Bonjour à tous !

C'est un chapitre sur l'été d'Harry. Ce n'est pas le type de chapitre que vous attendez je sais. Mais il est important pour voir l'évolution de la relation entre Harry et Draco.

J'espère qu'il vous plaira tout de même.

Bonne lecture !

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- Voilà, se dit Harry, il y était.

Son oncle était venu le chercher, n'avait pas daigné lui dire bonjour, seulement un : '' dépêche toi mon garçon'' d'un ton bourru et énervé. Et désormais, la voiture filait vers le 4 privet drive dans un silence que le professeur Snape aurait sans nul doute apprécié.

Harry regardait par la fenêtre le paysage qui défilait sous ses yeux. Il était triste et en même temps heureux à la fois. Triste de rentrer dans sa ''famille'' et heureux parce que pour la première fois depuis dix mois, Draco ne l'avait pas suivit.

Il avait l'impression de respirer à nouveau normalement, de vivre sa vie sans être observé et cela l'apaisait. Certes, les jours suivants ne seraient pas drôles, mais ils se réaliseraient sans la présence constante et parfois étouffante de son ami.
C'était un peu comme une renaissance, une libération. Les premiers pas qu'il avait fait sans Draco lui avaient laissé un goût amer dans la bouche, comme si ses jambes n'étaient pas certaines de réussir à le quitter, mais présentement dans la voiture, Harry laissait couler.

Il réapprenait à être lui-même et il en était content.

- Nous t'avons écrit trois listes mon garçon, avec Pétunia. L'une pour tes tâches à réaliser tous les jours, une autre pour tes tâches à faire toutes les semaines et la dernière pour les gros travaux que nous voulons voir finalisés à la fin de ton été.

... Ou pas.
Harry se retient de pousser un soupir, colla son nez contre la vitre et répondit d'une voix automatique ;
- Oui, oncle Vernon.

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A peine étaient-ils descendus tous les deux, qu'Harry fut emmené dans la cuisine et que sa tante lui présenta les trois listes.
Dans son malheur, Harry avait de la chance, Pétunia était une maniaque du ménage et en réalité sa liste journalière ne lui prendrait pas autant de temps que cela. C'était juste de l'entretien de ce qu'elle faisait déjà dans l'année.
Sa tante lui annonça que pour le lendemain, elle allait faire les courses, le temps qu'Harry reprenne le rythme, mais qu'ensuite ce serait effectivement à sa charge.

Le dîner était posé sur la table et ils laissèrent Harry en profiter.
Son cousin devait faire un régime, donc il n'eut droit qu'à une portion congrue, mais c'était toujours cela de gagné.

Personne ne lui parla du repas, et une fois qu'il eut tout rangé Harry monta rapidement dans sa chambre.

La journée du lendemain risquait d'être éprouvante et comme il ne se sentait pas l'envie de dormir tout de suite, il entama ses devoirs de vacances.
De toute façon, il n'aurait pas le loisir de les faire en journée, les listes qu'ils avaient parcourues rapidement des yeux lui semblaient énormes.

Ou alors c'était qu'il lui fallait un temps de ré-adaptation à chaque vacances.

Vers une heure du matin, il avait bouclé le brouillon de deux de ses devoirs et il était content de lui.
Il alla se coucher et s'endormit relativement rapidement ; son matelas était tout de même très inconfortable.

A six heure, il se leva, s'habilla, alla prendre une douche pendant que toute la maison dormait encore et commença sa routine de l'été.
Il ne pouvait faire de bruit, donc l'aspirateur était exclu, mais il fit le reste : les poussières du bas avec un chiffon mouillé. A 8h, le petit déjeuner était préparé et sa tante descendit.
Elle ne le gratifia d'aucun regard et Harry retourna à son dépoussiérage. Il fit la chambre de son oncle et de sa tante, celui-ci étant dans la salle de bain. Puis le couloir, l'escalier, sa propre chambre.
Son cousin daigna se lever vers 9 heure et aussitôt Harry entreprit de faire sa chambre ; il était déjà en retard...

Une fois l'ensemble de la maison dépoussiérée, il sortit l'aspirateur et pris une bonne heure pour la faire entièrement.
Il ne ferait les sols à l'eau qu'une fois par semaine, et il voulait profiter de ne pas avoir à faire les courses aujourd'hui pour commencer tout de suite sa troisième liste.

Tout en faisant des lessives, et en les accrochant, il se mit à désherber le jardin. A genoux dans la terre, la tête penchée vers le sol il ne voyait pas le temps passé.

Ce fut ça, sa journée : lessive, préparation du repas et désherbage intensif.
Heureusement qu'il ne faisait pas encore trop chaud.

La deuxième nuit, il se coucha encore une fois vers une heure du matin, fini deux autres brouillons de devoir et se leva à nouveau à 6h.
Cette fois-ci, il n'attendit pas que son cousin descende, il passa le balai à la place de l'aspirateur. Et à 9h, il était près pour aller faire les courses de la semaine.

Il ressortit le vélo du garage, fit son entretien annuel, pris deux sacs de course dans la buanderie, un porte monnaie et pédala vers le supermarché du quartier. Il ne lui fallu qu'une petite heure pour faire ses emplettes et, un sac de chaque côté du guidon, il retourna chez son oncle.
Harry était content, c'était les mêmes employés que les étés précédents et ils l'avaient quasiment tous vus grandir.
Ces personnes là savaient qu'Harry ne posait en réalité pas de soucis ; ils lui avaient tous gentiment dit bonjour.

Il rangea donc les courses, en profita pour faire la poussière des placards, et se mit à préparer le repas.
Il mangea, après les autres, sur le pouce tout en faisant la vaisselle. Puis, il décida de finir le désherbage des plates bandes. Avec un peu de chance, il aurait également le temps de tondre.

Il passa sa soirée sur le devoir de potion, il était assez ardu, et Harry regretta de ne pas avoir Draco auprès de lui ; le blond était un fan inconditionnel de cette matière depuis la première année !

Il se coucha vers deux heures cette nuit là. Mais s'endormit rapidement tout de même.
Il passa sa troisième journée à l'intérieur, vu qu'il pleuvait, et il décrocha, lava et repassa l'ensemble des rideaux de la maison. Il remettait en place le dernier, un rôti en train de cuire dans le four que son oncle revient de son entreprise de perceuses.

Ce dernier ne lui dit pas bonjour, ne lui accorda pas un regard et s'installa aussitôt à table, dépliant le journal. Parfois, Harry comprenait sa tante. Il avait des souvenirs de son enfance et ce qu'il faisait présentement, avant, c'était elle qui l'effectuait.
Le voir revenir et travailler à sa place durant deux mois devait pour elle, ressembler à des vacances. C'était deux mois où elle s'attelait à d'autres tâches ; voir les banquiers pour gérer les placements financiers, s'offrir des séances chez le coiffeur et l'esthéticienne, lire des livres ou simplement se poser près de la fenêtre une tasse de thé à la main.

Oui, parfois, Harry comprenait Pétunia.
Et d'autre fois, alors qu'elle ne levait pas le petit doigt en le voyant se prendre une gifle magistrale parce que le repas avait juste cinq minutes de retard ; il la détestait.

C'est le ventre vide qu'il partit se coucher se soir là, mais il continua tout de même sa lancée sur ses devoirs. Et il mit un point final à son brouillon de potion vers minuit.

Il n'avait pas envie de dormir et se trouva désœuvré durant quelques minutes.
Apercevant sa chouette dans sa cage, il eut soudain l'idée d'envoyer quelques lettres à ses amis.

Le lendemain matin, le soleil était revenu, donc Harry tondit et commença à poncer la peinture écaillée de la barrière. Il était un plein ouvrage lorsqu'il sentit comme une présence familière.
Relevant la tête, il s'aperçut que Natacha le regardait du trottoir.

Il fut surpris de la trouver là. Cette maison était supposément introuvable, et voir un être magique sur le trottoir du numéro 4 le perturbait.

Et puis, il ne voyait pas bien pourquoi elle était là. Certes, Draco l'avait prévenu que potentiellement elle viendrait. Cependant, il ne l'avait pas vraiment cru.
Mais poli, il lui dit :
- Bonjour, Natacha.

Elle lui sourit en retour, sans dévoiler ses canines, mais rien que de savoir qu'elles étaient là fit un bien fou à Harry. Il retrouvait, semblait-il, une normalité, un ancrage tangible avec sa vie de sorcier manipulant la magie.

Le sourire qu'il lui renvoya était bien réel cette fois et respirant un peu plus fort elle lui dit ;
- Contente de te retrouver, Harry.

Il y eu un temps de latence. Le brun ne se voyait pas lui proposer de rentrer, ce n'était pas sa maison, et sa tante ferait un arrêt cardiaque immédiatement en la voyant, mais il ne voulait pas non plus qu'elle reparte tout de suite.

Ce fut Natacha qui pris les devants, elle attrapa une brosse en ferraille et commença à poncer la barrière. Naturellement, comme si c'était parfaitement normal qu'un vampire ponce une barrière un plein soleil.

Harry regretta de ne pas avoir posé toutes ses questions sur l'ail et les caveaux à Fol œil en début d'année. Il aurait peut être eu l'air idiot sur le coup, mais il ne regarderait certainement pas la vampire la bouche à moitié ouverte maintenant.

De toute façon, le brun n'était pas certain que cela lui aurait servi ; le prof avait bien dit que les vampires étaient fiers, voulant prouver à eux et aux autres qu'ils étaient les meilleurs. Il avait dit aussi qu'ils détestaient les humains, les comparant à des porcs menés à l'abattoir...

Cette vampire là, l'avait fait danser toute une nuit, l'avait protégé d'un sadique en voulant à son sang et elle ponçait la barrière de son oncle...

Dans la tête d'Harry, ce cours était débile : point final.

Harry se décida à reprendre une brosse et à l'aider dans son ouvrage : c'était sur sa troisième liste après tout. Natacha était bien gentille de l'aider.

Ils ne se dirent pas grand chose et à part le fait qu'Harry maudit sa condition d'humain qui le faisait s'arrêter bien plus souvent qu'elle, ce fut une bonne journée.

Ils avaient entamé le troisième volet de la maison que le bruit caractéristique de la voiture de son oncle se fit entendre. Natacha ne prit que le temps d'un sourire pour lui dire :
-À dans quinze jours, Harry.

Elle disparut dans les ombres.

L'adolescent n'en revenait pas. Lui qui pensait qu'elle n'était là que par un pur hasard, il n'avait pas voulu l'embêter avec des questions intempestives.
Elle allait revenir le voir ?! Il avait subitement des questions plein la tête ; c'était Draco qui l'envoyait ? Vraiment ? Déjà ? Cela ne faisait que quelques jours que les vacances avaient commencées... Allait-il bien ? L'avait-elle vu récemment ? Pourquoi revenir dans quinze jours, c'était à la fois trop proche et bien trop lointain... ?

Il rentra rapidement derrière son oncle, se dépêchant de ranger les outils dans le garage et ne prit pas énormément part à la discussion durant le repas du soir, qu'il eu d'ailleurs le droit de manger.
La visite de Natacha l'avait finalement bien chamboulée, lui rappelant qui il était en réalité.

Il n'était pas destiné toute sa vie à faire le ménage au numéro 4... Il était un sorcier.

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La deuxième semaine des vacances, lui sembla plus longue. Il finit de recopier au propre ses devoirs, de re-répondre à ses amis qui allaient tous très bien et qui contrairement à lui, profitaient pleinement du mot vacance.

Il lava les housses des coussins, et celle du canapé, aspira les tapis avec un produit nettoyant, détartra les joints du carrelage de la cuisine et de la salle de bain et fini le ponçage de la peinture ''écaillée'' des volets ; elle datait de l' année dernière.

Il était en train de mettre le linge à sécher le samedi suivant, qu'il eut une deuxième visite. Cette fois-ci, c'était Vladimir. Et Harry, fut content de comprendre précisément le ''à dans quinze jours'' de Natacha. Apparemment, Draco ne l'oubliait vraiment pas, et il les envoyait une semaine sur deux prendre de ses nouvelles. C'était terriblement gentil, supposa Harry. Il n'y avait pas vraiment cru lorsque Draco le lui avait dit...

Mais cela signifiait surtout que Draco avait l'ascendant sur deux vampires non seulement pendant la période scolaire mais aussi toute l'année durant. Le brun commença à cuisiner légèrement Vladimir. Cette fois il voulait sérieusement comprendre la technique employée par le blond ; la famille Malfoy était-elle donc si riche ? Avait-elle un pouvoir si énorme ?

Le vampire trentenaire n'en pris apparemment pas ombrage, puisque ses yeux pétillèrent d'amusement tout l'après midi. Cependant il ne laissa pas échapper la moindre bribe de début d'amorce d'information.
Et Harry en fut pour ses frais.

En fin d'après midi, le garage était rutilant, et la présence du vampire lui avait une nouvelle fois rappelé que sa vie ne se résumait pas à être un elfe de maison : la magie existait, il était un sorcier et il ne lui restait qu'un mois et demi avant de retourner à l'école.

Bizarrement ni sa tante, ni son cousin ne lui avaient fait de commentaire et pourtant, ils étaient là tous les deux, son oncle seul sortait de la maison pour aller travailler le samedi.

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Pourquoi perdre du temps à raconter les quinze premiers jours du mois de juillet ?
On le sait bien qu'Harry nettoie tous les ans.

Parce que les complications arrivèrent au début de la troisième semaine.

Dès le lundi, lorsque le souvenir de Vladimir fut définitivement relégué au passé dans l'esprit du petit brun, Harry se retrouva désœuvré la nuit. Ses devoirs étaient finalisés, il n'allait pas envoyer une tonne de courrier à chaqu'un de ses amis et il ne savait plus quoi faire pour s'occuper.

Vernon et Pétunia avaient toujours été très clairs à ce sujet là. Ils ne le voulaient pas avec eux le soir, souhaitant profiter de leur soirée. Donc, Harry une fois la cuisine rangée après le dîner, devait retourner dans sa chambre à l'étage.

Il n'avait pas pris tant de livres que cela, et les quelques uns qu'il avait emmené ne lui donnait pas plus envie que cela.

Certes, la journée il était bien occupé. Terriblement occupé même. Il faisait tout pour d'ailleurs... Les tâches qu'il avait à effectuer l'arrangeait bien. Mais le soir venu, il n'arrivait pas à trouver le sommeil...
Comme l'année dernière.

Dans la nuit du mercredi au jeudi de la troisième semaine, Harry prit peur. Il avait fini le mois d'août sur les rotules l'an passé, tellement Poudlard lui manquait et il ne se voyait pas repasser un été aussi terrible. Car pour lui, ce n'était que Poudlard et la magie dont il se languissait.

Le fait d'être traité comme un elfe de maison, lui faisait véritablement oublier qui il était. Il avait l'impression de subir une spirale infernale, l'entrainant quelque part ou il était toujours en manque d'un bout de lui même.

Les deux petites heures de sommeil qu'il avait réussi à grappiller les trois jours d'avant lui firent défaut cette nuit là ; tellement il était angoissé.
La journée du jeudi ne se déroula donc pas bien.

Il ne réussit pas à finir le rangement du grenier, il lâcha son sac de course alors qu'il était à vélo, celles-ci se déversant sur la route et faillirent causer un accident, il rata sa pâte feuilletée, et loupa l'arrivée de son oncle en voiture, ce qui fit que le dîner ne fut pas prêt...

L'oncle Vernon rentra dans une colère folle et l'enferma dans son placard sous l'escalier. Harry n'y avait pas mis les pieds depuis des années et il aurait voulu ne pas avoir à y retourner.

La nuit fut terrible.

Et la journée suivante également.

Parce que même si il n'avait plus que cela à faire, il ne réussit pourtant pas à dormir.
La magie lui manquait.
Se balader dans les couloirs lui manquait.
Poudlard, sa maison de cœur, lui manquait.
Ses amis lui manquait...

Draco lui manquait...

Le vendredi soir, son oncle ne le remit pas dans le placard après son passage aux toilettes, et Harry, littéralement épuisé, alla s'écrouler sur son lit.
Le fait de savoir que le lendemain il verrait certainement Natacha l'aida à s'assoupir.
Cette nuit là, il dormit cinq heures et il en fut bien content.

Natacha arriva en fin de matinée et ne le voyant pas dans le jardin, elle alla toquer à la porte.
Lorsqu'Harry lui ouvrit, il resta un instant à la contempler ne pouvant réellement croire en ce qu'il voyait :
Une vampire se tenait dans l'entrée et, point important, elle voulait entrer !

Une vampire nom de Zeus !

Il ne s'habituerait sans doute jamais.

Natacha souriait, se délectant de la tête surprise d'Harry. Le jeune homme imaginait déjà la crise de panique que ferait sa tante et son cousin et la vampire profita de sa non réactivité pour entrer. Harry inspira fortement.

Il n'avait pas peur de Natacha, il avait peur de la réaction que son oncle aurait envers lui, une fois qu'elle serait partie.

Il lui fit la grimace, tendant le bras vers elle, voulant au moins lui expliquer à demi mot ses craintes, mais Natacha lui passa rapidement devant et alla droit dans le salon.

À l'ouverture de la porte, il n'y eut aucun cri, comme si le temps s'était suspendu. Pétunia et Dudley s'étaient figés, n'osant plus bouger trop apeuré pour ne serait-ce que tourner leur tête.

Natacha prit place dans le fauteuil de son oncle, croisa ses longues jambes fines et magnifiques chaussées de bottes montantes, et sortit lentement et une à une ses canines.

L'effet fut saisissant.

La tasse de thé de Pétunia tomba sur le sol mais personne ne bougea. La tâche s'étendit sur le tapis dans l'indifférence générale.

- Nous allons surveiller qu'Harry soit correctement traité cette année.

-...
Le silence était d'outre tombe, et Harry qui venait d'entrer ne sut pas quoi répliquer. Après tout, cette phrase ne lui était pas destinée.

- Nous allons venir régulièrement, plusieurs jours par semaine si il le faut ou uniquement les week-ends si nous nous apercevons que vous, votre fils et votre mari respectaient les règles, et nous attendons de votre part votre entière coopération.

-...

Aucun des deux Dursley n'avait esquissé un début de mouvement. Ils regardaient Natacha, presque subjugués.

- Par votre entière coopération, j'entends nous laisser venir et repartir comme nous le voulons, autant de fois que nécessaire. Mais aussi, je parle de votre discrétion : vous ne prévenez personne, vous ne changez pas vos habitudes et tout se passera bien. Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?

Pétunia déglutit, pinça les lèvres et hocha imperceptiblement la tête.
La personne en face d'elle n'était certainement pas humaine, elle qui croyait que rien ne pourrait être pire qu'avoir une sœur et un neveu ayant des pouvoirs magiques, elle venait d'entrer d'un pas supplémentaire dans le surnaturel.

Pétunia détestait tout ce qui était fantastique, irréel, provenant des contes pour enfants. Mais là, la créature qu'elle avait devant les yeux était bel et bien tangible, ''touchable'' et si elle n'avait pas aussi peur que cela de la lâcher des yeux elle aurait rendu son petit déjeuner.

Dudley tourna la tête vers Harry, ouvrit la bouche comme pour demander à son cousin : Tu la connais ? Mais pas un son n'en sortit.

Il était trop effrayé pour ne serait-ce que faire fonctionner ses cordes vocales.

À partir de ce moment, les week-ends d'Harry ne furent plus les mêmes. Une fois c'était Natacha, l'autre fois c'était Vladimir, mais toujours, toujours sans sa famille.
Les vendredis soirs Vernon trouvait un prétexte fallacieux pour partir et laisser son neveu seul, chez lui, et ils ne revenaient tous les trois que très tôt le lundi matin.

Dès 22h, l'un des deux vampires arrivait pour tenir compagnie à Harry et il ne repartait qu'en entendant la voiture de la famille Dursley dans l'allée.

L'été d'Harry fut donc bien différent de celui de sa quatrième année. Effectivement, la présence des vampires chaque fin de semaine le raccrochait au monde magique, à Draco surtout même si il n'en avait toujours pas conscience. Les week-ends étaient comme une bouée, un air frais et vivifiant qui lui remettait les idées en place.
Certes, le jeudi soir, son manque lancinant ne le laissait pas en paix, mais Harry tenait parce qu'il savait que dès le vendredi, il ne serait plus seul.

Il avait arrêté de chercher pourquoi les deux créatures de la nuit obéissaient au doigt et à l'œil à Draco. Il prenait leur présence pour ce qu'elle était ; un moment de réconfort.

Aucun des deux n'étaient bavard, mais ce n'était pas important aux yeux d'Harry. Ce qu'il voyait lui, c'est que son meilleur ami ne l'oubliait pas, qu'il avait effectivement les moyens de le protéger efficacement puisqu'après tout personne dans le monde sorcier ne ce préoccupait plus que cela que son sang avait été utilisé pour faire revivre Voldemort.
Enfin non, ce n'était pas exact, il ne l'avait dit qu'à Draco après tout ; personne dans le monde sorcier ne se préoccupait de savoir à quoi avait été utilisé son sang... Et c'était déjà largement suffisant comme faute selon Harry.
Avec du sang, énormément de rituels de magie noire pouvaient être finalisés. Qu'aucun adulte n'ait cherché à en savoir plus, ou n'avait mené des recherches approfondies laissait Harry estomaqué.

Comme les deux vampires l'aidèrent dans ses différentes tâches ménagères, Harry eut le temps également de se poser un peu en semaine. Il prit l'habitude de ne pas faire grand chose de ses lundis et mardis. Il se remettait à travailler le mercredi, parce que ce jour là, le manque de présence magique lui revenait, et qu'il voulait s'occuper.

Il pu dormir aussi, contrairement à l'été dernier, et même si il ne fermait pas l'œil du tout le jeudi soir, le manque étant trop important, il se rattrapait le week-end.
Le petit brun ne finit donc pas son été à l'état de cadavre ambulant, et il pu redémarrer son année scolaire beaucoup plus sereinement.

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La dernière fois que vient Vladimir ce fut pour l'accompagner le samedi sur le chemin de traverse.

Il n'avait jamais pensé qu'il ferait un jour ses achats d'école avec un vampire pour garde du corps, mais Harry dû avouer que c'était très pratique comme technique.

La première minute sur le chemin, il avait été apostrophé par trois sorcières voulant observer de plus près le seul champion du Tournoi à en avoir complètement réchappé.
Vladimir ''discutait'' encore dans le bar de Tom avec un sorcier japonais.
Il lui avait dit qu'il n'en aurait pas pour longtemps et qu'Harry n'avait pas à s'inquiéter, mais sans s'être inquiéter Harry fut heureux de le voir arriver, car les trois filles qui ne lui avait pas lâché la grappe depuis cinq minutes partirent immédiatement.

Il fit un grand sourire au vampire et se dirigea vers la banque sorcière.

Ce fut Vladimir qui entretient la conversation avec les gobelins, précisant parfois à Harry pourquoi il valait mieux qu'il place son argent sur telle ou telle action, mais globalement l'adolescent le laissa dire ce qu'il voulait, comprenant que Vladimir devait avoir reçu des ordres de Draco.

Après la banque, ils se dirigèrent vers les différentes échoppes et là encore la ? propension ? des sorciers à avoir peur laissa Harry pantois.
Ils n'étaient pas rentrés depuis 30 secondes que les clients présents refluaient rapidement vers la sortie, laissant leurs courses inachevées en tas dans les rayonnages, voire directement à côté de la caisse criant qu'ils reviendraient plus tard.

C'était très drôle pensa Harry, scrutant la lueur de panique dans les yeux des parents et des élèves.

Vladimir lui paraissait légèrement préoccupé, et bien qu'il ne comprenne pas pourquoi, il voulut le faire rire un peu pour le sortir de sa morosité.
Alors, cela devient un jeu, Harry bloquant la porte de sortie '' sans faire exprès '', revenait sur ses pas ayant '' oublier un achat'' et le vampire finit par laisser transparaître un sourire.

Ce fut une victoire pour Harry qui décida d'aller manger une glace, puis de rentrer ensuite au numéro quatre.
Dans l'ensemble, pour eux deux cela fut une bonne après midi.

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Il avait appris.

Il avait appris l'histoire, toutes ses années de manquées.

Et cela ne lui avait pas plu.

Pas plu, du tout.

Dans sa tête de détraqué, dans son esprit dérangé, avec ce qui lui restait d'âme il mit au point un plan.

Le faire lui même était hors de question, il avait su lire entre les lignes des gros titres des journaux. Il connaissait la sinistre fin de son journal intime.
Un bout de lui était enfermé chez les langues de plombs et il ne voulait pas en perdre un autre.

C'est avec reluctance qu'il s'était avoué avoir besoin d'intermédiaires... Il se refusait à penser le mot aide.
Il ne voulait pas envoyer un sorcier.

Un sorcier se ferait éliminer immédiatement.

Alors il avait songé aux autres races magiques.

Les elfes de maison ?

C'était un choix logique. Un elfe dévoué l'aurait fait si on ne parlait pas de vampire... Les elfes avaient des traités avec les vampires et ne pouvaient aller en guerre contre eux, même sur un ordre direct de leur maître.
Apparemment, c'était pour ne pas reproduire les erreurs du passé ou un notable sorcier avait ordonné à ses elfes d'aller récupérer son enfant mordu par les vampires. Les elfes avaient été proprement massacrés (pour rien) et ils s'étaient assurés que cela ne puisse pas se reproduire.

Les centaures ?
Ils ne se mêlaient que de la vie des étoiles et ne bougeraient pas le petit doigt pour lui, même sous la contrainte.

Les harpies ?
Elles demanderaient du sang en échange, et il n'avait que peu de serviteurs en ce moment. Il ne pouvait en sacrifier l'un des deux... Même pour récupérer la tête du gamin.

Les géants ?
Trop bêtes.

Les êtres de l'eau ?
Exclus d'office de part leur nature.

Un vampire renégat ?
C'était trop dangereux. Qui ferait confiance à un vampire renégat ? Il pourrait changer d'avis, essayer de retourner parmi les siens,...
Et puis, ils n'étaient pas les plus forts de leur espèce.
Sanguini, le seul qu'il connaissait, faisait peine à voir... Pour un vampire.

Non.
Il avait bien réfléchit.
Si il voulait tuer le garçon, il lui faudrait l'aide des loups...
Il appela Barty. Et envoya une bouteille de bon vin à Lucius. C'était sûrement la première fois qu'il faisait un cadeau honnête à quelqu'un, mais le blond en ne disant rien sur Harry Potter l'avait foutrement bien aidé ! C'est ce qui lui avait permis de comprendre qui exactement se trouvait au château et pourquoi le jeune Harry était protégé par deux vampires, Barry ne pouvant rien lui dire à ce sujet.

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Alors dites moi ce que vous en avez pensé.

Vous ne m'avez pas trop dit vos impressions sur le chapitre précédent. Comment trouvez-vous Lucius ? Avez vous une idée du pourquoi il ne peut rien dire à Voldemort ?

Et pour ce chapitre ci, est ce que vous trouvez logique la présence de Natacha et de Vladimir durant les week end ?