Quelques minutes après je recevais un message de cette fameuse latino, qui me retournait la tête en ce moment.

« Et bien, je ne mettais effectivement pas trompé sur la beauté de la jeune femme se trouvant sur la photo.

Une source de joie. Un lindo sol. »

« Vous savez, depuis que nous prenons l'habitude de nous écrire quotidiennement, j'ai cette sensation étrange. Qui me suit absolument partout. Vous n'êtes pas là et je le sais. Mais je crois que vous me manquez par moment. Alors que finalement nous n'avons partagé qu'un court moment ensemble. »

« Si court, mais si marquant.

Tous les matins, j'ouvre les yeux. Et je sens cette eau salé, soumise à la gravité sur mes joues. Comme tous les matins je pleure la situation que je vis. La maladie de mon père.

Et je ne manque jamais de lire un de vos messages. Je me suis habituée à cette pensée rassurante, à ce moment réconfortant que vous me donnez. »

« Je suis là pour vous Regina. »

« Comment expliquez-vous que vous ne soyez pas déjà amoureuse de quelqu'un ? »

« Qui vous dit que je ne le suis pas ? »

« Vous me l'auriez dit si vous étiez avec quelqu'un, n'est-ce pas ? »

J'avais envie de jouer, j'étais d'humeur aguicheuse. Mais je savais que ce n'est pas ce qu'elle attendait à ce moment-là.

Avait-elle peur de s'attacher à moi, et que je l'a déçoive, en lui apprenant une terrible nouvelle. Je ne voulais pas non plus rentrer dans une grande conversation, qui permettrait d'expliquer mon ancienne bisexualité. Ni les hauts et les bas que j'avais vécu en amour. Mais il me fallait malgré tout lui répondre.

« Je me suis toujours senti facilement remplaçable dans mes relations. Car personne ne m'a jamais fait sentir que j'étais importante. Que j'étais la bonne personne. Personne ne m'a jamais tout donné pour me retenir, pour me faire me sentir bien.

J'ai été la personne qui faisait rire tout le monde, pour ne pas les alerter, que le soir, une fois seule chez moi, je m'effondrais.

Je n'ai jamais connu de relation sincère, seulement un second choix. Et je m'y suis habitué. »

« Je suis désolé de l'apprendre. Désolé de lire cela. Vous ne le méritez pas. La recherche du bonheur, à toujours était la chose la plus difficile à trouver. C'est aussi ce qui l'a rend merveilleuse. »

« Je suis d'accord. Rien n'est simple. Mais vous quelle est votre histoire ? »

« J'ai essayé. Mais je n'ai pas réussi. J'ai échoué plusieurs fois dans l'amour. Mais je me suis trop donnée. Trop investi. Mais visiblement, pas pour les bonnes personnes. Et j'ai perdu un bout de moi, à chaque fois. J'apprends à m'en remettre. A aller de l'avant, et à croire qu'il y a quelque chose de bien après tout cela. »

« D'une grande bonté. Je ne suis pas surprise.

Je ne sais pas ce qu'on partage, ni même où ça mènera. Je suis heureuse, aujourd'hui, d'échanger, ne serait-ce que quelque page d'un chapitre avec vous. Ce n'est pas grave si je ne suis pas le chapitre préféré de votre livre. J'espère simplement que parfois, quand vous le relirez, et que vous vous souviendrez de tout ça, vous sourirez. Que cela vous rendra heureuse une nouvelle fois. »

« Je vous admire beaucoup. J'apprécie vos mots et votre douceur. »

Après ses échanges par messages, j'étais au ange. Rien ne pouvait à ce moment-là venir perturber cette plénitude que j'avais.

Il était tant pour moi d'aller me coucher. J'avais une grosse journée le lendemain qui m'attendait. Composée de cours magistraux et de révision. Rien de bien amusant, mais je devais encore m'accrocher quelque temps. Mais effort devait payer.

Pendant mon sommeil, Regina avait une journée remplie de réunions.

« Meredith ! Heureuse de pouvoir collaborer une nouvelle fois avec toi. Comment te porte-tu ? »

« Je vais bien ! Et toi ? Comment va ta sœur, Zelena ? »

« Et bien, nous vivons des moments difficiles en famille. Mais justement, nous parlions de toi avec Zelena la dernière fois. Il faudrait que tu l'appelles. »

« Oui, tu as raison. Je le ferais. Alors par où allons-nous commencer. Je t'écoute. »

« Je ne sais comment prioriser nos activités en ce moment. Mon père est malade. »

« Je suis désolé de l'apprendre. Je comprends, nous ferons au mieux pour te laisser le temps dont vous avez besoin. Dis-mois. »

« Était prévu initialement, une semaine à Londres, une semaine à Paris, une semaine à Berlin et la dernière à Rotterdam. »

« Pourquoi ce choix de ville pour le lancement de ta nouvelle collection ? Enfin Paris, Londres, ce sont des classiques. Mais Berlin et Rotterdam ? Quelle est ta stratégie ? »

« Parce que Berlin abrite la plus forte concentration d'entreprises de mode, en Allemagne. L'UNESCO l'a décernée comme 'Ville du Design'. La créativité et l'individualisme sont des facteurs clés de la mode Berlinoise. Tout ce que nous sommes. L'accent est mis sur la durabilité, et je veux rejoindre les bancs des marques éthiques telles que Hund Hund, Zanetti ou Herzog.

Concernant Rotterdam, c'est un port de commerce dynamique et multiculturel important en Europe. De plus en plus d'événements se déroulent là-bas, tels que le festival de la mode du rapprochement, la semaine néerlandaise de la mode durable.

Je pense que nous devons essayer cela. »

« Cela est ambitieux. Mais je vois ce que tu veux dire. Nous allons tenter d'organiser cela sur nos heures d'entretien, cet après-midi. »

Une fois de plus, je ne voyais pas le temps passer. C'est incroyable comment le temps nous fil entre les doigts.

Mes journées étaient divisées entre les cours et mon déménagement. Et oui ! Nous avions eu notre appartement avec Ruby.

C'est normal, nous étions les meilleurs locataires possibles.

Je continuais d'envoyer des messages quotidiennement à ma douce Regina. J'avais peu pris le temps ses derniers jours d'en parler à mon amie.

Cela faisait une dizaine de jours que nous avions eu la réponse pour notre appartement. Et nous voilà, enfin, assissent dans notre salon.

« Tout s'est enchainé si rapidement. Je suis exténué. » M'avait annoncé Ruby.

« C'est vrai. Mais nous avons eu beaucoup de chance. J'ai encore deux ou trois cartons à ramener. Je le ferais quand je remettrais les clés à mon ancien proprio fin de semaine prochaine. »

« J'ai laissé les clés dans la boîte aux lettres. Il est en voyage le mien. »

« Ruby ? »

« Oui ? »

« Faut que je te dise un truc. »

« Rien de grave, j'espère. Je suis bien trop fatiguée. »

« Non, rien de grave. Seulement, te dire, que je crois que je m'attache. Beaucoup. Enormément. »

« A ton américaine ! »

« Evidemment. »

« Et qu'est ce qui est prévu ? »

« C'est-à-dire ? »

« Vous avez prévu de vous voir ? Vous êtes officiellement ensemble ? Vous vous faites des webcam ? »

« Non, nous n'avons pas prévu de nous voir. Même si je sais qu'elle doit venir à Paris dans une semaine. Mais je pense qu'elle sera très occupée. Puis non, nous ne sommes pas ensemble. Même si nous fleurtons énormément. Nous nous téléphonons régulièrement, mais pas de webcam. Je n'ose pas lui demander. »

« Tu devrais commencer par ça. Mais elle te plait ? »

« Enormément. J'aime sa maturité, son charisme, sa beauté, sa façon de parler, son accent. Tu sais que nous nous vouvoyons. »

« Sérieux ? »

« Oui. Je pense qu'elle se sent plus à l'aise comme ça. Parce que c'est comme ça qu'elle a appris la langue. Mais j'aime ce que nous partageons. Nos petits moments. »

« Donc je dois m'attendre à des soirées solitaires ? » Avait-elle rigolait.

« Probablement. Mais j'ai encore du mal à gérer le décalage horaire. »

« J'espère que vous aurez l'occasion de vous voir quand elle sera de passage à Paris. »

« Il faudra que nous en parlions. »

« Et comment gère-tu ce qui t'angoissais chez elle. Son âge, sa maturité et sa notoriété. »

« Bien mieux. Bien mieux ! Elle n'est pas du tout comme je l'imaginais. Nous avons certaines choses en commun. Elle me rassure beaucoup. Et tout paraît si simple avec elle. »

Et comme convenu, quelques jours plus tard, Regina, son équipe et Meredith, étaient dans l'avion en direction de leur premier arrêt. Paris.

Tout avait été organisé par Meredith. L'hôtel, les réservations dans les restaurants, les défilés, les rendez-vous créatifs, les visites d'usines et de créateur, …

Nous n'avions toujours pas parlé de sa venue à Paris.

Je ne voulais pas précipiter les choses, et j'imaginais qu'elle aurait beaucoup de travail à faire.

Nous n'avions à peine échangé quelques messages les deux jours avant son départ. Mais elle m'avait prévenu que les semaines qui suivraient seraient très importantes pour elle. Qu'elle avait une charge de travail importante.

Elle me manquait. C'est tout ce que je remarquais. C'est ce qui me faisait le plus mal.

En me réveillant le lendemain, ma première pensée fut à cette femme. Elle devait avoir atterri. Elle était en France, à Paris. Si proche de moi, mais si indisponible. Je me souviens à quel point cela m'avait rendu triste l'espace d'un instant.

Je pris mon téléphone. J'avais reçu un message.

« Bonjour,

Nous sommes arrivées dans la nuit à Paris. Nous voilà debout malgré la fatigue et le jet-lag. Une journée bien remplie nous attend.

Je pense à vous. »

« Bienvenue chez moi.

Qu'avez-vous de prévu ? J'espère que vous trouverez du temps pour vous. Pour vous reposer.

Je pense à vous aussi. Si fort.»

Pendant qu'elle arpenterait les plus belles rues de Paris, je devrais me cantonner aux cours magistraux concernant l'analyse des controverses de l'histoire des organisations internationales, une formation sur le renforcement des capacités, et écouter des intervenants.

Le monde était injuste. Bien trop injuste.

J'avais d'un coup l'envie de me lancer dans le mannequinat, ou quelque chose d'équivalent qui me rapprocherait de son milieu. Mais je n'étais vraiment pas faite pour ça. Elle ne m'aurait pas remarqué. Seulement jeté dehors.

Je connaissais ni l'hôtel ou elle était descendue, ni les quartiers où elle devait se rendre. J'essayais de me calmer. Je ne devais pas jouer les groupies écervelées. Elle n'aimerait pas ça, de toute façon.

« Meredith Bonjour. Alors par quoi commençons nous ? »

« Nous prenons un petit déjeuner au café Marly. C'est à seulement quelques minutes de l'hôtel. Nous avons rendez-vous avec deux jeunes créateurs, intéressés par ta collection. Il serait, je pense judicieux de pouvoir écouter ce qu'ils ont à te dire. Ecoutez les nouveautés de la jeunesse parisienne. Ensuite nous partirons en direction du quartier des Arts et Métiers pour y visiter les nouveaux ateliers de confection. Nous mangerons au Passionné, nouveau grand restaurant étoilé. Menée par le talentueux chef Satoshi Horiuchi. Et nous finirons cet après-midi à chiner les tissus et le quartier de Montmartre. J'espèrerais que cela pourrait te donner de nouvelles idées pour ta future collection Galanterie. »

« Et bien c'est parfait. Nous y allons. »

Regina n'avait pas eu une minute pour elle de la journée.

En effet sa collection printemps avait été un grand succès, mais elle devait s'attaquer à la collection été. Et avec le temps, il ne fallait pas baisser les bras, il fallait se renouveler, découvrir de nouvelles possibilités.

Après dîner, ils retournèrent à leur hôtel. L'hôtel du Louvre. Un cinq étoile très prisé.

« Regina, on va se boire un verre au bar de l'hôtel ? »

« Un autre soir Meredith. Je suis exténué. Mais merci. »

Le jeune créatrice de mode monta dans sa chambre. Elle n'avait pas envie de boire un verre avec son amie de longue date. Pas aujourd'hui.

« Bonsoir,

Comment a était votre journée ?

J'aime Paris. On ne s'y ennuie jamais. »

« Bonsoir,

Nous sommes enfin sur le même fuseau. C'est bien plus agréable.

Et bien, je ne vis pas une vie passionnante à 2000 à l'heure comme vous.

Je suis à ma bibliothèque universitaire encore une fois. »

« A 2000 à l'heure ? »

« C'est une expression. Pour dire que je ne cours pas partout. Que c'est bien plus calme de mon côté. »

Cela ne pouvait être ainsi bien plus longtemps, pour cette femme si mystérieuse.

Elle prit le temps de s'apprêter durant quelques minutes, et sauta dans un taxi.

J'étais assise derrière un ordinateur, les livres éparpillés entre l'écran et moi. Je faisais des recherches importantes concernant un axe que recherche que je voulais aborder à un prochain cours.

« Vous ne devriez pas travailler autant, Mademoiselle. »

Voilà le moment qui m'a tant marqué. Je m'en souviens comme si c'était hier.

Elle venait de m'interrompre au moment où je ne le pensais pas possible. Ou je n'y songeais même pas.

Je pouvais reconnaître cette voix suave, cette voix incroyable.

Avec surprise, je l'ai retrouvé planté là, devant moi. Si exquise.

« Mais que faites-vous ici ? Comment avez-vous su ? »

« J'ai mes petits secrets. »

Sans y réfléchir, et après en avoir rêvé je ne sais combien de fois. Je m'approcha d'elle et la prise d'en mes bras. Sentir son odeur, ressentir sa présence dans mes bras, pouvoir matérialiser ce dont j'avais envie était un moment incroyable.

Il y avait peu de monde dans cette bibliothèque. Mais mon euphorie faisait visiblement trop de bruit pour les autres étudiants.

« Nous ferions mieux de sortir d'ici. »

Elle m'observa remballer mes affaires et ranger les livres que j'avais empruntés. Cela pouvait bien attendre. J'étais en train de vivre le plus bel imprévu de ma vie.

« Nous pouvons y aller je suis prête. »

« Bien. Suivez-moi. »

Je devais la suivre. Mais où m'emmenait-elle ?

Nous n'avions pas parlé de se voir. Mais visiblement, c'était clair pour elle. Elle voulait me voir. Cela ne me faisait que l'apprécier davantage.

Elle me tendait la main.

« Allez ne trainez pas. »

Mon sac sur le dos, ma main dans la sienne. Nous arpentions les couloirs de cet établissement, pour y en sortir.

Une fois dehors, la course continua, elle m'entraîna dans un taxi, qui visiblement l'attendait.

Le taxi ne lui demandait pas où nous allions, il le savait lui aussi. J'étais la seule à ne rien comprendre.

« Où m'emmenez-vous ? Vous n'allez pas me séquestrer, si ? »

« Vous avez peur ? » Me demanda-t-elle, loin d'être inquiète. Cela se voyait sur son visage. Elle était amusée de la situation.

« Pas à vos côtés. » En moins de trois secondes, son regard sur moi, je ne pouvais me sentir plus détendu. Elle aurait pu être le plus grand tueur en série, je l'aurais suivi les yeux fermés.

Elle resta là, assise à mes côtés, silencieuse. Je pouvais la voir me détailler et sourire par moment.

« Quoi ? Pourquoi vous me regardez ainsi ? »

« Parce que je peux enfin le faire. »

« Toujours le bon mot, n'est-ce pas ? »

« Oui. Toujours. »

Elle était séduisante. Beaucoup trop séduisante.

Cela faisait déjà presque quatre mois, que nous nous étions rencontrées dans cet avion. Nous devions rattraper cette absence.

Moins de dix minutes plus tard. La voiture se gara près d'un service de voiturier. Un homme lui ouvrit la porte. Elle en sortit gracieusement.

Elle fit le tour de la voiture, et m'ouvrit la porte.

« Merci. » Était la seule chose que je pouvais dire. Je vivais dans un rêve. Regina était donc galante. J'aimais ça. Je ne savais pas que je pouvais apprécier cela, jusqu'à que je le vive.

« Suivez-moi. Nous sommes attendues. »

« Attendues ? Mais ou cela ? »

« Vous ne vous arrêtez donc jamais de poser des questions ? »

« Quand je n'ai pas de réponse, jamais. »

Une fois encore elle me tendit la main, et m'entraîna dans les hauteurs parisiennes.

Un petit café secret, très chic et très luxueux. Une fois assise sur cette grande terrasse, je me mis à observer la tour Eiffel.

« Paris est magnifique, n'est-ce pas ? » Me demanda-t-elle.

« Je ne connaissais pas cette partie-là de vos escapades parisiennes. Oui c'est magnifique. »

Une fois assisse en face d'elle, je l'interrogeai.

« Pourquoi ? »

« Parce que vous n'avez pas demandé à me voir. Alors j'ai pris les devants. C'est ce qu'on avait convenu. »

« J'avais envie de vous voir. Mais je n'ai pas osé parc… »

« Je sais. Mais vous voilà. »

« Vous avez eu le temps de faire ça pour moi ? »

« Quoi ? De réserver ? Evidemment. Je prends le temps pour vous. »

« Nous pourrions nous tutoyer, non ? »

« Vous préférez ? »

« J'aimerais assez oui. Vous y arriverez ? »

« Pour toi, j'apprendrais et le ferais. »

Nous restâmes en silence un instant. Nous détaillants. Un serveur vint prendre notre commande.

« Tu es magnifique Regina. Je ne dois pas être habillé correctement pour ce lieu, n'est-ce pas ? »

« Tu es parfaite. Parfaite. Sois toi-même. »

« Je crois que je suis intimidé. Je ne m'y attendais pas. »

« C'était mon objectif. Dis-moi, comment vous, comment tu vas ? Les révisions de tes examens ? »

« J'y travaille beaucoup. Tout se passe plutôt bien. J'ai quelques groupes un peu mauvais, mais ce n'est rien de grave. J'ai seulement hâte d'être au partiel ! »

« Partiel ? Ce sont les examens ? »

« Exactement ! Et toi, dis-moi. Qu'as-tu fais aujourd'hui ? Tu m'en avais un peu parlé. Mais ton travail à l'air passionnant. »

« C'était très intéressant. Nous avons visité des ateliers de confection. J'ai pu commencer à dessiner mes prochaines collections, à sélectionner quelques tissus. Puis Meredith me fait rencontrer de nouvelles personnes. »

« Meredith ? »

« Oui, c'est une de mes amis. Et travaille avec moi sur l'organisation de certains événements ou la communication de la maison mère. Elle va et vient au grès des vents. »

« Une amie ? » Je venais de demander suspicieusement qui était cette Meredith. Je n'avais pas le droit de démontrer de la jalousie. Et même si ça ne me ressemblait pas. C'est exactement ce que je venais de faire par instinct.

« Oui, une amie que j'ai rencontrée lors de mes études. » M'expliqua-t-elle simplement.

« Tu es déjà sortie avec tes amis ? Je veux dire, amoureusement parlant. »

« Non. Absolument pas. Je ne suis pas quelqu'un d'ambigu. Je n'aime pas laisser le doute. Je suis franche. Mes amies, sont seulement mes amis. Je ne couche pas avec eux. »

« Merci. »

« De quoi ? » Me demanda-t-elle.

« De me rassurer, et d'être franche. »