Titre: Un Noël Inespéré
Disclaimer: Les personnages appartiennent à JKR et je ne fais que les emprunter.
Rated: T
Résumé: [UA] Hermione est sûre d'elle et travailleuse mais ne trouve aucun intérêt aux fêtes de fin d'année. Elle est une femme occupée mais soudainement stoppée par la maladie de sa mère qui l'oblige à revenir auprès des siens dans sa ville natale. Malheureusement, elle se retrouve contrainte de côtoyer régulièrement un certain Draco qui l'agace au plus haut point. [Fanfiction Calendar]
Note de l'Auteure: Merci à toutes les personnes qui mettent l'histoire en favoris et qui la suive, ça me fait très chaud au cœur en cette période c'est parfait pour accompagner mes journées !
Merci à ma Beta qui assure grave !
RAR:
Fliva: Merci à toi pour ta review, je suis ravie que ce calendrier te plaise !
Un Noël inespéré
Chapitre 5: Un éclairage s'impose
Dire qu'Hermione était furieuse était un sacré euphémisme. Elle ne savait pas ce qui se tramait sous cette histoire de vente mais cela ne présageait rien de bon et sa mère ne lui adressait qu'à peine la parole depuis son arrivée.
En fait, elle agissait pratiquement comme si elle n'existait pas. Elle aurait pu dire que son attitude puérile lui allait très bien mais là elle dépassait clairement les bornes. Comment avait-elle pu organiser cette visite sans même lui en parler ?
Et puis l'attitude de l'autre gominé l'avait agacé au plus haut point. Il faisait tout pour mettre sa mère dans sa poche mais ça ne faisait aucun doute qu'il n'y avait que l'attrait des billets verts qui le motivait.
Elle commençait réellement à se demander ce qu'elle faisait là, non en plus elle se sentait inutile mais en plus on lui cachait des choses. Elle en conclut ce jour, qu'elle se devait d'avoir une sérieuse conversation avec celle qui l'avait fait venir et elle comptait bien obtenir des réponses.
Sa mère s'étant absentée pour des courses, Hermione enfila sa parka et se dirigea vers la maison des Potter. Ils habitaient juste la rue d'en face donc il n'y avait aucun problème pour les voir. Harry avait hérité de la maison de ses parents et était son voisin depuis son enfance. Naturellement, ils étaient venus s'installer ici quand le projet de fonder une famille s'était profilé.
Hermione enjamba le trottoir d'un pas déterminé. Elle ne voulait pas être le dindon de la farce dans l'histoire. Elle voulait aider et se rendre utile mais encore fallait-il qu'elle sache ce qu'elle devait faire. Finalement, elle ne souhaitait qu'un peu de guidance et surtout elle voulait obtenir des réponses à toutes les questions qu'elle se posait.
Elle avait naïvement pensé que rien n'avait changé en arrivant mais en fait tout était différent et elle ne reconnaissait pas les personnes qu'elle avait auparavant connu. Même sa chambre avait changé et maintenant un vélo d'appartement traînait dans un coin. Elle n'était vraiment pas optimiste, toute cette situation la mettait mal à l'aise.
Elle ne pouvait pas dire qu'elle évitait ses anciens amis mais il était vrai qu'elle ne s'empressait pas de les revoir par peur du jugement et qu'ils ne lui tournent officiellement le dos. Pire, elle craignait de recevoir tous les reproches du monde en pleine face et n'était pas prête à recevoir une décharge de haine.
Elle s'inquiétait de ce que l'on pouvait penser d'elle maintenant mais pendant 4 ans elle ne s'était pas souciée de cela, ni à son travail, ni dans sa sphère privée. Elle commençait à ressentir des sentiments qu'elle avait comme mis en suspens et cela l'effrayait plus que de raison.
Elle se rendait compte que c'était ridicule et qu'elle n'avait pas à avoir peur mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'être totalement tétanisée. L'idée de frapper à la porte lui donnait des sueurs froides. Elle était bien devant mais n'arrivait pas à franchir le pas et à sonner.
Heureusement, Ginny devait être dotée d'un 6ème sens (ou juste d'une fenêtre) car elle lui ouvrit la porte alors qu'Hermione avait toujours son poing levé en l'air, prête à frapper sur le bois.
« Hermione ! Que me vaut ta visite ? » s'exclama Ginny en croisant ses bras sur sa poitrine.
Elle portait ce jour-là une robe pull beige et toisait Hermione plus qu'elle ne la regardait.
« Je... Je suis venue pour parler » bafouilla la brune maladroitement.
Ginny se contenta de lui ouvrir la porte en silence et Hermione pénétra dans le hall d'entrée de la maison qui, elle, était loin d'être silencieuse. Elle fut de suite dérangée par un désordre visuel et une cacophonie auditive. Des jouets étaient présents un peu partout dans le logement, un bébé hurlait à l'étage et la bouilloire faisait un bruit strident dans la cuisine. De toute évidence, Hermione ne tombait pas très bien.
Ginny lui proposa du thé comme si de rien n'était et elles s'installent dans le salon. Hermione le connaissait déjà mais elle devait reconnaître que la déco plus claire apportée par Ginny rendait très bien.
« Désolée pour les cris, ne fais pas attention, on essaie de lui apprendre à s'endormir tout seul » expliqua la rousse en l'invitant à s'installer dans le canapé à ses côtés.
Hermione acquiesça et elles attendirent en silence que le jeune James se calme à l'étage. De toute façon, il était impossible de s'entendre autrement et Hermione devait reconnaître qu'elle avait du mal à se lancer. Au bout de quelques minutes il s'endormit enfin.
Ginny lâcha un soupir de soulagement et se releva péniblement du canapé dans lequel elle était enfoncée pour se diriger vers la chambre du petit afin de vérifier s'il s'était bien endormi. Par la même occasion elle passa par la cuisine et ramena le thé. La brune proposa de l'aider mais elle déclina son aide d'un signe de tête.
« Laisse-moi faire encore certaines choses par moi-même avant que je ne puisse plus » énonça-t-elle en posant le plateau sur la table basse.
« Tu en es à combien de mois ? » demanda Hermione en la remerciant pour le service.
« 7 mois et demi et j'en peux déjà plus, je ne me souvenais pas que c'était si pénible quand j'étais enceinte de James. »
Hermione observa les décorations de Noël, elle complimenta Ginny pour le beau sapin qui trônait dans un coin et la rousse sourit en déclarant qu'il s'agissait du premier Noël de son fils et qu'elle avait donc vu en grand.
« Au fait, où est Harry ? » questionna Hermione en réalisant qu'il n'était pas là.
« Au commissariat, il fait des horaires décalés mais on s'en accommode. »
Harry était policier et faisait beaucoup d'heures supplémentaires. Il avait aussi des horaires assez particuliers. Il était donc difficile de le voir.
« Et tu as des envies particulières avec la grossesse ? »
Ginny soupira.
« Hermione, dis-moi plutôt ce que tu fais ici, on va arrêter les faux semblants. Je sais que tu n'as pas apprécié ma lettre mais il fallait que je te fasse réagir. »
« Je pense que c'est plus à toi de m'expliquer ce que je fais ici. Je ne comprends pas ce qu'il se passe, je suis complètement larguée. Maman, ne me parle pas...»
« Quelle tête de mule » râla Ginny dans sa barbe inexistante.
«... En plus, tu m'as parlé d'une certaine maladie mais elle semble aller tout à fait bien. »
« Vraiment ? » interrogea Ginny plus que dubitative.
« Oui, vraiment. Pourquoi je suis là Ginny ? Qu'est-ce que je dois faire pour l'aider ? Et... Pourquoi Draco Malfoy était présent dans le salon de maman pas plus tard qu'hier ? »
« Oh Hermione grandis un peu je t'en prie ! Ne me dis pas que tu n'as rien remarqué ! »
Ginny se décala pour trouver une position plus confortable et se lança dans l'explication que son amie attendait depuis des jours :
« Ta mère est malade Hermione et il va falloir t'y faire car ça fait un bout de temps que ça dégénère. C'est apparu progressivement après la mort de ton père et ton départ. Au début, elle oubliait son portefeuille en partant en ville, après c'était les fenêtres qu'elle laissait ouvertes en plein hiver ; on pouvait la retrouver désorientée au milieu du trottoir et puis finalement il y a quelques semaines elle a failli foutre le feu à la maison en oubliant une casserole sur la gazinière. Elle est devenue dangereuse. On l'aidait pas mal avec Harry mais depuis le troisième trimestre de grossesse je suis fatiguée et je ne peux pas veiller sur elle comme avant. Harry n'est pas assez souvent là. C'est devenu ingérable. »
Hermione voyait les lèvres de Ginny bouger mais elle n'arrivait pas à assimiler ce qui sortait de sa bouche. Elle n'arrivait pas à croire qu'elle était restée si longtemps sans rien savoir de tout cela.
« D'après les spécialistes il s'agit d'une forme d'Alzheimer précoce et elle doit se faire soigner, avoir de la rééducation etc... On a trouvé un centre pour elle mais pour qu'elle puisse le financer elle a besoin de l'argent de la revente. En tout cas, elle n'est plus en sécurité toute seule. Sois observatrice pendant quelques jours et tu verras de quoi je parle. »
Hermione tombait des nues, elle commençait à se rendre compte que la situation était plus problématique qu'elle ne l'avait mesuré. Ginny s'excusa en voyant sa mine défaite. Elle ne voulait pas trop l'alarmer dans le courrier qu'elle lui avait envoyé mais ils ne pouvaient pas continuer ainsi. Ils avaient besoin d'elle ici et elle le comprenait pleinement maintenant.
