Dans la voiture, Jane conduisait prudemment, il ne voulait pas imposer trop de secousses à Lisbon.
- Alors, que penses-tu des Citroën quand on est enceinte ?
- Hum… c'est vrai que c'est confortable
- Il n'y a rien de mieux, ce sont des suspensions hydro-pneumatiques.
- Et benh !
- Tu t'en fiches ?
- Non, mais t'aurais pu louer un SUV. D'où te vient cette fascination pour les voitures françaises ?
- De mon enfance
Jane ne parlait jamais de son enfance à Teresa, elle n'avait que des brides et n'arrivait jamais à reconstituer le puzzle.
- Bon Jane, je tiens à te prévenir, j'ai passé beaucoup de temps à San Raphael durant mon adolescence et je connais beaucoup des gens que l'on va interroger ; alors s'il te plait, ne dit rien qui puisse m'embarrasser, on est d'accord ?
- Très bien ma Générale dit-il en faisant le salut militaire.
- Ha, on arrive, prends cette rue et gare toi devant la maison aux volets verts.
- Oui M'dame
Ils arrivèrent devant la maison d'une vieille dame qui apparemment adorait les nains de jardin, il y en avait partout dans la cour.
- On est chez qui ?
- C'est un peu la commère du coin, elle nous connaît tous, elle gardait toujours un œil sur nous dans le quartier. S'il y a des choses à savoir, il faut venir ici.
- Ok, allons-y alors.
Lisbon sonna à la porte d'entrée et un énorme chien se mit à aboyer.
- Laïka, tais-toi ! dit alors une voix de personne d'un certain âge
Elle ouvrit la porte
- A ta place ! rhooo Je m'excuse, elle est vieille et elle n'écoute plus rien. Dit la vielle dame aux deux agents devant sa porte.
Hey mais je te connais-toi, ton visage ne m'est pas inconnu, comment t'appelles-tu ?
- Teresa, Madame Greefing, Teresa Li…
- Lisbon !
- Oui c'est ça.
- Je t'ai connu enfant et je retrouve une femme, quel plaisir ma chère, entrez entrez.
Teresa se tourna vers Patrick et le présenta
- Voici Patrick, c'est mon consul… heu c'est mon mari.
- Ha d'accord dit alors la vieille dame et comment on doit t'appeler maintenant ?
- Jane dit alors Patrick
- Jane ? C'est pas américain hum… j'aimais mieux Lisbon, dit-elle en faisant une grimace
Teresa eu un sourire désolé envers son mari qui était estomaqué. Il dit un peu agacé à voix basse en direction de sa femme.
- Lisbon, ce n'est pas américain non plus.
Teresa roula des yeux. « Cela commençait bien » pensa-t-elle. La vieille dame s'installa dans la cuisine et mit une bouilloire à chauffer.
- Alors mes enfants, que faite-vous dans le quartier ? Du thé ? J'ai aussi un peu de café. Je vais le réchauffer.
- On vient pour se recueillir sur la tombe d'Elia, nous n'avons pas été prévenu de l'enterrement.
- Oh, un jour si triste, repensa t-elle. Ses parents étaient véritablement bouleversés. Pfff quel gâchis, plus d'une vie ont été meurtries ce jour-là.
Vous avez des enfants ?
- Non, dit Teresa presque trop vite.
Jane n'avait pas eu le temps d'ouvrir la bouche mais il savait que pour le bien de l'enquête il fallait la faire parler alors il poursuivit :
- J'ai eu une petite fille mais elle est décédée jeune, en même temps que sa maman, je sais ce que c'est de perdre un enfant.
Teresa lui pris alors la main pour le soutenir, il ne parlait pas souvent de Charlotte mais elle ne voulait pas qu'il taise sa mémoire car cette petite fille avait vécu, il ne fallait pas enterrer ces souvenir mais vivre avec.
- Oh, quelle triste histoire aussi, dit-elle en commençant à servir le café et le thé pour Jane qui s'était déjà mis un sachet dans sa tasse.
Vous voulez quand même des enfants rassurez moi ?!
- Le projet est en cours, dit alors Jane en mettant la main sur le ventre de Lisbon.
- A la bonne heure, dit-elle en reprenant la tasse de café encore fumante des mains de l'agent
Non non, pas de café pour vous mon enfant.
Teresa ouvrit la bouche pour protester mais Jane lui en dissuada et lui chuchota :
- Je t'avais dit chérie, c'est bien connu, pas de café quand on est enceinte…
Teresa leva les bras en signe d'incompréhension. Puis se remit à interroger la vieille dame.
- Que pouvez-vous nous dire sur le suicide d'Elia ? on aimerait en savoir un peu plus.
- Je vais vous dire, cette petite, je ne pense pas qu'elle se soit suicidée, non c'est vrai ! La vie n'est pas tendre avec vous les jeunes mais quand même, elle ne présentait pas de signe. Elle avait rompu avec son fiancé quelques années auparavant alors je pense que si ça n'allait pas bien, elle se serait donnée la mort à ce moment-là, pas deux ans plus tard.
- Vous savez pourquoi elle l'a quitté ? demanda Jane curieux
- Rhof, vous savez, cette jeune femme avait repris des études et c'était son compagnon de lycée alors bon bha… elle naviguait dans d'autres sphères, elle voyait d'autres hommes plus intéressants que son footballeur raté. La vie les a séparé je crois.
Pourquoi voulez-vous savoir tout ça ?
- Je ne vais pas vous mentir, commença alors Teresa, on fait partie de la Police et nous voudrions mettre quelques éléments au clair, histoire d'avoir l'esprit tranquille, c'était mon amie.
Madame Greefin parut alors inquiète :
- Vous n'êtes pas de la brigade des stups, au moins ?
- Non, du FBI, dit alors Jane
- Ha, vous me rassurez, dit-elle en ouvrant une boite en fer devant elle. Elle en ressortit une tête de cannabis énorme et la plongea dans sa tisane
Les deux agents écarquillèrent les yeux comme s'ils avaient vu un mirage, ils se regardèrent et implicitement lui demandèrent de s'expliquer.
- C'est pour mon arthrose
Jane arborait un sourire jusqu'aux deux oreilles, il n'en croyait pas ses yeux.
- Je fais des gâteaux aussi, vous voulez gouter ?
- Non merci, dit Teresa vivement
Mais Jane en prit un
- C'est juste pour gouter. Dit-il comme une enfant qu'on prend en train de faire une bêtise.
- Je les ai fait légers ceux là, vous pouvez y aller
- Je suppose que vous avez une ordonnance pour ça ? Demanda alors Lisbon
- Hof non, c'est le petit jeune d'à côté qui en fait pousser, je lui échange contre des légumes, faut bien se dépanner.
Jane pouffa de rire, il n'avait jamais entendu un tel discours, cela l'amusait énormément. Il mangeait son gâteau en caressant le chien.
- Elia avait un chien elle aussi, dit Lisbon, un peu comme celui-là.
- Oui c'est Barry Junior qui a son élevage, il a repris celui de son père, presque tout le monde a un chien qui vient de chez lui, vous devriez aller lui parler. Il connaissait bien Elia, ils étaient amis.
- Merci Madame Greefin, Jane on y va ?
- Yep
Jane se leva et il avait déjà la tête qui tournait, il lâcha un « wahou », et fit un bisou sur la joue de la vieille dame.
- On dirait que ça vous rend amoureux mes gâteaux ?
- Oh là oui, mais je ne pense pas que ça plaise beaucoup à madame. Dit-il en se détachant d'elle.
Teresa était presque à la voiture quand Jane arrivait en trottinant derrière et la prit dans ses bras.
- Hey, attend moi
Il se glissa à côté d'elle et lui prit la main
- Jane, tu es drogué…
- Et alors ? Il parait que le cannabis inhibe toute appréhension et qu'on est meilleur au lit
- Jane… Dit-elle en lâchant sa main et continuant vers le véhicule
- Quoi ?! ce n'est pas moi qui le dis mais une étude.
- A partir de quel moment les femmes enceintes ne souhaitent plus faire l'amour ?
- Jamais, ce n'est qu'une légende, tu peux le faire jusqu'au bout... dit il peu convainquant
- J'aurais au moins décelé quelque chose… drogué tu n'arrives plus à te contrôler et tu mens mal.
Jane, quand est -ce que les femmes ne veulent plus avoir de rapport quand elles sont enceintes ?
- Comment veux-tu que je sache ?
Elle leva un sourcil
- Ok ok, quand tu vas commencer à le sentir bouger tu voudras plus de moi.
- Ah et c'est bientôt ?
- Vers 5 mois environ.
- Attendez… dit alors madame Greefing
Les deux agents s'interrompirent et virent la vieille dame s'avancer vers eux.
- Je me souviens de quelque chose
- On vous écroute, dit Teresa
- Elle… elle avait un nouvel amoureux… dit-elle essoufflée.
- Vous avez son nom ?
- Non, car je ne lui ai jamais demandé mais il était pompier ça s'est sûr.
- On a plus qu'a trouver un pompier célibataire qui l'appréciait. Dit Jane tout fier de lui
- Un pompier célibataire ? Se moqua Madame Greefing. Ça n'existe pas, pensez donc, tous les pompiers sont des hommes à femmes, il y a une liste d'attente derrière chacun d'eux.
Teresa commençait à ne plus apprécier la conversation, son père était pompier et grand Dieu n'avait jamais trompé sa femme. Jane, lui, emporté par les effets de la drogue, commença à déblatérer des inepties.
- Bon bah trouvons un pompier marié qui saute sur tout ce qui bouge, dit-il en ricanant
- Ce n'est pas ce qui manque, suivit la vieille dame en riant
- C'est marrant, j'aurai bien aimé être pompier en fin de compte, car chez les flics c'est plutôt frigide de ce côté-là. Dit-il en regardant Lisbon. Il ne devait pas s'ennuyer ton pè…
Il savait qu'il en avait trop dit car Teresa le fusilla du regard et il n'en menait pas large, la drogue avait cet effet sur Jane, il disait tout ce qui lui passait par la tête sans filtre. Lisbon, excédée, stoppa la conversation.
- Bon ça va, j'en ai assez entendu. Elle remonta dans la voiture et mis le contact.
Jane monta dans le véhicule très vite car sa femme avait vraiment l'air énervée et il ne voulait pas rester sur le trottoir. La commère du quartier lui fit un sourire désolé en leur faisant un petit signe de la main pendant que la voiture partait en trombe.
Jane ne savait plus comment faire pour entamer une conversation, il sentait son épouse se tendre à chaque feu rouge, où il osait jeter un coup d'œil vers elle. Il sentait bien qu'elle allait exploser à un moment ou un autre. Il décida donc que maintenant serait le moment idéal, après ils n'en reparleraient plus et tout recommencerait comme avant.
- Excuse-moi chérie, je crois que ce gâteau m'a…
Lisbon s'arrêta brusquement sur le bas-côté, et mit le frein à main avec rage :
- Ecoute Patrick
- Patrick ?
- Quoi… ce n'est pas ton prénom ?
- Tu ne m'appelles jamais par mon prénom
- C'est pour que tu intègres bien ce que je vais te dire
- Et benh…
- Tu m'exaspères au plus haut point, qu'est-ce qu'il t'a pris de manger ce space-cake ? Et c'est quoi ces allusions, je serais frigide ?! Tu te fous de moi ?! Et ne t'avise pas de salir la mémoire de mon père…
Jane baissa les yeux vers ses chaussures qui lui semblèrent tout d'un coup très intéressantes.
- Tu sais ce que je ressens là ?!
Il fit non de la tête, avec l'air terrorisé du chiot qu'on gronde.
- Si jamais quelqu'un se pointe chez nous avec un pistolet a ionisation et te pulvérise, je ne lèverai pas le petit doigt. Tu m'as fait passer pour une idiote auprès de cette dame qui va s'empresser de tout raconter à toute la ville, et pour l'instant je suis incapable de te pardonner car tu es à des années-lumière des limites que je t'avais fixé.
Elle s'arrêta de hurler en serrant le volant de toutes ses forces, puis après un grand soupir, elle continua d'une voix neutre.
- Mais je t'aime profondément comme je n'ai jamais aimé personne avant alors je vais faire une pause de deux heures. Je vais aller en ville boire un café et je ne veux rien entendre… Ca va te permettre de redescendre de ton trip.
Il y eu un silence puis Jane, dont on n'avait pas entendu un mot, dit :
- Pulvérisé ! Ce n'est pas un peu violent ?
- Tire-toi !
- Mais Lisbon, on est au milieu de nulle part ici
- Tire-toi ou je te bute
Déplaçant sa main vers la boite à gants
- Ok ok
Il sortit du véhicule, elle lui jeta son téléphone
- Appelle quelqu'un qui pourra te guider, je serai injoignable.
Dit-elle en commençant à fermer la vitre, puis elle lui dit d'une voix menaçante :
- Deux heures Jane ! Pas une de moins
Jane prit le téléphone et regarda la voiture s'en aller. « Ça aurait pu être pire » pensa-t-il. Il composa le numéro de Van Pelt.
- Teresa ?
- Grace c'est Jane
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Lisbon m'a laissé en plan en pleine cambrousse
- Qu'est-ce que tu as encore fait ?
- Rien, elle est soupe au lait en ce moment.
- … Jane
- Ça doit être les hormones, tu sais les femmes quand elle attende un…
Il ne finit pas sa phrase, personne ne devait être encore au courant. Il se maudit intérieurement, la drogue ce n'était définitivement pas fait pour lui. Il ferma les yeux en priant pour qu'elle n'ait pas deviné.
- Lisbon attend un bébé ? Dit-elle presque en criant
- Ecoute Grace, tu n'en parles pas sinon je suis un homme mort, pire même, divorcé, tu vois ?
- D'accord Jane, je sais garder un secret tu sais… Hey félicitation jeune papa !
- Pas un mot même à ton mari
- Ok ok,. ne t'inquiète pas Jane. Et comme ça elle t'a planté ? Tu as encore du y aller fort
- J'étais drogué.
- Ça commence bien… pouffa-t-elle
- Elle a dit qu'elle avait besoin de se calmer et m'a laissé là, ce n'est rien, je gère la situation
- Je vois ça…
- Arrête tes sarcasmes de jeune maman ou j'apprends à tes enfants l'art de vous mener la vie dure. Tu peux me localiser et me faire arriver jusqu'en ville ? Je sais que tu te débrouilles en informatique.
- Pauvre Teresa, comme je la plains…Pourquoi tu ne demandes pas au FBI ? Dit-elle en pianotant sur son ordinateur.
- On n'est pas trop censé être là… on enquête…en ... sous-marin
- Ouais je t'ai, wah t'es vachement loin, je dirais 2 h si tu es à pied.
- Bon d'accord, à droite ou à gauche ?
- Hum tu vois l'intersection avec la patte d'oie ?
- Ouais
- Tu prends à gauche et tu traces jusqu'au centre-ville, c'est pas compliqué mais ca va être long à pieds.
- C'est ma pénitence pour avoir dépassé les bornes.
- Elle était vraiment en colère ?
- Elle m'a appelé par mon prénom
- Oh, ça ce n'est pas bon signe, bonne chance.
Hey attend ! Tu veux un garçon ou une fille ?
- Un p'tit mec
- Ok, je croise les doigts
- Merci Grace, bon weekend.
Ils raccrochèrent.
Jane erra pendant deux heures dans la chaleur étouffante du désert Californien, il rêvait d'une bonne douche. Il était midi passé, il commençait à avoir faim. Une fois en ville, il demanda son chemin à un passant, il cherchait son hôtel, Teresa le rejoindrais surement là-bas plus tard, quand elle le souhaiterait. Arrivée à l'hôtel, il vit leur véhicule sur le parking, puis demanda à la réceptionniste son numéro de chambre car, en faisant la réservation, celui-ci ne lui avait pas été communiqué. Une fois tous les renseignements en sa possession, il prit le chemin de la chambre et entra. Teresa était allongée sur le lit, les yeux fatigués. Il posa son portable et celui de sa femme dans le vide poche et lui dit :
- Il a besoin d'être rechargé
Teresa acquiesça en silence.
- Tu as pris ton café ?
Même réponse, il tenta autre chose.
- Tu es toujours fâchée ?
Elle ne répondit pas cette fois et le regarda avec insistance. Jane ne savait plus comment désamorcer la bombe qu'il avait enclenché.
- Je suis… j'ai été un peu loin, la colère m'a aveuglé
- Tu en as le droit, tu es enceinte.
- Oui mais ce n'est pas comme cela qu'on peut régler les conflits.
- On peut essayer d'en parler ?
- J'ai cru, quand j'étais môme, que mon père avait des petites amies, mais je n'en ai jamais eu la preuve et quand ma mère est décédée ça s'est arrêté. Quand je t'ai entendu ricaner avec cette femme sur la situation, j'ai vu rouge. Cela m'a ramené quelques années en arrière.
- Je te dois aussi des excuses Teresa, je n'aurais pas dû dire ce que j'ai dit, la drogue ne me réussit pas, cela me fait dire n'importe quoi.
- Je croyais que cela désinhibait
- Ouais je voulais faire mon intéressant et voilà je t'ai blessée.
- Allez n'en parlons plus tu veux.
Elle l'embrassa rapidement mais trop rapidement au goût de son mari qui voulut approfondir cet échange. Il lui dit entre deux baisers.
- Tu sais ce qu'il y a de bien après les disputes ?
Elle le sentait sourire contre sa bouche
- Je n'ai vraiment pas la tête à ça.
- Vraiment ? Dit-il en l'embrassant passionnément, puis il descendit vers son cou en déposant des baisers ici et là contre sa peau.
- Jane, j'ai l'impression d'avoir deux poteaux à la place des jambes et je suis exténuée.
Patrick s'arrêta en soupirant
- D'accord, j'ai une idée pour sceller notre réconciliation
Il partit en direction de la salle de bain, chercha dans sa valise, posée là, sa trousse de soin, et ramena un bidon ; il en mit sur ses mains et commença à masser les pieds de sa femme en remontant sur les chevilles.
- C'est un produit qui favorise la circulation du sang, c'est à base d'orties. J'en prend pour mes mains, j'ai souvent les mains qui gonflent avec la chaleur en voiture.
- C'est gentil…
- Je suis pardonné ?
- Oui mais plus de gâteaux s'il te plait.
Un silence s'installa, Teresa profita de l'instant pour fermer les yeux afin de se vider la tête. Après un moment, elle proposa à Patrick :
- Après le déjeuner j'irai bien interroger les parents, qu'en penses-tu ?
- Oui mais nous devrions aller sur sa tombe avant, on pourrait apprendre des choses et questionner les parents sur ce qu'on aura vu au cimetière. Répondit Jane.
- Ok, c'est une bonne idée, tu as raison.
