Hello ! Oui, je sais, ça fait longtemps ! Et j'en suis sincèrement désolée :/ ! J'ai été quelque peu dépassée par mon premier semestre de master, aussi n'ai-je pas eu trop de temps pour moi et pour l'écriture. Je profite du calme des vacances de Noël pour vous poster ce chapitre et j'espère que vous pardonnerez ma longue absence. J'espère également que ce chapitre - aussi ourt soit-il - vous plaira : il se passe en 1979, donc pas d'Hermès et d'Apollon à l'horizon (sorry) mais on les retrouve dès le prochain chapitre :)
En vous souhaitant une bonne lecture,
Bonne journée à vous,
SP17.
Chapitre dix : « Eh, tu vas m'répondre, tête de nœud ?! »
Année 1979,
Etat du Texas,
16h40.
« Attention ! »
D'un geste rapide, Benjamin White se jeta sur Matthew Jones et tous les deux tombèrent brutalement au sol. Presque immédiatement, des flammes apparurent à l'endroit exact où le fils d'Iris se tenait quelques instants plus tôt. Ils l'avaient échappé belle, et ce n'était pas encore fini.
Loin de là.
Quinze minutes de combat,et il semblait que les monstres étaient toujours aussi nombreux. Drakainas, cyclopes, chimères, drakons … Benjamin ne se souvenait pas d'avoir eu à combattre autant de monstres en une seule après-midi. C'était comme si l'entièreté des Enfers s'était réveillée pour venir les tourmenter. Et Matthew et Ambre étaient censés être les enfants d'une déesse mineure ? Au fur et à mesure qu'il éliminait des monstres, Benjamin avait de plus en plus de mal à y croire.
Chiron a dû oublier certains détails.
Mais pourquoi ? Pourquoi avoir voulu faire passer cette mission pour une chose ultra facile et ne pas l'avoir prévenu que les entrailles du Tartare allait certainement se déchaîner sur eux ?
C'est du Chiron tout craché. Je sais bien qu'il n'a pas le droit d'en dire trop sur les missions et les prophéties et tout le toutim. Mais de là à nous sortir, « ne vous inquiétez pas, vous ne devriez pas croiser trop de monstres sur votre chemin » … Par le caleçon de Cronos, on dirait qu'Hadès a levé une armée !
Avec une grimace qui trahissait sa tension et les courbatures qui commençaient à le faire souffrir, le fils d'Aphrodite pivota sur lui-même et planta son épée dans la gorge d'une drakaina. Des projections de sang atterrirent sur sa chemise et son menton et Benjamin grimaça lorsqu'il sentit un goût tout à fait immonde envahir sa bouche : une chose était sûre, le sang de drakaina avait très peu de chances d'être un jour désignée comme boisson de l'année.
Un puissant haut-le-cœur se fit sentir mais le jeune homme tenta tant bien que mal de rester concentré et d'ignorer le malaise qui l'envahissait : de toutes les personnes présentes, il était le plus à mène de sauver la situation. Ambre et Matthew n'avaient toujours pas connaissance du monde auquel ils appartenaient – d'ailleurs, leur expression totalement perdue et horrifiée témoignait du choc plus ou moins violent qu'ils étaient en train de subir – et Jackson en connaissait d'avantage en flûte de pan qu'en techniques de combat. Benjamin était donc le seul demi-dieu expérimenté et il se devait de remplir ce rôle avec le plus grand soin. Avec la plus grande concentration. Il en allait de la survie de tous.
« Mec, ils sont trop nombreux ! C'est quoi ce bordel ? »
Aux côtés du fils d'Aphrodite, Jackson semblait totalement paniqué. Le T-shirt et le jean déchiré, le satire avait perdu une de ses chaussures et des traces de brûlures sur ses avant-bras témoignaient de sa rencontre agitée avec des drakons. Armé de ce qu'il ressemblait à une vieille batte de base-ball, qu'il avait sans doute déniché dans l'une des poubelles entreposées le long de la rue, il tentait tant bien que mal d'éviter les monstres en agitant son arme de fortune dans tous les sens, assommant au passage deux ou trois créatures peu rapides.
« J'en sais rien ! »
D'un geste rapide, Benjamin enfonça son épée dans le ventre d'un cyclope et continua, affligeant au passage le même sort à une énième drakaina.
« On dirait que Chiron ne nous a pas tout dit. Mais ce n'est pas une nouveauté, pas vrai ? … Attention ! »
Trop tard. La chimère se jeta sur Jackson, qui poussa un cri aigu. La tête du satire heurta le sol avec violence et la chimère ouvrit grand la bouche, prête à déguster son délicieux goûter.
OoOoOoOoO
Stupide. Stupide fils d'Aphrodite. Stupide. Stupide fils d'Aphrodite. Mais où est-ce qu'il est, ce fumier ?
Si vous lui posiez la question aujourd'hui, Hugo Walters serait encore bien incapable de vous dire ce qui l'avait poussé à agir ainsi. Pourquoi, alors qu'il avait l'occasion de passer un agréable été à traumatiser ses camarades de la Colonie, avait-il senti le besoin de suivre ce stupide Benjamin White et de garder un œil sur lui ? Pourquoi ? Absolument rien ne l'y obligeait. Surtout pas la profond dégoût que les deux jeunes hommes ressentaient vis-à-vis de l'autre. Ils n'étaient pas amis. Ils n'étaient pas de la même famille. Ils avaient envie de s'étrangler mutuellement à chaque fois qu'ils se croisaient et n'hésitaient pas à s'envoyer de petites piques de façon régulière. Que le fils d'Aphrodite se fasse déchiqueter par le premier monstre venu et termine aux Enfers avant son treizième anniversaire, n'était pas censé le préoccuper autant. Cela devrait même lui procurer un certain plaisir. Il devrait plutôt être en train de s'en réjouir. Alors, pourquoi ? Pourquoi était-il là, en train de parcourir les rues d'une petite ville au Texas ? Pourquoi essayait-il de savoir où ce bon à rien était passé ? D'ordinaire, à cette heure-ci, le concerné était déjà revenu dans sa chambre d'hôtel … alors pourquoi ce n'était pas le cas aujourd'hui ?
Alors qu'il marchait et scrutait les environs, les sens à l'affût, le fils d'Arès essayait tant bien que mal de se convaincre qu'il se fichait éperdument du fils d'Aphrodite. Que, s'il l'avait suivi, ce n'était pas parce qu'il l'appréciait tout de même un peu, mais parce que c'était pour lui une chance inouïe de faire ses preuves. Parce que, oui, Benjamin White était un crétin. Et comme tout bon crétin, il était incapable d'achever une quête en parfaite autonomie. Un fils d'Aphrodite ne savait pas se battre, c'était bien connu. Ça préférait passer son temps à impressionner les minettes avec ses tablettes de chocolat bon marché. En l'envoyant chercher deux demi-dieux, Chiron ne savait pas quel fiasco cela provoquerait : si les deux nouveaux étaient placés sous la seule responsabilité de White, ils n'arriveraient jamais à la Colonie. Pas vivants, en tout cas. C'était une certitude. Mais, si Hugo intervenait … la tendance pouvait s'inverser. La mission pouvait réussir.
Oui, c'était cela. Hugo n'était pas ici parce qu'il avait peur pour la vie de Benjamin. Mais pour empêcher la mission de tourner au fiasco le plus total. Et pour prouver à son père et à Chiron qu'il était prêt. Prêt à leur rendre service. Prêt à devenir un véritable héros.
Subitement agacé par ses pensées – son père arrêterait-il un jour de l'ignorer ? Et arriverait-il un jour à se convaincre qu'il ne ressentait strictement rien pour Benjamin ? -, le fils d'Arès adressa un regard noir à une canette de soda qui traînait sur le trottoir avant de l'envoyer valser d'un coup de pied qui se voulait rageur.
Raté. Loin d'être propulsée de l'autre côté de la rue comme il l'aurait voulu, la canette ne bougea simplement que de quelques centimètres, ce qui le frustra d'avantage.
Mais avant que le jeune homme n'ait pu retenter sa chance – pour évacuer toute cette colère qui menaçait de le submerger – un cri le ramena à la réalité.
Un cri qu'il saurait reconnaître parmi des milliers d'autres.
Un cri qu'il détestait entendre.
OoOoOoOoO
Année 1979,
Etat du Texas,
17h20.
« Mais c'était quoi ce merdier ?! »
Le pull troué au niveau de la poitrine, sa veste en cuir à moitié brûlée, Hugo Walters donna un coup de pied dans la première poubelle venue, une vague de colère le submergeant.
Quarante minutes. Ils avaient mis quarante putain de minutes à se débarrasser des monstres venus se jeter sur le fils d'Aphrodite. Et quels monstres ! Hugo ne se souvenait pas d'en avoir vus autant en une seule bataille ! Et d'après la tête que tiraient Benjamin et le satire, l'étonnement était général.
Mais qu'est-ce qui s'était passé, bon sang ? Les deux morveux n'étaient-ils pas censés être des enfants d'une déesse mineure ? Si c'était bien le cas, pourquoi autant de monstres, alors ? Et pourquoi des si dangereux ? Des demi-dieux de ce genre ne devraient pas attirer de manticores ni le Minotaure. Des cyclopes, peut-être. Des drakainas, passe encore. Mais un manticore et plusieurs drâkons ? Non, ça, ce n'était pas normal.
« Qu'est-ce que tu fais là ? »
« Pardon ? »
Son attention tournée vers les deux demi-dieux que White était censé ramener sains et saufs à la colonie, Hugo n'avait pas réellement fait attention à ce que lui avait demandé le fils d'Aphrodite. Une lueur de surprise dans le regard, il se tourna donc vers lui, son attention désormais ramenée à la réalité.
« Qu'est-ce que tu fais là ? », répéta lentement Benjamin.
Et cette fois, Hugo put percevoir une certaine animosité dans sa voix.
Pas uniquement dans sa voix, d'ailleurs. Tout, dans l'attitude de Benjamin tendait à indiquer que le jeune homme n'avait pas l'air très heureux de le voir : sourcils froncés, mâchoires et poings serrés, les yeux du jeune homme lançaient des éclairs tandis qu'il dévisageait Hugo de la tête aux pieds.
OK. On leur sauve la vie et on se fait recevoir comme du poisson pourri. Sympa.
À la colère bouillonnante s'ajouta alors presque immédiatement un profond sentiment d'agacement. Non, mais, pour qui ce stupide fils d'Aphrodite se prenait-il ? Mesurait-il seulement le sacrifice auquel venait de se prêter Hugo ? En rejoignant délibérément la bataille, il aurait pu être blessé. Il aurait pu mourir. Sa jeune et prometteuse vie aurait pu prendre fin de manière extrêmement brutale, là, aujourd'hui même. Mais le fils d'Aphrodite ne semblait pas en avoir pris conscience. Il ne semblait même pas comprendre qu'Hugo, par le biais de ces héroïques coups d'épée, venait certainement de lui sauver sa misérable existence. Et ce manque de considération décevait grandement le fils d'Arès.
« Alors c'est tout ? 'Qu'est-ce que tu fais ?' ? Je te sauve la vie et c'est tout ... »
« On s'en sortait très bien tous seuls. »
« Tu parles ! T'as vu la tête de ton satire ? Je serais intervenu une minute plus tard et il n'existait plus ! »
Comme pour souligner cette triste vérité, Jackson poussa un gémissement de douleur. Assis sur le trottoir, le satire essayait tant bien que mal de se remettre de ses émotions, la tête entre les mains.
Lorsque la chimère s'était jetée sur lui quelques instants plus tôt, le satire avait cru ses derniers instants arrivés. L'entièreté de sa courte existence avait défilé devant ses yeux et une immense douleur l'avait saisi à l'arrière du crâne, là où sa tête avait heurté le goudron. Il avait alors prié toutes les divinités qui lui passaient par la tête – même certains dieux égyptiens dont il ne connaissait que le nom – mais le pire ne s'était heureusement pas produit : Hugo était intervenu à temps. Oui, Hugo lui avait probablement sauvé la vie. Mais Benjamin avait empêché une drakaina d'arracher la tête du fils d'Arès juste après. Un élément qu'Hugo semblait avoir oublié mais que Jackson ne se sentait pas encore la force de lui rappeler : il avait déjà l'impression qu'on lui perçait le crâne de l'intérieur, pas la peine d'en rajouter avec des hurlements …
« Tiens, prends ça. »
La voix de Benjamin ramena Jackson à la réalité. L'air soucieux, le fils d'Aphrodite s'était agenouillé auprès de lui et, sourcils froncés, lui tendait un sachet d'ambroisie. Reconnaissant, le satire lui adressa un léger sourire avant de se saisir du sachet et de l'engloutir, sans prendre la peine d'ôter la nourriture de son emballage.
Dieu que ça faisait du bien.
« Est-ce que quelqu'un pourrait nous expliquer ce qu'il se passe ? »
Profitant de cet instant d'accalmie, Matthew Jones, le regard fixé sur Benjamin, avait prononcé ces quelques mots d'une voix tremblante.
Tout comme Jackson, Ambre et lui étaient tous deux assis sur le trottoir, l'air assez mal au point. Ils n'étaient pas blessés, fort heureusement, mais les événements de ces dernières minutes semblaient les avoir profondément secoués: le teint aussi blanc que la neige la plus pure, les deux adolescents avaient beaucoup de mal à cacher leurs tremblements. Collés l'un contre l'autre, ils se tenaient par la main et leur regard trahissait l'immense frayeur qu'ils continuaient de ressentir. Ils étaient perdus, complètement dépassés et avaient probablement vécu cette bataille comme une scène surréaliste, tout droit issue d'un film fantastique. Le choc était immense, les questions nombreuses, et cela ne s'arrangerait certainement pas dans les prochaines heures.
Cette pensée heurta Benjamin de plein fouet et une vague de compassion le submergea instantanément. Apprendre qu'on était encore plus différent qu'on ne le pensait à l'origine, qu'on appartenait à un autre monde fait de créatures et de dieux qu'on pensait simplement issus de légendes et de mythes anciens, ça bouleversait tout le monde. Ça pouvait même rendre fou. Benjamin l'avait lui aussi très mal vécu, aussi il pouvait tout à fait imaginer le trouble dans lequel se trouvaient présentement ses deux amis. Un trouble d'une profondeur inimaginable, qui vous retournait l'estomac et vous serrait la gorge. Un trouble qui vous faisait vous réveiller en sursaut en pleine nuit et ce, même plusieurs années après le jour fatidique de la révélation. On ne s'en remettait jamais réellement. On en souffrait toute sa vie on apprenait simplement à vivre avec. Il n'y avait généralement que les enfants du dieu de la Guerre pour s'en réjouir franchement.
« Vous … comment … comment vous dire ? ... »
Se redressant, le fils d'Aphrodite se passa une main sur le visage, bouleversé. Diverses émotions se bousculaient en lui et il ne savait pas par où commencer. Comment l'annoncer sans que la chose paraisse complètement folle ? Comment le leur dire sans trop les faire souffrir ? … Ils galéraient déjà avec leur père, fallait-il réellement leur confirmer que leur vie sera majoritairement faite de souffrance et de combats ?
La boule au ventre et le coeur battant la chamade, Benjamin ouvrit et ferma la bouche à plusieurs reprises avant de se décider à se lancer. Mais il avait à peine prononcé une syllabe qu'un hurlement à faire fuir les plus courageux soldats se fit entendre non loin d'eux.
D'autres monstres approchaient.
Immédiatement, Benjamin, Jackson et Hugo se mirent à ramasser leurs affaires et celles des jumeaux, sous les yeux ébahis et inquiets de ces derniers. S'ils voulaient éviter une nouvelle bataille, il ne fallait pas traîner.
Croisant le regard empli de désarroi d'Ambre, Benjamin lui adressa un regard plein de tristesse et d'empathie.
« Je suis désolé. Je vous promets de vous expliquer. Mais pas ici il faut d'abord qu'on se mette à l'abri. »
OoOoOoOoO
Au même endroit,
Une heure plus tard.
« Eh, vou zêtes qui, vous ? »
Sa vue s'était peut-être quelque peu dégradée au fur et à mesure des bières consumées – quelques petits points jaunes se mêlaient sans cesse à l'environnement qu'il avait sous les yeux et seuls les choses les plus près de lui gardaient encore leur netteté – mais Cole Jones pouvait tout de même affirmer sans aucun problème que le grand gaillard qui lui tournait actuellement le dos n'était pas son fils. Fils qu'il était venu chercher. Et à qui il avait dit de ne pas bouger de ce foutu trottoir.
Apparemment, Matthew n'avait pas enregistré le message et le gamin s'était encore envolé le diable savait où. Et avec sa sœur en plus. Les jumeaux, quelle emmerde. Il allait encore devoir leur passer un savon. Comme s'il n'avait que ça à faire ! Et les vaches pendant ce temps-là ! Elles allaient se traire toutes seules ? … Non mais vraiment, les gosses ! Les parents étaient toujours obligés de sacrifier une de leurs ceintures pour leur remettre les idées en place. Avaient-ils simplement idée de combien cela pouvait leur coûter ? Une ceinture en cuir, ça n'était pas rien. Ça avait un certain coût. Mais bon, allez faire comprendre ça à ces têtes brûlées plus ils déshonoraient et ennuyaient leurs parents, et mieux c'était.
« Eh, tu vas m'répondre, tête de nœud ?! »
Titubant, Cole Jones rejoignit tant bien que mal son interlocuteur, manquant de s'emmêler les pieds à plusieurs reprises. L'homme qui continuait de l'ignorer était ce qu'on pouvait communément appeler une armoire à glace. Mesurant facilement plus d'un mètre quatre-vingt-dix-huit, il était aussi musclé qu'un champion de bodybuilding et dégageait une forte odeur de rance et de viande pourrie. Tout, de ses cheveux gras à son odeur à faire soulever le plus résistant des estomacs ne donnait envie de l'interpeller. Il était d'ailleurs à peu près certain qu'on changeait systématiquement de trottoir lorsqu'on le croisait dans la rue. Cependant, Cole ne semblait guère se soucier de tels détails : le père de famille, certainement rudement aidé par les litres d'alcool qu'il avait ingéré depuis le début de la journée, s'avançait vers l'inconnu, bien déterminé à obtenir une réponse. Ou deux. Voire trois. Ou peut-être quatre ? Ça n'avait pas grande importance. Cole n'appréciait pas qu'on l'ignore. Il voulait aussi savoir où était passé son stupide fils et sa catin de fille. Et puis, qu'est-ce que venait faire un inconnu dans une ville aussi paumée que celle où ils se trouvaient ? Les étrangers ne ramenaient jamais rien de bon. Si ce sale gars était venu chercher les ennuis, il allait les trouver : il n'y avait pas plus compétent que Cole pour ça. Des rebelles et des ordures, il en avait maté et bien plus que cet incompétent de shérif. Ce n'était pas le physique gigantesque de ce type qui allait l'arrêter, ça non.
Alors, l'esprit bien embrumé mais extrêmement déterminé, Cole Jones posa une main ferme sur l'épaule de l'armoire à glace. Un violent haut-le-cœur – provoqué par l'odeur putride ou par l'alcool, personne ne sait réellement – le saisit alors. Mais Cole tint bon et resserra sa prise sur l'individu. Un individu qui ne sembla pas apprécier la chose et qui poussa alors un hurlement à glacer le sang.
Non, pas un hurlement. Plutôt un mugissement. Comme une vache ou un taureau mécontent.
