Hello ! :D

Pour ce premier jour de décembre, voici un chapitre feel-good (ça change, me direz-vous).

Bonne lecture !


CHAPITRE 21 – Le Chant des Sirènes

— Et voilà ! On va rater notre Portoloin à cause d'eux ! s'écria Erine en trépignant sur place.

Les pieds dans le sable de Dauphy's Se, Violet, Olivier et Erine s'impatientaient de l'arrivée des jumeaux Weasley. Il ne restait que deux minutes avant le déclenchement du Portoloin et aucune trace de leurs amis à l'horizon.

La plus agacée des trois était bien Erine. Après cette dernière année chaotique, elle rêvait d'arriver sur leur lieu de vacances, respirer et profiter de la liberté qu'on leur offrait. Ils allaient pouvoir fêter la fin de leurs études ET leur entrée dans la vie adulte. Enfin… Ils pourraient faire la fête si, et seulement si, Fred et George daignaient ramener leur tignasse rousse. Ici. Maintenant.

Oh, bien sûr qu'Erine avait envisagé se rendre à leur appartement ou bien même à leur boutique et crier au scandale. Oui, elle avait pensé les sermonner. Cependant, ils avaient dix-huit ans et responsables d'une boutique, ils pouvaient bien respecter des horaires pour partir en vacances avec eux, leurs amis ! S'ils ne se présentaient pas, Erine profiterait de ses vacances avec Violivier ET elle enverrait une beuglante bien cinglante aux jumeaux. Chaque jour.

D'un geste de la main, Erine balança sa queue de cheval dans le dos en ronchonnant.

Une minute.

Son pied tapota avec nervosité sur le sable frais, elle observa un à un Violivier qui s'échangeaient des regards interrogateurs. Eux hésitaient, elle le savait : devaient-ils partir sans eux ? Devaient-ils les attendre ?

— J'étais certaine qu'on ne pouvait pas leur faire confiance ! grogna-t-elle en croisant les bras.

— Tu nous as habitués à de meilleurs compliments, Aigle Amateur.

Une personne lui donna une pichenette sur l'oreille. Elle ouvrit grand la bouche, scandalisée d'une telle insolence.

— Peut-être parce qu'habituellement vous les méritez ! réprimanda-t-elle Fred.

Une deuxième personne lui tira une mèche de cheveux et elle foudroya George de ses yeux onyx. Il haussa les sourcils avec provocation et la devança :

— Tu ferais mieux de poser ton doigt sur cette fourchette, lui conseilla George, un brin moqueur. Ce serait dommage que tu restes à Dauphy's Sea.

Erine aurait aimé ne pas lui donner raison, mais il valait mieux pour elle qu'elle ne perde pas une seconde. D'un pas, elle rejoignit ses amis. Violivier, Fred et George.

Ces vacances seraient mémorables.


A onze heures précises, un crochet imaginaire agrippa le nombril d'Erine et un tourbillon coloré la fit tournoyer. Le vent siffla dans son oreille. Il n'eut pas le temps d'être insupportable qu'elle se retrouva les pieds posés sur un sol rocheux. Ouf. Contrairement à leur première expérience, ni Erine, ni Violet ne s'écrasa au sol. Seul un léger manque d'équilibre fit vaciller Erine, rattrapée par Fred et George.

— Heureusement que nous sommes là, se vantèrent-ils.

Elle les ignora, ils ne méritaient pas son attention. Erine préférait l'accorder à Violivier, Olivier tenait Violet par la taille et Erine n'empêcha pas le sourire qui se dessina sur son visage. Elle appréciait tellement voir ses deux meilleurs amis ensemble, un sentiment qui ne la quitterait jamais. Peut-être même qu'un jour elle trouverait une personne qui saurait l'aimer et non qui prétend l'aimer, un vrai amour, comme celui-ci de Violivier.

Avant de trouver cette personne, Erine devait réapprendre à s'aimer par ses propres yeux. C'était le plus important. Elle devait apprendre à se connaître avant de trouver cette personne.

— WOW !

Les exclamations de ses amis l'aidèrent à découvrir le paysage qui s'offrait à eux.

Des montagnes s'étendaient à perte de vue, elles formaient une belle ronde autour d'eux. Des arbres aux feuillages touffus coloraient la roche de différentes teintes de vert. Au milieu, un immense lac turquoise brillait. Erine était sans voix. Elle pouvait déjà imaginer toutes les activités qu'ils pourraient réaliser lors de leur séjour. MERCI RUTH ET SEBASTIAN !

— Où sommes-nous ? demanda-t-elle, comment ses parents n'avaient-ils jamais vu les amener dans ce coin de la France ?

— Au lac de Serre-Ponçon ! répondit Olivier. D'après papa et maman, il faudrait qu'on entre dans cette cabane.

Il désigna un petit cabanon bleu d'un bleu foncé, seul aménagement présent sur le petit îlot où ils avaient atterri. Tous les cinq se faufilèrent par la porte en bois d'où la peinture s'écaillait. Une vieille dame aux cheveux blancs et à la peau fripée était postée derrière le comptoir. Ses lunettes glissèrent au bout de son nez et elle les releva de son index. La femme se redressa comme un vieil automate et les accueillit :

Bonjour Messieurs et Mesdemoiselles. Avez-vous le mot de passe ?

Pour une raison qui échappait Erine, ses amis se tournèrent vers elle. Elle le ricana au nez avant de leur traduire les phrases de la vieille dame – prononcées dans un français à l'accent du sud. Olivier s'empressa de fouiller dans une de ses poches jusqu'à sortir un petit morceau de parchemin qu'il lui tendit.

— Edam, lut-elle.

— Parrrfait, répondit la vieille dame. Prenez cette porte, vous arriverez à l'arche du village. Traversez le pont et avancez jusqu'à l'accueil où ma collègue vous désignera votre chalet.

Merci, prononcèrent-ils, certains mieux que d'autres, mais Erine n'était pas là pour les juger.

Quand la vieille dame toucha le mur derrière elle, une porte boisée et vernie, bien différente de celle qu'ils venaient de traverser.

A première vue, ils retournaient sur le même îlot qu'ils avaient quitté. Erine n'était toujours habituée aux surprises du monde sorcier. Le serait-elle un jour ?

Au premier pas en-dehors de la cabane, ils retrouvèrent le même lac turquoise et les mêmes montagnes. A une différence près. Un long pont en bois – décidément ils aimaient ce matériau – était mis en valeur par une arche décorée de branches de sapin. Sous leurs pieds, les planches craquèrent dans de jolis sons, telle une mélodie hypnotisante.

Au bout du pont, une nouvelle arche présentait un village qui semblait s'étendre sur quelques kilomètres – tout était relatif avec le monde de sorciers, cela pouvait être plus ou moins. Il était difficile pour Erine d'y discerner les bâtiments, ils lui rappelaient juste les grands campings où ses parents les amenaient – Holly et elle – en vacances.

Un écriteau – en bois, bien sûr – se balançait sous l'arche. Erine tenta de distinguer par quoi il était maintenu, elle abandonna vite. Un sortilège avait dû être utilisé.

Une ballade étrange s'éleva, portée par la brise alpine. L'air était doux, Erine se sentie s'apaiser. Pourtant, elle avait envie de danser. Le chant avait un fond festif. Elle n'était pas la seule intriguée, ses quatre amis cherchaient la source de cette mélodie. Des jets d'eau commencèrent à danser autour des rampes du pont, un beau spectacle. L'eau éclaboussa l'écriteau et révéla des écrits, taillés à la main – ou non, allez savoir.

Village vacances : Le Chant des Sirènes

Ses cours de Soins aux Créatures Magiques s'émiettèrent dans son esprit. Les liens se cousirent d'eux-mêmes, Erine était presque déçue de ne pas avoir compris sur le moment.

Elle se remémora l'histoire de la Sirène d'Edam, prénommée Shan, que les Moldus ne croyaient qu'une légende. C'était à partir de ce jour que les Sirènes et les Êtres de l'Eau mirent en place un règlement strict sur la migration de leur peuple. Depuis que Shan avait rejoint la terre ferme et avait vécu avec les humains, le peuple de la Mer avait décrété qu'il ne vivrait plus qu'à des endroits bien déterminés, dont le Lac Noir de Poudlard.

— J'aurais plutôt appelé cela L'Hippocamping, mais je suppose qu'ils sont plus poétiques que drôles, remarqua Fred avec beaucoup de sérieux.

— Contente-toi de Weasley, farces sorciers facétieux Freddie, répondit Violet en lui tapotant l'épaule. C'est déjà pas mal.

L'accueil était un grand chalet, toujours en bois. Erine fut ravie qu'ils aient eu l'idée de partir tôt. Elle n'imaginait pas la queue qu'ils auraient dû faire à une heure de pointe. Elle ne souhaitait pas commencer ses vacances à s'agacer d'impatience, plus qu'elle ne l'était déjà en tout cas.

Passés la porte, ses quatre amis la poussèrent et se placèrent derrière elle. Très courageux. Erine se tourna et railla :

— Vous faites de beaux Gryffondor, tous les trois.

Leur seule réponse fut des grimaces provocatrices et moqueuses. Erine leva les yeux au ciel, heureusement qu'elle parlait français, sinon ils n'auraient jamais eu leur chalet.

Bonjour, chantonna-t-elle en arrivant à hauteur de la dame de l'accueil.

Bonjour ! Je suis Pam Cing, répondit la dame aussi grande que fine de manière très joyeuse. Vous devez être les Anglais ! Je reconnais votre mignon petit accent !

— C'est bien cela ! reprit-elle en tirant Olivier par son T-shirt, il avait plus d'informations qu'elle.

— Bonjour, répéta Olivier avec timidité ce qui l'amusa, quelle grande future star. Nous avons une réservation pour un chalet au nom de Dubois.

— Bien sûr, bien sûr. Je vous attendais. Suivez-moi !

Pam Cing qui lui rappelait Madame Maxime – la Directrice de Beauxbâtons – se leva et récupéra une des clés au porte-clés sirène. Elle leur adressa un immense sourire avant de quitter le bâtiment. Les jumeaux fermaient la marche et elle espérait de tout cœur qu'aucun d'entre eux ne pose une de leurs inventions. Ou pire : leurs affiches pour se faire de la publicité.

De petits chemins de cailloux blancs, qui craquaient sous leurs pieds, sillonnaient tout le village. Leur chalet se trouvait quelques allées plus loin que le centre plein de vie. Ils repérèrent les différents commerces, le terrain de Quidditch au plus grand bonheur de Violivier, une salle de danse pour les soirées ce qui lui donna de très bonnes idées et… UNE GIGANTESQUE PISCINE ! Quand ils virent les eaux bleues, ils s'adressèrent des coups d'œil furtifs, bien expressifs. Entre les activités extérieures et intérieures, ils n'allaient pas s'ennuyer.

Enfin, ils arrivèrent à leur logement. La dame de l'accueil leur souhaita un bon séjour et les laissa prendre connaissance des lieux.

L'endroit était parfait. Une petite table était disposée sur la terrasse en bois marron. A l'intérieur, une grande pièce à vivre était parfaite pour éviter qu'ils ne se marchent dessus. Il ne restait plus qu'à espérer que Fred et George ne laissent pas traîner leurs affaires.

Le chalet proposait trois chambres. Une possédait un grand lit double et aurait pu correspondre à une chambre parentale. Les deux autres étaient légèrement plus petites, l'une avait deux lits simple et l'autre un lit superposé. Ils se toisèrent un à un pour la répartition. Violivier trépignaient avec discrétion. Erine en profita avant que Fred et George ne lui volent ce moment.

— Il me semble évident que Fred et George doivent avoir leur chambre, je leur propose donc celles aux deux lits simples. Je me dévoue pour prendre le lit double avec Vio, donc Oli...

Les yeux des jumeaux pétillaient de fierté, elle était certaine qu'ils avaient rêvé de faire la même proposition. Erine était d'autant plus satisfaite de voir le visage décomposé de Violivier. Elle ressentait juste une pointe de culpabilité. Elle n'avait aucun doute sur le fait qu'Olivier serait capable de suivre cette décision pour lui faire plaisir. Quant à Violet, elle paraissait partagée, mais Erine avait atteint son objectif.

— Ne faites pas cette tête, Violivier ! Boutade ! Je serai bien mieux avec mon intimité. Par contre, épargnez-nous les joues rougies.

Malgré ses vingt ans et ses presque trois ans avec Violet, les joues d'Olivier s'enflammèrent, Erine eut presque de la peine pour son meilleur ami. Le rire des jumeaux et la légère tape de Violet sur son épaule lui enlevèrent cette idée de la tête.

Elle lança un clin d'œil à Olivier et leva les bras en l'air :

— C'EST PARTI POUR LES VACANCES DU SIECLE !


Pam les avait informés que la température baissait le soir. Cependant, elle avait omis le fait qu'ils étoufferaient la journée. Après le repas du midi, Violivier et Erine en avaient eu assez d'entendre les jumeaux se plaindre de la chaleur et avaient décidé de faire un plongeon à la piscine. C'était avec un malin plaisir qu'Erine s'y était déplacée, il n'y avait aucun parent à l'horizon pour décider que ce n'était pas bon d'aller à la piscine après le repas.

Arrivée la première devant le bassin où virevoltaient des vifs d'or – elle avait testé un chemin, qui s'était révélé être un raccourci – Erine trouva un nouvel avantage d'être une sorcière. L'ambiance était si calme ! En effet, dans le monde Moldu, les campings étaient toujours complets lors des vacances d'été. Cependant, la population sorcière était bien moindre ce qui, bien évidemment, diminuait le nombre de personnes dans des lieux collectifs.

C'était parfait, car la demi-heure qui suivirent, ses quatre amis et elle s'éclaboussèrent, se coulèrent en toute liberté. Ils n'avaient pas personne à déranger. Erine devait avouer que Violet et elle avaient plus souvent eu la tête sous l'eau que les garçons.

Bien qu'ils soient, désormais, tous des adultes, Erine était soulagée de constater qu'ils restaient tous de grands enfants. Être avec les jumeaux Weasley aidait beaucoup, aussi avoir des amis qui vous laissez être qui vous voulez était la principale raison.

— BATAILLE ! cria-t-elle dans l'incompréhension générale.

Parfois, Erine oubliait que ses amis avaient eu une vie totalement différente de la sienne. Elle attrapa par le bras George et désigna Violivier du doigt :

— Vio, tu montes sur les épaules d'Oli. Georgie, tu t'abaisses que je puisse monter sur les tiennes.

— Je vais avoir la tête sous l'eau ! s'exclama-t-il.

— Pauvre petit botruc, se moqua-t-elle. Bloque ta respiration ou jette-toi un sortilège, c'est juste le temps que je monte sur tes épaules. Après tu te relèves, et… ON LES DEFONCE.

— Si je comprends bien, le but est de te faire tomber ? demanda Violet.

Un éclair de défi refléta dans les yeux marron de sa meilleure ami, Erine n'aimait pas cela. Elle connaissait cet air, c'était celui-ci que Violet avait lors des matchs de Quidditch. Erine ne déclara pas forfait pour autant, elle aimait la compétition !

— Et moi ? s'outra Fred.

— Tu fais l'arbitre, décida Olivier. Je les vois bien tricher.

— JAMAIS DE LA VIE ! s'exclama-t-elle en même temps que George.

— C'est vraiment pas juste ! J'suis censé être en équipe avec toi ! dit Fred. George avec Vio !

— Ca marche Holly est là, tu la vois ? Pas moi. On échangera demain !

— Quelle préfète-en-chef, celle-ci !

Avant de grimper sur les épaules de George, elle envoya une vague d'eau sur Fred. Le combat put enfin commencer. Comme s'il s'agissait de Quidditch, Olivier était concentré, son air mauvais coincé sur le visage. Violet souriait avec provocation, l'ombre de Sirius y brillait.

Deux mains se posèrent sur les genoux d'Erine. D'abord prise de panique, elle inspira et se détendit quand son cerveau réalisa qu'elles appartenaient à George. C'était malin de sa part, car elle tenait parfaitement en équilibre.

— Aigle amateur, prête à ne faire qu'une bouchée de ce petit oiseau ? s'assura George.

— Oh que oui !

— C'EST-CE QU'ON VA VOIR ! cria Violet.

Au signal de Fred, Erine et Violet tendirent les bras l'une vers l'autre comme de parfaites lutteuses. A chaque mouvement de Violet, Erine vacillait. Olivier était bien plus concentré que George qui ne cessait de le charrier, sans compter les moqueries de Fred. Erine devait aussi avouer qu'Olivier avait de meilleurs appuis au sol que George. Et Violet était mille fois plus forte qu'elle. Elle était sans aucun doute plus musclée, plus agile et plus vive. Violet n'était pas la future poursuiveuse professionnelle pour rien.

La défaite était proche, elle devait l'admettre. Violivier ne faisait qu'un avec l'eau. Erine tenta de pousser Violet, celle-ci contracta tout son corps et ne bougea pas d'un millimètre, tout comme Olivier. Aucune faille… Sauf peut-être… Erine lança un regard à Fred. Celui-ci plongea et ondula jusqu'aux jambes d'Olivier et…

SPLASH.

Violet se trouva noyée. VICTOIRE ! Peu loyale, certes, mais drôle. Erine tapa dans la main de George.

— AHHHH ! cria-t-elle en percevant une perte d'équilibre.

George se propulsa en arrière et elle fut engloutie par l'eau. Elle expira fort pour éviter d'avaler de l'eau par le nez – pire expérience – et retrouva l'air libre ensuite. Olivier râlait de cette tricherie non loyale et Violet cherchait à se venger en nageant après Fred.

Voilà, elle adorait ces moments.


Assises sur une chaise longue, toutes les deux un livre à la main, Erine remarquait pourtant que Violet n'était pas totalement avec elle. Sa meilleure amie levait les yeux vers la piscine où les jumeaux chahutaient et où Olivier était assis les pieds dans l'eau. Plus intrigant encore, elle s'entortillait une mèche de cheveux qui avait fui son chignon.

— Un problème entre Oli et toi ? l'interrogea-t-elle, bien qu'elle doutait qu'il y en ait un.

— Non ! réfuta sa meilleure amie en secouant la tête et son regard vers Olivier prouvait que ce n'était pas cela. Tout va parfaitement bien.

— Alors, qu'est-ce qui te distrait à ce point ?

Violet posa sa tête sur le dossier et tourna la tête vers elle. Les yeux de Violet brillaient, non pas d'étoiles. La baguette d'Erine lui disait que ce n'était que le début…

— J'ai encore eu cette espèce de déjà-vu désagréable au Ministère. Et je ne le comprends pas... Ça me fait peur, Erine... Je ne veux plus croire au hasard et à l'imagination. Pourquoi l'aurai-je eu encore ? Pourquoi Harry est-il vivant alors que je suis certaine que l'Avada l'a touché ?

— Tu penses que ça a un rapport avec ce que ton père et Dumbledore vous cachent ?

— J'en suis certaine.

La voix tremblante de Violet lui fit de la peine. Depuis les paroles de Remus, Erine aussi avait beaucoup réfléchi à ce secret qui entourait Harry et Violet. Toutes ses idées étaient absurdes, du moins, elle l'espérait.

— Et Sirius... J'ai à peine pu profiter de lui... Harry avait tellement d'espoir… On nous l'a encore volé. Et papa... Il a vraiment perdu tous ses meilleurs amis cette fois.

Les yeux humides de Violet se transformèrent en une rivière de tristesse. Elle eut la force de faire un signe de la main à Olivier, Erine comprit qu'elle le rassurait. Il s'était déjà levé, prêt à intervenir. Erine se déplaça pour s'asseoir à côté de sa meilleure amie, elle avait besoin d'une épaule sur laquelle se laisser aller.

Elle lui prit la main et centralisa du mieux qu'elle en était capable les émotions de sa meilleure amie :

— Tu as bien assez de tes propres sentiments, ma Vio. Ne te charge pas de ceux des autres, tu finirais par te détruire, la conseilla-t-elle calmement. Il te faudra du temps...

— C'est du temps avec ceux que j'aime qu'il me faut, pas pour me remettre de leur mort, répondit Violet avant de déglutir. Nous sommes ensemble, nous nous amusons. Pour combien de temps ? J'ai l'impression que cette semaine sera loin d'être suffisante. Je perds toutes les personnes que j'aime, Erine.

La mort était une épreuve de la vie, une à laquelle il était impossible de s'habituer. Pour Violet, c'était bien plus, Erine le savait. Toutes ces personnes lui avaient été arrachées brutalement et prématurément. L'injustice accompagnait la peine et la colère. C'était dur, bien sûr. Cependant, Violet n'avait pas totalement raison et Erine était là pour lui apporter un soupçon de lucidité.

— Tu ne perds pas tous ceux que tu aimes. Tu as perdu beaucoup de personnes que tu aimais, c'est différent. Tu as ton père et ton frère. Tu nous as tous les quatre, elle désigna Olivier du doigt même si ce n'était pas poli. Ne crois pas que tu le perdras aussi tôt. Il serait capable de défier la Mort pour ne pas t'abandonner.

Un léger rire s'échappa de Violet, Erine n'en était pas peu fière.

— Tu ne seras jamais seule, peu importe ce que tu crois. Et même si tu venais à nous perdre, car c'est ce que tu crains, Sirius te l'a dit nous serions toujours avec toi. Le deuil est difficile, mais si tu le ressens, c'est parce que tu as aimé. C'est à ça que tu dois t'accrocher, à cette chance que tu as eue d'aimer autant et d'avoir de magnifiques souvenirs. Le plus dur est d'accepter cette triste joie. Et si nous venions à te perdre, nous nous accrocherons à ce bonheur de t'avoir eue près de nous. Je t'aime, ma Vio. Je t'ai aimée dès le premier jour où tu étais renfermée sur ton lit, sans un sourire, à me demander d'arrêter de gigoter et tu n'as fait qu'accentuer ce sentiment de jour en jour. C'est à cela que je m'accrocherai. Et toi ?

— Je m'accrocherai à ce même premier jour, celui où tu m'as demandé si je ne souriais jamais et à tous ces jours où j'étais incapable de ne pas sourire car tu étais là. Je t'aime aussi, Erine.

La tête de Violet trouva refuge sur son épaule. Erine prit leurs deux mains liées pour les envelopper dans sa deuxième main. Violet avait toujours vu juste, tout le monde était relié par un fil. Rien n'était dû au hasard. L'oncle Elijah avait raison, tout le monde avait sa personne. Erine s'estima chanceuse d'en avoir quatre.

— Si je meurs… murmura Violet.

— Tu ne mourras pas, la coupa Erine.

Sa meilleure amie soupira. Erine aurait pu la faire taire encore et encore, mais elle réalisa que le sujet tenait à Violet. Il était important de l'écouter, peu importait l'absurdité.

— Si je meurs, tu feras attention à ce qu'Oli ne se renferme pas ? Tu ne l'abandonneras pas ?

— Jamais. Je prendrai soin de lui, ne t'en fais pas, lui promit-elle, refusant de croire à cette possibilité pour autant.

— Et tu donneras mon prénom à un de tes enfants ?

— N'exagérons rien ! se moqua-t-elle. En revanche, tu devrais y songer, toi. Ton enfant ne pourrait être que parfait en s'appelant Erine.

— Au secours... En deuxième ou troisième prénom, à la rigueur, mais je tiens assez à ma vie pour ne pas faire cette erreur.

Erine lui donna un coup de coude, elle n'était pas si terrible que cela. Epuisante, certes, elle ne pouvait pas le nier. Elle reposa son attention sur les garçons, en parlant d'être fatigante elle avait bien une petite idée.

— Oli m'a l'air bien sec pour quelqu'un proche d'une piscine, tu ne trouves pas ? demanda-t-elle en plissant les yeux.

— C'est vrai, il ne faudrait pas qu'il se dessèche.

D'un petit sourire complice, digne de Fred et George, elles profitèrent de l'inattention d'Olivier pour se diriger – en toute discrétion vers lui. A sa hauteur, toutes les deux le poussèrent à l'eau. L'explosion de rire des jumeaux se répercuta dans toutes la piscine. Olivier eut à peine sorti la tête que George lança le souafle – qu'ils s'échangeaient avec Fred – sur la tête d'Olivier.

Les joues d'Olivier se teintèrent d'un rouge vif, il s'agita ne sachant à qui s'en prendre. Une chose était sûre, tous les quatre allaient passer un sale quart d'heure.


En fin d'après-midi, les jumeaux, Erine et Violet finirent par accepter les nombreuses demandes d'Olivier : un match de Quidditch.

Pour plus de justesse, Olivier et Violet se répartirent dans deux équipes différentes et aucun des deux n'eut le droit de jouer à son poste de prédilection. Violet et les jumeaux l'emportèrent, même si le duo de choc qu'Erine avait formé avec Olivier s'était plus que bien battu.

Sur la terre ferme, Erine remarqua un amas de spectateurs. Des appareils photos sorciers étaient sortis et Erine comprit – et elle n'était pas la seule, vu la couleur du visage d'Olivier – que ce n'était pas pour leur démonstration. Tous les regards étaient posés sur Olivier et sur Violet. Leur notoriété commençait à déborder sur leur vie privée.

Une petite fille d'environ dix ans aux longues tresses brunes courut vers eux, avec derrière elle un petit garçon. Devant Olivier et Violet, la petite fille s'exclama d'un « wow ! » et le petit garçon se cacha, pourtant il laissait deviner la perte de deux dents grâce à son grand sourire.

C'est toi Olivier Dubois ? demanda la petite fille en français et Erine le traduit à ses amis.

Et c'est toi là ? ajouta le petit garçon en tendant à Violet un journal.

La Prodige du Club de Flaquemare.

Qui est Violet Lupin ?

Une magnifique photo de Violet dans sa tenue de l'équipe trônait au milieu de la page. Elle arborait un air déterminé, qui aurait pu la propulser chez les Gryffondor, et sa robe vacillait. L'article, tous les cinq le connaissaient par cœur et tous en avaient un exemplaire : comme celui d'Olivier et des jumeaux. Ils avaient tous eu leur moment de gloire et Erine attendait le sien avec impatience même si, elle le savait, il lui faudrait plusieurs années pour l'atteindre.

C'est bien nous, sourit Violet d'un français dont Erine fut très fière.. Et vous, cômment tou t'appelles ?

Moi c'est Margot et lui Marceau, répondit la petite fille en désignant son frère. Est-ce que vous voulez bien jouer avec nous ?

Après sa traduction, Erine constata Violivier se jeter un coup d'œil complice, alors que les enfants croisaient leurs doigts en dégainant leur plus beau sourire. Olivier et Violet venaient de hocher leur tête pour accepter que le frère et la sœur se précipitèrent pour aller chercher leur petit balai. D'autres enfants se joignirent à eux et ils aidèrent les petits à bien tenir en équilibre sur leur balai.

De leur côté, les jumeaux en profitèrent pour démontrer leur talent de farceurs en présentant leurs articles aux parents et enfants intéressés. Ceux qui ne les connaissaient pas encore furent impressionnés et promirent de passer par le Chemin de Traverse pour expérimenter et acheter leurs produits. Fred et George n'avaient jamais été aussi fiers et satisfaits d'eux-mêmes.

Un peu plus à l'écart, Erine se délectait de ces beaux moments. Son appareil photo à la main, elle accumulait les photos pour figer ces souvenirs. Elle réussit à saisir le moment où Fred et George firent scintiller leurs Fées d'Artifices. Elle réussit à saisir le moment où Olivier laissa la petite Margot être sur son balai avec lui et qu'elle marqua.

Violet plongea en piqué pour saisir l'appareil photo. Toute les deux prirent une photo d'elles avec en fond tout le petit spectacle. Et la photo était parfaite.

Tout comme cette première journée.


C'était décidé, ce soir, ils sortaient au bal dansant du village. Violet et Erine n'avaient pas encore pu fêter comme il se devaient leurs ASPIC et l'opportunité était trop tentante pour ne pas s'y rendre. Les jumeaux étaient encore plus enjoués qu'elles à l'idée de s'amuser. Seul Olivier n'était pas partant, mais il n'avait jamais été attiré par les soirées.

Bien apprêtées : Violet dans une combi-short et Erine dans une légère robe fleurie. Quand Olivier remarqua Violet, Erine crut qu'il allait en perdre sa mâchoire. Comment pouvait-il tomber amoureux de Violet à chaque fois qu'il la voyait ? Un mystère pour Erine.

— J'aurais presque envie de venir, commenta-t-il.

— Il n'est pas trop tard pour changer d'avis, mon vieux, répliqua Fred en lui donnant une tape sur la clavicule.

— Vous n'imaginez pas à quel point des enfants sont fatigants ! se défendit Olivier.

— Heureusement pour toi qu'on a accepté alors, se moqua Violet. Tu n'as pas à te justifier, Oli. Tu fais ce que tu veux. Profite du calme.

Elle l'embrassa sur la joue et poussa Fred avant que celui-ci ne cherche encore une fois à taquiner Olivier. George les suivit et Erine passa derrière Olivier en lui ébouriffant les cheveux de ses deux mains.

— Bonne soirée, Oli !

— Amuse-toi bien ! répondit-il d'un clin d'œil.

Ce qu'elle fit. Ils dansèrent sur les chorégraphies connues du monde sorcier comme la danse des Eruptifs. Ils se mirent en file indienne pour danser le Zouwu. Puis le groupe français Magic Baguette apparut sous l'acclamation du public.

Un instant, Erine crut plonger dans des abysses. Elle tourbillonna vers le Bal de Noël dont elle n'avait eu que quelques parfums sans jamais y goûter. Elle se figea, perdue. Les mains de Luke emprisonnèrent sa gorge et l'air lui manqua. Des points lumineux picotèrent ses yeux. Erine tombait, encore et encore.

Ce qui lui parut une éternité n'était qu'une seconde. Ses amis l'éloignèrent de la foule. Violet écarta ses cheveux et Erine eut ce besoin de les accrocher. Elle ne supportait plus d'avoir ses longs cheveux charbon qui la ligotaient, toujours liés à Luke.

— Erine ? l'appela Violet. Tu vas bien ?

— C'est évident qu'elle ne va pas bien, remarqua Fred.

— Je peux la ramener au chalet, Olivier restera avec elle, proposa George.

Une main glissa sur son épaule et elle s'apaisa. Elle ne s'était pas noyée. Elle était toujours là.

— Non, refusa-t-elle. Je… Des mauvais souvenirs. J'ai besoin d'un verre.

— Vin Hideux ? demanda George et il était parti avant qu'elle n'accepte.

— Allons danser ! s'exclama Erine.

Fred était déjà parti sur la piste de danse, Erine choisit de le rejoindre. Il l'invita à se déchaîner, il la fit tournoyer Entre deux passages sous son bras, elle repéra les échanges entre Violet et George. Nop, elle refusait qu'ils élaborent des théories sur le pourquoi de son égarement. D'un pas sautillant, Erine leur fit face :

— ON VA DANSER, J'AI DIT ! cria-t-elle avant de récupérer la bouteille et de boire une bonne gorgée. MERCI, GEORGIE ! UNE GORGEE, CHACUN ! HOP ! FREDDIE ! Wingardium Leviosa !

De son sortilège de Lévitation, Erine apporta la bouteille à Fred qui s'en lécha les babines. Bien. Erine sauta autour de Violet et George. Ses deux amis gigotèrent avec maladresse, ils ne croyaient pas échapper à sa proposition ?

— ON VA AVOIR BESOIN D'UNE DEUXIEME BOUTEILLE ! cria Fred.

Sûrement plus d'une troisième aussi s'ils buvaient les bouteilles à la vitesse d'un Eclair de Feu, constata Erine. Fred disparut quelques secondes pour récupérer une bouteille et s'arrêta face à eux, aussi désespéré qu'Erine. D'un signe de la tête, elle lui désigna Violet et Fred attrapa la main de leur meilleure amie pour l'attirer sur la piste de danse. Les éclats de rire de Violet lui parvinrent et le cœur d'Erine se réchauffa.

George l'observait, d'un sourcil relevé et d'un regard malicieux. Erine lui accorda une révérence et déclara :

— Mon cher sorcier facétieux, m'accordez-vous cette danse ?

— Avec plaisir, Aigle Amateur, accepta-t-il.

A la hauteur de Fred et Violet, Erine et George effectuèrent de belles vagues avec leurs bras. C'était ainsi que son Bal de Noël aurait dû se dérouler.

Jamais Erine ne pourrait effacer les atroces souvenirs qui la hantaient, mais elle avait la chance d'en créer des merveilleux.

Cette soirée était la sienne et la leur.

Un nouveau morceau de vie que le temps ne balayerait d'aucune façon. Terminé, mais pas disparu. Il les habiterait à vie – et même après.


L'aube pointait le bout de son nez. Les lueurs du jour éblouissaient leurs yeux fatigués. L'air frais de la nuit se mélangea à la chaleur du jour, chatouillant leurs visages rougis. Violet ouvrit la porte d'un coup d'épaule et ils s'amassèrent pour rentrer.

BOUM.

La lampe d'entrée s'écrasa au sol. Un court silence suivit ce drame. Très court silence. Ils n'étaient plus en état de contrôle, tous les quatre pouffèrent de rire. Erine s'accrocha à Violet pour ne pas risquer de tomber, c'était vraiment trop drôle !

Un grincement résonna jusqu'à eux et ils se turent quand Olivier sortit de sa chambre. Erine, Violet, Fred et George gonflèrent leurs joues pour garder les sons en bouche. Leurs lèvres étaient une barrière infran…

Fred et George explosèrent de rire et reprirent de plus belle, suivis par Erine et Violet. Fred se tordait de rire et Erine vacilla quand Violet avança. Sa meilleure amie franchit les quelques pas qui la séparaient d'Olivier et entoura son cou de ses bras – Fred, George et Erine, toujours hilares. Violet déposa un long baiser sur la joue d'Olivier. Il ne le refusa et se contenta de poser ses lèvres sur le front de Violet avant de l'éloigner.

— Tu sens l'alcool, ma Violet, remarqua-t-il.

— On n'a jamais dit qu'on sortait boire du jus de citrouille.

L'hilarité collective s'intensifia. Désespéré, Olivier soupira et choisit de les séparer. Un par un, il les poussa dans leur chambre. Malgré les vagues de protestation, il réussit son objectif. Olivier pouvait retourner dormir.

Le peu d'heures de sommeil qui restait à Olivier fut… mouvementé. Erine et Violet avaient viré les jumeaux dans la salle de bain et avaient élu domicile dans les toilettes. Olivier n'avait pas souhaité leur demander combien de bouteilles ils avaient bu, car soit le Vin Hideux était fort, soit il était traître.

Les rires avaient donc été échangés, Olivier avait pris un malin plaisir à se moquer d'eux. L'appareil photo d'Erine ne lui avait jamais autant plu que ce jour.

— Plus jamais de la vie.

Le marmonnement de Violet émergea de l'oreiller qu'elle avait écrasé sur sa tête. Olivier sourit quand il l'entendit ronchonnes. Quelques regrets s'incrustaient donc à leur fameuse superbe soirée.

— Je vais chercher de quoi petit-déjeuner et puisque je suis sympathique, j'en profiterai pour passer à la boutique de potions pour voir s'ils n'ont pas quelque chose pour vous.

Il l'embrassa dans le creux du cou et enfila sa tenue de Quidditch. Vu l'état de ses amis, Olivier avait bien le temps de s'accorder des minutes de vol. Il sourit, quand en sortant, la voix de Violet souffla :

— T'es vraiment le meilleur !


Leur semaine de vacances s'écoula à la vitesse de la lumière. Erine aurait tout donné pour une semaine supplémentaire. Malheureusement, cela aurait été impossible. Olivier devait jouer les phases de quart de finale face aux Tornades de Tutshill et Merlin savait que le Club de Flaquemare devait se venger. Les jumeaux, bien que ravis de ces vacances, avaient hâte de retrouver leur magasin. Elle aurait bien pu rester une semaine de plus avec Violet, mais cela n'aura pas eu la même saveur.

Leurs journées avaient été ponctuées d'activités Moldues et sorcières : canoë, rafting, canyoning, randonnée, jeux de société, piscine, Quidditch. Tout avait été réuni pour passer des vacances de rêves. Après tous les mercis qu'elle avait adressés à Ruth et Sebastian, ce n'était pas suffisant.

Erine venait de dire au revoir à Heiko, un allemand de leur âge, qu'elle avait plus que fréquenté. Elle l'avait rencontré lors de leur deuxième soirée. Ils s'étaient le lendemain et avaient régulièrement partagé leur lit. Malgré les bons moments, Erine n'avait aucune envie de poursuivre cette aventure. Il était bien sympathique pour une semaine de vacances, mais elle doutait de le supporter.

Par ailleurs, elle n'était pas certaine d'avoir envie de long terme. Pas maintenant.

Les yeux surpris d'Olivier la scrutaient toujours, il ne comprenait pas comment il était possible d'avoir une relation comme celle-ci. Elle avait été rassurée de voir les jumeaux se moquer de lui et que Violet lui fasse comprendre qu'elle était libre de ses choix, tout le monde n'avait pas la même vision. Erine était persuadée qu'il se méfiait du fait qu'elle souffre, plus du fait qu'ils n'avaient pas la même vision.

Avant de reprendre le Portoloin, elle contempla une dernière fois les lieux. Ces vacances étaient inoubliables.

— Je vous propose de partir en vacances ensemble CHAQUE ANNEE ! s'exclama-t-elle et ils se tournèrent tous pour l'écouter. J'aime les traditions, comme le match de Quidditch de fin d'année. A nous de créer les nôtres : les soirées de jeux de société et pourquoi pas des vacances entre amis.

— Je suis carrément partante ! répliqua Violet. C'était super.

— On trouvera toujours un moyen de s'arranger, approuvèrent les jumeaux.

— Si vous ne terminez pas à chaque fois comme la première soirée, je dis oui aussi, se moqua Olivier.

— Prochaine destination : le ski ! s'enthousiasma-t-elle. J'ai hâte de vous voir sur les pistes…

D'une tape dans la main, ils signèrent leur pacte. Erine avait une liste longue comme un manche à balai d'endroits où ils pourraient se rendre. Elle leur sourit une dernière fois et le tourbillon coloré les ramena sur la plage de Dauphy's Sea.


Et voilààààà !

Alors vous a-t-il plu ? Cela fait du bien un petit chapitre tranquilou ? :D

Team "Le chant des sirènes" ou "L'hippocamping" ? ahah

Quel a été votre moment préféré ? Pour les danses, j'ai essayé de faire mon mieux pour trouver des équivalents sorciers, mais j'ai manqué d'inspiration ahah.

Prêt-es pour les vacances au ski ? ahah.

J'avais un autre truc à vous dire, mais... j'ai oublié. Ma mémoire de bulot cuit ne s'arrange pas. :')

Au prochain chapitre « Le coffre et la boîte de Pandore » : Le rendez-vous de Bill. Dernières volontés. Une bague de fiançailles. Une réunion spéciale. La prophétie. Des mensonges. Une hypothèse tordue. Une promesse essentielle.