Thranduil fit durer le suspence et se leva pour se resservir un verre de vin, il n'en proposa pas un deuxième à la jeune femme qui n'avait pas finit le sien.
– Au risque de me faire rabrouer encore une fois pour avoir pris la parole, je peux vous demander d'arrêter de faire durer l'attente et me dire de suite à quelle sauce je vais être mangée ? Osa Giselle, le cœur serré.
– Vous serez ma servante personnelle. Annonça-t-il comme si cela coulait de source. Vous me servirez et serez à ma disposition.
La jeune femme se leva d'un bond, le verre toujours à la main. Elle le finit d'une traite, histoire de se donner du courage.
– Quoi !? Vous plaisantez ? Vous allez me faire faire quoi ? Récurer vos toilettes ? Cirez vos chaussures ? Je ne suis pas votre bonne, je n'ai pas demandé à atterrir ici, encore moins dans votre royaume. Vous n'êtes pas mon roi, je ne suis pas l'un de vos sujets et encore moins votre servante ! Cria la jeune femme sans reprendre son souffle.
– Farn ! Assez ! Thranduil s'approcha dangereusement de la jeune femme, la dominant de toute sa hauteur et s'abaissa légèrement pour donner plus de poids à ses propos. Vous ferez ce que je vous dis, que cela vous plaise ou non. Estimez-vous heureuse que je ne vous ai pas jeté aux cachots, personne ne me parle de la sorte. Vous n'êtes qu'une ingrate, impertinente et sans aucune éducation. Vous êtes une elleth, vous êtes dans mon royaume, je suis par conséquent votre roi, et vous mon sujet. Puisque vous n'êtes bonne à rien, que vous ne comprenez ni ne parlez la langue, vous me servirez. Ma décision est sans appel.
Giselle jeta violemment le verre qu'elle tenait entre les mains qui atterrit sur le mur en face d'elle et se précipita vers la sortie. Thranduil n'avait pas eu le temps de la rattraper et décida qu'il lui donnerait une correction demain. Cela ne servirait à rien de lui faire entendre raison ce soir.
La jeune femme claqua violemment la porte de sa chambre et s'effondra sur son lit, le visage au creux de ses bras, pleurant à chaudes larmes. Elle n'avait rien fait pour mériter ça, elle n'était pas une bonne, elle en bavait déjà dans son travail au quotidien. Si c'était pour subir la même chose dans un monde lui étant totalement inconnu, autant la renvoyer chez elle, elle s'ennuyait mais au moins, elle avait son libre arbitre et ne dépendait de personne. Encore moins d'un roi qui se croyait tout permit parce qu'il est né avec une cuillère en argent dans la bouche. Elle pleura durant presque une heure avant de s'endormir, tombant de fatigue après cette journée chargée d'émotions.
Thranduil avait peu dormi, pour une raison qui lui échappait, la "discussion" de la veille qu'il avait eu avec cette elleth impertinente l'avait quelque peu secoué. Personne ne lui avait jamais parlé comme ça, même un être humain. Cette elleth se croyait tout permis et il se devait de corriger son comportement. Avisant sa meridienne il vit que la jeune femme avait oublié son sac en partant precipitemment hier soir.
Il fit appeler Edwen qui arriva dix minutes plus tard.
– Vous m'avez fait appeler aran nîn ? Elle avait croisé ses mains derrière son dos, se tenant bien droite.
Si seulement elle pouvait déteindre sur leur nouvelle invitée, se dit Thranduil.
– Oui Edwen, je souhaite que tu rapporte les affaires à notre invitée. Elle les a oubliés, je ne veux pas de ça dans mes appartements.
– Bien monseigneur, il en sera fait selon vos désirs. Quand voulez-vous que je les lui rapportent ? Je crois qu'elle dort en ce moment. S'essaya la douce elleth, souhaitant laisser dormir Giselle.
– Et bien réveillez la ! Elle a une longue journée devant elle et une éducation à parfaire, autant commencer le plus tôt possible. Il se sentait d'humeur mesquine aujourd'hui, et il n'avait pas oublié qu'elle lui avait pratiquement jeté un verre en pleine figure. Il ne laisserait pas passer ça.
– Très bien monseigneur. Elle fit une jolie révérence et partit en direction de la chambre de Giselle, pleine d'appréhension.
Cela faisait plusieures minutes que l'elleth blonde tapa à la porte de Giselle. Tout ce qu'Edwen pu entendre derrière la porte furent des grognements et des mots incompréhensibles.
– Giselle, si tu n'ouvre pas je vais devoir m'inviter de force et te secouer moi-même ! s'impatienta Edwen.
– Mmmh.. pas… tenant.. tiguée…
Edwen ne tint plus et finit par entrer dans la chambre de la brune. Elle tira la couverture de Giselle qui gémit de mécontentement.
– Debout ! Tu as une longue journée devant toi ! Elle examina l'elleth brune qui bougeait mollement. Giselle, tu ne t'es même pas changée ! Tu as gardé ta robe de la veille. S'exaspéra Edwen. Elle secoua la jeune femme.
– Ça va ça va je me lève ! Tu es pire que ma mère toi. Giselle se frotta les yeux et bailla sans aucune retenue.
– Je t'ai amené des serviettes, tu te laves, tu te changes et je ferai ta coiffure. Je dois t'enseigner la base du sindarin et comment une servante doit se comporter. Elle marqua une courte pause. Surtout la servante du roi.
Giselle semblait reprendre ses esprits rapidement. Elle aurait préféré que la scène de la veille ne soit qu'un mauvais rêve. Malheureusement, Edwen l'avait ramené à la réalité.
– Mon enfer va donc commencer, autant m'achever de suite, dit la jeune femme en se levant molement.
– Tu ne te rends pas compte de la chance que tu as, affirma Edwen tout en changeant les draps de l'elleth brune, nombre d'elleth tuerait pour être à ta place. Servir le roi est un grand honneur.
Giselle gloussa légèrement "un grand honneur" de servir un homme. Ils vivaient à quelle époque ces elfes ?
– Je leur laisse ma place avec plaisir. Affirma-t-elle d'un ton morose.
Edwen s'agita dans tous les sens, elle était pleine d'énergie contrairement à son homologue.
– Vas-tu faire ce que je te dis ? S'impatienta la jolie blonde. Si tu ne m'écoutes pas, le roi va me tomber dessus ! Je dois t'inculquer la base de notre culture, à commencer par notre belle langue.
– Ça va j'y vais de suite. Râla la jeune femme en se dirigeant vers la salle d'eau.
Après plusieurs minutes, la jeune femme ressortie avec une serviette autour du corps. Edwen lui tendit la robe qu'elle lui avait apportée plus tôt. Giselle l'enfila aussitôt et préféra cette couleur à la robe de la veille. Un vert presque kaki, mais une robe toujours aussi fluide et légère. Les manches ne lui couvraient que les épaules cette fois-ci. Pas de risque de tâche, se dit-elle.
Edwen s'approcha d'elle et lui fit un chignon pour le côté pratique mais toujours avec des touches élégantes digne des elfes.
– Tu es fin prête. S'exclama Edwen avec enthousiasme. Viens, nous allons descendre dans la salle d'étude, je vais t'apprendre les rouages de notre langue.
Giselle leva les yeux au ciel lorsque Edwen avait tourné le dos. Elle pouvait déjà sentir son ennuie monter en elle. Apprendre une langue complètement étrangère, même un tout petit peu, était mission impossible pour elle. Elle préférait largement se balader dans les jardins et écouter de la musique, histoire de s'évader un peu.
Chiant… chiant… casse couilles… chiant…
Voilà ce qu'était le cours pour Giselle. Edwen y mettait tout son cœur mais elle voyait bien que Giselle n'écoutait rien et n'attendait qu'une seule chose, que ce soit fini.
Edwen était désespérée, Giselle était de loin l'élève la plus indisciplinée à qui elle avait eu à faire, même les elfling étaient plus attentifs. L'elleth blonde abandonna pour aujourd'hui le cours de langue et apprit à Giselle comment être une bonne servante et comment se comporter correctement devant un roi.
Giselle vit qu'Edwen mettait tout en œuvre pour l'aider un maximum et décida donc de prendre en compte ses conseils, ce qui semblait ravir la jeune blonde qui lui adressa un doux et franc sourire face à son implication à la tâche.
La journée touchait à sa fin et Giselle était éreintée. Elle ne sentait plus ses pieds. Elle n'avait fait qu'apprendre toute la journée, que ce soit le côté théorique ou pratique, son cerveau allait exploser. Le seul moment vraiment agréable de la journée était quand Edwen l'avait présenté au cuisinier personnel du roi, Daeron. Et oui, le roi a même un cuisinier pour lui tout seul ! "Bonjour la pression pour le type s'il fait trop cuire sa viande" se dit-elle. Elle l'avait trouvé très charmant et gentil, il aimait ce qu'il faisait et ne s'en cachait pas. Il lui avait même offert une pâtisserie, délicieuse au passage.
Giselle et lui se verraient plusieurs fois puisqu'elle apportera les plats qu'il aura cuisiné pour le roi, alors autant bien s'entendre. Il lui avait confié que le roi ne mangeait pas beaucoup, et que cela le désolait, non pas forcément pour le gâchis de ses plats mais parce que le roi ne prenait pas le temps d'apprécier les bonnes choses de la vie. Il était souvent seul et triste, selon lui c'était pour ça qu'il n'avait pas beaucoup d'appétit.
La soirée était entamée lorsque des coups se firent entendre contre sa porte. "Qui ça peut bien être à cette heure ? On peut pas être tranquille plus de deux heures ici". Elle alla ouvrir et eut la surprise de voir Edwen.
– Edwen ? Je te manque déjà ? On va se revoir je te le promets mais je ne peux pas passer ma vie avec toi. Dit-elle sur le ton de l'humour.
Edwen afficha un sourire chaleureux et eut un léger rire.
– Giselle je viens te voir car le roi me fait dire qu'il souhaite que tu lui apportes le dîner ce soir. Affirma l'elleth en baissant les yeux. Je suis désolée je ne pensais pas que le roi serait si hâtif et te ferait commencer aujourd'hui.
– C'est une blague ? J'en peux plus moi j'ai mal aux pieds et j'ai même pas encore mangé ! Il plaisante c'est ça ? Demanda-t-elle, un brin d'espoir dans la voix.
– Le roi n'a pas pour habitude de plaisanter Giselle. Elle marqua une courte pause. Hâte toi. Il n'aime pas attendre, son repas est prêt, Daeron vient de finir. Bonne chance Giselle, et surtout ne fait rien pour énerver notre roi, tu verras que notre souverain est bon et gentil. Elle lui adressa un sourire et partit.
Exaspérée, Giselle s'exécuta.
– Gentil, c'est ça, on ne doit pas avoir la même définition de "gentil"... marmonna-t-elle tout en allant chercher le plat du roi.
Thranduil assis dans un coin, lisant un rapport fut sortit de sa lecture lorsque des coups timides retentirent. Il ne put s'empêcher de sourire avant d'inviter l'elleth à entrer.
Elle plaça les couverts sur la table, l'un en face de l'autre et posa le plat au milieu de la table. Elle servit du vin dans les deux coupes, sans un mot.
Le roi examinait chacun de ses gestes, elle tremblait mais était appliquée. Pas une seule fois elle n'avait tourné son regard vers lui. Cela l'agaçait mais il chassa vite ce sentiment qui n'avait pas lieu d'être. Il est vrai que leur dernière entrevue ne s'était pas déroulée dans le calme le plus total.
Giselle finit par lever les yeux vers lui. Son regard était timide et elle le détourna rapidement de lui, attendant de savoir ce qu'il allait dire. Le silence était pesant et la jeune femme eut du mal à ne pas commencer la conversation "il le fait exprès" se dit-elle "il attend que je l'ouvre pour me rembarrer mais je ne me ferai pas avoir, pas cette fois".
– Et bien, commença-t-il, j'ai du mal à croire que j'ai en face de moi la même elleth qu'hier soir. Edwen a pu réaliser des miracles en une seule journée. S'amusa-t-il. Comment s'est passée votre journée ?
– Bien, merci. Edwen est une personne très gentille et compréhensive, elle a su rendre cette journée agréable. Confit-elle, le regard toujours dirigé vers le sol, n'osant le regarder. Je vous laisse manger tranquille, dites moi si je peux vous être d'une quelconque utilité. Elle recula d'un pas et entama le chemin de la sortie mais fut vite interrompue.
– Je ne me souviens pas vous avoir congédié. S'exclama-t-il d'une voix ferme.
L'elleth se retourna lentement, appréhendant la suite des événements.
– Que diriez vous de vous joindre à moi pour dîner ? Lui demanda-t-il d'une voix douce.
– Qu..quoi, moi ? s'étonna la jeune femme. Son regard s'était planté dans celui de glace du souverain, cependant, il avait une lueur chaleureuse dans le creux de ses deux icebergs.
– Vous avez déjà mangé peut-être…
– Non.. non pas du tout justement.. j'ai très faim. Bafouilla-t-elle.
Le souverain s'amusa de sa timidité soudaine. Il l'avait prise au dépourvu. Bien.
– Qu'attendez vous ? Il se dirigea vers l'une des chaises. Servez-nous. Il indiqua les assiettes vides de sa main parée de bagues.
La jeune femme s'exécuta, son coeur s'accélérant étrangement. Et commença à servir le roi. Puis elle se servit elle-même.
Son estomac criant famine, elle attaqua le repas qui était plus qu'alléchant. Du poulet mariné avec des pommes de terre aux herbes. Chaque bouchée était encore plus délicieuse que la précédente. Elle n'avait pas remarqué que le roi la détaillait du regard.
Avait-elle fait quelque chose de mal ? Elle en avait partout ? Il fallait faire une prière avant de manger ou quelque chose comme ça ? Elle s'essuya la bouche avant de parler.
– Dites-moi ce que j'ai fais de mal, anticipa-t-elle.
– Mais je n'ai rien dit, il pencha légèrement sa tête sur le côté, un sourire en coin.
– J'ai mangé avant vous alors qu'il ne fallait pas c'est ça ? J'ai utilisé un mauvais couvert ? Je mange trop salement ?
Il rit. Oui, le roi Thranduil avait lâché un rire, comme quoi tout était possible. Il avait un sourire magnifique, remarqua Giselle, non pas que cela ait la moindre importance. Chassant les pensées qui lui venaient à l'esprit, elle reprît.
– Vous me stressez, avoua-t-elle en posant ses couverts et en croisant les bras. Je ne sais pas ce que je peux ou non faire avec vous. Elle évita son regard de nouveau.
– Je ne vous ai absolument rien dit, s'amusa-t-il. Il coupa un morceau de viande qu'il mit dans sa bouche.
"Même sa façon de manger est élégante, ça lui arrive de se lâcher un peu ?"
– Vous ne mangez plus ? Il reprit son sérieux et bu une gorgée de vin.
– Je ne mangerai que si vous me dites si j'ai fait quelque chose de déplacé. Lui avoua-t-elle en croisant de nouveau son regard.
Il reposa délicatement son verre tout en haussant l'un de ses épais sourcils.
– Est-ce un ordre ? Son air sérieux contrastait avec sa douce voix.
La jeune femme rougit, c'était plus fort qu'elle. Il fallait prendre des pincettes avec ce roi soupe au lait. Elle ne devait ni lui donner la satisfaction de l'avoir prise au dépourvue, ni renforcer son idée de lui avoir ordonné quelque chose.
– Une simple suggestion, si vous voulez que le repas continue dans cette ambiance.. chaleureuse. Hésita-t-elle. Si vous me corrigez sur ce que j'ai fais de.. déplacé, je ne le reproduirai plus. Elle attendit sa réponse avec impatience, c'est qu'elle avait toujours faim.
Thranduil baissa les yeux vers son plat, les commissures de ses lèvres remontant légèrement.
– Vous n'avez rien fait de répréhensible. Il y a longtemps que je n'avais vu une personne, particulièrement une elleth, manger de si bon cœur. Appréciez-vous le repas ?
Elle ne comprenait décidément rien aux elfes. Encore moins aux rois. À moins que cela ne soit exclusif à Thranduil ?
– Oui beaucoup. Elle se rapprocha de son plat et recommença à manger. Votre cuisinier est exceptionnel. Et puisque vous ne mangez pas beaucoup, je rattrape ce que vous laissez, dit-elle avec enthousiasme. Pas de gaspillage.
Il rit et elle lui resservît du vin.
Le reste du repas continua dans le calme. À la demande du souverain, Giselle lui parla de son monde, elle lui expliquait que si les gens voulaient de la nature comme ici, ils devaient monter dans les hauteurs, la ville était quasiment dénuée de verdure. Thranduil grimaça à cette pensée, il ne pouvait concevoir un monde sans nature. Il comprenait mieux pourquoi Giselle était si effrayée par la moindre petite chose bougeant dans la forêt.
Il l'avait observé lorsqu'elle visitait les jardins avec Edwen, elle se cachait derrière l'elleth blonde au moindre insecte qui lui volait autour. Il trouvait cela triste. Elle continua son récit en lui expliquant son travail, ce qu'elle faisait pour vivre. Elle distribuait le courrier, de ce qu'il avait compris. "Je fais le boulot de vos oiseaux en quelque sorte, mais en bien plus compliqué" avait-elle affirmé.
Le repas était terminé. Pour une fois Thranduil vit ses plats vides, cela n'était pas arrivé depuis des siècles. Même le panier de pâtisseries était vide. Pour une raison qui lui était inconnue, il en était comblé.
– Le repas vous a-t-il satisfaite ? Interrogea le souverain.
– Oui, au-delà de mes espérances. La nourriture était exceptionnelle et la compagnie très bonne. Cela était sortie tout seul, elle ne voulait pas lui donner la satisfaction de savoir qu'il pouvait être d'agréable compagnie. Elle lui en voulait toujours de lui avoir donné la position de servante. Elle n'était pas douée dans ce genre de chose, surtout qu'elle n'y connaissait rien à la culture elfique.
– Me servir est-il si horrible que cela ? lui demanda-t-il d'une voix doucereuse.
Le salaud, il avait donc fait ce dîner dans le but de l'adoucir ? Elle fronça les sourcils.
– Alors tout ça, fit-elle en désignant la table d'un geste de la main, ce n'était qu'une mascarade ? Vous voulez que je m'adoucisse afin de vous servir au mieux sans broncher ? Je vous pensais moins perfide, fit-elle déçue et en colère.
Elle commença à débarrasser la table en faisant des gestes brusques.
– Je vous prierai d'éviter de me prêter des pensées que je n'ai pas. Dit-il d'un ton ferme en se levant sans un regard pour la jeune femme. Débarrassez et allez vous-en. Je vous ai assez vu pour aujourd'hui. Il partit se rasseoir et continua de lire un long parchemin.
Giselle finit de débarrasser et sortit des appartements du roi sans un mot. "Quel connard lunatique." se dit-elle. Elle descendit ramener les plats vides à Daeron. Il n'eut pas le temps de lui demander quoique ce soit que la jeune femme lui souhaita la bonne nuit et partit se coucher, amère.
