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Bonjour à tous et à toutes !

Cela fait un peu longtemps que je n'ai pas posté.

Mais suite à une remarque de l'une d'entre vous j'ai eu une nouvelle idée pour ce chapitre. Et je n'arrivait pas à... Faire correspondre mon nouveau début de chapitre avec l'ancien. On voyait la '' jonction ''. Je ne sais pas si je suis très claire... Mais il y avait vraiment des parties que l'on visualisaient rajoutées. C'était tellement différent entre les deux écritures... Ça faisait terriblement moche !

J'espère avoir réussi à gommer... A lisser un peu.

Un plus ce chapitre c'est leurs retrouvailles et je sais que certains les attendent avec impatience. Alors je ne voulais pas rater !

J'espère vraiment qu'il va vous plaire. Il est un peu plus long que d'habitude.

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Sur le quai de la gare, en septembre, Harry Potter attendait impatiemment de pouvoir monter dans le train. Son oncle l'avait déposé en avance et les portes du Poudlard express n'étaient pas encore ouvertes.

Il n'y avait que peu d'étudiants qui patientaient, mais tous étaient accompagnés d'un parent. Cela ne choquait pas Harry d'être le seul solitaire du quai, ce qu'il voulait c'était que les portes du train s'ouvrent, qu'il puisse aller s'installer pour attendre ses amis.

Il trépignait presque d'impatience lorsqu'enfin le contrôleur apparu et leur indiqua qu'ils pouvaient monter.

Harry choisit un compartiment reculé, tout au fond du train sachant très bien que Draco préférerait.
Il installa ses bagages puis entama la re-relecture d'un livre qu'il avait amené durant l'été.

Il était content de ses deux mois, vraiment, avoir reçu de l'aide pour finir ses trois listes lui avait permis de profiter enfin réellement du mot vacances, et même si ses milieux de semaines avaient été fatiguants, il s'en sortait beaucoup mieux que l'année dernière à la même époque.

D'être dans le train lui faisait un bien fou !
Il avait l'impression de sentir revivre sa magie.

Ce fut Théodore qui arriva en premier et il s'installa en face de lui, échangeant avec Harry les dernières nouvelles. La montée en puissance du seigneur des ténèbres était réelle, parce que même si Harry n'avait rien dit dans les journaux sur sa vision, et que le ministre n'avait pas voulu tenir compte de son témoignage et de celui de Fleur, concernant le sorcier adulte qui avait attaqué, le daily prophet racontait tout de même les enlèvements, ainsi que le fait que plusieurs fois les detraqueurs avaient été aperçus. Les sorciers avaient d'eux mêmes fait le rapprochement avec l'inconnu ayant tué Cedric et handicapé Fleur à vie.

On ne savait pas son nom, on ne connaissait rien de son histoire et personne n'avait deviné que le sang d'Harry avait été utilisé dans un rituel de magie noire, mais les faits étaient là et l'Angleterre sorcière avait peur.

Voldemort durant l'été n'avait contacté que ses plus fidèles et eux bien évidemment n'avaient pas ébruité son retour, donc les sorciers savaient mais ce n'était que des suppositions, que des peut être, que des cela ressemble à... Personne n'en parlait vraiment à voix haute, personne n'osait prendre les armes directement, ni inquiéter les autres.
Dumbledore, comme Harry ne lui avait rien communiqué non plus, n'avait pas refondé l'ordre du Phoenix, il avait plus urgent à régler dans son école. Fudge n'en avait pas parlé aux aurors, il avait l'urgence de l'école à régler d'abord.

La renaissance potentielle du seigneur des ténèbres ? La belle affaire. Tant qu'il se contentait d'enlèvements au cas par cas et restreints Voldemort paraissait diablement moins dangereux qu'un certain adolescent blond qui restait parmi eux...
C'était loin, c'était une hypothétique hypothèse.

Blaize arriva dans le compartiment d'Harry, accompagné de Gregory et Vincent est la conversation dévia sur des sujets plus heureux ; Daphnée Greengass était tout simplement magnifique dans sa robe.

L'éclat de rire dans le compartiment s'arrêta subitement lorsque le blond ouvrit la porte.

Harry offrit un magnifique sourire à son ami et d'un geste de la main lui proposa de s'asseoir à côté de lui. Vincent décida qu'il était finalement plus sage d'aller s'entasser avec les trois autres sur la banquette d'en face.

Et Harry fronça les sourcils ne comprenant pas bien la réaction de son camarade. C'était idiot, il y avait largement de la place pour trois...

Encore un point négatif pour Vincent pensèrent les autres : Draco ayant précisé à maintes reprises que le petit brun ne devait se douter de rien.

En s'asseyant Draco dû se retenir pour ne pas respirer trop fort : Merlin ! Que cette odeur lui avait manquée ! L'odeur du bonheur d'Harry de le voir réussissait à surpasser la peur des autres. Et il pouvait enfin respirer autant qu'il le voulait sans que l'air n'ait une odeur de fumier avarié !
Il ferma rapidement les yeux, voulant tout de même savourer une seconde ce petit bonheur.

Ce qu'il ne retient pas en revanche, ce fut sa main. Sa main qui, sur un sourire remit en place un épis des cheveux d'Harry.

Ce simple geste pourtant anodin suffit à envoyer un signal à Harry qui le regarda aussitôt très méfiant. Après quelques secondes d'un regard suspicieux, l'adolescent fit mine de reprendre sa lecture là où il l'avait arrêtée et Draco se mit à lire rapidement par dessus son épaule.
Son souffle lui caressait l'oreille et l'empêchait de se concentrer, ce qui pour Harry fut tout aussi révélateur mais il ne voulut pas faire d'esclandre et ne dit rien au blond.

Et puis, la promiscuité d'avec le corps de l'autre adolescent avait un je-ne-sais-quoi d'électrisant.

Au bout d'un moment, tout de même, la présence des autres gêna Harry qui se décala vers la fenêtre.

Il avait peur de comprendre...
Après l'avoir suivi toute l'année dernière, Draco avait encore fait un pari idiot avec lui même et maintenant il allait le toucher toutes les cinq minutes...

Si c'était ça, c'était sûr et certain Harry allait se pendre dès la sortie du train ! Jamais il ne pourrait s'habituer à cela ; c'était tout bonnement impossible !

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Draco ne l'avait pas lâché d'une semelle de la journée, mais au delà de l'expression, Harry avait l'impression qu'il ne l'avait pas lâché tout court. Dès qu'il avait eu un instant, une possibilité, il l'avait touché : la main, le bras, les cheveux,...
Il s'était assis très près d'Harry, trop près ; pour toucher ses genoux, ses pieds, ses coudes...

Toute la journée, Harry avait guetté le moment où Draco le toucherait. L'année dernière, il lui avait fallu un bon mois pour se rendre compte que leur relation avait évoluée. Là, il ne lui avait suffit que d'une fois dans le train ; auparavant jamais, jamais, Draco ne le touchait, pour rien comme ça. Alors forcément, dès le premier contact, souriant en plus, il avait senti le coup venir.

Son ami n'avait pas arrêté...
Il l'avait touché au moins dix mille fois-enfin c'est l'impression qu'Harry en avait- durant le voyage en train jusqu'à l'école, puis ensuite dans les calèches et dans la grande salle.

Trop. C'était trop.
Beaucoup trop.

Il était sur et certain de ne pas tenir à ce rythme là, sur et certain que ça le faisait déjà profondément chier, sur et certain qu'il allait péter un câble si Draco n'arrêtait pas i-m-m-é-d-i-a-t-e-m-e-n-t !

La cruche d'eau, les cheveux, le sac, sa cuillère qui est malencontreusement tombée par terre, les pages du livre, les bonbons, la porte du compartiment dans le train, la porte des toilettes, la porte de la calèche, sa cape qui avait soi disant un faux pli...
La liste était terriblement longue encore et Harry ne voulait pas savoir ce qu'était capable d'inventer encore Draco comme escuse juste pour l'effleurer.

Le blond était tellement horripilant, qu'il l'avait baffé tout à l'heure dans le couloir menant à leur salle commune. Remettre en place ses lunettes ? Non mais sérieux ?
La gifle était partie toute seule, sans même qu'il y pense tellement il le soulait déjà !

Il avait pris la décision de ne pas attendre une semaine, comme l'année dernière. Il voulait de nouveau jouer au con avec son pari à lui même plus que débile, pour savoir combien de temps il allait tenir avant de péter un cable ! ?! Il allait être servit !

Cette fois-ci, il ne se laisserait pas avoir, pas comme l'année dernière où il avait plus ou moins arrêter de lutter après la première tâche. Il allait lui en faire baver. Il allait péter un câble tous les jours, absolument tous les jours et Draco n'aurait rien à compter !

Dans leur dortoir, Harry ne lui parlait même pas, il se contentait de sortir ses affaires et de les fourer- il n'y avait pas d'autre mot tellement il était déjà sur les nerfs- dans son armoire.

Comme Draco était partit aux toilettes, il décida d'en profiter immédiatement. Il le connaissait, il n'aurait pas d'autre chance.
Il sortit de sa malle, très rapidement son balai, et n'essaya même pas d'ouvrir la porte, il passa par la fenêtre, directement dans les eaux du lac.

Enchantée, celle-ci s'ouvrit mais se reforma aussitôt, ne laissant pas passer l'eau.
Il atterrit au septième étage, se lança un sort de séchage, rétrécit son balai et tourna trois fois devant l'entrée de la salle sur demande.

Draco saurait certainement où il était, il le savait toujours de toute façon, même si Harry n'avait pas compris comment il faisait. Mais, l'important était qu'il ne pourrait pas entrer !

Il ne savait pas ce qu'il avait demandé après tout.

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En entendant le verre de la fenêtre qui se brisait l'héritier s'en voulu énormément de ne pas avoir fait attention plus que cela aux bruits que faisait Harry.

Il n'en revenait pas qu'il soit partit. Lui, était tellement content de le retrouver, qu'il s'était simplement imaginé que pour Harry ce serait pareil...

Il ne pouvait pas y croire... Pas après deux mois où ils ne s'étaient pas vu ! Tout de suite, il appela Natacha.

- Je ne sais pas comment il a fait pour avoir suffisamment envie de partir, dès le premier soir, mais ramène le moi !

Il grondait, fou de rage en vérité que le manque que lui ressentait d'Harry ne soit pas aussi fort chez l'humain que chez lui !
Il y avait cru, véritablement cru, et il avait été tellement heureux de le revoir, qu'il n'avait pas fait attention aux signes de crispation, pourtant visibles du sorcier ; la gifle l'avait fait rire !

Alors que Natacha partait, Vladimir arriva et silencieux s'assit sur le lit. Il attendit un peu, puis ;
- nous l'avons beaucoup vu cet été. Et notre magie est tellement proche de la vôtre...

Il n'eut pas besoin d'en dire plus, Draco avait comprit. Harry ayant été soutenu durant les deux mois, n'était donc pas aussi en manque que lui... C'était logique et en même temps terriblement frustrant. Draco se faisait déjà une joie de respirer la peau de son cou toute la nuit, et la situation était si mal embarquée, qu'il n'était soudain plus sur de le pouvoir encore.

Sur ces entrefaites, Natacha revient pour annoncer d'une voix laconique qu'elle l'avait effectivement retrouvé. Lorsqu'elle eut avouée, où il était Draco partit aussitôt dans les ombres pour le récupérer.

Qu'importe que le couvre feu soit passé, il n'y pensa même pas, s'en fichant royalement : il voulait Harry !

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Cela fit comme une détonation dans les murs, une sorte de 'blank', bizarre et effrayant qui le fit sursauter et se retourner derechef! Il écarquilla les yeux, ouvrit la bouche sous la surprise en voyant Draco à l'intérieur de la salle.

Comment avait-il fait pour savoir à quoi il pensait ? Il avait détaillé un maximum ce qu'il souhaitait, en plus, pour que cela soit plus difficile d'entrer. Draco le connaissait donc si bien que ça ? C'était affreusement effrayant et en même temps plaisamment attirant ; c'était dichotomique !

Harry était tellement partagé entre ses deux sensations contradictoires qu'il ne pensa pas à s'enfuir une nouvelle fois sur son balai, ni même à tenter d'essayer. Il resta simplement là, avec son livre ouvert, dans son fauteuil matérialisé par la grande salle (qui ressemblait terriblement à celui de son dortoir d'ailleurs), regardant Draco qui s'avançait vers lui et le trouva diablement beau...

L'air s'était rapidement chargé en phéromones, parce que la créature de la nuit était frustrée d'avoir était laissée en plan, et qu'elle n'allait pas y aller dans la dentelle. Harry avait même eu le temps de se laver et de se changer, certainement avec des vêtements offerts par la salle et Draco comprit que cela ne l'avait aucunement gêné d' avoir était loin de lui...

Ce n'était pas l'odeur habituelle rempli de douceur et de rêverie, c'était beaucoup plus brut, plus incisif et plus rapide. Harry eut à peine le temps de se remettre de sa surprise que déjà ses poumons étaient remplis.

Il fronça les sourcils, vérifiant si Draco n'avait pas sa baguette à la main, est ce qu'il venait de lui jeter un sort ? C'était quoi cette envie soudaine et irrésistible qui le prenait ?
Draco, y avait heureusement pensé, et il fit mine de ranger rapidement sa baguette dans sa poche, pour qu'Harry voit bien le geste. L'adolescent brun allait l'invectiver pour de bon, prêt à lui sauter dessus-même si il savait que cela avait peu de chance de réussir-mais au moment où il se leva il eut la tête qui tournait soudain et dû se raccrocher à la première chose qui lui tombait sous la main.

Le tout n'avait duré que quelques secondes au final, mais Draco était enfin apaisé. Il tenait Harry, enfin plutôt Harry se retenait sur son costume d'école et s'était tout ce qui comptait.
L'humain luttait néanmoins, c'était visible. L'envie de sentir le blond, d'être dans ses bras lui était tomber d'un coup sur la tête comme ça et il sentait bien qu'il y avait quelque chose de magique là dedans.

Pourtant c'était intense.
Tout à coup, le fait que Draco le touche partout devant tout le monde sans lui demander son avis ne semblait plus si dramatique. Tout à coup, la colère qu'il avait contre lui, il y a encore quelques secondes de ça, lui sembla insipide et tellement malvenue.

Harry était déboussolé, complètement perdu dans ses sentations. Sa tête lui criait que ce n'était pas convenable, inconcevable aurait dit sa tante Pétunia si puritaine, mais son corps et sa magie lui hurlaient le contraire.

Il avait tellement envie, tellement besoin de lui que s'en était trop.
C'était tellement déferlant d'ailleurs que cela lui faisait peur. Il avait peur de ne plus pouvoir s'arrêter, de se retrouver seul un jour, de ne plus savoir comment vivre sans le blond si il se laissait aller.

Il se mit à trembler , à pleurer, même, tellement il avait besoin de réponses m-a-i-n-t-e-n-a-n-t !
C'était trop puissant, trop fort, trop immédiat.
Sans choix véritable.
Sans compréhension exacte non plus de ce qu'il se passait véritablement finalement.

Harry n'était pas inquiet, pourtant, parce que l'inquiétude ressemble à de la peur et que sa magie était bien incapable d'avoir peur de Draco. Mais il aurait voulu, plus de tendresse, plus de libre arbitre, plus d'autonomie.
Que son ami lui jette un sort comme ça, inconnu, et qu'il ressente ce besoin tangible et terrible de son corps et de sa peau juste après... C'était terrifiant d'autorité. Les larmes coulaient toutes seules, tellement les sensations étaient apparues soudainement.

Ils étaient retournés dans leur dortoir, en marchant dans les couloirs, et Draco n'avait pas jugé utile de s'attarder auprès des autres Serpentards. D'autorité, en lui tenant le poignet, il avait fait monter Harry dans leur chambre. Durant toute la traversée du château, son aura n'avait pas quitté Harry. Ascendante, dominante c'était tellement fort que l'humain n'avait pu que suivre.

Et désormais il l'avait coincé entre lui et le bureau et il avait l'air de ne plus jamais vouloir en bouger.
Il le tenait, et même si les sensations étaient grisantes, Harry quelque part dans son esprit embrumé savait qu'il était sous l'emprise de la magie. Il aurait pu se laisser faire et abdiquer, mais il avait aussi un besoin terrible de réponse.

- Draco ?... Draco ? Dis-moi que j'hallucine, que tu ne vas pas recommencer... S'il te plaît... L'a... L'année dernière, je... C'était facile... J'ai réussi à oublier ton pari idiot, parce qu'il y avait les tâches, le tournoi et les autres écoles , mais... S'il te plaît, arrête... Par pitié : arrête !

La voix d'Harry n'était que murmure. C'était une supplique et il pleurait, complètement déboussolé. Il avait mis ses deux mains en avant, dans une tentative vaine de le repousser. Mais Draco était partout. Partout autour de lui. Il le tenait gentiment par les hanches, et le regardait presque tendrement.

Il l'avait acculé contre le bord du bureau, et Harry avait compris que pour une raison que lui seul connaissait, le blond avait décidé de ne plus lui laisser d'espace du tout.

Il avait eu besoin l'année dernière, pour ne pas craquer constamment, de se réfugier dans son lit. Même si Draco était présent, dans la même pièce que lui, il arrivait à faire abstraction en étant sous sa couette. Là, en lui ''sautant'' dessus immédiatement, le blond lui montrait qu'il n'aurait même plus la possibilité d'avoir un temps de repos dans la journée.

Il avait essayé de toutes ses forces l'année dernière, de le repousser, de lui faire comprendre, et le blond, sereinement n'avait jamais laisser un iota de place d'espoir à Harry.

C'était Draco qui décidait. Et Harry qui subissait.
Point.

Le pire songea Harry en se remettant à trembler, c'était de ne pas comprendre pourquoi, pourquoi par Merlin, le blond faisait ça! L'excuse du pari à soi-même était risible, vraiment. Et c'était ça surtout qui le rendait dingue ! Ne pas savoir.

Il était convaincu que si Draco lui disait enfin le vrai but, la vraie raison à cela il pourrait largement le laisser faire. C'était forcément une raison importante car sinon Draco n'y tiendrait pas autant.
Et Harry avait terriblement envie qu'enfin Draco le lui dise, lui avoue.
L'aura de Draco s'était infiltrée en lui dans ses poumons et il devait lutter pour savoir ce qu'il voulait. Si il écoutait cette magie ne serait ce qu'une seconde, Harry savait qu'il perdrait pied,.. C'était bien trop fort, bien trop entêtant, bien trop enivrant. C'était irrestible comme sensation.

Il avait tourné la tête, regardant alternativement ses chaussures ou le mur mais surtout pas Draco en face de lui, et il pleurait silencieusement depuis cinq bonnes minutes. Draco n'avait pas répondu à sa tirade de désespéré, il avait juste commencé à faire monter et descendre sa main le long de son bras.

Harry aurait voulu le repousser, le faire dégager, mais à quoi bon ? Il avait bien compris l'année dernière que le blond était bien plus fort et plus rapide que lui.
Et puis surtout, surtout il en avait envie. Il ne savait plus si c'était dû à la magie ou bien si c'était réellement lui, mais l'envie ne le quittait pas. Et tant qu'ils n'étaient que tous les deux, sans le regard des autres... cela ne le dérangeait plus.

Il laissa sa tête reposer contre l'épaule en face de lui, songea que Draco avait énormément grandit en deux mois, et lui redemanda :

- Dis-moi au moins la vraie raison de tout ça, s'il te plaît, Draco,... Sinon je... je vais devenir dingue...

Ses mains étaient désormais posées bien à plat sur les pectoraux en face de lui, et parfois, il crispait ses doigts comme pour aggriper la chemise du blond avant de les relâcher. En profitait-il pour le toucher plus ? Il n'y pensait même pas. Il le faisait point.
Il avait un besoin primordial d'entendre la réponse à cette question. Il sentait que pour avancer sereinement avec Draco, il lui fallait comprendre au moins cela. Sinon, songea t'il, Draco devra certainement le tirer pour qu'il reste à ses côtés. Et enfin, au moment où il n'y croyait plus, le blond lui prit le menton entre deux doigts et le regardant droit dans les yeux lui dit ;
- Je croyais que tu avais deviné depuis le temps.

- Non, non...murmura Harry, tournant la tête de droite à gauche. C'est bien ça le problème... Je ne comprends pas pourquoi tu as décidé de me faire subir ça et... Et...

Harry tremblait. Il sentait confusément que c'était l'instant où leur relation pouvait basculer. Il avait envie de quelque chose sans savoir quoi, peut être d'être rassuré, dans ses bras .

Draco le coupa :
- Je te veux.

Harry écarquilla les yeux. C'était dit d'un ton si déterminé, si certain d'obtenir satisfaction que cette phrase lui fit presque peur. Mais en même temps, à l'instant précis où Draco la lui dit, il arrêta de trembler.
C'était enfin la vraie raison et cela lui suffisait.

C'était la vérité !

- Je te veux...dans ma vie et je veux que tu sois dans la mienne Harry, aussi longtemps que possible, précisa Draco.

Soudain, les bras qui l'entouraient n'étaient plus menaçant, c'était subitement devenu une étreinte rassurante, un cocon de douceur et Harry se calma immédiatement.

Draco était sérieux. Il le savait. Il ne savait pas comment il le savait, mais il en était certain.
C'était peut-être un peu tôt comme déclaration à quinze ans, mais Harry s'en fichait bien.

- Tu... Tu n'es pas amoureux de moi, hein ? Murmura le petit brun. Il voulait vérifier.

Intrigué, haussant un sourcil, le blond fit non de la tête.

- Tant mieux, parce que moi non plus, rajouta Harry.

Après tous ses mois de doute, de pleurs, de rage et de colère il n'avait suffit que de trois petits mots. Trois petits mots pour le calmer, pour le rassurer, comme si son corps et sa magie n'attendait que cela pour abdiquer.

Il réenchaina.

- Tu ne crois pas que c'est un peu tôt quinze ans pour faire une déclaration d'amitié pareille ? Tu n'en sais rien où l'on sera dans vingt ou trente ans.

Draco resserra légèrement ses doigts sur les hanches d'Harry.

- Tu m'as mal compris, Harry. Quand je dis que je te veux, ça ne veut pas dire que je te voulais dans ma vie comme une relation que tu vois souvent le week-end ou en vacances.
Je te veux, ça veux dire que je te veux.

Entièrement, pleinement : le cou offert, la tête à l'envers, gémissant et pleurant, m'offrant ta virginité et ton corps comme jamais !

Mais cela Draco ne le dit pas, pourtant Harry dut ressentir dans le ton employé qu'il n'avait pas terminé, que c'était comme une promesse parce qu'il redressa la tête et le regarda encore.

Il aurait dû avoir peur.
Il aurait dû ne pas vouloir de cette possessivité, de cette exclusivité. Il aurait dû vouloir plus d'explications, de précisions. Très certainement même poser la question : mais comment ça exactement tu me veux ? ... Je ne suis pas une chose !

Mais c'était Draco.
Et il était bien incapable d'avoir peur de Draco.
Et il était bien incapable de repousser Draco.

Et puis, savoir que le blond ne jouait finalement pas avec lui, lui suffisait amplement.
Et puis, peut-être que lui aussi, quelque part, d'une façon un peu lointaine encore mais tangible tout de même voulait Draco.

Savoir que c'était sérieux, réellement, lui permit de fermer les yeux et de se laisser aller au câlin.

- J'aurai dû te le dire avant, je pense, murmura le blond au bout de quelques secondes, cela aurait évité un nombre de crises incalculables l'année dernière, non ?

- Je... J'avais peur que ce ne soit qu'une vaste blague, qu'une lubie que tu avais. J'avais l'impression qu'après notre scolarité tu m'aurais laissé. Là, rien que le fait que tu me l'aies dit me rassure parce que...

- Parce qu'on désire tous les deux la même chose...

Alors que Draco le disait, Harry réalisa que c'était vrai. Que ce n'était pas seulement le sortilège bizarre que le blond lui avait jeté au septième étage, qu'une part de lui, Harry le voulait aussi. Il voulait que Draco soit dans sa vie. Ne le quitte pas.

- Oh, Harry, tu vas voir comme ce sera génial ! Tu verras, tu vas adorer tout ce que je vais te montrer. Tu vas m'en redemander encore et encore!

Et Harry, qui ne voyait pas très bien ce que Draco entendait pas là, su tout de suite avec exactitude que ces paroles étaient véridiques. Que le blond était convaincu par ce qu'il racontait, et que son corps et sa magie, à lui, Harry, confusément, n'attendaient que cela aussi.

Ils restèrent comme ça quelques minutes, la tête d'Harry contre l'épaule de Draco, les bras de celui-ci autour du corps du plus petit. Ils étaient bien. A deux. Juste eux. Avec leur émotions enfin apaisées et leur terreur de perdre l'autre ou de ne pas le comprendre calmée.

Puis, apres plusieurs minutes, soudain gêné, Harry se mit à se tortiller.

- Qu' y a t'il ? Demanda Draco.

- J'aurai besoin...d'aller aux toilettes.

Le blond hésita à le retenir, il sentait bien qu'Harry entamait enfin le long chemin vers l'acceptation consciente et il aurait voulu en profiter encore un peu. Néanmoins, ce n'était pas encore le bon moment, aussi il ouvrit les bras sans rien dire, le laissant s'échapper. Son aura avait diminué progressivement durant toute leur conversation.

Il fut un peu surprit lorsqu'il vit clairement l'hésitation dans les deux yeux verts. Harry si réticent toute la journée à se laisser toucher aurait dû s'esquiver immédiatement des bras qui le retenaient.
La créature de la nuit qu'il était n'osa y croire... L'humain avait-il vraiment déjà envie d'être proche de lui maintenant qu'il savait qu'il ne rigolait pas de lui ?

Dans la tête d'Harry, c'était le bazar. Ses pensées tournoyaient à toute vitesse. Il savait bien qu'en montrant son hésitation à Draco celui-ci allait s'engouffrer dans la brèche.
Avec ce qui c'était passé l'année dernière, il connaissait maintenant sa farouche détermination à obtenir ce qu'il voulait de lui, et pourtant, il n'avait pas réussi à quitter l'étreinte rapidement.
Il en avait eu l'idée, mais il n'avait pas pu la concrétiser. Finalement, il était bien là, dans ses bras-ci.

Les toilettes étaient toutes proches, pourtant se fut difficile pour lui d'aller ouvrir la porte et de s'y engouffrer à l'intérieur. Draco fut suffisamment gentil pour ne pas lui laisser voir sa jubilation et il attendit d'entendre le verrou se fermer avant de s'offrir un sourire de victoire.

Lorsqu'Harry ressortit des toilettes, bien trop tard pour que cela soit normal (il avait eu besoin d'un peu de temps pour se retrouver), Draco s'était mis en pyjama et avait pris un livre qu'il lisait adossé contre son oreiller.

Soulagé, finalement que l'autre lui laisse un peu d'espace, Harry s'empressa de retourner dans la salle de bain pour se changer.

Aucun des deux garçons ne parla ensuite. Harry s'enroula dans ses couvertures et le sommeil le prit rapidement. Mine de rien, retrouver le blond qui lui avait manqué durant l'été faisait un bien fou et cette fois-ci au contraire de la coupe du monde, il n'eut pas besoin que Draco l'aide à s'endormir.

Harry pensait d'ailleurs toujours que ce qu'il lui manquait c'était la magie dans son ensemble, et pas uniquement la présence de Draco. Mais qu'importe, il dormait et le blond s'approcha enfin.

Devoir faire semblant de dormir dans deux lits séparés les nuits lui pesait de plus en plus. Surtout que vu les dernières réactions d'Harry il ne manquait rien, quasiment rien, pour que celui-ci accepte.

Alors que Draco se glissait dans le lit d'Harry, serrant le corps endormi contre lui, Vladimir sortit de nouveau des ombres.

- Etes-vous certain d'avoir choisit la bonne solution en le touchant dès maintenant, Draco ? Il vous reste deux ans à tenir, et le fait de céder si tôt à votre envie ne va pas vous aider à rester sage...

Comme d'habitude, il avait tout vu, et tout entendu. Il avait hésité à en parler de but en blanc comme ça. Mais leur envie l'un de l'autre allait forcément devenir plus forte, plus soutenue si l'humain acceptait aussi facilement, après juste une petite fuite. C'était un vrai risque que l'adolescent avait prit. C'était son devoir de premier né de l'en avertir, et d'assurer au mieux ses arrières. C'était ce que lui avait demandé son roi.

Draco se redressa à moitié dans le lit d'Harry et lui répondit ;
- Oui, je sais, Vladimir,... Je sais que cela risque d'accélérer les choses entre nous. Mais,... En réalité je pense que c'est déjà trop tard. Ne pas le voir durant les deux mois d'été c'était dur cette année. Et,...l'avoir près de moi, ainsi c'était...je n'ai tout simplement pas su y résister.
J'en avais tellement envie moi aussi. Si tu savais comme c'est difficile désormais...et Harry n'aide pas.

- Oui, j'ai bien remarqué aussi que de manière totalement involontaire il vous montrait son cou très régulièrement...

Pour une fois, Draco ne su quoi rajouter. Et il se tu. C'était vrai. Tellement vrai que cette petite veine palpitante de vie lui apparaissait aujourd'hui comme une envie inassouvie, une convoitise inatégnable. Bien plus qu'au début, au départ, c'était juste une question, un peut être. Aujourd'hui, dans sa tête, cette veine lui appartenait et il n'avait pas le droit d'y toucher encore. Un fruit défendu, une future déferlante de plaisir.
Les rares fois où Draco rêvait, il ne songeait plus qu'à cette petite veine bleutée dans ce cou si tentant.
Si Harry devenait drogué à son odeur, lui devenait dépendant de son cou, de son corps et de sa peau. C'était au fil des mois devenu presque un besoin de l'avoir auprès de lui, avec lui.

- On verra bien, Vladimir, si vraiment je n'arrivais plus à me retenir avant ses dix-sept ans, au pire je m'en irai pour revenir au moment de son anniversaire dit le blond fataliste.

- En faisant cela, je crains que vous ne le tuiez, Draco. Cet humain qui ne vous appartient pas encore me paraît déjà bien trop attaché à vous et à votre présence. Cela a été assez difficile de lui maintenir la tête hors de l'eau les week-ends cet été.

- Mais je ne peux rien y faire, Vlad, j'ai déjà tellement envie de lui...

- Une fois.
Pour être laconique, cette réponse était laconique !

- Pardon ? Excuse-moi, mais je ne te suis pas.

- Touchez le une fois par jour durant un mois. Puis deux fois en octobre, puis trois en novembre...
Fixez-vous des règles maintenant Draco ou sinon il sera trop tard.

-Mais, que... Je ne peux pas faire cela Vladimir, il ne comprendra pas ! Il sera triste. Tu as vu comme il s'accroche déjà à moi ? Il est à deux doigts de me dire totalement oui, je...

-Alors souriez lui. Il prendra cela pour une de vos lubie. Il croira que vous voulez jouer, faire monter la pression.

...

Il acceptera ça Draco parce qu'il n'est pas prêt encore à vivre complètement à vos crochets . Il va avoir envie d'aller en cours, de parler à d'autres que vous, de voler sur son balai,... Regardez ce soir, il a pu partir complètement et il vous a eu par surprise.

-Mais, je...

-Retenez vous. Respectez un emploi du temps, un timing précis dans l'avancée de votre relation.

En juin vous pourrez le touchez 10 fois dans la journée, cela sera dix magnifiques et merveilleuses fois. Il ne pensera plus qu'à cela, il les comptera, les attendra et les espérera et surtout votre absence de l'été ne le tuera pas, parce qu'il n'en sera pas au stade critique.

Croyez moi, vous ne pouvez pas allez plus vite que cela.

-Mais demain, il va croire que...

-Il vous en voudra durant le mois de septembre, peut-être. Mais en octobre il aura un doute et en novembre il aura de toute manière compris de lui même. Gardez le rythme. Montrez lui que vous décidez.
Et si cela se trouve, en septembre il sera content de pouvoir parler aux autres, de vivre encore en dehors de vous et de votre présence.
N'oubliez pas Draco que pour l'instant il n'est qu'un humain. Un humain qui est en manque de vous certes, et qui ne le sait d'ailleurs pas mais un simple humain tout de même.

Draco hocha la tête montrant son assentiment. Et retourna derechef respirer l'odeur dans le cou d'Harry.

Ne pas le toucher en journée allait être diablement difficile, il profiterait au maximum des nuits dans ce cas !

OoOoOoOoOoO

Alors dites moi ? Est ce que vous avez aimé ?

Le fait qu'Harry pleure n'est ce pas trop ? Je voulais vraiment que ses nerfs lâchent dans ce chapitre. Que le contrecoup de la magie vampirique soit important, parce que Draco est en manque de lui, donc il y a été trop fort.

Que pensez vous de l'idée de Vladimir ? D'augmenter le nombre d'effleurements autorisés par jour tous les mois.. C'est machiavélique ^^ ?

Que pensez vous des 3 petits mots ? Ce n'est pas les petits mots habituels hein ^^

Merci vraiment à tous ceux qui mettent des commentaires. Par exemple ce chapitre, avant le rajout, ne faisait que 2000 mots environ. L'avez vous trouvé le rajout ? Maintenant il en fait plus de 5500. Parce que pour '' lisser '' j'ai dû rajouter des phrases, complexifier un peu le texte et puis du coup ai eu d'autres idées.

Vraiment merci !