Sous le crépuscule.
Titre du 27/05/2021 : Sous le crépuscule
Sagittaire : Yara Greyjoy (GOT)
Défi à l'unité d'Almayen n°4
Y : Yara Greyjoy
Maladie 6 : Alcoolisme
Yara Greyjoy
Défi des adultes 329 - Psychologie : Alcoolisme
Prénom 67 : Marina
Défi 8 de Sarah & son cerveau : écrire un Self insert
UA Challenge 115 : UA!Contes/OUAT
Quatre aspects de… fandoms (partie 3) : The Avengers : Écrire sur un super héros ou écrire une scène sur un sauvetage héroïque
257) 50 nuances de personnages LGBT
12 défis fusionnés (titre du jour, horoscope, défis à l'unité, alphabets, blessure maladie ou mort de votre personnage, de secondaire à principal, défi des adultes, elles ont dit, Sarah & son cerveau, UA Challenge, quatre aspects, 50 nuances)
Jamais Marina Leszczynska n'avait vu autant de sang de toute sa vie.
À part à la télévision, peut-être, après tout elle avait regardé Game of Thrones, et elle se souvenait des morts, du sang, des meurtres durant le mariage de Daenerys, des combats et du sang, elle se souvenait des Noces pourpres, des massacres, elle se souvenait de la gorge tranchée de Catelyn Stark, des coups de dagues subis par Robb Stark et Talisa.
Elle se souvenait d'Oberyn aussi, de Jon Snow, et de tant d'autres, elle se souvenait de l'explosion du Septuaire et de toutes ces morts qui n'avaient pas été empêchées.
Mais à ce moment-là, ce n'était que de la fiction, c'était uniquement des personnages, même si son cœur avait parfois saigné pour eux, plus pour certains que pour d'autres, et elle était alors bien protégée derrière son écran et dans son fauteuil ou dans son canapé, pouvant mettre sur pause quand la scène devenait trop violente ou douloureuse, voire la passer ou trouver du réconfort auprès d'Onyx.
Jamais à aucun moment le danger n'avait pu l'impacter elle d'une quelconque façon, elle était chez elle, elle était en sécurité.
Ce n'était plus le cas désormais.
Maintenant, elle était là, dans cet univers fictif qu'elle aimait tant, et c'était réel.
Et Yara…
Yara avait été blessée.
Non.
C'était bien pire que ça, Yara avait été poignardée, elle saignait, et elle…
Elle était en train de mourir.
Le corps de Marina réagit avant même que son esprit ne prenne réellement la pleine mesure de ce qui était en train d'arriver et elle se précipita en direction de Yara, ne voyant rien à part ses yeux fermés et le sang qui commençait à tacher ses vêtements et elle agit aussitôt.
Elle devait arrêter l'hémorragie ou du moins si ce n'était pas possible (et vu la blessure, elle en doutait fortement) au moins compresser la plaie, l'empêcher de saigner plus qu'elle ne saignait déjà, tout faire pour que son cœur continue de battre.
Tout faire qu'elle ne meurt pas.
Parce qu'elle ne pouvait pas mourir, pas elle, pas Yara, pas alors qu'elle était à deux doigts d'enfin être réunie avec sa famille, pas alors qu'elles faisaient tout pour briser la malédiction, et que les choses s'arrangeaient enfin peu à peu pour une partie des habitants de Kintzheim.
Non, elle le savait bien, elle ne pouvait pas mourir.
C'était hors de question.
Ça n'aurait pas été juste.
Et elle savait bien que l'univers de Game of Thrones n'était ni bon ni juste et encore moins équitable, mais ça ne changeait rien au fait qu'il était définitivement hors de question que son amie meurt.
Si tu penses qu'il s'agit d'une fin heureuse, alors c'est que tu n'as pas été assez attentif.
Que Ramsay Bolton aille se faire foutre.
Que l'univers entier aille se faire foutre.
Elle ne la perdrait pas, jamais, elle se le jurait.
« Yara, Yara, Yara, s'écria-t-elle alors, répétant son prénom en boucle, oubliant tout, la malédiction, le secret, le fait qu'elle n'était pas censée prononcer son vrai prénom en public, oubliant la présence de Lancel et tout le reste, oubliant tout ce qui n'était pas sa meilleure amie, et la panique qui s'était emparée d'elle. »
En entendant la sonnerie d'un téléphone, elle réalisa alors que Lancel avait appelé une ambulance, et elle bénit la présence d'esprit et la réactivité de son petit-ami ainsi que le fait qu'ils se trouvent encore à deux doigts de l'hôpital.
Ce ne fut qu'une fois Yara emportée loin d'elle et mise en sécurité que la dunkerquoise s'autorisa enfin à souffler et se releva.
Ce ne fut que là qu'elle remarqua le sang qui tachait ses mains.
Le sang de son amie.
Un sang qui avait été versé par elle ne savait qui, par quelqu'un qui avait voulu la tuer et qui par chance, n'avait pas réussi.
Elle serra les poings, les yeux emplis de rage.
Elle ne savait pas encore qui avait fait ça, mais il ou elle allait le payer, elle s'en faisait la promesse.
§§§§
Elle le voyait encore.
Le sang.
Le sang de Yara, le sang de son amie, le sang de celle qui lui avait permis de découvrir cet univers fou et dangereux et qu'elle aimait pourtant si fort et qu'elle voulait tant sauver des ténèbres.
Elle avait eu beau se laver les mains encore et encore et tout enlever, elle avait le sentiment qu'il était encore là, qu'il ne partirait jamais vraiment.
Il y en avait encore sur ses vêtements aussi, mais elle n'avait pas voulu rentrer chez elle (chez elle. Oh c'était comme si elle considérait Kintzheim comme sa maison, et n'était-ce pas le cas dans le fond ?) pour se changer ou prendre une douche, pas encore en tout cas.
Pas tant que Yara n'était pas réveillée, n'avait pas repris conscience, pas tant qu'elle était sure et certaine qu'elle était sortie d'affaire pour de bon, qu'il n'y avait plus rien à craindre.
Ce n'était pas non plus comme si elle s'était sentie de capable de dormir un seul instant, pas alors que la peur lui écrasait le cœur et lui comprimait les poumons à chaque instant depuis qu'elle avait vu Yara s'effondrer dans cette ruelle et qu'elle avait compris.
Et oh grand Dieu, elle ne voulait plus jamais revivre une telle chose.
Elle aurait probablement dû le savoir finalement.
Elle aurait dû comprendre et réaliser qu'un jour ou l'autre, ce genre de chose arriverait, que l'un des sbires de Cersei ou un autre de ses alliés allait se décider à les frapper comme ça, dans le dos, dans l'ombre, parce qu'elles les dérangeaient trop.
Elle aurait préféré que ça n'arrive jamais.
Et maintenant, Yara allait peut-être mourir parce qu'elle n'avait pas été assez vigilante.
Si jamais cela arrivait, elle ne se pardonnerait jamais pour ça.
Elle ne reprit contact avec la réalité qu'en sentant la main de Lancel se glisser dans la sienne, et elle dut se forcer à se souvenir qu'il n'y avait plus de sang et que Yara n'était pas morte et que rien n'était de sa faute.
Se le dire ne la fit pas se sentir mieux pour autant.
« Marina, regarde-moi, lui intima alors Lancel.
Elle se tourna vers lui, et il n'aimait pas ce qu'il vit, ses yeux tristes et remplis d'une culpabilité qu'il savait illégitime mais qu'il ne pouvait pas chasser, malgré tous ses efforts.
- Esgred est en vie grâce à toi, d'accord ? Parce que tu étais là et que tu as su réagir, tu n'as pas à t'en vouloir pour ce qui est arrivé, tu n'aurais pas pu l'empêcher, aucun de nous n'aurait pu le faire, c'était impossible de le prévoir. Et tu as limité les dégâts comme tu l'as pu, tu as fait absolument tout ce que tu pouvais. Tu lui as sauvé la vie.
Un sourire se dessina finalement sur le visage de sa petite-amie qui acquiesça et serra sa main dans la sienne.
- Toi aussi tu l'as sauvée, renchérit-elle, on l'a sauvée tous les deux, c'était… un travail d'équipe.
Lancel lui sourit.
- Exactement. Je trouve qu'on fonctionne plutôt bien en équipe, tu ne crois pas ?
Cette fois-ci, Marina éclata franchement de rire, et ce fut comme si le poids qui l'étouffait s'était enfin allégé, au moins un peu.
- Je suis bien d'accord, lui dit-elle avant de l'embrasser. »
Elle n'oublierait jamais ce qu'elle avait vu alors qu'elle avait été confrontée à la vision de son amie à deux doigts de la mort.
Mais au moins Lancel était là pour l'aimer, pour la soutenir et la réconforter.
Et ça, ça faisait toute la différence.
§§§§
Il y avait une chose que Lancel n'arrivait pas à comprendre.
Ce n'était sans doute rien, mais…
Mais tout de même.
Ça restait bizarre.
Et il n'arrivait pas vraiment à saisir précisément pourquoi, mais…
C'était au sujet de Marina.
Elle avait appelé Esgred par un autre prénom.
Elle l'avait appelée Yara.
C'était… c'était… c'était…
Il n'arrivait même pas à déterminer précisément ce que c'était, mais c'était quelque chose.
Il le savait bien, la jeune femme était en train de paniquer à ce moment-là, mais c'était bien ce prénom-là qu'elle avait choisi et pas un autre et quelque chose le perturbait à ce sujet sans qu'il ne parvienne à mettre précisément le doigt dessus.
C'était comme si c'était à la fois le bon et le mauvais prénom, comme si ce dernier lui était familier sans l'être vraiment, sans que ça n'ait réellement le moindre sens.
Yara…
Il connaissait ce nom mais qui…
Et puis, soudainement, il se souvint.
Yara Greyjoy.
La grande sœur de Theon Greyjoy, qu'il ne connaissait pas, mais dont il avait entendu parler et qui était morte…
Morte noyée.
Alors si Esgred s'appelait bien Esgred, dans ce cas-là, pourquoi est-ce que Marina l'avait appelée Yara ?
Et surtout, pourquoi est-ce que ce simple fait le tracassait autant ?
D'un seul coup, un détail finit par le frapper, deux en réalité, qu'il n'aurait probablement pas pensé à relier ensemble si Marina n'avait pas fait ce lapsus inattendu et involontaire.
La dunkerquoise avait appelé son amie Esgred par un autre prénom, le prénom de Yara Greyjoy et en un instant, c'était comme si tout s'éclairait.
Parce qu'il venait de se rendre compte qu'Esgred Miller ressemblait à Theon Greyjoy, comme si, comme si, comme si…
Comme si elle était sa sœur.
Ce qui n'avait aucun sens, pas vrai ?
Puisque de toute évidence, Yara Greyjoy était morte.
Morte et enterrée, il le savait, il s'en souvenait, il…
Il n'avait pas assisté à l'enterrement.
Il ne s'en souvenait pas.
Il aurait dû pourtant, non ?
Il se souvenait de celui de Balon, celui d'Euron (personne ne les avait regrettés ces deux-là), de ceux des grands frères de Theon, de celui d'Alannys, et oh cette famille avait subi une telle hécatombe, mais bizarrement, il n'avait aucun souvenir de celui de Yara.
Il ne s'en souvenait pas.
Pourquoi est-ce qu'il ne s'en souvenait pas ?
Il aurait dû s'en souvenir, mais il avait oublié, et ça ne l'aurait pas gêné avant, mais depuis que Marina et Esgred étaient arrivées, à chaque fois qu'il tentait de se rappeler de quelque chose et que le souvenir lui échappait, il avait le sentiment que quelque chose clochait, sonnait faux.
Comme si la ville elle-même était un mensonge.
Ce qui là aussi n'avait aucun sens.
N'est-ce pas ?
Il préféra ne pas poser de question, ce n'était pas le moment.
Plus tard.
Oui, plus tard, une fois qu'Esgred (ou était-ce Yara en fin de compte ?) serait définitivement sortie d'affaire.
Là, il lui poserait la question.
§§§§
Le lendemain matin.
Tyrion ne croyait pas avoir jamais vu son frère être aussi pâle de toute sa vie.
Pas même lorsque leur mère puis leur père étaient morts, pas même lors de leur enterrement, non, il ne se souvenait pas l'avoir vu être aussi livide qu'à cet instant précis.
De toute évidence, il n'avait pas de bonne nouvelle à lui annoncer.
« Qu'est-ce qu'il se passe Jaime ? On dirait que tu as vu un mort, ironisa-t-il.
Son frère ne répondit rien et aucun sourire n'apparut sur son visage.
Oh.
Ça devait donc être vraiment grave.
- C'est tout comme, lui répondit-il avec un air sombre.
Tyrion leva un sourcil surpris.
- Comment ça ?
- Tu n'as pas eu la nouvelle ?
- Je… viens de me lever.
Jaime regarda l'heure, il était onze heures du matin, ce qui… était tout de même moins pire que les horaires auxquels son frère se levait d'ordinaire lorsqu'il était ivre, ce qui dénotait un certain progrès de sa part.
D'ailleurs, remarqua-t-il finalement, ce dernier ne l'était pas, il ne sentait pas l'alcool et aucune trace d'une quelconque gueule de bois ne s'affichait sur ses traits ce qui signifiait qu'il n'avait pas bu la nuit dernière.
C'était un changement appréciable, il le reconnaissait aisément.
Le policier soupira avant de s'asseoir sur une chaise que Tyrion lui indiqua.
- C'est Esgred Miller, finit-il par dire.
- Quoi donc ? S'amusa alors le nain, elle vient de réaliser que c'était une erreur de vouloir m'embaucher et elle t'a demandé de me l'annoncer toi-même pour mieux faire passer la pilule
- Tyrion, rugit son frère aîné, les yeux brillants de rage et d'irritation, ce n'est pas le moment de plaisanter !
Il se tut.
- Alors quoi ?
- Elle… quelqu'un a tenté de l'assassiner.
Les yeux de Tyrion s'écarquillèrent d'horreur.
- Quoi ? Mais… qui a fait ça, et quand ?
- Ça s'est passé hier soir, après sa visite à Theon Greyjoy à l'hôpital. Il faisait nuit, et d'après son amie Marina, elle a été poignardée alors qu'elle et Lancel se trouvaient à seulement quelques pas… Ils n'ont rien pu faire et n'ont aucune idée de qui a pu faire ça, du moins ils ne l'ont pas vu.
- Mais… elle va bien au moins ?
- Elle survivra, lui confirma son frère, mais elle ne s'est pas encore réveillée pour l'instant.
L'avocat s'écroula dans une chaise juste en face de son frère, prenant le temps d'assimiler l'information dans tout ce qu'elle pouvait avoir de monstrueux et d'abominable.
Un silence pesant s'installa alors tandis que le nain prenait pleinement la mesure de la gravité de la situation.
Puis, une lueur sombre apparut dans son regard.
- Qui ? Lâcha-t-il d'une voix sans appel et qui exigeait clairement une réponse.
Jaime soupira à nouveau.
- Je te l'ai déjà dit Tyrion, on ne sait pas qui…
- A d'autres Jaime, lui rétorqua alors son petit frère tout en le fusillant du regard. Ne te fous pas de moi, vous ne savez pas qui, mais même si je ne suis ni inspecteur de police ni détective, il me semble que le coupable potentiel numéro 1 est plutôt évident, non ?
Il lut aussitôt dans ses yeux que son frère savait exactement de qui il parlait au juste.
Jaime était beaucoup de choses, mais il n'était certainement pas stupide.
- Tu penses que c'est Ramsay.
- Lui ou l'un des hommes qui travaille pour son père, même si je pense le fils assez idiot et se croyant suffisamment intouchable pour vouloir faire le sale travail lui-même. Entre le fait qu'elle l'ait insulté, qu'elle se soit battue avec lui alors qu'il pensait que tout le monde le craignait, sans parler de l'ordonnance d'éloignement, ça lui a probablement fait péter les plombs… à ce sale bâtard.
(Une autre chose que Ramsay Bolton n'appréciait de toute évidence pas, c'était justement le fait qu'en ville, ce surnom de bâtard avait été repris après cela, qu'il lui collait à la peau, comme autrefois, même si c'était uniquement dans son dos, il le savait malgré tout, et c'était suffisant.
En un sens, c'était comme si malgré la malédiction et l'oubli, les gens le voyaient désormais pour ce qu'il était réellement.
Et ça lui était tout bonnement insupportable.)
Le pire dans tout ça, c'est que Jaime ne pouvait même pas dire le contraire.
- C'est… possible.
Tyrion éclata de rire, un rire sinistre et cynique.
- Possible, ironisa-t-il, oui, ce n'est pas comme si cet homme était dangereux, et que tout le monde le savait, et que pourtant, personne n'avait jamais rien fait contre ça ! Bronn m'a dit qu'Esgred Miller était le genre de personne à mettre le pied dans la fourmilière, et il avait raison à ce sujet parce que cette femme est diablement courageuse.
Et elle va probablement payer le prix fort pour son courage, songea-t-il avec tristesse.
- Plus courageuse que moi, ajouta-t-il, et plus courageuse que toi aussi, plus courageuse que nous tous, en fait elle est très certainement bien plus courageuse que n'importe lequel d'entre nous dans cette foutue ville.
Son frère eut au moins la décence de ne pas nier ce qui était la stricte vérité.
- Mais pour l'instant on ne sait toujours rien. On ne le saura que quand elle se réveillera.
- Si elle se réveille, le railla Tyrion, sans compter que les Bolton peuvent tout aussi bien décider d'envoyer quelqu'un pour finir le boulot.
La situation leur échappait, et il n'avait aucune foutue idée de ce qu'il pouvait faire contre ça, il avait perdu le contrôle, et il détestait ça.
Et voilà.
Ça recommençait, ça le reprenait.
Il avait à nouveau envie d'un verre de vin.
Et merde.
Il aurait dû s'y attendre, et au moins Jaime était là, alors peut-être qu'il arriverait à tenir le coup jusqu'à ce qu'il soit parti.
Peut-être.
- Ce n'est pas uniquement pour ça que je suis venu te voir, l'informa Jaime.
- Quoi donc, Cersei a enfin réussi à me faire bannir de la ville ? Ne put-il s'empêcher d'ironiser à nouveau. Histoire de continuer à enchaîner les bonnes nouvelles.
Apparemment, il était écrit quelque part (note de l'autrice : oui, par moi. Lol.) que Tyrion n'arriverait décidément pas à réussir à faire rire son frère ce jour-là.
À la place, il leva les yeux au ciel.
- C'est à propos du procès. Si jamais il a lieu. Si Esgred Miller l'identifie comme son agresseur, comme celui qui a voulu la tuer, cette fois-ci, les choses seront différentes, il ne s'agira plus d'un simple combat, mais…
- Mais d'une tentative de meurtre, termina son frère à sa place, toute envie de plaisanter l'ayant soudainement quitté. Je vois…
- Si jamais… tu veux abandonner, que tu ne te sens pas à la hauteur, que tu n'es pas prêt pour ça, je comprendrais tu sais… et je pense qu'Esgred aussi.
Le regard de son petit frère se posa sur lui, et Jaime lut alors à nouveau la même lueur de détermination qu'il avait lue lorsqu'il lui avait dit qu'il avait accepté Esgred Miller comme cliente.
Son frère était en train de se réveiller, de redevenir lui-même, et même si cela arrivait dans des circonstances tragiques, le Lannister en était sincèrement heureux.
- Il est hors de question que je l'abandonne. Elle ne mérite pas que je la laisse tomber, pas après ce qui vient de lui arriver. Je l'aiderai, et je l'aiderai à faire payer la ou les pourritures qui lui ont fait subir ça, à elle et à ses proches. Elle a besoin de mon aide Jaime, et ça fait si longtemps que personne n'a eu besoin de moi que, tu peux me croire, je vais me battre jusqu'au bout et de toutes mes forces.
Jaime sourit.
- D'accord. Très bien. Ça me va. »
Et puis, qui sait…
Peut-être que Tyrion parviendrait enfin à remonter la pente après ça ?
A suivre…
