Sous le choc de la nouvelle que son ami venait de lui annoncer, le souffle de Heiji était coupé, il ne pouvait pas parler, c'était comme s'il avait reçu une balle en pleine poitrine.

« Hattori écoute, il faut garder la tête froide. » ajouta Conan en comprenant la raison pour laquelle le détective lycéen n'avait pas réagi depuis l'annonce. « Hattori ? » dit-il à nouveau constatant que ce dernier était toujours silencieux.

Entendant le son de la voix du garçon à lunettes, comme si elle venait de loin, l'adolescent à la peau mate se ressaisit peu à peu.

« Ex-Excuse-moi Kudô... » il déglutit avant de continuer. La panique pouvait se lire sur son visage. « Qu-Qu'est-ce qu'il s'est passé ? J-Je comprends pas...Où est Kazuha ? Et pourquoi Neechan... »

« Du calme. Je n'ai pas beaucoup d'éléments pour le moment. Les filles sont sorties pour aller chercher quelque chose, alors qu'on regardait la représentation et...elles ne sont pas revenues... » Heiji entendit le détective rétréci soupirer. « Ecoute l'ambulance qui doit amener Ran est sur le point de partir, je vais monter avec elle. Quant à toi, préviens les parents de Kazuha-chan et dès que vous pouvez, rendez-vous à l'hôpital de Beika. Je t'expliquerai tout là-bas, pour le moment je ne peux pas laisser Ran seule... » Malgré son ton calme, Hattori pouvait bien imaginer que son meilleur ami était inquiet pour sa petite-amie blessée.

« Mais Kudô... » Bien qu'il comprenait, la position délicate dans laquelle se trouvait Conan, il tenait vraiment à savoir ce qui était arrivé à Kazuha.

« Tiens-moi au courant quand tu arrives à Tokyo. » A ces mots le garçon aux yeux bleu raccrocha, probablement parce qu'il était pressé de rejoindre la karatéka.

« Oy Kudô ! » s'exclama-t-il avant de comprendre que son correspondant avait déjà raccroché. « Bon sang ! Pourquoi j'ai pas plus réfléchi avant de la laisser seule à Tokyo ? J'étais si préoccupé de la savoir mal à cause de cette foutue histoire d'amnésie, que j'ai pas vraiment pesé le pour et le contre avant de la laisser... » regretta-t-il alors qu'il sautait de son lit, attrapa son sac qu'il n'avait pas encore défait, prit ses clés de motos qui se trouvaient sur son bureau et se dirigea d'un pas rapide vers le salon.

Il descendit les escaliers précipitamment, bien que la maison des Hattori était grande, Shizuka avait entendu du salon, la porte de la chambre de son fils qui s'ouvrait brusquement. La femme qui était jusqu'à présent assise sur un fauteuil, en train de raccommoder un kimono, se leva en voyant l'adolescent apparaitre dans la pièce. Mais elle fut surprise en constatant qu'il ne semblait même pas l'avoir remarqué, alors qu'il se dirigeait vers la porte principale. Il comptait visiblement sortir, vu qu'il s'était assis pour y mettre ses baskets qui se trouvaient à l'entrée.

« Heiji ? Où vas-tu ? » demanda-t-elle surprise après avoir posé son kimono sur un canapé, pour s'approcher ensuite du garçon.

« Chez les Toyama. » lui répondit-il sans la regarder, alors qu'il nouait ses lacets.

Hattori Shizuka n'avait pas un œil de lynx comme son mari ou son fils, mais elle remarqua tout de même que les mains du jeune homme tremblait pendant qu'il faisait ses lacets. Sans voir son visage, car sa tête était baissée, elle avait compris que quelque chose le préoccupait.

« Heiji qu'est-ce qui ne va pas ? » s'inquiéta-t-elle alors que l'autre se relevait et marcha vers le shoji.

« Plus tard Okan ! Je t'expliquerai plus tard... » dit-il d'un ton plat alors qu'il ouvrit la porte coulissant, mais avant même qu'il ne puisse poser le pied dehors, il tomba nez à nez sur Heizô Hattori qui s'apprêtait vraisemblablement à rentrer.

« Heiji ? » Le surintendant fronça les sourcils en voyant que son fils qui était censé être en week-end à Tokyo, se trouvait à la maison et était de surcroit sur le point de sortir. « Que fais-tu ici ? »

« Pas le temps de parler, il faut que j'aille chez Toyama-han. » répondit-il la tête baissée alors qu'il recommençait son pas de course. Il franchit la porte et passa à côté de son père, bien décidé à aller chercher sa moto. Mais une nouvelle fois il fût couper dans son élan, quand il sentit une main ferme attraper son bras. Il se retourna et constata qu'il s'agissait de celle de son père. Malgré l'air stoïque habituel de l'homme, Heiji avait déjà compris que sa réaction signifiait 'Je ne te laisserais pas sortir sans explications'. L'adolescent remarqua aussi sa mère qui se trouvait dans l'encadrement de la porte, toujours avec son visage inquiet. Heizô avait probablement remarqué aussi l'expression de sa femme et avait ainsi compris, que quelque chose n'allait pas avec le fait que son fils quitte la maison comme ça, au beau milieu de la nuit.

« Réponds d'abord à ma question ! » exigea le chef de la police.

Le détective lycéen essaya de retirer son bras de l'emprise de son père. Il n'était vraiment pas d'humeur.

« Lâche-moi ! » ordonna-t-il sèchement.

« Heiji arrête ! » intervint sa mère en allant les rejoindre. « Ton père a certainement dû remarquer tout comme moi, que quelque chose n'allait pas avec toi. Alors explique-nous d'abord. Quelque chose te préoccupe. J'ai vu tes mains trembler. »

Face à l'insistance de ses parents et sachant qu'il était pressé de retourner à Tokyo, le jeune homme finit par parler.

Après les explications du garçon, Shizuka était stupéfaite de la disparition de Kazuha et du fait que Ran ait été retrouvée blesser. Comme à son habitude, Heizô ne laissait rien paraître, mais était dans le fond choqué.

Après avoir raconté le peu d'éléments qu'il savait, le surintendant indiqua à Heiji qu'ils iraient chez les Toyama tous les deux. Le garçon avait bien sûr essayé de protester, ce à quoi son père avait rétorqué que stressé comme il était, il serait incapable de conduire prudemment. L'adolescent, ayant perdu suffisamment de temps accepta bien malgré lui.

Durant le trajet, ce n'était pas l'envie qui manquait à Heizô de savoir pourquoi son fils était revenu plus tôt à Osaka. Le jeune homme leur avait en effet raconté, qu'il avait simplement dû écourter son séjour. Il se doutait que les deux jeunes s'étaient sûrement disputés, mais comme à l'époque où Heiji était amnésique, il n'était toujours pas à l'aise de parler de fille avec l'adolescent. Le trajet se passa donc dans le silence, mais le chef de la police pouvait sentir l'angoisse qui émanait du garçon.

Ils finirent par arriver chez les Toyama, Ginshiro était bien sûr étonné de les voir débarquer chez lui, surtout Heiji qui était censé être à Tokyo avec Kazuha. L'homme était en robe de chambre, il était visiblement sur le point d'aller se coucher au moment où Hattori père avait sonné.

Connaissant son subordonné, le surintendant savait qu'annoncer la disparition de la jeune fille, ne serait pas une chose évidente. Ainsi après qu'ils eurent été invités à entrer, Heizô lui demanda d'aller chercher sa femme, afin qu'ils discutent tous les quatre dans le salon.

Pendant que Ginshiro alla chercher son épouse, le père et le fils s'installèrent sur le canapé du salon. Il était toujours visible que l'adolescent était tendu et inquiet.

« Heizô vas-tu me dire ce qui se passe maintenant ? Et pourquoi Heiji-kun est avec toi ? » demanda-t-il alors qu'il rentrait à son tour dans la pièce avec sa femme. « ...et Kazuha...elle est restée à Tokyo ? » questionna-t-il également en voyant la mine de l'osakien. Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait que l'expression de Heiji avait un lien avec sa fille, il commençait à se sentir lui-même inquiet.

« Quoi il est arrivé quelque chose à Kazuha ? » s'inquiéta la mère de la jeune fille en sentant la crainte de son mari et en voyant aussi le visage du garçon à la peau mate.

« Vous devriez vous asseoir. » conseilla calmement le chef de la police.

Comprenant au ton de l'homme, qu'il s'agissait bien de leur fille et que cela semblait sérieux, les parents de l'adolescente prirent place chacun dans des fauteuils qui faisaient face aux Hattori.

« Heizô...est-ce que Kazuha est... » osa demanda Ginshiro un peu perdu, ne comprenant pas clairement ce qu'il se passait.

« Ecoute... » Heizô fit un soupir. « Kazuha-chan a disparu. ».

« Quoi ?! » firent les Toyama avec un air horrifié.

« Dis-Disparu ?! Mais comment ça ? Elle était censée être à Tokyo avec toi Heiji-kun ? Pour-pourquoi n'es-tu pas là-bas ? » Le subordonné de Heizô se leva, il avait totalement perdu son sang-froid, il était en panique face à cette nouvelle. Il n'avait même pas laissé sa femme le temps de poser des questions.

« Je...Je suis désolé, mais j-j'ai dû partir de Tokyo, après m'être mis en colère contre elle... » avoua-t-il en se levant et en s'inclinant. Il se sentait obliger de leur donner une explication sur son retour précipité. Il pensait qu'il était inutile de leur mentir, c'étaient les parents de sa petite-amie après tout...et à l'heure actuelle, il se sentait responsable de sa disparition. Cependant il ne rentra pas dans les détails. Il était tout de même décidé à parler pour exposer ce qu'il savait aux parents de la jeune fille. « Elle, Ran-chan et Co... » poursuivit-il mais il fut vite coupé par un coup de poing en plein visage de la part de Ginshiro. Ce coup l'envoya au sol et le fit heurter le canapé.

N'étant pas préparé par le geste de Toyama, Heiji grimaça de douleur et regarda l'homme avec étonnement, il n'était pas le seul à être surpris, Kagura la mère de Kazuha était également stupéfaite de la réaction de son mari. Le seul dont le visage n'affichait aucune émotion était bien entendu Hattori Heizô.

« Comment as-tu pu la laisser ? » demanda l'homme en lui jetant un regard noir.

« Toyama... » intervint le surintendant d'un ton mordant. « Tu crois vraiment que c'est le moment de lui poser ce genre de question ? Tu es inspecteur voyons ! Agis comme tel ! Et finit d'entendre ce qu'il a à dire ! » ajouta-t-il en jetant un œil sévère à son subordonné et en croisant les bras. Dans un certain sens, il n'y avait pas que le chef de la police qui parlait, c'était aussi le père, le père qui défendait son enfant. Heizo n'avait pas vraiment apprécié de voir son fils se faire frapper. Bien qu'il pouvait comprendre la réaction de son ami, cela l'avait tout de même déplu.

« Dé-Désolé... » s'excusa le père de la jeune fille disparue, en fermant les yeux et en se reprenant. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » questionna-t-il en rouvrant les yeux.

« Eh bien... » L'adolescent se leva en s'appuyant sur le canapé et mettant sa main sur sa joue douloureuse. « Voilà ce que je sais... » Comme il l'avait fait plus tôt avec ses parents, il raconta le peu d'explications que Conan lui avait fourni. « ...et ensuite Conan-kun m'a demandé de venir vous prévenir de la situation, afin qu'on se rende à Tokyo ensemble. »

« Il ne t'a pas rappelé depuis ? Pour te donner plus d'éléments ou sur le fait qu'ils avaient peut-être retrouvé Kazuha ? » interrogea Ginshiro.

« Non, je n'ai pas reçu d'autres appels... » soupira le garçon à la peau mate. « Il allait monter dans l'ambulance avec Ran-chan avant de raccrocher. Je suppose qu'il doit être à ses côtés à l'heure actuelle. »

« On ferait mieux d'y aller. A l'heure qu'il est je ne crois pas qu'on trouvera ni vol, ni train pour Tokyo, on va prendre ma voiture. » déclara Heizô en se levant, son subordonné hocha la tête.

Les époux Toyama montèrent se changer avant de quitter leur maison avec les deux Hattori.

Avant de partir, Kagura donna à Heiji une poche de glace pour sa joue, contrairement à Ginshiro la femme ne semblait pas en vouloir à l'adolescent. Une fois que tout le monde fut installé dans le véhicule, le long voyage pour Tokyo pouvait commencer.

Durant le trajet, le détective lycéen avait échangé avec Conan par message. Il l'avait informé qu'il était en route avec les parents de la fille disparue et son père. Il en avait profité pour lui demander des nouvelles de Ran. Le faux-enfant lui avait répondu que la karatéka se faisait opérer. Il était tenté de demander plus de détails sur ce qui s'était passée là-bas et s'il y avait du nouveau au sujet de la disparition de l'osakienne. Mais il supposait que les pensées de son ami devaient surtout s'orienter sur l'état de santé de Ran. Il ne pouvait que compatir, étant donné que lui-même ne faisait que penser à sa bien-aimée. De plus, il se disait que s'il y avait du nouveau, Kudô l'aurait prévenu.

Le petit détective lui avait également écrit, qu'il serait certainement encore à l'hôpital, d'ici son arrivée à Tokyo. Après ce dernier message, il ne reçut plus de nouvelle de ce dernier. Ce qui accentua l'angoisse qu'il ressentait.

Après un trajet de plus de 6h, les osakiens finirent par arrivés devant l'hôpital de Beika. Le soleil était alors en train de se lever. Personnes n'avaient dormit pendant le voyage, les parents de Kazuha ainsi que Heiji n'avaient cessés de penser à l'adolescente disparue. Quant à Heizô, il avait roulé toute la nuit. Ils avaient donc tous des mines éreintées. L'adolescent envoya un nouveau message à son meilleur ami, pour lui signaler qu'ils étaient là et pour savoir où exactement il se trouvait dans l'hôpital, mais encore une fois il ne reçut aucunes réponses. Sentant sur lui les regard impatients de ceux qui se trouvaient dans la voiture, il décida d'appeler directement le détective rétréci.

« Allô ? » fit une voix féminine qui n'était pas celle de Conan.

« Euh bonjour...C'est bien le portable de K...Conan-kun ? » demanda-t-il perplexe.

« Oui. C'est toi Hattori-kun ? » questionna la voix qui semblait triste et fatiguée.

« Oui. » confirma-t-il bien qu'il ne savait toujours pas qui était sa mystérieuse interlocutrice.

« Je suis la mère de Ran. » finit-elle par déclarer. « Conan-kun est auprès de Ran dans sa chambre, mais il s'est endormi. Je suppose qu'il t'a parlé de ce qu'il s'est passé ? »

« Oui et justement je suis en bas de l'hôpital de Beika avec mon père et les parents de Kazuha. Est-ce qu'on peut monter, vous rejoindre ? »

« Oui. Je suis devant la chambre de Ran, c'est la 345ème et elle est au 3e étage. »

« Très bien. On vous rejoint tout de suite ! » dit-il avant de raccrocher. Il se retourna vers les adultes et leur répéta ce qu'Eri lui avait dit, les autres se contentèrent juste de hocher la tête. Ils descendirent du véhicule et rentrèrent dans l'hôpital. Pendant qu'ils marchèrent jusqu'à la chambre de la tokyoïte, personne ne daignait ouvrir la bouche, encore une fois. Ils étaient tous certes épuisés, mais tenaient à avoir plus de détails sur cette affaire.

Une fois qu'ils arrivèrent au couloir qui menait à la chambre de Ran, Heiji vit l'avocate devant une porte. Elle les attendait et avait l'air aussi épuisé qu'eux. Elle qui d'habitude était coiffée d'un chignon soigné, avait pour ainsi dire les cheveux complètement défaits. Quand elle reconnut l'osakien qui était accompagné d'un groupe de personne, elle s'efforça de sourire pour se montrer accueillante.

« Ohayo Heiji-kun ! »

« Ohayo Kisaki-sensei ! » salua-t-il à son tour. « Je vous présente mon père et les parents de Kazuha et voici Kisaki-sensei la mère de Ran-chan. » ajouta-t-il en regardant les adultes.

« Enchantée. » Elle fit une courbette en signe de salutation, les autres firent de même.

« Comment va Ran-chan ? » s'enquit Heizô.

« Elle a été opéré, mais malheureusement, les médecins ont dû la placer dans un coma artificielle, je ne sais pas quand ils la sortiront de là, mais apparemment c'est une affaire de plusieurs jours... » répondit-elle tristement alors qu'elle sentit une boule dans sa gorge qui se formait. « Elle avait perdu énormément de sang, Conan-kun s'est porté volontaire pour lui en donné. Ils en avaient besoin immédiatement, mais ils n'avaient pas son groupe sanguin en réserve. Et comme ni son père, ni moi étions encore là, le petit a dit aux médecins qu'ils avaient le même groupe. Les médecins ne voulaient pas vu que c'était un enfant, mais il a vraiment insisté et devant l'urgence de la situation, ils ont fini par céder. Il a vraiment été très courageux. »

« Kudô... » pensa Heiji en ressentant encore plus d'admiration pour son ami « Et j'imagine, que c'est pour ça qu'il dort maintenant ? »

« Oui, cela l'a beaucoup fatigué. » confirma l'avocate d'un hochement de tête. « Kogoro et lui se sont endormis à son chevet. A vrai dire, nous avons passé une nuit difficile... » soupira-t-elle, avant de regarder le groupe d'osakien et de se rendre compte à leur visage, que pour eux aussi la nuit avait dû être compliquée. « Oh veuillez m'excuser, je sais que pour vous aussi... »

« Kisaki-sensei, pardonnez-moi de vous couper, je sais que cela ne doit pas être évident pour vous...Mais est-ce que vous savez ce qu'il s'est passé ? Est-ce qu'ils ont retrouvé ma fille ? » demanda madame Toyama qui était sincèrement désolée de l'état de la tokyoïte, mais qui ne pouvait pas attendre plus longtemps de savoir ce qui en était de sa fille.

« Non malheureusement, la police ne l'a pas retrouvé. L'inspecteur Megure ne devrait pas tarder à venir pour avoir la déclaration de Conan-kun, vu qu'il a donné son sang, il a compris que le petit serait probablement épuisé. De ce fait, il n'a pas pu s'entretenir avec lui hier. »

« Mais est-ce qu'au moins, il vous a raconté ce qu'il s'est passé ? » demanda Ginshiro d'un ton à la fois exigeant et désespéré.

« Calme-toi Toyama. » dit le surintendant en voyant que sa question exigeante, avait provoqué inconsciemment chez Eri un mouvement de recul.

« Pardon. » ajouta le subordonné la tête baissé. « Je n'aurais pas dû, ce que vous vivez est aussi... »

« Ce n'est rien... » La femme était compréhensive, elle comprenait parfaitement le comportement de l'inspecteur. « Oui il nous a raconté ce qu'il s'est passé apparemment, Ran et Kazuha-chan seraient parties un moment pendant la représentation, pour aller chercher un objet que Kazuha-chan ne trouvait pas . Voyant qu'elles prenaient du temps à revenir, il est allé voir ce qu'elles faisaient et en sortant, il a vu qu'il y avait du mouvement à l'extérieur du théâtre. Par curiosité, il est sorti et il a vu une masse d'agent de sécurité sur le parking et en s'approchant, il a vu qu'ils étaient réunis autour de Ran qui était inconsciente. Un des agents était en train de compresser sa blessure qui se trouvait au niveau de l'abdomen. Il y avait pas mal de sang par terre... » Elle eut un pincement au cœur rien qu'en repensant au récit de l'enfant. « Concernant Kazuha-chan, il aurait demandé à un des agents s'ils avaient vu une fille qui se trouvait avec Ran, ils ont dit qu'ils avaient juste entendu des cris venant du parking et quand ils sont arrivés sur les lieux, ils avaient trouvé seulement Ran. » Elle finit son monologue en croisant les bras et en regardant les osakiens avec un visage désolé.

Après le récit de l'avocate, les Toyama et Heiji étaient encore plus désespérés qu'avant, étant donné que la seule personne qui pourrait avoir des informations sur ce qui s'étaient passé cette nuit-là, se trouvait actuellement dans le coma.