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Bon courage à tous les travailleurs, bon repos aux autres. Et voici la suite.
Chapitre 8 : Progrès
Remus ne savait pas quoi prendre dans le coffre des Potter. Il y avait tant de jouets ! Bébé Harry avait été gâté ! Son regard tomba sur un des cadeaux de Noël de Harry : oui, ce serait parfait. L'enfant ne serait pas trop grand pour utiliser ceci.
Il fallait dire que les 5 derniers jours avaient été éprouvants. Harry n'avait pas voulu lâcher Remus après le retour post pleine lune. A vrai dire, l'enfant avait étonnamment régressé. Il paniquait dès que Remus faisait le moindre geste pour le lâcher obligeant le sorcier à le porter pendant de longues heures, à le bercer pour le calmer. D'après Ted, c'était plutôt bon signe : l'enfant devait régresser pour soigner ses blessures émotionnelles de son passé douloureux. Alors Remus avait pris son mal en patience, dormant à côté de l'enfant. Il avait transformé un matelas en lit de bébé juste à côté du sien. Cela avait apaisé Harry. Le premier jour, Harry était comme figé sauf quand Remus s'éloignait. Là il s'agitait, paniquait. L'homme avait prit soin de veiller à le nourrir. Mais rien ne passait. Il s'était résolu à proposer un biberon au jeune sorcier. C'était tout ce que Harry avait accepté d'avaler. Au moins, ils pouvaient y mélanger les potions dont l'enfant avait besoin. Le plus difficile était le soir. Remus ne pouvait pas laisser Harry. L'enfant ne le laissant pas partir. Il fallait lui apprendre la notion du temps, du retour, de la promesse.
Ted avait alors sorti une étrange horloge : elle ne comportait que 1 aiguille indiquant les heures écrites en grands chiffres sur tout le tour. Elle changeait de couleur entre le jour et la nuit : noir le soir, bleu clair quand le soleil (ou le réveil) était levé. Le premier jour, ils avaient mis un autocollant de Remus sur le chiffre 14 et Remus s'était absenté de 13h30 à 14h après avoir montré l'objet à l'enfant. Une petite demi-heure qui avait parut une éternité à l'équipe. Remus n'était pas bien loin. Dès son retour, Harry avait accouru avait grimpé sur le sorcier tel un chimpanzé avant de se blottir contre lui le serrant de ses bras puissants comme pour être sûr que Remus ne pourrait pas partir sans lui. Remus avait alors emmené l'enfant devant l'horloge pour lui montrer le sticker maintenant éclairé. Ils avaient recommencé de nombreuses fois jusqu'à réussir à faire passer une nuit à l'enfant loin de son protecteur. Ils avaient ensuite fait le même processus avec un calendrier. L'objectif était de permettre à Remus de s'absenter à la prochaine pleine lune sans affoler le petit. Ils n'étaient pas sûr que l'enfant comprenne tout. Certains jours il y avait un sticker Mariana suivit d'un Remus pour indiquer que Mariana viendrait en premier et que Remus rejoindrait après. Sauf que l'enfant avait arraché le sticker Mariana ou s'il manquait le sticker Remus, il avait pris celui de la veille. Pensait-il que le sticker appelait le sorcier ? Toujours est-il que les absences de Remus commençaient à mieux se passer. Restait à voir la prochaine pleine lune. En attendait, Remus avait trouvé le jouet parfait pour Harry. L'enfant avait un peu grandit en taille depuis son arrivée mais il restait encore très très petit pour son âge.
Le deux-quatre pattes aimait bien dormir lorsque le soleil était très haut dans le ciel ! Tous les jours c'était le même rituel. Il s'allongeait au pied d'un arbre. Harry aimait bien le regarder. Il faisait d'étranges mimiques dans son sommeil ! Parfois c'était le haut de son visage qui était froncé, parfois le bas. Il se mit à l'imiter : c'était marrant d'imaginer faire la même tête que l'Autre. Ce n'était pas facile de se concentrer sur chaque parcelle de son visage.
Remus se réveilla pour trouver un Harry penché au-dessus de lui en train de faire des grimaces. Un vrai maraudeur ! Non mais n'a-t-on pas idée de réveiller les gens de la sorte ? Il bailla. Et le gredin fit de même ! Il poussa le petit pour s'étirer. Et Harry tenta tant bien que mal de reproduire les gestes. Alors Remus eu une idée. Il tira la langue au petit. Qui fit de même. Ils passèrent l'après-midi à jouer à faire pareil. Au gouter Remus prit un abricot, Harry fit de même, bon avec une grimace car ce n'était pas un fruit dont il avait l'habitude. Peu après Remus passa dans la chambre contenant le nid du petit. D'un coup de baguette, il transforma un des murs pour y mettre une fenêtre à sa hauteur quand il est debout. Trop haute pour le petit. Harry parut perplexe. Mais tenta de l'imiter. Il prit un bout de bois dans la forêt, l'agita mais rien ne se passa. Il recommença. Remus patienta. Il s'apprêtait à créer la fenêtre de Harry quand un trou sans vitre apparu dans le mur.
Il avait réussi ! Il avait fait comme le deux-quatre patte. Oh, il avait l'air pas content. Pas content du tout. Monstre ! Tout seul.
Sa surprise et son émerveillement disparurent très vite quand Harry se mit à trembler et à se recroqueviller sur lui-même. Il se mit à se bercer lui -même, le teint totalement blême. Perdu au fond de son esprit. Alors Remus eut une idée : si elle avait marché le premier jour, elle marcherait encore aujourd'hui. Il s'accroupit. Pris la position de l'enfant, et consciencieusement l'imita.
Le deux-quatre patte ne se mit pas à crier, il ne le tapa pas, il ne le laissa pas seul. Non, il fit comme lui ! Il voulait toujours jouer avec lui ! Alors Harry bondit sur ses pattes et se lova contre l'Autre pour réclamer un câlin avant de reprendre la partie.
Après avoir offert à l'enfant le réconfort dont il avait besoin, Remus reprit le jeu. Il sauta un grand coup pour regarder à travers sa fenêtre située trop haute pour voir à travers en position accroupit. Harry bien entendu, fit de même. Puis Remus se leva, sur ses deux jambes. Debout il était à la hauteur de l'ouverture. Harry poussa sur ses jambes, pencha vers l'avant, s'appuya sur le mur et fini les fesses par terre. Il recommença. Bien que l'enfant se soit musclé à force de vivre dans la nature, il manquait d'équilibre : il avait toujours utilisé ses mains tour se tenir et là, face au mur lisse, il ne trouvait pas son équilibre. D'un coup de baguette Remus fit apparaitre une poignée sous la fenêtre de l'enfant qui s'y agrippa instinctivement.
Il se tenait sur deux pattes ! Bon pas tout à fait, il avait attrapé le mur dans ses mains mais il était presque comme le deux-quatre pattes.
Ils passèrent la soirée à jouer avant que Remus ne présente le calendrier à Harry. Le lendemain, ce serait Mariana qui viendrait lui apporter les fruits du petit déjeuner.
Au petit matin, le mur était redevenu tout lisse. Le truc de l'Autre n'avait pas tenu la nuit. Il ne pouvait donc pas voir à travers le mur. Il essaya de se remettre sur deux pattes mais finit cu contre le sol. Il utilisa le Truc. Et se fit léviter devant la fenêtre, sauf qu'il ne pouvait pas tenir très longtemps sur place. L'extérieur était magnifique : tout recouvert de blanc. Sauf qu'il faisait froid. Trop froid. Il le savait : sol blanc fait mal.
Lorsque Remus arriva en milieu de matinée, il remit en place la poignée magique, il fit aussi apparaitre une vitre sur la fenêtre de Harry. Il avait bien neigé pendant toute la nuit, la chambre du petit était congelée. Et Harry toujours vêtu de son éternel slip. Rouge ce jour-là. Nos deux compères passèrent la matinée à jouer à regarder par la fenêtre. Nouvelle objet étrange pour Harry : invisible et froid et transparent ! La position de Harry laissait à désirer… Il se tenait agrippé de toutes ses forces aux poignets, les genoux à moitié pliés, les pieds de travers mais debout. Un sourire éclaira le visage du loup garou. Il s'approcha de Harry qui, sans plus attendre, se laissa tomber dans les bras du sorcier et pointa la fenêtre la plus haute. L'homme porta Harry pour voir « à travers la fenêtre de Remus ».
Harry était émerveillé. Le deux-quatre patte était très grand, et sa fenêtre, très haute. Surtout, ça semblait tellement facile pour lui de tenir sur ses deux pattes ! Alors que Harry peinait bien qu'aidé par le truc au mur. Un fois de retour sur le plancher des vaches, l'enfant essaya d'imiter son compagnon de jeu : de se mettre sur deux pattes sans les trucs du mur. Et à nouveau son derrière rencontra un peu… violement le sol. Le deux-quatre patte le prit sous les bras et le remit sur deux pattes sans attendre. Il guida ses mains vers le truc du mur. Et quand Harry lâcha… Il tomba. Au troisième essai, le deux-quatre pattes s'accroupit et déplaça les pattes de Harry tout en le tenant de son autre main. Ce n'était tellement pas confortable !
Les pieds de Harry étaient rentrés vers l'intérieur, ses genoux refusaient de se tendre complètement. Pas étonnant qu'il finisse cu par terre à chaque fois.
Ce fut Ted qui résolu le problème. Il confirma par un scan magique que l'enfant n'avait pas de malformation, il demanda à son confrère articulomage de vérifier les articulations du petit : tout était rouillé mais de bon massages quotidiens suffiraient à aider l'enfant à bien positionner ses membres.
Un nouveau rituel journalier fut mis en place au plus grand bonheur de Harry : massages quotidiens.
Le deux-quatre pattes avait trouvé une nouvelle façon de faire des câlins ! en frottant ses pattes ! C'était agréable. En plus il utilisait un eau qui sentait très bon l'herbe fraiche. Mais il n'aimait pas la fin, quand le deux-quatre patte asseyait de tendre ses pattes. Plus d'une fois il donna un coup de patte à son ami mais celui-ci s'obstinait : le câlin finissait toujours par un étirement. En contrepartie : Harry pouvait le réclamer quand il voulait, il lui suffisait d'aller chercher le flacon d'eau d'herbe. De l'herbe liquide ? Non, c'était autre chose mais qui avait le même parfums…
Ted proposa une mesure rapidement acceptée par les 2 autres : Mariana responsable des jouets. Ainsi pour avoir un jouet, il fallait la présence d'une autre personne que Remus. C'était aussi un exemple de communication pour le petit même s'il n'avait pas les mots pour formuler une demande.
La période de mimétisme de Harry semblait décroitre progressivement, l'intérêt des fenêtres aussi. L'enfant supportait mal de rester enfermé à l'intérieur. Ce jour-là, Remus emmena le petit dans une nouvelle pièce : le gymnase de Sainte Mangouste. Et il appela Mariana grâce au boitier mis à côté de la porte, dessus, il y avait un sticker avec le visage de la jeune femme. Le boitier était éclairé. « Mariana ». Lorsque celle-ci entra. Remus prit soin de vérifier que Harry regardait vers lui. Puis il dit en parlant très fort et très lentement à Mariana le nom du jouet qu'il souhaitait.
Celle-ci revint peut après avec un jouet rangé dans une boite en bois. On aurait dit une grosse valise.
Remus avait les yeux pleins larmes. Harry était vraiment une petite merveille. Il avait d'instinct trouvé comment utiliser son jouet. La dernière fois qu'il était monté dessus, il n'avait que quinze mois. C'était avec Sirius et James, ils avaient profité de l'absence de Lily pour sortir l'objet dont ne raffolait pas la jeune maman. Son petit ange était trop petit pour un tel artéfact ! Il est vrai que Harry avait un peu terrorisé leur chat et avait cassé un vase en jouant avec mais c'étaient des dégâts collatéraux. L'objet était conçu pour des enfants d ans mais Harry était encore très petit en taille et bien trop léger pour son âge. Il avait pris un peu de muscle et le travail de la position debout avait affermis son équilibre. La joie se lisait sur le visage du garçon.
James serait si fier de voir son trésor manier de la sorte son balai-jouet après plus de 9 ans sans y avoir touché.
