Bonjour à tous et à toutes !
Merci pour vos commentaires, vos mise en favoris, votre suivi cela me touche énormément !
Merci à ma bêta qui me réconforte et qui m'encourage ;)
On retrouve Harry et Draco dans ce chapitre j'espère que cela va vous plaire !
Bonne lecture !
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Harry était dans la salle commune de Serpentard lorsque Draco revient à Poudlard.
Le moment bon enfant et un peu joyeux s'arrêta net. Les verts et argents avaient repris des couleurs, profitant enfin de quelques jours normaux dans leur scolarité.
Depuis 4 semaines que le blond était parti, ils avaient pu dormir, rire et s'amuser, vivre enfin tout simplement !
Ils avaient espéré, sans trop y croire, que l'héritier vampire ne reviendrait pas. Et bien non ! Leur espoir fût aussi vain que court. Il était effectivement de retour. Et il était en colère.
Les vacances étaient terminées.
Les yeux d'orages lançaient des éclairs de fureur en direction du canapé sur lequel était assis Harry. Dès qu'il avait passé la porte, Draco avait reniflé l'odeur du sang et, clairement, cela ne lui plaisait absolument pas.
Il fondit sur Harry comme une furie.
- Est-ce que tu vas m'expliquer ce que c'est que cette merde ?! Hurla t'il.
Il était debout, devant le canapé, et tenait le poignet droit d'Harry en l'air, comme si c'était l'injure la plus infâme du monde.
Jamais Draco n'avait été aussi près de laisser sortir la créature de la nuit devant le brun qu'il convoitait.
Harry, trop surpris pour véritablement réagir, ne comprit pas immédiatement ce que Draco voulait dire. Il ne lui répondit donc pas tout de suite et cela augmenta encore d'un cran la colère de Draco.
Il souleva Harry du canapé et l'entraina à sa suite sans lui lâcher le poignet. Les cartes que tenaient Harry volèrent par terre, et il ne pu faire autrement que de marcher dessus, Draco ne lui laissant pas le temps de les éviter.
Les Serpentards, d'abord apeurés, furent heureux de les voir s'en aller. D'un commun accord, ils se mirent à ranger leurs affaires : ils ne dormiraient pas dans leur dortoir cette nuit.
Tous et toutes allaient partir vers les autres dortoirs. Désormais, les autres maisons étaient habituées à les voir arriver, et le professeur Snape faisait semblant de ne rien remarquer.
Cette situation devenait de plus en plus intenable.
Les deux adolescents se retrouvèrent dans le couloir en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire. Et comme Draco le tenait avec sa main droite, Harry trébuchait sans cesse et se cognait sur le dos du blond.
Sa magie faisait des siennes, elle était si heureuse de retrouver son camarade qu'Harry avait l'impression qu'elle chantait dans tout le couloir. Mais lui, avait une curieuse sensation de plomb venant du fin fond de son estomac car le blond ne décolérait pas.
Alors qu'ils avançaient dans le couloir menant à l'infirmerie, Harry tira un peu sur son bras.
- Draco… Draco s'il te plaît ralentit, tu me fais mal, lui demanda t'il.
Aussitôt, le blond se retourna et il coinça Harry dans une encoignure du mur. Ainsi, à l'abri des regards, il pouvait le maintenir encore mieux.
- Je te fais mal, Harry ? murmura t'il d'une voix doucereuse.
Et il serra plus fortement le poignet qu'il n'avait toujours pas lâché.
Harry subit deux sensations contradictoires alors :
- l'une plaisante provenait de sa magie trop contente que le blond le touche ainsi et se rapproche de lui.
- l'autre c'était les muscles de son bras légèrement trop tirés en avant qui espéraient que cela s'arrête.
Il eu envie de se couler dans l'étreinte, de respirer l'odeur de l'autre et de lui offrir son cou, comme pour demander pardon.
Comme un instinct enfoui.
Draco se rapprocha encore plus, toujours mécontent et le saisissement de bien être prit Harry tout entier. Qu'il avait envie de se laisser aller !
Un mois sans le voir, c'était bien trop long !
Il ferma les yeux pour le coup, et offrit effectivement son cou à Draco inconsciemment.
Cela calma le blond quelque peu qui prit une grande respiration et qui redemanda plus doucement :
-Je te fais mal, Harry ? Mais je suis en colère aussi, qu'est ce que c'est que cette horreur sur ta main ?
Honteux un peu, les yeux verts se détournèrent.
- Je… Je ne sais pas… Tu n'étais pas là et…
- Et le fais que je me sois absenté un petit mois justifiait cette mutilation c'est cela ? gronda Draco.
- Non ! Non… Bien sûr que non, murmura Harry, mais c'était… Je ne sais pas…. C'était un moyen d'être comme tout le monde enfin… Je… Tu m'en empêches toujours et pour une fois j'ai voulu faire comme les autres…
- D'accord… Je vois, fit Draco qui sentait sa colère revenir comme un cheval au galop. Tu as décidé d'avoir une punition et de te faire une jolie cicatrice pour faire comme les autres ? J'ai bien compris.
Harry était beaucoup plus atteint que ce qu' il croyait si c'était cela… Le lien était plus fort que ce qu'il laissait voir, dans ce cas et Draco se promit de faire plus attention à l'avenir.
- Je… Non, ce… Ce n'est pas ça, murmura Harry qui regardait le sol. C'est… J'avais tellement mal… Et peur… Et j'étais en colère… Alors ça m'a permis de penser à autre chose qu'à toi. Tu comprends ?
Maintenant que Draco était revenu, Harry n'avait plus aucune vraie justification et en s'écoutant parler, il su que c'était bancal et idiot. Mais sur le moment, il avait juste eu la tête prête à exploser…
Draco lui releva le menton, cherchant sur son visage, sans rien dire, une réponse muette à sa question muette.
- Et Vladimir et Natacha ne t'ont pas empêché de faire cette folie ? Finit-il par lui demander.
- Je… Si, ils ont essayés, bafouilla Harry. Mais je me suis rappelé qu'ils détestaient voler sur un balai, alors trois heures avant ma retenue, j'en ai pris un et je suis resté dans les airs.
Désespéré par ce qu'il entendait, Draco leva les yeux au ciel. Il allait détruite ce maudit balai…. !
-Et, ils n'ont pas eu la bonne idée de te rattraper lorsque tu as touché terre ? C'est des vampires, ils pouvaient te suivre facilement n'est ce pas ?
- Je… Je voyais bien qu'ils y avaient pensé si, chuchota Harry, alors quand l'heure de ma retenue est arrivée, je suis passé par sa fenêtre directement. Du cinquième étage, ils ne pouvaient pas faire grand-chose.
- Tu voulais vraiment une cicatrice sur la main, dis moi Harry ? C'était prémédité tout ça…
Le brun ne répondit pas. La seule explication qu'il avait, c'est qu'il avait eu mal. Mal de l'absence de Draco, mal dans sa magie et dans sa tête et que cela lui avait fait faire n'importe quoi. Mais ce n'est pas quelque chose que l'on peut dire ni avouer à voix haute à son meilleur ami. Même si le meilleur ami en question est superbement bizarre. Parfois.
Draco souffla légèrement, sa colère complètement partie à présent. Et il ré-entraîna Harry vers l'infirmerie, mais en marchant cette fois.
Le petit brun, toujours avec son poignet prisonnier, lui dit au bout de quelques pas :
- Mais,… tu sais que Vladimir et Natacha m'ont déjà fait passer par la case infirmière, n'est ce pas ? C'est la première chose que l'on a fait lorsque je suis sorti de la retenue.
D'ailleurs Madame Pomfresh n'a rien pu faire, même qu'elle s'est mise à pleurer à la fin tellement elle a tout essayé et que cela ne fonctionnait pas…
Draco s'arrêta.
La mort prochaine de l'infirmière pour son incompétence était une évidence, même si il ne le dit pas.
Qu'elle ait pleuré le remplit de contentement car cela signifiait qu'elle savait qu'il ne lui pardonnerait pas.
Harry serait à lui ! Il devait être parfait !
Sans aucun défaut sur sa peau, sans maladie d'aucune sorte et savoir que Pomfresh avait déjà essayé de réparer la connerie d'Harry lui laissa un goût d'amertume dans la bouche.
Il entrevoyait bien une solution mais il ne voulait l'utiliser qu'en dernier recourt.
Alors il voulut aller essayer une dernière fois. Et puis, voir l'adulte trembler serait positivement réjouissant de son point de vue. Il adorait cela : faire trembler d'effroi des humains apeurés !
Ils dévalèrent les escaliers restants, et lorsque Draco toqua à la porte, celle-ci mit plus de temps à s'ouvrir que d'habitude.
Effectivement, elle tremblait.
Elle avait les yeux rougis d'avoir trop pleuré. Mais Draco s'en ficha complètement, même cette constatation lui fit plaisir.
Il entra sans avoir était invité, entraînant Harry a sa suite. Et silencieux comme la mort, attendit en plein milieu de l'infirmerie qu'elle trouve le courage de commencer la conversation.
Elle ne s'adressa pas à Harry, qui pourtant la regardait gentiment.
- Monsieur Malfoy ? Avez-vous mal quelque part pour venir me voir, demanda-t-elle.
Draco leva légèrement le poignet d'Harry et les yeux de l'infirmière fixèrent la cicatrice qui allait signer sa perte.
- Oui… Je suis au courant, j'ai déjà essayé de soigner Monsieur Potter, Monsieur Malfoy, mais malgré toutes mes compétences je n'ai réussi qu'à l'atténuer un peu, murmura Madame Pomfresh.
Elle payait pour l'inaction du directeur et du conseil d'administration de l'école concernant l'usage des plumes de sang. Elle en était bien consciente, mais elle ne pouvait rien y faire.
- Vos compétences ? Elles sont bien maigres, si vous souhaitez mon avis, susurra le blond.
Harry s'insurgea :
- Arrête un peu de prendre tes grands airs Draco ! Puisqu'elle te dit qu'elle a essayée. Ce n'est pas si grave après tout, la moitié des élèves de cette école en a une désormais et…
- Il est hors de question que tu restes avec cette horreur sur ta peau Harry ! vociféra l'héritier.
- Monsieur Malfoy, si je puis me permettre, je veux bien réessayer de guérir cette blessure.
Le ton était humble.
- Cet essai ne fera que me confirmer votre incompétence Madame Pomfresh, mais soit ! Essayez donc.
Depuis le temps que Draco décidait de tout dans sa vie, Harry ne s'étonnait même plus que les gens parlent à Draco plutôt qu'à lui directement.
Tremblante l'infirmière testa plusieurs sorts et potions, tous inefficaces…
Elle avait espéré un miracle… Depuis qu'Ombrage était dans l'école, elle en avait vu des élèves qui défilaient ici pour se faire soigner cette horreur.
Mais elle n'avait toujours pu que l'amoindrir.
Le second essai sur Harry ne fût pas plus concluant que le premier. Et c'est atterrée qu'elle secoua négativement la tête au bout d'un quart d'heure de travail.
Elle allait se remettre à pleurer c'était sûr.
Le sourire tout gentil qu'Harry lui offrit, n'occulta pas celui triomphant, mesquin et impatient de son camarade.
Les deux adolescents firent demi-tour et Draco entraîna Harry vers leur dortoir commun.
Comme il serrait moins fort le poignet dans sa main, l'adolescent aux lunettes comprit que le plus gros de la colère était partit. Il se laissa guider sereinement, sans rien rajouter.
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Lorsqu'ils atteignirent la salle commune celle-ci s'était vidée de ses occupants.
Harry cru naïvement qu'ils étaient tous montés dans leur dortoir, mais Draco contempla le vide avec un sourire satisfait de lui-même : si il ne percevait pas leur magie, c'est qu'il les avait fait fuir.
En ouvrant leur porte, il guida Harry jusqu'au lit.
Draco le regarda dans les yeux comme pour s'assurer de sa docilité.
- Tu vas aller manger rapidement, puis prendre une douche et passer aux toilettes Harry. J'ai un remède pour ta main, je vais aller le chercher.
C'était non négociable.
Et Harry cligna plusieurs fois des yeux comme pour se laisser le temps de retrouver la sensation des ordres de Draco glissant sur sa magie.
D'habitude, c'était des injonctions déguisées en suggestions.
Mais, il n'avait pas vu le blond depuis longtemps et son côté rebelle laissa couler. Il n'eut pas conscience qu'il en avait besoin, mais c'était pourtant le cas en vérité.
Lorsque Draco le lâcha, un frisson le parcourut des pieds à la tête.
Il se demandait ce qu'était ce remède. Pourquoi il n'en avait pas fait profité les autres élèves ? Pourquoi il devait aller le chercher ? Et où cela ? A l'infirmerie ? Ils en venaient…
Harry avait pris l'habitude que Draco ne lui réponde pas. Ou alors d'un sourire énigmatique, disant tu verras bien… Donc, il ne le questionna pas, et entreprit de se préparer pour la nuit.
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- C'est de la folie, intervient Vladimir.
- Vous n'y pensez pas sérieusement ? rajouta Natacha.
Cachés derrière l'une des armures, les deux vampires observaient Draco allongeant ses canines.
L'héritier n'en tient pas compte. Oui, faire cela allait lier quasiment irrémédiablement Harry à lui, mais il ne pouvait pas le laisser avec cette horreur sur la main.
Rien que de voir ce baragouinage immonde sur la peau sensée être parfaite, il avait envie de la lui arracher ! Cette nouvelle cicatrice lui sortait par les yeux et n'avait rien à voir avec celle au front.
L'éclair avait quelque chose d'unique, qui ponctuait la beauté timide d'Harry. Cette atrocité sur la main était juste affreuse, laide et immonde !
Il ne pouvait pas.
C'est à cet instant précis que Draco compris que le lien se forgeait dans les deux sens, comme un pont reliant deux rives. Jusqu'à présent il n'était conscient que de ce que cela engendrait chez Harry. Mais lui aussi évoluait, changeait. Et même si il savait que c'était beaucoup trop rapide, que le problème révélé par les déclarations de l'ersatz d'humain en deuxième année était loin d'être résolu, il ne pouvait pas le laisser comme ça.
Au diable les conséquences.
Le lien était déjà trop fort et Draco n'avait aucune envie de luter contre lui à ce moment précis. Parce que lutter signifiait laisser Harry avec sa cicatrice et que c'était tout simplement hors de question !
Alors, malgré les remontrances inquiètes de ses deux premiers nés, il laissa couler son venin dans la fiole ouverte. Et il ne daigna même pas leur répondre : à quoi bon ?
D'ailleurs ils ne tentèrent pas non plus de l'en empêcher. C'était aussi peine perdue.
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Lorsque Draco revient dans la chambre, Harry l'attendait avec un livre assis au bureau.
Il avait un millier de questions. Pourquoi était-il partit si longtemps ? Avait-il le droit de quitter l'école ainsi ? N'avait-il vraiment pas eu le temps d'écrire une simple lettre ? Où était-il ? C'était quoi ce remède miracle ? Était-ce normal et sain d'avoir l'impression de ne pas avoir pu respirer sans lui ces quatre dernières semaines ?
Harry ne savait pas où commencer. Mais il fallait qu'il entame la conversation.
- Tu….
Draco ne lui en laissa pas le temps.
Il s'approcha doucement et s'accroupit à sa hauteur, lui prenant gentiment les mains.
- Je sais que j'ai été un peu brusque tout à l'heure Harry, murmura le blond. Mais…comprends moi, je pars et tu étais… en parfaite santé.
Il aurait juste voulu dire : parfait. Mais, sentit que c'était encore trop tôt pour Harry.
- Et lorsque je reviens tu te retrouves la main complètement défigurée… J'ai été surpris, et…en colère.
Harry allait rajouter quelque chose, mais l'index de Draco arriva sur ses lèvres.
- Chut… Murmura l'héritier tendrement, laisse moi terminer tu veux.
Le moment était important.
Le temps comme suspendu.
- Je te veux, Harry.
Et cela résonna comme un écho dans le corps de l'humain.
- Je te l'ai déjà dit. Tu te souviens ?
Harry hocha la tête, silencieux.
- Je te veux, et je suis quasiment certain que tu me veux aussi. Nous deux, c'est….
Draco cherchait ses mots, pour être le plus convainquant possible.
- Tu as dû remarquer que notre relation était bien plus fusionnelle que celle que les autres ont entre eux.
Ré-hochement de tête.
- Je n'étais pas sûr de pouvoir te retirer ta cicatrice, parce que le…produit que je vais utiliser va renforcer encore notre relation. C'est…un remède de… chez moi, et il va avoir une action sur nos magies. Mais, comprends moi Harry, je ne peux pas te laisser avec ces mots là écrits sur ta main. Ce n'est absolument pas envisageable.
Alors, j'ai envie que tu me donnes ton accord tout de même, parce que sinon je ne sais pas ce que je ferai… Peut être te la faire bouffer ta main….
Les derniers mots riaient jaunes. Et Harry le prit pour ce que c'était : une remontrance énorme de la part de Draco.
Il aurait dû/pu enchaîner à ce moment là sur toutes les questions qu'il se posait depuis des mois : pourquoi moi ? Pourquoi aussi fort ? Quel lien ?
Mais sa magie lui criait : fais lui confiance.
Et Draco était si doux là maintenant, si tendre. Harry n'avait plus qu'une envie: celle de se lover dans ses bras et de ne plus en bouger.
Alors il abdiqua.
Il ferma les yeux rapidement, sourit et donna son accord. C'était Draco. Et c'était plus que suffisant comme justificatif.
Le blond sourit, se redressa légèrement et derrière l'oreille d'Harry murmura un merci.
Sans un mot, il tendit la main comme une invitation et Harry la prit.
- Tu seras mieux, laisse moi faire. Et Draco l' emmena prêt du lit pour lui retirer son haut de pyjama qu'il déposa sur l'accoudoir du fauteuil.
Il prit son temps. C'était un peu une offrande avant l'heure qu'Harry venait d'accepter. C'était un pas vers le nous. C'était plusieurs marches de l'escalier.
Les tambours de son peuple ne pourraient être là, et ils n'étaient pas dans une salle de rituel magnifique avec des pierres précieuses faisant scintiller les murs, mais qu'importe. Draco voulait se souvenir de l'instant.
Graduellement, l'odeur enivrante de son aura emplit la pièce et Harry se laissa conduire.
Il le fit s'allonger, la main honnie bien à plat. Déjà, Harry avait entrouvert les lèvres, déjà ses lunettes le gênait.
Draco les lui déposa sur la table de chevet et lui murmura :
- Tu es où, Harry ?
L'adolescent le regarda, ne comprenant toujours pas le but de cette question. Mais absorbé par l'écoute de sa magie qui chantait doucement de contentement, il lui répondit simplement :
- À Poudlard, dans notre dortoir.
Draco sourit. Convaincu qu'Harry allait pleinement l'accepter ce soir. Finalement, cette histoire de cicatrice était plutôt bienvenue.
Doucement, il sortit de sa poche la petite fiole préalablement remplie. Et Harry aussitôt passa sa langue sur ses lèvres, comme attiré par son contenu.
N'importe quel autre humain se serait enfui en courant. Ils n'étaient pas dans une salle de rituel prévue pour perturber les sens des humains et pourtant…
Harry la voulait. C'était visible.
Draco s'installa sur le fauteuil, retrouvant sa place de la deuxième année, et déboucha la fiole.
Aussitôt, le brun déglutit. Il ne savait pas que l'armortensia pouvait soigner…. Cette odeur…. Il ferma les yeux et au moment où il allait parler, histoire de n'être pas qu'une loque gémissante vis-à-vis de son camarade de chambre, Draco augmenta un peu plus son aura.
Ce n'était plus la première fois qu'il y était confronté et il savait qu'il serait bien, chouchouté. Alors, Harry abandonna. Tant pis pour la vision de serpillière gémissante qu'il offrait à Draco. De toute façon celui-ci semblait n'attendre que ça. Dès qu'un gémissement franchissait ses lèvres, le blond souriait.
Harry tourna la tête vers la fenêtre et Draco en profita pour venir humer son cou.
- Ça va remonter lentement le long de ton bras Harry.
Une respiration. Une pause pour lui donner le temps d'assimiler ses paroles.
- Ça passera par ton sang, alors… Quand l'épaule sera franchie et que le produit arrivera à ton cœur, la sensation risque de se propager beaucoup plus vite, tu comprends ?
Non, Harry ne comprenait pas vraiment, c'était supposé être un produit miracle pour soigner la cicatrice de sa main…pas aller jusqu'à son cœur. Mais c'était Draco. Et,…
Le blond déposa une noix de son venin sur la main d'Harry et entreprit de faire des cercles pour le faire pénétrer profondément.
Et,….l'esprit d'Harry partit loin. C'était juste frais, gentil, tendre. C'était juste bien.
Il fallut quelques minutes de ce traitement, où Draco massait sa peau marquée et où il se laissait dériver pour qu'Harry sente un changement.
La fraîcheur lui avait emplit la main toute entière et en était au poignet. Il se redressa un peu et approcha sa main de ses yeux pour mieux voir.
Effectivement, les mots ''Je suis un idiot'' commençaient à s'estomper.
Draco fit une pause.
- Pourquoi ?
Un peu honteux, Harry le regarda et lui expliqua :
- Je t'ai dit que j'avais mal. Alors, j'ai vraiment trouvé n'importe quel prétexte pour avoir une retenue… Ton souvenir était quand même présent j'imagine.
Tu me surprotèges trop, tu sais, sourit Harry, parce qu'elle a attendu le troisième cours pour se décider à me la donner. Mais j'imagine que de m'entendre faire tomber mon livre encore une fois puis de m'excuser platement dans le silence qu'elle impose à sa classe était de trop.
- Tu l'as fait tomber combien de fois ?
Harry rigola un peu.
- Beaucoup…peut-être… Cinquante fois en une heure.
- Et donc, pourquoi idiot ? Elle aurait pu te faire écrire n'importe quelle autre phrase.
- C'était clairement fait exprès et elle l'a bien compris. Alors au début de ma retenue, elle a pris cinq minutes pour m'expliquer le principe d'une plume de sang et leur irréversibilité.
Elle a rajouté que tu n'étais pas là, et que au cas où tu reviendrais, tu ne pourrais rien y faire…
Ça m'a fait encore plus mal de l'entendre de sa bouche, tu sais… Surtout, qu'on aurait dit que cela l'arrangeait.
Cette dernière remarque était intéressante et Draco se promit d'y repenser plus tard.
- Mais j'ai pu y faire, justement, Harry et je suis de retour. Je te promets que demain j'irai lui dire un mot.
- Non, ce n'est pas ce que je voulais dire… C'est juste que c'est un professeur et que tu es un élève.
- Je sais ce que tu voulais dire Harry ne t'inquiète pas, rassura Draco. Ça en est où maintenant ?
Un peu surpris par le brusque changement de sujet, Harry répondit tout de même :
- Au coude.
- Alors rallonge-toi, lui intima Draco, que je termine de faire disparaître cette cochonnerie.
Tout en se rallongeant, Harry lui demanda :
- Mais, quand même, c'est quoi ton produit miracle, Draco ? Madame Pomfresh en a pleuré tellement tu lui as fait peur et en quelques minutes c'est déjà bien effacé. Tu ne crois pas qu'on devrait….
- Non je ne crois pas qu'on devrait le lui dire Harry… Il fonctionne sur toi, mais uniquement sur toi, parce que je l'ai spécialement fabriqué pour ça.
Et Draco reprit son massage sur le dos de la main s'attardant un peu sur les points des i qui ne voulaient pas disparaître.
Harry fut trop occupé ensuite pour y repenser.
Il sentait la fraîcheur monter progressivement le long de son épaule, elle s'attardait sur l'omoplate.
Et il se fit la réflexion que, quel que soit ce produit miracle, il lui embrouillait les sens aussi sûrement que l'odeur de la magie de son ami. Les muscles de son bras s'étaient complètement relâchés, répondant aux stimulus légers que Draco leur envoyaient pour tourner son poignet de temps en temps, mais lui, Harry était bien incapable de les bouger.
Il n'était plus si sûr soudain que Draco en fasse profiter les autres soit une bonne idée. Il aimait sa position d'être un peu privilégié devant les yeux argentés.
Lorsque la fraîcheur arriva à son cœur, effectivement Harry ressentit l'accélération. Draco venait d'effacer les deux petits points et il finissait le t.
Il jeta un dernier regard sur sa peau, pour vérifier que cela s'effaçait encore, puis il se laissa guider.
Tout son corps se détendit rapidement, acceptant la présence du produit de Draco en lui.
Sa respiration se fit plus lente. Et, il n'eut bientôt plus conscience réellement que des doigts de Draco sur sa main.
L'héritier laissa le moment serein s'écouler durant de longues minutes encore. Même après que la peau d'Harry soit redevenue nette et douce, il continua de tracer des cercles concentriques.
Le brun ne dormait pas. Il y était presque mais pas encore tout à fait, et Draco avait une dernière question à lui poser.
Tout doucement, d'un ton très doux, presque révérencieux, il lui chuchota à l'oreille :
- Tu es où, Harry ?
Dans les brumes, de son presque sommeil, le brun regarda vers les yeux argentés et répondit comme une évidence :
- Avec toi.
Comme si aucune autre réponse n'était possible, comme si il n'avait pu penser qu'à cette réponse là. La dernière pensée cohérente qu'il eut fut le prénom de Draco, comme marqué dans son esprit.
Draco sourit, content car dans les yeux verts de légers reflets améthystes dansaient.
OoOoOoOoOoO
OoOoOoOoOoO
OoOoOoOoOoO
Alors dites moi ?
Qu'avez vous préféré ? L'ambiance, la colère de Draco, le remède miracle ?
Des idées pour la mort de l'infirmière ?
Qu'avez vous détesté ?
J'espère à bientôt, j'espère que ce chapitre vous a plu !
Merci encore de me lire, de commenter, de mettre cette histoire qui m'occupe depuis 5 ans dans vos favoris !
Merci ^^
