Bonjour,
Voici donc le dernier chapitre de cette mini fic. Je suis tellement content d'avoir pu vous la partager ! J'espère que ça vous a plu. Personnellement, j'aime beaucoup la dynamique entre ces personnages… D'ailleurs, sachez que cette fic a un début de suite sur mon ordinateur. Si cette première partie est centrée sur la relation entre les trois hommes, l'autre a un peu plus d'intrigue puisqu'elle est plus centrée sur leur relation avec les instances officielles (sorcières et vampires). Elle s'appellera Le clan Potter… mais je ne promets aucune date de publication, c'est plus difficile pour moi de suivre un scénario précis qu'une envie pulsionnelle (comme l'a été cette fic qui, du coup, n'a pas vraiment de scénario…) et je ne veux pas renouveler l'erreur de poster une fic pas terminée.
D'ailleurs à ce sujet, j'ai un peuavancé sur Capricornet vous aurez deux nouveaux chapitres en janvier (plus si j'arrive à prendre une décision pour le chapitre 23 que je n'ai pas commencé comme je le voulais et que je dois soit accepté comme il est sorti soit réécrire…).
Mais avant ça, je vous prévois une petite surprise pour Noël, un OS PWP sur le fandom Harry Potter. Vraiment quelque chose sans ambition qui vous plaira, j'espère.
En attendant, voici le dernier chapitre de Un calice pour deux. Bonne lecture !
Chapitre 6 : Comment mêler amour et amitié
- Tu me redis pourquoi il est là, Harry ?
Ron n'arrivait pas à se concentrer sur ses devoirs. Ça n'était pas une nouveauté. Mais cette fois il avait trouvé une autre raison de râler et de justifier son incapacité à travailler. Hermione ne releva même pas la tête de son parchemin. Néville lança un regard inquiet à l'homme assis à l'autre bout de la classe et tenta de revenir à son devoir de sortilège. Harry soupira et observa son meilleur ami.
- Parce que c'est le seul moyen pour que je puisse rester travailler avec vous, Ron.
- Il te surveille, c'est ça ?
- Bordel, Ron, je te l'ai déjà expliqué ! Le lien est trop récent pour que j'arrive à rester loin d'eux longtemps. Sois heureux que je ne sois pas assis sur ses genoux et concentre toi, s'il te plaît.
Le jeune homme s'étouffa avec sa salive alors que Hermione gloussait. Néville ne put retenir un sourire avant de demander :
- C'est vraiment un vampire, alors ?
- Non, Neville, ça n'était pas un vampire toutes ces années. Juste un professeur renfermé et frustré. Il a été transformé quand Voldemort a voulu le tuer lors de la bataille finale.
Alors que Harry, assis à côté de Ron, faisait dos au professeur, Néville, face à lui, ne manqua pas le sourire en coin de celui-ci. Il se senti pâlir et demanda, encore plus bas :
- Ça veut dire qu'il entend tout ce qu'on dit ?
- Effectivement, Monsieur Longdubas.
La voix froide du professeur avait sonné dans la pièce sans timbre particulier et il n'avait pas levé les yeux de ses copies. Néville se recroquevilla en couinant dans sa chaise et Ron devint brusquement écarlate en réalisant que le professeur avait entendu tout le mal qu'il venait de dire de lui. Hermione, encore une fois, gloussa sans quitter son parchemin des yeux. Harry leva les yeux au ciel et demanda, à l'adresse de son vampire sans pour autant se retourner :
- Était-ce vraiment nécessaire ?
Il n'obtint pas de réponse mais devina aisément le sourire satisfait de l'homme dans son dos. Hermione releva alors enfin la tête, fit jouer les muscles de son cou et reposa sa plume pour entamer la relecture de son devoir de botanique. Soudain elle se tourna vers son voisin :
- Néville, le coléus est bien une plante bicolore, n'est-ce pas ?
- Oui, certaines feuilles sont vertes et d'autres rouges mais la plus part du temps on retrouve les deux couleurs sur une même feuille. C'est d'ailleurs pour ça que les moldus aiment bien cette plante, pour son esthétique. Mais pour nous c'est une plaie, c'est pour ça que le professeur Chourave tente de cultiver des plantes totalement rouges.
- Là ! C'est le point que je n'ai pas compris. Pourquoi rouge ?
Néville regarda son amie avec surprise et remarqua du coin de l'œil que son professeur avait relevé la tête de son parchemin pour les observer. Il se senti rougir mais répondit tout de même à la question :
- Les propriétés magiques de la plante sont concentrées dans ce pigment. Si tu dois utiliser des feuilles de coléus pour une potion, ça sous-entend qu'il faut des feuilles rouges. Pour certaines potions très sensibles la moindre tâche verte sur la feuille peut faire tout rater. Et plus le rouge est intense, plus l'effet sera fort.
- Vingt points pour Gryffondor.
Tous sursautèrent et Néville se mit à trembler avant de se rendre compte que le professeur de potion ne venait pas de lui ôter des points mais de lui en donner. Il lança un regard perdu à Harry qui avait un sourire immense. Nonchalamment, il se tourna sur sa chaise pour faire face à son vampire.
- Veux-tu bien nous laisser travailler, Séverus. Ça fait deux fois que tu interromps Néville. L'idée n'est pas que tu terrorises mes amis pendant notre temps libre, tu le fais assez pendant les cours.
- Je suis très sérieux, Harry.
Le professeur se leva et s'approcha de la table, posant une main rassurante sur l'épaule de son calice. Il fixait le jeune Longdubas mais il n'y avait aucun mépris dans son regard ce qui perturba davantage encore celui-ci. Ron, qui s'était endormi sur son devoir, ne remarqua rien mais Hermione observait attentivement la scène.
- Je suis prêt à parier qu'aucun élève de cette école n'a une connaissance aussi fine du Coléus. L'ignorance de Miss Granger sur le sujet en est une preuve, si ce n'est suffisante, au moins flagrante. Je ne remettrai pas en question mon avis sur vos capacités en potion, Monsieur Longdubas, mais un tel savoir est assez étonnant pour être relevé. Mon intuition me dit que vos connaissances ne sont pas limitées à Coléus, n'est-ce pas ?
- Ef-Effectivement, Monsieur… je… j'aime beaucoup la botanique et je…
- Néville prend des cours particuliers avec le professeur Chourave, Séverus. Et il lit beaucoup sur le sujet. Plus que Hermione, c'est pour dire.
- Ne peux-tu le laisser répondre par lui même ?
- Bien sûr que non. Tu l'impressionnes et ça t'amuse d'en jouer.
Séverus secoua légèrement la tête mais ne répondit pas à la remarque. Au contraire, son regard sérieux fermement planté dans celui, intimidé, de l'élève, il poursuivi son interrogatoire.
- Êtes-vous capable d'extraire des graines de tentacula vénéneuse, Monsieur Longdubas ?
- Oui, Monsieur.
- De trier des feuilles séchées par espèces sans aucune autre information que leur forme ?
- Oui, Monsieur.
- Savez-vous manipuler de l'aconit pour en extraire son essence ?
- Oui, Monsieur.
- Séverus, arrête !
Harry s'était levé mais le regard du vampire était perçant alors que Néville tremblait de tous ses membres. Hermione, elle, ne cessait de sourire.
- Accepteriez-vous d'être mon assistant, Monsieur Longdubas ?
- Pardon ?
- Quoi ?
Hermione gloussa devant le regard éberlué de ses deux amis et Ron sursauta à leurs cris. Il regarda la scène sans comprendre et cru être encore en train de rêver quand le professeur prit la parole.
- Je vous propose de venir m'aider à préparer les ingrédients pour mes cours deux soirs par semaine, Monsieur Longdubas, en plus de récolter vous même certains d'entre eux dans les serres. Je peux m'arranger avec la directrice pour que vous soyez rémunéré.
- Non… Non, je n'ai pas besoin d'argent, ça serait… ça serait une expérience incroyable pour moi mais… mais je ne m'y connais qu'en plante et… heu… je n'ai pas besoin de vous dire que je suis maladroit en potion…
- Je ne compte rien vous demander qui ne soit pas dans votre domaine d'expertise, Monsieur Longdubas. Les plantes et uniquement les plantes. Vous verrez que c'est plus de la moitié du travail de préparation des potions de base qui sont enseignées ici. Prenez le temps d'y réfléchir, ma proposition est très sérieuse.
Il se tourna vers Harry et lui sourit d'une manière qui fit s'arrêter le cœur de Ron. Depuis quand Rogue était-il capable d'une telle expression ? La main du professeur passa dans les cheveux de son calice et il souffla, comme une confidence :
- Je t'ai dit que je ne ferai pas de mal à tes amis.
Rouge de gêne, le calice se contenta de hocher la tête. Il avait une furieuse envie de se lover dans les bras de son vampire mais se retint de toute sa volonté. Le vampire devina les remerciements dans le regard de son amant et se détourna, content de lui. Toutefois, avant de s'éloigner de la table pour rejoindre son bureau, il ne put s'empêcher une dernière pique.
- Néanmoins, Monsieur Longdubas, pour que nous puissions travailler ensemble, il va falloir que vous arrêtiez de trembler en ma présence.
Harry et Hermione rirent doucement alors que le jeune homme rougissait. Ron bégaya sa surprise et demanda des explications. Hermione le rabroua en lui rétorquant que s'il ne s'était pas endormi au lieu de travailler, il saurait ce qu'il se passe. À ces mots, le jeune homme se mit à bouder et les gryffondor reprirent leur travail après avoir rit de bon cœur.
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Le silence régnait dans la salle de classe. Séverus Rogue et Néville Longdubas travaillaient sur deux paillasses qui se faisaient face. L'un préparait des cornes de bicornes qu'il réduisait en poudre pour son prochain cours alors que l'autre triait des ingrédients végétaux qui avaient été mal rangés par les élèves. Harry, de son côté, était assis au bureau professoral et faisait son devoir de potion. Soudain, il grogna et se laissa aller au fond de son siège en repoussant le livre qu'il était en train de consulter.
- Je n'y comprends rien, Séverus !
- Je n'en suis pas surpris, Harry, je ne sais même pas ce que tu fais encore en classe de potion cette année.
- Arrête d'être méprisant avec moi et aide moi, plutôt. Où est-ce que je trouve la réponse à cette question sur l'antidote à la goutte du mort vivant.
- À la page 243 de ton livre de cinquième année.
- Mon livre de cinquième année ?
Harry soupira lourdement alors que Néville levait un œil vers les deux hommes avant de retourner à son travail. Tant que son professeur était silencieux, il arrivait à travailler mais quand celui-ci reportait trop son attention sur lui, il se remettait à trembler donc il préférait se faire discret. Harry soupira encore en passa sa main dans ses cheveux, inconscient au fait que ce geste provoquait une vague de chaleur dans le corps de son vampire.
- Mon précieux et magnifique livre de cinquième année a brûlé avec la salle sur demande où je l'avais caché parce qu'un abruti avait écrit un sort de magie noire dedans.
L'insulte planta une pique douloureuse dans le ventre du vampire mais il fit son possible pour ne pas en tenir cas. Au contraire, il sourit, moqueur.
- Ce livre n'était certainement pas ton livre de cinquième année.
- Peut être mais je l'aimais bien… J'ai plus appris avec lui que pendant les cinq années précédentes. Le Prince de sang mêlé était un meilleur professeur que toi.
- Je suis le Prince de sang mêlé, idiot.
- Alors explique moi cette histoire d'antidote !
Harry s'était redressé avec un regard vainqueur et le professeur déposa ses outils pour s'approcher de lui en grognant pour la forme. Néville sourit pour lui même, son ami fréquentait trop de serpentard et ça avait modifié son comportement. Mais voir le professeur Rogue se faire embobiner de cette manière était amusant. Tout en continuant son travail, il observa du coin de l'œil l'interaction entre les deux hommes. Le professeur était penché sur son calice et son air froid avait totalement déserté ses traits. C'était un autre homme, doux et attentif. Ils chuchotaient alors qu'il lui expliquait le point non compris mais Néville ne manqua pas la main de Harry qui se glissait sous la chemise du professeur et dans son pantalon pour effleurer ses fesses pendant l'échange.
Quand il entendit Harry déclarer qu'il avait compris et remercier son vampire, celui-ci s'empara de ses cheveux et l'embrassa tendrement sur la bouche avant de se relever et de retourner vers son travail. Cela avait été trop rapide pour que Néville ait le temps de détourner les yeux et il croisa le regard du professeur quand celui-ci se redressa. Rougissant aussitôt, Néville baissa les yeux vers ses graines à trier mais ne put se remettre au travail car ses mains tremblaient trop pour les manipulations.
Séverus observa le jeune homme tremblant devant la paillasse face à lui. D'un regard rapide, il pu juger que le travail accompli était parfait et rapidement exécuté. C'était la seconde fois que le jeune homme l'assistait et il ne pouvait rien lui reprocher concernant son travail. Néville était silencieux et efficace, c'était agréable de travailler avec lui. La présence de Harry était encore indispensable pour le garder à l'aise mais il espérait que ça irait en s'arrangeant. Malheureusement, le fait d'avoir été surpris les regardant s'embrasser le mettait dans un tel état de stress qu'il n'était plus capable de travailler. Il prit sur lui pour rester aimable et soupira.
- Monsieur Longdubas. Il semblerait que Harry ait décidé de ne faire preuve d'aucune pudeur en votre présence, vous n'y êtes pour rien là dedans et je n'ai rien à vous reprocher à ce sujet. Je n'ai aucun doute sur les projets de mon calice de faire en sorte que vous vous habituiez tous à ma présence et inversement. Il est certain aussi que sa présence dans cette pièce sert à vous rassurer sur le fait que je ne m'en prendrai pas à vous sans raison qu'il ne juge valable – et il n'y en a pas – donc nous n'avez pas à me craindre ainsi. Vous faites un travail remarquable et vous avez su montrer à tous que vous étiez un grand sorcier lors de l'année passée. Prenez confiance en vous, même face à moi, Monsieur Longdubas.
- Oui, Monsieur.
- Regardez moi, Monsieur Longdubas.
D'abord tremblant, Néville releva les yeux et les plongea dans ceux, noirs, du vampire. L'homme était calme et l'observait sereinement. Il était sérieux, ni moqueur, ni méprisant. Lentement, Néville senti qu'il reprenait contenance. Bien qu'il ait un vampire devant lui, il ne se sentait plus ni rabaissé ni en danger. Quand ses mains cessèrent de trembler, il reprit sa respiration et repensa à tout ce qu'il avait fait l'année précédente pour s'opposer aux Carrow et mener la rébellion. Oui, il était loin le Néville tremblant et il ne devait pas se laisser submerger par cet homme qui ne lui voulait assurément aucun mal. Rasséréné, c'est d'une voix ferme qu'il répéta sa réponse :
- Oui, Monsieur.
Un léger sourire éclaira le visage froid du vampire et il hocha la tête, satisfait, avant de retourner à son travail. Néville capta le regard fier et heureux de son ami et reprit son travail.
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Des coups à la porte firent sursauter les gryffondor. Encore une fois, Néville, Hermione, Ron et Harry travaillaient dans une salle de classe silencieuse alors que leur professeur de potion, assis à l'autre bout de la pièce, corrigeait ses copies. L'homme ne sembla pas réagir, ne levant pas la tête de ses parchemins, mais il lança un ferme « entrez ». Effectivement, si on frappait à la porte, ça s'adressait sûrement à lui, personne ne se serait senti gêné de déranger les étudiants. Le battant s'ouvrit alors d'un coup sur un certain jeune homme blond qui avait son regard directement planté en direction du bureau professoral, faisant abstraction du reste de la pièce. Il avança d'un pas sûr et conquérant vers son parrain.
- Ah, Sev ! Père m'a dit que tu étais là et…
Mais il se coupa brusquement dans sa phrase. Un mouvement sur le côté de son champs de vision avait attiré son attention et il avait croisé le regard vert débordant de méfiance du héros sorcier. Celui-ci s'était brusquement levé en entendant le ton familier de son ennemis de toujours avec son vampire. Le dit vampire leva enfin la tête de ses copies et observa les deux hommes se fusiller du regard. Avec un léger soupir, il rappela l'attention de son filleul.
- Drago ?
- Ah… heu… Je voulais te parler…
Il n'osa pas préciser en privé de peur de déclencher la fureur du calice et, il le savait, de perdre la possibilité de pouvoir discuter avec son parrain. Celui-ci lança un regard au jeune Potter et secoua légèrement la tête. D'un geste de baguette il attira une chaise de l'autre côté de son bureau et fit signe à son filleul de s'installer avant de lever une bulle d'intimité autour d'eux. Quand Harry senti ses oreilles bourdonner il reconnu sans aucun doute possible le sortilège du Prince de Sang Mêlé. Hermione, d'un geste doux, le poussa à s'asseoir à nouveau mais il ne fut pas capable de reprendre son travail, observant avec insistance les deux hommes discuter. Drago Malfoy avait donné un parchemin à son parrain et ils semblaient en discuter et y apporter des corrections.
Pris dans son élan, le jeune homme blond se leva et contourna le bureau pour se pencher près du professeur et lui indiquer un passage du document. Harry, les voyant si proches, leurs cheveux se touchant et leurs doigts s'effleurant presque, senti une puissante vague de jalousie et de colère s'emparer de lui. Aussitôt, Séverus se leva d'un bond et fit un pas pour s'éloigner de son filleul avant de chercher son calice du regard. Quand il croisa les orbes vertes, il comprit ce qu'il venait de se passer. Le vampire avait réagit instinctivement au besoin impérieux de son calice de le voir s'éloigner de Drago. Il soupira légèrement et sorti de la bulle d'intimité pour s'approcher du jeune homme qui, le souffle court, s'était levé.
Avec un geste très doux, il passa ses doigts sur la joue de Harry avant de relever son visage en attrapant son menton et, faisant fi du public, il embrassa chastement son calice. Celui-ci se détendit légèrement. Ron, de son côté, semblait sur le point de faire une syncope. Hermione était légèrement rose et Néville souriait sereinement, ayant déjà vu des moments de tendresse entre les deux hommes. La voix basse du maître des potions les sorti de leurs rêveries.
- N'as-tu donc aucune confiance en moi, petit chat ?
- Ce… ce n'est pas toi… c'est lui…
- Harry, Drago est mon filleul et il a besoin de mon avis. Il n'y a aucune ambiguïté.
- Il est trop près de toi.
- Et toi, tu n'as aucune pitié pour tes amis.
Et sans en dire plus, il s'empara brusquement des lèvres de son calice. Sans hésiter, il enfonça sa langue dans la cavité buccale du jeune homme et prit sans pudeur possession de sa bouche. Quand Harry se détendit contre lui en refermant ses bras sur son cou, les yeux clos et le corps collé au sien, il mordit l'intérieur de sa lèvre pour lui prélever un peu de sang, preuve de leur lien. Incapable de contrôler ses réactions, Harry gémit contre les lèvres de son vampire qui le tenait fermement par la taille.
Après avoir refermé la plaie, Séverus mit fin au baiser et serra son calice contre lui en évitant autant que possible de porter la moindre attention aux autres personnes dans la pièce. Si Hermione était rouge de gêne et Néville avait détourné le regard par pudeur, Ron semblait retenir à grand peine l'envie d'étriper Rogue. Drago de son côté, observait la scène avec un rictus moqueur. Le professeur fini par se lasser de l'aura meurtrière du meilleur ami de son amant et lui lança un regard noir.
- Harry ne semble avoir aucune envie de contrôler ses besoins en votre présence, Monsieur Weasley, et il n'est pas envisageable que je n'y réponde pas s'il les exprime. Par conséquent, il va falloir que vous vous habituiez rapidement à ce genre de démonstrations si vous souhaitez rester proche de votre ami.
Avant que Ron n'ait pu répondre quoi que ce soit, la porte s'ouvrit à la volée sur un Lucius Malfoy légèrement échevelé et au regard inquiet. Ses yeux se posèrent aussitôt sur le jeune calice lové dans les bras de Séverus avant qu'il n'observe la scène alentours. Il croisa le regard de son fils et comprit, à sa position nonchalante assis sur le bureau du professeur, d'où venait le problème. Mais son compagnon prit tout de même la peine de lui présenter les choses :
- Harry a trouvé que Drago ne se tenait pas assez à distance.
- Je vois.
Et alors que Lucius s'avançait vers les deux hommes, Ron explosa.
- Vous parlez de ses besoins mais vous le dénigrez encore et vous moquez de lui !
- À quel moment, Monsieur Wealsey, avez vous eu l'impression que je ne prenais pas en compte les besoin de mon calice ?
Son regard était menaçant et Hermione se tendit brusquement en retenant Ron par le bras. Le jeune homme pouvait exprimer sa colère mais pas pendant un moment où le vampire se montrait possessif avec son calice. C'était trop dangereux. En quelques pas, Lucius fut près d'eux et embrassait à son tour passionnément Harry. Depuis les appartements de Séverus, il avait senti la détresse et la colère de son calice. Alors qu'il n'était pas censé se promener dans Poudlard, il avait été incapable de rester sourd à cet appel et avait quitté les cachots en courant. Maintenant qu'il tenait son calice dans ses bras, ses instincts de vampire s'apaisaient doucement.
Lucius fusilla son fils des yeux et celui-ci leva les mains en signe d'abandon et retourna s'installer sagement de l'autre côté du bureau. Lucius, lui, prenant Harry dans ses bras, alla s'installer sur une chaise loin de tous et installa son calice sur ses genoux, contre lui. Séverus ordonna sèchement aux gryffondors de reprendre leur travail et retourna à sa place. Une fois à l'abri de la bulle de silence, il fit un sermon bien senti à son filleul et reporta son attention sur la lettre de motivation de celui-ci. En effet, Drago voulait intégrer une prestigieuse université dans le cursus de maîtrise de potion et il avait besoin de l'avis de son parrain pour s'assurer que son dossier était parfait.
Ron ne quittait pas Lucius Malfoy des yeux alors que celui-ci caressait doucement les cheveux et le dos de Harry. Son ami semblait en colère mais aussi très abattu et le vampire lui murmurait des mots à l'oreille. Ron était dérangé par cette image de son ami presque soumis à cet ancien mangemort. Même si Lucius avait été relaxé parce que la transformation de force en créature était considérée comme un acte barbare qui montrait qu'il n'était plus, au moins à la fin, un mangemort volontaire mais bien contraint, le roux restait méfiant.
- Franchement, mec, faut t'y faire. Harry est heureux comme ça.
- Mais, Néville…
- Non Ron, Néville a raison, arrête d'être constamment méfiant et agressif envers eux.
- Mais, Mione… ce sont des vampires, et des anciens mangemorts, et des hommes, et ils sont vieux, et…
- Ronald Weasley ! Vas-tu enfin penser à ton meilleur ami plutôt qu'avec tes préjugés ? Tu ne vaux pas mieux que les mangemorts à être fermé comme ça. Harry est heureux. Ça devrait te suffire.
Hermione avait levé la voix et Harry était sorti de la bulle rassurante qu'offraient les bras de son vampire pour observer la scène. Il n'avait pas besoin de longues explications, les mots de son amie étaient éloquents. Il soupira et se leva. Tout en parlant, il commença à ranger ses affaires.
- Je suis désolé, je vais retourner à l'appartement avec Lucius. On pourra travailler ensemble plus tard. De toutes façon, d'ici quelques jours, je devrais réussir à passer plus d'une heure sans les avoir dans mon champs de vision, je pourrais passer plus de temps dans la salle commune et vous n'aurez pas à supporter Séverus pendant qu'on travaille.
- Harry, ça ne nous gène pas…
- Mione, tu es gentille mais ça gène Ron, c'est évident. J'ai besoin de quitter cette pièce maintenant…
Son regard dériva un instant vers Malfoy Jr et Séverus mais il se reprit rapidement, d'autant plus que Lucius venait de les rejoindre et avait posé une main dans le creux de ses reins. Il soupira.
- Tout comme vous devez supportez la présence de Lucius et Séverus, je dois supporter celle de Malfoy… et je comprends que ça soit difficile pour vous. J'ai une telle envie de refaire le portait de ce petit con…
Il lança un regard en coin à son vampire avec une expression contrite. Il savait que l'animosité entre lui et Drago était compliquée à gérer pour ses deux amants mais il ne pouvait faire autrement.
- Bref, faut que je quitte cette pièce rapidement et j'ai besoin d'être avec Lucius, là… On se revoit au dîner, ok ?
- Ouais, on va pas s'attarder alors, parce que c'est pour toi qu'on supporte Rogue alors si t'es pas là…
- Ron, ça suffit. Tu manques vraiment de tact. Vas-y Harry, ne t'inquiète pas pour nous, tu as besoin de rassurer ton lien, je comprends.
Harry se mit à rire à la remarque de la jeune fille sous le regard surpris de celle-ci et c'est quand Néville, riant aussi, lui fit remarquer qu'elle venait de donner à Harry sa bénédiction pour aller s'envoyer en l'air avec le vampire qu'elle se mit à rougir brusquement en se cachant le visage de honte. Même Ron riait quand Harry et Lucius quittèrent la pièce.
À peine la porte des appartements de Séverus refermée, Lucius se jeta sur son calice, le plaquant au mur pour l'embrasser avec passion tout en retirant déjà ses vêtements. Cambré contre le corps puissant de son vampire, Harry se laissa faire, cherchant lui aussi à ouvrir la chemise de son amant. Mais quand celui-ci plongea dans son cou pour le mordre, il cessa totalement de lutter, se laissant guider par les gestes rassurants. Lucius lui prouvait qu'il n'était pas seul et qu'il était désiré. Rapidement il se retrouva nu, couché sur leur lit. Incapable de défaire les vêtements du vampire, il demanda à celui-ci de se déshabiller et Lucius s'exécuta.
Quand leurs corps nus se touchèrent enfin, Harry, les yeux clos, abandonné, cria de bien-être. Les mains avides du vampire le caressaient sans cesse, explorant son corps sans pour autant s'approcher de son sexe tendu, faisant brûler de plus en plus son désir. Alors qu'un baiser se perdait sur son flanc, Harry se tordit, cherchant plus de contact, crispant ses mains dans les cheveux doux du vampire. Il gémissait.
- Lucius… Lucius… mon ange… touche moi…
- Tout ce que tu veux, mon amour.
Souriant au surnom que lui avait donné son calice, le vampire obéit à sa demande, s'emparant sans détour du sexe tendu sous le gémissement soulagé de Harry. Il commença à le masturber lentement, embrassant sa peau et quand ses lèvres effleurèrent l'intérieur de la cuisse, le jeune homme lui supplia de le mordre, ce qu'il fit aussitôt, juste un peu, juste pour sentir le goût du sang, juste pour donner plus de plaisir à son amant. Mais rapidement, il referma la plaie et continua à l'embrasser tout en le branlant. Alors que Harry pressait la tête de Lucius vers sa verge avec l'envie très claire d'être pris en bouche, le vampire attrapa ses poignets et les bloqua au dessus de sa tête sur le matelas. Il observa longuement son calice se tortillant de plaisir, venant à la rencontre de son poing, gémissant et soupirant. Harry supplia Lucius d'accélérer et celui-ci le fit sans attendre avant de grogner.
- Je vais te lancer un sort de mutisme, Harry.
Le calice, perdu dans son plaisir, ouvrit les yeux de surprise. Son regard était flou et son souffle court. Il semblait planer dans une autre dimension.
- Quoi ?
- Tes suppliques sont des ordres pour moi et je n'arrive pas à te guider comme je le souhaite vers le plaisir, amour. J'ai besoin que tu te taises. Mais tu sais que je ne ferai rien sans ton accord, n'est-ce pas ? Tu sais que le lien me dira tout de suite si ce que je fais te déplaît et je m'arrêterai dans la seconde.
- Tu ne feras rien qui puisse me déplaire, mon ange. Je te fais confiance, fais ce que tu veux de moi. Je t'aime tellement, j'ai tellement besoin de toi…
Le calice sourit et se redressa comme il put pour embrasser son amant et celui-ci lança plusieurs sorts. Tout d'abord, pour libérer ses mains il entrava Harry au lit, fixant ses poignets au dessus de sa tête. Puis il lança un sort de mutisme assez complexe, l'empêchant de parler mais pas, certainement pas, de faire du bruit. Il ne voulait en aucun cas se passer de ses gémissements et de ses soupirs. Puis il embrassa voracement son calice et lui chuchota qu'il l'aimait avant de se reculer, coupant tout contact pour l'observer. Harry gémit de frustration mais ne put supplier pour du contact. Lucius envisagea un instant de lui couper aussi la vue mais il décida qu'il fallait faire chaque chose en son temps et que c'était déjà un bon début.
Alors il se mit à caresser le corps offert et frémissant sans jamais s'attarder sur les points sensibles qu'il se contentait de survoler. Harry était haletant, sa verge totalement dressée et tremblante, cherchant un contact qui ne venait pas, soupirant et gémissant, son corps traversé continuellement de frissons. Il jouit quand Lucius enfonça un doigt en lui et frôla sa prostate. Son cri de plaisir avait été fort et son corps s'était cambré outrageusement. Lucius n'arrêta pourtant pas ses attouchements, félicitant son amant et louant sa beauté. Il lécha consciencieusement le sperme tout en continuant à doigter son calice et fini par prendre son sexe mou en bouche jusqu'à le sentir durcir à nouveau.
Alors il se redressa encore et admira son superbe calice. Puis il plongea sur son corps, le couvrant de baiser et des légères morsures, goûtant son sang par touches, le faisait encore une fois hurler et se tortiller. Puis, quand il sentit que Harry était de nouveau parti dans un autre monde, réduit à une masse gémissante, il le pénétra. Le jeune homme rouvrit aussitôt les yeux pour les planter dans les siens et Lucius put y lire tout l'amour de son calice. Encore une fois, il lui exprima son propre amour et commença à le prendre avec lenteur et douceur. Tout le corps de Harry semblait chercher plus de contact, plus le puissance, plus de pénétration. Son regard noir de désir criait son besoin mais Lucius résistait, faisait durer l'échange, accentuant la frustration. Finalement, il l'embrassa passionnément avant de murmurer à son oreille :
- Je vais te faire jouir sans te toucher, Harry… Et après ça, je te prendrai encore et encore, jusqu'à ce que tu sois rassuré, jusqu'à ce que tu n'aies plus aucun doute… Je t'aime et Séverus aussi, il n'y a que toi, mon amour, que toi pour nous. Les autres ne comptent pas.
Alors que Harry gémissait, Lucius accéléra le rythme et tint promesse : sans même que Lucius n'ait besoin de le mordre à nouveau ou de poser ses mains sur son corps ou son sexe, Harry finit par éjaculer fortement, couvrant son torse de sa semence en criant son plaisir. Lucius jouit à son tour mais resta en place, le sexe profondément enfoui dans le corps de son amant, le temps de reprendre ses esprits et d'être capable de recommencer. Ce qu'il fit sans attendre.
Harry avait jouit une troisième fois, il était à quatre pattes sur le lit, tourné face à la porte, la bouche ouverte dans un cri muet de plaisir, cambré au possible et se tenant fortement aux draps alors que Lucius le prenait encore avec force quand Séverus entra dans la pièce. Il se mit aussitôt à bander devant la scène et fit disparaître ses vêtements d'un coup de baguette avant de se pencher pour prendre les lèvres de son calice. Celui-ci gémit de bonheur mais ne dit rien, ne demanda rien. Il ne pouvait toujours pas. C'est Lucius qui, dominant toujours la situation, le guida :
- Baise sa bouche. Il ne peut pas te le demander parce que je l'ai empêché de formuler la moindre phrase, ses suppliques me gênait pour faire ce que je voulais… Mais je t'assure qu'il ne veut que ça.
Amusé, Séverus se pencha vers son calice et l'embrassa à nouveau.
- C'est ce que tu veux Harry, mon chat ? Mon sexe dans ta bouche ? Au plus profond alors que je te baise ?
Harry voulut crier son assentiment mais le son ne passa pas ses lèvres alors, de la salive coulant déjà jusqu'à son menton et le regard fou de désir, il hocha vigoureusement la tête en lançant un regard suppliant à son vampire. Celui-ci se redressa alors et observa le jeune homme se faire baiser par l'homme blond avant d'embrasser aussi celui-ci. Puis, il prit sa verge en main et la posa sur la joue du garçon. Harry tourna aussitôt la tête pour aspirer son gland mais Séverus se déroba. Sous le gémissement de frustration de son calice, il reposa son sexe sur son visage et, encore une fois, Harry se tendit vers lui avec avidité. Séverus grogna de plaisir puis attrapa les cheveux humides de son calice et lui fit lever ses yeux verts embués vers lui.
- C'est moi qui dirige, c'est moi qui te baise, tu es à moi. Contente toi d'ouvrir la bouche et de m'accueillir, chaton.
Harry gémit au surnom et s'exécuta. La bouche grande ouverte, il ne quittait pas le potioniste des yeux, une expression suppliante les faisant briller. Alors, sans se faire prier davantage, Séverus raffermit sa prise sur son crâne et s'enfonça brusquement en lui. Les deux vampires avaient bien compris le besoin de leur calice, ce que le lien appelait. Il voulait être soumis, possédé, contrôlé, il voulait être rassuré, sentir que ses vampires n'iraient pas voir ailleurs, qu'il était le seul qui leur faisait cet effet. Alors ils répondirent à ses besoins et quand Séverus l'eut rempli de son sperme, éclaboussant au passage une partie de son visage, il prit la place de Lucius et s'enfonça en lui pour le posséder à son tour. Le blond éjacula sur le visage de son calice et s'étendit sur le lit, près d'eux, pour les regarder faire alors que Séverus donnait un plaisir dévastateur à son calice. Plusieurs fois.
Quand Harry se réveilla, il faisait déjà nuit. Il avait manqué le repas et était couvert de sueur et de sperme. Mais il n'envisagea pas de bouger une seule seconde car il était coincé entre les deux corps puissants de ses vampires. Avant qu'il n'ait pu comprendre ce qu'il se passait, les deux hommes étaient en train de le mordre, le renvoyant vers la frontière de l'inconscience. Il sentait les deux bouches avides sur son cou et réalisa qu'il était lui même en train de boire à un poignet quand celui-ci lui fut retiré avant d'être remplacé par une autre. Les vampires renouvelaient l'échange de sang, la magie tourbillonnait autour d'eux, le lien se consolidait. Il était heureux.
Il fut réveillé le lendemain matin par des caresses et des baisers sur tout son corps. Frémissant il ouvrit les yeux et vit les deux vampires couchés contre lui et le couvrant d'attention. Gémissant doucement en sortant du sommeil, il murmura quelques mots.
- Je vous aime tellement… Je n'imagine pas ma vie sans vous…
- Et tu seras avec nous pour l'éternité, amour.
Séverus, qui était face à lui, l'embrassa aux mots des deux hommes puis, soulevant sa jambe, le pénétra d'un long et lent mouvement de bassin. Harry gémit. Puis il senti le sexe de Lucius contre ses fesses et un baiser dans sa nuque.
- Oh oui… s'il te plaît… s'il vous plaît…
Il gémissait sans pause, n'osant pas exprimer ce qu'il voulait pour ne pas donner d'ordre. Il senti pourtant une main douce écarter ses fesses et une autre verge s'insérer en lui. Ils avaient comprit. Les deux vampires, enfoncés en lui, l'aimèrent cette fois avec énormément de douceur et de tendresse, ondulant tranquillement en lui tout en le caressant sensuellement. Cela dura un long moment et l'orgasme fut puissant mais non violent. Il se senti juste partir dans un autre monde, transporté par un plaisir considérable. Les deux hommes jouirent aussi et il senti leur sperme l'envahir le faisant frémir de plaisir. Il se dit un instant qu'il pourrait jouir une seconde fois de cette sensation.
Puis il fut porté dans un bain et lavé, caressé, embrassé, avec beaucoup de tendresse. Il était encore dans des brumes apaisantes quand il fut installé, nu entre ses amants, devant un petit déjeuner gargantuesque. Son corps se rappela alors à lui et, rompant tout le romantisme du moment, il se jeta voracement sur la nourriture pour dévorer l'équivalent de trois repas.
L'éternité avec ses vampires serait jonchée de bonheur, d'amour, de tendresse. Mais pour l'instant, il avait faim.
FIN
Et voilà, c'est fini. N'hésitez pas à me faire un feedback. Vous avez le droit d'être frustré par cette fin un peu abrupte mais ça laisse une ouverture que j'aime bien et si vous avez encore des questions sur eux, n'hésitez pas à me les partager. Je pourrais soit y répondre, soit intégrer les réponses à la suite en cours d'écriture.
Merci de m'avoir lu et à très bientôt.
Nitta.
