Bonjour, bonjour !
Je vous remercie énormément pour les commentaires et aussi ceux qui suivent mon histoire !
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Très bonne semaine / weekend !
Durant les jours qui suivirent, Harry tourna comme un lion en cage. Partout où se trouvait le survivant, chacun se faisait renvoyer à son point de départ sans ménagement.
Même Draco, d'ordinnaire relativement calme sous la pression n'arriva pas supporter l'humeur noir de son coéquipier. Tout allait de travers dans la vie de son binôme, avec une telle intensité, que Draco demanda à son supérieur de renvoyer le survivant à son domicile. La demande d'origine bienveillante et visant à retrouver le calme dans les bureaux, tout autant que de permettre à son coéquipier de faire le vide dans ses problèmes.
Fut l'étincelle qui alluma l'alarme dans la tête du survivant.
Les derniers mots de Drago mirent le feu aux poudres, même si l'homme était bien intentionné et qu'ils les avaient lancés sur un aire de rigolade eut l'effet inverse.
" Sérieux Potter. Par la barbe de merlin, tu fais aussi peur qu'un détracteurs. Je t'en prie prends des jours, repose toi."
Enfermé à double tour chez lui, l'état exagérément exécrable se mua en haine de l'autre, des autres. Son état de perturbation inquiéta même Ginny. La jeune femme essaya de calmer la noirceur dans laquelle s'enfonçait son mari, en vain, car celui-ci demeurra muet comme une tombe.
Nous étions à présent deux semaines après le renvoi de Harry à son domicile. En début de novembre, l'hiver commençait tout juste, il faisait frais mais pas suffisamment pour prétendre couper le brouillard au couteau. Depuis sa journée de découverte, Harry n'était pas rentré en contact avec Minerva ou qui que ce soit de Poudlard. Il n'avait jusqu'à aujourd'hui pas parlé de cette journée, même s' il ne faisait qu'y penser.
Harry s'était laissé convaincre d'aller acheter le cadeau de Noël de Teddy ce soir là en compagnie de sa femme. Le shopping avait bien commencé, car il avait toujours pris à coeur tout ce qui pouvait concerner de près ou de loin Teddy. Et lui trouver le plus beau des cadeaux était une véritable mission pour lui.
Au détour de l'allée Marchande, ils passèrent devant la boutique où était vendue potions et matériels de potions. Une minuscule échoppe bien cachée parmi les nombreuses boutiques du chemin de traverse.
Harry se figea à sa vue, ou plus tôt à la vue de ce qui était sur l'étale d'exposition. Ginny ne put en voir plus qu'Harry tourna les talons, tremblant de tout son corps. Aussi étrange que cela puisse paraître, Ginny n'avait encore jamais vu son mari flancher de la sorte. Elle ne l'avait jamais vu exprimer une émotion aussi fragile que celle qu'elle pu lire sur son visage. De la tristesse.
" Harry. Tu vas bien ? Tu veux qu'on aille s'asseoir et parler un peu ? Lui proposa-t-elle d'un air inquiet.
Sans réponse dans un premier temps, Harry se figea seulement à l'écoute de sa voix. Comme s' il venait de se souvenir qu'elle était avec lui.
- Non. Dit-il simplement sans vouloir s'étaler sur l'émotion qui déformait son visage.
- Tu es sûre ? Je vois bien que ça ne va pas. Continua Ginny en déposant sa main dans son dos.
Harry se retourna dans sa direction, ses sourcils froncés criants haut et fort son agacement et sa bouche recourbée, se forçant à garder un sentiment de tristesse refoulée.
- Laisse-moi tranquille tu veux ! Je pars devant, je rentre. fit le survivant la voix tremblante d'énervement."
À ces mots, Harry disparus dans la foule amassée dans la rue.
Une ultime saute d'humeur qui eut raison de Ginny, laissée en plans au beau milieu d'une rue bondée et d'yeux indiscrets la fit virer au vert. En rentrant elle voulut le confronter, mais qu'elle fut sa surprise de voir Harry en pleine discussion avec Teddy. Une discussion plus tôt à sens unique, où Harry se confiait à lui.
Le garçon, fils de lupin, avait toujours eu un effet salvateur sur son père adoptif. Harry, profondément attaché à l'image de lupin, de sa femme et de son parrain, regardait ce garçon avec un amour paternel et amicale.
" Ton père et lui se connaissaient bien. Ils ne se sont jamais vraiment appréciés, mais au moins ils ont eu la sagesse de faire la part des choses. Je suis reconnaissant envers lupin pour tout ce qu'il a toujours fait pour moi, jusqu'à donner sa vie. C'est aussi lui qui m'aura ouvert les yeux sur severus, un peu tard je le reconnais, mais cela m'a au moins permis de connaître la véritable identité de Severus. "
Harry passait une main lâche dans les cheveux du garçon qui commençait à s'endormir dans le creux de sa poitrine.
" Je suis incapable d'accepter son retour et encore moins d'imaginer la conséquence de son retour. Je ne sais pas comment je dois agir, ni comment je peux prétendre aujourd'hui avoir le droit de me montrer à lui. Je n'en suis même plus légitime." l'émotion qu'il réfrénait depuis plusieurs jours, éclata dans un hoquet de tristesse.
Tant bien que mal il ferma les yeux, il avait besoin de sortir ses pensées de sa tête. Même si son interlocuteur direct dormait à point fermés sur lui.
" Je l'ai aimé jusqu'à sa mort et je pensais avoir tourné la page le concernant. Mais le voir vivant … me rend fou. Alors que tout à changer, tout. " termina-t-il maussade.
A l'écoute de son mari, les yeux de sa femme sagrandirent, sans pouvoir ouvrir la bouche.
" Cette situation me rend complètement dingue…." Murmura Harry dans un soupir. Au regard du garçon endormi. " Je ferais mieux d'aller te coucher, tu vas finir par attraper un rhume. "
Avant qu'Harry ne se lève pour emmener le garçon dans son lit, Ginny se dépêcha d'accéder à sa chambre puis à son lit. Elle ne comprenait rien à la situation, ni même aux propos tenus par son mari. Quand la porte s'ouvrit, elle mima son sommeille, puis attendit qu'il s'installe pour pouvoir souffler.
Harry se déshabilla et pris un bon moment avant de s'installer dans le lit. Il sembla avoir du mal à retirer ses lunettes et trouver l'endroit approprié où les déposer. Une fois qu'il fut assis sur le lit, il soupira à nouveau. Encore un soupir, puis il s'installa finalement sous la couette, se tourna et se retourna dans le lit comme si quelque chose d'inconfortable le polluait.
N'arrivant pas à accéder au sommeil, il se remit en position assise. Se pencha sur sa femme, Allant jusqu'à s'appuyer sur le rebord du lit face à elle. Le sorcier se pencha doucement, jusqu'à ce qu'elle puisse sentir son souffle sur son visage. Il s'arrêta, proche d'elle, et elle n'osa pas bouger de peur de l'interrompre dans son rapprochement. Car depuis ce fameux jour, elle avait eu l'impression de ne plus exister aux yeux de son mari, mais ce soir pouvait peut-être les aider à aller mieux.
Quelques minutes en suspens au-dessus d'elle, Harry soupira une nouvelle fois. Puis il abandonna son action pour se relever et quitter la couche et la chambre, laissant Ginny maintenant certaine qu'il s'était passé quelque chose ce jour-là. Et celà avait eu l'effet de restreindre et d'altérer son mari dans ses mouvements et dans son raisonnement habituel. Cette humeur était trop soudaine et n'avait plus ce caractère passager.
Cette nuit là, mari et femme la passèrent chacun de leurs côtés. Ni l'un ni l'autre ne se leva pour faire le point. Harry allongé sur le canapé ne ferma pas l'œil, tandis que Ginny resta elle aussi réveillée et pleine d'interrogations. La sorcière se leva au matin, décidée à essayer de communiquer avec son mari. Elle descendit l'escalier, puis se promena jusqu'à la cuisine où elle alluma la machine à café.
" Harry ?" Dit-elle en cherchant son mari.
Elle regarda partout, y compris dans le salon, mais l'homme avait quitté la maison. La laissant seule encore une fois.
Harry, avait en effet quitté son domicile au profit de Poudlard. La nuit passée lui ayant causé beaucoup de maux de tête. Il était aujourd'hui dans l'optique d'obtenir des réponses. En prenant le réseau de cheminette, il atterrit directement à Poudlard dans le bureau de mcgonagall.
Surprise par son arrivée en fanfare et surtout le fait qu'il soit encore en pyjama, Minerva se leva de son fauteuil au moment il mit le pieds face à elle.
" Aidez moi, Minerva … .fit-il à la femme fatigué.
La directrice ce leva instantanément de son fauteuil au regard de son ancien élève. Il était dans un piteux état, fatigué, perdu et à moitiés habillé. Ses dernières semaines semblait lui avoir passé dessus et réduit plus bas que terre.
- Harry, que ce passe t-il mon garçon ? S'inquiéta la directrice en se levant pour le mené à s'asseoir.
- Je n'arrive plus a dormir, plus depuis la fois où j'ai revue severus. Que dois-je faire et penser ? Aidez-moi, je vous en supplie, j'ai l'impression de devenir fou."
