Dimanche 1er décembre 2019

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"A Noël, il est tout aussi important d'ouvrir notre coeur que d'ouvrir nos cadeaux."

Janice Maeditere

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Enfoncé dans le fauteuil Dutchbone de Blaise, un verre de Royal Salute 33 ans d'âge à la main, Drago ferma les yeux.

Bien qu'il préférait son Chesterfield, il appréciait sincèrement ce moment en compagnie de celui qu'il avait réellement appris à connaître durant ses études de droit des sorciers, plus de trente ans auparavant. Il ne rajeunissait pas.

"Comment se passe la garde cette année ? Tu as les enfants pour Noël ?"

"Oui", répondit Drago, toujours les yeux fermés. "Enfin, on hésite encore à le faire ensemble au Manoir, puisque c'est notre premier Noël depuis le divorce."

Le silence prit place suite à sa réponse, mais Drago se douta bien que Blaise avait quelque chose à en dire. Il avait toujours quelque chose à en dire.

"Il ne fête pas ça en famille ?", tenta Blaise, sa langue tiquant sur son palais.

"Il est notre famille, Blaise", lâcha Drago de sa voix traînante, signe qu'il voulait se montrer plus assuré qu'il ne l'était réellement. "Il est le père d'Alya et de Janus, et rien ne changera ça."

"D'accord, mais…"

"Je me contrefiche de ce que ses parents en pensent", trancha Drago. "On s'est séparés en bons termes et j'ai mes enfants pour les fêtes de fin d'année. C'est tout ce qui compte."

Blaise soupira.

"Tu as raison. Je cherche du drama, c'est trop plat en ce moment avec Gabrielle."

Un immense sourire fendit le visage de Drago. Gabrielle Delacour était un ange, à cela près qu'elle était vélane et qu'à l'instant où elle avait vu Blaise sur le Chemin de Traverse, à peine installée à Londres pour se rapprocher de sa sœur, elle avait décidé qu'elle l'aurait.

Elle l'avait eu. Mais le charme n'avait rien à voir avec les sentiments et, passée l'attirance de la première soirée, Blaise avait vite déchanté. Gabrielle était ennuyeuse, trop sage, style femme au foyer. Elle passait ses journées à regarder des émissions moldues ! Et tout cela était révélateur de la fadeur sexuelle entre eux deux.

Ce que Blaise cherchait encore à travers leur relation, Drago ne le savait que trop bien. Mais il se fourvoyait.

"Ça fait deux mois, Blaise. Ça n'a jamais été autrement que plat."

"Damian et toi, c'est pas mieux", piqua Blaise en retour.

"Ta gueule."

Touché. Touché.