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Bonjour toutes et tous !

Grâce à deux commentaires sur le chapitre précédent, ce chapitre à gagner 3600 mots environ... Vous avez de la chance, et vous pouvez leur dire merci car d'habitude un chapitre de plus de 6000 mots, je le coupe en deux !

J'espère qu'il va répondre à vos attentes.

Dans ce chapitre, vous trouverez mon explication du pourquoi Voldemort n'a pas compris ce qu'était Harry et voulait tout de même le tuer, alors qu'il avait connaissance de la connexion entre eux deux.

Cela vaut pour mon histoire, mais cela vaut aussi pour les livres. J'ai toujours trouvé cela extraordinaire qu'alors qu' il lui envoyait des rêves en cinquième année, donc qu'il avait conscience d'une connexion entre eux deux, il ne cherche pas plus loin... Je ne crois pas que cela soit explicité dans les livres... Si quelqu'un a connaissance d'un passage qui en parle, n'hésitez pas à me le dire car j'ai beau les avoir relu pour cette histoire, ça ne me dit rien.

Sur ce bonne lecture !

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Au réveil, Harry était encore tout grogy. Il s'étira comme un chat, ravi d'avoir retrouvé son dortoir, son lit à baldaquin, l'ambiance si caractéristique de la magie dans un château enchanté, ravi enfin d'avoir passé sa meilleure nuit depuis deux bons mois.

Comprenez, chez lecteurs, ravi d'avoir retrouvé la présence de Draco qui lui manquait, même si lui n'en avait toujours pas conscience.

Son ami était déjà en train de s'habiller, et en le voyant, des souvenirs de la veille ressurgirent instantanément.
Harry détourna le regard, offrant une vue merveilleuse sur son cou au passage, rougissant légèrement ; ils s'étaient fait un '' câlin '' la veille au soir.
L'adolescent ne voyait pas trop comment appeler cela autrement... Et habituellement parlant, Harry savait parfaitement que des jeunes garçons de quinze ans ne se faisaient pas de câlins ainsi...

Sauf, bien évidement après des circonstances atténuantes comme... Voyons voir,... Un enterrement, une course gagnée, une épreuve du tournoi des trois sorciers où l'on revient en vie...

Enfin des sortes de trucs que la vie pouvaient envoyer parfois, comme des tests.

Pas juste une absence de deux mois...

La façon dont le blond l'avait regardé toute la journée d'hier, dans le train, au repas, dans leur dortoir. La manière dont il avait été le chercher dans la salle sur demande, furieux et blessé pour une raison qu'Harry n'arrivait pas à concevoir encore...

Cela l'embarrassait.

Bon, et c'était flatteur aussi en quelque sorte...d'être... Le rayon de soleil de quelqu'un... Enfin, Harry ne trouvait pas vraiment les mots exacts, mais cela lui faisait plaisir de compter autant pour Draco.

En se levant du lit, il n'osa pas regarder dans les yeux son ami. Un vague bonjour suffirait bien. Vraiment.
C'était agréable, de recevoir autant d'attention, réellement, mais c'était tout de même un peu trop.

Enfin, Harry supposait que c'était un peu trop. Les autres ne faisaient pas ça...
Tout en s'habillant, il songeait qu'il s'était bien habitué à la présence constante du blond depuis l'année dernière. Et que finalement, avoir toujours quelqu'un à qui parler avait du bon parfois. Draco le connaissait par cœur.
Cela avait un côté pratique.

Peut être qu'il allait aussi s'habituer rapidement à être toucher constamment...
Ça avait un côté un peu idolâtrie bizarre... Mais... Maintenant qu'il savait que Draco ne jouait pas avec lui,...

C'était doux de recevoir autant d'attention de quelqu'un...

Non, quand même pas se dit Harry, en mettant ses chaussures, c'était tout de même trop voyant, trop m'as tu vu, trop poussé comme relation... Il n'était pas certain d'avoir la patience pour ça...

Peut être que les autres pensaient que c'était malsain... Que c'était trop décalé des normes sociales.
Finalement, c'était mieux de rester sur ses gardes et en colère contre lui en fait. On n'a quand même pas idée de faire subir ça à un ami toute une journée !
Alors une semaine ou un mois ! C'était bien trop !

Alors que les deux garçons passaient la porte de leur dortoir Harry avait donc décidé que même si c'était flatteur, il ne voulait pas d'une adulation sans borne comme relation, et il comptait bien le faire comprendre à Draco !

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Il avait fait mander leur chef, Greyback. Et celui-ci lui avait dit non.
Un non ferme.
Un non définitif, un non qui voulait dire ''vous n'êtes que trois et quelques peureux qui ne sont même pas à vos côtés'', moi, j'ai tout mon clan pour me soutenir, tous les loups d'Europe et si vous m'importunez encore, tout sorcier que vous êtes, j'aurai largement de soldats pour vous défoncer votre tronche de cake !

Voldemort enrageait !
Voldemort ne savait plus à qui demander pour faire tuer le gamin, trop bien protégé. Après moults réflexions, et usement de tapis brodés en soie il décida de biaiser. Plutôt que d'aller vers le gamin, il le ferait venir à lui seul. Il lui ferait comprendre ce qu'il lui devait...

Il avait remarqué, durant l'été notamment, en milieu de semaine, vers les jeudis, qu'il pouvait influencer un temps soit peu les rêves du gosse. D'abord, il avait été surpris, puis perplexe, puis en cherchant un peu dans les livres de magie noire qu'il avait à sa disposition il cru avoir compris. Pour lui, il pouvait influer les rêves d'Harry car ils partageaient tous les deux le même sang.

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Le discours qu'elle avait tenu au banquet de début d'année n'avait pas fait que des heureux, elle en était certaine, mais elle s'en contrefichait.

L'important c'était de remettre l'école sur la bonne pente, pour préserver l'autorité du ministère.

Dolores Ombrage était une femme capable d'écraser les autres pour obtenir ce qu'elle voulait. Et présentement, elle désirait devenir indispensable à son ministre afin d'obtenir un poste mieux placé.
L'idée avait germé dans son esprit durant l'été, elle voulait marquer de son nom l'histoire de l'Angleterre, et pour cela tous les moyens seraient bons cette année.

Elle présageait que c'était le bon moment, avec la guerre qui se préparait, et Dumbledore qui vieillissait : cette année serait son année !
Elle commencerait la refonte de l'éducation d'abord en douceur, puis si cela ne fonctionnait pas elle envisageait déjà une manière plus forte.

Sa première classe en ce jour de rentrée fut les 7iemes années de Serdaigle. Elle décida d'imposer sa méthode immédiatement, afin d'obtenir déjà un ascendant indéniable sur les élèves les plus âgés et disait-on les plus sages de l'école.
Elle ne voulut pas qu'ils sortent leur baguette, et en colla déjà trois qui avaient trouvés à redire à sa méthode d'enseignement.

Les septièmes années ressortir ulcérés du cours de défenses contre les forces du mal.

Puis ce fut le tour des Poufsoufles/Serdaigles de première année qui eux quittèrent la classe en pleurs.

Elle entama l'après midi sûr d'elle-même et de sa toute puissance par le cours des cinquièmes années de Gryffondor/Serpentard.

Draco en arrivant sentit immédiatement l'atmosphère délétère qui régnait dans la salle de classe. Il décida donc d'être sur ses gardes.

Lorsque la dame bonbon leur demanda de ranger leur baguette, les élèves s'entreregardèrent.
Lorsqu'elle leur rappella de lui répondre '' oui madame'' comme si ils étaient des enfants de cinq ans, Harry se dit que l'année allait être longue et laborieuse.
Lorsqu'Hermione Granger leva la main pour demander de plus amples précisions et qu'on la renvoya gentiment paître, Draco fut content.

Mais il n'y eut pas d'autre réactions dans la classe, parce qu'Harry avait développé son côté plus Serpentard que Gryffondor et surtout ce fut à ce moment là qu'il sentit le genou de Draco toucher le sien.
Puisqu'il leur fallait lire pendant une heure assis sur un banc de bois, un chapitre inutile à souhait, autant rendre cette heure plus appréciable, n'est ce pas ?

Harry n'osa pas bouger son genou de tout le cours. Dans sa tête, c'était le gros bordel. Ces résolutions du matin même en prenaient un sacré coup parce qu'il se rendit compte à ce moment là qu'en réalité il avait espéré un instant comme celui ci toute la matinée.
Draco, en ne le lâchant pas d'une semelle, en le regardant quasiment constamment l'année dernière, lui avait fait espérer inconsciemment une évolution dans leur relation.
Comme toute relation évolue au cours du temps d'ailleurs, comme une rivière qui ne peut faire autrement que d'aller à la mer.
Et la journée d'hier, si agaçante qu'elle ait été, avait aussi eu le mérite de prouver à Harry que Draco était sérieux dans ce qu'il entreprenait envers lui. Même si il n'était pas question d'amour ici, Harry savait que pour une raison qu'il ne connaissait pas, Draco ne voulait pas le lâcher.

Et c'était flatteur.

Mais au delà des cajoleries, et du qu'en dira t'on, Harry comprit qu'il appréciait avoir quelqu' un dans sa vie qui se soucierait de lui, de ses envies.
En quelque sorte la matinée l'avait déçu, car il s'était attendu à ce que Draco fasse attention à lui ; lui remette les lunettes en place, lui passe le pot de confiture,... Les effleurements devant les autres surtout étaient horribles, et chiants,... Et affreux... Mais les attentions dont Draco le couvrait lui faisait plaisir.

Leur genoux collés même si c'était un frôlement, sans but derrière, lui prouvait que la veille n'était pas une journée oubliée pour Draco.
Et c'était rassurant quelque part.

Il ne retenu pas grand chose de son chapitre par contre, et du relire plusieurs fois les mêmes pages pour tenter de travailler tout de même.

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Le soir c'était difficile, parce qu'ils étaient régulièrement tous les deux, et Draco mourrait d'envie de le toucher encore et encore, pour voir cette flamme si particulière d'abandon dans les yeux verts.

Mais il était d'accord avec Vladimir, il ne devait pas aller trop vite. Alors, il s'arrangeait pour le toucher en journée lui tendant le pichet d'eau ou nouant sa cravate le matin. Finalement, avoir un interdit lui permettait de ne pas sombrer. Une fois et rien qu'une fois n'était pas suffisant pour calmer son envie mais c'était nécessaire se répétait le blond.

Il voyait bien qu'Harry était blessé par son attitude, mais si l'humain en crevait d'envie, cela était clairement visible, il le laissait mener leur relation et n'essayait pas de lui-même de le toucher.
Par contre à chaque affleurement que Draco lui faisait, il y avait du contentement, du soulagement dans les yeux verts. Et puis rapidement aussi venait la tristesse, le petit brun semblait effectivement avoir compris qu'il n'y en avait qu'un par jour et ne cherchait pas plus loin que cela.

C'était une excellente idée qu'avait eu Vladimir, car cela permit également à Harry de se maintenir dans la moyenne de la classe, lui qui en première année avait caracolé en tête de leur année. Mais aussi cela leur laissa suffisamment d'espace à tous les deux pour qu'Harry joue avec les autres humains de temps à autre et que Draco se contente de l'observer dans ses cas là.

Harry avait encore une vie en dehors de lui, et la créature de la nuit savait qu'à ce stade de leur relation l'humain en avait besoin.

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À la fin du mois de septembre Draco n'en pouvait plus des retenues du bonbon rose ! A t'on idée d'utiliser des plumes de sang sur des enfants ? Mais surtout à t'on idée de le faire alors que l'on sait pertinemment qu'il réside, lui, dans l'école ?!

Cette femme était totalement inconsciente !

Mais surtout, il avait tellement hâte qu'octobre arrive que cela en devenait presque insupportable. Oh, bien évidemment les humains ne se rendirent compte de rien, mais il mit à contribution physique Vladimir et Natacha les dernières nuits du mois.

La première journée d'octobre Draco s'habilla tôt, il ne voulait pas rater le moment opportun.
Il effleura d'un sourire la tempe d'Harry avant que celui-ci ne se réveille, comme une promesse. Puis attendit qu'il ouvre les yeux.

Le brun s'étira comme un chat, papillonant des yeux et les planta dans ceux de Draco comme une interrogation muette. Le blond ne lui dit rien mais sourit, comme pour dire ; tu verras bien, c'est une surprise !

Harry ne s'en formalisa pas, puisque Draco n'avais pas perdu cette désagréable habitude de ne rien lui dire, et après s'être préparés ils descendirent tous les deux prendre le petit déjeuner.

Il effleura les doigts d'Harry en passant près de lui, en traversant le hall de l'école et il sentit la déception irradier par tous les pores de la peau du petit brun. Habituellement, il ne le touchait pas aussitôt que cela dans la journée et Harry pensa sincèrement qu'il lui faudrait certainement attendre plus de 24h pour que cela se produise de nouveau.

Ils allèrent ensuite en cours normalement, écoutèrent les réponses précises d'Hermione en cours de potion, parlèrent de Quidditch avec leurs camarades et même du goût qu'avait le poulet au dîner, (avec de la moutarde c'était délicieux !) Mais ce qu'attendait vraiment Draco, c'était le retour à leur dortoir le soir.

Au fur et à mesure que la journée se déroulait, il pouvait sentir monter son aura. Il n'arrivait pas à la réfréner. D'ailleurs Harry en sembla affecté car il le regardait bien plus fréquemment que de coutume.

Mais le blond tient bon, il voulait que cette seconde fois dure plus longtemps qu'un simple effleurement fortuit entre deux portes. Il voulait prendre le temps d'observer les émotions sur le visage de l'humain. Et à vingt et une heure lorsqu'il lui proposa de monter et que celui-ci accepta bien trop vite, il eut envie de sourire.

Encore.

Il le laissa passer devant lui, admirant sans vergogne son dos et ses fesses si tentantes. Lui demanda gentiment si il voulait prendre sa douche avant lui, et il devait y avoir un il ne savait quoi dans sa voix parce qu'Harry hésita.

Finalement, le brun aux lunettes partit en premier et Draco prépara la mise en scène. Lorsqu'Harry ressortit de la salle d'eau, l'odeur du savon partout sur lui, le blond lui proposa de venir réviser avec lui, sur son lit.

Harry, bien que fatigué, accepta et il se mit face à lui, les jambes en fleurs de lotus, adossé contre un oreiller qu'il était allé chercher.

Harry faisait toujours cela quand il révisait. Il plongeait dans le livre, oubliant un peu le monde autour de lui. Le blond attendit donc que le livre, sur la métamorphose, le captive assez puis d'un mouvement qu'il voulut naturel, étendit ses jambes pour les mettre de part et d'autres de celles d'Harry.

L'effet fut immédiat, ce dernier redressa la tête, interloqué ;
- Il est déjà minuit ? demanda t'il sans réfléchir.

- Non pourquoi ? questionna innocemment Draco.

Harry fut perdu. Il balbutia :
- Mais,...parce que... Tu sais bien...
Il ne voulait pas vraiment expliquer. Effectivement, dire à voix haute, qu'il comptait chacun des rapprochements que Draco effectuait envers lui aurait été risible, pas vrai ?

Draco se rapprocha un peu, et eut soudain pitié de lui, il lui murmura ;
- Peut-être qu'il n'est pas encore minuit, mais nous sommes le premier octobre Harry.

La lueur de compréhension et d'espérance s'installa lentement dans les émeraudes et Draco fut heureux d'avoir attendu le soir pour pouvoir pleinement en profiter.
Le brun rougit légèrement, n'osant croire à ce que cela pouvait signifier. Il baissa la tête et se tut, subitement intimidé.

Doucement, presque tendrement, Draco lui murmura :
-Regarde-moi.

Et lorsqu'Harry le fit, le blond rajouta :
-C'est bien, n'est-ce-pas que nous soyons le premier octobre, Harry ?
Cela sonnait comme une question, mais c'était presque une affirmation.
Il hocha la tête, rapidement, ne voulant pas que Draco voit la rougeur sur ses joues.
Son cœur tambourinait dans sa poitrine, pourtant ce n'était que des genoux...

Incompréhensible ? Non ?
Draco lui fit signe de prendre ses aises lui aussi et Harry étala donc ses jambes, lentement puis fit mine de retourner à sa lecture.
Ce fut mission impossible, bien sûr. Mais il ne voulut pas le dire à Draco, car il savait que cela sonnerait la fin de son moment privilégié avec son ami blond.
Alors, il tournait les pages du livre un peu au hasard, s'arrêtant parfois sur les images. Il n'était pas certain que le blond fut dupe de son manège mais comme il ne lui en fit pas la remarque, il continua.

À minuit moins une, la créature de la nuit retira ses jambes et devant la déception évidente d'Harry lui souffla :
- Sinon cela comptera déjà une fois pour la journée du deux octobre...

Ils n'en avaient pas discuté de cette règle. Draco l'avait suivi à la lettre et Harry l'avait compris seul. Et c'était bien la première fois qu'ils en parlaient tous les deux. La confirmation qu'elle existait bel et bien fit naître une sensation bizarre au creux des reins d'Harry, comme un appel curieux et latent.

Mentalement, il se promit de compter les deux fois. Maintenant qu'il savait réellement que son meilleur ami jouait, il n'aurait plus honte de le faire et accepta de voir où ce jeu là allait les mener.

- Tu devrais aller dormir tu sais, lui dit Draco.

Harry rigola légèrement, et répondit :
- Toi aussi.

C'est sur cette note de bonne humeur, qu'Harry retourna dans son lit pour s'installer sous les draps. Ne s'étant pas retourné, il n'avait pas pu voir la lueur de concupiscence dans les yeux argentés.

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Le 31 octobre, Harry ne pensa pas une fois à ses parents.

Le 31 octobre, Harry rêvassa toute la journée.

Le 31 octobre, Harry compta les heures, les minutes et les secondes qui le séparait du premier novembre.

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Le premier novembre alors qu'il s'étirait comme tous les matins - Draco était toujours dans son lit pendant qu'il dormait, et il ne bougeait pas souvent durant la nuit - il se demanda si son ami n'avait pas finalement inventé une nouvelle sorte de torture bizarre.

Il savait déjà qu'il allait avoir des difficultés à suivre en cours, se demandant à chaque seconde si cela n'allait pas être L'UNE des TROIS secondes de la journée. Il se savait idiot en faisant cela, et il espérait vraiment que son envie n'était pas visible pour les autres élèves.

Draco choisissait ses moments avec soins, pour qu'ils paraissent le plus naturels possible et en cela, en deux mois, Harry lui en était profondément reconnaissant. Il aurait été mortifié véritablement si leur rapprochement avait un sujet de ragots pour Poudlard.

Il aurait voulu que cela n'appartienne qu'à eux, sans les autres.

Bien sûr, le serpentard n'avait pas conscience que c'était déjà un exploit pour un humain d'être aussi proche de l'héritier d'Abraxas que cela, sans arrière pensée. Alors, même si les gestes de Draco pouvaient copier une amitié humaine indélébile entre deux adolescents, l'ensemble du château suivait de toute façon de près l'évolution de cette entente entre Harry et Draco.

Ce jour là, Draco le fit patienter toute la journée. Et, alors qu'il était plus de 21h, et qu'Harry savait qu'il avait un contrôle le lendemain matin, il ne voulait pas aller ce coucher.

Le matin, il ne s'était pas inquiété, parce que Draco changeait les horaires régulièrement. Mais là, la soirée était déjà bien entamée, et même si Harry n'avait pas pour habitude d'imiter le coucher des poules, il aurait apprécié pouvoir choisir son horaire...

En vérité, réalisa t'il, il pouvait parfaitement bien aller dormir... C'était même ridicule d'attendre que Draco le frôle trois fois. Après tout, ce n'était rien, rien qu'une régle absolument pas grave qui n'engendrerait rien pour la sécurité des autres ou de lui même.

Rien qu'une régle à peine évoquée, rien qu'un jeu. Rien, rien ne l'obligeait à attendre que Draco daigne faire trois micro gestes envers lui...

La réalisation frappa Harry de plein fouet dans la salle commune des Serpentards ! Il ne finit même pas la partie de cartes explosives qu'il avait commencé avec Théo, il monta comma un automate les escaliers menant à son dortoir, persuadé que le blond suivrait.

Et c'est ce que fit effectivement Draco, un sourire au bord des lèvres et une lueur dangereuse dans le regard.

L'humain venait de concevoir quelque chose de primordial !
Et parce que Draco était un gentil dans l'âme-avec Harry j'entends - il ne le fit pas attendre plus longtemps.
À peine arrivé au dortoir, qu'il lui tient la porte effleurant ses doigts au passage.

La lueur de désabusement dans les yeux vert fut splendide selon Draco !
Harry avait compris qu'il savait, que Draco ne pouvait pas l'avoir touché à ce moment précis de la journée par un pur hasard.

Décidant d'enfoncer le clou légèrement, Draco passa devant l'humain à peine la porte franchie sous prétexte d'aller aux toilettes.
Harry avait parfaitement sentit le bout des doigts du blond lui appuyer sur l'avant bras, et il ne put s'empêcher de se trouver pathétique...
Pourquoi avait il autant envie de cela ?
Ce n'était rien. Rien que quelques gestes durant la journée... Et pourtant il ne pouvait pas s'empêcher de les vouloir, de les espérer...

Lorsque Draco revient des toilettes, Harry avait pris la décision de ne PAS attendre le troisième. Il s'était mis en pyjama, sous la couette, et faisait semblant de lire ses notes de sortilèges.

Le blond fut attendri par tant de naïveté...
Lorsqu'Harry comprendrait aussi que ce ne serait pas lui qui déciderait dans leur relation,... Ils auront tous les deux, fait un grand pas, à son avis.

Doucement, gentiment, tendrement même, il s'approcha du lit de l'enfant boudeur, et lui murmura un bonne nuit à l'oreille. Ses lèvres avaient survolé le lobe d'Harry, et il était sûr d'avoir vu un frisson parcourir son dos.

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La suite du mois de novembre se passa difficilement pour Harry. Il était toujours flatté de l'attention que le blond lui portait, mais depuis qu'il s'était fait la réflexion qu'il n'était pas obligé d'apprendre chacun des rapprochements de Draco comme une âme en peine, il se flagellait mentalement à chaque fois qu'il le faisait quand même.

Psychologiquement, il reconnaissait que Draco jouait parfaitement sa partition. C'était affreusement difficile de ne pas les attendre, de ne pas les espérer, de ne pas les compter. Cette ambivalence entre son envie de se laisser guider naturellement, et sa rébellion mentale ne lui laissait pas beaucoup de repos.

Dès que Draco le touchait, il était heureux de toujours autant compter dans la vie de son ami et il dénombrait combien de fois il lui restait. Avant de s'endormir, il ne pouvait s'empêcher de rêvasser à la journée du lendemain, observant à la dérobée son colocataire de chambre, imaginant les excuses qu'il allait inventer pour se rapprocher fortuitement de lui.

Parfois, au contraire, il était en colère contre lui, parce que même si lui, Harry, s'éloignait ou se reculait, si Draco avait décidé que c'était maintenant et pas dans cinq minutes, Draco gagnait toujours. Même si Harry faisait mine d'aller se coucher plus tôt, alors qu'il en manquait un ou deux, Draco s'arrangeait toujours pour les faire dans les cinq dernières minutes. Aucune fois il n'avait oublié, jamais.

Les effleurements auraient dû être aléatoires, plutôt, cela n'aurait pas dérangé Harry. Une fois un jour, cinq fois un autre jour, comme une relation amicale normale. Là, ils étaient complètement prémédités, réfléchis et cela changeait complètement la vision qu'il en avait.

Draco ne se trompait jamais dans son comptage, changeait d'endroits et de moments tous les jours. Cela devait pernicieux, la pensée que Draco le voulait s'insinuait constamment dans son esprit, ne le lâchait pour ainsi dire jamais. Et au delà de la flatterie pour son ego, Harry savait qu'il y avait autre chose. Une raison plus tangible au comportement exclusif de son ami.

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Fin décembre, Harry, après presque deux mois de yoyo émotionnel avait finalement accepté qu'il n'y pouvait rien. Que de toute façon draco avait décidé de jouer, qu'il n'y avait pas de raison pour qu'il l'oublie un jour prochain après l'avoir fait '' chier'' autant, durant tant de mois. Et ses émotions envers la situation même si elles n' étaient pas à un niveau de calme plat, avaient tout de même arrêtées de faire des montagnes russes.

Lorsqu'il regardait en arrière, il s'étonnait lui même de son adhésion si rapide. Il se revoyait l'année passée tempêtant tant et plus contre le blond, il se souvenait du premier septembre, se promettant de ne pas se laisser marcher sur les pieds.

La seule chose sur laquelle il tenait, c'était ses entraînements de Quidditch ! Draco avait essayé plusieurs fois de l'empêcher d'y aller, et il était rentré dans une colère monstrueuse à chaque tentative !

Le Quidditch c'était sa vie ! Hors de question qu'il l'oublie !

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En janvier, le rapprochement physique des deux garçons était visible pour l'ensemble des élèves. A chaque début de mois, Draco s'était autorisé à toucher la peau d'Harry une grande fois, puis ensuite ce n'était plus que des effleurements.
Mais lorsque l'on y réfléchit bien, frôler cinq fois de manière fortuite une personne en une seule journée c'est que l'on connaît très bien cette personne et qu'on l'apprécie.

Les cinq fois ne passaient donc pas inaperçues, surtout que les décrets du bonbon rose avaient commencer à être installés dans le hall d'entrée du château et que l'un d'entre eux disaient bien que les élèves devaient se tenir à bonne distance les uns des autres pour prévenir tout rapprochement '' inapproprié''.

Draco se faisait un malin plaisir de frôler au moins une fois par jour les doigts d'Harry alors qu'Ombrage les regardait. C'était le seul élève qui osait braver cet interdit et c'était d'ailleurs également le seul à qui elle n'osait rien dire.

Harry rougissait à chaque fois qu'il s'y risquait et il détournait le regard du blond, observant n'importe où ailleurs que les yeux argentés, lui offrant une vue magnifique sur son cou.

Comme un réflexe inconscient, appris par cœur.

Draco se délectait de l'offrande d'Harry, tout comme il se délectait de la fureur de la dame en rose.

- Est-ce que tu viens à l'entraînement dans une heure, Harry ?

Ce dernier tourna la tête vers le capitaine de l'équipe de Quidditch de Serpentard et hocha la tête de haut en bas affirmant qu'il viendrait.

Un éclair de colère passa dans les yeux d'orages.
Le Quidditch.
Le Quidditch était bien la seule chose désormais qui pouvait détourner Harry de lui.

Le blond avait plusieurs fois enfermé Harry dans le dortoir au moment des entraînements, mais celui-ci s'en rendait malheureusement compte et il rentrait dans une colère époustouflante !

C'était curieux tout de même, parce que Draco avait déjà réussi à lui faire oublier de rendre un devoir de sortilège ou bien d'aller manger, mais le Quidditch ; Harry n'en démordait pas.
Il voyait immédiatement le coup venir, essayait par tous les moyens de s'échapper et même si il n'y arrivait évidement pas, cela démontrait tout de même qu'il lui en voulait.
Peut-être même plus que l'année dernière quand Draco avait décidé d'être toujours dans la même pièce que lui.
L'héritier Malfoy savait bien que ce n'était qu'une question de temps, puisqu'après tout cette année jamais Harry ne lui avait fait de crise pour ne plus le voir, il s'était très bien habitué à la présence constante de Draco à ses côtés. Parfois même, c'était lui qui le cherchait.

Mais c'était décidément trop long, beaucoup trop long d'attendre qu'Harry abandonne le Quidditch de lui même, alors il allait recommencer à l'enfermer aujourd'hui.

Il fit semblant de rien, et proposa à Harry d'aller déposer leurs affaires dans le dortoir. Ce qui fonctionna.

Il en fut bien content.

Mais Draco ne fut pas content très longtemps. Aussitôt dans le dortoir, alors qu'il lui restait au moins trois quarts d'heure avant l'entraînement Harry renouvella son exploit du premier septembre.

À peine arrivé, alors que le blond était occupé à cadenasser magiquement la porte en faisant semblant de rien, il prit son balai, traversa la fenêtre du dortoir, passa dans le lac noir et fonça vers le terrain de Quidditch dégoulinant d'eau et de vase.

Qu' importe !
Qu'importe le fait devoir passer par le lac !
Qu'importe d'être arrivé avec presque une heure d'avance à l'entraînement !

Draco n'avait eu que ce qu'il méritait après tout, il n'allait pas se laisser enfermer comme un gentil toutou et puis il était plus rapide que lui sur un balai. Il lui suffisait de rester en l'air, de ne pas l'écouter lorsqu'il arriverait en colère sur le terrain et il pourrait s'entraîner.

En attendant que le reste de son équipe arrive, Harry se mit à s'échauffer doucement, commençant ses tours de terrains.

Draco fut une seconde trop choqué pour réagir, il ne s'attendait pas au fait qu'Harry puisse lui fausser compagnie ainsi, encore. Ce fut la seconde de trop, il était rapide certes, mais il était de l'autre côté de la chambre alors qu'Harry avait justement rangé son balai ce matin pile sous la fenêtre.

...

Comprenant soudain que c'était prémédité, le blond décida d'aller le récupérer séance tenante sur le terrain.

En colère, il cru, naïvement peut-être, que ce serait facile, mais Harry ne voulut pas descendre. Et Draco eut beau augmenter son aura beaucoup plus que d'habitude, en plein air cela ne servit pas à grand chose.
Quand les coéquipiers d'Harry arrivèrent à leur tour, ils le virent vitupérer des grossièretés sur les gradins et se mirent d'accord pour ne surtout pas le déranger.
Draco avait un air effrayant.

Il resta sur les gradins durant tout le temps que dura l'entraînement. Harry finirait bien par redescendre de toute façon et il agirait à ce moment là...

Ce fut une séance un peu spéciale en vérité, Harry faillit se prendre trois cognards dans la tête, Vincent rata plusieurs passes à Gregory, et les poursuiveurs lachèrent leurs balles énormément de fois. L'aura de Draco affectait tout le monde en réalité et le capitaine fini par écourter l'entraînement.

Harry resta dans les airs sur son balai jusqu'au moment où il vit repartir des vestiaires les membres de son équipe. Draco avait décidé de ne pas s'époumoner à l'appeler pour rien, et il attendait juste debout sur les gradins.

Ce fut une demie heure très longue pour les deux garçons.

Mais Harry savait très bien que son ami lui en voudrait, et il savait aussi que lui même, Harry, avait raison : Draco ne pouvait pas contrôler toute sa vie. Il ne souhaitait pas non plus que l'enguelade qui allait certainement suivre son arrivée sur la terre ferme soit vue et commentée par toute l'école.

De son côté, Draco était de plus en plus convaincu dans le fait qu'il détestait le Quidditch, mais surtout qu'il haïssait voir Harry sur un balai, loin de lui et hors de sa portée.
Il aurait voulu l'avoir tout le temps avec lui, près de lui, sur lui même et le Quidditch était exactement l'inverse de son souhait. Cette situation était de plus en plus problématique à gérer pour la créature qu'il était.

Au moment où Harry daigna enfin descendre pour se poser, ce fut pire ; le blond avait naïvement cru qu'il serait un minimum honteux et repentant et qu'il se poserait à côté de lui, la tête basse, les yeux légèrement rougis, en manque.
Le brun au contraire, ne le regarda même pas et il alla directement en balai, jusqu'à la porte du château, se posa sur le perron d'entrée, mis son balai sur l'épaule et sans même se retourner ; il rentra dans le hall.

Draco fut ulcéré ! Certes, il était rapide, mais il devait respecter les convenances donc il ne pouvait être de retour à leur dortoir avant un quart d'heure. Ce qui allait laisser Harry sans lui encore plus longtemps.

Il était outré de s'être fait berner !

Il marcha d'un pas qui lui parut être celui d'un escargot asthmatique atteint d'une leucémie généralisée, et mit effectivement quinze minutes pour retrouver Harry.
Celui-ci prenait sa douche dans leur dortoir commun et Draco ne put s'empêcher de savourer cette maigre victoire sur l'esprit du brun. Il s'était placé tout de même à l'endroit le plus évident, celui que Draco chercherait en premier.

La créature en lui voulait ouvrir la porte, voir le corps de l'humain nu et le soumettre ! Mais l'esprit rationnel de Draco comprenait qu'il y avait eu un véritable problème : Harry était partit loin de lui et de ses phéromones durant toute une après midi. Ce qui n'était pas arrivé depuis le début de leur quatrième année si l'on ne comptait pas les vacances d'été.

Il fallait qu'il comprenne absolument le pourquoi et le comment.
Alors il prit le parti d'aller sur son bureau pour écrire son devoir de potion (la matière qu'il continuait d'apprécier) et de faire semblant que toute cette histoire ne le touchait pas plus que cela.

Harry resta longtemps sous la douche. Il avait bien entendu Draco rentrer et il ne voulait pas subir la confrontation immédiatement. Son camarade de chambre pouvait être terriblement intrusif avec lui...

Il imaginait déjà la scène. Draco les bras croisés sur le torse, le regardant de toute sa hauteur, les sourcils froncés. Et lui timide et empoté, ne sachant pas s'expliquer et s'emmêlant les pinceaux des phrases.

Il réjouait la vision en boucle, dans sa tête et il n'était clairement pas à son avantage. Alors il prit énormément de temps pour se laver, se sécher et s'habiller ; il retardait le moment, car même si il savait qu'il avait raison, Draco ne l'écouterait certainement même pas.
Après tout, c'était vrai, ce dit Harry, il avait parfaitement le droit d'aller à son entraînement, il n'avait pas à se justifier et Draco le faisait chier ! Point. Il n'était pas une chose, que diable ! Il avait le droit de décider ce qu'il voulait faire, comment le faire et avec qui le faire !

C'est sur ces bonnes résolutions, pour ce donner du courage, qu'il passa enfin la porte de la salle de bain. Quel ne fut pas sa surprise lorsqu'il découvrit Draco calme (en apparence), en train de plancher sur un devoir !

N'osant y croire, Harry fit mine de rien et alla prendre un livre dans sa malle pour réviser sur son lit.

Tous les deux ratèrent le repas, ainsi. Aucun des deux n'eut le courage, ni l'envie d'entamer la conversation.
Ils se regardèrent en chien de faïence durant plus d'une heure.

Finalement, ce fut l'arrivée (fortuite ?) de Vladimir qui les sauva.

Le vampire échangea quelques mots avec Draco, sur ses rondes de nuit, les intrus inexistants du château et l'abscence globale de voldemort. et lorsqu'il partit cela donne à l'occasion à Draco :

- Je m'inquiètes, Harry.

Au bout de quelques secondes de réflexions, la réponse qu'il reçut ne fut pas celle qu'il attendait.

- Tu t'inquiètes trop alors...

La voix était fuyante, peut être, mais les mots frappèrent Draco de plein fouet.

- Tu me veux, très bien, Draco. Tu me veux, mais tu ne m'as jamais expliqué ni pourquoi ni comment tu me voulais. Tu ne m'as pas dit pourquoi tu avais jeté ton dévolu sur moi. Tu ne m'as même jamais demandé si moi, j'étais d'accord pour que toi, tu me veuilles...
Je ne suis pas un jouet, un objet sans émotion que tu peux manipuler et exploiter à ta guise. Je suis un humain, tout comme toi, j'ai des émotions tout comme toi et le Quidditch j'aime ça !

Tu ne peux pas m'enfermer dans une tour de verre inaccessible d'où je ne pourrai pas sortir.
Je ne peux pas t'empêcher de me suivre, d'accord parce que tu es bien plus rapide et plus fort que moi, mais si tu as un minimum de respect pour moi admets au moins le fait que je ne suis pas une chose !
Déjà que je ne parle quasiment plus aux autres pour toi, parce qu'ils te détestent tous pour une raison qui m'échappe complètement, je ne vais pas retirer les seuls moments de plaisir que j'ai juste pour tes beaux yeux. Je refuse de jouer à la carpette devant toi, tu m'entends ?

Au fur et à mesure de sa tirade, voyant que le blond l'écoutait, Harry s'était échauffé, il s'était levé du lit, s'était rapproché de l'autre garçon et désormais il lui martelait l'index sur le torse comme pour ponctuer chaqu'une de ses phrases.

Draco avait compris avec l'intervention de son premier né qu'il devait faire attention. Il avait l'impression de voir encore les yeux de Vladimir lui dire : ne faites pas de bêtises, il n'est pas prêt.

Et effectivement, il sut avec le discourt qu'Harry tenait, que le brun n'était pas prêt...
Draco l'avait cru pourtant, leur relation évoluant tellement vite...
Il sut que là tout de suite la meilleure attitude à avoir était de dire oui à Harry. Il devait l'accompagner vers lui, et non pas précipiter sa chute au risque qu'Harry ne lui fasse plus confiance.

Natacha la semaine dernière l'avait déjà mis en garde. Et elle avait même pris l'exemple d'un escalier. Elle lui avait dit :
- Imaginez Draco, Harry se trouve tout en haut, et vous tout en bas. Il n'y a pas d'escalier et c'est donc à vous de fabriquer les marches pour que l'humain vous rejoigne.
C'est ce que vous faites admirablement jusqu'à présent. Mais faites attention, il ne faut pas construire vos marches trop vite au risque de les construire de travers. Il faut que cela soit Harry qui descende la marche de lui même, c'est vous qui l'a créée, c'est lui qui vient à vous ! C'est une question de confiance. Il ne doit pas y avoir de trou, elles ne doivent pas être glissantes et vous ne devez pas le pousser.
Si il '' tombe'' trop vite, votre relation sera bancale, parce qu'il vous manquera la confiance mutuelle.
Comprenez-vous ce que je vous dis ?

La semaine dernière Draco avait acquiescé mais plus pour qu'elle se taise qu'autre chose en vérité.
Désormais, il comprenait : Harry n'était tout simplement pas prêt et Draco ne devait pas le brusquer au risque de tout faire rater.

Ce n'était qu'une question de mois, pas vrai ?
Draco pouvait bien attendre quelques mois.

Il ne le dit pas à Harry, mais lui prit les poignets, et hocha la tête.
Il le coupa dans sa tirade dont il n'avait d'ailleurs écouté que la moitié et ne lui dit que ;
- D'accord, Harry, le Quidditch je te laisse faire du Quidditch.
Sa voix était ferme et posée mais son cœur était en miette.

Draco espérait vraiment, vraiment que cela ne serait qu'une question de mois...

OoOoOoOoOoO

- Non, sorcier. Je ne viendrais pas en remplacement de votre professeur de divination dans votre école.

- Mais...

- N'insistez pas. Je ne viendrais pas en pension complète mais je n'enseignerais pas non plus en étant demi-pensionnaire : je ne veux simplement pas y mettre le sabot.

- Mais...

- Vous avez beau avoir reçu un ordre de merlin première classe, vous êtes un idiot professeur Dumbledore !

- M...

- Non, laissez moi finir !
Ce n'est pas du tout une question de faire connaître les centaures à vos élèves, si il n'y avait eu que cela à prendre en compte je vous aurais dit oui. Mais, il y a un élève en ce moment qui rode dans votre école avec lequel je ne veux rien,-rien entendez-vous ?- rien avoir à faire !

Passe encore votre loup garou d'il y a quelques années, il était seul et lui n'était véritablement dangereux qu'une nuit par mois. Vous ne vous rendez pas compte de ce que vous avez engendré en ayant accepté-et encouragé, ne me mentez pas je vous connais ! -que Draco Malfoy vienne dans votre école !

Il existe des traités figurez vous !

-M...

- et je ne vous parle pas dès quelques papiers que vous avez signé lors de la première année de cet enfant ! Idiot, je vous parle de textes si anciens, si ancrés dans nos relations inter-espèce qu'ils font état de lois intraséques et non négociables !

Cet adolescent est l'un de vos plus terrible prédateur, vous pensez bien que dans ses textes, signés il y a de cela plusieurs siècles, son espèce s'est arrangée pour que jamais ses proies-vous et vos élèves en locurence-ne puisse divulguer l'un de ses points faibles.
Les vampires contrairement aux humains ne sont pas idiots !

Si les humains veulent mettre sur leur trône ou en tant que dirigeant élu des personnes qui n'ont pas conscience de ces textes, et donc qui ne peuvent pas travailler correctement ; c'est leur problème !

Sachez Dumbledore que Bane est un bon chef de clan. Peut être que nous avons des différents, mais cela ne vous regarde en rien. Mon chef, qui a était formé et éduqué pour cela, connaît ces textes, connaît les lois et pourquoi elles ont été édictées. Jamais Bane n'aurait la folie d'inviter dans notre forêt l'un de nos prédateurs ; il n'est pas fou !

- Mais, Firenze, essayez de comprendre... Les élèves n'ont plus de professeur de divination, et vous êtes l'un des meilleurs dans ce domaine.

Le centaure claqua son sabot sur le sol, navré de tant de bêtise...

- Lorsque cette histoire va vous exploser à la figure directeur, et je sais que ce n'est qu'une question de temps, Abraxas fera forcément appel à des juges -neutres- de la communauté magique. Si je viens cette année dans votre école pour occuper des enfants- qui de toute façon vont mourir à plus ou moins brève échéance-je ne pourrais pas prétendre au titre de juge...

Firenze s'approcha et murmura la suite comme un secret :
Figurez-vous que dans quelques temps j'ai envie de comptempler votre bêtise dans toute sa splendeur.
Je veux pouvoir le raconter aux miens, je veux en faire un exemple '' de ce qu'il ne faut surtout pas faire'' et je veux que mes poulains et les poulains de mes poulains connaissent si bien cette histoire qu' elle soit marquée au fer rouge dans leur esprit !
Je protège ma lignée, monsieur le directeur, et si pour connaître l'histoire sur le bout des doigts je dois faire partit de votre jugement, et bien soit !

Il partit sur une volte-face rapide, et laissa le directeur de Poudlard intrigué et seul à l'orée de la forêt. Dumbledore n'avait pas tout compris dans cette conversation et il en resta pantois quelques secondes... Cela ne lui était pas arrivé depuis un sacré paquet d'années !

Les élèves n'eurent pas de cours de divination durant le reste de l'année.

OoOoOoOoOoO

Alors ? Qu'en avez vous pensé ?

Le chapitre est deux fois plus gros que d'habitude, vous me mettez deux fois plus de commentaires d'accord ? ^^ surtout que j' ai été vite pour l'aggrandir non ?

Alors, déçus que Draco ne gagne pas sur le Quidditch ?

Comprenez vous la discussion avec Firenze ? Je prépare la sixième là ^^

Et Voldemort, ne trouvez vous pas cela logique ?

Qu'est ce que vous avez préféré dans ce chapitre ?