Après une longue discussion avec le shérif et la mairesse, Michael Tillman décida de garder les deux enfants avec lui. Les prochains jours risquaient d'être dur, il allait devoir apprendre à être père, s'occuper des jumeaux tout en jonglant avec son travail au garage mais il ne pouvait faire autrement, maintenant qu'il les avait vu, il ne pouvait pas se contenter de fermer les yeux sur leur existence.

Regina n'eut d'autre choix que d'accepter sa reddition, elle avait perdu cette bataille mais elle comptait bien garder cette petite famille à l'œil pour s'assurer que sa malédiction n'ait pas d'autres modifications. Elle s'assura, ensuite, que sa fille ait bien rendu ses objets personnels à Mary-Margaret puis elle s'excusa du comportement de cette dernière auprès de toutes les personnes qui avaient passés l'après-midi à la chercher dans la ville entière.

Le trajet de voiture se fit dans un silence de mort, Emma n'osait pas prononcer le moindre mot et elle savait qu'il était préférable de ne pas parler pour le moment. Sa mère était en colère, sans doute même folle de rage alors ce n'était pas le moment d'en rajouter une couche en évoquant la famille nouvellement réunie.

Une fois garée, elle quitta le véhicule et se contenta de rejoindre sa chambre sans même que la brune n'ait à le lui dire. Rex, curieux, la suivit de près et s'allongea à ses côtés dans le lit.

Dans un chuchotement, elle lui raconta son aventure de la journée dans les moindres détails. Elle avait presque l'impression de revivre son évasion de l'école, les explications difficiles de Monsieur Gold, les dossiers étranges à la mairie, sa chute de vélo… Elle aurait pu continuer encore pendant de longues minutes si sa mère n'était pas entrée dans la pièce.

Sa veine de colère était encore bien présente sur son visage d'habitude si doux alors, sans un mot, la fillette se redressa sur son lit, résolue à accepter la punition qui semblait être sur le point de tomber.

« Pas maintenant Rex, ce n'est pas le moment pour des câlins. » Marmonna Regina en poussant hors de la chambre le chien qui venait de lui sauter dessus.

Elle ferma la porte derrière elle, entendant l'animal couiner depuis le couloir puis elle attrapa la petite chaise du bureau pour s'asseoir. Elle savait que le moment était venu de disputer sa fille, elle devait lui passer le sermon de sa vie pour lui faire passer l'envie de recommencer et pourtant, plus elle la regardait et moins elle savait ce qu'elle devait lui dire.

« Je suis désolée pour tout à l'heure, je n'aurais vraiment pas du te gifler. » Dit-elle pour préambule.

Cora avait toujours refusé de reconnaitre ses torts, elle avait usé de la violence comme d'une méthode éducative et la mairesse refusait, catégoriquement, de suivre ses pas. Elle s'était laissé emporter par l'émotion mais elle l'avait immédiatement regretté et elle voulait que sa fille le sache, elle ne voulait pas faire croire à Emma que la violence – sous quelque forme qu'elle soit – pouvait être une solution.

Voyant qu'il n'y avait aucune réaction de sa part, elle ne put s'empêcher de soupirer. Sans doute que celle-ci avait besoin d'un peu de temps pour accepter ses excuses et elle pouvait le comprendre.

En silence, elle se mit alors à défaire les bandages qui recouvraient ses poignets avec toute la précaution du monde. Par chance, les petites plaies semblaient avoir été correctement désinfectées et les blessures ne paraissaient pas très conséquentes alors elle se contenta de lui appliquer une fine pellicule de crème cicatrisante avant de lui refaire un bandage.

« Mais pourquoi est-ce que tu as fait une chose pareille ? Tu aurais dû venir m'en parler, j'aurais pu t'aider. Tu t'es tellement mise en danger aujourd'hui. » Soupira-t-elle gravement.

« C'est faux ! » Argua la blonde, les sourcils froncés.

« Je te demande pardon ? »

« Tu ne m'aurais pas aidé, c'est faux. Tu avais décidé d'envoyer Ava et Nicholas à Boston et tu n'as même pas voulu m'écouter quand je t'ai dit que tu allais les séparer ! » Affirma l'enfant en la couvant d'un regard noir.

« Mais… »

Regina n'avait rien à dire pour sa défense, sa fille avait entièrement raison sur ce point.

Même si Emma avait pris le temps d'argumenter, de lui expliquer son point de vue, de lui démontrer ce qui était le mieux à faire, elle ne l'aurait pas écouté une seule seconde. Elle devait protéger sa malédiction de tous les éléments perturbateurs possible et les jumeaux, en l'occurrence, représentaient deux bombes à retardement qu'elle devait désamorcer au plus vite. A présent que leur père avait accepté de les récupérer, son champs d'action était limité, très limité mais elle ne pouvait pas prendre le risque de voir son dur labeur anéanti.

Si par malheur, Michael Tillman venait à débloquer sa mémoire à cause de sa cohabitation avec les deux enfants, elle aurait alors trois problèmes à gérer dont un qu'elle devrait éliminer. Si le bucheron venait à avoir des bribes de souvenir de sa vie précédente et qu'il venait à en parler à qui que ce soit en ville, il risquerait de provoquer un effet de groupe ce qui la mettrait dans une sale situation.

Que devait-elle faire ? Comment devait-elle faire ? Quand devait-elle le faire ?

Peut-être pourrait-elle utiliser Graham pour se faciliter le travail. Elle pourrait, par exemple, lui ordonner de trafiquer la voiture du garagiste ce qui provoquerait inéluctablement un accident sur le chemin pour déposer les enfants à l'école. De cette manière, elle pouvait faire d'une pierre deux coups – elle se débarrassait à la fois du père et des marmots. C'était une idée de génie même s'il risquait d'y avoir plus d'un blessé si l'accident venait à se produire devant l'école et, même si l'idée d'impliquer des innocents à son plan ne lui plaisait guère, elle ne pouvait pas non plus éviter tous les accidents collatéraux. Tout ce qu'elle devait faire était de s'assurer qu'Emma n'irait pas à l'école le jour de cet accident, il était tout simplement hors de question de mettre sa vie en danger.

D'ailleurs, elle devait minutieusement préparer son coup car, si elle se lançait trop tôt, sa fille la soupçonnerait immédiatement. La petite blonde était drôlement intelligente pour son jeune âge alors elle devait être plus calculatrice que jamais, elle devait gérer le jeu d'échec d'une main de maitre pour ne pas prendre le risque de finir en échec et math.

« Tu vois, tu recommences ! » S'énerva la fillette.

« Mais de quoi tu parles ? » Fit la brune, l'air innocent.

« Tu manigances quelque chose, ça se voit sur ton visage. Je déteste quand tu fais ça, pourquoi est-ce que tu fais ça ? Avec moi, tu es toujours gentille, pourquoi tu ne peux pas montrer un peu de cette gentillesse à Ava et Nicholas ? Qu'est-ce qu'ils ont fait de mal pour que tu les déteste à ce point maman ? » Gronda l'enfant.

« Je ne les déteste pas mon bébé, pas du tout, je fais juste tout ce qui est en mon pouvoir pour te protéger. » Assura la mairesse qui tenta de lui caresser la joue mais celle-ci se recula brusquement, comme pour échapper à son toucher.

« Je n'ai pas besoin d'être protégée, ce sont mes amis ! Les seuls amis que j'ai ici ! Pourquoi est-ce que je n'ai pas le droit d'avoir des amis moi aussi ? » Grommela-t-elle en détournant le regard.

En voyant le mine peinée de sa fille, Regina en eut le cœur brisé. Elle devait la protéger du danger que représentait la vérité et ce, par tous les moyens possibles mais elle n'avait pas imaginé qu'elle pourrait la blesser à ce point. Emma était si mature pour son âge que, parfois, elle en venait à oublier qu'il s'agissait d'une enfant qui voulait vivre une enfance comme tous les autres : faire du vélo avec ses amis, des soirées pyjamas pour son anniversaire, des concours de château de sable et tout un tas d'autre chose que les amis ont pour habitude de partager.

L'ainée Mills était mal à l'aise, à vrai dire, elle ne savait rien de l'amitié. Le principe même lui était inconnu.

Enfant, sa mère avait fermement contrôlé son cercle social afin qu'elle ne soit pas entrainée dans des histoires saugrenues à cause de demoiselle n'ayant pas reçu d'éducation adéquate. Il ne fallait surtout pas entacher sa réputation à cause d'idioties alors elle n'avait pas eu son bal des débutantes qui étaient, pour toute jeune fille de famille noble, le tout premier pas dans la société mondaine. Elle n'avait également jamais reçu le droit d'organiser de salon de thé pour rencontrer les demoiselles de son âge et elle doutait sincèrement avoir reçu ne serait-ce qu'une seule invitation pour ce genre de festivité.

Regina avait toujours vécu recluse au manoir, elle avait passé le plus clair de ses journées à étudier tout ce qu'une reine se devait de savoir pour gouverner un royaume. Elle n'avait jamais connu les discussions interminable autour d'une tasse de thé, les correspondances pour se partager les derniers potins du royaume ou encore le simple fait de flâner à la librairie à la recherche d'un nouveau roman à dévorer. Cora avait mené sa vie à la baguette, de sa naissance jusqu'à son mariage, elle lui avait interdit tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à du divertissement au point où, la seule rencontre qui pouvait sans doute se rapprocher d'une amitié était le lien que la brune avait tissé avec cette fée de pacotille.

Sans surprise, elle avait fini par tout détruire par peur de l'inconnu qui se dessinait sous ses yeux. Au fond, sa mère l'avait habituée à être seule et au fil des années, cette solitude était devenue sa plus fidèle alliée mais elle refusait d'imposer une telle chose à sa fille.

Elle voulait voir Emma sourire et rire avec des enfants de son âge, elle voulait rentrer à la maison et retrouver Emma en train de faire ses devoirs avec des copines, elle voulait laisser sa fille à la plage avec ses camarades de classe. Elle voulait la savoir heureuse et entourée, tout le contraire de ce qu'elle avait été durant son enfance et son adolescence. L'idée que ses amis soient Ava et Nicholas l'inquiétait puisqu'à tout moment, ils pouvaient mettre en danger sa fin heureuse mais, en y réfléchissant bien, chaque habitant de cette ville était capable de rompre l'équilibre de sa malédiction à tout moment. Elle devait simplement garder les jumeaux à l'œil et, si jamais l'un des deux venaient à dévier du chemin qui lui était destiné, elle n'aurait plus qu'à intervenir en conséquence.

« Mon bébé, j'aimerais tellement que tu aies des amis, un tas d'amis ! » Assura-t-elle en venant s'asseoir sur le lit.

« Ça ne me dérange pas de ne pas avoir d'amis parce que je t'ai toi maman mais c'est différent pour Ava et Nicholas… Ils n'avaient personne, ni ami, ni maman, ils étaient vraiment tout seul. Je voulais juste les aider en retrouvant leur papa, pour qu'ils ne soient plus jamais seul. » Soupira la blonde.

« Et c'est tout à ton honneur ! Tu as vraiment le cœur sur la main mon bébé mais ce que tu as fait aujourd'hui, c'était dangereux, vraiment très dangereux. Le monde nous réserve parfois des surprises et même si StoryBrooke est une ville plutôt tranquille, tu ne dois pas t'amuser à faire n'importe quoi pour autant. Tu comprends ce que je veux dire ? J'ai eu tellement peur aujourd'hui, j'ai vraiment cru que je t'avais perdu… » Répondit l'adulte en la serrant dans ses bras.

« C'est juste que… je voulais savoir ce que ça faisait d'avoir un papa… » Marmonna la fillette, les larmes aux yeux.

« Comment ça ? » Fit la mairesse.

« Nicholas, il avait oublié ce que c'était d'avoir une maman puis tu nous as lu une histoire avant de dormir et il a pleuré parce que c'est vraiment bien d'avoir une maman alors je me suis dit que si jamais je pouvais retrouver leur papa, je comprendrais. » Chuchota Emma, honteuse.

« Que tu comprendrais quoi ? De quoi est-ce que tu parles enfin ? »

« Rien, laisse tomber maman. » Souffla-t-elle en s'éloignant de ses bras pour s'allonger avec sa peluche dans les bras.

« Mon bébé, tu sais bien que tu peux absolument tout me dire. Explique-moi ce qui se passe, je te promets de faire de mon mieux pour t'aider. » Assura l'ainée qui l'imita sans attendre.

« C'est juste que… Il y a quelques jours, j'ai entendu les autres élèves, des plus grands. Ils se demandaient pourquoi est-ce que j'étais la seule de toute l'école à ne pas avoir de papa. Je n'avais jamais vraiment fait attention, pour moi c'était normal qu'on ne soit que toutes les deux mais depuis, je me demande où est mon papa. Ils disaient des trucs idiots vraiment idiots, ils racontaient que je n'en avais pas parce que tu étais une sorcière et que les sorcières ça utilisaient la magie pour faire des enfants. Ils sont vraiment idiots parce que les sorcières et la magie ça n'existe pas, même moi je le sais. »

Regina voulu rire, elle qui était une sorcière dont la réputation n'était plus à refaire, elle était plus que bien placée pour savoir qu'il n'existait aucun sort au monde capable de créer la vie de toute pièce. C'était tout simplement impossible car, même si la magie pouvait permettre d'accomplir bien des choses, elle ne pouvait aller à l'encontre des lois fondamentales de la vie et de la mort – cela elle l'avait appris à ses dépens.

Face à la mine bouleversée de sa petite fille, elle se retint cependant d'afficher le moindre rictus moqueur. Elle ne savait pas encore qui étaient les inconscients qui osaient parler de son enfant en ces termes mais elle comptait bien les trouver et leur faire passer l'envie de tourmenter de nouveau son si petit bébé mais pour le moment, elle avait bien plus important à faire. Emma semblait être sur le point de fondre en larmes, elle avait besoin de réponse mais elle n'en avait malheureusement pas à lui fournir.

Que devait-elle lui dire au juste ? Serait-ce plus judicieux d'inventer une histoire dans laquelle elle serait la fille de son incroyable Daniel ? Elle pourrait y dépeindre le jeune homme comme il était durant sa jeunesse ; fort et courageux, fougueux et amoureux mais comment pourrait-elle expliquer son absence ? Avait-il disparu dans la nature, du jour au lendemain, sans ne jamais laisser de trace ? Non, impossible, Daniel n'était pas ce genre d'homme, il n'aurait jamais fui en apprenant sa future paternité. Alors que dire ? Devrait-elle retoucher légèrement l'histoire pour le faire mourir dignement d'une crise cardiaque malgré son jeune âge plutôt que de la main de sa propre mère ? Devrait-elle plutôt lui offrir une mort digne de ce nom, tel un héros perdant la vie pour sauver celle de quelqu'un d'autre ?

Elle avait beau réfléchir à l'histoire qu'elle pourrait lui conter, aucune ne lui convenait. Elle passait déjà le plus clair de son temps à mentir à sa fille alors, pour une fois, elle préféra opter pour la vérité, ou du moins une partie de la vérité, tout en priant pour que l'information n'ait pas trop de mal à être digéré.

« Je ne connais pas ton papa. » Lâcha-t-elle, sans préambule

« Je n'ai pas de papa alors ? » Questionna la fillette, perdue.

« Si, bien sûr que tu as un papa, tout le monde a un papa, seulement, je ne le connais pas. »

« Comment est-ce que c'est possible ? » Marmonna l'enfant en tirant la moue.

« Un soir, j'ai été réveillée par le shérif Graham. La mairie venait d'être vandalisée et il avait besoin du code de sécurité pour éteindre l'alarme alors je m'y suis rendu et, en entrant dans mon bureau, c'est là que je t'ai trouvé. Tes parents t'avaient laissé bien au chaud dans mon bureau, là où tu serais en sécurité et vite retrouvée. J'ai bien essayé de mettre la main sur ceux qui s'étaient introduit dans la mairie en me disant que je trouverais tes parents en même temps mais je n'ai eu aucun résultat. Je les ai cherché, je t'assure mais c'est comme si personne n'était jamais entré dans la mairie, comme si tu étais apparue comme par magie dans mon bureau. J'ai décidé de te garder avec moi parce que je ne pouvais pas accepter le fait de t'abandonner à mon tour. » Expliqua la brune qui lui caressait tendrement les cheveux comme pour l'aider à avaler la pilule.

« Ils ne m'aimaient pas ? » Demanda-t-elle, la voix cassée.

« Je suis certaine que si, ils devaient t'aimer vraiment très fort pour prendre cette décision. Peut-être qu'ils savaient qu'en te gardant avec eux, tu n'aurais aucune possibilité de t'en sortir donc ils ont fait ce qu'ils devaient faire pour te donner toutes tes chances. » Répondit Regina qui n'aimait pas penser au fait que David s'était sans doute dis la même chose au moment de la déposer dans l'armoire magique.

« Donc, tu n'es pas ma vraie maman ? »

« Non, je ne suis pas la femme qui t'a donné naissance mais ça n'a rien changé pour moi, je t'ai aimé… Je t'aime comme si c'était le cas mon bébé. » Souffla-t-elle, la gorge nouée.

Le silence plana dans la petite chambre d'enfant. La brune n'osait l'interrompre dans sa réflexion même si, chaque seconde qui défilait lui brisait un peu plus le cœur. Que pouvait-elle bien dire ou faire pour arranger la situation ? Est-ce qu'il y avait une formule magique à réciter trois fois de suite pour que sa fille ne la déteste pas ?

Son angoisse ne faisait que grimper, elle en avait même envie de pleurer. Et si Emma lui en voulait de ne pas lui avoir partagé cette information plus tôt ? Et si elle venait à avoir la folle envie de rechercher ses vrais parent ? Et si au cours de ses recherches, elle finissait par découvrir la vérité, toute la vérité sur StoryBrooke ? Et si elle ne lui pardonnait jamais d'avoir maudit un royaume tout entier par pure envie vengeresse ?

Et si la haine et le dégoût venaient à se glisser dans les yeux émeraudes habituellement débordant d'amour, pourrait-elle le supporter ? Pourrait-elle continuer à vivre tout en sachant que l'être humain qu'elle ait le plus aimé au monde la déteste ? Elle n'avait pas vraiment besoin de répondre à cette question puisque, de toute manière, si la malédiction venait à être levée, sa tête ne tarderait pas à tomber.

« D'accord. » Fit soudainement l'enfant.

« Tu sais, tu as le droit de pleurer, d'être en colère ou même de crier. C'est tout à fait normal d'être perturbé par cette annonce, tu es légitime de ressentir tout ça. » Dit-elle avec appréhension.

« Non, je vais bien. » Sourit la blonde.

« Mon bébé, interdiction de me mentir. » Rappela l'adulte qui peinait à la croire.

« C'est la vérité. Tu es là, donc tout va bien pour moi. Je me fiche de savoir qui est mon papa ou même si tu es ma vraie maman parce que tu es bien meilleure que toutes les mamans du monde entier. » Assura la fillette en venant se blottir dans ses bras.