Chapitre 20 : Notre prochaine rencontre
Le lendemain, je réécris à Mage. Je n'avais pas la patience d'attendre alors pourquoi ne pas lui demander s'il était occupée ce soir-là. Et il n'avait rien alors il me dit que je pouvais venir. Il me dit qu'il avait un mal de gorge et que c'était à moi de décider. Évidement ça ne me dérangeait pas. Au courant de la journée, je me mis aussi à avoir un bon rhume et je lui dis et il me dit que je pouvais tout de même venir.
J'avais bien hâte de le voir, mais, pour une rare fois, c'était un léger sentiment de fébrilité qui planait plutôt qu'un stress réel.
En arrivant, nous parlâmes un peu, puis nous nous enlaçâmes. Il se mit à parler en me demanda si je voulais qu'il me parle des autres personnes qu'il datait. Il avait constaté dans notre conversation de la veille que j'avais mentionné qu'il ne m'en parlait jamais et c'est ce qui amenait son interrogation. Je lui répondis que j'aimerais qu'il m'en parle s'il était à l'aise de le faire.
Dans ces deux échanges si simples, enfin la porte était ouverte pour qu'il me raconte et il raconta. Il se mit à décrire chacune des quatre personnes qu'il datait à ce moment en les décrivant et en disant depuis combien de temps il les voyait. Toujours collée à lui, je l'écoutai me parler d'eux. Je constatai dans son discours qu'il semblait m'accorder exactement la même valeur que chacune de ses autres personnes et cela me permis enfin d'enlever tout le stress que je pouvais avoir.
C'était comme si j'avais commencé à douter que j'étais d'accord avec le fait qu'il voit d'autres personnes. Pourtant, je ne voulais pas être la seule personne qu'il voyait. Je réalisai en fait que ce qui me dérangeait était de ne pas savoir. C'était comme si une partie de sa vie était cachée, mais il m'expliqua qu'il n'avait pas tendance à en parler puisque c'était pour lui des moments de relaxation au même titre qu'écouter un documentaire alors il n'en parlait pas nécessairement. Je compris tout à fait son point de vue. De toute manière, je ne voulais pas constamment entendre parler d'eux, mais savoir qu'ils existent et savoir comment il les percevait et comment il me percevait par rapport à eux, ça, je voulais le savoir.
Ensuite, la conversation dévia vers l'hypnose puisqu'il me dit qu'il voyait des similitudes entre lui et certains traits schizophrènes. Je lui dis alors qu'on ne pourrait jamais faire d'hypnose. Et il me dit que ça faisait plusieurs fois que je disais cela. Pourtant, j'aurais bien aimé en faire avec lui! Je lui dis alors qu'on pourrait bien en faire s'il voulait, mais que je ne pensais simplement pas qu'il était intéressée et il me dit qu'il voulait bien essayé. Je validai avant de débuter s'il avait un diagnostic de schizophrénie et comme il n'en avait pas, je pu procéder.
Il choisit de travailler sur sa phobie des couteaux. J'étais un peu prise de court puisque je n'avais aucun texte en main, mais je me souvins de quelques outils. Je décidai d'installer un signe-signal de calme, puis de lui faire prendre les ressources qu'il avait avant sa phobie et de les remettre en place maintenant.
Ce fut une expérience particulière. Tout son corps était réticent à la relaxation, mais cela finit par arriver. J'avais de la difficulté à suivre son rythme parce que le regarder me déconcentrait. On arriva finalement au moment de la métaphore, c'est-à-dire à la représentation de sa phobie puis on y travailla. Ce fut difficile, mais il arriva à trouver une solution et je vis le changement s'opérer. C'était ma partie préférée de l'hypnose! À son réveil, il me demande si c'était normal qu'il sente un engourdissement dans son bras. Ce ne l'était pas alors je lui dis qu'on allait retourner en hypnose pour l'enlever. Je validai avec lui et c'était bien l'endroit sur son corps qui avait généré la phobie alors c'était tout à fait logique qu'il y ait engourdissement après un tel changement.
Je lui demandai de quantifier l'engourdissement et il me dit 3/10. Je fis la technique traditionnelle d'imaginer un bouton puis de le descendre d et, à ma grande surprise, il me dit que ça avait passé d : horreur! Le stress était maintenant présent chez moi et je devais garder mon calme. Il était impératif qu'on redescende ce chiffre. Je réfléchis quelques secondes, puis je le fis se répéter le mot calme intérieurement, puis, ensuite, je lui dis de baisse à 3 et cela fonctionna. Ce fut un soulagement de voir qu'il avait pu se rendre jusqu'à 1.
Par la suite, on discuta un peu de la séance et il me prit dans ses bras. Il me raconta en détail ce qu'il avait vu pendant la séance et c'est comme si je le voyais à travers ses yeux et sa chaleur qui m'envahissait. C'était encore un moment parfait passé avec lui.
Je me dis que nous n'allions pas avoir de relation sexuelle puisqu'il était déjà tard alors je décidai de profiter du moment. Il semblait particulièrement dans un mode « je m'occupe de toi », peut-être parce qu'il savait que j'avais passé une mauvaise soirée la veille ou simplement parce que c'était lui. Je me sentais toujours spéciale et protégée dans ses bras.
Finalement les choses évoluèrent vers une relation sexuelle. Encore une fois, j'eu la chance de sentir sa main serré mon cou avec fermeté et assurance. Quelque fois, plus fort que la fois précédente et c'était d'autant mieux. Il me tira peu les cheveux, mais il m'empêcha de bouger la main à quelques reprises ce que j'appréciai. Il mit ensuite sa bouche collée à mon oreille et je l'entendis respirer en sentant sa chaleur. Instantanément, des frissons de plaisir parcoururent mon corps. C'était mille fois mieux qu'un orgasme, c'était le sentiment de tout oublié, d'être à ma place.
Il continua à me caresser, à se frotter contre moi et à me serrer à la gorge et à appliquer de la pression sur mon corps. Bientôt, il eut fini. Il vint avec un son particulièrement plaisant cette fois, traduisant un plaisir plus grand de sa part. Il resta en moi quelques minutes, puis se retira. Il semblait avoir décider de ne plus utiliser de kleenex pour s'essuyer alors il me proposa une serviette et ce fut un échec. Il y eu un du sperme un peu partout, mais moi j'aimais bien le sentir sur moi alors ça ne me dérangea pas. Comment avais-je pu passer d'une personne qui veut se laver directement après une relation sexuelle à quelqu'un qui ne veut qu'avoir des traces de spermes sur elle? Une seule réponse : à cause de lui! Nous nous enlaçâmes comme à l'habitude et tout sembla parfait.
Je me dis que je devrais lui demander comment il avait trouvé ça, mais j'étais épuisée. Je n'aurais pas su quoi répondre alors je décidai de me taire. Contre toute attente, il entama la discussion en me demandant s'il y avait des choses que j'avais aimé. Je ne pus répondre parce que tout avait été si parfait. Je lui répondis alors avec honnêteté : « je ne sais pas vraiment quoi répondre. Je trouve que tout était bien parfait alors je ne sais pas quoi dire. »
Je me dis que la conversation finirait là, mais il continua. Enfin, il aborda ce sujet qui demeurait tellement incompris entre nous. Il me demanda si quand je lui disais de faire ce qu'il veut c'était parce que j'étais indécise ou c'était parce que c'était un de mes kinks. Et dans cette question, il avait enfin saisi ce que j'essayais de dire depuis plusieurs semaines, mais que je n'arrivais pas à dire.
-Fait ce que tu veux, c'est ça mon kink, répondis-je. Si j'avais voulu dire que ça ne me dérange pas, je l'aurais dit comme ça. De toute manière tout ce que tu fais est toujours parfait.
Ensuite, je lui demandai comment il avait trouvé ça et il me répondit qu'il commençait à mieux comprendre ce que je voulais et ce que je voulais dire. Il me dit qu'il aimait mettre ses mains dans le visage des gens, chose qu'il avait effectivement faite. Cela tombait bien puisque j'aimais tout ce qui faisait en sorte qu'on soit plus près l'un de l'autre.
Dans ses questions, il semblait de plus en plus saisir que je ne savais pas nécessairement quoi répondre à une question ouverte, mais que je pouvais répondre à une question fermée; il suffisait de la poser.
Nous restâmes enlacés quelques minutes comme à l'habitude, puis il me dit qu'il allait se coucher, donc que je devais quitter. Je me m'habillai, puis, il sorti la CHOSE. Je l'avais déjà observé dans sa chambre avec un œil dubitatif, mais il me le montra volontairement. C'est avec un ton joyeux qu'il me demanda s'il m'avait déjà montré son masque. Mes yeux durent parler pour moi, mais, dans tous les cas, mes paroles furent très claires :
-Je n'aime pas les masques, dis-je d'un ton sec et convaincu.
Aussitôt que j'eu ouvert la bouche il cacha le masque et le rangea. Il avait certainement compris le message, mais je n'avais pas peur non plus alors j'ajoutai.
-Ce n'est pas comme si j'avais peur des masques non plus là, tu n'as pas besoin de le cacher. Ce n'est pas comme si je sortais un couteau devant toi, mais je n'aime pas les masques.
Il comprit le message et rangea le masque et je finis de m'habiller. Je quittai en l'enlaçant une dernière fois.
