Et me revoilà avec un deuxième OS sur ce fandom. D'autres ne devraient pas tarder à arriver vu que la dernière Nuit du FoF m'a bien inspirée :p
Un tout grand merci Moira-chan pour ton soutien et pour ta correction ! T'es la meilleure, comme toujours :)
Attention, ce texte contient des spoils jusqu'au chapitre 202 ! Je vous souhaite une belle lecture :)
Personnages : Isagi/Kaiser
Thème : effronté
Une si belle expression
Le match contre le Manshine City s'était terminé quelques jours plus tôt, mais l'euphorie de la victoire coulait encore dans les veines d'Isagi. Il avait non seulement réussi à vaincre cette équipe incroyable, mais surtout il avait surpassé Kaiser. Il avait su déjouer ses plans d'une façon si jouissive ! Même si ça n'avait été que l'espace de quelques secondes, Isagi avait quand même réussi à être le meilleur. Maintenant, il avait tellement hâte d'être au prochain match pour écraser encore plus l'attaquant allemand. Et cette fois-ci, il comptait bien lui montrer sa supériorité en marquant plus de buts que lui.
Allongé sur son matelas, Isagi sentit alors son corps frissonner d'excitation. Cet objectif était si grisant ! Jamais encore un autre joueur ne l'avait mis dans un état pareil. Isagi avait pourtant l'habitude de la compétition exacerbée depuis qu'il était à Blue Lock, mais avec Kaiser, tout avait toujours été plus... intense. Il fallait bien dire que Kaiser avait tout fait pour l'énerver dès leur première rencontre. Rempli d'insolence, Kaiser n'avait eu de cesse de le regarder de haut. Sans parler de ces manières qu'il avait de se tenir trop proche de lui, d'attraper son menton et d'ébouriffer ses cheveux. C'était juste insupportable ! Oui, depuis qu'Isagi le connaissait, Kaiser n'arrêtait pas de se comporter de façon effrontée envers lui. Le jeune Allemand aimait clairement provoquer les autres et Isagi, tout particulièrement. Et ça, il ne pouvait le tolérer !
Tss, et voilà, ça recommençait ! Il s'emballait alors que ce n'était pas le moment. Dans un soupir, Isagi se tourna de l'autre côté du lit. L'heure tournait. Il fallait vraiment qu'il dorme maintenant, s'il voulait être en forme demain. Mais, même s'il essayait, il savait déjà que c'était perdu d'avance. Son cerveau était lancé, à présent. Il s'amusait même à repasser en boucle tous ces instants où Kaiser avait tenté de le rabaisser. Isagi serra les poings. Ce sale enfoiré méritait tant de se faire remettre à sa place ! Dire qu'il voulait carrément lui donner le rôle de bouffon dans son histoire de merde ! Mais Isagi n'avait jamais accepté les rôles qu'on lui imposait et ce n'était certainement pas aujourd'hui que ça allait commencer ! Oh que non ! Bien au contraire, il allait prouver à cet insolent que c'était lui le personnage principal !
La fin de son match contre le Manshine City lui revint ensuite en tête. Isagi sentit aussitôt d'agréables vagues de plaisir traverser tout son corps. Ce souvenir-là, il l'aimait tant ! Il se revoyait sans peine attraper Kaiser par son t-shirt pour lui dire que c'était lui le bouffon de l'histoire ! Les yeux de Kaiser – ses beaux yeux si bleus – s'étaient alors ouverts en grand sous le choc. Dans sa poigne, il avait soudain paru plus petit et, surtout, beaucoup moins sûr de lui. Jamais encore Isagi n'avait vu une telle expression sur son visage. Et ça lui avait procuré un sentiment incroyable. Il ne l'avait pas vraiment réalisé sur le moment même, rattrapé par sa fatigue. Mais maintenant que plusieurs jours s'étaient écoulés, il ne pouvait s'empêcher d'y songer encore et encore. La rage de vaincre Kaiser bouillonnait dans tout son corps. Il avait tellement hâte de le battre à nouveau. Pour le faire redescendre sur terre, bien sûr ! Mais aussi...
Ah... Oui... Isagi mordit sa lèvre inférieure pour étouffer un gémissement. Oui, clairement, Isagi avait hâte de le battre à nouveau pour pouvoir revoir cette expression si délicieuse sur son visage. Parce que... ah... il devait bien l'admettre... avec son air défait et vulnérable, bien loin du garçon effronté qu'Isagi ne supportait pas, Kaiser était juste... parfait.
