Vous pensiez que j'avais abandonné ? eh bien moi aussi ahah mais apparement pas du coup chapitre 6.

Merci à Jeanne qui fait ma beta alors qu'elle a jamais vu supernatural et connait le lore grace à mon flux incessant de parole.


"SAM.", en fracassant la porte. Peut être que la vitre de celle ci explose. Peut-être qu'elle n'explose pas. Qui sait ? Il ne se retourne pas pour vérifier. Il lance les fleurs sèches et molles et sanglantes -qu'il a recupéré en fouillant dans la poubelle- sur la table des cartes, écrivant un rapport dans la pièce principale.

"Tu savais ?"

Et Sam souffle interieurement, parce qu'il n'a plus à garder cette partie du secret et il n'a pas trahi son ami. Toujours trop de poids sur ses épaules, toujours en train de crouler sous les émotions et les problèmes des autres.

"Oui, mais-"

"Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Tu attendais quoi ? Que je découvre moi même qu'il chiait des tulipes ? Qu'il me le dise lui même ?"

"Ce n'était pas à moi de le faire."

"Pourquoi toi et pas moi ?"

"Demande lui toi-même ! Pourquoi tu pense que j'ai toujours toutes les réponses à tes questions ? Communique avec lui, bon sang !"

"CASTIEL."

Et Cas accourt, Cas accourt toujours, comme un chien, même s'il sait au son de sa voix que Dean est en colère. Un bruit d'ailes, et il est là. Même s'il sait qu'il va se faire poignarder à nouveau. Est ce que la violence est une forme d'amour ? Est ce que c'est pour ça qu'il fonce dessus comme ça ?

"Dean."

"Tu comptais attendre la seizième apocalypse pour me dire que t'es malade, connard ?", en pointant les fleurs avec violence.

Les insultes sont rares, malgré la colère toujours présente, comme le reflet de son père dans les verres de whiskey. Cas ferme fort, très fort les yeux, ça fait presque mal, avant de répondre.

"Qui te l'a dit ?", en fusillant Sam du regard, qui lève les mains en signe d'innocence.

Et Dean se dit que putain, il va le frapper. Il va lui en coller une et ce sera bien mérité. Même si casse est en béton armé, meme s'il se fait mal, il trouvera un moyen, ou pas et au moins ça le defoulera.

"Dieu."

"D'accord."

"D'accord ? C'est tout ce que tu trouves à me dire ?", en levant le poing.

Mais Sam l'arrête avant. Il pousse Dean et les sépare. Mais dégage Sam, il se débat et recolle Cas contre le mur, parce que merde Sam, c'est pas tes histoires, laisse le être en colère.

"Tu te souviens quand tu as tué Billie pour sauver maman ?" Même si le mot sonne faux quand il passe ses lèvres, qui sont proches, toutes proches de celles de Cas. "Pour nous sauver en disant que le monde avait besoin de nous et que tu ne nous laisserais pas nous sacrifier ?" Il reprend son souffle et repousse encore un peu Cas contre le mur avec ses bras. "C'est la même chose ! Tu ne te sacrifies pas sans nous en parler. Tu ne te sacrifies pas TOUT COURT ! Tu n'as pas le droit de faire des trucs dans ton coin et de nous cacher des choses ! C'est clair ? "

Dean fait de bien rappeller que Cas a sauvé sa mère, vu qu'il le tient responsable de sa mort maitnenant.

"Tu es hypocrite Dean.", en le fulminant du regard. "Tu ne veux pas que j'aie de secrets, mais tu voulais te jeter dans l'océan sans nous le dire. "

Ils sont trop proches, et Dean peut sentir le souffle de Cas contre ses lèvres et ça lui donne des hauts le coeur.

"C'était un plan. Qui aurait marché si vous vous en étiez pas mélés. Tu n'as pas de plan."

"Qu'est ce que tu en sais ?"

"Mourir dans ton coin n'est pas un plan."

"Il n'est pas different du tien, pourtant."

"Pourquoi Sam et pas moi ?", reculant, ignorant sa réponse, et il ne dira pas que ça lui fait plus mal que si aucun des deux ne savait, il ne dira pas que ce qui gronde au fond de lui ressemble à de la jalousie, parce que jaloux de quoi ? Qu'est ce qu'il voudrait bien avoir que Sam possède ?

"Parce qu'on ne peut rien se dire. Parce que tu refuses de communiquer avec moi. J'en ai parlé à Sam parce qu'il n'aurait pas passé son temps à me hurler dessus comme tu es précisément en train de le faire parce que tout est toujours de ma faute avec toi, Dean." Il défroisse le col de son trenchcoat tout en parlant.

"Il y a des raisons.", en posant son doigt sur son torse, le poussant presque.

"Alors donne les moi. Moi aussi j'ai des questions Dean. Pourquoi tu es tellement en colère contre moi ? Et pourquoi ca te dérange autant que je me sacrifie si tu me détestes ?", en prenant Dean par les mains pour le repousser.

"C'est pas tes affaires.", en se dégageant parce que Castiel brûle.

Castiel brûle et Castiel est trop froid. Castiel est trop proche et trop loin, trop tout et trop rien.

Et il pourrait lui dire qu'il ne le déteste pas, parce que c'est ce qu'un adulte, n'importe qui aurait dit. Mais Dean et Cas ne sont pas n'importe qui et Dean n'a pas grandi dans un environnement émotionnel stable, alors il ferme bien sa gueule. Parce que de toute façon, oui, il le déteste, ça lui arrache les tripes de le regarder dans les yeux.

"Si. Justement J'aimerais savoir ce que je t'ai fait, pour que tu penses avoir le droit de m'insulter, et me parler comme tu le fais, bien avant que cette histoire de maladie ne surgisse.", avec ses yeux justement, plein de colère, de rancœur, mais aussi de douleur, et de quelque chose que Dean ne peut pas discerner parce qu'il n'a pas appris à le reconnaître. Un sentiment qui ne courrait pas les motels et les cimetières. Un sentiment qui a brûlé en même temps que sa maison.

Et quelque chose crie au fond des entrailles de Dean, mais il fait taire cette espèce de monstre qui vit en lui et qui n'y a pas sa place, cette tumeur que son père aurait essayé d'arracher au couteau s'il avait eu vent de son existence. Son père l'aurait eventré sans un remord, et si Dean ecoute cette voix, il sent la lame remuer ses tripes.

Quelque chose qui lui fait penser à sa mère, pas celle qui est revenue pour s'enfuir, mais celle qui le consolait quand il pleurait le soir parce qu'il y avait beaucoup trop de choses dans sa tete d'enfant de cinq ans.

Parle moi mon chat, dis moi ce qui ne va pas pour qu'on puisse trouver une solution. Maman t'aime, tu sais ? Ca va aller.

Et ça donne encore plus envie à Dean de le gifler. De le tuer. Le pendre en place public.

"Même toi tu ne sais pas, c'est ça ? Pourquoi tu me hais tellement ?"

"Qui ?", pour ne pas lui répondre.

"Pardon ?", en penchant la tête.

"La personne que t'aimes. C'est qui ?"

Tout a disparu dans les yeux de l'ange pour être remplacé par de la colère parce que la question est injuste, il le sait. Cas est à nouveau loin. Inatteignable. Il a toujours été trop loin pour Dean. Trop loin, ou trop haut, ou trop bas, ou trop mort.

Et ça l'enerve encore plus, alors qu'on pourrait croire que la barre a déjà été franchie depuis un long moment. Est ce qu'il y a un seuil, une fin ? Ou est-ce que la colère va monter jusqu'a ce qu'elle l'étouffe ? Qu'il le tue ?

"C'est pas tes affaires.", froid, mais ses yeux brillent presque de rage.

Sur ces mots, Dean lâche prise, et se tire car il ne supporte plus d'entendre quoi que ce soit qui sorte de la bouche de ce menteur et les regards de son frère qui est toujours là, dans son coin. Parce que s'il reste, il va péter la gueule de Castiel, et au fond, il ne peut pas s'y resoudre, parce que sa main le demange mais qu'il entend sa mere dire Ça va aller Dean, il faut que tu parles mon ange, pour que maman puisse t'aider avec tes problèmes. Ne pleure plus. Je suis là.

La porte claque à nouveau, et Castiel, lui, crache le houblon et les orties qui l'etouffent, ramasse les fleurs de gardenias que Dean a jeté sur la table pour pouvoir les mettre à la poubelle.

Il pourrait presque les recuperer pour en faire un pot pourri et eliminer les odeurs de mensonges et de dégoût qui flottent dans la piece.