Allez, un loooong chapitre final pour en profiter une dernière fois ! Merci à tous ceux qui m'ont suivie dans cette aventure ! Kty, j'espère du fond du coeur que cela a correspondu à ton attente ! On se retrouve en bas pour les projets à venir !

Bonne lecture !

Chapitre 27

Puis Sherlock brisa leur échange de regard et replongea la tête. John oublia absolument tout le reste, quand les lèvres de son amant se refermèrent sur son érection. Une pensée parasite vint l'informer qu'il était évidemment que ce n'était pas la première fois que Sherlock faisait ça. Il avait beau être un génie, les connaissances théoriques sur le sujet ne suffisait pas pour faire ça bien. Or Sherlock faisait ça bien, et même plus que ça.

Sa bouche jouait de John comme ses mains jouaient de son violon, sa langue dansait sur la longueur tendue du sexe, ses doigts s'ajoutaient à l'équation, et John haletait, victime consentante d'un désir le submergeant comme un raz de marée.

La position était tout sauf confortable, à la longue. Les marches en bois étaient froides, pointues, John sentait l'arête de celle dans son dos qui lui ravageait la colonne vertébrale, et il n'osait imaginer la douleur des genoux de Sherlock, positionné comme il l'était. Pourtant, il n'était pas capable de réfléchir à autre chose que la langue de Sherlock taquinant le bout de son érection, les sons appréciateurs qu'il laissait échapper, le ronronnement de sa gorge qui faisait vibrer le sexe de John. Tous les bruits étaient amplifiés à cause de l'exiguïté du lieu, et une odeur forte de sueur et de stupre était en train de remplir tout l'espace. Il y avait longtemps qu'il n'avait pas bandé aussi fort, aussi dur. Il avait désespérément envie de jouir, et pas seulement parce que ça faisait plusieurs jours qu'il ne s'était pas masturbé.

Au bord du gouffre, il rejeta la tête en arrière, augmentant l'inconfort de leur position précaire. Puis, immédiatement après, poussa un cri de frustration. Sherlock l'avait relâché.

— Combien de temps te faudra-t-il pour être de nouveau opérationnel, si je te fais venir avec ma bouche ? interrogea Sherlock.

John hoqueta. Il y avait quelque chose de terrible à constater, ce décalage entre les mots prononcés et le ton de Sherlock, son ton habituel, quoi que sa voix soit un peu plus grave que d'habitude. Il y avait désormais un risque avéré que John se mette à bander à chacun de mots que prononcerait Sherlock, juste en se souvenant de cette phrase.

— John ? appela de nouveau son amant, remontant vers son visage.

Sa main avait remplacé sa bouche, mais ses mouvements étaient plus lents, juste histoire de rappeler qu'il était là. John essaya de recommencer à se concentrer, à retrouver le fil de la conversation. À vingt ans, la question ne se serait pas posée. Il lui était arrivé de s'envoyer en l'air plusieurs fois de suite, avec moins d'une minute de repos, avec cette facilité et cette excitation propre à la jeunesse. Il n'avait plus vingt ans, mais le double, et n'avait pas la prétention de pouvoir enchaîner comme dans ses jeunes années. Mais en même temps, c'était Sherlock face à lui, et il n'avait jamais été excité ainsi de toute sa vie.

Il n'avait pas prononcé un mot, mais clairement, mais Sherlock semblait lire l'intégralité de son cheminement de pensées dans ses yeux.

— Je veux être sûr que tu seras opérationnel pour me prendre, rajouta le détective de sa voix ronronnante, à quelques centimètres du visage de John.

Son souffle caressait le visage de son amant, et ses lèvres brillaient, gonflées et rouges. Pendant un bref instant de lucidité, John comprit les probables hypothèses qui traversaient l'esprit du génie. Si John jouissait dans sa bouche (et rien que le fait d'y penser faillit de nouveau annihiler toute réflexion rationnelle), et qu'il ne pouvait pas recommencer immédiatement à bander, Sherlock resterait frustré. Ou bien John devrait s'en occuper manuellement... ou de manière buccale. Et Sherlock avait conscience que ce serait pour John une peut-être trop grande étape pour aujourd'hui. Il désirait Sherlock, oui. Mais il ne sentait pas forcément prêt pour découvrir le plaisir de faire des fellations aujourd'hui. John réalisa soudain que s'il était celui qui avait initié le baiser, et entraîné Sherlock dans sa chambre, il ne contrôlait plus rien depuis.

La preuve, son pantalon était à mi-cuisses, il n'avait plus de sous-vêtement, son sexe était dans la main caressante de son meilleur ami, et même son T-shirt était remonté, laissant apparaître son ventre. Alors que Sherlock, qui le taquinait de sa langue, mordillant ses lèvres et sa jugulaire, avait absolument tous ses vêtements parfaitement en place.

Et ce n'était pas ce qu'il voulait. Ce qu'il souhaitait, c'était apprendre à ce foutu génie tout le plaisir sexuel qu'ils pouvaient partager, trouver enfin le bouton off de son cerveau tentaculaire, qu'il ne soit plus capable de penser qu'à John et sa jouissance, de leurs corps ensemble ; et pas aux implications de ce qui se produit si l'un jouit et pas l'autre, ou ce genre de choses.

Avait-il, une fois de plus, parfaitement suivi le raisonnement de John alors même que le médecin n'avait pas prononcé un mot ?

C'était probable. John avait depuis longtemps abandonné tout espoir de cacher quelque chose à Sherlock. Au moment où il se redressa avec l'intention de se relever, Sherlock accompagnait déjà son mouvement pour le faire avec lui.

Il ne restait plus que deux marches, avant d'atteindre la chambre, et une partie de la dignité de John fut abandonnée dans l'escalier, avec ses vêtements. Entre le ridicule de remonter son pantalon pour mieux l'abandonner une seconde plus tard, ou bien simplement achever de se débarrasser de ce dernier, John avait tranché. Chaussettes, pantalon et boxer furent laissés sur place, et il assumait parfaitement, en claquant la porte derrière eux, d'avoir l'air stupide avec juste un T-shirt.

De toute manière, Sherlock ne lui laissa pas le temps d'avoir l'air ridicule très longtemps. John fut nu avant même d'avoir atteint le lit. Entièrement nu, excité, la peau recouverte de chair de poule, face à un Sherlock en costume sur mesure.

— Tu portes trop de vêtements, grogna John en l'attirant sur son lit, cherchant à l'embrasser.

Le lever de sourcil ironique de Sherlock était suffisant comme réponse. C'était à John d'y remédier.

Le médecin se demanda si son amant avait conscience qu'il n'avait jamais déshabillé un homme, s'il réfléchissait aux impacts de chacune de ses actions pour être sûr que John accepte en pleine conscience ce qu'ils s'apprêtaient à faire. Considérant que John était celui qui avait craint de devoir ralentir les choses entre eux, pensant (de toute évidence à tort) que Sherlock était inexpérimenté, ça avait un côté ironique. Mais c'était aussi très rassurant. John se sentait inexplicablement aimé, et respecté.

Et le regard que Sherlock posait sur lui transcendait bien son genre.

Avec lenteur et application, John entreprit de déshabiller son amant. Et à chaque centimètre de peau dévoilée, John la goûta de ses lèvres voraces. Il connaissait déjà le corps de Sherlock par cœur. Il ne découvrit aucune cicatrice dont il n'avait pas eu connaissance avant, il n'apprit pas l'emplacement de grains de beauté atypiques, il ne dénicha pas des muscles dont il ne soupçonnait pas l'existence. En revanche, cette peau qu'il avait mille fois touché avec des gestes professionnels, il se fit un devoir de l'apprendre de sa langue, de ses mains, de son âme, et il sentit Sherlock trembler contre son matelas.

Quand, enfin, il lui ôta son boxer et révéla son érection, Sherlock, allongé sur le matelas, se redressa sur un coude. Il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit que John avait déjà refermé sa main sur la verge tendue, et tout l'oxygène des poumons du détective disparut, sa phrase mourant avec lui. John le touchait sans sembler douter de ce qu'il faisait. Si on lui avait dit, quelques années auparavant, qu'il apprécierait coucher avec un autre homme, le masturber, il aurait ri au nez de l'impudent, certain de lui et de ses préférences sexuelles. Si l'armée n'avait pas réussi à lui faire aimer les hommes, personne ne le pouvait. Personne sauf Sherlock. Impossible n'était pas Sherlock.

Et John se surprit à aimer ça. Pas parce qu'il avait un sexe en érection dans la main, et qu'il se sentait bander plus fort rien qu'à l'idée, mais parce que c'était Sherlock qui gémissait sur son matelas alors que le pouce du médecin taquinait son gland, et Sherlock était une réponse universelle à tout.

Sans jamais cesser de masturber son amant, John s'allongea à côté de lui, l'attirant sur le flanc, pour qu'ils puissent se faire face. Leurs corps se moulèrent l'un sur l'autre, et tandis que John revenait embrasser Sherlock ; parce qu'il ne savait peut-être pas exactement comment coucher avec un homme, mais il savait assurément comment embrasser et comptait bien le prouver ; leurs sexes entrèrent en collision. Leur différence de taille n'était pas mystérieusement supprimée du simple fait qu'ils se retrouvaient dans un lit, et s'ils avaient leurs visages au même niveau ou presque, ce n'était pas tout à fait exactement le cas de leurs entrejambes.

Mais c'était mille fois suffisant. John gémit, un bruit lourd et obscène, d'une respiration hachée et laborieuse. Sherlock avait ramené l'une de ses mains dans la partie, et John ne savait plus exactement où commençait son corps et où finissait celui de Sherlock. L'idée de le prendre, de ne faire plus qu'un, le fit littéralement trembler d'anticipation, à moins que ce fut le coup de bassin, léger mais bien présent, que Sherlock venait de faire. Des tas d'images dansaient dans l'esprit de John, et il avait envie de toutes les essayer. Y compris celle où Sherlock était dominant.

— J'ai changé d'avis, murmura le médecin. Je veux jouir. Et recommencer à bander. Pour te prendre.

Il n'en serait sans doute pas capable en aussi peu de temps que durant sa jeunesse, mais présentement, il y avait tant d'images salaces dans son esprit qu'il se sentait capable de tout tenter, tant qu'il pouvait continuer à embrasser et toucher Sherlock, encore et encore.

Son amant sembla totalement d'accord avec le projet. Sherlock ne souriait pas souvent, du point de vue de John, du moins pas avec sincérité. Il souriait pour manipuler les gens, et laissait souvent apercevoir sa joie malsaine quant à un bon crime sanguinolent, pourvu que le mystère l'entourant soit intéressant. Mais le sourire réellement sincère de bonheur, John l'avait rarement vu sur le visage de son ami.

Jusqu'à maintenant, il pensait le connaître par cœur, mais le regard que Sherlock posa sur lui le fit reconsidérer sa position. Non seulement il brûlait d'envie, mais il semblait irradier de l'intérieur, d'une joie indescriptible, qui transparaissait sur son visage, dans son sourire, dans ses yeux écarquillés, à tel point que c'en était presque douloureux à regarder.

John sentit son cœur tressauter, rater plusieurs battements. Il voulait hurler qu'il l'aimait, mais ses cordes vocales ne furent pas capables de suivre le mouvement, quand Sherlock bougea vivement, l'épinglant dans le matelas, assis sur ses hanches. Manifestement très content de lui, son amant se frotta légèrement, et John sentit son sexe se tendre encore plus d'envie. Les boucles de Sherlock, habituellement très bien peignées, avaient souffert du frottement contre les draps, et du fait de l'électricité statique, formaient une couronne autour de sa tête, partant dans tous les sens. Son torse pâle était criblé de cicatrices et de marques plus ou moins récentes de blessures. John savait que c'était la même chose dans son dos. Il était imberbe, ce qui n'était pas franchement surprenant quand on savait qu'il avait trois fois moins besoin de se raser que John. Un fin liséré de poils prenait naissance au niveau de son nombril, et rejoignait ceux de son sexe, dressé et suintant.

Il n'avait rien d'une femme, et John le trouva plus beau que toutes ses conquêtes au cours de sa vie.

— Profite, lui indiqua Sherlock.

Il se pencha pour l'embrasser une dernière fois, mêlant leurs langues encore et encore, gémissant contre la bouche de l'autre, avant de rompre le baiser, et descendre immédiatement plus bas. Il ne s'amusa pas à faire languir John, et reprit quasiment immédiatement le sexe tendu dans sa bouche. Le détective savait qu'il était bon à ça. Comme pour tout ce qu'il faisait quand il s'appliquait, il était doué. Et, s'agissant de John, il aimait ça en plus du reste.

John accrocha les draps froissés dans ses poings serrés, tandis que Sherlock le mettait à l'agonie, suçant, embrassant et léchant son sexe avec appétit. Il n'avait de toute évidence pas de réflexe nauséeux, à voir sa capacité à prendre la verge en entier au fond de sa gorge. John ne s'en plaignait pas. Il avait connu des femmes qui savaient sucer. Elles étaient toutes battues par Sherlock en moins d'une seconde. Ses mains se mêlaient à la danse, jouaient avec le sexe, les bourses, caressaient et chatouillaient l'aine, effleuraient régulièrement les mamelons dressés et durs de John.

Ses lèvres montaient et descendaient, appuyaient et relâchaient, pompaient avec activité.

Et sa langue, dansait, dansait et dansait encore, le long du sexe ou taquinant le gland sensible.

John n'avait pas cherché particulièrement à se retenir, et c'était mieux ainsi. Quelques minutes après que Sherlock avait recommencé sa fellation, il se sentit partir, et se laissa submerger par l'orgasme, indifférent à tout le reste autour. Il explosa, jouit dans la bouche de son amant, et devint douloureusement conscient de toutes les terminaisons nerveuses de son corps, et surtout du fait que Sherlock ne relâcha pas son sexe pour autant. Il accompagna les tressautements de l'érection, et avala tout ce qu'il put, sans la moindre hésitation.

John se laissa retomber sur le matelas, le souffle coupé. Il avait connu des femmes qui avalaient, mais elles étaient loin d'être nombreuses, et souvent le faisaient pour lui faire plaisir, plutôt que parce qu'elles aimaient ça.

De toute évidence, Sherlock le faisait par réel plaisir, ou bien il était très bon acteur. Mais John ne le croyait pas capable de simuler cette étincelle dans ses yeux. Une partie du médecin se sentait coupable de tout rapporter à ses anciennes relations sexuelles, et de comparer Sherlock aux femmes qu'il avait fréquentées, mais comme c'était essentiellement pour penser que Sherlock était totalement supérieur, ça ne lui paraissait pas si grave. Et ça ne remettait pas en cause les capacités des dames qu'il avait fréquentées, pas plus que plaisir qu'il en avait retiré.

Sherlock remonta le long de son corps, s'allongea sur lui sans lui faire peser tout son poids, et l'embrassa. John ne réfléchit même pas avant d'ouvrir la bouche et d'aller caresser de sa langue celle de son amant. Il avait le goût du sperme, de la sueur. L'esprit rationnel de John trouvait ça dégoûtant. Son corps totalement dépendant de cet homme ne l'embrassa que plus fort encore.

Il n'était peut-être pas de nouveau opérationnel immédiatement, mais il le serait bientôt, et en attendant, il avait des mains. Et des connaissances en médecine, qu'il comptait bien mettre à profit. Il repoussa Sherlock, l'obligeant à s'allonger à son tour, tandis qu'il reprenait la domination de la situation.

Il savait qu'il était doué de ses mains, des années de médecine pouvaient en témoigner, ainsi qu'un certain nombre de filles passées dans son lit, les yeux écarquillées de découvrir que oui, un homme pouvait être capable de les faire jouir rien qu'avec ses mains. À sa grande surprise, ce fut presque simple avec Sherlock. John avait appris comment faire plaisir aux femmes, mais il n'avait pas besoin d'apprendre ce qui fonctionnait avec les hommes : il en était un lui-même, c'était nettement plus simple.

Il n'avait qu'à s'ajuster à ce que préférait Sherlock, car une relation sexuelle était toujours une rencontre de deux personnes. Il se fondait sur ses soupirs et ses gémissements, et ce fut incroyablement simple de découvrir le corps du détective de ses mains. Souvent, il rajouta sa bouche et sa langue, finissant par trouver ça totalement naturel, sans pour autant aller jusqu'à la fellation.

Sans surprise, au bout d'un moment, John bandait de nouveau, son érection pulsant entre ses jambes, nourrie de l'envie désespérée qu'il ressentait de pénétrer Sherlock. Le médecin ne savait même pas comment Sherlock avait fait pour tenir aussi longtemps, lui dont l'érection suintait et gouttait depuis ce qui lui semblait des heures. John avait et l'envie absurde de lécher les doigts avec lequel il l'avait masturbé, de goûter ce liquide pré-séminal sur sa langue. Il n'avait pas osé, mais il le ferait sans aucun doute un jour.

Ce fut quand John décida de vraiment mettre à profit ses connaissances de médecine et décapsula le lubrifiant trouvé dans sa table de nuit, fermement décidé à prouver qu'il savait trouver une prostate du premier coup, qu'il réalisa.

— Merde, Sherlock, les capotes...

— Hum ?

Le détective le laissait faire, parfois joignaient ses mains à celles de John, épisodiquement embrassait son amant avec passion, mais il n'avait l'air d'avoir envie d'avoir une grande conversation.

— On n'en a pas mis quand tu as... quand tu m'as...

— Et alors ?

Le ton de Sherlock était agacé. Clairement, il craignait que John ne fasse marche arrière, ou qu'il perde du temps, alors que ça faisait trop longtemps qu'il avait envie de jouir, pris par son amant.

— C'est nécessaire en cas de rapports buccaux, aussi, Sherlock ! s'énerva John.

Le détective leva les yeux au ciel.

— Tu es clean ? Évidemment que oui, tu l'es. Tu es médecin, tu as toujours été très prudent, tu es dépisté régulièrement, et je connais ton dossier médical mieux que le mien. Quant à moi, dois-je te rappeler que Molly m'a fait des tests sanguins récemment ? Les analyses sont à large spectre, John, et tu as toi-même lu les résultats. Mycroft fait systématiquement rechercher des maladies sexuellement transmissibles dans mes analyses, parce qu'il pense que tous les junkies partagent leurs aiguilles, ce qui n'a jamais été mon cas au demeurant. Ça te suffit ?

Ça ne suffisait pas, en théorie, mais John savait que Sherlock avait raison. Il se savait clean, et il avait lu les rapports d'analyses de Sherlock. L'idée de se passer totalement de préservatifs effleura son esprit, et lui fit se tendre d'envie. Il n'aurait jamais osé, avec la moindre de ses partenaires, s'en passer dès le premier rapport. Mais c'était Sherlock.

Sherlock qui marmonnait que si John ne le faisait pas rapidement, il allait s'occuper de lui seul, et cela réveilla le médecin.

De ses doigts lubrifiés, il obligea Sherlock à poser les pieds à plat sur le matelas, pour lui faciliter l'accès, et joua un instant avec l'entrée. Puis, lentement, d'un doigt, il pénétra son amant, qui soupira d'aise. Et rapidement, quand John rajouta des doigts, et trouva sa prostate sans effort, il se mit à gémir et supplier. John trouvait le spectacle fascinant. Cet homme improbable et exigeant, qui aimait tout contrôler et être plus intelligent que tout le monde, s'abandonnait littéralement entre ses mains, suppliant pour plus de contact, plus de tout. Il s'arquait contre les doigts de John, se tendait pour réclamer la langue de John dans sa bouche, et se masturbait lui-même quand John avait les mains trop occupées.

John avait toujours plus ou moins considéré son colocataire comme un être asexué. Pas asexuel, mais vraiment asexué, au-delà de toutes considérations de sexe et de genre, qui ne savait sans doute même pas comment se masturber. Ce dernier mois lui avait appris combien il avait tort : Sherlock était un homme dans toute sa splendeur, et il aimait manifestement le sexe.

Au bout d'un moment, John en eut assez de jouer, et retira ses doigts. Sherlock rouvrit les yeux qu'il fermait par intermittence, et fit mine de se retourner.

— Non. Je veux te voir.

Sherlock hocha la tête, sans dire un mot, mais le médecin pouvait lire dans ses yeux toutes les réflexions qui le traversaient. À sa manière, Sherlock essayait encore de lui simplifier la vie, lui et son égo d'homme hétérosexuel, et le mettre dans une position où il aurait potentiellement moins à penser qu'il allait baiser un homme, et non une femme. Mais John s'y refusait. Le corps sous ses mains était résolument masculin, et il l'aimait. Tout comme il aimait l'homme fantastique qu'était Sherlock, et il voulait le voir. Le voir céder, perdre pied, jouir, laisser son cerveau s'éteindre un instant quand l'orgasme prendrait le pas dans son corps.

Il n'eut pas besoin d'atteindre très longtemps pour ça. À peine eut-il pénétré Sherlock qu'il sut qu'il ne durerait pas longtemps, et son amant non plus. Leurs corps s'écrasèrent l'un sur l'autre, et le détective chercha de nouveau à le dominer de sa langue, tandis que John faisait de son mieux pour ne pas jouir en deux poussées.

Il rendit cependant les armes après quelques va-et-vient. Il tentait à la fois de pénétrer Sherlock, de l'embrasser et de le masturber d'une main quand son amant gémit, longtemps, profondément, son corps parcourus de longs spasmes et son sexe pulsa contre les doigts de John, tandis qu'il jouissait.

John contempla le spectacle, ces quelques secondes où le grand Sherlock Holmes était vaincu par l'humanité et ses instincts primaires, et il ne fut pas long à venir à son tour, jouissant en Sherlock sans préavis, se laissant submerger par la situation.

L'orgasme le laissa pantelant, épuisé, et il eut à peine la présence d'esprit de se retirer avant de s'écrouler sur le matelas.

À sa grande surprise, Sherlock rampa, attrapant les couvertures que leurs étreintes avaient mises à mal. Son lit habituellement parfaitement fait ne ressemblait plus à rien, et la couverture dont les drapa maladroitement Sherlock était mal mise, ne les couvrait pas en entier. John n'aurait cependant bougé pour rien au monde, et pas seulement parce qu'il était épuisé : Sherlock venait de se blottir contre lui, et il referma ses bras par automatisme contre son amant.

— Je t'aime, murmura-t-il, les yeux clos.

L'épuisement eut ensuite raison de lui, et il sombra.

Son repos ne fut pas très long. Rapidement, il sentit Sherlock bouger contre lui, lentement. Il essayait de toute évidence non pas de s'installer confortablement ou de remettre la couverture, mais de partir.

John rouvrit les yeux. Il avait eu une très longue nuit de sommeil, et il n'était pas spécialement fatigué, juste vidé par les deux orgasmes, et ayant une envie de câlins.

— Tu peux partir, si tu veux, dit-il en rouvrant les yeux. J'imagine que tu dois détester ça.

Il leur restait des choses à discuter, mais jamais il n'aurait forcé son meilleur ami, son colocataire, désormais son amant (et John entendait bien faire de lui son partenaire officiel maintenant) à faire quelque chose qu'il détestait. Les câlins sous la couette étaient probablement un truc que Sherlock détestait.

— Quoi ? Non, je voulais juste atteindre mon téléphone mais...

John se redressa légèrement, promenant son regard sur la pièce. Ils avaient refermé la porte qui menait à l'escalier, alors une grande majorité des vêtements de John était hors de vue, mais ceux de Sherlock garnissaient le sol autour du lit. Totalement inatteignable. John devina que le portable de son ami était dans son pantalon, qu'il identifia à plusieurs dizaines de centimètres du lit.

— Pourquoi faire ? Tu peux juste partir, si tu en as envie.

Sherlock s'était redressé, et s'il ne paraissait pas avoir conscience qu'il était toujours nu, sale de sueur et de sperme, John en avait lui douloureusement conscience. Et il l'assumait moins bien que le détective, s'enroulant dans ses draps pour masquer son corps, tandis que Sherlock exposait le sien.

— Je...

Sherlock n'acheva pas sa phrase, et détourna le regard. Tant pis pour le repos. Il semblait plus important de discuter, désormais. John se redressa à son tour, s'asseyant en tailleur près de son amant, gardant toujours les draps contre lui.

— Ok, Sherlock. Il faut qu'on parle honnêtement, d'accord. J'ai quelques questions pour toi, si tu veux.

Lentement, le détective fit pivoter son corps pour faire face à son amant, dont le regard s'égara un instant. Ce n'était pas sexuel (du moins, pas que, il était trop épuisé), mais il aimait le spectacle à un point qui lui faisait mal. Son cœur battait frénétiquement dans sa poitrine, sans rien à voir avec l'adrénaline du coït.

— D'accord... répondit Sherlock, suspicieux.

John inspira. Manifestement, pour tout ce qui avait trait au sentiment et à leur relation, Sherlock le laissait en charge, et il fallait qu'il assure.

— Je t'aime. Ce qui vient de se produire, ça voulait dire quelque chose pour moi. Je n'avais pas tout à fait prévu que ça dérape... autant.

Il rougit, ayant une brève image de la fellation dans l'escalier. Si Mrs Hudson les avait surpris... ou même entendus, il n'oserait plus jamais regarder la vieille dame en face.

— Mais je ne regrette rien. Je gage que ça veut dire quelque chose pour toi aussi, et de ça on peut en discuter. Des modalités de notre relation. Ce qui est certain, c'est que je ne t'obligerai jamais à quelque chose dont tu ne veux pas. Si tu avais voulu te lever immédiatement après, récupérer ton téléphone, et partir réfléchir, enquêter, te laver... c'est ok pour moi, d'accord ?

Ça ne l'était pas entièrement, à vrai dire. John aurait préféré les étreintes tendres et les câlins post-coïtal, mais il savait aussi qu'il accepterait les désirs de son amant.

— Non, le contredit Sherlock. Je ne voulais pas partir. Je voulais juste mon téléphone pour m'occuper pendant que tu te reposais.

L'ennui, le pire ennemi de Sherlock. John pouvait comprendre le sentiment. S'il n'avait pas envie de dormir, il n'y avait rien de pire que de rester fixe sans rien faire, pour lui, du moins quand il ne le décidait pas.

— Tu n'avais pas envie de partir ?

Sherlock haussa les épaules.

— Pas spécialement.

— Tu aimes les câlins ? demanda John, émerveillé.

— Pas spécialement, répéta le détective. Mais j'aime ton contact.

Il rougit légèrement en prononçant les mots, ayant manifestement du mal avec ses aveux. John le trouvait à la fois adorable et stupide, et merde, il l'aimait beaucoup trop.

— Ça me va comme ça, décréta-t-il avec un sourire un peu trop large, qu'il ne parvenait pas à réfréner.

— Je ne sais pas faire ça, déballa soudain Sherlock. Je n'ai jamais eu de... relations.

Il détourna de nouveau le regard, et John tendit immédiatement la main vers lui, caressant sa joue, s'émerveillant de sa peau contre sa paume, l'obligeant doucement à ramener ses yeux vers lui.

— Et moi je n'ai jamais eu de relations avec un homme, alors on est deux à être néophytes. Ça ne pose pas de souci. De toute manière... tu avais déjà eu des relations sexuelles, n'est-ce pas ?

Sherlock leva les yeux au ciel un bref instant. John ne le lâcha pas pour autant. Ça lui avait paru relativement évident sur le moment, mais il voulait la confirmation orale de son amant.

— Oui, John, finit par dire Sherlock d'un ton sarcastique. Je pensais que tu l'avais remarqué.

— Certaines choses doivent être dites, répliqua le médecin. Avec qui ? Et quand ?

Une partie de lui était terrifié à l'idée qu'il répondre Irène Adler. Il ne concurrencerait jamais La Femme.

— J'ai l'obligation de te faire un compte-rendu détaillé sur mon passé ? demanda Sherlock.

Sa voix avait perdu de sa morgue. Sa question était sincère. Il était réellement maladroit dans cette histoire de relation, et se demandait si c'était une sorte d'obligation de couple.

— Non, répondit doucement John en caressant sa joue. J'essaye juste de comprendre ton passé. Savoir à quelle occasion tu as pu avoir des relations sexuelles, sans avoir de relation-tout-court, pour qu'on sache, qu'on apprenne ensemble comment faire fonctionner celle-là.

Sa main glissa le sur le torse nu du détective, puis ses bras. John ne se lassait pas de le toucher, de caresser sa peau, et Sherlock y répondait favorablement.

— Je doute que tu apprécies la réponse, soupira le détective.

— Est-ce que c'est une conversation que tu préférerais avoir habillé, en bas, dans nos fauteuils ou dans le canapé ?

Sherlock médita la question un instant.

— Non. Ça m'est égal. J'aime ton contact, répéta-t-il.

Il avait dit cela plusieurs fois, et c'était très clairement sa manière de dire qu'il aimait John, ce que le médecin acceptait.

— Parfait. J'aime te toucher.

Il appuya son propos d'une caresse plus appuyée sur les mamelons, absolument fasciné par le désir et l'envie qu'il ressentait pour le corps masculin qui lui faisait face. Sherlock se laissa faire, les yeux clos, se gorgeant du plaisir que la caresse faisait naître en lui.

— Tu as froid, constata John. Viens.

Si le médecin continuait de s'envelopper dans les draps, Sherlock était nu, et il tremblait. Cette fois, ils s'installèrent l'un contre l'autre convenablement sous les couvertures, remettant un peu mieux le lit en place. Sherlock avait beau être le plus grand, c'était lui qui était blotti contre John, allongés tous les deux. Absolument émerveillé par le plaisir qu'il ressentait, John continuait de le caresser distraitement de partout.

— J'ai principalement couché à l'université, pour obtenir de la drogue, finit par avouer Sherlock.

La main de John se figea aussitôt, poing serré, muscles bandés, une violente colère courant dans ses veines.

— C'était un moyen de paiement comme un autre. Je t'avais dit que ça ne te plairait pas.

— C'est...

Il ne trouvait même pas les mots pour exprimer le dégoût qu'il ressentait.

— Ce n'étaient pas des viols, l'apaisa Sherlock, conscient de ce qu'avait immédiatement pensé John. J'étais consentant. J'appréciais plus ou moins ça, selon la drogue que j'avais dans l'organisme. Ça me permettait d'obtenir ce dont j'avais besoin, j'avais des rabais, mon dealer appréciait mon corps... j'y trouvais mon compte, parfois même du plaisir, et j'ai appris à le satisfaire pour gagner encore plus.

John ne se détendait pas vraiment. Il avait encore en tête le plaisir qu'il avait ressenti quand Sherlock lui avait fait une fellation.

— Je n'avais jamais eu d'envies avant toi, cependant, poursuivit Sherlock. Je l'ai fait initialement par curiosité scientifique, pour comprendre les corps, les humains, les réflexes. Par curiosité sociologique par la suite, parce que je trouvais aberrant que des gens aussi prudents et dangereux perdent toute conscience de leur environnement et se laissent aller dans le sexe. Ensuite, ça a été pour la drogue, quand j'ai été le plus accro. J'ai pu y trouver du plaisir physique, mécanique, naturel, parfois. Mais je n'ai jamais eu envie de ça pour moi-même. Pas avant que tu ne m'embrasses. J'ai...

Il s'interrompit un instant. John avait repris les caresses le long de son bras, et il s'obligea à poursuivre.

— J'ai eu peur. Peur de la violence du désir que j'avais pour toi, de tout ce que j'avais brutalement envie de faire avec toi, que j'avais réussi pendant si longtemps à garder éloigné de mon esprit... Quand tu m'as demandé... si j'avais ce qu'il fallait...

John hocha la tête, se souvenant de la perplexité dans les yeux de son ami, qui l'avait convaincu sur le moment que Sherlock était innocent.

— Ça m'a surpris, parce que j'ai compris que tu le voulais aussi. Je n'avais jamais connu ça. L'envie mutuelle, comme ça. Je n'ai pas eu le temps de me remettre et te répondre que tu as décrété qu'on irait dans ta chambre.

— Désolé, s'excusa John. Je pensais que tu n'avais pas compris la question.

Sa méprise aurait pu leur coûter très cher, mais Sherlock avait repris ses esprits dans l'escalier. Avec le succès qu'ils connaissaient.

— Ce n'était pas des relations saines, Sherlock, tu en as conscience ?

Il n'avait pas franchement envie de débattre avec son amant qu'accepter de coucher avec un dealer pour obtenir de la drogue ou pour un intérêt scientifique était à la limite du consentement.

Sherlock haussa les épaules. Comme beaucoup de choses de son passé, c'était rangé dans son esprit, à moitié oublié, catalogué loin dans son Palais Mental, et ça n'avait aucune influence sur sa vie actuelle. Il avait des plaies à vif auxquelles il détestait penser, et la plus importante était assurément son absence, deux ans durant, à ne pas savoir comment allait John. Elle laissait en lui des cicatrices nettement plus importantes que toutes celles de son corps, même si elle semblait brutalement amoindrie, depuis que John l'avait remercié d'être rentré en vie, et lui s'était réellement excusé d'être parti.

— Tu aimes ça, alors ? demanda John quand il comprit qu'il n'obtiendrait rien d'autre de Sherlock. Le sexe ? Les baisers ? Le toucher ?

— Oui. Avec toi, oui. J'ai aimé ça.

Ses doigts, à leur tour, se mirent à courir sur le corps de John, qui frissonna d'envie.

— Tu as dit que tu n'as jamais eu de relation. Et il n'y a pas de guide, de manuel à suivre, parce que chaque relation est différente. Mais dans notre cas, Sherlock... on avait déjà une relation.

— Colocataires.

John secoua la tête.

— Non, ça c'est ce qu'on essayait de croire, mais sincèrement, Sherlock, on n'était plus à ce stade depuis très longtemps. Peut-être qu'on ne se l'avouait pas, mais on était au-delà de l'amitié depuis un moment, je le crains. On n'a rien à changer particulièrement... Juste de rajouter le sexe dans l'équation. Le sexe, les baisers, les câlins, le toucher. Et dormir ensemble. Même si tu dors peu. Même si tu viens te coucher après moi, que tu te lèves avant. Je veux qu'on dorme ensemble.

— Dans ma chambre. Ton matelas est inconfortable, se plaignit-il.

John rit doucement, émerveillé par toutes les émotions qui passaient sur le visage de Sherlock, la manière dont il ne cherchait pas à les contrôler. Il avait l'air absurdement heureux, mais sincèrement grognon face au confort du matelas de John. Il était magnifique, et John sentait son cœur battre furieusement sous les doigts qui caressaient sa poitrine.

— D'accord. Notre chambre. Ce sera notre chambre. D'autres exigences ?

— Prendre des douches ensemble.

La réponse avait fusé dans l'air, et John le regarda, surpris. Sherlock rougit.

— Juste... après... la dernière fois, j'y avais pensé et...

Sherlock avait des fantasmes. Depuis qu'il « réfléchissait » à John quand il l'avait surpris sous la douche, plusieurs jours auparavant. Il avait réellement commencé à réfléchir à ce moment-là à ce que John ressentait pour lui, et qu'il avait attribué au corps féminin dont il était doté à ce moment-là, mais il avait eu aussi des images dans son esprit, qu'il avait fermement combattues, convaincu que rien n'arriverait. Maintenant que tout lui semblait possible, elles revenaient parasiter son esprit.

John ricana.

— Je pense que des douches ensemble sont parfaitement acceptables.

Il embrassa délicatement son amant, imaginant tous les fantasmes qu'il pouvait avoir. Sherlock était un génie. S'il dédiait une partie de son immense cerveau au sexe ensemble, John gageait qu'il allait vivre sa meilleure période sexuelle prochainement.

— On va juste être comme avant, avec le toucher en plus, alors ? demanda Sherlock.

— Tu n'as pas besoin de changer pour moi, si c'est ce que tu demandes. Tu peux continuer d'être arrogant, infernal, stupide, méprisant avec le monde entier et foutrement génial. C'est comme ça que je t'aime.

Il y eut de nouveau cette expression sur le visage de Sherlock, celle d'une joie si pure qu'il rajeunissait de vingt ans. Son sourire était totalement sincère, et ses yeux pétillaient littéralement. Ce n'était pas juste une formule de magazines féminins ou de romans à l'eau de rose. Il irradiait littéralement le bonheur.

Ils allaient tellement bien fonctionner ensemble. Ça nécessiterait sans doute des ajustements, quelques engueulades, John en profiterait pour faire la grève du sexe pour obtenir que Sherlock arrête certains de ses comportements les plus stupides (comme chercher à détruire ses pulls de Noël). Il lui en faudrait aussi sans doute passer par les menaces de Mycroft, et les difficultés que leur coming-out occasionnerait autour d'eux. Mais ça lui semblait être un moindre mal, s'il avait le droit à Sherlock en retour.

Il avait fallu deux ans d'absence et de souffrance, six mois de malaise et de colère contenue, un mois dans un corps différent pour enfin questionner leur attirance et en arriver là, mais John songeait que ça en valait chaque seconde, s'il pouvait rester avec Sherlock pour le reste de sa vie.

Le détective était quelqu'un de stable et régulier. Il était clair que John ne se débarrasserait plus jamais de lui. Ça tombait bien, il n'envisageait pas un avenir sans lui.

— Faut qu'on se lève. On va prendre une douche.

Il fit un clin d'œil puéril à son amant, mais il était trop heureux pour s'en préoccuper.

— Et je dois récupérer mon téléphone. Je dois envoyer un SMS.

Il se leva dans la foulée, assumant désormais parfaitement sa totale nudité, tandis qu'il traversait sa chambre, bien décidé à rejoindre la salle de bain dans les plus brefs délais.

Sherlock, perplexe, le suivit, ramassant une partie de ses vêtements au passage. Il fallait prier pour qu'ils ne croisent pas Mrs Hudson dans l'escalier ou le salon.

— À qui dois-tu écrire ? demanda-t-il.

— À Molly, rayonna John. Elle avait raison. J'ai tout gagné.

FIN


(Pour info, la chanson que Sherlock joue au violon quand John va se coucher la veille, est dans mon esprit une musique de Riopy (jouée au piano, mais je suis certain que Sherlock saurait l'adapter au violon) qui s'appelle I love you. Je vous enjoins à aller l'écouter sur YT, je l'aime beaucoup.


Merci à tous d'avoir lu jusque là, j'espère que malgré le sujet particulier, cela vous a plu ! ça faisait un moment que je n'avais rien publié, et je savais que le fandom était à l'agonie, mais à ce point là, c'est vraiment triste. Du coup, la moindre review est particulièrement chérie, je mesure ma chance d'avoir quelques fidèles qui continuent de traîner dans un coin !

Pour la suite... eh bien, par désespoir en plein milieu du Nano, je me suis lancée dans un texte de Noël (enfin, je tue quand même trois personnages dès le départ, c'est pas franchement mignon, c'est plus comme Love Actually : ça ne se passe à Noël, mais c'est la vraie vie, alors parfois c'est quand même tragique), j'ai pas tout à fait fini, ça devrait faire 80 pages, je pense le publier complétement aléatoirement et sans la moindre relecture d'ici Noël en une petite dizaine de chapitres.

Ensuite... eh bien j'écris pas mal. Mais j'écris mon très gros projet du moment (sur Sherlock, toujours). La partie 1 fait 300 pages, et j'ai presque fini la partie 2 qui est à peu près équivalente. Et ensuite, je dois écrire la partie 3. Et... comme j'aime pas publier sans avoir fini d'écrire (sauf cas exceptionnel), je sais pas trop quand je pourrai vous sortir ça. D'autant que j'ai des incohérences à corriger, des trucs à préciser dans la partie 1 suite à la partie 2... Je n'ai avancé sur rien d'autre, à part ça. J'ai plein d'idées, certains débuts de texte, mais rien de finalisé. Alors je suis pas certaine de refaire surface avant plusieurs mois. Puis d'un coup, je reviendrai sans crier gare. Quand il ne restera que des ruines ici, je serai encore là xD

Merci encore de m'avoir lu, encore plus si vous avez lu mon blabla au dessus ! Prenez soin de vous et rappelez vous : vous êtes des gens exceptionnels, et un jour, nous les gentils, on gagnera et le monde ira mieux ! (on peut toujours y croire)

Gargouilles, 06/12/2023