Chapitre 16
« Tu es l'un des fils du Dr Cullen ?
Je descends les escaliers pendant que Charlie fait visiblement passer un interrogatoire à mon partenaire de bal.
« Oui, monsieur. Edward Cullen, se présente-t-il.
« Quelles sont tes intentions envers ma fille ?
« Papa ! Rouspété-je.
Les deux hommes se tournent vers moi et je dois faire sensation parce qu'ils ont l'air époustouflés. Charlie connaissait déjà la robe mais il ne m'a pas vue maquillée et coiffée avec. C'est une robe noire sans bretelle, buste serré, une bande de perles argentées suis le contour du décolleté, la jupe patineuse m'arrive à mi-cuisse. J'ai attaché mes cheveux dans un haut chignon flou en laissant quelques mèches entourer mon visage. Du mascara et un léger smoky eyes pour mon regard et un rouge à lèvre discret sur les lèvres.
« Tu es sublime, me complimente Edward quand je m'arrête près d'eux.
« Merci, murmuré-je.
« Il a raison, appuie Charlie. Tu es très belle.
« Merci papa.
Je regarde un instant le bras qu'Edward me présente avant d'y accrocher ma main. Je pensais que c'était juste un truc de film.
« Je vous la ramène à minuit, assure Edward.
« Très bien, accepte mon père.
« Avant que je me transforme en citrouille, ajouté-je pour rendre l'affaire moins sérieuse.
Edward et moi sortons, mon père nous regarde nous éloigner parce que je n'entends pas la porte se fermer.
« Ce n'est pas le carrosse qui devient citrouille ? S'étonne Edward.
« Eh bien, si tu montes sur mon dos...
Un petit rire lui échappe.
« Je découvre seulement maintenant que tu as un certain sens de l'humour, sourit-il. Cela dit, je pense que ma voiture sera plus confortable.
Il ouvre ma portière comme dans les films et je me sens un peu comme une princesse. Je pourrais sérieusement m'y habituer.
Le gymnase est rempli de robes colorées et de costards gris, bleu, beige et noirs. Edward porte un costard marine mais de toute les filles, je suis la seule qui aie opté pour une robe noire. Les regards sont donc tous dirigés vers nous. Cependant, ce n'est pas uniquement dû à ma robe – remarquable parmi les autres – c'est surtout mon cavalier pour le moins inhabituel qui fait sensation. Les Cullen ne sont pas mondanité, c'est donc la première fois que l'un d'eux offre gracieusement sa présence à un bal et peut-être même à toutes soirées confondues. Mon regard balaie la salle et je vois Lauren au bras de son cavalier remplaçant. Elle me déteste, je viens littéralement de lui déclarer la guerre malgré moi en arrivant au bras d'Edward. Enfin, de ce qu'elle en sait puisqu'elle ignore que je l'ai aidée à découvrir le petit travers de son crush.
Edward et moi passons devant le photographe pour une photo souvenir puis nous nous promenons dans la salle. Quand un slow se lance, Edward m'invite à danser.
« Je ne sais pas danser, confié-je quand il nous arrête sur la piste.
« Tu as juste à me suivre, me rassure-t-il.
Il guide mes mains pour les mettre sur ses épaules, il place les siennes sur ma taille et me rapproche de lui puis nous nous balançons doucement en tournant sur nous même. Il sourit chaque fois que je marche sur son pied mais il ne semble pas gêné ou déséquilibré par ma sensationnelle incompétence. Ses yeux ambrés sont hypnotisants et j'oublie tout ce qui nous entoure. Je n'ai jamais eu d'obsession mais je pense que ce serait facile d'être obsédée par ses iris. Pendant un moment, je me demande ce que ça me ferait d'être amoureuse de lui mais je balaie ça de ma tête parce qu'y réfléchir me donne mal à la tête. Je pense que l'amour rend stupide, j'estime alors que c'est une bonne chose que je ne puisse pas le ressentir.
Edward, cependant, pourrait tomber amoureux de moi. Je lui plais déjà et ce genre d'événement est l'occasion idéale pour un coup de pouce mais je ne sais pas comment faire évoluer ses sentiments. J'ai déjà imaginé cet instant, ses mains devraient descendre sur mes fesses et là, nos regards se capteraient avec une intensité électrisante et alors nos visages se rapprocheraient et nous nous embrasserions.
Mais rien de tout ça ne se passe. Je repense à la liste des choses à faire pour qu'il tombe amoureux, je réfléchis à un endroit que je pourrais lui montrer et en faire notre endroit. Je devrais faire ça, oui. Puis un resto. Après ou peut-être avant ? Je ne sais pas.
« Je donnerai ce que j'ai pour savoir ce que tu penses, murmure Edward.
Je lui souris.
« C'est dur d'être dans la peau du commun des mortels, n'est-ce pas ? Et encore, tu as de la chance qu'il n'y aie que moi qui te bloque mes pensées. Pour ma part, c'est tout le monde qui me bloquent les siennes.
« De qui voudrais-tu lire les pensées ? S'intéresse-t-il.
« Les tiennes.
« Parfois, tu n'as pas besoin d'être télépathe, il suffit de poser la question qui t'intéresse, me conseille-t-il.
« Mh, ah ouais ?
Il hoche la tête. Est-ce que je peux lui demander ? Il devrait y avoir un précepte plus clair pour faire tomber les autres amoureux de soi.
« Est-ce que... mh. Tu m'as dis que je te plaisais.
« Je l'ai dit, oui, admet-il.
« Est-ce que... tu es un peu amoureux de moi, maintenant ?
Il sourit et un souffle d'amusement traverse son nez.
« Tu aimerais ?
Mon regard se baisse puis remonte dans ses iris, je hoche la tête. Ses mains se déplacent légèrement mais pas pour descendre, juste pour réaffirmer leurs prises mais nos visages se rapprochent et... nous nous embrassons. Je n'ai jamais réfléchi à ce que serait un baiser ni ce que serait mon premier baiser mais c'est bien plus agréable que je n'aurais pu l'imaginer. Les lèvres d'Edward sont froides mais affreusement douces. J'ai fermé les yeux instinctivement et ça rend les choses plus envoûtantes. Quand il rompt le baiser, il pose son front contre le mien, je respire son air, la bouche entrouverte, il respire le mien aussi.
« C'est en bonne voie, on dirait, susurre-t-il.
Et je souris parce que mon piège se referme doucement sur lui.
Je me balade à la recherche d'un endroit qui serait notre endroit, à Edward et moi. Dans le but, évidemment, de le rendre davantage amoureux. Je ne sais pas encore quelle sera la finalité de ma manipulation, je n'ai pas d'autre objectif que de le manipuler mais peut-être que cet objectif me suffit amplement.
Alors que je longe la rivière à ma gauche, je me vois être arrêtée par un grillage, celui qui entoure le petit port de pêche. Je vois Will, l'adjoint de mon père près de son petit bateau et le regarde embarquer sa canne à pêche et autres affaires puis il monte sur sa barque, détache la corde et en un clignement d'œil, un type apparaît nonchalamment assis à l'avant du bateau. Will sursaute et se retourne pour s'enfuir mais une fille apparaît sur le quai, attrape le bout du bateau et le ramène vivement vers elle, déséquilibrant Will qui tombe lourdement. Ces deux personnes se déplacent vite, trop vite. Le type a les cheveux blonds attachés dans une courte queue de cheval, la fille a de longs cheveux rouges et bouclés. Tous les deux ont les yeux noirs et la peau blafarde... comme les Cullen.
« Qui êtes-vous ? Demande Will, la voix paniquée.
« Toujours les mêmes questions, soupire le blond avec agacement.
« Qui êtes vous ? Fait la rousse avec mépris.
« Que voulez-vous ? Enchérit le blond.
Will tremble, leur demande de ne pas approcher mais les deux se jettent sur lui et le mordent. Lui dans le cou, elle, dans la cuisse. Je regarde la scène en silence comme s'il s'agissait d'un documentaire animalier. Je ne suis pas une psychopathe si terrible, en comparaison.
« Le spectacle te plaît ? Me surprend quelqu'un, derrière moi.
Je me tourne, c'est un afro-américain qui me fixent de ses yeux noirs. Ses cheveux noirs prennent la forme de longues dreadlocks. Je pense aux deux autres qui ont mordu Will et je pense à des vampires.
Des vampires ? Ça n'existe pas. Ce n'est pas censé exister mais leur rapidité n'a rien d'humain et ils ont mordu l'adjoint de mon père alors...
Ouais, je pense qu'ils sont des vampires et peut-être même que les Cullen le sont aussi, leur peau est aussi blafarde et les yeux d'Edward sont devenus noirs devant mon kidnappeur. Si je pouvais toucher la peau du type devant moi et vérifier si elle est froide aussi, ça me le confirmerait mais j'aimerais bien terminer de manipuler Edward avant de mourir, quand même. La rousse apparaît aux côtés du brun, elle me regarde avec un sourire vicieux et ses yeux ne sont plus noirs mais rouge sang, ce qui fait vaciller ma théorie des Cullen vampires.
« Est-ce que vous aimez vraiment le sang ? M'intéressé-je.
Pour moi, ça a un goût bizarre avec un arrière goût de ferraille. La rousse est surprise et le brun rigole.
« C'est délicieux, susurre-t-elle.
Je vois son nez renifler l'air puis une grimace déçue étire ses traits.
« Je te la laisse, son sang ne me donne pas envie.
« James ? Prononce le brun.
« Pareil, répond une voix proche de moi.
Je me tourne pour découvrir le dit James de l'autre côté du grillage, les mains posées dessus, ses yeux aussi sont devenus rouges. Il est si proche de moi et je ne l'ai pas senti dans mon dos. Il plie les genoux et d'un bond, atteint le toit du préau du port puis il redescend de l'autre côté, sans faire le moindre bruit. Il prend la rousse par la taille et l'emmène plus loin pour l'embrasser, s'adossant lui-même à un arbre. La rousse glousse en frottant son corps contre le sien.
« C'est vrai que ton sang n'est pas alléchant, déclare le brun qui regagne mon attention.
Mais mon regard est attiré par autre chose qui sort de la rivière, une tête de serpent suivi de son corps, le serpent géant se déplace silencieusement, paradoxalement à sa largeur. Je regarde les amoureux mais ils ne remarquent rien, ils avalent la langue de l'autre. Le brun ne le voit pas non plus parce que le serpent se dresse insidieusement derrière lui.
« Mais aussi inintéressant soit-il, ton sang me contentera et par chance, il n'est rien que pour moi puisque James et Victoria n'en veulent pas.
« Tu devrais regarder derrière toi, lui conseillé-je.
Il rit.
« Allons, allons, ne sois pas stupide. Tu penses vraiment que ton petit numéro te donnera le temps de me fuir ?
« Tu devrais vraiment, insisté-je.
Mon regard se reporte vers le haut alors que le serpent se tient debout, enfin, je ne sais pas si "debout" est le terme approprié pour un serpent. La partie dressée dépasse le brun de deux fois sa taille et il semble qu'il aie une petite faim. Un crissement de serpent retentit suivi rapidement par James qui s'écrie :
« Laurent !
Laurent se tourne beaucoup trop vite pour mes yeux, ses dreadlocks s'envolent autour de sa tête dans le processus puis le serpent plonge vers lui et l'avale quasiment en entier, il referme sa mâchoire et des cracs sinistres retentissent simultanément. Un grognement retentit à ma gauche, du coin du préau du port, un grand loup apparaît et menace les deux vampires restants à l'aide de grognements et de dents tranchantes. Le loup est grand, il fait deux fois la taille d'un loup normal mais est tout aussi fuselé. Il est entièrement noir, ses yeux le sont aussi. Les vampires pétrifiés disparaissent je ne sais où. Le serpent crache du venin sur les chaussures du vampire brun dont les pieds sont toujours à l'intérieur, sectionnés aux chevilles mais le venin fait fondre le tout, pieds et chaussures. Il n'y avait curieusement pas de sang qui s'en échappait.
Je contemple le serpent, c'est un serpent géant, ressemblant à une couleuvre mais géante, suffisamment grand et large pour avaler un humain – ou un vampire – tout rond. Son corps est marron-gris avec des tâches noires, le dessous est légèrement plus clair. Billy a peut-être raison, j'ai un truc avec les serpents. Je tourne la tête. Et avec les loups. Le loup et le serpent semblent avoir la peau qui ondule et soudain ils sont des hommes vêtu d'un jean, un t-shirt noir pour le loup, une chemise noire pour le serpent. Mon regard tombe sur l'endroit où se trouvait les chaussures, il n'y en a plus de trace mais la terre est comme brûlée là où le venin a fait son œuvre.
« Je n'aime pas le goût des chaussures, s'explique l'homme-serpent.
Les deux hommes se ressemblent, j'en déduis qu'ils sont jumeaux. L'homme-loup a les cheveux bruns mi-longs, une coupe à la Sam Winchester de Supernatural, l'homme serpent a les cheveux rasés mais la récente repousse montrent des cheveux noirs. Ses sourcils sont d'ailleurs rasés aussi, au même stade que ses cheveux, ce qui est un peu étrange. Ils ont tous les deux les yeux noirs qui ressortent sur leur peau pâle – pâle comme moi, pas comme les vampires.
« Elle n'a pas peur de nous, remarque l'homme-loup.
« Elle est parfaite, sourit l'homme-serpent.
« Plus que parfaite, renchérit l'homme-loup.
« Bonjour à toi, je m'appelle Jord, se présente l'homme-serpent aux cheveux rasés.
« Tu peux m'appeler Fenn, dit l'autre aux cheveux mi-longs.
« Bella. Vous êtes quoi ? Demandé-je.
« Vaste question, répond Jord.
– Vaste réponse. » répond Fenn en même temps.
« Où étaient vos vêtements quand vous étiez des animaux ?
« Je crois que la réponse approprié c'est : ta gueule, c'est magique, s'amuse Fenn.
Jord tourne la tête vers son frère.
« On pourrait lui dire, propose Jord.
« On ne doit rien lui dire, tu le sais.
« Mais ce ne sont que des vêtements.
« Pourquoi vous ne pourriez rien me dire ? » je les interromps.
Leurs têtes se tournent vers moi.
« Parce que t'es humaine, répond Fenn.
– Parce que ça te dépasse. » répond Jord en même temps.
Ils se regardent à nouveau et semblent commencer un duel de regard.
« Très bien mais tu diras au paternel que c'est toi qui l'a voulu, si jamais il s'énerve là-dessus.
« Bien entendu.
Ils se tournent vers moi à nouveau, leurs corps entiers, cette fois.
« Nos vêtements ne sont qu'illusions. En réalité, nous sommes nus devant toi.
« Tu veux voir ? Demande Fenn.
« Non, Fenn, elle ne veut pas voir.
Fenn m'interroge du regard.
« Non, je ne veux pas voir. Comment ça se fait que vous vous transformiez en serpent et en loup ?
« C'est une conséquence héréditaire, répond Jord.
– Le lot des enfants de notre père. » répond Fenn simultanément.
« Votre père se transforme en animal ?
« Non, font-ils en chœur.
« Ses enfants, oui, ajoute Jord. Tous ses enfants sont à moité quelque-chose. Je suis à moitié serpent.
« Je suis à moitié loup.
« Il y a d'autres enfants ?
Ils hochent la tête.
« Un grand frère, annonce Jord.
« Et une petite sœur, ajoute Fenn.
« Tu l'aimerais, elle est parfaite
« Tout à fait parfaite.
« Vous n'êtes pas fatigués de jouer au ping-pong verbal entre vous comme ça ?
« Non, répondent-ils.
Ils me sourient – simultanément.
« On doit s'en aller, annonce Jord. Nous ne sommes pas censés être là.
« On sera puni si nous sommes découverts.
« Mais avant, je me dois de t'avertir, déclare Jord. Les trois personnes de qui nous t'avons sauvée, ce sont des vampires, je pense que tu l'as compris.
Je hoche la tête.
« Ils ont des... lois.
– …... règles. »
« La principale étant que les vampires ne doivent pas révéler leur existence aux humains, termine Jord.
« Et tu es humaine, lance Fenn avec évidence.
« Ils te tueront s'ils savent que tu sais et les humains ne te croiront pas, de toute façon.
« Ok, je ne parle de tout ça à personne.
« Bien, les deux vampires pourraient revenir pour faire respecter cette loi alors... entraîne-toi. On ne pourra pas intervenir à nouveau, nous n'aurions pas dû être là, à la base.
« C'était un hasard alors ?
« Ça dépend, sourit Fenn.
« Le lieu n'était pas un hasard, le timing, oui.
« Je vois.
« À bientôt, lance Fenn.
– Bye Bella, envoie Jord. »
Les deux frères se détournent et disparaissent derrière le préau. Je me déplace pour les regarder partir mais quand je dépasse le préau à mon tour, ils ne sont plus là. Curieux. Maintenant que je suis seule, je reviens sur mes pas et regarde à travers le grillage. Je vois la moitié d'une jambe de Will dépasser du bateau qui flotte, s'éloignant doucement du quai. Je ne sais pas ce que je suis supposée faire. Appeler une ambulance est superflu puisqu'il est mort. Je suis censée appeler la police mais que devrais-je leur dire ? Ils vont peut-être même croire que c'est moi qui l'aie tué.
Je décide de ne pas m'en mêler et rebrousse chemin. Je continue de chercher un endroit sympa où emmener Edward tout en réfléchissant à tout ce qu'il vient de se passer. En voyant le serpent, je me suis dit que Billy avait raison à propos de moi mais en fait, Jord n'a rien à voir, c'est juste un homme-serpent. Et Fenn, un homme-loup. À force d'y penser et d'y repenser, je me demande si, finalement, tout ça n'était pas une hallucination. Mon cerveau a très bien pu inventer tout ça en mixant des monstres de films avec ce que m'a dit Jacob à propos des serpents et des loups.
Je rentre bredouille le soir-même, juste à temps pour préparer le dîner.
« Bella, m'interpelle Charlie en entrant dans la cuisine.
Je me retourne, dans l'expectative. Charlie est le chef de police, si Will est bien mort, c'est que tout ça était réel et je ne sais pas ce que je préfère entre l'existence de vampires et d'hommes-animaux ou mes hallucinations.
« Oui ?
« Renée viendra le week-end prochain, m'annonce-t-il.
« Oh.
« Est-ce que tu... tu veux connaître ton père biologique ?
« Je sais pas, soufflé-je. Sans doute, oui. Ça m'aiderait à savoir qui je suis vraiment, je suppose.
Il hoche la tête.
« Tout va bien, au boulot ? Demandé-je.
« Tu sais, c'est Forks, lance-t-il en haussant les épaules. Il ne se passe jamais rien ici, c'est pour ça que j'aime cette ville.
« Ouais, c'est vrai, admets-je.
J'avais oublié. Bien sûr qu'il s'agissait d'hallucinations, il ne se passe jamais rien ici alors qu'est-ce que des vampires viendraient faire à Forks ?
