.
As-tu des projets pour ce soir ? E x
Je m'apprêtais à partir pour la journée, qui avait été difficile. J'étais fatiguée, effrayée par Royce et, pour couronner le tout, j'étais troublée, excitée et impatiente.
En fait, c'est ce que je fais. B x
Je ne levai pas les yeux pendant que j'envoyais le message mais je pouvais presque imaginer la grimace sur son visage et, bien sûr, une réponse sèche arriva quelques secondes plus tard.
N'oublie pas de m'envoyer mon emploi du temps pour demain avant de partir. E
Je gloussai pour moi-même : c'était si facile d'obtenir une réaction de sa part.
Tu ne vas pas me demander ce que j'ai prévu ? B x
Non. E x
OMG, tu es vraiment un boudeur ! Demande-moi... s'il te plaît ? B x
Très bien. Bella, dis-moi quels sont tes projets pour ce soir ? E x
J'ai un rendez-vous avec un gars très mignon mais boudeur. B x
Ah bon ? Et qu'est-ce que ce mec mignon mais boudeur peut attendre de ce rendez-vous ? E x
Vérifie dans la poche de ton manteau... Je pense que c'est toute l'information dont tu as besoin. Le programme est déjà dans ta boîte de réception. Appelle-moi quand tu auras fini, d'accord ? B x
Je resserrai ma veste autour de moi et gloussai en me dirigeant vers l'ascenseur sans sous-vêtements, qui se trouvaient maintenant dans la poche du manteau d'Edward. Je n'avais même pas descendu un étage que mon téléphone sonnait.
J'ai fini. E x
Enthousiaste ? Va à ton hôtel, je serai là dans une heure. B x
Une heure, c'est trop long, Bella. Je ne peux pas attendre. E x
Eh bien, vous allez devoir le faire, M. Cullen. B x
Je courus jusqu'à la maison et, juste au cas où je passerais à nouveau la nuit, je pris mon sac de nuit et une tenue pour le travail le lendemain matin. J'étais sur le point de prendre une douche quand Amber entra dans ma chambre.
"Bella ?"
"Ici," appelai-je de la salle de bain.
Je fermai la porte de la douche et elle s'assit sur les toilettes. "J'en déduis que tu vas le revoir ce soir ?"
"Absolument." Je jetai un coup d'œil hors de la douche et elle souriait.
"Alors, comment était-il au travail ?" demanda-t-elle. "Toujours un connard ou il s'est montré courtois avec toi ?"
"Il est resté professionnel la plupart du temps," lui dis-je, en riant moi-même en pensant à l'incident des sous-vêtements.
"Alors, que s'est-il passé pendant notre absence ?"
"Il m'a raccompagné chez moi après que je me sois réveillée dans son hôtel et nous avons en quelque sorte mis les choses au clair. Je devais travailler samedi pour rattraper le temps perdu vendredi et j'ai décidé de le tourmenter un peu. J'ai porté cette chemise blanche transparente et des sous-vêtements sexy," j'entendis Amber rire. "Tu peux me passer une serviette, j'ai fini."
Elle m'en tendit une. "Oh, le pauvre gars. Il n'avait vraiment aucune idée de la personne avec laquelle il s'engageait, n'est-ce pas ? Combien de temps l'as-tu fait souffrir ? Je sais qu'il était là dimanche mais tu l'as fait attendre, n'est-ce pas ?"
"Euh... pas exactement," dis-je, penaude. "J'avais l'intention de le faire mais..."
"Bella…" gémit-elle. "Tu l'as baisé au travail ?"
"Un peu," admis-je. "C'était totalement de sa faute… il s'est montré très sûr de lui et exigeant au téléphone et..."
"Et tes vêtements se sont déshabillés tout seuls ?" Elle rit. "Ou c'est toi qui l'as fait ?"
"Non, non, c'est lui qui a fait ça !" Je souris. "Dans son bureau, alors que j'étais assise sur son bureau."
"Joli," dit-elle avec un signe de tête approbateur.
"Ça l'était vraiment, Amber," soupirai-je. "Ensuite, il m'a emmenée dîner au Vasqualia samedi soir."
"Waouh, il a eu des réservations au Vasqualia ?" Elle me suivit dans ma chambre et s'assit sur le lit. "C'est quoi le problème ?"
"Personne ne peut savoir ce qu'il se passe. Alors je prends chaque jour comme il vient…" Je haussai les épaules.
"Et le fait qu'il ait été un vrai connard avec toi ?"
"Nous avons parlé de beaucoup de choses ce week-end, Amber. Je ne cherche pas d'excuses, je lui ai dit qu'il était un connard et il s'est excusé. Je sais pourquoi il est comme ça et je comprends... tu comprendrais aussi si tu savais ce qu'il a traversé." Je m'assis à côté d'elle. "Avec tout ce qu'il se passe avec ma famille en ce moment, j'ai juste envie de quelque chose d'amusant et crois-moi, être avec Edward est très amusant."
"Et quand toute cette histoire d'indépendance et de travail sera terminée ?"
"Je suppose que c'est un pont que l'on traversera quand on y arrivera." J'essayai de paraître décontractée mais elle vit clair dans mon jeu.
"Je ne veux pas que tu sois blessée, Bella. Je vois bien que tu es folle de ce garçon et si ses raisons de garder le secret sont différentes des tiennes ? Qu'est-ce que tu vas faire s'il ne voit pas cela comme quelque chose de plus que... du sexe ?"
"Je ne sais pas." Cette perspective me dérangeait énormément et je ne savais pas trop ce qu'il y avait d'autre à dire. Amber passa son bras autour de mes épaules et nous restâmes assises pendant quelques minutes en silence. Finalement, je repoussai toutes les inquiétudes que j'avais concernant les plans à long terme d'Edward pour nous et je me levais. "Il faut que je me prépare. Il a fait quelque chose de gentil pour moi aujourd'hui, alors je veux le remercier."
Elle sourit. "Qu'est-ce que c'est que cette gentillesse ?"
"J'ai repéré un manuscrit que l'équipe de rédaction avait rejeté et je lui ai dit qu'il était bon. Il l'a approuvé et a dit à tous les participants à la réunion que je l'avais repéré."
"Alors peut-être qu'il n'est pas si mauvais que ça." Elle me fit un clin d'œil.
Je séchai mes cheveux rapidement et je les attachai. Amber était toujours assise sur mon lit et me parlait de leur week-end à New York et du fait qu'elles prévoyaient d'y retourner dans quelques semaines. A plusieurs reprises elle me demanda d'y aller et je lui répétai que je ne pouvais pas me le permettre. Elle me proposa même de m'offrir quelques cadeaux mais j'avais toujours la même aversion d'être considérée comme une œuvre de charité, ce qui la faisait rire.
"J'ai du mal à te reconnaître parfois…" Elle m'envoya un baiser. "Mais je pense que c'est plus toi que l'ancien toi... si ça a un sens ?"
"En fait, c'est tout à fait logique, Amber. Cela ne fait que six semaines et j'ai l'impression d'être une personne complètement différente." Je souris et lui demandai : "Veux-tu me conduire au Fairmont ? Je sais que c'est tout près mais je préférerais ne pas marcher."
"Bien sûr," dit-elle, et elle siffla quand je sortis ma nuisette en dentelle noire de Victoria Secret et le string assorti.
"Il ne sait vraiment pas à qui il a affaire, n'est-ce pas ?
Je m'esclaffai. "Je dois le remercier."
"Je pense que c'est lui qui te remerciera." Elle sourit. "Qu'est-ce que tu portes d'autre pour tourmenter le pauvre gars à mort ?"
Je sortis mon manteau blanc enveloppant jusqu'aux genoux et une paire d'escarpins noirs. "Juste ça." Je fis un clin d'œil. "C'est pour ça que j'ai besoin qu'on m'emmène chez lui."
"Je vais chercher mes clés." Elle rit.
La nuisette était un vêtement que j'avais acheté lors d'une de mes fréquentes virées shopping il y a plusieurs mois, mais que je n'avais jamais eu l'occasion d'utiliser. Elle se nouait sur le devant avec un ruban noir et tombait jusqu'à mi-cuisse. C'était super mignon et bien que je me sente très exposée avec ce vêtement et seulement mon manteau, j'avais hâte de voir sa réaction.
Lorsque nous nous arrêtâmes devant l'hôtel, mon téléphone a sonné.
Le retard n'est pas acceptable, Mlle Swan.
Je souris et remis le téléphone dans mon sac. "Je nous prépare le dîner pour demain soir ?" demandai-je à Amber avant de sortir de la voiture.
"Non." Elle secoue la tête. "Carmen et moi avons discuté pendant le week-end et avons décidé que, même si ton curry de haricots était très bon, nous t'invitions à dîner."
Je commençai à objecter mais elle leva la main pour me faire taire. "Nous ne t'invitons pas à sortir, Bella, détends-toi. Nous te soutenons dans ta situation actuelle, alors nous allons te cuisiner quelque chose." Elle sourit fièrement.
" Vraiment ? " demandai-je."Vous êtes les meilleures. Qu'est-ce qu'on mange ?"
"Je n'en ai aucune idée... Je m'occupe du dessert." Elle rit et ajoute : "Carmen a passé la majeure partie de la matinée à regarder les chaînes de cuisine et à prendre des notes. Soit ce sera merveilleux, soit nous passerons la nuit à l'hôpital pour cause d'intoxication alimentaire."
Je la serrai dans mes bras. "Je vous aime tellement toutes les deux."
Mon téléphone sonna de nouveau alors que j'entrais dans l'hôtel.
Cela va figurer dans votre évaluation, Mlle Swan. Retard et incapacité à accomplir les tâches assignées. E x
Je ris pour moi-même et l'ignorai encore. Le trajet en ascenseur fut amusant, j'avais l'impression que tout le monde pouvait voir que j'étais presque nue sous mon manteau et je rougissais furieusement. Je gardai la tête baissée et me précipitai vers la chambre d'Edward dès que la porte s'ouvrit.
Je toquai une fois et attendis, je pouvais l'entendre parler à l'intérieur de la pièce. Sa voix s'amplifia et la porte s'ouvrit pour révéler Edward avec le téléphone à l'oreille. Je m'attendais à ce qu'il soit de mauvaise humeur et tendu parce que j'étais en retard mais il me fit un merveilleux sourire de travers et se pencha en avant pour m'embrasser doucement sur le front.
Je souris et je entrai dans la chambre. Il était toujours en tenue de travail, mais il n'avait plus de cravate et le bouton supérieur de sa chemise était ouvert.
"J'ai entendu ça aussi," acquiesça-t-il à ce qu'il se disait à l'autre bout de la conversation. "Ce n'est pas mon domaine, Emmett mais j'en parlerai à Phil. C'est une opportunité que nous ne pouvons pas manquer."
J'attrapai sa main libre et je l'emmenai jusqu'au lit. "J'espère que tu ne tarderas pas," chuchotai-je, et il secoua la tête.
"Tu peux venir à Seattle ce week-end ?" demanda-t-il à son interlocuteur. "Nous organisons une fête pour la retraite de Peter Hale. Tu devrais venir et rencontrer tout le monde. Je sais que Phil est ravi que tu aies accepté de te joindre à nous."
Il était clair pour moi que cette conversation n'allait pas se terminer de sitôt, alors j'ouvris mon manteau lentement et le laissai tomber sur le sol. Edward écarquilla les yeux et déglutit bruyamment.
"C'est... euh... ouais... c'est bien," marmonna-t-il avant de se taire, me regardant avec appétit. "Non Emmett, je suis toujours là."
Je fis quelques pas vers lui et j'embrassai sa joue. Peut-être que c'était le moment pour lui d'être silencieux ? Je me mis à genoux et ouvris son pantalon, incapable d'empêcher le sourire narquois qui se dessinait sur mon visage tandis qu'Edward continuait à bégayer et à balbutier pendant la conversation.
Je vis son excitation contre son caleçon et levai les yeux vers lui, amusée. "Prêt pour moi, je vois ?"
"Toute la journée," siffla-t-il. "Non, désolé, Em... j'étais juste... tu disais ?"
"Le pauvre," chuchotai-je et je baissai le tissu.
J'enroulai ma main autour de sa bite et la caressai de haut en bas en l'observant. Il avait vraiment du mal à se concentrer sur l'appel téléphonique et je gloussai.
"Obtiens autant de détails que tu peux à ce sujet et Phil pourra décider qui il souhaite voir diriger la présentation. J'adorerais avoir cette chance, mais comme je l'ai dit, ce n'est pas... putain..." Il faillit lâcher le téléphone quand j'ai enroulé mes lèvres autour de lui et que sa main libre s'accrocha à ma tête. "Putain, Bella."
Je suçai et fis tournoyer ma langue, sentant ses doigts s'enfoncer dans mon cuir chevelu alors qu'il essayait de garder l'équilibre.
"Merde," souffla-t-ilé "Non, pas toi... désolé, Em. Bon sang... Emmett, il faut que je te rappelle."
Il jeta le téléphone sur le lit en grognant. "C'était un appel important…" dit-il en tremblant.
"Je suis désolé, M. Cullen." Je reculai et l e regardai innocemment. "Dois-je m'arrêter ?"
"Ne t'arrête pas, putain." Il secoua la tête. "S'il te plaît, ne t'arrête pas."
Je souris d'un air arrogant et le pris à nouveau dans ma bouche. Je fis glisser mes ongles sur le devant de ses cuisses et je sentis son corps se raidir. Ses hanches commencèrent à pousser et sa prise sur ma tête se raffermit, la bougeant doucement d'avant en arrière.
"Seigneur, Bella, c'est tellement bon," gémit-il et ses yeux se fermèrent. "C'est tellement bon, putain. "
Je fredonnai en signe d'approbation et il jura à nouveau, son corps commençait à trembler et ses mouvements doux s'affaiblissaient. Ma mâchoire commençait à me faire mal, mais il n'était pas question que je m'arrête, c'était si bon de l'avoir complètement à ma merci.
Je bougeai un peu plus vite, suçai un peu plus fort et presque immédiatement ses gémissements s'amplifièrent. "Putain," haleta-t-il. "Je vais venir... Bella..."
Je sentis ses mains commencer à bouger mon visage mais je les repoussai de mes propres mains car je n'avais pas l'intention de m'arrêter. Sa respiration était irrégulière et il replaça ses mains sur ma tête, se stabilisant. Il gémit bruyamment en venant, des bouffées chaudes frappèrent le fond de ma gorge et j'essayai d'ignorer l'amertume en avalant.
Quand je fus sûre qu'il avait fini, je retirai le pantalon de ses jambes. "Tu n'as vraiment pas besoin de le porter ce soir, Edward." Je lui fis un clin d'œil et il sourit. Ses yeux étaient lourds et il respirait difficilement. "Je suis désolée d'avoir interrompu ton appel téléphonique."
"Crois-moi, ça en valait la peine." Il me tira sur mes pieds et m'embrassa. "Je dois le rappeler mais pour l'instant il peut attendre."
"Appelle-le maintenant." Je m'assis sur le lit et lui passai son téléphone. "On a toute la nuit."
"Oui, j'ai vu le sac." Il sourit. "Combien de temps comptes-tu rester ?"
"Après ce matin, je ne voulais pas prendre de risques, alors j'ai mes vêtements pour demain matin... juste au cas où." Je fis un clin d'œil et il rit.
"Il n'y a pas au cas où. Tu vas encore passer la nuit ici." Il m'embrassa sur la joue. "J'ai encore un défi à relever."
"Ça n'arrivera pas," dis-je en le taquinant.
"On verra bien." Il s'assit à côté de moi et me passa un menu. "Tu veux bien commander le dîner ?"
"Bien sûr. Qu'est-ce que tu veux ?"
"Tout est bon ici. Tu choisis." Il s'allongea et fit courir ses doigts le long de mon bras. "Tu es venue à l'hôtel en ne portant que ça sous ton manteau ? Je ne suis pas sûr d'aimer cette idée."
"Ne t'inquiète pas, Amber m'a conduit jusqu'ici." Je souris. "Je voulais te remercier pour tout à l'heure."
"C'est moi qui devrais te remercier," murmura-t-il en embrassant mon épaule et mon cou.
Ses lèvres remontèrent jusqu'à mon visage, frôlant ma joue et traversant ma mâchoire jusqu'à mes lèvres. "Peut-être que je devrais passer le coup de fil plus tard," dit-il en tirant sur le ruban.
"Non, appelle-le maintenant. Je préfère ne pas être interrompue ce soir." Je repoussai sa main avant qu'il ne l'ouvre complètement. "Je vais commander le dîner et vous passerez l'appel, M. Cullen. Tu pourras me déballer plus tard."
"J'ai l'intention de te déballer de nombreuses fois, Bella. Tu es magnifique." Il se frotta le front et reporta son attention sur l'appel téléphonique. "Emmett ? Désolé pour ça."
J'entendis un homme rire et, quoi qu'il ait dit d'autre, Edward fut manifestement embarrassé, car ses joues se teintèrent de rose et il jeta un coup d'œil dans ma direction. Je me mis à rire et je regardais le menu du room service. Edward avait raison, tout avait l'air délicieux, mais j'ai choisi une simple pizza margarita plutôt que n'importe quel autre plat. Je vis Edward lever le nez lorsque je la commandais et je ris.
"Quoi ?"
"C'est un peu fade, tu ne trouves pas ?" murmura-t-il en éloignant le téléphone de son oreille. Il avait l'air si mignon, allongé sur le lit, avec seulement sa chemise et ses chaussettes.
"Mais si on se laisse un peu distraire ?" chuchotai-je et je lui grimpa dessus à califourchon. "On peut manger la pizza froide... on peut même la manger sans quitter le lit."
"En y réfléchissant bien, la pizza n'a jamais eu l'air aussi attrayante." Il sourit puis se renfrogna.
"Tu crois qu'ils vont leur faire accepter l'exclusivité si vite ?"
J'ouvris les boutons de sa chemise et je la poussai. Il avait un beau torse et un beau ventre, lisse et dur mais pas trop musclé. Je me penchai en avant et déposai un baiser sur la base de son cou puis je m'assis, l'observant simplement.
"Je vais m'assurer d'en parler à Phil à la première heure demain matin et voir comment il veut procéder. Ma suggestion serait d'organiser une rencontre en personne au début de la semaine prochaine. Nous savons qu'il est à l'étranger jusqu'à dimanche, donc nous avons au moins une marge de manœuvre." L'une des mains d'Edward attrapa la mienne et il joignit nos doigts l'un à l'autre. "Cela te conviendrait-il, Emmett ?"
Je me demandais qui était Emmett, je n'avais jamais entendu parler de lui à D.D.C. J'avais l'impression que la relation d'Edward avec lui n'était pas seulement professionnelle. Il y avait une familiarité dans sa voix quand il lui parlait, et il souriait même de son sourire mignon d'Edward et non du sourire froid de M. Tête de bite que j'avais vu pendant tant de semaines jusqu'à ce week-end.
"Je suis d'accord pour dire que c'est la meilleure façon de procéder. Je suis sûr que je vais froisser quelques plumes en essayant d'aller plus loin, mais l'homme dont c'est le département n'a aucune chance de décrocher le contrat. Je t'appellerai demain pour te donner plus de détails, Em." Edward rit d'une phrase d'Emmett et lui dit : "Si tu peux te tenir tranquille, je te présenterai peut-être samedi."
Dès qu'il raccrocha, je demandai : "Qui est Emmett ?"
"Nous avons travaillé ensemble à Chicago. Emmett McCarty était mon bras droit lorsqu'il s'agissait d'élaborer des contrats et de négocier des droits médiatiques. Il a étudié le droit mais il était plus intéressé par ce genre de travail". Il regarda nos doigts entrelacés et sourit.
"Lorsque j'ai pris mes fonctions ici, j'ai veillé à ce que Phil sache qu'il était un atout pour n'importe quelle entreprise. La transition a été plus lente, mais il commence avec nous la semaine prochaine - tu ne l'as pas entendu de ma bouche, bien sûr. Je pense qu'ils avaient prévu d'annoncer officiellement son arrivée vendredi."
"C'est ton ami ?" demandai-je et il hocha la tête.
"Oui, on se connaît depuis l'université." Il saisit mon autre main et les porta toutes les deux à sa bouche. "Il est tout le contraire de moi."
"En quoi ?"
"Pour commencer, c'est un grand idiot…" dit-il en riant. "Il est facile à vivre et sait faire la différence entre le travail et la vie réelle. J'ai du mal à le faire. Certains disent même que je ne sais pas me détendre et m'amuser."
Je secouai la tête et me penchai en avant pour l'embrasser. "Si seulement ils pouvaient te voir maintenant," dis-je contre sa bouche.
"Je préférerais qu'ils ne le fassent pas." Ses baisers étaient affamés maintenant. "Pas quand tu es comme ça... cette putain de jolie chose n'est que pour mes yeux."
Il relâcha mes cheveux et ils retombèrent sur nos visages. Je me redressai et les secouai pour les écarter de mon chemin. Ses yeux se posèrent sur le ruban noir qui retenait le devant de la nuisette. Je tendis la main vers l'avant et tirai lentement, mais dès qu'elle fut ouverte, Edward la poussa jusqu'à mes épaules.
"Comment ai-je réussi à rester loin de toi aussi longtemps ? " murmura-t-il en me faisant rouler sur le dos. "Je ne me lasse pas de toi, Bella."
Pendant qu'il m'embrassait, il baissa ma culotte et glissa un doigt entre mes jambes. Je l'entendis jurer dans sa barbe puis il pencha la tête pour prendre mon mamelon entre ses lèvres. Je cambrai mon dos contre le lit et je gémis honteusement lorsqu'il enfonça deux longs doigts en moi.
"Edward," soufflai-je en saisissant une poignée de ses cheveux, tirant dessus avec force.
On frappa fort à la porte, puis on annonça que le service d'étage était là. Je ris quand il jura et sortit du lit en trébuchant. Il remonta son caleçon et ouvrit la porte juste assez pour y passer la tête. "Laissez-le dehors. Vous voulez que je signe ?"
Je sautai du lit et je le suivis en passant mes bras autour de sa taille. Dès que le serveur fut parti, Edward fit entrer le chariot dans la chambre et claqua la porte. Il me souleva et me jeta presque sur le lit.
"Tu vois je t'avais dit que la pizza était un bon choix," dis-je et il rit. "Le flétan n'a pas aussi bon goût froid."
Edward m'embrassa et me fit passer une jambe par-dessus sa taille. "Pour l'instant, la nourriture est la dernière chose à laquelle je pense, Bella." D'une seule poussée des hanches, il me pénétra.
"Oh Seigneur," gémis-je et Edward souleva ma jambe encore plus haut. "Seigneur, Edward."
Chaque poussée me rendait folle parce que c'était comme rien d'autre, il touchait des endroits dont je ne soupçonnais même pas l'existence. La bouche d'Edward embrassait mon visage et mon cou. Ses dents mordillaient ma peau et avec une nouvelle poussée profonde de ces putains de hanches magiques, je sentis mon corps entier se resserrer autour de lui.
Je respirais difficilement et mon cœur battait la chamade dans ma poitrine. Je m'accrochais toujours aux épaules d'Edward, mes ongles s'enfonçant dans sa peau et je ne voulais pas le lâcher. Même si je venais d'avoir un autre orgasme indescriptible des mains... ou de la bite de M. Tête de bite lui-même, je prenais avec avidité tout ce qu'il me donnait. Les mordillements sur mon cou s'intensifièrent et ses jambes se raidirent, je savais donc qu'il était proche mais alors qu'il mordait plus fort mon cou, je sentis une autre vague monter au creux de mon estomac.
Il laissa tomber une main entre nos corps en sueur et frotta mon clitoris. Je me cambrai à son contact et criai son nom. Une fois de plus, je fus frappée par un orgasme intense et, d'un putain bruyant, il vint, son corps entier tremblant.
Avec un soupir épuisé, il laissa retomber ma jambe et nous fit rouler, sans vraiment savoir où nous étions sur le lit, et nous tombâmes sur le sol avec un bruit sourd.
"Putain...waouh," marmonna-t-il, mais je pouvais entendre le sourire dans sa voix. "Ce n'était pas si facile, j'imagine ?"
"Pas tant que ça," gloussai-je et je l'embrassai. "Tu vas bien ?"
"J'ai peut-être plus endommagé ma fierté qu'autre chose." Il sourit. "Je ne t'ai pas fait de mal, n'est-ce pas ?"
"Pas du tout," dis-je en m'allongeant à côté de lui sur le sol, une idée me venant à l'esprit. "Edward ?
"Hum ?" demanda-t-il, encore un peu essoufflé.
"Tu as encore tes chaussettes." J'éclatai de rire. "C'est tellement sexy."
"Eh bien, nous ne pouvons pas tous porter de la lingerie qui tenterait un prêtre catholique de rompre son vœu de célibat," grommela-t-il en se redressant pour pouvoir retirer ses chaussettes noires. "C'est de ta faute."
"Comment ça, ma faute ?" demandai-je avec incrédulité
"Tu me laisses tes putains de sous-vêtements dans ma poche au travail et tu te pointes ici comme une belle déesse sexy et tu t'attends à ce que je me souvienne que j'ai encore des chaussettes ?" Il se pencha sur moi, quelques poils rebelles chatouillant mon visage. "Bella, c'est un véritable défi de se souvenir de mon propre nom quand tu es à moins d'un mètre de moi."
"Alors tu ne veux pas que je porte à nouveau la nuisette ?" demandai-je innocemment.
"Tu vas la porter encore au moins deux fois ce soir, Mlle Swan." Il embrassa le bout de mon nez et m'aida à me lever. "Mais pour l'instant, je veux manger une pizza froide au lit avec toi."
La pizza froide était délicieuse, même Edward l'admit, puis nous prîmes une douche pas si innocente que cela. Edward savonné et mouillé était un autre élément à ajouter à la liste des aspects incroyablement sexy chez lui. Ensuite, nous commençâmes à regarder un film, ma nuisette remise en place et les doigts d'Edward s'attardant très près du nœud. J'étais impatiente qu'il me déballe la deuxième fois mais je dus m'endormir avant qu'il n'en ait l'occasion. Je me réveillai, la télévision était éteinte et Edward était assis dans son lit, en train de lire quelques manuscrits.
"Quelle heure est-il ?" demandai-je en me frottant les yeux.
"Environ deux heures et demie." Il regarda par-dessus son épaule et sourit. "On s'est endormis tous les deux et quand je me suis réveillé, le film était terminé."
"Alors tu as décidé de commencer à travailler ?" Je fis une grimace et il rit.
"J'ai quitté le bureau tout à l'heure sans les avoir lus." Il désigna une poignée de dossiers à côté de lui sur le lit. "Je me suis dit que je devais les lire avant de me rendormir."
Je me redressai et embrassai son dos. "Tu en as encore pour longtemps ?"
"J'en suis au dernier," dit-il. "C'est vraiment bien."
"De quoi s'agit-il ?" Je posai mon menton sur son épaule.
"Un thriller politique." Il embrassa mon front. "Conspirations, meurtres et dissimulations. C'est mon genre d'histoire."
"Quel est ton livre préféré ? Un livre auquel tu reviens encore et encore ?" demandai-je, hypnotisée par ses longs cils noirs. Plus je regardais, plus je me demandais comment je n'avais jamais pu les remarquer auparavant. Il était si beau qu'il me faisait mal, putain.
"L'île au trésor," dit-il en riant de mon expression choquée. "Ma mère me le lisait et il me rappelle des moments heureux. J'ai toujours le même exemplaire abîmé que j'ai lu - c'est l'une des seules choses que mon père n'a pas vendues."
"C'est bien que tu l'aies encore," murmurai-je. "J'aimerais bien avoir quelque chose comme ça... une copie bien aimée d'une histoire classique. J'avais l'habitude de supplier ma mère de m'emmener dans les magasins de charité pour que je puisse chasser les vieux livres d'occasion parce que tous les nôtres étaient neufs et en parfait état. Pour moi, cela n'avait tout simplement pas le même attrait. Les pages pliées et les couvertures défraîchies, ça raconte sa propre histoire, tu ne trouves pas ?"
"Tu ne manques jamais de me surprendre," murmura-t-il, un air étrange sur le visage. "Comment ai-je pu me tromper à ce point, Bella ?"
"C'est arrivé pendant la plus grande partie de ma vie, Edward." Je haussai les épaules. "Je suppose que j'ai renoncé à essayer de corriger les gens - c'était plus facile de les laisser suivre l'opinion qu'ils avaient au départ. Cela n'a jamais fait de différence pour moi... jusqu'à maintenant en tout cas."
Il acquiesça une fois, me fixant toujours comme s'il cherchait une réponse à quelque chose qu'il n'avait pas encore demandé.
"Je peux te demander quelque chose ?" lui demandai-je nerveusement.
"Bien sûr."
"Qu'aurais-tu fait si je ne m'étais pas présentée comme ta nouvelle assistante ? Après cette première nuit, aurais-tu laissé les choses en l'état ou aurais-tu appelé ?" Je ne savais pas trop pourquoi je lui posais la question, ni si je voulais une réponse honnête.
"Cette nuit-là, c'était..." Il sourit. "Crois-moi, j'aurais appelé. Il n'y avait aucune chance que tu puisses disparaître."
Bien.
"C'est bon à savoir." Je laissai mon nez glisser légèrement sur ses épaules et j'entendis le dossier se refermer. "Tu as fini ?"
Il se retourna et détacha le ruban avec un sourire en coin. "Pas tout à fait."
Edward...
Seule Bella pouvait rendre la perspective d'une nourriture froide et fade attrayante. Tout ce qu'elle faisait était putain de séduisant. Peut-être que je devrais la garder enfermée dans ma chambre d'hôtel dans cette putain de lingerie chaque fois que nous n'étions pas au bureau ? Qu'est-ce qu'elle me faisait ? Ou qu'est-ce qu'elle m'avait déjà fait ? Oh, putain...
