Et un deuxième chapitre dans la foulée... parce que j'ai envie.


"Assieds-toi", "Laisse ça", "Bouge d'ici", "Arrête". Hannah croisa ses bras sur le canapé et lança un regard noir à son voisin, qui faisait chez elle comme s'il était chez lui. Il l'avait raccompagnée chez elle plus tôt dans la soirée et s'était invité sans demander son avis, prenant en main le dîner et le ménage, empêchant la jeune femme de faire quoi que ce soit. Et si d'un côté, elle aurait voulu s'occuper et ne pas penser à son hybride, où qu'il soit, d'un autre elle se sentait soulagée de ne devoir réfléchir à absolument rien et laisser son ami prendre toutes les décisions.

Se levant de son canapé, elle se dirigea vers la cuisine, posant son épaule contre le montant de la porte, alors qu'elle regardait le dos de Hobi qui finissait de remplir le lave-vaisselle. Lorsqu'il finit, il s'essuya les mains dans un torchon et jeta un rapide coup d'œil par-dessus son épaule, avant de tourner à nouveau la tête vers elle, rapidement suivie par une partie de son buste.

- Hé, mam'zelle, lança-t-il d'une voix pleine d'assurance qui fit hausser un sourcil à la bibliothécaire. Tu viens souvent dans c'bar ?

Obtenant le résultat escompté, elle esquissa un sourire en coin, ses bras toujours croisés sur sa poitrine, et le dessinateur jeta son torchon sur son épaule avant de se tourner totalement vers elle, ses mains bien ancrées sur ses hanches.

- Beauté fatale, ton père est un voleur, il a volé les étoiles pour les mettre dans tes yeux.

L'autre coin des lèvres de Hanna se releva, et elle lâcha un soupir avant de froncer les sourcils.

- C'est pour ça que t'es toujours célibataire. T'es nul en drague, se moqua-t-elle alors qu'il prenait une expression outrée.

- Excuse-moi de n'être fixé que sur toi. Ton père doit être dealer de weed, parce que t'es sacrément bien roulée.

Plaquant une main sur sa bouche, Hannah eut du mal à empêcher un éclat de rire de sortir.

- Ta mère est sûrement terroriste, parce que t'es une bombe.

- Tu veux bien laisser mes parents tranquilles ? sourit-elle cette fois à pleines dents, alors que Hobi glissait ses mains dans ses poches, fier de lui.

- Je peux écarter tes parents de cette conversation et être un petit peu plus lourd, haussa-t-il les épaules en faisant nonchalamment quelques pas vers elle. Je pourrais par exemple te dire que je vais te la…

Le reste de la phrase disparût entre les doigts que la jeune femme avait collés sur sa bouche, et elle le sentit sourire alors qu'il tentait de se dégager.

-... tellement profondément que…

Elle plaqua cette fois-ci ses deux mains, et il la fixa juste en souriant, attendant qu'elle veuille bien baisser les bras.

-...le Roi Arthur, finit-il satisfait, alors que son amie lui tournait le dos et s'en allait les bras en l'air.

- Je laisse tomber ! Là, ça devient trop grossier !

- Attends, je t'ai pas encore dit que je dormais avec toi, ce soir, pencha-t-il la tête vers le côté en la suivant dans le salon. On se mate un film ?

- Non. Je vais me coucher. Rentre chez toi.

- Bien sûr ! s'exclama-t-il en l'ignorant royalement et s'installant sur le canapé, les pieds sur la table basse. Je peux lancer Vikings, et on regarde des gens se donner des coups de hache et baiser salement. Ou alors on regarde Game of Thrones, et on regarde des gens se donner des coups d'épée et baiser salement.

- Non.

- Bon, bah on a qu'à regarder Cinquante Nuances de Grey, et juste regarder des gens baiser salement.

- J'ai comme l'impression qu'il y a une constante dans tes propositions, s'amusa la jeune femme en venant s'asseoir avec lui, enlevant le torchon toujours posé sur l'épaule du jeune homme pour le jeter plus loin sur la table basse.

- Je vais quand même pas te proposer de regarder un truc où ça baise pas, lui lança-t-il un regard choqué en attrapant la télécommande.

- Eh bien tu peux regarder ce que tu veux, mais moi je vais me coucher, lança-t-elle en se relevant. Tu peux bien refermer derrière toi en partant, ou squatter le canapé.

Il fit une moue en coin en la regardant monter les marches, et finalement laissa la télécommande sur le canapé avant de sortir par la porte d'entrée.

Hannah passa par la salle de bain et se prépara pour aller se coucher. Elle plongea son visage dans ses mains en coupe pleines d'eau et soupira en se frottant les yeux. Elle se sentait épuisée, mais savait pertinemment qu'elle ne pourrait jamais s'endormir. La police n'avait pas appelé et elle n'avait aucune nouvelle de Namjoon, et si son voisin arrivait à la distraire, ses inquiétudes ne disparaissaient pas, et restaient en filigrane au fond de sa tête.

Elle se changea dans son pyjama et ouvrait son lit lorsque la porte d'entrée grinça, et elle leva la tête en fronçant les sourcils. Hoseok avait dû oublier quelque chose, se dit-elle d'abord, mais elle entendit des pas dans l'escalier, et bientôt son voisin apparut dans l'encadrement de la porte de sa chambre, en ayant remplacé son jean par un short en coton, et une brosse à dents dans la bouche. Arrêtant de frotter ses molaires, il haussa un sourcil, sans arrêter de fixer son amie.

- 'oi ? fit-il avant d'enlever sa brosse de sa bouche. Je dors ici.

- Ok… marmonna-t-elle en le regardant tourner le dos pour se diriger vers la salle de bain. Tu sais où sont les couvertures et les oreillers ? lança-t-elle plus fort pour qu'il l'entende depuis le fond du couloir. C'est dans le placard dans l'entrée. Tu me dis si t'as besoin d'aide pour ouvrir le canapé.

- Quel canapé ? lança-t-il en revenant dans la chambre et en y entrant comme s'il était chez lui. Je dors ici, répéta-t-il en s'asseyant sur le bord du lit pour enlever ses chaussettes, qu'il jeta à terre près de la porte, avant d'ôter également son tee-shirt oversized, qu'il posa sur la chaise près de sa table de nuit.

- T'as cru, lâcha la bibliothécaire depuis son côté du lit, lançant un regard noir au jeune homme qui se glissait sous les draps et lui faisait signe de le rejoindre. Va-t-en.

- Non.

- Va-t-eeeeen.

- Pas question. Maintenant arrête de faire ta tête de mule et viens là, ordonna-t-il. Si je dors sur le canapé, qui va te caresser les cheveux jusqu'à ce que tu t'endormes ?

- J'ai pas besoin qu'on me caresse les cheveux… marmonna-t-elle en commençant à ramollir face à l'insistance de son ami.

- Hannah, princesse, arrête d'être aussi butée et viens dans mes bras. Je serai pas rassuré tant que tu dormiras pas profondément contre moi. Et… et si jamais tu reçois un appel ou… si tu fais un cauchemar, ou… J'ai besoin d'être là pour toi. S'il te plaît ?

Ce fut au moment où il laissa entrevoir ses brèches qu'elle finit par se laisser aller. Elle se mordit la lèvre inférieure en se glissant dans le lit à son tour, et elle regarda son ami lancer les bras vers elle, faisant céder ses dernières barrières.

- Hobi… commença-t-elle en s'approchant de lui pour poser sa tête sur le biceps de l'homme. Tu fais du sport ?

- Ah, t'as remarqué ? Je me suis acheté un banc de muscu y'a de ça peut-être un an et je l'ai mis dans le studio, expliqua-t-il en éteignant la lumière avant de se caler confortablement sur le matelas. A chaque fois que j'en ai marre de dessiner, je me fais une série de vingt minutes. Et y'a des jours où je fais plus de muscu que de dessin, plaisanta-t-il avec son sourire en forme de cœur.

- Tu fais de la muscu depuis un an et tu m'as rien dit ? s'offusqua la jeune femme.

- Ton frère s'envoie ton collègue, et tu m'as rien dit ? répliqua-t-il sur le même ton.

- C'était pas à moi de te l'annoncer, sourit-elle, amusée. Et je doute qu'ils en soient arrivés là. Pas que j'aie envie d'imaginer mon frère et mon collègue, hein, donc on va changer de conversation.

- A ton avis, qui pilonne l'autre ?

- Merde, Hobi ! s'exclama-t-elle en s'écartant soudainement de lui.

- T'es trop gênée, c'est mignon. Allez, reviens là, princesse, fit-il en l'attrapant par la taille pour la ramener à lui.

- Qu'est-ce que t'as, aujourd'hui ? gronda-t-elle. T'es si en manque que ça ?

- Heu, oui ? fit-il comme si c'était évident. Peut-être aussi que je te connais bien et que je sais que t'aimes pas ça. Peut-être aussi que je sais que quand t'es énervée, t'oublies de t'inquiéter. Peut-être aussi que j'en profite pour te tripoter.

Ce fut à ce moment-là qu'elle réalisa que la main de son voisin s'était glissée sous son tee-shirt, et elle la délogea avant de lui donner une tape sur l'épaule.

- Pousse pas le bouchon, Hobi.

- Aucun sens de l'humour. Allez, viens là, bébé, essaie de dormir un peu.

Elle marmonna quelque chose avant de soupirer, tentant de se vider l'esprit. Elle savait que sa nuit n'allait pas être de tout repos et appréciait énormément les efforts que faisait son voisin pour la distraire. Cependant, elle n'arrivait pas à se sortir de la tête le regard insistant de l'hybride, son odeur de musc et de cèdre, la sensation des poils de ses oreilles au bout de ses doigts.

De longues minutes de silence étaient passées, et elle était incapable de dire s'il s'était écoulé cinq minutes ou deux heures. Et pourtant, elle était toujours aussi réveillée. Elle regarda Hobi respirer régulièrement devant elle, et si elle ne voulait pas le réveiller, elle avait plus que jamais besoin de la compagnie de son meilleur ami.

- Hobi, souffla-t-elle, ne voulant pas le réveiller s'il était vraiment endormi. Il s'est passé quoi avec la fille avec qui tu sortais y'a quelques mois… C'était quoi son nom déjà ?

N'ayant comme réponse que du silence, elle se dit qu'il s'était vraiment assoupi, et en jetant un œil à son réveil, elle réalisa qu'il était une heure passée.

- Jiheun, répondit-il enfin au bout de quelques secondes, d'une voix grave et traînante. Ça a pas marché.

- Je suis désolée. Elle avait l'air chouette.

- Elle l'était. Mais elle était pas ce qu'il me fallait.

- C'est tellement plus simple de savoir ce qu'il nous faut pas plutôt que ce qu'il nous faut.

- Hum… je sais exactement ce qu'il me faut, souffla-t-il après un bâillement, ouvrant les yeux pour se tourner vers elle. Mais c'est pas à ma portée. Et toi, ma belle ? demanda-t-il, son souffle faisant bouger les cheveux sur le front de la jeune femme. T'as quelqu'un en vue ?

Hannah vit son voisin cligner plusieurs fois des yeux, sans jamais détourner son regard du sien, et il avait l'air plus alerte, comme si la réponse l'intéressait assez pour qu'il ne cherche plus à se rendormir.

- Pas vraiment, mais… commença-t-elle d'une voix gênée, ses yeux se fixant sur le menton de l'homme. Namjoon m'a avoué qu'il avait des sentiments pour moi, ce matin…

- Oh, ça y est ? lâcha-t-il platement.

- Comment ça, "ça y est" ? Attends, tu savais ?!

- Hannah, t'es la première personne au monde à le traiter comme un être humain, t'es toute caresses et mots doux avec lui. Il a vingt-six ans, toi aussi, il était évident qu'à un moment donné il allait te voir plus comme une femme que comme sa maîtresse. De plus, t'es la seule femme qu'il a eu l'occasion de côtoyer, et tu sais déjà que tu peux le faire bander, lui rappela-t-il l'incident devant la maison quelque temps plus tôt. L'un dans l'autre, oui, je m'attendais à ce qu'à un moment il se déclare.

- Pourquoi tout le monde l'a remarqué avant moi ? Même Jimin avait pas l'air surpris…

- T'es obtuse, mon cœur, tu verrais pas que tu plais à un mec à moins qu'il se plante devant toi avec une pancarte disant "je te kiffe".

- Tu veux pas choisir un seul surnom et t'y tenir ? J'ai l'impression que tu m'en as donné au moins dix depuis le début de cette conversation, marmonna-t-elle, piquée par le commentaire.

- Non, j'aime te donner tout un tas de sobriquets. Le fait est que, oui, Namjoon t'apprécie plus que de raison, et j'ai comme l'impression que c'est réciproque.

La bibliothécaire se mordit le coin de la lèvre en plaquant son front contre le torse de son ami, ne sachant quoi répondre. Honnêtement, elle était en plein dans sa réflexion lorsqu'elle avait reçu le coup de fil cet après-midi-là, et elle était incapable de donner une réponse pour le moment. Et sachant qu'elle ne prendrait aucune décision ce soir-là, elle tenta de se le sortir de la tête en trouvant un sujet de conversation qui pourrait la distraire.

- T'as dit tout à l'heure que tu savais exactement ce qu'il te fallait.

- Moui, fit-il en refermant les yeux, voulant pour sa part fuir cette conversation.

- Ca veut dire qu'il y a une femme qui t'intéresse ?

- Hum… Hannah…. Tu veux pas dormir ? soupira-t-il, et son amie le devina faire une moue dans le noir.

- Non, je veux discuter avec toi. Qui peut être cette femme qui te plaît tant que ça ? Je la connais ? Tu lui as parlé de ce que tu ressentais ?

- Laisse-moi tranquille… se laissa-t-il tomber sur le dos, voulant échapper aux questions incessantes de la jeune femme.

- Tu me donnes encore plus envie de savoir, lui fit-elle remarquer en s'asseyant sur le lit, prête à écouter ce qu'il allait lui dire. On est meilleurs potes, on se dit tout. Je t'ai parlé de Namjoon, maintenant parle-moi de cette femme.

- Tu m'as pas du tout parlé de Namjoon, c'est moi qui ai fait presque toute la conversation, la menaça-t-il du bout de son doigt. Et de toute façon y'a rien à dire parce qu'elle me voit pas comme ça.

- Attends, quoi ? haussa-t-elle les sourcils alors que son sourire disparaissait. Tu lui plais pas ? Comment tu peux ne pas plaire à quelqu'un ? grogna-t-elle en s'énervant. T'es adorable ! Tout le monde t'aime !

- Ben, pas elle, leva-t-il les bras au ciel.

- C'est qui ? Je la connais ? Et est-ce que tu lui as vraiment parlé, ou t'as juste déduit qu'elle t'aimait pas parce que t'es un couard ?

- Bon, fit-il en s'asseyant à son tour, oubliant toute possibilité de récupérer un peu de sommeil. Alors déjà, je suis pas un couard. Non, je lui ai pas avoué mes sentiments, pour la simple et bonne raison que je sais, pertinemment, qu'ils sont pas réciproques. Et je trouve que te déclarer à quelqu'un qui t'aime pas en retour est égoïste, et la meilleure façon de gâcher une relation amicale.

- Ou alors, tu manques juste de courage pour aller lui parler et tu te cherches des excuses.

- Bon sang, Hannah ! s'exclama-t-il en sautant du lit pour faire quelques pas sur le parquet, ses deux mains fourrageant dans sa chevelure brune. Je suis épaté par la densité de ta boîte crânienne.

- Je suis presque sûre que c'est une jolie façon de me traiter d'idiote, mais je le prends pour un compliment. Et si tu te mets dans tous tes états comme ça, j'ai encore plus envie de savoir qui c'est.

- Tu vas pas lâcher l'affaire, hein, fit-il en baissant les bras, au sens propre comme au figuré.

- Jamais.

- Eh bien, sache que tu pourras t'en prendre qu'à toi-même, avec ta curiosité mal placée et ton manque de discernement de limites.

- J'ai l'impression d'être un monstre à tes yeux, rit-elle, s'asseyant confortablement au milieu du lit.

- T'es pas un monstre à mes yeux. Et comme on dit, un geste vaut mille paroles alors… voilà. Tu l'auras voulu.

Il finissait à peine sa phrase, que son genou était sur le lit, sa main sur la joue de sa voisine, et ses lèvres sur les siennes. Il profita du choc de la jeune femme pour la pousser en arrière jusqu'à ce que son dos épouse le matelas et qu'il puisse la surplomber, son coude maintenant son poids pour ne pas l'écraser. Le baiser fut rapide, aussi passionné que bref, et Hobi écarta son visage pour le plonger dans le creux du cou de son amie, sa respiration hachée et son cœur battant la chamade contre les seins de la bibliothécaire.

- Les choses que tu me fais faire, Hannah… souffla-t-il contre sa peau en la faisant frissonner, alors qu'elle fixait le plafond en tentant de réaliser ce que le dessinateur venait de lui avouer.

- Mais… Hobi, je… dep… depuis quand…?

- Ah… tu te souviens quelques mois après notre rencontre, j'avais rompu avec ma petite amie de l'époque et j'étais plus bas que terre.

- Heu… Oui, je me souviens que ça n'allait pas fort…

- Tu m'as traîné chez toi pour qu'on passe la soirée ensemble, et t'as passé la nuit à m'écouter pleurer et à caresser mes cheveux. Et tu m'as dit que si je devais changer pour lui plaire et que j'étais jamais assez bien pour elle, qu'elle me méritait pas. Et je me suis dit, ce soir-là, que c'est de quelqu'un comme toi que j'aurais dû tomber amoureux. Et sans m'en rendre compte, c'est devenu une réalité. Toi tu m'acceptais comme j'étais, t'appréciais le vrai moi, et tu remarquais immédiatement quand j'essayais d'être quelqu'un que je n'étais pas. Rapidement, je n'ai plus pu me passer de toi et, même si je savais que tu me voyais pas comme ça, je me suis nourri de cette amitié et pansé mes blessures.

- Je me sens trahie, se plaignit-t-elle en le poussant pour qu'il tombe sur le matelas à côté d'elle. Déjà, parce que ça fait plus de deux ans que je te plais et que j'en savais rien, et puis surtout parce que t'en as bien profité en couchant avec moi.

- Oui, j'avoue, fit-il sans aucune gêne en arrachant un rire à son amie. J'aime à croire qu'on a plus couché ensemble que moi avec toi, d'après mes souvenirs, t'étais consentante.

- N'essaie pas de tourner cette conversation à ton avantage, répliqua-t-elle en fronçant les sourcils, tentant de dissimuler son amusement. Je me sens utilisée, dans cette histoire.

- Je peux t'utiliser encore ? proposa-t-il en levant la tête d'un coup.

- Non !

- S'il te plaît ! insista-t-il en se jetant sur elle pour l'écraser, ses mains se glissant rapidement sous les vêtements de son amie. Aime-moi ! Aime-moiiii !

- Arrête ! Pas les chatouilles ! s'exclama-t-elle entre deux éclats de rire.

- Allez, continua Hobi en étouffant le rire de la bibliothécaire dans un baiser tout en tendresse. Namjoon a pas besoin de le savoir. On peut aussi inviter ton frère, maintenant que je sais qu'il joue sur les deux tableaux.

- T'es un crétin, Jung Hoseok, souffla-t-elle en l'embrassant à son tour, sachant que tout ce qu'il faisait ce soir était pour détourner son attention de ses inquiétudes.

- Oui, mais je suis ton crétin, sourit-il en se calant contre elle, ses lèvres posées sur le front de la jeune femme, avant de lui souffler des mots doux, caressant ses cheveux pour qu'elle tente de s'endormir.


Alors, quelqu'un s'en doutait? .