Tout d'abord, merci pour vos reviews! L'aventure continue. Comme vous avez été nombreux à m'écrire et qu'en plus j'ai un chapitre prêt en avance, je le publie maintenant. Bon courage à tous dans votre travail, études et compagnie.

Chapitre 7 : Parasites

Attention : passages haut en émotion, bisounours passez votre chemins !

C'était le lendemain de la pleine lune. Lupin n'était pas là. Evidemment. Alors c'était son tour de garde. Il avait mieux à faire. Les recherches sur le sort de mort, sur la disparition du Seigneur des ténèbres, l'impact de la magie noir sur le cerveau d'un nourrisson, la raison de la survie de celui-ci… Mais non. Dumbledore avait été formel : il devait surveiller le petit Harry. Celui-ci n'était décidément pas en grande forme. L'enfant semblait ne pas avoir fermé l'œil de la nuit. Il n'avala rien de la matinée, pas même ses pommes préférées. Au lieu de cela, il tourna en rond, attendit l'arrivée de Lupin (qui ne vint pas). Il rassembla les fruits comme la dernière fois.

Le soleil était haut dans le ciel quand Harry finit par grimper en haut de son arbre préférer. Assis sur sa branche à plus de 10 mètres du sol, il se balançait lentement d'avant en arrière, enserrant ses jambes de ses bras. Comment faisait-il pour ne pas tomber ? Magie surement. Les pensées de Harry étaient habituellement un brouha de son indistincts, de bruits de forêt. Un murmure incompréhensible, aussi faible que celui d'un adulte dormant. C'était une des raisons pour lesquelles il ne comprenait pas encore leur langage : il n'avait pas encore pensée humaine constatât Severus. L'enfant semblait véritablement attristé de l'absence de son compagnon de jeu. Et ses pensées, devinrent… Etonnante. Il perçut une suite de son qui revenait fréquemment. Oneuh UUUIII ou our ssssssssss ooorai. Puis les sons devinrent mots. Et le cœur de l'espion de Dumbledore se serra. Comment un enfant pouvait-il penser cela. Comment un sauvage pouvait-il avoir pour seul vocabulaire ses phrases atroces ?

Monstre. Puni. Toujours seul. Forêt.

Encore et encore. Severus en avait mal à la tête. Il releva rapidement ses barrières d'occulmencie. Une heure plus tard, il se remit à écouter le petit. La mélodie de mots était la même toujours aussi violente. Était-ce un souvenir ? Il ne pouvait pas laisser le gamin de la sorte. Il rejoignit le pédiamage chargé de Harry. Un né-moldu : Ted. Il était compétent, grâce à lui l'enfant avait, jusqu'à présent, retrouvé une composition corporelle, disons, acceptable. Ensemble ils convinrent d'agir.

Après s'être convenablement désillusionné, après avoir masqué son odeur corporelle, Severus entra dans la cour. Il faisait froid. Le gamin devait être frigorifié. En slip alors qu'il faisait à peine 10C ! Ted en renfort en cas de chute du petit, il pointa sa baguette : Légilimens.

Severus avait des envies de meurtre. Ted l'avait bien compris. Une fois sorti de l'esprit de l'enfant, il vit bien l'état d'esprit du professeur. Ses boucliers d'occulmencie ne suffisaient pas à masquer totalement ses émotions. Le pédiamage s'empressa de lui proposer une potion calmante : comble d'ironie, l'homme ténébreux accepta sans une once de doute. Il bu cu sec la fiole sans même poser de question.

Il ne s'attendait pas à voir l'abandon de Harry. Il ne s'attendait pas à voir le gamin supplier sa tante qu'il ne referait plus jamais de magie, qu'il serait gentil. Pour se prendre en pleine face des remarques sur un ton acide.

Sale monstre. Voilà comment celle qui devait protéger l'enfant de 3 ans voyait le petit. Ça lui donnait la nausée. Heureusement que Ted lui avait donné de la potion calmante, il aurait bien été capable de perdre le contrôle de sa magie. Pas étonnant vu que Dumbledore avait eu la même réaction quelques mois plus tôt !

Il fallait apaiser le fils de Lily, le rassurer. Mais il craignait les humains (pas étonnant après cette garce de Pétunia) ! La plus a même de l'aider restait Mariana. Elle entra dans la cour, s'approcha de l'arbre de Harry pour y déposer la peluche de loup-garou. Mais l'enfant ne s'en aperçu même pas. Il semblait envahi par sa détresse. Elle fit léviter l'objet, il ne retint même pas l'attention du gamin. Elle ne savait pas monter aux arbres et ne voulait pas envahir l'espace personnel du petit de façon trop abrupte. Elle s'acharna mais rien n'y fit, l'enfant semblait plongé dans son monde. De quoi pouvait-il bien être composé ? Voyait-il les couleurs, les formes comme eux ?

Sa faute, sa faute. Monstre, parti, puni, méchant. Monstre, puni, seul. Le deux-quatre pattes avait fui. Parce qu'il était un Monstre. Il avait senti un truc bizarre dans sa tête, comme une pression contre son crâne. Il y avait eu le passage de la deux-patte qui lui changeait régulièrement sa peau, qui lui apportait des fruits. Non, il voulait le deux-quatre patte même s'il était un Monstre, il voulait le deux-quatre patte.

Ils eurent beau déployer beaucoup d'énergie et d'inventivité, rien n'y fit. Pas même la potion apaisante que Severus ensorcela directement dans l'estomac de Harry. Elle n'eut aucun effet. Comme si la magie de l'enfant refusait le remède. Ce n'était pas bon. Pas bon du tout. Ils envisagèrent de l'endormir jusqu'au retour de Remus, mais la potion ne fit pas plus d'effet que la précédente. Ils avaient un problème, un gros problème. Il n'y a que deux cas de réfraction au pouvoir des potions si on n'est ni potioniste ni en position de sa baguette, et l'un comme l'autre étaient de mauvais augure…

La nuit fut pire. Des flammèches noirs finirent par suinter de la peau de l'enfant au petit matin. Obscurus. Branle-bas de combats. Il fallait agir. C'était trop dangereux dans un hôpital.

Severus arpentait les couloirs de Poudlard à grande enjambée, sa cape noirs claquant derrière lui. Le sorcier paraissait plus intimidant que jamais. Il entra dans l'infirmerie et se dirigea vers le seul lit occupé. Lupin ! dit-il de sa voix doucereuse et menaçante. Debout ! On a un obscurus sur les bras !

Remus ne s'attendait pas à être réveiller par le ténébreux Rogue. Il ne s'attendait pas non plus à partir de tout hâte pour Sainte Mangouste. Harry ? Obscurus ? Non, cela n'allait pas du tout. Ses os lui faisaient mal. Il n'avait pas tout à fait récupéré de la pleine lune mais tant pis. Le fils de James avait besoin de lui alors au diable sa vieille carcasse douloureuse !

Et le remède de Severus fut efficace. Une fois tout le personnel sorti, Remus entra dans la cour, il avait trop mal pour se mettre à quatre pattes. Tant pis. Il s'accroupit une fois au pied de l'arbre. L'enfant faisait mal à voir. Pas totalement obscurus mais presque. Il y avait encore un petit espoir. Severus avait eu raison de venir le chercher.

Bambi ? Harry ? Bambi ?

Ce n'est qu'au bout de cinq interminables minutes que l'enfant finit par relever la tête ou plutôt par sortir la tête de ses bras et par baisser le regard au pied de l'arbre.

Il rêvait. Il savait qu'il devait être en train de dormir. Sa monstruosité lui faisait mal. Il était là. Non c'était une illusion. Son deux-quatre pattes était parti. Pour toujours. Il le savait. Seul. Toujours seul. L'illusion était trop belle. Et sa monstruosité l'emportât.

L'enfant descendit de l'arbre en planant. Sa magie était puissante. Le mèches noirs se firent plus nombreuses. Il atterrit à deux mètres de Remus. Son cœur se mit à battre à cent à l'heure. Et s'il n'arrivait pas à contrôler les pouvoirs de Harry ? Les obscurus sont toujours mortels pour leur entourage. Son regard tomba sur la peluche au pied de l'arbre. Lunard ? Son loup s'agitât, Remus dut le repousser.

Ce n'était pas une illusion, le deux-quatre pattes venait de prendre l'objet agréable. C'était pas une illusion !

Remus eut tout juste le temps de poser ses fesses à terre et d'ouvrir les bras pour recevoir Harry. L'enfant était en larme, frigorifié, et affamé s'il en croyait le personnel médical. Le câlin s'éternisât. Remus commençait à avoir froid, il était encore très tôt et l'air était bien frais en ce mois de novembre. Doucement, pour ne pas effrayer Harry, il sortit sa baguette et conjura un énorme plaid qu'il entoura autour d'eux deux. L'enfant semblait s'apaiser, les flammèches de magies disparurent peu à peu. L'atmosphère magique s'allégea. Et l'enfant finit par s'endormir dans ses bras. Sa tempête de magie l'avait épuisée.

Ted entra dans la cour. Il devait contrôler que l'enfant allait bien. Les crises osbcuriales sont très dangereuses et épuisantes pour les petits corps des enfants. Harry n'était pas bien gros en temps normal. Il n'était plus en état de dénutrition avancé mais on ne pouvait pas pour autant dire qu'il avait des réserves. Il dut avoir recours aux potions nutritives. Il fallait aussi que l'enfant mange dans l'heure.

Remus finit par réveiller Harry. Le pédiamage était formelle : l'enfant devait se remplir le ventre. Tout d'abord parce qu'il en avait besoin, mais aussi parce que cela aiderait les potions nutritives à faire leur effet.

Sauf que Harry refusa tous les fruits que lui présentait Remus. Même ses pommes préférées. Remus tenta de préparer l'aliment pour qu'il soit plus facile à manger mais l'enfant semblait trop faible. Il manqua s'étouffer avec un morceau de pomme et refusa les suivant. C'était préoccupant.

Ce fut Mariana qui apporta la solution (ou plutôt une réplique acide de Severus qui lui donna l'idée). Un biberon de lait. Peut-être que ?

L'enfant ne comprit pas tout de suite à quoi cela servait.

Remus souffla, l'enfant acceptait le biberon. Il l'engloutit à toute vitesse. Et finit par s'endormir sur la tétine. L'enfant grogna quand Remus lui retira le biberon. Il enfuit sa tête contre le torse de l'homme. Son souffle se fit régulier.

Remus ne pouvait pas rester plus longtemps dans cette position. A peine se redressait-il que l'enfant se réveilla, et un bouffée de magie les entoura. Harry s'agrippait à lui de toutes ses forces, au point de faire mal au loup-garou. Alors il rapprocha l'enfant de lui, le tint contre lui pour lui faire comprendre qu'il ne le laisserait pas. Lentement, il se dirigea vers la chambre contenant le nid de l'enfant. Sauf qu'ils ne pouvaient pas grimper facilement. Mariana fit apparaitre un grand matelas au sol où, lentement Remus déposa l'enfant qui s'affola aussitôt. Et Remus s'allongea à côté de Harry, lui apportant le réconfort dont l'enfant manquait cruellement. Comment pouvait-on être aussi avide de tendresse à cet âge-là ? Quand on a vécu seul et abandonné de tous. L'homme contempla le petit corps endormit à ses côté, peu après, ils avaient tous les deux rejoint les bras de morphée.

Severus s'apprêtait à partir pour rejoindre son laboratoire de Poudlard. Harry venait de s'apaiser. Son corps n'était plus en danger. Il faudrait éviter pareille débandade à l'avenir tant que l'enfant ne contrôlerait pas sa magie. Remus était un atout mais un problème à la fois. Son côté loup lui avait permis d'approcher l'enfant tout en l'éloignant à cause de la lune. Ils avaient un mois pour résoudre le problème. Et se fut Severus qui s'y colla. Il fallait améliorer la tue-loup. Et ce défi ne lui faisait pas peur. Si seulement, il n'était pas chargé d'enseigner à de sombres crétins à longueur de journée ! Il y avait peu d'espoir parmi les premières années. Heureusement que Harry n'avait pas rejoint ses incompétents. Il y avait bien quelques Serdaigles mais pas à la hauteur de la réputation de leur maison. Peut-être un ou deux Poufsouffles, Draco chez les Serpentard bien évidemment. Il avait pris soin de « jouer » aux potions avec son filleul dès son plus jeune âge. L'endoctrinement du jeune Malfoy était un succès dans le domaine. Et oh, surprise, une Griffondor. Une satanée miss Je-sais-tout. Une vrai pipelette. Ah, si seulement, il n'était pas professeur. Bon, il n'aurait pas accès à un laboratoire gracieusement rempli par l'école (et payé par les parents des petits crétins), il n'aurait pas non plus d'immunité « diplomatique » en tant qu'ex-mangemort. Severus se promit de relever le défi d'améliorer la potion tue-loup ! Pas en un mois, ce n'était pas réalisable. Mais de l'améliorer point.