Bonjour à tous !
Je voudrais remercier tous ceux qui me suivent et qui m'ont mit en favoris !
Heureusement que je vois votre nombre augmenter merci mais alors vraiment merci !
C'est un chapitre de transition. Enfin je crois.
Parce qu'il va vous faire prendre conscience de qui est véritablement Draco. De ce qu'il est capable.
Et je pense que c'est très important pour la suite.
Ne m'en veuillez pas.
S'il vous plaît ne m'en veuillez pas.
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Son squelette reposera à tout jamais dans la chambre.
Draco ressassait cette phrase en boucle dans sa tête. Si le basilic arrivait à transporter les humains cela ne lui plaisait pas. Non pas qu'il s'inquiètait pour Ginny Weasley, il n'en avait même rien à foutre !
Mais c'est que cette histoire s'éternisait... Et comme les adultes avaient l'air d'être complètement dépassé, sauf en ce qui concernait la fabrication du philtre de mandragore, il ne voulait pas que le château ferme.
C'était son seul moyen de voir Harry, et il y tenait. De plus, son père ne serait pas content de savoir qu'il ne finirait pas son apprentissage de la race humaine... Et Draco ne voulait pas voir son père en colère.
Le problème c'est qu'il avait besoin qu'on lui ouvre la chambre... Il s'était renseigné auprès de Mimi et le fantôme lui avait avoué où elle était morte. Il n'avait pas fallu très longtemps à Draco pour comprendre où était l'entrée.
Et il avait cogné sur le lavabo de toutes ses forces, sans réussir à l'ébranler. Il devait être protégé par un sort, et l'adolescent était dégouté parce qu'il ne voyait pas comment passer.
Il avait demandé à Vladimir de s'en charger, comme il était plus grand, il avait un autre angle pour cogner et taper, mais cela n'avait rien donné.
L'humaine devait avoir été enlevée depuis une dizaine d'heures désormais, et Draco percevait le tic-tac d'une horloge fantôme dans sa tête. Plus le temps s'écoulait, plus la probabilité que la gamine meurt était importante, et plus le risque que l'école ferme était grand...
Draco devenait furieux, et il n'avait absolument pas envie d'y mêler Harry...
L'objet de ses pensées venait d'entrer dans le dortoir, accompagné de Théodore et de Blaize. Les trois garçons revenaient de la bibliothèque cela apparaissait évident ; ils tenaient leurs devoirs enroulés sous le bras, et ils avaient des livres dans leur autre main. Harry rigolait à une blague que venait de dire Théodore et Draco ressentit la piqûre violente de la jalousie.
- Vous rigolez après ce qui est arrivé à Ginny Weasley ? Voilà qui est étonnant... Si les yeux de Draco avaient pu tuer, ils l'auraient fait.
- C'est que... Nous venons de croiser Timothy Belby qui... murmura Théodore qui avait compris que l'autre adolescent lui en voulait.
- Il a voulu déclarer sa flamme à Eleanor, et il a voulu créer un feu rose dans un bocal... Il a mis le feu à sa cape...enchaîna Harry, tout sourire. Je vais me doucher les gars, vous passerez après, OK ?
Que Harry parle pour dédouaner Théodore, même sans le faire exprès, n'était pas suffisant. Draco se promit qu'un jour Nott paierait.
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Dans la salle commune de Serpentard, vers minuit, sur deux canapés séparés, à la seule lueur bleutée qui leur parvenait du lac ;
-Vladimir ?
- Oui, Draco.
- Minimise un maximum ton aura et suis moi, dit l'adolescent en se levant.
Ils se dirigèrent vers les escaliers du dortoir, et entrèrent à pas de loup dans la chambre. Il n'y avait que Harry qui dormait, les autres avaient finalement eu l'idée d'aller trouver leur directeur de maison pour créer une autre pièce contiguë à la leur.
La pièce d'eau restait commune, ainsi que la porte, mais dans l'enfilade des murs les elfes avaient réussi à construire une chambre pouvant contenir jusqu'à quatre lits.
La version officielle c'était qu'ils étaient le groupe le plus nombreux, six, de toutes les maisons et années confondues et que ce n'était pas très juste au regard des gryffondors qui n'étaient par exemple que quatre.
Severus Snape n'avait fait aucune difficulté pour agrandir la pièce. Surtout qu'il connaissait la véritable raison de leur demande, et qu'il estimait le directeur inhumain d'obliger les adolescents à dormir près du sang-pur.
Au départ, ils avaient décidé qu'ils feraient du trois/trois, pour concerver les apparences. Et puis, comme Blaize et Théo étaient souvent ensemble ainsi que Vincent et Greg, au final ils avaient opté pour un quatre/deux, et Harry n'y avait vu que du feu.
Draco ne s'en plaignait absolument pas, surtout que pour fois l'idée n'était pas de lui. Avec Vladimir, il s'avança donc vers le seul lit occupé de la pièce.
Harry dormait profondément, un bras replié sous son cou, l'autre qui pendait d'un côté du lit, les jambes en chien de fusil. Sa respiration était paisible.
Induire une idée.
Forcer l'esprit de l'autre à faire ce que Draco voulait.
Draco ne l'avait jamais encore fait sur Harry. .. Il ne savait pas si il allait y être réceptif ou pas. Il l'avait superbement bien réussi sur Vladimir, lors de sa création mais il avait été aidé par la magie du lieu. Et puis, Vladimir n'était pas Harry.
Doucement, en se mettant en surplomb par rapport à l'endormi, il envoya des vagues d'une fragance toute spécialement conçue pour le réveiller mais pas trop. Il le voulait somnolent, qu'Harry croit avoir fait un rêve, à la limite de l'oubli.
Graduellement, imperceptiblement le parfum qu'il envoyait dans les narines du petit brun ce faisait plus fort, plus présent. Il voulait le faire délicatement...
Petit à petit Harry papillonna des yeux, bailla, puis dès qu'il ouvrit les paupières fut happé aussitôt par le regard de Draco.
Il ne voyait plus que ça.
Son souffle était lent, calme.
Il n'avait aucune raison de paniquer. D'ailleurs, il ne pouvait pas ressentir de crainte puisque sa tête était complètement vide. Ses pensées uniquement tournées vers le regard qui l'avait captivé.
Il n'avait même pas conscience d'avoir été tiré de son sommeil. Ils restèrent tous les deux, comme ça quelques secondes. Le temps pour Draco d'en profiter, le temps pour Harry de s'habituer à cette sensation de contentement.
- Peux-tu me dire '' ouvre-toi '' en fourchelang ? murmura Draco près de son oreille. Il s'était rapproché, l'avait lâché du regard et Harry ferma les yeux un instant. Comme pour réussir à comprendre cette phrase.
L'odeur que le blond lui envoyait, il avait l'impression de la goûter sur sa langue, au bout. Il avait envie de l'avaler... Ses bras tremblaient légèrement et il tourna la tête vers Draco, les yeux embrumés encore de sommeil, comme pour dire ;
- Qu'est ce que tu m'as dit ? Je n'ai pas compris.
Draco sourit, et murmura encore, la tête dans son cou ;
- ouvre toi,... en fourchelang,... Harry.
Son souffle léger chatouilla la peau qui était sous ses lèvres, et les minuscules poils se relevèrent imperceptiblement.
Le brun entrouvit un instant les lèvres, les humidifia et répondit d'une voix étouffée : sayarassiess. Il voyait flou, pourtant Draco était proche et miope comme il était, il aurait dû le percevoir nettement. Mais Harry ne s'inquiéta pas de cela.
Il reconnaissait l'odeur de Draco, la même qui accompagnait ses rêves inconscients cette année. Et il lui faisait confiance à ce parfum. Il savait qu'il n'aurait jamais mal, que lorsqu'il sentait cette fragance il était protégé.
Donc voir flou ne lui posa pas de problème, il se sentait en sécurité.
La tête lui tournait légèrement, et il n'eut soudain qu'une seule envie, celle de se rendormir. Mais, dans les méandres de son esprit, il voulait encore comprendre, et voir Draco. Il lutta un peu cherchant à se redresser sur ses coudes, bailla encore.
Le blond lui attrapa le menton, lui tourna gentiment la tête et repris son regard.
- Rendors toi, Harry, merci lui sussura t'il.
Le brun laissa tomber sa tête en arrière, fermant les yeux et Draco tranquillement accompagna sa tête sur l'oreiller et se redressa. Il prit son temps pour diminuer progressivement son aura, et profita de ce moment où il le touchait (enfin !) pour apprécier la douceur de la peau sur ses doigts. Puis il recula, enchanté de ce début de soirée qui débutait si bien.
Vladimir était resté à la porte tout ce temps, et n'avait pas bougé. Imperturbable.
- Tu as entendu ? Lui demanda Draco.
Le trentenaire hocha la tête, et emboita le pas à son géniteur. Pendant qu'ils se rendaient tout deux au deuxième étage, Draco donna quelques explications à son premier né, toute son attention désormais dirigée vers sa prochaine action.
- Il ne faut pas que l'humaine meurt en bas, on doit à tout pris l'éviter pour que les adultes de cette école ne prennent pas la décision de fermer les lieux.
Acquiesçant, Vladimir lui demanda :
-Et, comment comptez-vous tuer le basilique, Draco ?
- Par derrière, et sur sa tête répondit celui-ci. Toutefois, nous verrons en fonction de ce que nous trouverons dans la chambre. Peut-être qu'il y aura également l'humain qui l'ouvrait cette année.
Dans ce cas, nous n'aurons pas de pitié pour lui Vladimir, il a mis toute l'école en danger...(et donc Harry) Menaça le plus jeune.
Ils finirent par arriver devant le lavabo, et réussirent après deux essais (imiter le parler d'Harry n'était pas si facile après tout) à déclencher le mécanisme.
La porte du bas leur causa moins de difficultés et ils débouchèrent dans la pièce. Le fait de voir Ginny Weasley au sol, ne leur fit ni chaud ni froid, elle respirait encore et c'était tout ce qui importait.
Ne voyant personne d'autre, ils se mirent en quête du basilic. Ce qu'il fallait, c'était tuer l'animal, puis rapporter son corps en haut pour que les humains constatent bien que tout danger étaient écarté.
Ils appuyèrent sur la statue, à divers endroits, observèrent les colonnes mais ils ne trouvaient pas.
- Bonjour fit une voix qui venait de l'endroit où reposait la jeune fille. Je ne m'attendais pas à recevoir votre visite. Pourriez-vous me décliner votre identité je vous pris ?
Vladimir était d'un côté de la salle, et Draco de l'autre. Pourtant, tous les deux n'aimaient pas cet ersatz d'humain. Ils n'entendaient aucun battement de cœur, et aucun ne pris la peine de lui répondre.
Il n'avait peut-être pas de cœur fonctionnel, mais il avait peur. Peur des deux créatures aux yeux rouges qui le fixaient intensément, et s'étaient rapprochées de lui pour l'encadrer.
Tom Jedusor n'était pas bien. Le rituel pour s'approprier la force vitale de la jeune Ginny Weasley n'était pas fini et il n'était pas certain des intentions de ces deux êtres silencieux. Et même si il avait été fini, il n'était pas certains de pouvoir avoir le dessus sur ces deux là.
Pour combler le silence, puisqu'après tout, il n'était que la représentation d'un adolescent de seize ans, doué certes, mais pas à ce point téméraire devant deux créatures des ténèbres, il se mit à leur parler.
Il raconta qui il était exactement.
Il leur expliqua sa disgrâce avec le jeune Harry Potter (et signa donc à ce moment son arrêt de mort, même si il ne le perçut pas).
Il leur décrit avec moult détails la fabrication de son journal (et donna sous l'effet de sa crainte de précieuses informations concernant son immortalité).
Il les informa de son arrivée dans la vie de la jeune Ginny Weasley, et de comment elle aimait Harry Potter, et combien elle pouvait en parler durant des heures.
Il leur confia également que c'était elle qui ouvrait la chambre, sous son injonction.
À ce moment du récit, Vladimir prit les devants et le coupa. Leur décision était prise avec ses informations et lui comme Draco, qui bouillait littéralement de rage (comment ça cette pouffiasse aimait Harry ?), savaient ce qu'il adviendrait des deux humains, ou semi-humain au choix. Ils ne leur restaient plus qu'une seule information à obtenir :
- Comment fait-on pour faire venir le serpent ? Il avait mis dans l'intonation de sa voix une menace sous jaccente qui présageait mille souffrances si Tom osait refuser de lui répondre.
La suite ne fut plus qu'une formalité. Draco tout à sa colère fut excellent. Et même si il n'était encore qu'un enfant, il mit dans ce combat toute la force des sangs-purs de son espèce.
Le basilic descendit mais il se battait contre deux créatures qui pouvaient facilement le sentir et l'entendre les yeux fermés. Ce fut facile de monter sur son dos, simplissime de le mordre et de lui injecter à deux endroits différents leur propre venin.
C'était du sang dégoûtant, et ils ne le burent pas.
Tom, apeuré s'était réfugié derrière l'une des colonnes.
Laissant le cadavre du serpent géant sur place, Vladimir pris Ginny, dont le corps était déjà presque froid, dans ses bras tandis que Draco ramassait le journal à terre.
Aucun des deux ne ramassa de crochets pour les planter dans le cuir du petit livre.
Le blond aurait voulu s'occuper de la rouquine, mais il était conscient que pour la suite des événements elle devait revenir entière en haut.
Ils ne voulaient pas la tuer, ici, en bas... Ils voulaient des preuves, que les humains sachent exactement ce qui c'était passé.
Ils forcèrent Jedusor à les suivre, et entamèrent la longue remontée vers la surface. Draco fit apparaître une échelle de corde, et passa en dernier. L'ersatz d'humain tremblait de tout ses membres et Draco dut le pousser pour qu'il continue de grimper.
Il faisait jour quand ils sortirent tous de cet endroit, alors ils décidèrent de déposer leurs trois fardeaux dans la grande salle, à la vue des premiers élèves qui ne tarderaient pas à descendre manger.
Vladimir eu juste le temps d'aller se cacher, pour que les humains ne détectent pas sa présence, que justement les parents Weasley qui avaient été prévenu de l'enlèvement de leur fille et qui avaient passé la nuit avec les autres professeurs à chercher où pouvait bien se trouver l'entrée de la chambre, arrivèrent en compagnie du directeur et de deux professeurs.
Aussitôt, tous ces humains repérèrent Draco, Ginny et Tom. Et le blond d'une voix faussement contrite, et s'amusant intérieurement de voir les parents n'osant s'approcher de leur fille, leur raconta l'histoire, en taisant la présence de son premier né.
Harry n'était pas là, et tous les humains présents savaient, ou ressentaient sa dangerosité, qui il était. Il n'eut pas besoin d'expliquer pourquoi Tom Jedusor avait peur de lui. Ni pourquoi il avait réussi facilement à grimper sur le dos d'un basilic.
Il terminait de les informer de son ignorance pour libérer la jeune fille de l'emprise du jeune mage noir, et donc qu'il les avait tous les deux ramené ici, quand les premiers élèves apparurent à la porte de la grande salle.
Il fini en annonçant qu'il allait prendre une douche, et les laissa planté là avec le problème. De toute façon, il n'en avait plus rien à foutre !
Ses vêtements puaient, et il avait l'impression d'être passé sous un rouleau compresseur. Il avait adoré combattre en compagnie de son premier né et pris la décision de le faire plus souvent.
Lorsqu'il croisa Harry, qui surprit de le voir si sale, s'arrêta net en plein couloir, il prétendit lui raconter une autre version, un peu aménagée de l'histoire...
Une version où le phénix du directeur serait venu l'épauler dans sa tâche, comme il aurait aidé n'importe quel autre élève cherchant à préserver l'école.
Le brun rebroussa chemin avec lui, l'écoutant lui raconter sa presque fausse soirée, et il lui avoua qu'il n'avait pas de souvenir de son réveil de cette nuit. Harry lui assura qu'il ne lui en voulait pas, qu'il avait sûrement était très doux, et que cela ne le dérangeait pas, que sa nuit avait été très bonne quand même.
Le brun le gronda même un peu d'être partir sans lui, et lui dit que cela avait été bien téméraire de partir sans même prévenir les professeurs.
Tout à parler avec Draco à travers la porte des douches, il n'apprit qu'avec l'annulation des cours pour la journée que le transfert entre Tom et Ginny s'était terminé.
Harry ne sut jamais que Ginny Weasley avait été amoureuse de lui. Il ne lui avait d'ailleurs parlé qu'une seule fois, sur le quai de la gare, et si il trouva triste sa mort cela ne l'affecta pas spécifiquement.
Cette journée là, les parents Weasley furent aperçus, par certains élèves, en pleurs suivant le cadavre de leur fille unique que Madame Pomfresh installait sur l'un des lits de l'infirmerie. Le jeune Tom de seize ans fut emmené par les aurors, avec son journal à la prison d'azkaban en attente de son jugement.
Drago pensa le soir venu sur sa chaise en regardant Harry dormir, que les humains étaient vraiment idiots pour n'avoir pas songé un seul instant à détruire le journal afin d'arrêter le transfert...
En même temps, lorsqu'ils l'avaient remontés, elle était déjà plus qu'à moitié morte...
Cette pétasse de rouquine n'avait eu que ce qu'elle méritait après tout... Avoir des sentiments pour son Harry, n'importe quoi !
