Je vous remercie pour vos gentilles reviews ! Voici la suite, j'espère qu'elle vous plaira. Deux nouveaux personnages feront leur apparition au prochain chapitre, et vous en connaissez déjà un !
Chapitre 6 : Une fin d'année mouvementée
Harry se pinça l'arête du nez, profondément exaspéré. Ou blasé, il ne savait plus trop. Il n'avait pas encore douze ans que l'univers tout entier se foutait vraiment de sa gueule ! Et le voilà qui commençait à jurer comme un charretier, Sandra allait lui passer un de ces savons…
— Alors là plutôt que de vous rejoindre, j'envisage de prendre ma retraite, répondit-il froidement à son vis-à-vis.
A côté de lui, Neville retint un ricanement. Son meilleur ami en voyait des vertes et des pas mûres, il fallait l'avouer.
— Non mais parce que là, j'en ai marre, continua un Harry visiblement à bout de nerfs. Je n'ai pas dormi ces six derniers jours parce que ma meilleure amie a réussi à me stresser pour mes examens en plus de tout le bordel qu'on avait déjà à gérer, et maintenant j'ai votre personne sur le dos ? Ah non, je démissionne. J'suis pas payé assez pour toutes ces conneries !
Non mais c'est vrai ! Pourquoi toutes les emmerdes tombaient encore et toujours sur bibi ? Songea Harry en réalisant à qui il avait parlé de cette manière. Oui, il avait vraiment besoin de vacances parce que sinon, il était bon pour la crise de nerfs en bonne et due forme.
Entre les examens, le mystère McGonagall, le mystère de l'héritage de Draco, Olivier qui se faisait courser par une vampire en manque d'amour, le mystère de l'étage interdit, le dragon de Hagrid – dont le transfert s'était passé sans le moindre accrochage, être constamment sur le qui-vive lorsqu'ils parlaient d'informations sensibles, veiller à ne pas attirer l'attention de Dumbledore, ses foutus instincts draconiques qui faisaient de lui un paternel alors que l'humain n'avait rien demandé, et maintenant Voldemort ?
— Ouais là clairement j'ai envie de décarrer très loin. Genre en Espagne. Y a du soleil, la plage, et personne pour m'emmerder.
Neville ricanait comme un bossu, désormais. Harry le foudroya du regard, ce qui fit redoubler d'hilarité le Forestier. Ce n'était pas lui qui avait toute cette merde à gérer ! Enfin, il l'assistait, mais Harry était, de toute évidence, le leader incontesté de leur petite bande et de fait, c'était lui qui héritait de tous les problèmes.
En plus de cette situation saugrenue d'instincts paternels… Non, stop, il ne voulait pas penser à ça. Pas avec un Voldemort de plus en plus irrité face à lui. Bien qu'il soit collé à la tête de leur professeur de Défense Contre les Forces du Mal – comme c'était ironique, et dégueulasse – il n'était pas assez idiot pour sous-estimer son adversaire.
Après tout, Voldemort avait eu assez de puissance pour assassiner sa mère qui, rappelons-le, était un putain de dragon originel à la base !
Comment en était-il arrivé là ?
Ah… Ouais. Dumbledore encore…
~ H.P ~
Après avoir remis Norbert en toute discrétion à Charlie et ses complices, Harry s'était glissé dans le dortoir des Gryffondors sans un bruit grâce à sa cape d'invisibilité. Au passage, il avait observé Marcus Flint se faire attraper par McGonagall.
Pas étonnant que le joueur de Serpentard ait voulu le faire tomber de son piédestal, mais grâce aux avertissements de Draco, Harry s'était fait extrêmement discret et avait redoublé de précautions.
Toutefois, cette histoire était loin d'être terminée. Pour Harry, comme Neville, ça sentait mauvais. Quelles étaient les chances pour Hagrid de tomber comme par hasard sur un voyageur masqué qui transportait un œuf de dragon dans sa poche ? N'est pas Norbert Dragonneau qui veut !
Après avoir exposé ses théories à Ron et Hermione, le quatuor en avait déduit que le mystérieux voyageur était le même qui avait tenté de voler Gringotts, et qu'il tentait de passer à travers les défenses mises en place à Poudlard dans ce fameux deuxième étage…
Un autre fait troublant avait été rapporté par Draco. Ce dernier avait parlé de la retenue de Flint dans la Forêt Interdite, et qu'ils y avaient croisé une horde de centaures particulièrement sur les dents. Ce peuple, bien qu'hostile aux humains, avait toujours été tolérants avec les enfants et envers Hagrid. Neville était donc parti enquêter.
— Quelque chose rôde dans la Forêt, avait-il affirmé, quelques jours plus tard au trio restant. Quelque chose de mauvais, qui s'attaque aux licornes pour leur sang.
— Et la Forêt allait déjà mal, tu m'en avais parlé… songea Harry.
— En effet. Et cela rejoint ma précédente théorie…
Le jeune dragon s'en rappelait. Un soir, il avait évoqué l'intoxication de la forêt de Mirkwood par le retour d'un extrêmement sombre Nécromancien. Neville, lui, avait rétorqué qu'il pensait davantage à un ennemi plus direct de Harry : le responsable de la chute de son vol, Lord Voldemort.
— Alors, je ne vous demanderai pas comment vous savez que la Forêt va mal… releva Ron en haussant un sourcil. Mais pourquoi penser à … vous-savez-qui ?
— C'est très simple. Harry est de retour dans le monde sorcier.
L'héritier du vol vert grinça des dents, et ses yeux brillaient plus que de raison. Neville haussa un sourcil en voyant ses yeux devenir peu à peu luminescents. Voilà qui était inquiétant. Il n'aurait pas dû être capable de manifester ainsi la présence du dragon, et le Forestier avait longuement étudié le cas de son ami…
— Je suis l'ennemi de Voldemort, et il est le mien. Je n'aurai de cesse de le chasser pour me venger, une fois en pleine possession de ma magie, décréta Harry. Mais qu'il ait réussi à s'introduire sur le sol sacré de Poudlard…
— Le sol sacré ? interrogea Hermione. Je n'ai rien lu à ce sujet…
— De profondes lois et de complexes enchantements protègent le territoire de Poudlard, lui apprit Ron. Ce sont des contes de tradition orale qui se transmettent dans les grandes familles de sorciers, mais beaucoup croient à des légendes.
— Ces légendes sont réelles, et certains de mes prédécesseurs ont participé à l'élaboration de ces enchantements, révéla Harry. Ils ont laissé le plus grand mécanisme de défense à leur nom, enfoui dans les secrets du château. J'espère ne jamais avoir à y recourir.
Neville l'interrogea du regard. Il savait qu'il ne parlait pas de ses ancêtres sorciers, mais plutôt des cinq dragons originels, les Aspects.
Si c'était le cas, alors Poudlard aurait dû être un bastion imprenable.
— Je pense surtout que mon deuxième ennemi veut me mettre à l'épreuve… grommela Harry. Et il va voir de quel feu je me chauffe !
— Tu veux dire bois, Harry ?
— Non… De quel feu.
Neville acquiesça avec réluctance. Voldemort n'aurait pas pu pénétrer le territoire saint protégé par l'âme des Aspects draconiques si le directeur avait rempli son rôle.
Et Harry soupçonnait qu'il ait volontairement laissé entrer le mal dans leurs murs. Après tout, Charlie et ses comparses avaient pu approcher en balai sans se faire repousser par les protections du château… Et cela n'aurait jamais dû se produire, bien que ça leur ait bien servi jusqu'à présent.
— Ce vieux salaud… ragea brutalement Harry. Il sait qu'Il est là depuis le début !
— Qui ça ? Vol-
— Non, Hermione. Ne prononce pas son nom, intima brusquement le dragon.
— Mais tu le fais bien toi…
— Pas aujourd'hui. Pas ce soir. Il y a une raison pour laquelle les gens ont peur de prononcer son nom…
— Le Tabou, acquiesça Ron. Une puissante malédiction lancée sur un mot. Prononcer le nom de vous-savez-qui avait été maudit, pour alerter ses mangemorts et lui-même. Dire son nom, c'était signer son arrêt de mort, car le Tabou brise la plupart des sorts de protection employés de nos jours.
— Mais Harry…
— Ce soir, Hermione, je ne me sens pas en sécurité dans le château, avoua Harry. Je ne survivrai pas à une confrontation directe avec lui, je n'ai qu'onze ans et très peu de connaissances sur la magie humaine.
Ron et Hermione échangèrent un regard de travers.
— Tu nous caches encore des choses… soupira Hermione. Et Neville est au courant.
— Oui. Mais ce n'est pas l'heure. Je vous promets que vous le saurez bientôt, mais c'est trop dangereux pour le moment…
La discussion avait continué un long moment, et le quatuor s'était mis à enquêter sur l'identité du traitre parmi Poudlard. Avec amusement, Neville et Harry avaient démenti l'implication de Severus Rogue, et ce, à l'immense surprise de leurs deux compères.
— Oh, Severus est un sacré enfoiré, convint Neville. Mais c'est un esprit brillant et loyal à sa Maison. Et je ne parle pas de Serpentard.
— Or… Poudlard fait partie des choses qu'il protège, révéla Harry. Même s'il est un connard avec certains, il protège les enfants.
Un deuxième suspect avait émergé, et plus le temps passait, plus ils étaient persuadés de la culpabilité de Quirinus Quirrel. De tous, il était le professeur le plus récent dans l'équipe professorale, et quel professeur de défense pitoyable il était !
Hermione s'était discrètement renseignée. Élève modèle et sage, habituée de la bibliothèque, personne n'avait sourcillé à sa présence dans les rayonnages. Elle apprit dans les archives que Quirinus Quirrel avait été réparti à Serdaigle et déjà plus jeune, était très sensible, mais il n'avait jamais été décrit comme un froussard par ses professeurs. Avant d'être professeur de défense, il occupait le poste d'enseignant d'études des moldus, et qu'il avait demandé son changement cet été, après un voyage en Albanie.
Précisément où se terrait Lord Voldemort, selon les informations que le monde des Ombres disposait – et en termes de magie noire, ils en connaissaient un rayon.
— Les licornes sont formelles, chuchota Neville alors que le quatuor profitait d'un rayon de soleil, juste après leur dernier examen. La magie de Quirrell est très proche de celle de celui qui les attaque.
— Comment tu peux savoir ce que les licornes… non, rien, soupira Hermione. Vous avez beaucoup de choses à nous dire vous deux !
— Je te le promets, Hermione, cet été si tout va bien, lui assura Neville.
Un autre élève l'interpella alors, et il reprit son attitude de garçon maladroit et timide en un battement de cil.
— Donc, ce serait Quirrell… Je n'aurais jamais cru qu'un couard pareil… songea Ron. Mais si c'est lui, alors il a bien joué. Ça doit être un redoutable joueur d'échec. En agissait comme un pion, il cache être une pièce maîtresse.
— Vous pensez qu'on doit prévenir les profs ? demanda Neville, une fois que son camarade fut parti
— Non. On ignore lesquels ont leur loyauté acquise au directeur.
— Même si tu as raison sur certaines choses Harry, j'ai quand même du mal à voir le directeur comme aussi retors… avoua Ron, alors qu'Hermione acquiesçait timidement.
— Tout le monde a sa part d'ombres, Ron. Et je t'assure qu'il n'est pas en reste… Faites-moi confiance, les amis, cet été je vous révélerai tout si j'en ai l'autorisation.
— Une autorisation ? De la part de qui ?
Quelques secondes s'écoulèrent, mais Harry avait déjà fait son choix. Ron et Hermione feraient partie de sa vie, et il ne doutait pas que Sandra soit contre.
— De ma marraine.
~ H.P ~
Evidemment, les choses avaient dû se compliquer le soir même. Franchement, il n'avait pas une minute de repos !
Harry grommelait dans sa barbe alors qu'il traquait les effluves magiques de Dumbledore. Pas au château. Tiens donc. Pile poil le soir où Quirrell s'aventurait au deuxième étage…
— Il est sympa quand même, ricana Neville en tapant joyeusement sur le dos de son ami dragon. Il a attendu que tu finisses tes examens, il prend ton éducation très au sérieux.
— Nev, je te jure que je vais te faire bouffer ta baguette si tu continues à rire comme un bossu à mes dépends.
Ce qui n'eut aucun autre effet que redoubler l'hilarité du Gryffondor. Hermione leur intima de se taire, alors que les quatre amis se glissaient sous la cape d'invisibilité du dragon pour poursuivre Quirrell et probablement Voldemort.
Même s'il ne voulait pas jouer le jeu du directeur, Harry devait maintenir sa couverture à tout prix. Et de toute manière, si Voldemort s'emparait de la pierre philosophale, le monde courrait à la catastrophe.
Dumbledore le sous-estimait beaucoup. Voldemort avait une puissance rare, très sombre. Un sorcier, seul, n'aurait jamais pu venir à bout d'une dragonne de la trempe de Lily Potter. Bien qu'affaiblie sous forme humaine, son talent et sa virulence au combat n'était pas à démontrer. Elle n'aurait pas dû mourir d'un Avada non plus : sa peau aurait dû repousser le sortilège.
Voldemort avait fait des ravages dans le monde des Ombres. Il avait découvert l'existence du Vol Draconique Vert lorsqu'il avait attaqué le Nid de la précédente matriarche, et il s'était attelé à traquer et tuer tous les dragons originels de son vol, ces derniers ayant un potentiel trop dangereux pour assurer sa domination totale. Il ignorait totalement que Lily en était une, car elle était jeune et vivait sur Terre, et si Harry n'avait pas survécu, il aurait parfaitement réussi sa mission d'extermination.
Et le seul héritier du Vol Draconique Vert le haïssait autant qu'il le respectait pour cette raison : son ennemi avait une puissance rare, pour abattre une dragonne sans même sourciller, et sans préparation au préalable. D'un seul Avada, il l'avait tuée en un clin d'œil.
Il avait pris sa mère, sa famille, et la vie de tout son clan.
Mais la puissance était une des choses que les dragons respectaient.
Les quatre adolescents passèrent les épreuves des professeurs avec une facilité déconcertante, augmentant la rage de Harry à chaque instant. Seuls McGonagall et son échiquier enchanté – et particulièrement violent – ainsi que Severus réussirent à trouver grâce aux yeux du dragon.
— Je me demande comment il n'a pas fait le rapprochement, quand même… marmonna Ron en voyant l'immense troll des montages mort, devant eux.
— Il l'a fait, le rapprochement… répondit Harry sur le même ton. C'était exactement ce qu'il voulait.
— Tu fais peur, Harry… murmura Hermione.
— Nan. C'est Dumbledore qui fait peur.
Arrivés à l'épreuve de Severus, Ron et Hermione durent faire demi-tour. Après avoir brillamment réussi l'échiquier de McGonagall, il n'y avait pas assez de potions pour quatre. En fait, il ne restait qu'une gorgée, que Neville prit.
— Les flammes ne peuvent pas me blesser, révéla Harry. Neville m'accompagnera pour couvrir mes arrières. Vous deux, allez prévenir les profs, parce que si y a plus que Quirrell derrière, on est vraiment dans la merde.
— Promettez nous de revenir, les gars…
— On vous le promet.
~ H.P ~
Et Quirrell n'était effectivement pas seul. Après s'être fait avoir comme un bleu, Harry avait écouté le long monologue de l'esprit accroché à la tête de son professeur avant de se faire libérer par Neville. Et il avait vraiment envie de sauter par la fenêtre la plus proche.
— Pourquoi c'est toujours pour ma poire, sérieux ? marmonna Harry alors qu'il ne quittait pas Voldemort et Quirrell des yeux.
— T'es peut-être maudit mon pote…
— Neville Londubat… Je me souviens de tes parents…
Les deux garçons échangèrent un regard songeur alors que l'ancien Seigneur des Ténèbres tentait de les amadouer à force de compliments et de fausses promesses. Ils savaient qu'ils n'avaient aucune chance contre les deux réunis. Quirrell, seul, aurait été gérable. Mais même grandement affaibli, il y avait le paramètre « parasité par Voldy » à prendre en compte.
Ce dernier, lassé par l'irrespect des deux adolescents, lança Quirrell à leurs trousses.
Un peu paniqués, les deux adolescents se mirent dos à dos et levèrent leur baguette, bien conscients qu'ils n'avaient pas la moindre chance contre un sorcier pleinement entraîné et, accessoirement, hôte du plus grand mage noir du siècle.
Harry sentit les crocs de la peur lui étreindre le cœur. Il savait qu'il était en danger de mort, et qu'il ne pouvait rien y faire. Neville, quant à lui, incantait le plus rapidement possible une bénédiction de protection de ses ancêtres, dans un ultime espoir de s'en sortir.
Alors qu'un sortilège mauvais frôla Harry de quelques centimètres, il sentit alors son sang se mettre à brûler dans ses veines, le faisant crier autant de surprise que de douleur. Il en lâcha sa baguette, et observa ses mains, interloqué. Il rêvait peut-être, mais il semblait voir se dessiner de fines écailles sur ses paumes, et elles paraissaient brûlantes.
Tout sens commun l'ayant abandonné, il se jeta instinctivement au visage de Quirrell, ses petites mains enserrant sa gorge. Le professeur de défense se mit à hurler alors que sa peau fondait au contact du dragon. En quelques secondes, l'homme devint poussière et emmena dans sa tombe l'image d'un garçonnet aux mains incandescentes et aux pupilles fendues.
Neville regarda son ami s'évanouir, à la fois incertain de ce qu'il devait faire et horrifié par la chaleur que produisait le corps de son compagnon. Toutefois, lorsque Harry tomba au sol, sa peau avait repris une apparence des plus communes, et Voldemort avait fui.
— Par les caleçons de Merlin, qu'est-ce qui t'arrive encore mon ami…
~ H.P ~
Au plus grand déplaisir de Harry, Dumbledore attribua une quantité pharamineuse de points à sa maison pour saluer leurs actions héroïques contre Quirrell, propulsant Gryffondor à la tête de la course des points.
Désormais convaincus par leurs expériences, Ron et Hermione regardaient le directeur avec méfiance et s'étaient d'autant plus assagis en société. Le rouquin restait exubérant et la jeune fille continuait de parler constamment des études, mais il s'agissait du masque qu'ils avaient peu à peu mis en place, bien malgré eux. En privé, ils devenaient plus calmes, plus graves, ayant vu leur ami frôler la mort.
Poudlard s'était donc finie sur une note amère pour le quatuor. Harry n'avait rien dit, et avait discrètement retourné la Pierre Philosophale à son propriétaire après avoir prétendu sa destruction pendant le combat. Et depuis une bonne semaine, il se prélassait chez lui, dans le Monde des Ombres, se remettant de l'année mouvementée qu'il venait de traverser.
— Mi Corazon, où es-tu ? l'appela Sandra au loin.
— Près de la piscine marraine !
La femme reptile apparut très rapidement, ne cachant pas son sourire amusé à voir son filleul – non, son fils, se prélasser à côté de la piscine, étendu de tout son long sur un transat.
— J'ai une bonne nouvelle pour toi, Harry.
— Ah ? Dis-moi ? s'enquit-il en se redressant péniblement, engourdi par la chaleur.
— Tu vas pouvoir avoir des réponses à tes questions mon trésor, lui sourit Sandra. La matriarche du Vol Noir a accepté de te recevoir en ta qualité de Patriarche du Vol Vert.
Harry tomba de son transat en gémissant, à la fois excité et terrifié.
Il n'était pas prêt à rencontrer son idole, et encore moins pour lui poser des questions de paternité !
— J'vais jamais avoir de vraies vacances, pas vrai ?
