Humanité
Chapitre 37 :
Le magicien et l'enchanteur
Alors que Merlin mettait tranquillement de l'ordre dans ses pensées, William-Léandre proposa aux sept chevaliers présents de rentrer au château pour se reposer, assurant qu'il s'occupait de Merlin. Ils le laissèrent donc avec lui, sachant que cela pourrait prendre du temps pour répondre à toutes ses questions. Ils retournèrent donc au château pour aller se reposer et reprendre leur entraînement. William-Léandre resta avec Merlin. Il amena deux fauteuils devant la baie vitrée de sa magie, l'invitant à s'asseoir, et cela n'étonna pas du tout ou très peu l'Ancien qui devait assimiler cela aux capacités psychiques d'une forme de vie évoluée ou à des systèmes technologiques. Et cela se confirma :
- Votre espèce est assez évoluée pour avoir ce genre de capacité cérébrale ? posa-t-il.
- Je n'ai pas vraiment d'espèce, s'amusa-t-il. Comme je vous l'ai dit, je suis unique. Mais question évolution je suis bien au dessus de vous et de vos frères et sœurs même élevés. Les capacités des Anciens, télékinésie, soin, télépathie… Tout cela n'est encore que d'un niveau de débutant pour moi.
- Vous semblez bien nous connaître et connaître l'Ascension.
- En effet, vous et votre processus d'évolution, jusqu'à l'Ascension, n'avez plus vraiment de secrets pour moi.
- Mais vous n'avez pas fait l'Ascension.
- Pourquoi le ferai-je ? L'Ascension telle que conçue par votre peuple est une impasse évolutive.
- Comment ça ?
- Pour donner une explication simple: la vie, les formes de vie et même tout ce qui est ne cesse jamais d'évoluer, d'avancer, de changer. Rien n'est jamais fini. Il n'y a pas de fin autant qu'il serait impossible d'identifier un véritable début. Tout est en mouvement. Mais cela fait des millénaires que les Anciens stagnent. Toute chose stagnante finit par s'éteindre un jour ou l'autre. Votre peuple a cru atteindre le bout, le mieux, le parfait avec l'Ascension mais il se trompe totalement. Depuis, il ne fait plus grand-chose si ce n'est regarder sans intervenir, méditer un savoir et des principes que vous avez depuis longtemps mais qui tournent en rond. Quand à vos lois et doctrines, pitié, c'est lamentable d'arrogance et de lâcheté.
- Vous avez une piètre estime de nous.
- Oui et non. J'admire votre œuvre et beaucoup de choses que vous avez faîtes. En revanche, je déplore certains de vos choix qui ont aujourd'hui des impacts sur des milliards de vies et je déplore ce que vous êtes actuellement.
- Ascension serait une impasse selon vous ? C'est pourtant la suite logique de notre espèce.
- L'impasse n'est pas l'Ascension mais ce que vous en faîte, corrigea-t-il. Vous vous croyez supérieurs avec ça mais c'est totalement faux. Sachez Moros, qu'aucun Ancien même élevé ne me connaît parce qu'ils sont incapables de me voir, de voir ce que je fais ou ce que je cache à leurs yeux. Ils n'ont pas encore vu Sreogane, ni les chevaliers, ni rien de ce que j'ai fait et je leur cache votre réveil en ce moment même, dit-il en le stupéfiant.
- C'est impossible.
- Bien sûr que non. Mon espèce, ce que je suis, transcende déjà depuis longtemps les différents plans d'existences. Le plan d'existence de votre peuple, l'Ascension, c'est encore un niveau débutant pour moi. Sachez que je peux les empêcher d'intervenir contre vous, même s'ils s'y mettent tous en même temps, dit-il en l'ahurissant.
- Pourquoi être venu me chercher ?
- Nous ne savions pas que c'est vous que nous trouverions au bout du chemin, répondit-il. Nous pensions trouver une part de vos recherches ou votre Sangreal. Si nous les cherchions, c'est parce que je suis conscient de la menace Oris pour cette galaxie et que je voulais donner un moyens aux peuples de cette galaxie de se défendre si besoin. Je sais beaucoup de choses et mes capacités sont grandes mais je suis très prudent dans mes interventions auprès des autres espèces.
- Vous faîtes donc comme nous, remarqua-t-il plus curieux qu'autre chose.
- C'est un raccourcis trompeur que vous faîte là. Non, loin de là. Je suis prudent mais j'agis. Je suis tout à fait d'accord avec vous sur la préservation du libre arbitre, de la liberté et de la non interférence dans l'évolution des peuples. Mais ces principes ne sont en rien une justification à une inaction totale. Par exemple, j'ai créé Sreogane pour encourager l'alliance des peuples, la tolérance et la paix, la compréhension. Personne n'a été forcé, je n'ai livré aucune connaissance à ces peuples, tous ont choisi et lorsque je participe, ce n'est qu'en donnant mon point de vu idéologique, ma façon de voir les choses. Tous sont libres de faire ce qu'ils veulent, de penser ce qu'ils veulent et il n'y a pas d'altération dans leur développement. Pourtant, cela aide énormément. Les principes des Anciens sont bancals et pour moi, vous ne faîte que vous cacher derrière des prétextes. Mais je m'en fiche à dire vrai. De toute manière, vous en paierez le prix. Si cela continu ainsi, les Élevés vont s'éteindre les uns après les autres sous la stagnation. Cela a probablement déjà commencé mais vous êtes aussi dans un tel immobilisme que je doute qu'ils l'aient remarqué. Je sais que vous comprenez que quoi je parle. Après tout, vous aussi vous avez fini par être contre ces règles.
- C'est vrai, admit-il, même si je ne partage pas votre point de vu sur l'Ascension.
- Et je ne vous demande pas de le faire. Je dis toujours ce que je pense mais je n'ai jamais forcé personne à adhérer à mon discours. Pour en revenir à vous. Je vous ai réveillé et soigné en connaissance de cause. Vous êtes un homme bien, sourit-il, et vous avez beaucoup à apporter aux autres j'en suis certain. Je disais que votre peuple stagne et c'est vrai mais vous, par votre volonté et vos actions, vous vous êtes remis à avancer. Si vous le voulez, il y a une place pour vous ici, sur Sreogane. Vous pourriez y vivre, reprendre vos travaux si vous le désirez, poursuivre votre existence comme vous l'entendez. Ce n'est qu'une proposition. Vous êtes libre de vos choix bien entendu et si vous désirez vous rendre ailleurs, je vous conduirai. Ou vous pouvez choisir l'Ascension à nouveau avec tout ce que cela implique et que vous connaissez mieux que personne. Et bien entendu, vous avez le temps d'y réfléchir.
- La réflexion me semble nécessaire.
- Bien dans ce cas, laissez moi vous offrir des quartiers à bord. Pendant ce temps, je vais aller informer le Symposium que vous venez sur la station et je vais vous y aménager des quartiers plus adéquats. Vous pourrez y rester le temps que vous désirez. Est-ce que cela vous convient ?
- Oui. Je vous remercie.
William-Léandre lui sourit et le conduisit à des quartiers de vie sur l'Artakis, le laissant ensuite à ses réflexions. Sans surprise, cela faisait beaucoup à avaler et le vieil homme avait plus que besoin de remettre de l'ordre dans ses pensées, de réfléchir. Il rentra sur la station, rassemblant les Régents pour leur raconter leur trouvaille, tout ceux familiers des Anciens surpris par cette histoire. Il les informa qu'il allait donner des quartiers à l'homme sur la station mais que, bien sûr, il serait cantonné aux espaces accessibles aux non membres comme l'exigeait le traité. Ils approuvèrent sans mal, comprenant que l'Ancien n'avait nul part où aller, comprenant l'intérêt de le garder ici si c'était ce qu'il voulait. William ne cacha pas qu'il espérait garder Merlin avec lui, certain qu'il serait une bonne chose pour eux et tous lui faisaient confiance sur ce point. Il s'attela donc à aller préparer un appartement pour Merlin, y transférant ses affaires qu'il avait amené et y installant ce qu'il avait récupéré dans sa recherche. Il installa donc l'interface de Camelot ainsi que le matériel trouvé dans la quête du Graal, jugeant que tout cela était à lui. L'endroit près, il alla chercher le vieil homme, le téléportant dans ses quartiers, le laissant regarder.
- Je ne savais pas si vous teniez aux affaires qu'il y avait sur votre lieu de stase alors j'ai pris soin de tout amener, expliqua-t-il. J'ai également installé ici ce que j'ai trouvé de vous dans notre quête du Sangreal. Cela vous appartient il me semble.
- Merci, répondit-il surprit.
William-Léandre prit alors le temps de lui expliquer comment fonctionnait la technologie des lieux, comment s'en servir, lui montrant comment accéder à un plan de la station pour savoir où il pouvait aller.
- Seule une toute petite partie de la station vous est accessible. Seuls les signataires du traité du Symposium ont accès à plus. Mais il y a déjà pas mal de choses à voir et tout ce qu'il vous faut pour votre confort et votre vie le temps que vous décidiez de votre chemin. De nombreux peuples passent sur cette station. Je sais que ce n'est pas votre genre de faire autrement mais je le dis quand même : nous exigeons la politesse et le respect à l'égard de tous. La Porte de la station vous est accessible bien entendu mais prévenez nous si vous l'empruntez et si vous désirez revenir ensuite. La Porte est protégée des intrusions, personne ne passe sans notre autorisation. Je vais vous laisser à vos pensées et si vous désirez me voir, je suis à votre disposition pour répondre à vos questions.
- Très bien.
- Quel nom préférez vous que nous utilisions ? Merlin ? Myrdhin ? Moros ?
- Je préfère Merlin, sourit-il.
- Bien alors Merlin, bienvenu sur Sreogane. N'hésitez pas à nous le faire savoir si vous avez besoin de quelque chose.
Il approuva et il le salua, s'en allant pour le laisser faire le tri dans ses pensées. Prenant l'Artakis, il retourna au monde où ils avaient trouvé Merlin, transplanant pour entrer dans la grotte. Malgré tout, toutes les épreuves de la quête étaient encore en place et si elle avait la moindre chance de trouver d'autres véritables chevaliers, il était preneur. Cela et le fait qu'il pensait nécessaire d'apporter une réponse à ceux qui arriveraient au bout et qui, un jour peut-être, viendraient parce que les Oris étaient venus. Il ne restait rien dans la grotte de Merlin mais ce serait toujours là que les aventuriers apparaîtraient s'ils traversaient la quête du Graal. Il y plaça donc un détecteur qui le préviendrait si quelqu'un arrivait là ainsi qu'un hologramme de sa personne avec un message. Il gagna ensuite la Porte à l'extérieur. Il dissimula l'entrée de la grotte pour qu'on ne puisse y entrer qu'en venant de la planète de la quête et non depuis l'extérieur. Il retira l'obélisque et remit la Porte en service normalement pour que ceux qui arriveraient ici puissent repartir. Il retourna ensuite sur l'Artakis et prit le chemin du retour vers la station, se remettant à ses affaires, les connaissances puisées dans l'esprit de Merlin en plus. En réalité, il n'avait pas appris grand-chose technologiquement mais il en avait appris sur la vie de l'homme et la vie des Anciens dans les plans d'existences supérieurs comme ils disaient.
En parallèle, il gardait un œil sur Merlin. L'Ancien était resté dans ses quartiers une journée et une nuit puis il avait mis le nez dehors. Il était allé visiter tranquillement les parties de la station auxquelles il avait accès, poli avec tout ceux qu'ils croisaient, observant tout. Il ne fallut pas longtemps pour qu'il commence à discuter avec les Régents Asgard et Nox venus à sa rencontre, deux peuples que les Anciens avaient côtoyés lorsqu'ils étaient dans la Voie Lactée. Il échangea avec eux principalement sur le Symposium et sur William Léandre, très curieux et voulant confirmer ce qu'il lui avait dit. Et on lui confirma ce que William avait expliqué, parlant de sa mentalité et de ce qu'il avait déjà fait, leur relation avec lui sans donner de véritable détails, protégeant leur ami comme à l'habitude. Des jours durant, il découvrit l'endroit mais aussi les peuples s'y trouvant et qu'il ne connaissait pas pour certains. Il en apprit aussi davantage sur l'actuelle situation de la galaxie, ce qu'il s'y passait… Bref, il put refaire le point sur la situation et ceux qui l'entouraient, réfléchir à tout cela. Puis, il demanda à voir William-Léandre. Ce fut pour cela que l'albinos le rejoignit dans le seul jardin auquel il avait accès. Il trouva le vieil homme assis sur un banc à observer la nébuleuse.
- Puis-je ? demanda-t-il en désignant la place à ses côtés.
- Bien sûr, approuva-t-il en lui souriant.
Il y eut un léger silence entre eux et William-Léandre lui laissa le loisir de commencer lorsqu'il serait décidé.
- Ce que vous avez réalisé ici est extraordinaire, dit-il alors.
- Je n'ai fait que donner une impulsion. Ce sont tout les participants qui font le plus gros du travail que ce soit pour le Symposium ou pour Prasyell, répondit-il.
- C'est vrai, ce qu'ils font est merveilleux mais ce que vous avez fait l'est encore plus et prouve votre foi en la vie consciente et ce dont-elle est capable. Vous êtes un guide et un sage, un professeur incroyable. J'ai lu les traités du Symposium et de Prasyell, les textes que vous avez rédigé pour réglementer tout cela, c'est prodigieux d'intelligence, de prudence, d'ouverture et de sagesse, de tolérance. Je vois ce que vous vouliez dire lorsque vous parliez d'intervention sage. Tous ici ont une grande foi, une grande confiance en vous et vous le méritez d'après ce que j'ai compris. Je ne sais pas ce que vous êtes réellement et ce n'est pas tellement important lorsque l'on cerne qui vous êtes, remarqua-t-il en le faisant sourire.
- Je fais de mon mieux pour mériter cette confiance et je fais de mon maximum pour que tout aille au bien. Si l'existence des Altérans a été dictée par la recherche du savoir, par la science, par l'aboutissement de son évolution jusqu'à l'Ascension, la mienne est guidée par d'autres choses.
- Que recherchez vous ?
- La satisfaction de ma curiosité, de ma soif d'aventure et de découverte en sachant que jamais aucun ne sera entièrement satisfait car ces choses sont possiblement aussi infinies que l'univers et l'existence. Seul mon esprit peut leur imposer des limites et dire lorsqu'ils auront été satisfait. J'aime observer ce dont sont capables toutes les formes de vies, les encourager, tenter d'ouvrir leurs esprits et leurs perceptions sans jamais les obliger, les priver de leur liberté. Parce que la liberté me permet de faire ce que je veux, je la chérie pour tout. J'adore découvrir les merveilles que l'univers a produit. Mais j'ai aussi un grand amour de l'équilibre et de l'harmonie des choses dans leur plus petite manifestation jusqu'à leur expression universelle.
- Et vous guidez les peuples ?
- Sans leur donner ce qu'ils ne peuvent acquérir par eux même, sans altérer leur évolution moi même. Bien sûr les alliances que j'ai engendré comme celle des Asgard et des Terriens a accéléré l'évolution des Terriens mais ils pouvaient arriver au même résultat sans moi. L'évolution naturelle peut aussi passer par l'apprentissage que nous pouvons faire les uns auprès des autres et les partages entre peuples. Si ces apprentissages sont mal fait, ils peuvent engendrer des catastrophes mais c'est alors une leçon d'évolution pour le peuple qui a reçu autant que pour le peuple qui a donné et fait partie de l'apprentissage. Ensuite, chaque espèce décide si elle partage ou non, si elle enseigne ou non. Il serait stupide de croire que les peuples ne doivent pas échanger entre eux. En usant de leur technologie et en maîtrisant de nombreux aspects de leur vie, les peuples comme le vôtre ont oublié que malgré tout, ils font parti de ce qu'on pourrait appeler l'écosystème universel. Et chaque élément d'un écosystème est nécessaire à l'équilibre, doit tenir son rôle et interagir avec les autres pour que l'harmonie perdure et prospère. C'est pourquoi les Altérans, les Anciens, ont tord en s'isolant et en stagnant de la sorte. Personnellement, je m'en tiens surtout à l'accomplissement de l'âme même s'il m'arrive de donner un coup de main ou d'intervenir. J'ai des principes mais pas de règles fixes. Les règles fixes sont des erreurs puisque comme toute chose, les règles doivent évoluer constamment pour être productives. Cela est chaque situation, chaque chose a ses particularités et le besoin d'être considérée et gérée en tant que tel.
- Je ne peux pas dire que je n'adhère pas à votre raisonnement. Vous êtes sage. Vous savez que depuis que j'ai repris forme humaine, je n'ai plus tout le savoir des miens. Je vous serai peut-être pas aussi utile que vous l'espérez.
- Je vais être franc avec vous, même le savoir des Anciens élevés ne dépasse pas le mien, dit-il en le stupéfiant.
Et c'était vrai puisque ce savoir, il l'avait déjà pour l'avoir retrouvé loin dans l'esprit de Daniel partiellement suite à son retour et pour avoir trouvé le reste au fin fond de celui de Merlin. Aucun des deux n'y avait accès dans leur forme mortelle mais ce n'était pas pour ça que ce savoir n'était plus là. Il était enfouis parce qu'inexploitable par un être purement physique.
- Vous n'avez aucune connaissance qui puisse m'apprendre quel que chose que ce soit dans votre forme physique ou élevée, continua-t-il. Je ne vous ai pas soigné pour vos connaissances technologiques ou évolutives. Je vous ai secouru et je vous ai proposé une place ici parce que vous avez une chose précieuse, une chose que l'on ne peut apprendre et devenir que par soit même : vous avez une grande âme et un esprit qui me plaît beaucoup, dit-il en se tournant vers lui pour lui sourire. Je crois sincèrement que des êtres comme vous ont beaucoup à apporter aux autres, à cette galaxie dans l'immédiat, peut-être plus dans l'avenir. Cela, simplement en existence tel que vous êtes et en continuant à vivre comme vous le pensez bien. Je vous l'ai dit : j'aime l'équilibre et l'harmonie et donc, j'aime préserver et encourager toutes les âmes ou toutes les choses qui, je le crois, peuvent y participer.
Merlin lui sourit, comprenant ce qu'il voulait dire et il y eut un nouveau petit moment de silence entre eux avant qu'il ne reprenne :
- Je vous crois facilement sur votre savoir, fit l'Altéran. Je comprend certaines choses ici mais bien d'autres m'échappent complètement, s'amusa-t-il. Et ce malgré toutes mes connaissances.
- Votre peuple n'a jamais rencontré plus évolué que lui mais ça ne veut pas dire que ça n'existe pas, rit-il.
- Certes mais je n'ai jamais vu quelqu'un comme vous malgré tout les systèmes que j'ai parcouru.
- Je suis unique même s'il existe d'autres êtres de mon type. Nous nous ressemblons mais nous sommes aussi fondamentalement différents. Cela m'appartient. Et les êtres comme moi sont extrêmement rares et dispersés dans l'univers. Je pourrai voyager à travers des dizaines de galaxies sans trouver un seul d'entre eux. Et même si vous deviez être proche de l'un d'eux, il est peu probable qu'il entre en contact avec vous.
- Pourquoi le faîte vous dans ce cas ?
- Je vous l'ai dit, nous sommes tous uniques et très différents. M'intéresser à l'existence et aux êtres fait partie de ma nature même si je n'y suis pas obligé. La nature des autres ne les encourage pas forcément à cela.
- Je vois. Comptez vous faire quelque chose pour les Oris ?
- Que croyez vous que je fais avec les chevaliers ? s'amusa-t-il en le faisant sourire.
- C'est vrai. Je trouve cette initiative formidable et je suis très touché.
- Je le comprend. Les chevaliers, dans leur forme la plus pure comme vous l'avez connu avec Arthur, ont aussi été une inspiration gigantesque pour moi. Très jeune sur Terre, bien avant de connaître la Porte et le reste, bien avant de toucher à la technologie, j'ai baigné dans ces légendes d'Arthur et des valeureux chevaliers et j'ai toujours admiré cela. Je trouve dommage que cela ait disparu avec le temps mais ce n'est pas pour ça qu'on ne peut pas reconstruire. J'espère vraiment que cette initiative restera sur le bon chemin et je ferai mon possible pour cela. Et pour ça, vous savez comme moi que ce n'est pas tant les moyens, la technologie et le savoir qui compte mais l'âme.
- Vous avez raison.
- C'est pourquoi je choisi les chevaliers avec soin, comme vos chevaliers étaient choisis avec soin.
- J'aimerai savoir ce qu'ils sont devenus. C'était de grands hommes, de grands cœurs vaillants et bienveillants. Ils auraient adoré ce que vous faîtes, dit-il avec nostalgie.
- J'imagine que la mieux placé pour vous répondre serait Morgane, Ganos Lal.
- Certainement mais, si comme vous le dîtes, ils ne peuvent nous voir, elle ne peut savoir que je désirerai lui parler et elle ne viendrait pas de toute manière. Ce sont les lois.
- Je pense que je ne vais pas tarder à rendre visite aux vôtres sur leur plan d'existence, annonça-t-il en le stupéfiant.
- Vous pouvez faire cela ?
- Bien sûr. Je vous l'ai dit : vous êtes des débutants pour moi sur ce plan là. Je suis bien plus évolué. Regardez, vous, vous êtes incapables de reprendre forme physique avec tout votre savoir éveillé parce que votre cerveau et votre esprit ne peuvent le gérer sans le soutient collectif de tout les autres. Et pourtant, l'équivalent de tout votre savoir sur ces plans élevés ne représente qu'une part de ce que moi j'ai en tête.
- J'ose à peine imaginer la somme de connaissances que vous pouvez avoir dans ce cas.
- Vous ne pouvez pas l'imaginer. Ma capacité d'apprentissage et de mémorisation, de stockage de savoir est infinie. Voyager à travers les plans d'existences n'est pas plus difficile que marcher dans ce jardin pour moi. Je vais aller les voir rapidement.
- Pourquoi ?
- Parce qu'ils ont besoin d'être secoué ? s'amusa-t-il. Ils vont tous disparaître s'ils continuent ainsi qu'ils l'admettent ou non et ce même si ça prendra encore des siècles. Vous avez terminé de me décider à aller les voir. Avec vous, mais aussi à travers ce que je sais de Morgane, d'Oma et d'Orlin, je sais qu'il y en a parmi vous qui aimeraient bien vivre autrement mais qui sont bloqués par les autres. Je n'aime pas la privation de liberté et vous qui dîtes défendre le libre arbitre êtes pourtant le meilleure exemple de sa répression à mes yeux.
- C'est vrai, avoua-t-il.
- Alors j'aimerai bien aller parler aux autres et proposer une sortie à ceux qui voudraient changer de voie.
- Devront-ils reprendre forme humaine ?
- Pas forcément. L'erreur que vous avez faîtes est de penser qu'il n'existe qu'une seule communauté élevée par galaxie et que tout être qui s'élève la rejoint. Et c'est grâce à cette communauté interconnectée que vous êtes capables de surveiller chacun d'entre vous et d'influer sur tous, de forcer l'un ou l'autre à obéir.
- Nous avons tord ? comprit-il.
- Oui. Votre communauté est vaste avec de nombreuses âmes et sur ce plan d'existence, elle est la seule. Donc fatalement, les âmes qui font l'Ascension sont attirées vers elle et même, y sont intégrées d'office si l'un d'entre vous aide un être à s'élever. Pour ne pas être… aspiré par votre communauté, il faudrait déjà être conscient de l'être. Ce qui n'est pas le cas parce que si vous avez atteint l'Ascension, vous êtes tous très loin d'en connaître l'essence et le fonctionnement. Comme beaucoup de choses que vous avez faîtes, vous n'avez qu'effleuré la surface. C'est assez récurrent dans votre peuple : vous faîte des merveilles mais dés que ça marche et que vous avez atteint ce que vous aviez envisagé, vous arrêtez sans exploiter tout ce que pourrait permettre votre trouvaille, sans aller plus loin. Vous êtes frénétiques et imaginatifs dans vos inventions mais vous n'allez pas au bout, vous restez à la porte. Et c'est encore plus vrai avec l'Ascension. Je l'ai vu dans quasiment toutes les technologies que j'ai trouvé venant de vous. Il y a tellement plus à faire avec chacune d'entre elle mais vous vous êtes arrêtés au début de l'histoire. C'est assez agaçant pour moi je l'avoue. Quoi qu'il en soit, vous ne savez pas grand-chose de l'Ascension au final.
- Si je comprend bien, même en tant qu'êtres élevés, il serait possible de s'affranchir des autres ? De créer une autre communauté ? dit-il avec une immense curiosité.
- De créer une autre communauté ou d'exister de manière individuelle que se soit en s'isolant totalement ou en gardant le contact avec les autres comme si chacun avait sa maison. Bien entendu, ça limite la capacité à accumuler du savoir et de la mémoire, ça diminue les perceptions et la puissance d'action parce que dans cette forme tout cela est calibré par votre nombre. Une communauté accumule les capacités de ses membres, augmentant encore ce dont chacun est capable, mais ces membres sont soumis aux règles de la communauté.
- Je comprend, c'est logique.
- C'est un choix à faire par chacun mais ils pourraient aussi y avoir une nouvelle communauté qui combinerait ses capacités tout en ayant des règles différentes. Cela dépend de ceux qui la forment. Il serait tout à fait possible de voir une communauté qui se permettrait d'interagir avec les êtres physiques en restant dans leur état de créature d'énergie. La régression n'est pas obligatoire au contraire.
- Et vous pouvez nous montrer comment créer cette communauté nouvelle ? demanda-t-il avec intérêt.
- Je peux vous aider à vous sortir de l'emprise des autres et vous dire que c'est possible. Ensuite, en prendre conscience et y croire sera suffisant pour garder ceux qui le voudront indépendants des autres. J'accepterai d'aider à faire sécession parce qu'en l'état, ceux qui voudraient le faire ne pourraient se sortir seuls de l'emprise des autres. Ils sont trop nombreux et vous trop inexpérimentés en la matière pour le faire, comme vous ne pourrez apprendre à le faire en l'état. J'aiderai à la séparation et à l'indépendance mais bâtir une autre communauté, ce sera à ceux qui feront le choix de se lancer dans cette aventure de trouver comment faire. Mais je ne m'inquiète pas pour ça. Si c'est ce qu'ils veulent, ils y arriveront instinctivement. Ce n'est pas une chose difficile. Ensuite, ce sera à eux de bâtir leurs propres règles.
- Les autres ne pourront pas intervenir ?
- Pas avec leur savoir et leur mentalité actuelle. Les conflits ou interactions entre les communautés ou entités élevées sont largement possibles comme les mondes et les peuples interagissent entre eux. Mais pour les êtres élevés que je connais, ils en sont encore loin. Pour accéder à une autre communauté, il leur faudrait y entrer et pour ça, il leur faudrait la permission de la dîtes communauté quelque soit le rapport numérique entre elles. Les invasions sur les plans d'existences énergétiques ne répondent pas aux mêmes lois qu'une invasions dans le monde physique. Il faudrait donc y entrer et ils seraient alors soumis aux lois de cette communauté.
- Je vois.
- En cas d'interaction avec le monde physique, ils pourraient bien sûr intervenir en interagissant à leur tour dans le monde physique pas sur l'être d'énergie qu'ils veulent contrer. Ils sont loin d'être capables de ça. Et ce serait amusant de les voir faire cela parce que ça trahirait leurs propres lois, s'amusa-t-il.
- Je comprend. J'imagine que pour changer tout cela, pour interagir entre communauté ou intervenir auprès d'une autre, il faudrait que nous nous remettions à avancer et apprendre même dans notre état élevé, pour acquérir ces compétences.
- En effet. Et cela prendra beaucoup de temps si tant est que vous appreniez vite et que vous vous engagiez sur la bonne voie. Pour l'instant, votre raisonnement est trop plein d'erreurs pour ça et donc, je peux assurer que si certains choisissent de s'affranchir et ou de créer une autre communauté, ils seront à l'abri. Vous avez fait l'erreur de penser qu'une fois être d'énergie, vous ne deviez plus interagir avec le monde physique mais vous avez tord. Ce sont deux face d'une pièce et toute deux ont besoin de l'autre pour exister et s'harmoniser. C'est comme l'énergie et la matière non vivante. Voyez vous la lumière s'abstenir de réchauffer la terre ? Êtres physiques ou énergétiques, nous faisons tous parti d'un même écosystème universel et interagissons entre nous, avons besoin les uns des autres pour nous compléter et évoluer, exister.
- Vous aussi ? sourit-il.
- Bien sûr. S'il n'y avait pas de vie, je n'existerai pas, répondit-il, je ne serai pas ce que je suis et moi aussi je dépend de tout ce qui est pour vivre et prospérer. Comme tout. Oublier cela, c'est oublier le plus important. Cela se vérifie partout.
- C'est vrai. Je pense que certains pourraient en effet saisir cette chance si vous pouvez les aider à se soustraire aux autres.
- C'est pourquoi j'irai leur parler prochainement. Il est temps de tenter de les faire bouger et si tout ceux, parmi les vôtres, qui ont tenté de le montrer n'ont pas réussi à faire bouger l'immense tête de mule que représentent les autres, j'aimerai essayer et donner une chance à ceux qui le veulent de mener leur vie librement.
- Avec quelle contrepartie ?
- Je ne demande jamais de contrepartie pour ce genre de chose, répondit-il. En revanche, si une de mes actions devait un jour engendrer un déséquilibre significatif pour l'univers, pour l'harmonie des choses, j'en prendrai la responsabilité et j'interviendrai pour rectifier mon erreur.
- Vos amis m'ont dit que c'était votre principe, acquiesça-t-il l'air satisfait.
- Oui. Lorsque je fais une bêtise, je prend mes responsabilités en conséquence. Mais il faudrait déjà beaucoup pour en arriver là. Je ne demande rien en échange de ce genre de chose en revanche, je fais toujours cette mise en garde pour prévenir que je reviendrai tout prendre en cas de catastrophe immense, de déséquilibre dangereux. Et encore, seulement si cela a été provoqué volontairement.
- Et si c'est involontaire ?
- Je viendrai rectifier parce que comme je l'ai dit, j'assumerai. Je rectifierai et je ferai un gros sermon, s'amusa-t-il. Mais pas de seconde chance après ça. Une erreur n'est une erreur que si elle est faîte une fois, ensuite c'est un choix.
- Je suis d'accord. Me serait-il possible d'assister à votre discussion avec les autres ?
- Je peux vous emmener si vous le désirez mais vous devrez revenir ensuite. Si vous désirez refaire l'Ascension…
- Ce sera par moi même, termina-t-il.
- Oui.
Ils se turent ensuite, William-Léandre laissant Merlin intégrer tout ça, sentant sa confusion autant que son espoir et son esprit tournant à plein régime pour estimer les nouvelles possibilités. Il attendit qu'il calme ses pensées avant de reprendre :
- Avez-vous pris une décision sur votre avenir ? Souhaitez vous rester ? Partir ?
- J'aimerai rester vivre ici si cela est possible et assister à vos contacts avec les miens.
- Si vous voulez. Vous êtes le bienvenu sur Sreogane. Prenez votre temps pour faire le tri dans tout cela et si vous avez besoin de quelque chose... Vous n'aurez pas accès à la technologie de Sreogane ou aux données su Symposium mais je peux vous donner de quoi recréer votre technologie si vous le faîte vous même.
- L'équipement que vous m'avez restitué suffit pour le moment. Je vous remercie. Je vais déjà prendre un peu de temps pour méditer tout cela.
- Et vous avez raison. Je voulais aussi vous demander, Valencia, Erec, Kai et Bedwyr, les quatre jeunes chevaliers venant de Camelot aimeraient beaucoup vous parler. Accepteriez vous de les recevoir ?
- Avec un très grand plaisir, sourit-il. Camelot fait parti de mes meilleurs souvenirs et je suis ravi de savoir que tout est toujours là, intact. Je serai heureux d'en parler avec eux.
- Et ils seront heureux d'en parler avec vous. Vous incarnez toutes leurs légendes, leur histoire. Je leur dirai qu'ils peuvent venir vous rendre visite. Il ont accès aux mêmes choses que vous sur Sreogane.
- Je les recevrai avec joie.
William-Léandre sourit, restant encore un peu avec lui avant de s'en aller et de retourner à ses propres affaires, passant un message au château pour signaler aux quatre jeunes que Merlin acceptait de les voir. Dans les jours qui suivirent, il fut courant pour lui de passer du temps avec Merlin, discutant surtout philosophie et histoire, discutant de leurs vécus et cela leur permis de mieux faire connaissance. Si William put confirmer son idée au sujet de cet homme sage, il le sentit aussi se détendre à son égard. Il ne fallut pas longtemps pour que les quatre de Camelot viennent à la rencontre de l'Ancien, ravis par les histoires sur Arthur et les chevaliers qu'il pouvait leur compter, les encourageant aussi dans la voie qu'ils avaient choisi.
Ce fut peu après cela que William-Léandre détecta de loin une grande armada qui se dirigeait vers Sreogane. Une armada de Ba'al plus grande encore que celle qui avait attaqué la Terre. La seule chose qui le surprit fut que Ba'al soit au courant pour eux. Il savait que Anubis avait dû l'être après avoir fouillé l'esprit de Jonas avec sa sonde mais pas Ba'al. Toutefois, il savait que cela finirait par arriver. Il prévint donc le Symposium qui se tendit significativement à cette annonce.
- Je me charge de cette affaire, assura-t-il ensuite. Comme je l'ai dit, Sreogane a largement de quoi se défendre mais j'aimerai me charger de cette attaque.
- Que comptez vous faire ? demanda Afaitu.
- Je vais montrer aux Goa'uld qu'il existe plus fort qu'eux et qu'il ne vaut mieux pas venir s'en prendre à nous. Je vais envoyer un message assez fort pour décourager toute autre attaque du genre. D'après mes relevés, il s'agit de la flotte de Ba'al. Il déplace près des trois quart de son armada toujours suivant mes informations. J'imagine que, peu importe la manière dont-il a appris notre existence, il sait qu'il y a de grandes puissances ici et qu'il veut être sûr de gagner, de s'approprier la station.
- Allez vous les détruire ? demanda la Nox Sila attristée.
- Non. La majeure partie des Jaffas qui seraient les victimes de cette destruction sont innocents que ce soit à cause de l'endoctrinement ou de l'esclavage. Il n'y aura pas de victime. Je vais arrêter ces vaisseaux en les mettant simplement hors service. Je capturerai les Goa'uld et leur ferai quitter les hôtes de grès ou de force. Je peux les y forcer tout en les empêchant de faire du mal à l'hôte en ma présence. Je soignerai les hôtes et ferai les Goa'uld prisonniers dans des aquariums tel que celui que j'ai utilisé avec Egéria. Je prendrai le temps plus tard de réfléchir à leur sort. Quand aux Jaffas, je vais leur montrer ce que je vais faire, leur parler, les désarmer, les conduire sur un monde sûr et certainement proposer à la Rébellion de venir leur parler pour les convaincre.
Tous s'étaient mis à sourire à leur manière devant lui, le reconnaissant bien là, approuvant son projet.
- Avez vous besoin d'un support militaire ? demanda Forseti.
- Non. Il n'y aura même pas combat, je vous l'assure. Il n'y a pas de danger pour vous je vous le promet. Et même si une attaque devait être déclenchée, les barrières de la station sont largement en capacité de résister et notre système de défense répliquera très vite. Mais nous n'en n'arriverons pas là.
- Nous vous laissons faire comme vous le désirez, répondit Omoc, Sreogane vous appartient et sa défense dépend avant tout de votre autorité. Mais faîtes le nous savoir si nous pouvons vous aider.
- Je vous remercie. Je m'en occupe.
Il les laissa ensuite, partant pour sa salle de contrôle privée, analysant la flotte qui approchait assez rapidement à longue distance. Il lui faudrait encore plusieurs jours pour arriver ici mais sa trajectoire directe vers Sreogane ne faisait pas de secret. Il se prépara à les recevoir, vérifiant malgré tout que les protections et systèmes de défenses de Sreogane, de la Porte Titan et du Château de Prasyell étaient bien opérationnels, prévenant les chevaliers de ce qui arrivait, leur demandant de rester tranquilles, assurant qu'il s'en chargeait. Il vit venir Merlin qui avait été prévenu, inquiet, proposant son aide sur le champs. Il le remercia et le rassura, promettant que tout irait bien. Il fut aussi touché lorsqu'il reçut, presque en même temps, un message de la Tok'ra et un autre des Jaffas de Tel'Mariac pour le prévenir de cette attaque dont-ils avaient reçu l'information. Eux aussi proposèrent immédiatement leur aide qu'il déclina gentiment, expliquant qu'il s'en occupait et que tout irait bien. Ils eurent l'air dubitatifs, franchement douteux mais ils convenaient qu'ils n'avaient pas à intervenir dans ses affaires, dans les affaires de Sreogane, sans sa permission et celle du Symposium.
Si tout le monde autour de lui se tendit significativement dans cette situation, lui resta parfaitement tranquille, analysant ce qui approchait avec méthode, accédant à de plus en plus d'informations au fur et à mesure que la flotte avançait. Et si la station était déjà bien protégée et prête à se défendre en une seconde, rien ne donnait l'impression qu'elle ait perçu la menace qui arrivait. Tous continuaient à aller et venir et les vaisseaux amarrés au dock, du simple appareil de transport aux bâtiments dotés de capacités de guerre comme ceux des Asgard, restèrent gentiment amarrés plutôt que de se déployer en défense.
Finalement, lorsque la gigantesque armada arriva, ce fut à bonne distance qu'elle sortit de l'hyperespace. Mais désormais, elle était assez près pour que Willam-Léandre puisse étendre sa magie vers elle, l'analysant plus en profondeur, projetant son esprit pour observer. Il comprit alors comment ils étaient arrivés là en découvrant Ba'al mais surtout Anubis à bord, possédant un corps humain. Il y avait quelques autres Goa'uld sur les nombreux vaisseaux ainsi que beaucoup de guerriers kulls et de Jaffas. Il y avait plusieurs dizaines d'appareils, la vision impressionnante pour n'importe qui. Tous vinrent observer cela que ce soit depuis les systèmes de Sreogane, ceux des stations annexes ou encore de leurs vaisseaux ou des salles d'observations de la station. Prasyell aussi observait, tous tendus mais confiant en leur ami. L'armada approcha doucement, testant leur réaction et il n'y en eut aucune. L'albinos profita de ce temps pour terminer ses observations, se fixant un peu plus sur l'immense vaisseau mère où Ba'al et Anubis se trouvaient. Fin près, il se téléporta sur le dock, à son extrémité, faisant face à la flotte bien à l'avant de la station et même de Titan ou de Prasyell. Il usa de ses systèmes pour faire déboucher une possible communication ici, lançant un message d'alerte à la flotte.
- « À la flotte en approche. Vous entrez dans le périmètre spatial de Sreogane. Veuillez vous identifier et justifier de votre présence ici. » ordonna-t-il.
Rapidement, un hologramme de Ba'al apparut. Le Goa'uld était vêtu de manière théâtrale comme à l'habitude des siens, souriant avec une arrogance qui irradiait de tout son être. Il le regarda de haut en bas comme s'il n'était qu'un insecte, jetant un coup d'œil faussement dédaigneux à la station. Pourtant, William-Léandre sentait à quel point il était impressionné juste par cette vue. Il finit par recentrer son attention sur lui, l'albinos impassible et assuré.
- « Je suis... » commença-t-il de sa voix typique.
Sentant venir le discours sur le dieu conquérant et tout puissant, il le coupa net.
- Vous êtes Ba'al, coupa-t-il. Je sais parfaitement qui vous êtes, ce que vous êtes, votre discours de divinité et votre spectacle habituel. Inutile de vous fatiguer.
- « Insolent ! Un pauvre humain... » gronda-t-il avec menace.
- Je contrôle cette zone de la galaxie, trancha-t-il une fois de plus, et les installations ici présentes m'appartiennent.
- « Elles sont à moi désormais. Soumettez vous ou je vous détruirai. »
- Très drôle, s'amusa-t-il. À mon tour de vous poser mes conditions. Partez gentiment, ne revenez jamais et je vous laisse tranquille.
- « Pour qui vous prenez vous misérable... »
- Partez sans discuter ou vous perdrez votre flotte.
- « Vos amis n'ont pas l'intention de vous aider de toute évidence, dit-il en regardant les vaisseaux stationnés, et vous croyez vraiment pouvoir... »
- Dernier avertissement, interrompit-il une fois encore.
Ba'al eut un petit sourire moqueur, disparaissant et une seconde plus tard, William-Léandre détectait l'activation des armes de nombreux vaisseaux. Soupirant mais pas du tout surpris, il envoya une puissante impulsion de magie sur toute l'armada, transplanant en même temps vers la salle du vaisseau mère où il avait localisé Anubis, usant une fois de plus de sa magie pour transporter dans cette pièce tout les Goa'uld de la flotte. Le tout fut fait dans la même seconde et il réapparut dans une salle fastueuse mais sombre où seuls des braseros enflammés étaient encore actifs. Il se retrouva en plein milieu, face à un trône où Anubis était assis, caché dans d'amples robes noires. Autour de lui, Ba'al et les autres Goa'uld de la flotte étaient apparus, perdus et confus comme leur maître face à eux. Il se leva doucement, le regardant alors que tous notaient sa présence. De sa magie, il projeta la scène dans tout les vaisseaux pour que les Jaffas puissent voir et entendre ça.
- Vous auriez dû partir sans discuter, posa-t-il avec assurance. Maintenant, cette flotte m'appartient. Vos vaisseaux sont totalement neutralisés, inutile de résister. Rendez vous.
Il en profita pour fouiller tout les esprits présents, découvrant facilement leurs plans, amusé intérieurement.
- Misérable humain, fit Anubis menaçant alors que les autres tentaient de se reprendre sans laisser voir leur surprise. Comment crois-tu t'élever contre ton dieu ?
- Vous n'êtes pas mon dieu et encore moins un dieu tout court, répondit-il. Je sais pertinemment ce que vous êtes tous et aucun de vous ne m'impressionne bien au contraire. Je sais comment vous êtes arrivés ici. Vous avez trouvé cet endroit dans l'esprit de Jonas Quinn et en voyant sa puissance et la technologie qui s'y trouvait, vous avez décidé de tenter de vous l'approprier. Ces installations m'appartiennent et sont sous ma protection. Sreogane restera libre et en paix, j'y veillerai. Vous devriez écouter les mises en gardes. Maintenant, votre chemin à tous s'arrête ici. Jamais vous n'auriez dû activer vos canons contre moi. Je n'aime pas être menacé.
Anubis fit signe aux guerriers kulls en poste de garde dans la salle de le mettre en joug et de tirer mais pas un tir de l'atteignit, leurs armes défaillantes depuis sa vague de magie, tous restant perplexes devant cet échec. Il leva une main, décidant de rendre cela un peu théâtral, et il claqua des doigts. Il y eut une puissante vague de lumière qui s'étendit à toute la flotte et sur le champs, tout les guerriers kulls, s'effondrèrent, morts, stupéfiant tout le monde. William-Léandre baissa sa main.
- Tout vos guerriers kulls présents dans cette flotte viennent de mourir, posa-t-il simplement.
- William-Léandre Elfiamine Langford, posa Anubis. Terriens. Je sais qui tu es et pour qui tu te prends mais tu ne fais que profiter des outils que tes amis t'ont offert.
- S'il vous plaît de le croire. Mais vos informations ne sont plus à jour. J'ai quitté la Terre après avoir été accusé de trahison et je vis ici désormais. Cette tentative d'attaque est avortée et je vais prendre possession de vos vaisseaux. Merci de les avoir amenés jusqu'ici, s'amusa-t-il.
- Tu n'es rien face à mes pouvoirs divins, fit-il en descendant les marches vers lui.
- Vous n'avez aucun pouvoir divin, rit-il. Je sais qui vous êtes et toute votre vie. Vous n'êtes qu'un Goa'uld. Un parasite qui prend possession des humains pour se servir de leur corps. Vous usez d'une technologie avancée que vous faîte passer pour de la magie mais ça n'a rien de magique. Vous n'êtes ni omniscient, ni omniprésent, ni omnipotent, ni rien du tout. Vous n'avez pas plus de pouvoir que vos Jaffas.
- Espèce d'ins….
- Silence, claqua-t-il en levant une main.
Immédiatement, Anubis en fut réduit à se taire, figeant tout les autres autour d'eux.
- Je suis beaucoup, beaucoup plus puissant que vous, informa-t-il. Pourtant, je ne suis pas un dieu très loin de là. Donc je disais : vous n'avez pas plus de pouvoir que vos Jaffas. Mais laissez moi continuer à éclaircir les choses. Si vous, vous arrivez à vous faire passer pour plus puissant que les autres c'est simplement parce que vous avez plus de connaissances. L'Ascension, posa-t-il en sentant la surprise du Goa'uld. Vous avez trompé l'Ancienne Oma Desala pour qu'elle vous aide à faire l'Ascension et à devenir un être de pure énergie. Sauf que ça n'a pas plu aux Autres qui n'ont pas été ravis d'accueillir un être de votre sorte parmi eux. Alors ils vous ont forcés à la régression mais pas jusqu'au bout et vous voilà coincé entre deux plans d'existence tel un fantôme réduit à devoir posséder un corps pour avoir une interaction physique dans ce monde. C'est pathétique. Vous avez plus de savoir grâce à l'Ascension mais c'est tout.
Il s'arrêta balayant les autres Goa'uld présents du regard. Il sentait que tous l'écoutaient attentivement, cherchant déjà un moyen de piéger Anubis et de prendre le dessus grâce à ces informations. Ils étaient tellement prévisibles.
- Aucun de vous ici n'est en mesure de se dresser contre moi, reprit-il. Vous êtes infâmes à opprimer des personnes sans défense de la sorte en profitant d'une évolution plus avancée. Une grande partie des peuples que j'accueille sur cette station pourraient en faire de même mais jamais ils n'opprimeraient ainsi les autres. Et en plus de ça ce ne sont même pas vos efforts qui vous ont mené là mais tout ce que vous avez volés à d'autres peuples. Je sais ce que vous comptiez faire Anubis. Vous comptiez tenter de gagner la guerre contre tout les peuples libres de la galaxie d'abord en tentant de soumettre le Conseil puis la Rébellion et tout les autres. Mais vous aviez aussi un autre plan : le dispositif de Dakara. Une machine des Anciens qui vous aurait permis de détruire toute vie dans cette galaxie, vos amis compris, dit-il pour les autres. Vous seul auriez survécu en tant que créature d'énergie et ensuite vous auriez usé de la machine pour refaçonner cette galaxie comme vous le vouliez. Y créant la vie comme un dieu suprême, rit-il. Sachez que le dispositif de Dakara n'y est déjà plus. Cela fait un moment que je suis allé le chercher pour empêcher exactement ce genre de chose.
- Qu'est-ce que vous voulez ? demanda Ba'al.
- Votre capitulation, dit-il simplement. Je l'aurai de grès ou de force. Vous n'êtes pas en mesure de me résister. J'ai neutralisé votre flotte, vos guerriers kulls sont morts et je ne vous ai rassemblé que pour vous donner l'occasion de céder vous même, pour ma satisfaction personnelle je l'avoue. J'ai une aversion particulière pour les tyrans de votre genre. Vous allez vous rendre, puis je vais vous extirper du corps de vos hôtes, dit-il en les tendant, et leur rendre leur liberté. Inutile de tenter de faire du mal à vos hôtes ou de les empoisonner, je vous en empêche déjà. Vous ne leur ferez pas de mal. Quand à vous Anubis, c'est fini, cela s'arrête là. Vous auriez vraiment dû partir quand je vous l'ai gentiment demandé.
Il y eut un moment de silence, certains tentant de l'attaquer ou de s'enfuir mais leurs armes ne marchaient pas et lorsqu'il leva de nouveau une main et claqua des doigts, tous furent paralysés sur place. Un instant et un imposant nuage noir sortait du corps en ruine de l'hôte d'Anubis. L'homme s'effondra et l'entité tenta de s'enfuir. Il leva à nouveau sa main et une bulle de lumière vint l'enfermer. Elle rétrécit jusqu'à la taille d'une grosse balle que William-Léandre amena près de lui, la laissant léviter là.
- Je me charge de vous garder enfermé et de vous infliger le châtiment que vous méritez, Anubis. Inutile de tenter de résister, même vos capacités d'être de lumière sont inutiles. Je suis encore bien au dessus de cela. À tout les Jaffas de la flotte en présence. Je vous ai permis de voir ceci pour vous montrer ce que sont les Goa'uld. Regardez.
Brusquement, tout les Goa'uld présents s'auréolèrent de lumière et il usa de sa magie pour extirper les symbiotes des corps des hôtes, utilisant ses pouvoirs pour soigner ces derniers, les plonger dans un sommeil réparateur et les déposer doucement au sol. Les symbiotes se retrouvèrent à léviter devant lui.
- Les Goa'uld ne sont que cela, reprit-il pour les Jaffas. Ce sont des parasites qui prennent possession des corps. Ils n'ont aucun pouvoir, aucune magie. Tout ce qu'ils font, tout ce qu'ils réalisent, leur sois-disant miracles, ne sont que le fait de la technologie. Des machines, des outils très sophistiqués mais qui n'ont rien de magiques. Chacun d'entre vous pourrez apprendre à s'en servir pour faire les mêmes choses, apprendre pour accumuler le même savoir qu'eux. Ils ne sont pas des dieux mais cela, chacun de vous est libre d'en juger comme bon lui semble. Un véritable dieu n'a pas besoin de se désigner comme tel, il n'a pas besoin d'être vénéré et il n'a pas besoin d'armée. Tout ces mythes n'ont été créé que pour vous soumettre et obtenir votre obéissance. Cela pour une raison simple. Ce ne sont ni les Goa'uld, ni leur technologie qui font leur force mais vous. Ce sont les Jaffas qui ont tout entre leurs mains. Sans vous, les Goa'uld ne sont plus rien. Ils ne pourraient pas faire grand-chose sans personne pour les servir, pour bâtir leurs vaisseaux, pour les piloter, pour fabriquer ce dont-ils ont besoin, pour se battre pour eux… Sans vous ils ne sont rien mais vous, vous pouvez vivre libres en dehors de leur influence si vous le désirez. Sachez je ne n'ai pas l'intention de faire le moindre mal à aucun d'entre vous. Anubis, Ba'al et tout les Goa'uld qui étaient avec vous sont désormais mes prisonniers et le resteront. J'ai l'intention de récupérer ces vaisseaux et de vous déposer sur une planète sûre inconnue des Goa'uld avec tout ce qu'il vous faudra pour vivre. À vous de saisir cette chance pour réfléchir à votre vie et vous poser sérieusement la question de savoir si vous voulez vivre pour des êtres qui vous oppriment, vous et tout votre peuple, qui vous réduisent en esclavage depuis des générations, qui se servent de vous et vous mentent, ou si vous préférez vivre libres.
Il mit fin à la communication et se mit immédiatement en action. Il commença par se rendre sur l'Artakis avec les symbiotes pour les enfermer dans des aquariums décents. Il les mit dans une salle neutre, sans fenêtre, scellée, fermant hermétiquement leurs petites cellules individuelles. Ses prisonniers enfermés et sécurisés, il amena Anubis qu'il fixa là, soigneusement emprisonné dans sa bulle magique lui aussi. Il gagna ensuite l'infirmerie, y transférant les hôtes qu'il mit en caisson de stase, dans un coma magique pour permettre à leurs âmes et leurs esprits de s'apaiser, de se régénérer doucement et de se stabiliser, certains possédés depuis des siècles. Il leur faudrait du temps pour récupérer d'une telle chose mais c'était largement possible avec son aide et il comptait bien leur rendre leur vie. Une fois certain qu'ils étaient bien installés et en sécurité, il se concentra sur les nombreux vaisseaux, toujours totalement inactifs grâce à lui. Il mit l'Artakis en route, allant se poster en plein milieu de la flotte. Il usa de ses instruments pour téléporter des gaz anesthésiants sur chacun d'entre eux et endormir tout le monde. Dés que ce fut fait, il téléporta tout les Jaffas, s'assurant de les désarmer, dans l'un de ses hangars, veillant à ne pas leur faire de mal, faisant perdurer leur sommeil. Cela fait, il fit purement et simplement disparaître ce qui restait des abominations qu'étaient les guerriers kulls.
Ceci terminé, après un bon moment de travail et de concentration, il vérifia qu'il n'y avait pas d'autres vies à bord des vaisseaux avant de s'assurer qu'ils restent bien à l'arrêt et que personne ne puisse monter à bord. Entre temps, il avait bien sûr prévenu Sreogane et Prasyell que tout allait bien, les soulageant. Il ne donna pas de détails pour l'instant, se contentant d'assurer que la menace était écartée et qu'il s'occupait de la suite. Et la suite s'avéra fastidieuse puisqu'elle consistait à analyser les vaisseaux un à un pour s'assurer qu'il n'y avait pas de danger à bord ni systèmes problématiques. Il les scanna ensuite soigneusement pour trouver toute technologie ou chose qui n'avait rien à y faire. Puis il copia les bases de données. Pendant ce temps, il vit arriver Thor et plusieurs vaisseaux Asgard soucieux de venir aider au besoin. Il les remercia et leur assura que tout allait bien. Cela lui donna une idée et il contacta le Haut Conseil pour demander si les Asgard pouvaient passer les vaisseaux en revu et s'assurer qu'ils n'étaient d'aucun danger, qu'il n'y avait rien d'important à bord. Ils acceptèrent avec joie et il confia l'armada immobilisée à Thor pour analyse.
Il put alors se concentrer sur les Jaffas endormis. Partant avec l'Artakis, il les transporta sur une planète habitable, sans peuple, dotée des ressources nécessaires, hors des domaines Goa'uld, sans armes autres que des lames, sans moyen de transmission ou de communication. Il ajouta tout l'équipement de vie qu'il leur faudrait, des vivres et de l'eau en masse, de quoi se soigner, ainsi que tout ce qu'il faudrait. Il construisit des abris rudimentaires mais efficaces et il termina par une interface holographique d'apprentissage qui pourrait tout leur expliquer sur les Goa'uld, mais aussi leur parler de choses comme la trétonine. Ne voulant pas qu'ils retournent aux Goa'uld et prennent le temps de réfléchir, il installa l'une de ses propres Porte de cristal et fit en sorte qu'ils ne puissent partir avec elle. Il le fit en prenant toutes leurs empreintes génétiques, les reliant au champs de force de sa Porte pour leur interdire le passage. Il prit soin de placer un sort pour désactiver le dit champs de force s'il y avait réellement danger imminent et besoin impératif pour eux de quitter la planète, un autre pour être prévenu sur le champs s'il se passait quelque chose sur ce monde. Il n'était pas non plus question de les laisser sans défense, juste de leur donner le temps de la réflexion. Dans l'interface d'enseignement, il leur expliqua qu'ils ne pouvaient partir pour l'instant, qu'ils devaient méditer leur situation. Sur le modèle de Tel'Mariac, il plaça aussi une Porte Miroir pour brouiller le chemin spatial jusqu'à elle. Sur la console de la Porte présente devant elle, il ajouta une commande pour contacter l'Artakis s'ils désiraient lui parler, mettant également l'information dans le terminal, les priant d'appeler s'ils le désiraient. Il les déposa ensuite, restant en orbite jusqu'à constater leur réveil à tous en bonne santé, puis il retourna à Sreogane.
Bien sûr, s'occuper de cela lui avait pris un bon moment mais lorsqu'il revint, Thor avait terminé avec les vaisseaux, assurant que tout était en ordre. Il n'y avait rien de problématique à bord ou dans les systèmes, seul l'imposant vaisseau mère renfermant davantage avec des plans et des recherches d'Anubis et Ba'al. Aussi, il se concentra sur ce vaisseau, regardant tout, retirant ce qui n'avait rien à faire là pour en refaire un vaisseau relativement classique, comme s'il avait été remis à zéro. Finalement, s'occuper de la flotte fut beaucoup plus long et fastidieux que de bloquer cet assaut. Mais ce n'était pas plus mal d'autant plus que personne ne savait ce qu'il s'était passé en dehors de Sreogane et Prasyell, l'armada n'ayant pu communiquer depuis la vague de magie. Il profita d'ailleurs de l'occasion pour montrer véritablement un vaisseau Goa'uld à ses chevaliers. Ils avaient toutes les informations dans les terminaux du château mais le voir réellement aidait bien. Aussi, il prit le temps de leur monter et de les laisser se familiariser, tout analyser eux mêmes de leur équipement.
Cependant, il lui restait encore à décider quoi faire de ses prisonniers Goa'uld...
