Chapitre 23 : D'autres rencontres
On se revit quelques fois et, chaque fois, c'était parfait. Je ne retournai pas dans cet état de subspace à mon grand désarroi, mais je compris pourquoi : je ne voulais pas y aller! On se revit en premier chez moi et, avec mes enfants qui dormaient, je ne pouvais pas risque de ne pas les entendre. Ensuite, je fus malade et j'étais juste trop épuisée pour me mettre dans cette zone.
Je profitai tout de même de tous les moments passés avec Mage. Nous continuâmes de se parler et je lui dis ce que j'aimais. Il essaya de me mordre et je réalisai à quel point j'aimais ça. Je lui avais déjà parlé d'un sentiment de « sécurité » quand il me serrait dans ses bras ou quand il mettait sa main sur ma gorge, mais j'aimais aussi le sentiment de « je t'appartiens » et cette idée de me faire mordre rentrait dans ce sentiment. C'était un peu paradoxale parce que je ne voulais pas lui appartenir, mais je voulais tout de même ce sentiment! Je lui expliquai que j'aimais qu'il me morde dans l'idée que ça pourrait laisser une marque, marque qui génèrerait ce sentiment « d'appartenance », mais, avec du recul, j'aimais tout de ces moments où il me mordait : ce sentiment « d'appartenance », la sensation de ses dents sur ma peau, la proximité qu'il avait avec moi quand il me mordait, tout!
J'allai chez lui un soir après avoir eu un cours. Comme mes enfants se faisaient garder pour mon cours, aussi bien aller faire un tour chez lui après! Comme je savais que le cours serait épuisant et qu'il avait passé une semaine intense, je proposai une no-sex-date. On s'installa et on resta collé à se caresser doucement. Au bout d'une heure, je trouvai que ce n'était finalement pas tant une bonne idée! Avec lui qui avait passé un si long moment couché sur moi, j'avais besoin de lui! Je lui proposai alors de changer d'idée :
-C'est quoi les chances qu'on décide de transformer cette no-sex-date en sex-date, demandais-je?
Il me demanda ce que je prévoyais faire pour arriver à mes fins.
-Bien, je viens de te le demande, dis-je en riant.
Il réitéra sa question.
Ce fut tout ce dont j'avais besoin pour commencer à l'embrasser. Je vérifiai tout de même avec lui si ça lui allait, ce à quoi il répondit à l'affirmative en souriant. Rapidement, nous nous retrouvâmes dans nos habitudes.
Cette fois fut différente parce qu'on avait passé un si long moment collé avant. J'adorais quand il était sur moi et cela faisait en sorte que je ne voulais jamais changer de position. En même temps, je savais bien que je n'aurais jamais d'orgasme dans cette position. Mais cette fois, comme on avait déjà passé un bon moment collé avec lui sur moi, j'avais le désir d'essayer autre chose.
Quand il se releva pour attacher se cheveux, je pris quelques secondes pour l'observer. À l'habitude, je l'aurais tiré vers moi quand il avait fini d'attacher ses cheveux, mais cette fois je pris sa main pour qu'il me touche.
Il fut plus que surpris. Son corps en entier respirait la surprise : de son visage à ses mains. Il obligea, puis continua à bouger en moi. Voilà enfin une position qui allait certainement m'amener plus près de l'orgasme! Je pouvais le regarder faire, mais c'était trop, il était trop beau, trop parfait, que je fermai les yeux pour me concentrer sur les sensations physiques et non sur sa beauté.
Je lui fis mettre sa main sur ma gorge et c'était juste parfait. C'était l'image même du contrôle tout en douceur : lui à genou, en moi, à la fois assez distant pour pas que nos corps se touchent comme à l'habitude, mais avec sa main sur moi comme l'emprise qu'il avait sur mon corps.
C'était la perfection sur le plan sexuel et j'étais tout près de venir. Je me dis alors que ce serai mieux se son autre main était plus près de moi, alors je la déplaçai : quelle erreur! Il crut alors que je voulais le tirer vers moi comme à l'habitude, alors que ce n'était pas cela. Je criai simplement « n'arrête pas! » mais c'était déjà trop tard. Le moment était passé pour moi et lui était venu dans ce moment de confusion. Ce fut quand même un échec constructif : il savait maintenant quelle position adoptée pour que ce soit mieux sexuellement pour moi. Cependant, je me fis un devoir de lui rappeler que j'aimais beaucoup quand il était sur moi comme à l'habitude.
Laisse-moi te regarder
On se revit deux jours plus tard. C'était assez rare de se voir de manière aussi rapprochée, mais nous avions des choses à reprendre et il reprit en effet où nous nous étions laissés. Cette fois, nous explorâmes les possibilités de cette position. Il chercha à s'installer confortablement et moi aussi.
Rapidement, il eut chaud et il se mis à transpirer de plus en plus au point où je pouvais sentir sa sueur coulée sur ma peau. J'avais toujours eu des problèmes avec la propreté : quand j'étais jeune, j'étais vraiment contrôlante sur la propreté au point où personne ne pouvait entrer dans ma chambre et au point où je devais me laver avant de mettre moi-même le pied dans ma chambre. À ce moment de ma vie, avoir été dans cette situation aurait été mon horreur. Avoir été dans cette situation avec quelqu'un qui ne m'importait pas comme Mage aurait probablement été une mauvaise expérience encore à ce moment. Mais, avec Mage, c'était la perfection. Il se frotta la tête sur moi et me demanda si le sentiment d'appartenance don je parlais incluait également d'avoir sa sueur sur moi.
Je ne su quoi répondre alors je répondis oui et non. Il me connaissait assez pour savoir que je n'en dirais pas plus. Je lui expliquai plus tard que j'adorai avoir sa sueur sur moi, d'avoir son odeur sur moi. Ce que je voulais dire par « non » c'était que de se frotter sur mon corps n'allait pas nécessairement faire que j'allais avoir son odeur sur moi plus longtemps. Pour cela il fallait laisser son odeur sur mes cheveux ou mon lit. Mais outre cela, j'adorais certainement avoir sa sueur sur moi, son odeur sur moi, comme s'il me suivait ensuite à toutes les places où j'allais. J'adorais reporter les mêmes vêtements le lendemain et occasionnellement avoir des effluves de son odeur me rappelant ainsi nos moments passés ensemble.
Il continua de bouger en moi et je profitai de toutes les sensations. Je senti que l'orgasme était près et, tout à coup, plus rien. Je ne pus, et je ne peux toujours pas à ce jour, dire ce qui s'était passé : avais-je eu un orgasme sans m'en rendre compte ou est-ce que le moment était juste passé pour aucune raison? L'important était certainement le bien-être qui m'avait entouré et qui m'entourait encore à ce moment.
Je tirai Mage vers moi pour qu'il vienne et, contrairement à l'habitude, il ne se colla pas à moi bien qu'il était pratiquement sur moi. Cela me permis de prendre son visage dans mes mains et de le caresser. Je pus alors le voir venir comme la plus belle chose qui existait sur la terre en ce moment. Ensuite, comme à l'habitude, il se coucha sur moi, toujours en moi, et nous restâmes enlacés jusqu'à ce qu'il faille qu'il sorte, laissant ainsi son sperme couler hors de mon vagin.
Nous nous enlaçâmes et je profitai, comme toujours, de cette sécurité que m'offrait ses bras.
