Chapitre 7 : Rentrée et préparation
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Blabla : pensées/échange télépathique
~blabla~ Fourchelangue
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L'Académie de Magie de Beauxbâtons était une vielle dame. Fondée durant le haut Moyen Âge par des individus dont les noms avaient été perdus dans l'Histoire, elle avait connu de multiples modifications au fils des ages.
Le palais, niché tel un joyau dans un écrin magnifique et spectaculaire, étincelait de milles feus sous le soleil du Sud. La cour d'honneur, partie la plus ancienne des lieux datait de sa fondation tandis que les ailes latérales n'avaient été construites que récemment, durant le premier Empire. Et entre les deux, styles et époques se mélangeaient dans une étonnante harmonie.
Arrivés en cheminette ou grâce aux portails de téléportation, les étudiants remplissaient progressivement la cour, leurs rires et bavardages sonnant aux oreilles d'Olympe comme les chants de mille oiseaux.
L'École reprenait.
La Directrice placée en haut des marches de l'escalier regardait la foule habillée de bleue se densifier de plus en plus rapidement. Bientôt il serait dix heures et chaque responsable viendrait chercher son année. Certains étaient déjà là. Richard notamment.
L'homme attendait à l'ombre d'une colonnade que les dernières années le rejoignent. Appuyé négligemment contre le marbre blanc, il buvait sans la moindre gêne une coupe remplie d'un liquide rubis.
Le vampire n'avait jamais caché sa nature, mais depuis l'élection d'Apolline, il était devenu intenable. Il ne faisait même plus semblant d'avoir quelque chose à faire des réactions du reste de la population. Cela finirait par lui attirer des ennuis, Olympe en était certaine. Mais tant qu'il ne mettait personne en danger, elle se tairait.
(Et s'il franchissait LA ligne, Olympe le décapiterait elle-même.)
Petit à petit les élèves se rassemblèrent autour de leurs responsables quittant progressivement la cour d'honneur. A 10h15, il ne restait plus que les premières années qui attendaient sans cacher leurs curiosités ou leurs excitations. Ah, être jeunes et plein de vie…
Olympe s'avança, attirant à elle les regards des enfants. Elle se présenta, parla de l'Académie et des années qui attendaient les enfants puis présenta Krapella Döperzonn, la responsable de la promotion 1994.
La sorcière brune aux habits légers était une ancienne employée du Ministère. Bras droit de la fantastique Lady Anoukian, elle avait travaillé d'arrache-pied à la reconnaissance du statut des Lycanthropes moldus dans la société magique (ce qui avait permis l'émergence de la Meute du Nord et par ricochet la prise d'importance du FUCM) avant de quitter son poste, intéressée par l'enseignement.
Cela faisait 5 ans que Krapella enseignait les Potions à Beauxbâtons. Elle était bonne pédagogue et excellente potionniste. Lorsqu'elle avait émis le désir de devenir responsable de promotion, Olympe avait accepté. Le boulot n'était pas simple, mais Krapella avait les reins suffisamment solides pour porter cette charge.
Olympe salua la brunette d'un signe de tête, laissant les enfants entre ses mains. La Directrice avait un autre rendez-vous important. Avec la promotion 1988.
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« Le Tournoi des Trois Sorciers, rien que cela. »
Mathilda se tourna vers son amie. Fleur, se balançant sur deux pieds de sa chaise, les bras croisés, regardait d'un air impressionné la Directrice.
« C'est exact Miss Delacour. »
« Hey, il a pas été arrêté y a un siècle après que deux des trois concurrents aient la tête arrachée par une cocatris ? »
« Non, Mr Juliak. En 1792, les trois directeurs des écoles participantes au Tournoi ont été blessés par un Cocatris que les champions devaient attraper et qui a réussi à s'échapper. Mais c'est uniquement en 1807 qu'il a été arrêté, suite à la mort des trois champions, de deux juges et de vingt-trois élèves dans des évènements qui aujourd'hui encore restent flous. Les témoignages évoquent des détraqueurs, du feu grégeois et un trident. »
Mathilda siffla entre ses dents. Pour avoir vu quelques essais de grégeois, elle imaginait sans peine la catastrophe que cela avait du être.
« Et du coup, comment se déroule le Tournoi ? » demanda un camarade de classe, Louis ou Léonard, d'après la voix.
« Quinze élèves représenteront l'école. Uniquement des Septièmes années. C'est sur la base du volontariat. S'il a plus de candidats que de places, alors des sélections seront organisées. Les candidats passeront l'année à Poudlard de fin octobre à début juin. Des retours en France seront possibles pour les congés d'avril. »
« Et pour les cours ? »
« Les professeurs accompagnateurs donneront leurs cours comme d'habitudes. Pour le reste, la théorie sera dispensée via des miroirs communicateurs. Devoirs et essais seront transmis par courriers postaux. »
Mathilda hocha la tête. Cela allait avait dû être un foutu bordel à imaginer et à mettre en place.
« Et pour les examens ? » demanda finalement la jeune télékinesiste après avoir levé la main.
« Les examens se dérouleront exactement comme pour vos camarades restés à Beauxbâtons. Même épreuves et même conditions, car nous seront revenus en France à ce moment-là. »
Quelques grognements s'élevèrent dans la pièce. Cela n'allait pas être simple cette histoire. Suivre des cours en étant à l'étranger, avec du coup des conditions de travail dégradées et potentiellement des épreuves mortelles… Et les mêmes exams à la fin ?! Mathilda doutait que la liste des volontaires soient très longues… Elle-même doutait de s'inscrire.
Elle visait l'Institut Runique de Copenhague et elle ne pouvait pas se permettre de planter son BAC si elle espérait accéder à la première étape de sélection.
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Harry était perplexe.
Cela faisait deux semaines que les cours avaient repris et donc deux semaines que les cours de Défenses avaient commencé avec le potentiel faux Maugrey… Et très franchement Harry n'avait aucune idée si le professeur était Barty Croupton junior ou pas.
La première séance s'était déroulée exactement comme dans sa première vie. Depuis le nom sur le tableau, au lancer de craie sur Seamus (d'ailleurs cette séance avait eut les quatre maisons en commun. Cela avait été la seule.) en passant par la démonstration des trois Impardonnables sur des araignées.
Par contre, à la suite avait différé. Maugrey n'avait pas lancé l'Imperium sur les élèves dans le but de leur « apprendre à le contrer ».
Ce qui donnait quand même une meilleure image du personnage. Sans déc', avec une vie de recul, c'était complètement criminel et franchement inconscient ce qu'avait fait Baby Croupton. C'était également complètement dingue que le Ministère n'ait pas été averti qu'un foutu prof lançait impardonnable sur impardonnable sur ses étudiants.
« Harry, ce parquet à beau être imaginaire et donc immatériel, tu vas quand même finir par faire un trou dedans. »
Le Poufsouffle s'arrêta net et foudroya du regard son frère. Léo le regardait avec son regard moqueur qu'Harry détestait tant. C'était cette expression que le Serpentard lui sortait à chaque fois que le Survivant était déraisonnable (ce qui arrivait assez souvent) voire carrément stupide (ce qui était encore plus fréquent, il fallait être honnête).
« Je suis en train de devenir dingue ! Est-ce que Maugrey est Maugrey ou pas ?! »
« C'est vraiment important ? »
« OUI ! Si je sais où est Baby Croupton, je pourrais peut-être l'empêcher de mettre mon foutu nom dans cette foutue coupe ! »
« Dix contre un que tu finis quand même Champion de Poudlard. »
« Je refuse ce pari. Évidemment que je vais finir sélectionné. Ces connasses de divinités ont déjà du l'inscrire dans leur saloperie de tapisserie. »
« Tu deviens vulgaire. »
Harry stoppa net ses cents-pas et referma sa bouche. S'il parlait maintenant, il allait être vraiment agressif et Léo ne méritait pas cela. Aussi pénible que pouvait être son grand-frère, il était tout de même le plus solide allié du Survivant, prêt à le suivre dans ses plans foireux (aka chercher la pierre philosophale) au péril de sa santé (aka Norberta) ou de sa dignité (aka… nope, ce dossier là était complètement secret ! )
« Je suis désolé », finit par dire le Poufsouffle avec lassitude.
Il s'installa contre son frère dans leur canapé mental.
« Cela peut sembler idiot, mais cette question me pèse vraiment. »
« Ce n'est pas idiot. C'est ton instinct de survie qui se réveille enfin. Il y a un danger dans l'École et l'on peut prévenir personne. Normal que cela ne mette sur les nerfs. »
Harry soupira.
« Si l'on ne trouve pas Croupton et que je fini Champion, il faudra se préparer. »
« A quoi penses tu ? Le cimetière est déjà préparé. »
« Oui. Mais il y a d'autres choses importantes. Severus notamment. On doit couper sa connexion avec Voldy et on doit s'assurer que Dumby ne l'enverra pas espionner. »
« Avec Alice, Sarah et Scott ? Il n'oserait pas. »
« Je ne parie pas là-dessus », commenta Harry qui savait que le Directeur pouvait sacrifier de nombreuses choses pour le plus grand bien.
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Nikifor donna un coup de coude à Preslava.
« La gloire et la renommée intemporelle », chuchota-t-il avec excitation.
La sorcière aux courts cheveux châtains leva ses grands yeux maquillés au ciel.
« Donne-moi le nom d'un seul champion de ce tournoi. »
Nikifor cligna des yeux surprit par la question. Puis ses sourcils se froncèrent.
« Non… »
« Et voilà. Une foutue arnaque ce tournoi. C'est dangereux et ça sert juste à te mettre dans la merde au niveau des cours. »
« T'es pas drôle Preslava », geignit Nikifor de façon pitoyable.
« Elle a raison », intervint Viktor en faisant craquer les articulations de ses phalanges.
« Facile à dire pour toi ! T'es déjà riche et célèbre ! »
Viktor se renfrogna. Il s'apprêtait à répondre de façon assez sèche à son ami lorsqu'une voix sévère les coupa.
« Mr Poliakoff, Mr Krum, je vous dérange peut-être ? »
Les deux adolescents déglutirent. Plus maligne, Preslava avait bien prit garde à ne pas se faire remarquer par leur Directrice Adjointe.
« Veuillez nous excuser Lady Targaryen », déclara Viktor
La sorcière aux longs cheveux platine hocha sèchement la tête avant de rependre sa présentation. Viktor l'aimait bien. Contrairement au Directeur, Lady Targaryen se fichait bien qu'il soit une star internationale. Pour elle, il n'était qu'un élève parmi les autres, sans traitement de faveur. C'était rafraîchissant.
« Sérieusement, vous allez vous inscrire ? »
« MR POLIAKOFF ! »
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Draconis, accoudé à la rambarde observait d'un œil amusé la scène à ses pieds. Les autres Serpentard de 5ᵉ année se mordaient les lèvres pour ne pas rire. Ils ne devaient pas rire. C'était l'une des leurs après tout !
« Qu'est-ce qui se passe ? »
Draconis jeta un coup d'œil à sa gauche. Pansy Parkinson et les autres serpents de sa classe venaient d'arriver. Relativement grande pour son age, de longs cheveux blonds, un nez écrasé et une bouche trop fine, Pansy était une pure Parkinson. Quasiment trop pure… Il n'y avait rien en elle qui rappelait sa mère…
« Maugrey a transformé Page en écureuil », répondit Draconis avant de reporter son regard sur la scène inédite.
Le professeur, un vieil auror dont Draconis avait entendu parler par ses parents, faisait sauter un écureuil dans tous le sens à grands renforts de baguette.
« Par les couilles de Merlin, c'est pas vrai... »
Draconis haussa un sourcil. Pansy passait beaucoup trop de temps avec la jeune Tracey Davies. Celle-ci jurait comme un charretier lorsque son grand-frère n'était pas dans le coin.
« Il est complètement taré ce prof ! »
Draconis acquiesça silencieusement. Maugrey lui foutait les chocottes à un point qu'il n'osait pas avouer. Ce n'était pas le fait que l'homme était un Auror et que ses parents étaient des Mangemorts. Non. C'était les cicatrices et les yeux. Surtout les yeux en fait…
« Pourquoi est-ce qu'il a fait ça d'ailleurs ? » demanda Milicent Bulstrode d'une voix calme et posée.
La gamine avec des airs d'armoire à glace était toujours calme et posée. A vrai dire, Draconis doutait que même la fin, du monde puisse la départir de son état de calme absolut. Cela équilibrait son meilleur ami, l'Héritier Zabini qui était toujours surexcité !
« Elle a encore insulté quelqu'un ? » demanda Théodore Nott.
« Yep. Une première année. Poufsouffle. Petite, ronde, cheveux bouclés. »
« Ah ! Une fille de moldus », commenta l'allié de Draconis avec une bonne dose de mépris dans la voix.
Au moins, il n'avait pas pris modèle sur Page qui avait tapé directement dans les insultes, ce qui lui avait valu son imaginative punition.
« PROFESSEUR MAUGREY ! »
« Oh, va y avoir du sport », chuchota Pansy en se penchant au-dessus de la rambarde.
La professeure McGonagall s'approcha à grands pas du vieil auror, fendant la foule étudiante avec une facilité déconcertante.
« Professeur, que faites-vous ? »
« J'enseigne. »
« Vous enseignez… Est-ce un élève ? »
« Techniquement, c'est un écureuil. »
De nombreux éclats de rires secouèrent la foule et même Draconis laissa échapper un sourire moqueur.
« Rappelle-moi de ne jamais mettre Maugrey en colère », chuchota le Malfoy à son binôme de potion.
« T'as peur du vieux fou ? »
« Évidement. Il serait capable de me transformer en fouine ! »
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Poudlard était étonnante.
Les pierres étaient vieilles, chargées d'Histoire et de Magie. Elles chantaient aux oreilles d'Abraao, d'une voix dure et un peu grinçante, chargée d'un écho étranger, bien différent du chant de Castelobruxo.
L'École d'Abraao était récente dans sa fonction de lieux d'études, mais les bâtiments avaient été crées largement avant Poudlard. Castelobruxo, avant d'être Castelobruxo avait été un simple village perdu au milieu de la jungle, l'hôpital d'une antique cité, le Temple primordial de Quetzacoalt, la Maison Mère des Shamans-Jaguars puis suite à l'invasion européenne, le refuge puis le lieu d'éducation de tous les sorciers brésiliens. Castelobruxo chantait son Histoire et sa magie dans une langue antique de Abraao avait mis des années à comprendre.
Poudlard chantait aussi, mais l'étudiant étranger ne la comprenait pas.
Lorsqu'il en avait parlé à Neville, celui-ci n'avait pas semblé surprit.
« Va voir Luna », avait-il conseillé. « Elle est plus sensible que bien des sorciers à la Magie primaire. »
Abraao n'avait pas encore eut le temps d'aller voir Luna. Trop de choses à voir et à découvrir. Trop de choses nouvelles et intrigantes.
Abraao adorait absolument les tableaux sorciers. Il y en avait tellement ! Et les personnes représentées avaient tant de choses à dire, que ce soit des anecdotes sans importances ou des secrets scandaleux ! Abraao prenait le temps de les écouter et ils lui disaient toujours quelques mots. A priori, il les intriguait autant qu'ils l'intriguaient.
Un autre point incroyable de Poudlard était les escaliers. Neville les détestait, arguant qu'ils lui donnaient le mal de mer à tournoyer toute la journée, mais Abraao trouvait cela étrangement relaxant. Peut-être était-ce seulement du à la nouveauté… Mais en attendant, il s'arrangeait pour prendre un maximum les escaliers mouvants de Poudlard, traînant derrière lui un Neville ronchonnant.
EN parallèle, de toutes ces découvertes, il y avait les cours. Le cursus anglais était différent de celui Brésilien, mais suffisamment ressemblant pour que Abraao ne soit pas perdu l'an prochain lorsqu'il serait de retour à la maison.
Certaines matières étaient absentes, et d'autres étaient nouvelles. D'autres encore étaient différentes. La Botanique par exemple. Ici, on étudiait des plantes locales, poussant dans des milieux froids et finalement assez « secs » tandis qu'au Brésil… Bah, Castelobruxo était implantée au beau milieu de la jungle. Alors ils étudiaient la flore amazonienne.
Un autre exemple était le « Soin aux Créatures Magiques ». Personnellement Abraao aurait appelé cela « Magizoologie ». C'était beaucoup plus adapté comme nom, mais passons.
Le Brésilien était persuadé que le Professeur Hagrid était un poil frappé. Le métis de géant (Abraao voulait bien se couper la couille gauche si Hagrid n'était pas le fils ou le petit-fils d'une géante.) enseignait la Magizoologie et pour s'occuper durant les vacances, il avait croisé des crabes de Feu et des Manticores.
(Abraao était au moins à moitié certain que ce genre d'expérimentation étaient illégales dans quelques 150 pays dont le Royaume Unis…)
Les « scrouts à pétard » étaient une foutue abomination.
Pour l'instant c'était juste des larves gluantes d'une quinzaine de centimètres extrêmement énervées. Ces saloperies avaient déjà blessé un des autres élèves !
En un mois, ils avaient déjà prit 5 centimètres (bien que personne ne sache ce qu'ils mangent) et leur nombre avait diminué de 20%. (Ce qui était une bonne chose).
Mais les scouts mis à part, les cours de Magizoologie étaient fun. Cela donnait l'occasion de découvrir les créatures magiques européennes autre part que dans les livres.
Abraao reposa sa plume et scella sa lettre avec de la cire verte que sa professeure tutrice lui avait donné avant qu'il ne vienne en Angleterre. Mélanie Song-Dupond attendait de Abraao un compte-rendu mensuel de son expérience à l'étranger. C'était la règle pour tous les élèves envoyés en échange dans une autre école.
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~ Je suis un débile.~
~ Cela fait deux vies entières que je te le répète.~
Harry s'installa aux cotés de son frère sans relever sa remarque mesquine. Le Serpentard était plongé dans la rédaction d'un devoir de Potions. A avoir réussi sa BUSE dans cette matière, Léo se coltinait désormais les cours et les devoirs des Sixièmes années.
(Le Poufsouffle faisait la même chose en Sortilège et et Runes, ce qui n'était pas de tout repos, loin de là.)
Sentant le regard insistant de son frère, Léo finit par relever les yeux de son parchemin avec un soupir de fin du monde.
~ Oui ?~
~ La carte du Maraudeur ! ~
Léo haussa un sourcil.
~ Mais si ! La carte voit tout et la carte sait tout ! Avec elle, on saura qui est Maugrey !~
~ Tu veux dire mis à part un bourreau du travail ? Sérieux, il donne quasi autant de devoir que Severus ! Sérieusement, un mètre de parchemin sur les rituels d'invocation de la peste ?! C'est du délire ! ~
Harry accorda le point à Léo. Maugrey, vrai ou faux était un barge complet. Il les assommait de boulot, un peu comme s'il imaginait que les élèves passaient leurs BUSES cette année…
~ On peut revenir au sujet de base ? ~
~ Bien sur. La Carte du Maraudeur qui est actuellement en possession des Jumeaux Weasley. Tu espères la récupérer comment ?~
~ Je travaille encore sur ce point.~
« C'est super chiant quand vous faites ça. » commenta Milicent en posant trois volumes poussiéreux sur la table.
Harry lui adressa son sourire le plus innocent. L'Héritière Bulstrode n'y cru pas une seule seconde vu son air blasé. Léo ricana peu discrètement avant de replonger dans ses potions.
« J'impose une nouvelle règle. Pas de Fourchelangue dans la bibliothèque. »
« Mais. »
« Silence Potter. Ou alors, si tu parles, c'est pour m'aider avec de foutu devoir de Sortilège. »
« Tu bloques sur quoi ? » demanda Harry en se penchant vers la jeune fille.
Tant qu'à être doué, autant aider les autres.
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Raella Targaryen, Matriarche et Régente de l'Antique et très Noble Famille Targaryen était fatiguée. Outre la scène politique qu'elle avait bien espéré quitté à la mort de son « très cher » époux (si son cornichon de fils aîné n'avait pas été si stupide, elle aurait quitté ce nid d'anguilles depuis un long moment!), il y avait ce maudit Tournoi à gérer.
Karkaroff avait eu l'excellente idée d'accepter la proposition des anglais. Il voulait envoyé les meilleurs éléments de l'École pour en défendre les couleurs. Sauf que ce crétin n'avait absolument pas prit en compte la logistique d'un tel voyage ! Certes, le Navire permettrait de naviguer du Grand Lac au Lac Noir, mais une fois sur place, où faire dormir les élèves ? Parce que le Navire n'était PAS prévu pour héberger une vingtaine de personnes pendant un an ! Et pour les cours ? Parce que c'était bien beau d'envoyer les enfants de l'autre coté de l'Europe, mais ils allaient apprendre comment ? A Poudlard ? En anglais ? Avec des bases et des attentes différentes ? C'était la meilleure solution pour qu'ils plantent leur diplôme !
Raaagh ! Et voilà qu'elle s'énervait à nouveau !
Merlin savait à quel point Karkaroff était mauvais pour sa santé !
Ce ver inutile avait réussi à ramper jusqu'à la direction de Durmstrang alors qu'il aurait du croupir en prison !
Il donnait une terrible image à l'École (qui se relevait à peine de cette histoire avec Grindelwald) et en prime il était incompétent ! Sans rire, si Raella n'était pas là pour faire son travail de Directrice Adjointe et pour faire le travail de Directeur, l'École ne serait plus qu'une ruine fumante !
Trois coups secs la sortirent de ses pensées.
« Madame, votre rendez-vous est arrivé », déclara son assistant en passant la tête dans l'embrasure de la porte.
« Fais le entrer. »
La porte s'ouvrit largement, laissant le passage à un bien étrange trio. Raella avait été prévenue, mais elle ne s'attendait pas à une telle… exubérance.
Le premier individu à entrer était un homme d'un age incertain. Il avait des yeux incroyablement perçant et une fine moustache noire. Il ne portait pas de robes sorcières mais un ensemble gris perle qui puait la mode moldue à des kilomètres.
Derrière lui venait une enfant de l'age des premières années. Elle s'était emmitouflée dans un épais manteau noir sur lequel étaient brodées des armoiries inconnues de Raella et plus important encore était la marque des Apprentis qui ornait sa besace.
Et enfin, pour clore cet étrange défilé, venait un homme en armure. Une véritable armure ! De bronze et de cuir, elle ne laissait pas grand place à l'imagination, dévoilant sans pudeur les bras musculeux de l'homme ainsi que la marque des Pyromages ornant son épaule. Le guerrier donc quelques cheveux blonds dépassaient du casque se positionna sur la droite de l'enfant, un pas en arrière. L'emplacement d'un garde du corps.
Intéressant.
Raella plissa les yeux avec un rien de suspicion. Ces personnes lui avaient été chaudement recommandées. Ils se déplaçaient avec confiance, certains de leurs aptitudes et de leurs droits d'être ici alors même que l'un était un sang-de-bourbe, l'autre une gosse de cracmoll et le dernier, personne ne savait d'où il sortait !
Franchement, si le CV du chauve n'était pas si impressionnant (et véridique, elle avait mené son enquête) et tous ses contacts ne lui avaient pas assuré qu'il était le meilleur choix possible, jamais Raella ne se serait abaissée à travailler avec lui (ou avec ses accompagnateurs).
« Lady Targaryen », salua l'homme chauve dans un bulgare parfait, « Je me nomme Gabriel Brook et je suis ici pour répondre à votre annonce. »
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L'annonce était arrivée le lundi midi. Vendredi 30 octobre, soit dans cinq jours, les délégations de Beauxbâtons et de Durmstrang arriveraient à 18h.
Le chaos déclenché par ce simple message était véritablement impressionnant. Au cour de la semaine qui suivit, un seul sujet était au cœur de toutes les conversations : le tournoi des Trois Sorciers.
Les rumeurs circulaient à la visite de l'éclair. Partout on chuchotait les noms de potentiels candidats pour Poudlard, mille et unes épreuves étaient imaginées et surtout on se demandait à quoi pouvait bien ressembler les étudiants des deux écoles étrangères.
Su avait sèchement rétorqué un « humanoïde avec une tête, deux bras, deux jambes et une baguette. » lorsque ses camarades de Serdaigle avaient commencé à délirer sur les garçons étrangers. Franchement, cette euphorie idiote qui avait pris la population féminine des Aigles à l'idée de voir des mâles différents de ceux qu'elles côtoyaient habituellement commençait à être pénible.
Le seul point positif à toute cette agitation était le grand nettoyage auquel était soumis le château. Su ne savait pas si c'était Poudlard elle-même qui se décrassait ou si c'était les professeurs qui faisaient des heures supplémentaires pour repeindre les portraits ou graisser les armures…
(Harry lui avait dit qu'elle était bien une Serdaigle pour se poser ce genre de question. Ce à quoi elle l'avait traité de béotien.)
Finalement le vendredi arriva au grand soulagement de Su qui allait finir par tuer ses camarades de dortoirs.
Les élèves avaient eut ordre de se mettre sur leur trente-et-un. Uniformes complets, propres et sans le moindre pli et attention, ils vérifieraient !
Su avait récupéré dans son placard une tenue propre et avait réussi à se verrouiller dans la salle de bain avant que Lisa n'y aille. Elle mettait toujours beaucoup trop de temps ! Su avait prit une douche rapide et sauter dans son uniforme avant de libérer les lieux pour les autres.
Elle passa ensuite à la partie technique. La coiffure. Su était, malgré la distance et la difficulté, une Apprentie Exorciste. Elle était inscrite sur le Registre. C'était très officiel même si moins d'une dizaine de personnes le savaient à Poudlard.
Relevant ses longs cheveux noirs en un chignon serré, elle y planta de longues épingles ornées de perles, pièces métalliques et tresses colorées. L'ensemble formait une amulette de protection puissante.
Elle glissa sous sa chemise le collier de bâtons de glace offert par Harry en deuxième année. Elle avait utilisé seulement un des quatre bâtons. Le bouclier runique déployé par la destruction du bâtonnet lui avait sauvé la vie lorsqu'elle avait été attaquée dans les montagnes par un esprit malin. Depuis lors, elle avait systématiquement sur elle ces protections.
Pour terminer, elle plaça sur sa veste la broche de jade offerte par son grand-père. Le symbole de son Clan y était gravé et même si Su ne s'en ventait pas, sa famille était puissante. Très puissante même. (Ils étaient également très nombreux et heureusement que Su était suffisamment loin dans l'ordre de succession pour ne pas avoir à s'embêter avec de la politique!)
« Su, tu peux m'aider ? »
L'apprentie exorciste hocha la tête et aida Padma à placer dans ses cheveux un papillon d'or et de pierres précieuses. Cela fit sourire Su. Tout le monde, elle comprit faisait des efforts pour impressionner leurs hôtes.
« Parvati en a un aussi ? »
« Oui. Les deux bijoux sont complémentaires. »
Une fois toutes prêtes, les étudiantes de quatrième années descendirent dans leur salle commune et delà prirent le chemin de la Grande-salle avec le reste de leur Maison
Les Elfes de Maison avaient du passé un temps fou à vérifier que tout soit parfait pour tous les élèves !
« Hey, ils vont arrivé comment a votre avis ? » demanda Louis Gage (à ne pas confondre avec Louis Moon bien que les deux cornichons soient toujours fourrés ensemble et appelé un revenait à appeler les deux…)
« En train ? » proposa Lisa en enjambant la marche piégée que Louis venait de sauter.
« Je sais que y a le tunnel sous la manche, mais c'est looong ! » répliqua Terry.
« Un tunnel sous la manche ? » demanda Grégory au moment où Mandy s'interrogeait sur les connaissances de Terry à propos des progrès moldus.
« Mon père est abonné à un journal moldu », répliqua Terry en haussant les épaules. « Je t'explique après si tu veux Greg' ».
L'Héritier Goyle hocha la tête avant de ramener la conversation sur le sujet initial.
« Ils ne viennent pas en transplanant, sauf s'ils visent d'abord Pré-au-lard… Des balais peut-être. »
« Pour les Français peut-être, mais pour Durmstrang, c'est mort… »
« Et... »
« Un putain de DRAGON ! » hurla un première année en pointant le ciel à travers une fenêtre, s'attirant une taloche et un sec « langage » de la part de la préfète de cinquième année.
Su adorait Annie Chambers. Elle était gentille, mais aussi incroyablement stricte et partiellement givrée (comme tous les Serdaigle). L'une de ses règles était par exemple « Interdiction de jurer avant treize ans. » Pourquoi treize, personne n'en savait rien.
« Mais non ! C'est une maison volante ! » commenta un autre petit.
Et pour le coup, celui-ci avait ciblé plus proche de la vérité. La chose monstrueuse qui approchait tirée par des pégases était un foutu carrosse. Alors qu'il amorçait sa brusque descente vers la pelouse, Su en distingua les couleurs. Le véhicule était bleu pastel et les chevaux (faisant chacun la taille d'un éléphant) avaient une robe dorée et des crinières blanches.
« Abraxan », murmura Su.
« Pardon ? »
« Ce sont des Abraxans. Je pensais initialement que c'était des Pégases. »
Mandy grogna son accord sans départir son regard de l'incroyable spectacle qu'était de carrosse volant de la taille d'une large maison.
(Il fallut l'intervention du Professeur Flitwick pour décoller les étudiants des fenêtres. Ils voulaient tous voir atterrir la délégation de Beauxbâtons et se foutaient pas mal d'être attendus dans la Grande Salle.)
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Abraao était ravi. Il vivait un moment historique. Placé à la table des Gryffondors aux cotés de Neville avec Svetlana et Dennis en face, l'étudiant brésilien faisait un peu tache avec un uniforme vert vif au milieu de la marée noir des uniformes anglais. Mais qu'il s'en cognait allègrement.
Au moins on le voyait et personne ne pouvait ignorer le représentant de Castelobruxo !
Alors que Neville grognait en dépoussiérant son chapeau (qu'il n'avait a priori mis que deux fois depuis son arrivée à Poudlard), Abraao avait sorti son uniforme d'apparat de sa malle.
Il avait ciré ses bottes en cuir et repassé son pantalon brun. Il s'était assuré que le col de sa chemise noir était impeccable et avait noué sa cravate verte avec grand soin. Il avait fait ce qu'il repoussait depuis un moment, à savoir recoudre le bouton de son veston et avait fini par enfilé sa demi-cape dont il avait réactivé les sceaux. Ceux-ci luisaient d'une douce lueur qui avait attiré les regards lorsqu'il s'était assis dans la Grande Salle.
« Vous avez entendu ? » questionna Dennis en sautillant sur son siège.
« Vu le boucan, même Léo a du entendre », marmonna Neville en tentant de redresser son chapeau.
« Un carrosse volant, c'est la classe ! J'me d'mande vraiment comment Durmstrang va venir ! »
« Y a une rumeur qui parle de pirogue géante à Castelobruxo », commenta Abraao.
« En passant par l'eau ? C'est une idée… Mais je paris plutôt pour un traîneau. » annonça Neville après avoir abandonné son combat contre son couvre-chef et l'avoir posé sur la table.
« Un traîneau ? Pourquoi ? »
« Bah. Ils viennent du Nord. Comme le Père Noël. »
Dennis ricana, Svetlana semblait intriguée par la proposition et Abraao sourit. Il connaissait le Père Noël. C'était quand même une notion mondiale ! Sauf peut-être chez les extrémistes Sang-Purs.
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Installé entre Miles et Aileen, Draconis balayait les autres élèves du regard. Juste devant lui sa fiancée échangeait à voix basse avec la jeune Greengrass tandis que le trio infernal composé de Léo Potter, Blaise Zabini et Milicent Bulstrode (et Merlin savait qu'il y avait quelque chose d'étrange quand une BULSTRODE était la voix de la raison) semblait échanger des chocogrenouilles.
Ça sentait le pari gagné ça…
Les trois autres Maisons étaient déjà installées lorsque les Serdaigle étaient arrivés en retard. Les Bleus et Bronzes si calmes et ordonnés étaient excités comme des puces. En descendant de leur Tour, ils avaient vu les Français arriver dans un FOUTU CARROSSE VOLANT !
Depuis lors les élèves se perdaient en conjoncture sur le moyen de transport de Durmstrang. Cela faisait intérieurement sourire Draconis.
L'Héritier Malfoy avait failli faire ses études à Durmstrang. Son père était intéressé par la politique stricte concernant le choix des étudiants ainsi que par le cursus qui conservait de nombreuses branches traditionnelles de la magie, branches souvent catégorisées comme « noires » et « maléfiques » par le Ministère et donc interdite ici…
Mais Narcissa Malfoy née Black avait regardé son époux droit dans les yeux et sourit. Ce petit sourire en coin si particulier… ET Lucius avait envoyé Draconis (puis Héméra) à Poudlard.
Cependant Draconis s'était tout de même renseigné sur l'école du Nord. Trouver quel était le moyen de transport des élèves n'était pas compliqué.
« Potter », interpella-t-il.
« Malfoy ? »
« On paris sur le moyen de transport sur Durmstrang ? »
« Un vaisseau aux airs fantomatiques avec des voiles noires où s'étalent l'aigle bicéphales de l'école. » déclara du tact au tac Léo en gardant un œil sur sa plume à Papote.
Draconis manqua de s'étouffer. D'où ? D'Où Potter était aussi bien informé ? Non… Question idiote. Potter, les DEUX Potter, avaient des contacts et des connaissances incompréhensibles. Ils étaient encore plus connectés que Grand-mère Angela et c'était pas peu dire !
« C'est idiot ! », annonça Blaise. « Ils viennent en rennes, c'est évident ! »
« Mais non. Un portail druidique et pour finir le Magicobus. », déclara Daphné.
Et le chaos explosa à nouveau.
Draconis secoua la tête avec amusement. Il n'avait pas pu parié, mais écouter les suppositions des Quatrièmes années était très amusant.
oOo
Ça ne s'est pas passé comme ça la première fois
Harry sursauta, bousculant Justin au passage.
« Hey ! »
« Désolé ! »
Ou alors je me souviens plus bien.
Les mâchoires crispées pour ne pas jurer et passer pour encore plus barge auprès de ses camarades de dortoirs (Zacharias avait un tableau rempli de notes à propos des « Évènements où Harry a été complètement taré »)
Léo ?
Non, le Père Noël.
C'est nouveau la télépathie.
Léo haussa les épaules. Ou du moins Harry ressentit quelque chose qui revenait à un haussement d'épaule de la part de son jumeau.
Ce lien est de plus en plus chelou.
Harry ignorait si cet espace mental commun qu'il partageait avec son ancienne Némésis était normal pour des jumeaux magiques ou si c'était lié à leur réincarnation. Ils avaient commencé par juste s'entendre lorsqu'ils dormaient, puis par se voir et interagir dans leurs sommeils. ET maintenant ça. La télépathie… Harry était à moitié convaincu qu'ils avaient déjà échangé par télépathie, mais il n'arrivait plus à se souvenir quand et pourquoi… (et s'il n'avait pas halluciné)
Harry ?
Léo.
Ça c'était pas passé comme ça pas vrai ?
Et Harry renvoya l'équivalent d'un hochement de tête à son frère. La première fois, Avant, avait été différente. Il se souvenait que tous les étudiants qui étaient entrés en même temps, les visiteurs s'installant chez Serpentard et Serdaigle, Ron tentant de prononcer Bouillabaisse correctement (et donnant une très mauvaise première impression à sa future belle-sœur)… Mais là, ce soir, seuls étaient assis les étudiants de Poudlard dans leurs uniformes noirs et leurs cravates aux couleurs de leur maison.
Et Abraao en vert vif aussi au milieu des lions.
Soudainement, avec un sourire trop grand pour être honnête, Dumbledore se leva, les bras tendus vers le ciel.
« Je vous demande d'accueillir chaleureusement nos amis de l'Hexagone ! »
Les portes s'ouvrirent sur une rivière cyan. Les uniformes de soie scintillaient à la lumière des chandelles. Les étudiant et étudiantes avançaient avec grâce et légèreté, lançant sourires charmeurs et papillons de magie pur vers les élèves anglais.
Harry sourit. Pur manipulation de la part des français. Utiliser le charme romantique pour le quel leur pays était si connu. Et vu les têtes des autres élèves, ça marchait foutrement bien.
Alors que les français se pliaient de révérences parfaites devant la table des professeurs, les adules de la délégation française entrèrent.
« Sainte Magie », siffla Susan entre ses dents.
Harry hocha la tête, d'accord avec sa camarade.
La femme qui venait d'entrer était (et de loin) la plus grande femme que Harry avait jamais vu, les géantes des Andes rencontrées dans sa première vie, mises à part.
Madame Maxime était toujours aussi impressionnante, dégageant une prestance incroyable. Entre ses yeux sombres, ses cheveux ébènes noués en un chignon bas et sa robe de de satin noir, les seules touches de couleurs étaient les larges opales décorant son cou et ses doigts.
« Hey ! »
« Quoi ?! »
« C'est LUPIN ! »
Harry manqua de s'étouffer avec son verre d'eau lorsqu'il comprit que l'un des quatre hommes accompagnant la Directrice était Remus !
IL regarda bouche bée leur ancien professeur de défense rejoindre la table professorale et s'installer entre Severus et l'un des autres français au visage bien trop pale.
« ET MAINTENANT, ACCUEILLONS NOS FIERS AMIS DU NORD ! »
Et les portes s'ouvrirent à nouveau avec fracas, laissant passer une marée rouge. Avançant avec puissance et précision, les élèves de Durmstrang jouaient sur la force pour attirer les regards.
Autre pays, autre culture, autre type de manipulation. Mais tout aussi efficace ricana mentalement Harry. A ses cotés, après les yeux brumeux de Hannah et Sally prouvaient la puissance addictive de la sensation de protection dégagée par cet étalage de force.
L'arrivée des élèves Bulgares se conclut par une magnifique manipulation pyrotechnique. Le Survivant songea que dans cette vie, les délégations étrangères semblaient bien plus dangereuses que dans sa première vie.
« Par les couilles de Merlin, c'est Krum ! » s'exclama Ernie.
Le Sang-Pur était complètement dingue de l'Attrapeur. Il avait décoré sa partie des dortoirs avec de grandes banderoles rouges et noirs achetées lors de la finale de la coupe et il était courant de voir la petite figurine de Krum qu'il avait acquise au même moment se promener sur son lit avec un air renfrogné.
Alors que les regards se braquaient sur l'Attrapeur, Harry reçu son deuxième coup au cœur de la soirée.
oOo
Assise, une fois n'est pas coutume, à la table des Rouges et Ors, Ginny n'avait pas prêté grande attention aux arrivées des français. D'accord, leurs sorts informulés étaient impressionnants, mais ils auraient pu lancer autre chose que des papillons de lumières. Ce qui avait réellement attiré l'attention de Ginny était la table des enseignants.
Agrandi par magie, elle présentait beaucoup plus de sièges que d'habitude. Parmi ces nouvelles places, trois étaient déjà occupées. Ginny reconnu aisément Ludo Verpey. L'homme au visage rond comme un fromage hollandais était le directeur du département des Jeux et Sports Magiques. C'était notamment lui qui avait commenté la finale de la Coupe du Monde de Quidditch. A ses cotés était assis un sorcier au visage figé. Ses sourcils froncé et sa bouche pincée lui donnait un air déplaisant. Ginny ne le reconnu que grâce au troisième envoyé du Ministère. Si Percy était présent, cela signifiait que l'homme antipathique était son patron, Mr Croupton, Directeur du Département de la Coopération Magique Internationale.
Le troisième fils Weasley dont la présence était une véritable surprise, avait adressé un petit sourire et un clin d'œil discret à sa sœur lorsqu'il s'était installé. Etonnament, depuis son entrée au Ministère, Percy était plus détendu et plus souriant. Son boulot avait pourtant l'air barbant au possible. Qui se souciait de l'épaisseur des fonds de chaudrons ?! Mais Percy avait toujours eu un goût prononcé pour les trucs chiants… Alors du moment qu'il était content, Ginny ne pouvait qu'être contente pour lui.
Ce fut plongée dans ses réflexions que Ginny assista à l'arrivée de Durmstrang. Elle les regarda sans vraiment les voir s'installer à la table des Serpentard alors que les élèves de Beauxbâtons avaient rejoint les Serdaigle, peut-être dans une optique d'accorder leurs couleurs.
Il fallut le choc d'un corps contre son dos pour sortir la cadette Weasley de ses pensées. Elle bondit sur son siège et parvint à se retourner sans éborgner Andrew assis à sa gauche.
« Harmony ? »
« Surprise ! »
Ginny sourit de toutes ses dents et se jeta dans les bras de l'une de ses meilleures amies. Se faisant, elle fit basculer la plus jeune et les deux élèves finirent par terre, sous les regards indignés de quelques uns et sous les rires des autres. Mais Ginny s'en foutait. Harmony était là !
L'Apprentie américaine portait le même uniforme rouge sang et la même épaisse cape en fourrure que le reste des élèves de Durmstrang. Elle plia d'ailleurs sa cape après l'avoir décrochée d'un geste expert et s'assit dessus après avoir poussé Andrew à grands coups de coude afin d'avoir une place à coté de Ginny.
« Qu'est-ce que tu fais ici ? » demanda Ginny, sans prendre le temps d'échanger sur les blabla habituels concernant la santé, la famille et les études.
« Maître Brook a signé un contrat avec Durmstrang. Il va enseigné aux expatriés. Donc je suis là ! »
« Toute l'année ? »
« Au moins le temps que va rester la délégation. »
« Génial ! »
Et Ginny le pensait vraiment. Elle ne pouvait pas échanger autant qu(elle le voulait avec Harmony. Trop coûteux. Alors l'avoir avec elle durant une année scolaire ?! C'était VRAIMENT cool !
« Je vais te présenter Luna et Héméra dès demain ! » annonça fermement Ginny. « ET puis il va falloir qu'on parle de cet été. »
« La Finale ? » demanda Harmony alors que sur la table apparaissaient des myriades de plats différents.
« La Finale », confirma Ginny.
Elle voulait savoir comment Harmony avait fait pour arrêter tous ces stupéfix. Elle voulait aussi savoir comment elle pouvait transplaner alors qu'elle n'avait que onze ans. Ginny voulait savoir beaucoup de choses.
Elle se doutait qu'elle ne pourrait pas tout apprendre. Harmony était spéciale et avait accès à des pans de la Magie que Ginny n'imaginait même pas ! Sans parler des magies illégales que l'américaine pratiquait (tousse *Nécromancie.* tousse.).
« Je sens que ça va être une bonne année. » déclara Harmony avec un sourire canaille avant de piocher allègrement dans une grande soupière remplie de poissons.
