Bonjour à tous,
Petite réponse aux Reviews :
« La fuite de Sirius a bien fait peur », merci pour ta Reviews, mais je trouve plutôt le monde magique très décontracté face à la disparition d'un prisonnier. Il leur a fallut beaucoup de temps pour réagir et personne n'a pensé à prévenir la population ! Reste à voir ce qu'ils vont faire et quelles mesures ils vont prendre
Katymyny, merci pour ta reviews, je la copie pas car elle est très longue mais merci de t'être penché sur les questions. J'aime bien voir là où mes idées rejoignent votre imaginaire mais également découvrir les points qui pourraient vous surprendre dans la suite de l'histoire ! La suite est en approche, attention aux surprises ! Je ne suis pas actuellement en mesure de mettre une image sur mon profil ou sur l'histoire, désolé pour l'ombre chinoise ! En attendant tu peux imaginer une belle forêt avec un rayon de soleil qui perce à travers les arbres
Voici la suite, j'espère qu'elle vous plaira !
Chapitre 29 : Déménagement
Remus n'avait pas beaucoup de temps. Albus l'avait réveillé aux aurores ce matin-là pour lui annoncer la fracassante nouvelle : Sirius s'était évadé d'Azkaban ! Le vieil homme lui avait laissé une heure pour faire leurs bagages et préparer Harry avant qu'il ne vienne les chercher direction Poudlard. Heureusement, Remus avait avec lui magie. Pas besoin de plier les vêtements, un coup de baguette et la penderie rétrécissait restant parfaitement rangée, un autre sortilège et les objets jouaient à tetris dans la malle agrandit. Le problème était toujours le même : Harry. L'enfant n'était pas prêt à partir sur le tas pour un lieu inconnu peupler de nombreux gamins bruyants empli de magie. Alors pour adoucir le départ, il tenta de faire participer l'enfant aux bagages, ses petits jouets furent rangés façon moldu devant le gamin. L'homme tenta en vain de le faire déposer les objets dans la malle. Mais Harry ne comprenait pas. Ou peut-être ne voulait-il pas accepter. L'enfant semblait comprendre de plus en plus de mots. Cependant il lui manquait beaucoup de vocabulaire pour tout comprendre. Surtout dans les domaines abstraits.
Harry finit par s'énerver et à crier sur Remus. Il saisit une pleine poigné de figurine et les jeta à la face de l'homme.
« Ars pas ! Mésant ! » répétait le gamin
Si, ils allaient partir, ils n'avaient pas le choix. Remus prit le calendrier, montra le nouveau sticker Poudlard. Rien à faire.
Finalement, Albus arriva, Harry, en pleine crise du descendre dans la salle de magie du sous-sol pour réussir à calmer sa magie à défaut de réussir à calmer ses émotions. Remus dut ceinturer l'enfant pour transplaner en direction du célèbre château escorté par Albus en personne. Le vieil homme promit de venir récupérer les dernières affaires restantes.
Le voyage en cariole fut compliqué, Harry trop occupé à se débattre ne profita pas de la magnifique vue du château. Heureusement, ils étaient en plein milieu de la matinée, tous les élèves étaient en cours et les portraits avaient reçu l'ordre express du directeur de ne pas parler de Harry Potter en dehors du bureau directorial. Une fois dans l'appartement qu'occuperaient Remus et Harry, il fallut présenter les lieux à l'enfant qui ne se calma pas.
« Ars pas ! T'é mésant ! »
« On est arrivé Harry. Notre nouvelle maison. Ta nouvelle maison »
« Non ! Arry maison Remus ! »
« Oui, c'est aussi ma maison »
Harry n'aimait pas le nouvel endroit. Il avait l'impression que quelque chose compressait tout son corps. Ça appuyait sur sa tête, sa pesait sur sa poitrine, ça picotait ses bras. Il aimait pas ça du tout. Il avait l'impression que l'air avait disparu, que les odeurs emplissaient sa bouche. Il venait juste d'arriver et déjà il voulait repartir. Il aimait pas ici, il voulait maison Remus ! Pourquoi l'autre ne comprenait-il pas ?
« Harry… Harry, maison Remus c'est ici maintenant. Regarde là sur le calendrier. La maison on l'a changé. Mais je reste avec toi. Tu restes avec moi. »
L'enfant ne s'apaisa pas pour autant. Ce ne fut qu'au moment où Remus installa le mobilier de sa nouvelle chambre que l'enfant sembla se calmer un peu. L'homme venait de déplacer son lit pour laisser un petit espace entre le mur et son sommier. Il y plaça sa table de nuit et, comme au manoir Dumbledore, y ajouté un petit matelas avec les peluches que Harry aimait bien : le petit faon et le loup. Il sortit de la pièce et apposa sur la porte l'écriteau qu'il avait retiré de la maison d'Albus : Chambre de Remus.
« Ambe de Emus ! » s'écria l'enfant. Puis il pointa le doigt vers lui en haussant les sourcils.
« Viens Harry, nous allons maintenant installer la tienne ! »
L'ami de James sourit en voyant Harry se mettre à sauter d'excitation, il lui prit la main et l'emmena dans la pièce voisine. Sans plus attendre, il sortit l'écriteau indiquant que c'était la chambre de Harry et sentit immédiatement la magie du petit coller le panneau sur la porte. L'excitation de l'enfant grandit encore si bien que Remus avait l'impression d'avoir un kangourou comme colocataire et non un petit sorcier.
La journée se passa doucement dans le petit appartement. Harry était certes plus calme que le matin mais Remus sentait toujours une forme de tension palpiter autour du petit. Ils restèrent enfermés dans leur nouveau logis dans l'espoir que Harry se l'approprie. L'enfant finit par sortir quelques jouets de la malle de Remus mais se mit en colère quand l'homme commença à ranger ceux qui restaient. D'un coup de magie sans baguette, Harry repoussa son gardien et verrouilla la petite malle. L'enfant refusait de se séparer de l'objet si bien que Remus ne put guère installer sa bibliothèque… Le soir, l'homme installa une petite table dans le nouveau salon afin de diner avec Harry. Seul. Tous les deux. Sans élèves bruyants et inconnus du gamin. Le diner fut compliqué, Harry refusa de manger, refusa de s'assoir. Finalement, c'est assis sur les genoux de Remus qu'il accepta de se poser. L'homme le nourrit comme un petit enfant. L'enfant était plus calme entre ses bras mais très vite, il repoussa la cuillère pleine de nourriture que lui présentait Remus. L'enfant n'avait même pas mangé un quart de sa ration habituelle. Remus savait qu'il n'y avait qu'une chose à faire dans ce cas-là, rassurer Harry, lui faire un gros câlin et rester avec lui. Dès son repas finit, il prit le petit calendrier dans l'espoir de rassurer l'enfant, de lui montrer que tout était prévu. Nouvelle maison, demain, Remus. L'enfant accepta de répéter ce que l'adulte lui disait, mais Remus n'était pas convaincu. Avait-il vraiment compris ? Toujours est-il qu'il fallait mettre Harry en pyjamas. Cela aurait été trop simple si Harry s'était habillé en partie tout seul, en se laissant faire. Non, le petit refusa son pyjamas préféré. Celui sans couture, très large et en laine toute douce. L'enfant finit par lui attraper le bras et le serrer si fort que ses ongles y laisseraient des traces. Et, sans que l'adulte n'ait eu le temps de prendre une inspiration, Harry avait déjà murmuré Attegia en emplissant sa gourmette de magie.
Albus sursauta quand une alarme se déclencha dans son bureau. Remus et Harry. Il y avait eu un incident dans leur appartement. Et presque immédiatement après, Albus, en tant que directeur, avait senti les protection l'alerter : les deux hommes avaient disparu du château. Impossible. Seul les elfes pouvaient transplaner dans l'enceinte de l'école. Et pourtant, il sentait le vide laissé par les deux signatures magiques disparues.
Harry les avait ramenés au manoir ! L'enfant les avaient fait quitter la sécurité de l'école ! Avant même de se poser plus de question, l'homme prévint la cavalerie. On ne savait jamais avec Black en liberté…
Il baissa les yeux vers Harry qui tout sourire lui demanda avec un aplomb de fer : « Encore ! Encore loup ! » L'enfant saisit sa main tenant la baguette et lui fit refaire le geste. Mais rien ne se produisit. L'enfant recommença plus brusquement et Remus sentit une énorme décharge de magie envahir son bras lui brulant la main. Et une légère brume de fumée sortie de la baguette. Il eut tous juste le temps de libérer son bras que Harry s'apprêtait à recommencer.
« ça suffit » dit sévèrement le plus âgé. Il lança le sort et dit à Harry en pointant l'animal du doigt « loup patronus ». Il n'aurait peut-être pas du apprendre le mot à l'enfant car ils passèrent le temps à attendre Albus à lancer patronus sur patronus. Mais d'un autre côté, Harry très excité au début, qui sautillait sur place en tapant des mains sans quitter la forme fantomatique des yeux, finit par se poser dans les bras de son protecteur. Le petit s'endormit même pour être malheureusement réveillé par Dumbledore qui ouvrit la porte de la chambre de l'enfant.
« Enfin, vous voilà ! » le vieil homme semblait soulagé de voir le duo sain et sauf. Harry s'était réveillé alors que Remus gardait secrètement l'espoir qu'il dorme pendant le trajet. Peine perdu.
Une fois de retour à l'école, Remus s'empressa de changer la destination de la gourmette de Harry. Pas question que le petit puisse s'échapper à nouveau.
Il sentait la magie dans son bracelet. Magie différente. Qu'avait fait Remus ? Il préférait avant. Il avait beau tirer dessus, taper sur le bracelet, rien à faire.
Harry commençait à s'énerver sur sa gourmette, Remus essaya de le faire lâcher le bijou.
Il voulait l'ancien bracelet. « stop » cria Harry. Mais Remus ne fit que lui lâcher la main. « Enhèheu » reprit-il en tirant plus fort sur le bracelet. Il ne s'attendait pas à ce que Remus lui retire complètement l'objet, alors il s'y agrippa. « Non »
Harry était de plus en plus en colère, il tapait du pied, tirait sur le bracelet, à moitié pendu à l'objet tout en piétinant le sol. Que voulait-il ? Il lui avait enlevé le bijou comme demandé. L'enfant semblait pourtant vouloir le reprendre. Il lui rendit, seulement l'enfant ne fit que le secouer brutalement en tout sens.
« ça suffit Harry ! » gronda Remus. Le deux-quatre patte attrapa fermement sa main pour lui rattacher le bracelet toujours aussi bizarre bien qu'il n'ait pas changé. «Attegia, ici ! » lui dit Remus en pointant le sol de la chambre. Il voulait pas ici, il voulait maison Remus ! Mais l'homme était trop fort pour lui et le traina jusqu'à l'entrée de nouveau lieu. Non ! Il voulait pas ! Et l'autre comprenait pas.
Harry venait de la mordre ! Ils ne pouvaient pas sortir de Poudlard ! Comment l'expliquer au gamin. C'était dangereux. Black était à sa recherche : on l'avait vu près des maisons Potter. Tant que l'homme serait en liberté, ils resteraient à l'école. Pour cela l'enfant devait accepter ce nouveau lieu. Il prit la main de l'enfant et comme lorsqu'il avait offert le bracelet au petit, lui demanda de dire « Attegia ». Ce fut un « nan » tonitruant qui lui répondit, et le petit qui se tordait dans tous les sens entre ses mains.
Il sortit finalement sa baguette, prit bien soin de la protéger des bras de Harry qui volaient dans tous les sens. Il parvint à la pointer suffisamment longtemps sur le petit bijou tout en prononçant la formule.
Boum. Il venait d'atterrir brusquement. Remus lui avait fait mal ! Alors mais l'autre comprenait rien alors, il lui prit la main et serra de toutes ses forces avec ses petits doigts. Mais ça ne lui faisait pas du bien, il tapa, cria. Rien à faire. C'était comme si un océan de ténèbres le recouvrait.
Harry n'avait pas prêté attention au sortilège, et entre le garçon qui se débattait et sa capacité personnel dans les transports en portoloin, le duo chuta plutôt brusquement au sol. Le gamin le lui fit payer avec un nouvelle morsure. Le petit n'allait pas bien. Il essaya tout ce qu'il put mais rien ne fonctionna. L'enfant se débattait beaucoup trop pour un câlin. Il le laissa finalement et se recula jusqu'à la porte de la chambre, à portée de vue comme conseillée par Ted. Mais rien à faire. Cela empirait même. L'enfant était en train de s'agiter en tous sens, se trainant au sol, tapant dans les meubles. Il allait finir par se faire mal. Remus n'avait qu'une envie : appeler un elfe qu'il lui apporte au plus vite une potion calmante ou assommante pour le gamin. Mais la venue d'une telle créature, inconnue de Harry pouvait aggraver les choses… Alors ce fut un patronus qui fila jusqu'à Ted pour lui demander conseil : quelle potion ? quel dosage ?
Severus grommelait tout en brassant en vitesse une potion. Demandée par l'infirmerie pour le petit Potter. Dose pédiatrique évidemment, mais dose pour un petit de 9 ans. Le gamin en avait 11 certe mais un métabolisme de 6 et un poids qui avoisinait à peu près celui d'un enfant de 7-8 ans. D'un autre côté la crise était violente selon les dires du personnel médical. Ne pouvait-il pas dormir comme tout le monde ? La vie au château allait devenir un enfer si on se fiait à son premier jour dans la vieille bâtisse.
Remus n'en pouvait plus. Il avait fini par sortir sa baguette pour protéger Harry en attendant la potion. Ted lui avait envoyé un patronus suggérant de ne pas contraindre l'enfant dans ses mouvements, seulement de la protéger « au mieux », c'est-à-dire contre les meubles, le sol et éventuellement sa magie. Mais l'homme ne pouvait rien faire contre l'enfant qui s'en prenait à lui-même. D'un accio, il avait fait sortir tous les objets de réconforts de l'enfant mais celui-ci ne prêtait nullement attention à son environnement. Ted avait aussi recommandé à Remus de lancer un patronus de temps à autre car cette magie blanche semblait avoir un impact sur le petit. Peut-être cela fut-il efficace ? Il n'en était cependant pas sûr. Heureusement, l'obscurus n'avait pas encore montré le bout de son nez mais il ne devait plus en être loin.
Une potion, ça prenait pas trois heures à brasser bon sang ?! Il renvoya un patronus pour rappeler que c'était « urgent ». Le loup était à peine parti qu'on toqua à la porte. Heureusement qu'il avait l'ouie fine du loup car le bruit de Harry l'aurait masqué sinon. C'était Severus. Et la potion. L'homme n'entra pas et semblait de fort mauvaise humeur.
Heureusement le remède était là. Encore fallait-il que Harry accepte de le boire…
Poppy se présenta cinq minutes après le maitre des potions. Et effectivement, Harry nécessitait de l'aide, Remus aussi.
Les deux adultes ne furent pas de trop pour ensorceler la potion apaisante, couplée à une potion calmante, dans l'estomac de Harry. L'effet se fit attendre… Enfin, non, l'effet fut progressif, peu à peu Harry ralentit puis s'allongea au sol, sur le ventre, la tête dans les bras, sanglotant bruyamment. Remus vint s'accroupir à côté de lui. Était-ce la fin de la tempête ? Le garçon allait-il le repousser ? L'enfant ne bougea pas. Avait-il senti sa présence ? Rien. Doucement il posa une main sur le dos du garçon qui paraissait si petit. L'enfant ne bougea pas, ni ne le repoussa. Prenant cela pour un accord tacite, il se mit à dessiner de lent cercles sur son dos. Une minute passa, puis deux. Un quart d'heure plus tard, l'enfant se redressa rapidement et sans plus attendre, tel un boulet de canon, se précipita dans les bras de l'adulte.
Les pleurs de Harry lui retournaient le cœur. Tout cela pour un simple déménagement forcé ? Il ne pensait pas que le gamin s'était autant attaché à son ancienne maison.
Il resta plus d'une heure assis sur le plancher à bercer Harry. Le pyjamas de l'enfant était tout sale mais l'homme n'avait plus l'énergie de la changer. Un bon sort ferait l'affaire pour ce soir-là. Il était tard. Trop tard pour un gamin de l'âge de Harry. Doucement, il se leva. Harry pleurait toujours et s'agrippa plus fort lorsqu'il sentit l'adulte bouger.
Harry essaya de dire quelque chose mais Remus ne comprit pas, entre l'élocution de l'enfant et ses sanglots, les mots étaient incompréhensibles.
En revanche son corps s'était tendu, ses doigts s'enfonçaient dans la peau de Remus, son corps traduisait ce qu'il n'arrivait pas à dire : reste avec moi, ne t'éloigne pas.
Remus sourit. Il resserra lui aussi l'enfant contre lui et l'emmena jusqu'à sa chambre. Le petit matelas serait utile finalement.
D'un sort, il métamorphosa sa robe de sorcier en pyjamas, éteignit les lumières sauf la loupiote pour Harry. Ou lui, si l'enfant avait un problème pendant la nuit. Harry ne se détacha pas de lui alors il s'installa sur son lit et continua de le bercer, de lui murmurer des paroles de réconforts. Sa main commençait à fatiguer à force de masser le dos de l'enfant. Son effort finit par payer, peu à peu, les pleures du petit se tarirent. Sa respiration ralentit. L'enfant s'endormi finalement dans le lit de son protecteur, ses petits doigts fermement serré sur le pyjamas de l'homme en qui il avait confiance. Remus, lui aussi épuisé, rejoignit rapidement les bras de Morphée tout en espérant que la tempête était complètement passée.
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Harry vient d'arriver à Poudlard, les péripéties continuent…
