15 décembre 1820 / 23h30 / Konoha
Dans les rues de cette petite ville de Konoha, un jeune homme d'une vingtaine d'année marchait le long de ces rues. Il essayait de trouver un abri pour la nuit. C'était l'hiver et la neige n'avait pas cessé de tomber depuis le matin. Il se faufilait sous un auvent d'une boulangerie et secouait ses cheveux noirs pour faire tomber la neige qui s'y était logé.
Il souffla sur ses mains pour les réchauffer, qui malheureusement n'étaient pas couvertes. Son maigre manteau et sa petite écharpe, ne le couvraient pas beaucoup non plus. Cela faisait cinq ans qu'il était devenu un homme des rues, survivant comme il pouvait. Que ce soit de vols, ou de combats organisés dans les rues, gagnant pour la plupart. Il lui restait pas grand chose en monnaie et espérait au moins un lit pour la nuit.
Il se dirigeait vers un hôtel, certe miteux, mais dans ses moyens. Il entrait dans le bâtiment et demandait à l'homme qui était derrière le comptoir...
- Une chambre, s'il vous plaît.
L'homme, d'une cinquantaire d'année, le dévisageait avant de lui demander...
- Pour combien de nuits ?
- Juste une !
- Ton nom ? Demandait l'homme en prenant son carnet.
- Sasuke Uchiwa !
L'homme inscrivait le nom et demandait de payer la chambre d'avance. Sasuke donnait ce qu'il lui restait et l'homme lui donnait une vieille clef.
- Chambre six, au deuxième étage.
Sasuke le remerciait et montait les deux étages sur un escaliers qui menaçait de s'écroulait à tout moment. Il longeait le couloir et se trouvait devant la porte numéro six. Il tournait la clef et ouvrait la porte qui grinçait. Il la refermait derrière lui et posait son sac en toile sur une chaise.
Il s'écroulait sur le lit et mettait la maigre couverture sur son corps. Il était épuisé d'avoir marché durant des heures. Alors qu'il allait fermer les yeux, il entendait les ressorts d'un lit qui grainçaient, dans la chambre d'à côté. Maudissant le couple qui s'envoyait en l'air, il mit son oreiller sur ses oreilles, car ils étaient assez bruyant. Il s'endormait quand même au bout de dix minutes dans un sommeil profond bien mérité.
16 décembre 1820 / 7h00 / rue de Konoha
Le lendemain matin, aux aurores, il repartit dans le froid vers l'inconnu. Il allait voir s'il n'avait pas de combats organisés aujourd'hui. Cela faisait un moment qu'il en avait pas fait, sûrement à cause de l'incident qu'il y avait eu. La police avait débarqué et tout le monde s'était enfui. Une jeune femme l'avait aidé à se cacher chez elle, et cela avait fini dans un lit. Au matin, il était partit tel un voleur.
Il se dirigeait vers un bâtiment qui appartenait à un certain Kabuto. Il le voyait adossé contre un mur, fumant une cigarette, roulé par ses soins. Lorsque ce dernier le vit, un sourire se dessina sur ses lèvres.
- Tiens donc, Sasuke Uchiwa en personne ! Tu ne t'es toujours pas fait arrêté par les flics ?
- Comme tu vois !
- Quelle mauvais vent t'amène ?
- Aurais-tu un combat pour moi ?
- Peut-etre ?
L'homme prit une dernière bouffée et écrasa sa cigarette.
- Tu n'as plus de fric, c'est ça ?
- Je suis à sec !
- Tu n'as quà voler !
- J'ai arrêté. Tu en as ou pas ? S'agaçait Sasuke.
- Ok, ce soir, 19h00 dans ce bâtiment, mais ce sera un costaud en face de toi.
- Ne te préoccupe pas de moi et tâche d'allonger les billets une fois que j'aurai gagné le combat.
- Tu es bien optimiste dit donc ! Disait Kabuto en souriait.
Le regard glacial de Sasuke estompa le sourire de Kabuto et le brun partit ensuite traîner dans les rues.
16 décembre 1820 / 9h30 / Konoha
Dans une maison des quartiers chics, une jeune femme se levait et enfilait sa robe de chambre en soie. Elle ouvrit les rideaux et admirait la vue qui s'offrait à elle. Les rues étaient enneigées et une bataille allait bientôt voir le jour avec ses amis.
Elle fit sa toilette, s'habillait et descendait au salon, prendre son petit déjeuner. Elle y trouva son père, en train de boire son café en vitesse.
- Bonjour père, le salua t-elle poliment.
- Bonjour princesse.
- Vous avez l'air pressé ?
- Oui, j'ai trouvé une piste hier soir et je voudrais la vérifier aujourd'hui.
- Vous n'abandonnerez jamais ?
- Non, j'ai fait une promesse et je la tiendrai
Sur ces paroles, il se levait et avant de prendre congé, il lui demandait...
- Tu vas faire quoi aujourd'hui ?
- Et bien, je vais continuer mes achats de noël.
- D'accord, fais attention à toi, il y a de plus en plus de pickpocket dans les rues.
- Ne vous inquiétez pas, je prendrai Yoshi et on ira en calèche. Je demanderai même à Naruto de m'accompagner.
Après un bref sourire, il se dirigeait vers la sortie et montait dans son carrosse. Sakura finissait son petit déjeuner et entendit soudain la cloche de l'entrée. Quelques instants plus tard, une tornade blonde arriva dans sa direction.
- Bonjour Sakura, disait-il en lui faisant la bise.
- Bonjour Naruto.
Il s'installa et commença à prendre un bol de café.
- Tu tombes bien, j'allais justement venir te voir.
- Ah bon ! Pourquoi ?
- Pour faire mes achats de noël, tu viens avec moi ?
- Bien sûr, j'ai rendez-vous chez Hinata pour le dîner à 20h00. Mais avant, je veux manger quelque chose.
- Tu n'as pas pris ton petit déjeuner chez toi ?
- Si, mais j'ai encore faim.
Ayant l'habitude que Naruto prenne le petit déjeuner ici, Sakura n'ajoutait rien et se contentait de se lever.
- On y va ?
- Attend, répondait-il en se levant et en prenant deux brioches.
Sakura enfilait un manteau blanc et mettait un bonnet puis des gants de la même couleur. Elle sortait et était rejointe par Naruto qui finissait d'avaler ses brioches. Une fois installés, Yoshi ordonna au cheval d'avancer. La calèche glissa sur la neige grâce à ses patins.
- Tu as beaucoup à acheter ?
- Oui, pour Hinata, Temari, Shikamaru, Ino et Kiba.
- Et moi ! Finissait Naruto avec un gros sourire.
- Non, ton cadeau est déjà acheté.
- Oh ! J'espère que ce sont des ramens. D'ailleurs, ce midi, on va chez Ichikaru !
Habituée par l'attitude gourmande de son ami, Sakura ne pouvait qu'en sourire. Durant toute la journée, les deux amis faisaient leur achat.
16 décembre 1820 / 18h30 / Rues de Konoha
Des fois, elle revenait bredouille d'un magasin, et dans un autre, elle avait les bras chargés de paquets.
- N'en prends pas trop, la calèche ne va pas être assez grande.
- T'inquiète pas pour ça, lui répondait Sakura.
La calèche démarrait et passait devant un grand marché de noël.
- Stop Yoshi ! Arrêtez la calèche s'il vous plaît!
- Qu'est ce qu'il y a Sakura ?
- Je voudrais aller faire un tour au marché de noël.
- Mais Sakura, n'oublie pas mon rendez-vous et il est déjà 18h30.
- Ce ne serait pas très long.
Sakura descendait de la calèche. La connaissant depuis les couches, Naruto cédait à son petit caprice. Il la suivit à travers de nombreux stands. Mais soudain, ses yeux s'arrêtaient sur le meilleur stand qu'il y avait sur le marché. Du moins, pour lui.
- Regarde, il y en a de toutes les sortes.
- Tu en as pas marre des ramens ?
- Oh que non !
- Tenez monsieur, lui proposait la vendeuse. Goûtez !
- Avec plaisir !
Pendant que Naruto était en train de se goinfrer de ramens, Sakura jetait un coup d'oeil sur les stands d'à côté. Elle admirait des poupées de porcelaine, exposées sur un étalage en face de celui des ramens. Ne faisant pas attention autour d'elle, Sakura ne remarquait pas le garçon, situé près d'elle.
Dans un élan, il lui piqua son sac et partit à la vitesse de la lumière. Mais, Sakura n'était pas de cet avis et le prit en chasse.
- Hey Sakura ! Criait Naruto. Tu vas où ?
Il posait le bol de ramens et courrait derrière elle. Très bonne coureuse, Sakura ne mit pas de temps à apercevoir son voleur dans son champ de vision. Le garçon tournait dans une rue et continuait sa course. Notre rose, inconsciente du danger à ce moment là, le poursuivit à travers les ruelles sombres de ce quartier sinistre.
Maintenant consciente du danger, Sakura regrettait cette course poursuite. Elle s'arrêtait d'un coup et examinait son entourage.
- Et merde ! Lâchait-elle en s'apercevant qu'elle était perdue.
- Et bien ma poupée, disait une voix derrière elle. Tu es bien imprudente de t'aventurer ici.
Elle se retournait et voyait trois garçons dont celui qui avait pris son sac. D'ailleurs, il l'avait encore dans les mains.
- Rendez-moi mon sac et je ne porterai pas plainte.
Les trois garçons se regardèrent et éclatèrent de rire. N'aimant pas que l'on se moque d'elle, Sakura prit un air de mécontement. Bien vite remplacé pas la peur lorsqu'elle vit un des trois garçons s'approcher d'elle.
- Tu ferais mieux de partir d'ici tout de suite, avant que l'on se fâche.
Plus il avança et plus elle recula. Prise d'une panique totale, elle fut malgré elle contrainte de laisser son bien à ses crapules et de faire demi-tour. Mais, au moment où elle se retournait, elle se cognait contre quelque chose de dur et mou à la fois.
Elle relevait la tête et rencontrait deux pupilles sombres. Se perdant dans ce regard noir, Sakura ne réagissait pas. L'homme aux cheveux aussi sombre que ses yeux, la regardait un instant, avant de se décaler et de se diriger vers les garçons. Reconnaissant celui qu'ils avaient en face d'eux, les trois garçons prirent peur.
- Donnez moi le sac, et maintenant ! Ordonnait l'homme avec une voix qui s'avérait être autoritaire et glacial.
- Ok, te fâche pas ! Disait un des garçons en lui donnant le sac.
- Disparaissez !
Ne voulant pas l'énerver davantage, les garçons s'en allèrent à toute vitesse. Le brun se retournait vers la rose, qui jusqu'ici n'avait pas quitter la silhouette de l'homme qui venait de l'aider.
Plus il s'approchait et plus elle pouvait voir que ce jeune homme avait une carrure imposante. Il lui tendit le sac, mais elle était hésitante. Elle le détaillait du regard, ses beaux yeux noirs, sa peau très pale qu'elle remarquait lorsqu'elle lui prit le sac. Il était tout simplement beau. Ne quittant pas les yeux émeraudes de la rose, le brun lui disait...
- Je vous conseille d'être plus prudente la prochaine fois. Ce n'est pas un endroit pour vous.
Elle, qui d'habitude, n'aimait pas qu'on lui donne des conseils, n'ajoutait rien et se contentait de le regarder partir au loin.
- Sakura ! Entendait-elle derrière elle.
Cette personne, qui était Naruto, se précipitait vers elle.
- Tu vas bien Sakura ? Demandait-il inquiet.
- Oui, je vais bien, répondait-elle toujours les yeux rivés sur la silhouette qui s'éloignait.
- Qu'est ce qu'il t'a fait ?
- Rien Naruto. Il m'a juste aidé.
- Viens alors ! Ne traînons pas ici.
Sur le chemin, elle lui expliquait ce qu'il lui était arrivé.
- J'aurais voulu le remercier.
- Il est tard Sakura et j'ai rendez-vous chez Hinata.
Soudain, ils tournèrent dans une ruelle, mais c'était un cul de sac.
- Génial, nous sommes perdus !
- Faison demi tour.
Mais, malgré leur effort, ils n'arrivaient pas à trouver leur chemin.
- Vous êtes perdus mes mignons ?
Ils se retournèrent et virent cette fois ci cinq personnes. Décidément, pour des rues désertes, il y avait pleins de monde qui y traînaient.
- Donnez-nous votre bourse et on vous laisse partir.
- Et puis quoi encore ! Râlait Naruto.
- Viens, lui disait Sakura en lui prenant la main.
La fuite était leur seule possibilité car connaissant Naruto, il ne se serrait pas laisser faire et cela aurait fini en bain de sang. Ils courraient donc à travers les rues, poursuivit par les autres. Arrivés à un cul de sac, ils étaient piégés.
- Regarde, disait-elle en indiquant une porte.
Ils s'y engouffrèrent et tombèrent sur un grand homme baraqué.
- C'est trois dollars chacun pour voir le match.
- Tenez, répondait Sakura en lui donnant dix dollars.
L'homme ouvrait une porte et nos amis entrèrent dans une grande pièce, bondée de monde.
- Qu'est ce qui se passe ici ?
- Le gorille a dit qu'il y avait un match.
En effet, un ring était entreposé en plein milieu de la salle. Trois hommes s'y trouvaient dont l'arbitre. Un combat commençait et notre rose reconnaissait...
- C'est lui.
- Qui lui ?
- Celui qui m'a sauvé, le brun.
Naruto posait ses beaux yeux bleus sur le brun, qui se battait contre un colosse.
- J'espère qu'il a une bonne droite ton sauveur, car il a un gros morceau en face de lui.
L'Uzumaki avait raison, les coups, que lui portait le brun ne faisaient pas grand chose. D'un côté de la pièce, Kabuto jubilait.
- Sasuke va vite se retrouver sur le tapis.
- Je l'avais prévenu.
Malgré une bonne droite de Sasuke, son adversaire n'avait pratiquement rien ressentit. Ce dernier en profita même pour donner un gros coup de poing. Dû au choc, il recula. Le colosse lui asséna un deuxième coup de poing. A moitié sonné, Sasuke s'écroula au sol. L'arbitre commença à compter... Notre héros ne bougeait plus.
Puis, ses yeux se dirigèrent vers une jeune fille aux cheveux étrangement rose. Celle qu'il avait croisé dans cette ruelle. Il s'était bien demandé ce que cette jeune femme faisait là. Dès que ces yeux s'étaient noyés dans le regard émeraude, tout son corps s'était réchauffé d'un coup.
Ses lèvres pulpeuses, sa peau de porcelaine, son visage fin... Il l'avait trouvé tout simplement belle. Il n'entendait plus rien autour de lui. La rose avait les mains jointes et il pouvait lire sur ses lèvres.
- Lève-toi ! Je t'en supplie, lève-toi!
- Quatre, cinq, six...
Oui, il devait le faire, il voulait gagner ce match. Perdre en sa présence, non! De plus, cela ferait trop plaisir à Kabuto, et ça il en était hors de question. Puisant dans ses dernières forces, Sasuke se relevait, s'accrochant aux cordes du ring. L'arbitre allait compter dix, mais Sasuke s'était relevé.
- Il aurait mieux fait de rester coucher, disait Naruto.
- Tais-toi ! Il va gagner.
Déterminé, Sasuke s'approchait de son adversaire. Il était remonté à bloc. Il affligeait plusieurs coups de poing à son adversaire, essayant de trouver son point faible. Il en avait déjà battu des gros morceaux comme celui-là. Alors, il ne lui faisait pas peur.
Soudain, il donnait un coup dans les côtes du colosse et ce dernier grimaçait maigrement. Mais Sasuke l'avait vu et il recommençait. Son adversaire reculait se tenant la partie touché. A sa merci, Sasuke enchainait les coups plus violent les uns que les autres.
De son côté, Kabuto avait perdu son sourire en voyant son poulain en mauvaise posture. La foule encourageait Sasuke et ce dernier donnait un grand coup de poing au colosse, qui reculait. Puis, il reçut un deuxième gros coups de poing. Complètement sonné, il tombait au sol, et tandis que l'arbitre comptait, Sasuke s'accrochait aux cordes pour rester debout.
- Relève-toi idiot, lui ordonnait Kabuto.
Mais, c'était trop tard, l'arbitre donnait la victoire à Sasuke, la foule l'acclamait.
- Je t'avais dit qu'il gagnerait.
Sakura, toute contente de la victoire, commençait à s'approcher du ring où se trouvait son héros. Mais, à ce moment là, un autre homme s'approchait de lui.
- Bravo, tu as gagné le match, tu m'impressionnes. Que dirais-tu de t'entraîner avec moi ? Tu deviendrais riche !
- Pas question, je dirige tout seul ma propre vie.
Kabuto secouait la tête de gauche à droite et s'éloignait de Sasuke. Alors qu'il sortait du ring, la jeune fille aux cheveux roses arrivait devant lui.
- Bravo, vous vous êtes bien battus.
- Hn! Répondait-il en enfilant son haut.
- J'ai... j'ai pas eu le temps de vous remercier tout à l'heure.
- Ce n'est pas grave, mais des personnes comme vous, ne devrez pas traîner dans ces quartiers.
- Des personnes comme nous ? Interrogeait Naruto.
- Oui, des bourgeois, des aristrocates, ici, ils n'hésitent pas à tuer pour une pièce.
- Nous allons repartir de toute façon, tu viens Sakura?
Cette dernière regardait tristement Sasuke. Il se contentait de plonger ses pupilles sombres dans son regard émeraude. Soudain, un homme entrait et criait.
- Les flics arrivent !
Et voilà que cela recommençait, il devrait encore courir et se cacher jusqu'à ce que cela se calme. Mais, au moment où il fit un pas, une douleur vive s'emparait de son corps. Sans vraiment comprendre ce qui lui arrivait, il tombait dans l'inconscience et il fut in-extrémiste rattrapé par Naruto.
- Le pauvre, le plaignait Sakura. Vite, emmenons-le !
- Quoi ?
- Discute pas! Allez !
Naruto le prenait sur son dos, tandis que Sakura s'emparait du sac de toile. Ils sortirent par la porte de derrière, celle qu'ils avaient emprunté pour entrer. Se retrouvant encore dans la ruelle, ils la longaient et tournaient cette fois-ci à gauche, puis à droite. Voyant tout au bout qu'elle menait à une grande avenue, ils s'y précipitaient et se retrouvaient à côté du marché de noël. Heureux de cette découverte, ils traversaient le marché pour se diriger vers la calèche où Yoshi les attendait.
- Mademoiselle, disait-il en voyant Sakura. J'étais très inquiet. Mais, qui est-ce ?
- Un ami, répondait-elle en montant dans la calège. Aidez Naruto à le faire monter s'il vous plaît.
Il s'exécutait et une fois tout le monde à bord, la calèche glissait sur la neige.
- Tu ne vas quand même pas l'emmener chez toi ?
- Si, il faut le soigner Naruto!
- Mais, qu'est ce que va dire ton père ?
- Il est bien trop occupé à chercher ce garçon que de s'occuper de moi.
Naruto n'ajouteait rien d'autre et se contentait de regarder la route.
16 décembre 1820 / 19h30 / Maison Haruno
Arrivés à la maison, ils installaient Sasuke dans une chambre.
- Va chercher le médecin s'il te plaît !
- Mais Sakura, Hinata m'attend !
- Cela ne prendra pas longtemps, il lui faut un médecin.
- Bon d'accord, mais tu me le revaudras.
Naruto sautait dans la calèche et allait chercher le médecin. De son côté, Sasuke était toujours inconscient, Sakura lui prit le poul et le trouvait faible. Quelques temps après, Naruto arrivait avec un docteur. Soulagée de le voir, Sakura le remerciait et ce dernier posait son sac sur la table et commençait à l'examiner. Soudain, un grognement sortait de la bouche de Sasuke, suivit d'une grimace.
- Il a des blessures superficielles, mais il a de la fièvre et avec la fatigue, pas étonnant qu'il soit tombé dans l'inconscience.
- Il va s'en sortir ?
- Oui, mais en voyant son corps, ce garçon a dû encaisser pas mal de coups, et vu l'état de ses vêtements, j'en conclus que c'est un homme des rues.
- Gardez vos convictions pour vous docteur, aboyait Sakura. Et contentez-vous de le soigner.
Il abdiquait et finissait ses soins.
- Appliquez constamment de la glace sur son front pour faire tomber la fièvre et une fois qu'il aura repris conscience, donnez lui ces médicaments.
Il lui donnait un flacon et le docteur quittait la maison.
- Bon, il est 20h05 et... ? oh mon dieu ! Hinata va me tuer!
- Vas-y, je me chargerai de lui.
- Je ne vais pas te laisser seule avec lui, et si jamais il...
- Il ne me fera rien.
Malgré quelques inquiétudes, Naruto partait à son dîner, la laissant seule avec le boxeur. Elle s'asseyait sur un fauteuil, près du lit alors que Yoshi lui emmenait un plateau repas.
- Votre père est arrivé mademoiselle.
- D'accord, je vais descendre.
Elle se rendait au salon, et le trouvait en train de se servir un verre. Durant un instant, elle réfléchissait à la manière dont elle allait annoncer la nouvelle. Au bout de quelques secondes, elle entrait dans le salon.
- Bonsoir père.
- Bonsoir princesse, tu as passé une bonne journée ?
- Oui et toi ?
- Bof... j'ai faillit trouver ce garçon et je suis arrivé trop tard.
- Désolée pour toi !
- J'y étais presque, demain je dois y retourner.
- N'oublie pas que dans dix jours, c'est Noël.
- Ne t'inquiète pas.
Son père buvait une gorgée et regardait sa fille, qui était nerveuse. La connaissant et la voir aussi soucieuse, l'inquiétait.
- Cela ne va pas princesse ?
- Et bien, maintenant que tu me le dis, il m'est arrivée un truc aujourd'hui. Comment te le dire... j'ai été au marché de Noël et tout à coup, on m'arrache mon sac !
- Et tu l'as suivi ?
- Oui, mais je l'ai rattrapé. Cependant, il n'était pas tout seul.
- Oh mon dieu ! Ils ne t'ont rien fait j'espère ?
- Non, on m'a sauvé à temps !
- C'était Naruto ?
- Non, il est arrivé après.
- Et ensuite?
- On a marché dans les petites ruelles mais on s'est perdus. On a atterri dans un espèce de combat de boxe, et justement, c'était mon sauveur qui se battait et il a gagné.
- Où veux-tu en venir ?
- Et bien ! hésitait la demoiselle, après son match il est tombé dans les pommes et j'ai cru utile de l'emmener ici pour le soigner.
- Quoi ? Tu veux dire qu'il est là ?
- Oui, il le fallait le pauvre, je ne pouvais laisser mon sauveur dans cet état.
D'abord colérique, monsieur Haruno se calmait devant le regard suppliant de sa fille.
- Ok, mais dès qu'il se sentira mieux...
- Oui, je sais...
Sakura l'emmenait dans la chambre et ils voyaient toujours le jeune homme endormi.
- Et qu'a dit le médecin ?
- Qu'il avait de nombreuses blessures superficielles et de la fièvre, mais qu'il allait s'en sortir.
Monsieur Haruno s'approchait de Sasuke et l'examinait. Plissant les yeux, il s'attardait sur une tache de naissance dans son cou. Plus il détaillait Sasuke et plus il lui trouvait un air familier.
- Tu me dis qu'il se battait, c'est ça ?
- Oui père, pourquoi ?
- Non, ce serait trop beau.
- Que vous arrive t-il père ?
- Comme je te l'ai dit ce matin, j'allais vérifier une piste pour retrouver ce garçon, et je suis arrivé devant une grande bâtisse. Mais, elle était entourée par des policiers et l'un deux m'a dit qu'il y avait eu un combat et que tout le monde s'était enfui.
- Que faisais-tu là-bas ?
- On m'a dit que le garçon s'y trouverait et en l'examinant bien, il ressemble de plus en plus à mon ami d'enfance.
- Fugaku Uchiwa ?
- Oui.
- Alors ce serait lui, Sasuke Uchiwa? Celui que vous cherchez durant des années.
- Je ne sais pas, il ne faut pas faire de conclusion trop hâtive. Lorsqu'il reprendra conscience, alors je lui poserai des questions.
- Je vais veiller sur lui durant la nuit, je lui dois bien ça!
- D'accord, s'il se réveille, appelle-moi.
- Pas de problème père !
Sakura s'installait sur son fauteuil et veillait sur lui une bonne partie de la nuit. Malgré l'effort de rester éveiller, elle finissait par s'endormir.
17 décembre 1820 / 8h30 / Maison des Haruno
Allongé dans un lit, un jeune homme d'une vingtaine d'année reprenait peu à peu conscience. Il ouvrait ses yeux et s'apercevait immédiatement qu'il était dans un endroit inconnu. Il avait chaud et il était confortablement installé dans un lit douillé. Il balayait la chambre du regard et tombait sur une silhouette familière.
C'était la belle rose qu'il avait rencontré hier soir. Etait-il chez elle ? A son avis, oui ! Elle dormait paisiblement et avait l'air d'un ange. Il n'avait pas l'habitude de rencontrer des jeunes filles de sa classe. Il s'examinait ensuite et remarquait qu'on avait pansé ses blessures.
La seule chose dont il se souvenait, c'était le match de la veille. Il avait gagné lui semblait-il et il avait voulu prendre la fuite. Et pour une raison qui maintenant était fondé, il s'était évanouie. Cette jeune fille l'avait emmené chez elle pour le soigner. Il la remerciera une fois qu'elle sera réveillée. Mais voulant se lever, il fut pris d'un vertige et devait reposer sa tête sur l'oreiller.
Alerter par un gémissement de douleur, Sakura se réveillait en sursaut et se levait rapidement lorsqu'elle apercevait son malade les yeux grands ouverts.
- Non, restez tranquille! Vous êtes encore faible.
- Merci, mais... aie! Je vais bien !
- Mais bien sûr, je vous crois !
- Pourquoi faites-vous ça pour moi ?
- Vous m'avez sauvé dans la ruelle hier et puis, vous aviez besoin d'aide.
- Merci, ce n'est pas souvent que...
Au moment où il allait finir sa phrase, un homme entrait dans la chambre. Sasuke dirigeait ses yeux vers cet homme et ce dernier arrivait à sa hauteur.
- Bonjour jeune homme, je m'appelle Atsumo Haruno. Je suis le père de Sakura, bienvenue sous mon toit.
- Euh ! Merci... Mais je vais pas longtemps vous embêter, je vais vite repartir dans les rues et...
- Je vais être franc et direct avec toi, quel est ton nom ?
Sasuke fronçait les sourcils d'incompréhention. Pourquoi voulait-il savoir son nom ? Pourquoi un homme aussi important que lui, voulait connaitre le nom d'un homme des rues ?
- Sasuke Uchiwa ! Finissait-il par dire.
Monsieur Haruno ouvrait grand les yeux, c'était bien lui ! L'homme qu'il cherchait depuis près cinq années, le fils de son ami d'enfance.
- Que se passe t-il monsieur Haruno ?
- Jeune homme, j'étais un ami de tes parents qui, paix à leur âme, nous ont quitté il y a maintenant douze ans.
Son coeur faillit rater un battement. Ses parents, dont il avait de vagues souvenirs, étaient liés à celle de l'homme qu'il avait en face de lui. Complètement bouche bée, Sasuke ne pouvait prononcer un mot tellement il était choqué par ce qu'il venait d'apprendre.
- Je sais que c'est soudain et que je te dis cela comme ça, mais je te jure que c'est exact. Mon ami d'enfance, Fugaku Uchiwa m'a demandé de m'occuper de toi s'il lui arrivait quelque chose.
- Mes parents sont morts dans un accident de carrosse.
- Oui... et tu as été le seul rescapé.
- Je n'étais pas dans le carrosse ce soir là.
- Je sais... Ensuite ton oncle, Madara Uchiwa a été ton tuteur.
A l'entente de ce nom, Sasuke serrait les poings. Atsumo s'en rendait compte et mettait une main sur son épaule.
- Ne t'inquiète pas, il ne te fera rien, car il est décédé.
- Quoi ?
- Oui, il y a maintenant cinq ans, on l'a assassiné.
Soulagé par cette nouvelle, Sasuke soufflait un bon coup et s'enfonçait plus dans son oreiller.
- Je sais que tu as traversé des moments douloureux et...
- Non, vous ne pouvez pas comprendre ce que j'ai pu vivre, j'ai été frappé, torturé et séquestré durant des années, sans que personne ne se préoccupe de moi.
- Moi, je me suis préoccupé de toi, mais ton oncle m'empêchait de te voir à chaque fois que je venais au manoir. J'avais fait une promesse à Fugaku et je la tiendrais jusqu'au bout.
Déterminé, Atsumo s'asseyait au bord du lit.
- Tout d'abord, tu vas te reposer et après je vais t'aider à te réinsérer et...
- C'est inutile, je ne veux pas de votre monde, j'étais très bien avant.
- Sottises, en tant que descendant Uchiwa, tu vas pouvoir récupérer le manoir et les biens qui s'y trouve.
- Il n'a pas été vendu ? Demandait Sasuke surpris.
- Non, il a été scellé par le préfet de police. Je vais demander à ce qu'il te rend la propriété.
- Merci à vous, je suis donc riche ?
- Et bien, pas tout à fait !
- Que voulez-vous dire ?
Atsumo regardait sa fille, qui baissait la tête et s'en allait à la fenêtre. Tristement, il lui disait...
- Je suis désolé, mais à part le manoir, tu ne possèdes rien d'autre. Toute la fortune de la famille a servit à rembourser les dettes de ton oncle.
D'abord en colère d'apprendre que son oncle, même mort, lui pourrissait la vie, Sasuke fermait les yeux et un sourire se dessinait sur les lèvres.
- Ce n'est pas grave, j'ai vécu dans la rue pendant cinq longues années. Alors être pauvre, ne changera rien à la vie.
- Tu oublies la promesse que j'ai fait à ton père. Je vais t'aider, mais pour l'instant, tu vas te reposer. Je vais aller chez le préfet pour récupérer ta propriété, après on avisera.
Atsumo Haruno partait de la chambre, laissant Sasuke et Sakura seuls.
- Je vais demander à Yoshi de t'apporter ton petit déjeuner.
- Mademoiselle Haruno, entendait-elle alors qu'elle allait franchir le seuil de la porte. Déjeunez avec moi !
- D'accord, répondait-elle en se retournant. Mais seulement si tu me tutoies et que tu m'appelles Sakura.
- Ok.. Sakura...
Elle s'en allait de la chambre et demandait un petit déjeuner pour deux. Dans la journée, Naruto et Hinata les avaient rejoint, voulant faire connaissance avec le fameux Sasuke Uchiwa. Reprenant des forces dans la journée, Sasuke pouvait se lever et descendre au salon. Toujours à côté de lui, Sakura aimait sa compagnie. Qui bien sûr était réciproque !
Le soir même, Atsumo leur annonçait qu'il avait réussit à obtenir un rendez-vous avec le préfet pour récupérer la propriété. Sasuke le remerciait et commençait à reprendre espoir.
18 décembre 1820 / 10 h00 / Manoir Uchiwa
Un carosse s'arrêtait devant une grande maison dont la barrière était toute cassée. Sasuke descendait, suivit d'Atsumo et de Naruto. Ce dernier aidait Sakura à descendre et tous les quatre faisaient face à un grand manoir délabré.
- Ouah! s'exprimait Sakura. Il fait un peu peur.
- Bof, un petit coup de peinture et hop, il est comme neuf, intervenait Naruto.
Sasuke passait la barrière et se dirigeait vers le manoir. Se trouvant devant la grande porte, il mit la clef dans la serrure. C'était avec appréhension qu'il poussait la porte. A ce moment là, des souvenirs ressurgissaient de son passé. Il avait connu des joies, mais aussi des peines. Cette maison, qu'il avait détesté pendant 7 années. Cette maison, qu'il avait dû fuir pour sauver sa propre vie.
