Hello,

Voici mon nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaira comme toujours.

Si ça vous intéresse j'ai trouvé une super fic qui est un crossover entre Avengers et Harry Potter qui s'appelle "I See The Moon" de hctiB-notsoB.


Chapitre 33 : Les rencontres fortuites

Comment décrire un sentiment de vide tel que celui que Dani ressentait ? Elle avait l'impression d'avoir manqué l'occasion de sa vie il y a quelques jours.

Dani avait tout juste eu le temps de voir la tête de Jane émerger quand la police l'avait embarqué. La petite rouquine était retourné plusieurs fois sur la place depuis ces événements, ainsi qu'à Berkley Square où vivait Jane. Mais elle n'avait eu aucune réponse. Après une semaine à ce rythme, la sorcière avait abandonné tout espoir de revoir son amie, car si Jane ne voulait plus la voir elle n'allait pas la harceler. L'israélienne était dans son droit après tout ce que Dani lui avait fait vivre ces derniers mois.

A cours d'argent la jeune fille avait dû trouver un nouveau moyen de gagner quelques livres. Elle en avait bien volé à quelques passants mais ça ne lui suffisait plus, surtout si elle voulait aller chercher Hadrian et louer quelque chose dans Londres. Il lui faudrait plusieurs centaines de livres et ça tous les mois. D'un autre côté, la mégalopole offrait un anonymat inespéré pour Hadrian et elle.

La jeune fille était retournée dans son squatt pour réfléchir à la situation. Elle tournait en rond dans la pièce miteuse qui lui servait de chambre pour le moment, c'était malheureusement le seul lieu où elle se sentait en sécurité. Alors que le parquet grinçait sous son poids, les pensées de Dani se dirigeaient vers les trente livres qui lui restaient, pas assez pour se payer un logement correct. Son esprit alla donc vers les logements incorrects de l'East End, le quartier le plus pauvre de Londres. Elle avait toujours évité les lieux lors de ses pérégrinations loin de sa maison, les rumeurs qui circulaient sur l'endroit lui donnait envie de prendre ses jambes à son cou. C'était un endroit difficile pour grandir, encore plus pour élever un enfant, du moins il lui semblait. Mais Dani décida d'aller voir de ses propres yeux l'East End et voir à quoi allait ressembler son futur.

La jeune fille sortie de sa cachette provisoire, préférant ne pas attendre. Elle y alla à pied afin de mieux pouvoir se repérer dans les dédales des rues de Londres, mais aussi voir s'il y avait de belle maison qu'elle pourrait cambrioler, car ce pourrait être une solution pour elle. Daniella, cambrioleuse et sorcière. Mouai, il fallait qu'elle y réfléchisse encore un peu.

L'East End était un quartier … particulier. Ici la nature avait été chassé et l'endroit recouvert de béton, mis à part quelques mauvaises herbes qui s'obstinaient dans les fissures du trottoir. Ces derniers étaient bordés par une architecture désordonnée où les maisons victoriennes en ruine jouxtaient des entrepôts des années cinquante. Du côté de Bricks Lane et de Whitchapel le sentiment de pauvreté et de désespoir avait envahi l'air pour étouffé toute personne passant par là.

Près d'une ruelle où Jack l'éventreur avait tué une prostituée quelques siècles plus tôt se trouvait un sac de plastique noir ouvert aux pieds de Dani, déversant son contenu nauséabond sur ses boots. Des os de poulet, des épluchures de pomme de terre, le tout recouvert d'un potage aux champignons qui semblaient avoir été régurgité se répandait lentement sous le soleil timide fin février.

Un peu plus loin une volée de pigeons sortit d'une maison par une fenêtre brisée, faisant sursauter la rousse qui manqua de tomber sur une déjection canine. Elle continua malgré tout son chemin où elle passa devant un entrepôt à la façade en ruine et où l'on pouvait apercevoir des jeunes de son âge fumer un joint sur un matelas éventré. En progressant vers les rues commerçantes plus étroites, la sorcière put voir des tags qui représentaient l'aspect hétéroclite de la population. Les inscriptions allaient de « Libérez le Cachemire », « Thatcher démission » où encore « Jesus vous aime ».

Malgré tout ce qu'elle venait de voir, Dani prit un journal et commença à feuilleter les annonces pour les locations dans le quartier. Assise sur les marches de la mosquée d'East London, elle finit par dénicher une annonce pas trop mal sous le titre de « Studio vie/travail spacieux » pour la somme de soixante livres par semaine. Elle emporta le journal se promettant d'appeler le numéro à la première cabine téléphonique qu'elle croiserait. Son regard se posa directement sur celle au coin de la rue, pleine de tags et avec le combiné arraché. Bon, il lui faudrait une cabine fonctionnelle.

Dani resta encore un moment à observer des jeunes bangladais qui jouaient au foot au milieu de la chaussée. Un peu plus bas, des pakistanais chargeaient un camion de vêtements pour une friperie. Les femmes qui s'arrêtaient pour discuter un moment, des sacs de courses posés à côté d'elles. Il y avait peut-être une chance pour ne soit pas trop mal ici, finalement. Le changement serait difficile malgré tout car passé de Belgravia à l'East End était un grand écart que peut de gens pouvait supporter.

Alors qu'elle commençait à trouver un air familier à la scène, un homme arriva dispersant les enfants comme une nuée d'oiseaux. L'homme tranchait furieusement avec le paysage avec son costume trois pièces et son long manteau en laine noir. Il ressemblait à un cockney, quoique un peu trop richement vêtu pour un docker, même un chef d'équipe. Dani le suivi des yeux, prête à gagner son salaire pour le loyer. Elle trottina un moment derrière l'homme, ses doigts agiles prêts à passer à l'action au moment voulu. La rouquine attendit que la foule se fasse un plus dense pour le doubler et faire atterrir miraculeusement le portefeuille ainsi qu'une montre dans sa poche.

Dani poursuivit son chemin à grands pas mais sans courir car elle savait que courir attirait l'attention. Puis elle tourna dans une ruelle un peu plus loin qui sentait l'urine, le tabac ainsi qu'autre chose plus chimique qu'elle ne put identifier. La sorcière eut un haut de cœur car l'odeur était accentuée par son nez sensible, elle pouvait dire merci à la génétique pour ça.

Un sac-poubelle sauta de la benne à ordures et manqua de lui atterrir dessus. Ce n'est qu'à ce moment là qu'elle vit la femme qui fouillait la benne à la recherche d'un repas. Ce qui fit aussitôt faire demi-tour à la fillette avant que la vieille femme ne la voie, il y avait des limites que Dani ne pouvait pas encore franchir. Après tout elle ne vivait même pas dans le quartier depuis un jour et faire ami-ami avec les sans-abris dans les bennes à ordures était l'une de ses limites.

Au moment où elle allait retourner dans les flots d'individus de l'artère principale une main l'attrapa par le col pour l'envoyer valser contre le mur de brique de la ruelle.

« -Tu es douée comme voleuse, il est dommage pour toi que je le sois davantage. » L'homme au beau manteau l'avait rattrapé et contrairement à ce que la sorcière pensait il n'était pas de Londres. Son accent irlandais était à couper au couteau, comme ça il faisait un peu moins tâche dans ce quartier. « Tu n'as rien à dire pour ta défense ? »

Dani eut un regard en biais, voir si elle pouvait s'enfuir mais l'irlandais n'était pas dupe. Il posa une main ferme sur son épaule pour la maintenir contre le mur alors qu'il se penchait pour la regarder dans les yeux. Il avait des yeux bleus très clair comme l'eau d'un iceberg et la jeune fille ne put soutenir ce regard. Cependant, lorsqu'elle regarda plus bas elle vit une arme à feu coincé dans la ceinture l'homme, Dani savait qu'elle devait maintenant faire très attention à ses moindres faits et gestes.

« -Rends-moi ce que tu m'as pris. » Fit la voix glaciale de l'irlandais.

Les mains tremblantes de la sorcière plongèrent dans sa poche pour en sortir les objets de son larcin, en souhaitant plus que jamais dans son for intérieur avoir une baguette magique.

« -Bon tu me rends ça ? » La fillette hocha la tête et déposa dans la main tendue ce qu'elle avait volé. « Tu as pris ma montre? »

Surpris, l'homme regarda son poignet comme s'il n'en croyait pas ses yeux.

« -Il n'y a pas à dire, tu as un certain talent. »

L'irlandais la prit par le bras pour épousseter un peu le manteau de Dani, comme pour s'excuser de l'avoir envoyé contre le mur. A ce moment-là seule la poigne ferme de l'homme permit à la jeune fille de tenir debout. L'irlandais était un jeune homme, d'une petite vingtaine d'années, plutôt petit mais musclé sans être un bodybuilder pour autant. Il avait la peau très claire et constellée de tache de rousseur qui faisait ressortir ses cheveux bruns. Il aurait pu être beau s'il n'avait pas eu une expression aussi grave inscrite sur le visage et des yeux aussi froids. Aux yeux de la jeune fille il ressemblait à un spectre, un spectre taciturne qui plus est. Cependant lorsqu'il vit que Dani fixait l'arme à sa ceinture il ferma sa veste d'un air contrit.

« -Comment tu t'appelles ? » Demanda-t'il en passant deux doigts sous le menton de la fillette pour qu'elle le regarde lui et non son arme.

« -Daniella. » Murmura-t-elle.

« -Dis-moi, Daniella. » Il fit rouler son nom comme pour en tester la sonorité. « Est-ce que tu cherches du travail ? »


Remus était heureux de se dire qu'il avait retrouvé le droit chemin. Du moins il en avait pris la direction. Le loup-garou n'avait consommé aucune substance illicite depuis, il jeta un coup d'œil à sa montre, soixante et une heures. Un grand pas pour lui et il n'allait pas tarder à fêter ses vingt-six ans. Cette année s'annonçait sous le signe de la reprise en main.

Pour l'heure l'homme se dirigeât vers l'allée des Embrumes, la rue étroite qui partait à droite après Gringott's. Elle se poursuivait sur environ deux kilomètres, quadrillé de multiples ruelles de part et d'autre du chemin. Le sol pavé de manière inégale était un appel à la chute que Remus évita avec brio. Des fumées colorées s'échappaient autant des boutiques au rez-de-chaussée que des habitations dans les étages. De temps à autre un hibou traversait le smog silencieusement comme des petits fantômes ailés. Les bâtiments du style victorien étaient mal entretenus et les façades noircies par les différentes fumées qui ne dégageaient jamais le ciel.

Remus poursuit sa route en se frayant un chemin entre les étales des boutiques qui empiétaient sur le trottoir, il avait un rendez-vous qu'il ne voulait surtout pas manquer. Pour cela il devait se rendre au bout de l'allée se trouvait le coin des usines qui alimentait le monde magique en tissu, peau, verre et aussi dans tous les types de métaux. L'odeur du quartier des usines était difficile à supporter, tout comme la vue des grands bâtiments noirci de suie et le sol poisseux qui s'accrochait à vos chaussures ainsi que les bruits infernal des productions dans les usines. Le loup-garou se demanda brièvement comment un lieu pouvait agresser tout vos sens en même temps? Car pour le gout, il trouvait que la fumée s'accrochait à votre gorge, donnant un gout acre à tout ce que vous mangiez. A son grand malheur, le seul emploi qu'il avait pu trouver était dans une tannerie. Elle se trouvait sur Smokey Street, une rue perpendiculaire à l'allée des Embrumes, coincée entre une fabrique de papier et un grossiste en bois. La tannerie était un grand bâtiment aux briques qui avait dû être rouge dans le passé. Les immenses fenêtres de la façade étaient toujours ouvertes pour laisser échapper une odeur nauséabonde qui était un mélange d'urine, de graisse brûlée et d'un autre produit chimique que Remus connaîtrait plus tard comme le tanin issu du wiggentree. Le loup-garou passa la porte en métal avec appréhension car à l'intérieur l'odeur était bien pire.

Le patron de la tannerie avait son bureau à l'étage où il avait une vue plongeante sur toute la salle principale où se trouvaient les différentes cuves.

« -Alors comme ça tu veux travailler ici? » Demanda l'homme derrière le bureau en jetant un œil sceptique à Remus.

« -Oui, je sais travailler dur quand il le faut.

-Je n'en doute pas mon garçon mais pour moi c'est un pari risqué. » Fit-il en regardant le sorcier de haut en bas, comme s'il regardait un nouvel arrivage de peaux. « Tu as de la chance, il me manque un gars au battage. Il est en congé après être tombé dans une cuve, j'te passe les détails mais le gars revient dans six semaines. Tu peux le remplacer à son poste et si tu t'en sors alors j'te trouverais un poste plus tranquille. Pourquoi pas au refendage, je pense que t'es plus fait pour un travail de précision. » L'homme se gratta la barbe l'air distrait. « Mais faut encore que tu tiennes six semaines au battage et c'est pas gagné.

-Merci monsieur de me laisser ma chance. »

L'homme fit un geste de la main comme pour chasser une mouche.

« -Pas de monsieur avec moi. Tu l'appelles Doug, comme tout le monde ici. Allez viens, je te montre ton poste, tu commences maintenant. »

Le directeur semblait toujours sceptique et Remus allait bientôt comprendre pourquoi. Vêtu d'un tablier qui avait connu des jours meilleurs, le loup-garou devait battre des peaux humides tendues sur un chevalet. Armée d'un grand bâton frappait comme sourd sur des peaux de dragon, les aspergeant régulièrement le cuir de produit dont il ignorait tout. L'une des employées qui travaillait aux cuves à côté lui avait donné un chiffon imbibé d'huile de camphre à se mettre sous le nez. Le sorcier comprenait un peu mieux comment son prédécesseur était tombé, car son poste et la cuve était bien trop près pour qu'il travaille sereinement et le loup comptait sur sa grande agilité pour ne pas suivre le même chemin. Dans l'après-midi un livreur déposa une quinzaine d'hippogriffes morts qui rependirent une odeur nauséabonde. Remus était désolé de voir ces créatures majestueuses réduites à l'état de déchets et se dit que si Hagrid passait par là il pleurerait à chaudes larmes, ce qui ne l'empêchât pas de pousser un soupire de soulagement quand un employé déposa les peaux fraichement écorché dans un bac d'eau qui chassa un peu l'odeur du sang pas frais.

A la fin de ses dix heures de service il allait laisser son poste à l'équipe suivante, totalement épuisé et bout de force. Il n'avait qu'une dernière chose à faire, mettre une ultime peau en place mais il lui semblait que toutes ses forces l'avait quitté alors qu'il battait ses peaux. La femme de la cuve à côté, sensiblement du même âge mais bien plus en forme vint l'aider à tendre sa dernière peau.

« -Elles sont coriaces, n'est-ce pas ?» Fit la femme en désignant du menton le chevalet avec la cuirasse.

« -C'est peu de le dire. » Le loup était en nage, les produits dans l'air lui avaient fait gonfler les yeux et son nez coulait comme s'il avait un gros rhume. Ses avant-bras étaient devenus rouges à cause du bâton et des produits, et ses mains tremblaient à cause du manque. Autant dire qu'il n'était pas sous son meilleur jour.

« -C'est la première fois que tu travailles dans une tannerie ?

-Ça se voit tant que ça ?

-Non, après votre première journée vous ressemblez aux gars du coin. C'est juste que tout le monde se connaît ici, alors on repère vite les nouveaux. Moi, c'est Caitlyn et toi ?

-Remus, je suis enchanté de vous rencontrer.

-Je t'ai vue galérer avec les peaux de Kappa dans l'après-midi. » Poursuivit Caitlyn alors qu'ils prenaient le chemin des vestiaires. « Dans c'est cas là, ça ne sert à rien de se servir de ta baguette, ces peaux là résiste à tout.

-Merci du tuyau. »

Cependant revenir le lendemain faire la même chose avait légèrement entamé ses bonnes résolutions. Du moins jusqu'au moment où Caitlyn passa une main sous son coude pour le traîner dans le bureau où les employés étaient payés à la fin de chaque journée.

« -Une journée de plus en moins. » fit la femme à ses côtés. « Tu viens, l'équipe va boire un coup chez Laura, je vais te présenter à tout le monde. »


Martin avait fini par céder à l'appel de Nick et prévoyait de participer à ce que le voleur appelait « une campagne de cambriolage » dans les belles villa en province. Un soir de début mars il se retrouva donc dans une voiture pourri entassé sur la banquette arrière avec deux autres gars.

Les bouclettes de Nick s'agitaient derrière le volant au rythme des chaos de la route de campagne sur laquelle il roulait depuis une heure. L'argentin n'était pas très à l'aise avec les gens, surtout lorsqu'il était quasiment assis sur les genoux des inconnus en question. Mais c'était visiblement le cas de tout le monde dans cette Fiat à part Nick évidemment et ce dernier préférait chanter faux sur du Queen.

L'italien les conduisit devant un portail en fer forgé, dont il explosa la caméra avec un lance-pierres.

« -A toi de jouer l'argentin. » Fit Nick en se tournant vers lui. Il se tortilla hors du véhicule avant de récupérer son sac dans le coffre de la voiture et se fit craquer les doigts, prêts à laisser libre cours à son talent. La serrure fut très simple pour lui à faire fondre, toujours avec la même recette à base de bubobulb. Comme prévu, elle se dissolu en quelques minutes dans un panache de fumée toxique et le Fiat put rentrer dans le domaine sans plus de problème. Martin suivit à pied dans le jardin richement décoré qui lui donnait envie de s'attarder toujours plus longtemps.

Lorsqu'il arriva au niveau de la maison, Nick et les gars avaient commencé à fouiller l'extérieur en attendant que le blond ouvre la porte d'entrée. Ce qu'il fit sans difficulté avant de se faire entraîner dans les étages par le voleur aux cheveux bouclés.

« -Les autres retournez la maison comme prévu. Toi l'Étranger, tu viens avec moi. »

L'italien avait empoigné Martin par la chemise pour le tirer derrière lui comme un cerf-volant. Ils s'arrêtèrent devant une porte, où Martin se trouva plaqué au mur et il sentit son cœur battre la chamade quand le brun se rapprocha pour lui parler à seulement quelques centimètres de son visage.

« -J'ai un travail pour toi. »

Évidemment, Nick savait jouer de ses atouts lorsqu'il voulait obtenir quelque chose et il avait très bien compris que Martin avait un faible pour lui. Il se servait allégrement de ça pour faire travailler le blond toujours plus, sachant qu'il pouvait le payer un peu moins que autres serruriers.

Martin secoua la tête pour reprendre ses esprits alors que l'autre était dangereusement près de lui. Il devait penser au travail mais il avait toujours un peu de mal à avoir les idées clairs près de Nick. En général, ce n'était que quelques jours plus tard qu'il se rendait compte que l'italien l'avait dupé sur l'argent qu'il lui devait.

« -J'ai un coffre. » fit le brun, très enthousiaste « Ou plutôt il y un coffre, dans le mur de cette pièce et je veux que tu l'ouvres pour moi.

-Tu n'en pas parler avant.

-Non, je ne voulais pas que les autres gars soient au courant. Alors va-y l'Étranger. »

Martin se mit au travail en tâchant d'ignorer la présence de l'italien dans son dos. Le coffre dans le mur, un conforti, avait un pavé numérique ce qui lui compliquait la tache, surtout pour un novice comme Martin. Il ignorait si son mélange allait fonctionner avec un coffre électronique mais il se devait d'essayer. Armé de gants de ménage épais, il pulvérisa sa mixture sur le système d'ouverture et tout autour de la porte. Le métal fuma un moment et l'argentin fit reculer Nick, fasciné par le spectacle de la réaction chimique.

Après environ une minute, des étincelles se rajoutèrent à la fumée.

« -Ça va s'arrêter à un moment ? » Demanda la voix dans un coin de la pièce, en voyant les dégâts sur la porte.

« - Comment tu veux que je le sache, c'est le premier coffre que j'ouvre." Marmonna Martin, mécontent du resultat. "Je vais essayer de l'ouvrir, tu devrais reculer encore un peu. »

Martin se saisit de la poignée et tira vers lui d'un coup sec. L'acier tient bon alors qu'il forçait en y mettant tout son poids et jusqu'au moment où la porte céda sans prévenir. Elle tomba directement sur Martin qui se retrouva sur le dos à regarder le plafond puis ce fut le black-out.


Harry était un petit garçon rapide et agile. C'était là ses seuls avantages sur Dudley et sa bande de voyous en culotte courte. Son cousin et ses amis s'étaient déployés dans la rue comme une meute de hyènes qui chassaient un lionceau perdu dans la savane. Harry avait dû trouver refuge sous un buisson près des poubelles du parc. Il vit Piers passer près de sa cachette en traînant les pieds. Le garçon n'était pas réputé pour sa patience et il devait en avoir marre de chercher le sorcier.

« -J'en aie assez, le morveux à dû partir loin d'ici. J'en suis sûr.

-Ouais, tu dois avoir raison. » Fit une autre voix un peu plus loin.

Le groupe allait laisser tomber sa poursuite quand Harry eut un mouvement malheureux qui révéla sa position. Piers retrouva tout son entrain en un instant et se jeta sur lui. Les autres garçons ne tardèrent pas à lui tomber dessus le bourrant de coups de pieds et de coups de poings. D'ailleurs Dudley prit un malin plaisir à lui casser ses lunettes.

C'est une voiture qui s'arrêta à leur hauteur qui les fit arrêter en lorsque la porte s'ouvrit, tous les assaillants d'Harry s'enfuirent à toutes jambes. Seul le sorcier resta au sol à tâtonner pour retrouver ce qui restait de ses lunettes. Ses verres brisés lui révélèrent une petite silhouette qui avançait vers lui.

C'est seulement à quelques pas qu'Harry le reconnu comme étant le professeur américain, Chuck Steward. L'homme en fauteuil roulant avança et tendit une main au garçon pour qu'il se redresse.

« -Comment vas-tu Hadrian ? Où tu préfères que je t'appelle Harry ? »

Le garçon haussa les épaules avant de cracher le sang qu'il avait dans la bouche, il s'était mordu la langue pendant la bagarre.

« -Vous allez me ramener à la maison ?" Demanda le garçon avec espoir, après tout l'homme savait comment se rendre à Belgravia et il avait même un voiture.

-Je ne peux pas. » L'homme avait l'air sincèrement désolé. « Je ne sais où Anthonia a déménagé, je peux seulement te dire qu'elle n'est plus au Royaume-Uni.

-Donc je ne rentre pas à la maison ? »

Monsieur Steward secoua la tête avant de regarder un coin du parc où une femme approchait, le garçon suivit son regard.

« -Ce sont les sorciers qui me surveillent.

-Ils sont là tout le temps ?

-Un peu moins maintenant que j'en ai piégé un. Ils veulent tout le temps que je rentre chez ma tante.

-Ils ne font rien quand les autres garçons t'embêtent comme aujourd'hui ? » Demanda Steward en tendant un mouchoir au garçon qui saignait du nez.

« -Ils me raccompagnent jusqu'à chez moi, c'est tout. » Tout en maintenant le mouchoir sur son nez le garçon s'épousseta alors que le professeur fixait la sorcière au loin qui s'était arrêté pour les fixer. « Dites, professeur Steward, je peux aller dans votre école en Amérique?" Demanda Harry sans crier gare, après tout si il ne pouvait pas retourner chez lui une école loin de son cousin lui semblait être une bonne idée.

Chuck le regarda un peu surprit, comme s'il n'avait jamais envisagé la possibilité. Lui, qui était professeur n'envisageait même pas de contrarier les plans d'Anthonia qui avait pensé que le Surrey serait le meilleur endroit pour le jeune sorcier.

"-Je ne pense pas que cela soit possible. Le gouvernement m'en voudrait beaucoup si j'hébergeais un sorcier mais je peux te donner ma carte avec mon numéro de téléphone dessus.

-Ça me sers à quoi si vous ne pouvez pas n'emmener chez vous ?

-Ça te sers à m'appeler si tu as un problème. Promis, je viendrais. »

Le garçon hocha la tête en tripotant la carte mais au fond il pensait qu'il ne l'appellerait jamais. L'adulte en face de lui ne voulait pas vraiment l'aider, Harry en été persuadé. Sinon il n'envisagerait même pas la possibilité de laisser un garçon de six ans dans un parc qui était au mieux négligé par ses tuteur et au pire, battu.

«-Vous savez où est Dani ?

-Dans un foyer à Londres, je l'ai vu. Elle avait l'air d'aller bien mais je ne lui aie pas parlé. Il est possible qu'elle passe par ici, si elle ressemble un tant soit peu à sa mère. Elle ne va pas t'oublier de sitôt. »

L'homme fit demi-tour alors que la femme en cape se rapprocha .

« -Je te dis au revoir, Hadrian.

-Au revoir, monsieur. »


Arthur Weasley se faufila jusqu'à la zone de transplanage du ministère. Il était déjà en retard pour une réunion de l'ordre du phœnix qui avait lieu chez Andromeda Tonks.

Le père de famille transplana juste à la limite des protections du foyer. C'est Ted qui lui ouvrit la porte, avant de l'emmener dans le salon où certains membres étaient déjà là. Parmi eux, il y avait le nouvel auror Kingsley mais aussi Moody et un certain nombre d'autres collègues. Arthur s'installa à côté de Ted et ils parlèrent de leurs enfants respectifs qui semaient le chaos à Poudlard. Charly et Nymphadora en deuxième année s'entendaient comme larron en foire malgré leur différente maison.

Le roux attendait avec impatience l'arrivée de Minerva pour prendre des nouvelles de ses deux aînés, qu'il avait hâte de revoir au prochaine vacances. Malheureusement pour lui, elle arriva en même temps qu'Albus et la réunion commença de suite. Les réunions avaient perdu de leur empressement maintenant que Harry avait été retrouvé mais ils continuaient de se retrouver mensuellement pour parler de la surveillance. D'ailleurs beaucoup avaient ri en entendant l'histoire d'Arthur suspendu à un arbre et Albus avait loué l'ingéniosité du garçon.

Aujourd'hui Emmeline Vance avait surveillé le garçon et semblait pressée de partager ce qu'elle avait vu.

« -Le garçon est sorti au parc dans l'après-midi avec son cousin. Ce dernier l'a un peu chahuté avec d'autres enfants mais un homme en fauteuil roulant est intervenu. Ils ont parlé un peu.

-En fauteuil roulant ? » Demanda Arthur curieux de savoir ce que les moldus avaient encore inventé.

« -Oui, c'est pour les personnes dont les jambes ne fonctionnent plus. C'est un fauteuil qui a de grandes roues sur le côté pour manœuvrer. »

Arthur aurait voulu prendre des notes face à l'ingéniosité des moldu mais en pleine réunion il n'avait pas de parchemin ou de plume sous la main.

« -Et cet homme est resté avec Harry?

-Oui un peu. Je n'ai pas pensé qu'il était dangereux avecle fauteuil... Ou qu'il puisse être un mangemort car il ressemblait vraiment à un moldu.

-Je suppose que tu as raison Emmeline. »

La réunion se prolongeât encore un peu mais plus aucun sujet intéressant ne fut abordé. Arthur resta donc avec Dedalus et Ted à parler des dernières inventions moldu dont les sorciers avaient de plus en plus de mal à comprendre. Ted lui apprit qu'ils avaient même été sur la lune, il y a environ quinze ans.

Arthur passa le reste de la soirée à se demander comment les moldu avaient pu voler jusque-là bas.


Bon voila...

Si la description de l'East End vous plait je vous conseil les bouquins de Jack London.