Flash-back
Quelques heures après la mort de Dumbledore, dans le manoir des Malfoy, Voldemort interroge le groupe de mangemort qui vient de rentrer de l'opération sur Poudlard. Voldemort n'est pas complètement satisfait du rapport de Bellatrix. En apprenant l'hésitation de Drago, un endoloris très puissant lui est envoyé par son maitre. Tandis que Drago se tord de douleur, allongé sur le sol, les autres mangemorts regardent sans rien dire. Voldemort fini par mettre un terme au sort et dans un sifflement :
— Drago, je suis très déçu d'apprendre que tu avais hésité à tuer Dumbledore, obligeant le professeur Rogue à dévoiler son allégeance. Un bon mangemort se doit d'obéir aveuglément à mes ordres, sans hésitation et sans peur. La seule raison pour laquelle tu es encore en vie et que tu m'as intrigué en réussissant à réparer les armoires. Ton potentiel est peut être au-dessus de ton raté de paternel. Ton hésitation peut être dû à la faiblesse de ton éducation. Cet été, tu seconderas ta tante dans les tâches que je lui confierais. Elle t'entraînera aussi à la maîtrise de la magie noire. Réussi, et tu auras un bon poste chez mes mangemorts. Hésite encore et tu seras exécuté.
— Oui, Maître
— Bien, votre nouvelle mission, nettoyer la famille Malfoy des impuretés qui la souille. Je doute que tu saches de quoi je parle. Ta tante t'expliquera.
Les mangemorts quittèrent le salon où se trouvait Voldemort en reculant et le buste incliné vers le sol.
— J'espère que tu as bien compris, Drago. Tu as beaucoup de chance. Le maître semble t'apprécier. Ne le déçois pas une nouvelle fois. Pour la mission, il s'agit du frère de ton père qui a épousé une sang de bourbe. Nous allons le traquer et le ramener au maître ainsi que sa petite famille.
Drago ne répondit pas et se contenta de suivre sa tante.
Quelques jours plus tard, Avery, Drago et Bellatrix amenèrent une famille. Il s'agissait de Scorpio Malfoy, de son épouse et de ses deux enfants de 8 et 5 ans. Scorpio était le frère de Lucius. Cela faisait longtemps que Drago ne les avait pas vus, depuis que Scorpio avait épousé une sang de bourbe. Lucius avait alors coupé tout lien avec lui.
Avec mépris, il regarda son frère et sa famille. Puis se tournant vers Bellatrix
— Avec quelle autorisation viens-tu souiller le manoir de la présence de ces traites et sang de bourbes ? – demanda-t-il avec hargne.
Avant que Bellatrix n'ait le temps de répondre, une voix glaciale siffla derrière Lucius :
— Quelqu'un se permet de critiquer mes ordres, il semblerait – murmura dans un souffle Voldemort.
— Non, Monseigneur – répondit Lucius en tremblant, le regard baissé.
— Bien, Bellatrix, Drago faites donc entrer mes invités au salon. Avery, assure-toi que personne ne nous dérange.
Lucius s'écarta. Bien qu'il eut peur, Scorpio avança le regard droit et fier. Il savait que la mort était probablement le seul chemin de sortie : personne n'échappe à Voldemort et visiblement, même l'élu.
Fin du Flash-back.
Tous les souvenirs, tous les indices, les renvoyaient au manoir des Malfoy. Harry décida alors de rencontrer Mme Malfoy, afin de compléter la vision de Drago de l'ascension de Voldemort enfin la première surtout, vu que Drago n'avait pas de souvenirs du début.
Un matin, vers neuf heures, le groupe sonna à l'entrée du manoir Malfoy. Un elfe de maison ouvrit et les fit rentrer. Il les installa dans un des salons du rez-de-chaussée et partir avertir la maîtresse de maison de l'arrivée de son rendez-vous.
Mme Malfoy arriva quelques minutes plus tard en souriant. Elle embrassa son fils, puis Hermione et serra la main d'Harry. Commença alors une longue discussion sur la première ascension de Voldemort. Harry posait les questions et Hermione prenait note. Drago restait silencieux, devenant de plus en plus mal à l'aise au fur et à mesure que la matinée passait. Il se doutait bien que sa mère allait les inviter à rester à table.
Vers midi, Mme Malfoy demanda aux trois Aurors, s'ils souhaitaient rester pour le repas, afin de prolonger la discussion l'après-midi. Dans un premier temps Harry refusa, par pure politesse, mais finit par accepter rapidement suivi par Hermione bien qu'elle n'était pas plus emballée que ça. Malgré la disparition de la marque, le manoir lui rappelait des jours sombres et une grande souffrance.
Le repas commença et Mme Malfoy en bonne maîtresse de maison, s'enquit de la santé de ses invités. Après quelques nouvelles échangées avec Harry, elle demanda à Hermione :
— Hermione, comment va ta cicatrice ?
Hermione resta quelques secondes interdites ne sachant pas comment répondre, puis, après une petite inspiration lui répondit :
— Madame, Drago est parvenu à me la retirer. Je suis surpris que vous ne soyez pas au courant.
— Vois-tu, mon fils, ne me parle pas très souvent et il reste la majorité du temps très vague sur ce qu'il fait. – répondit Mme Malfoy avec une ombre de tristesse dans la voix.
Drago, lui, avait plongé son regard vers son assiette, devenant de plus en plus pâle. Hermione continua sa discussion sans faire attention ni à la couleur de la peau ni au regard assassin de Drago. La discussion s'axa progressivement sur les actes de Drago pendant la dernière guerre. Hermione voulant comprendre un peu plus la personnalité de celui-ci.
Au bout d'un quart d'heure, Drago se leva de table sans rien dire et partit vers sa chambre.
— Mon fils est un imbécile. Quand on a la chance d'avoir des amis comme vous, on ne se renferme pas sur soi.
— Madame, peut-être qu'il souffre et qu'il souhaite faire le nettoyage de son esprit tout seul. – risqua Harry.
— Mr Potter, je ne pense pas. Il est surtout trop fier pour reconnaître qu'il a besoin de personnes qui l'écoutent.
— Si cela est facile pour les femmes, cela n'est pas si simple pour nous. Je ne confis pas tout à Ginny.
— Vous devriez, elle pourrait bien te stabiliser
Harry pris note du conseil, tout en étant content que la discussion prenne un nouveau tournant.
Mais Hermione avait de la suite dans les idées et demanda à Narcissa si elle connaissait le secret de Drago. Celle-ci prit quelques secondes pour répondre à Hermione un oui faible.
— Hermione, je ne crois pas que ce soit une bonne idée de mettre Mme Malfoy au milieu de cette histoire. Drago te le dira quand il estimera qu'il peut te le dire. Et puis je ne pense pas que ce soit une très bonne idée que tu le saches. – répondit rapidement Harry en maudissant son serment inviolable et le fait qu'il devait défendre Drago devant Hermione.
— Tu le connais – dit Narcissa surprise
— Oui, via le rituel qui m'a permis de lui enlever la marque des ténèbres. Mais j'ai fait le serment inviolable de ne pas le répéter.
— Hermione – appela Drago, appuyé sur le chambranle de la porte. Si tu veux le connaître, suis-moi plutôt que d'essayer de soudoyer ma mère ou ton meilleur ami mais sache que je ne te le proposerais pas deux fois et que cela risque de modifier bien des choses.
Et sans attendre, il partit les mains dans les poches vers la pièce qu'Hermione craignait le plus. Celle-ci se leva rapidement et tenta de rattraper Drago qui avançait sans se retourner. Il entra dans la salle où Hermione avait été torturée. Sans même regarder Hermione, raide, tourné vers la grande fenêtre, le regard perdu dans l'immensité du ciel, Drago racontât d'une voix froide et dénuée d'émotion le soir où il avait gagné le respect de sa tante et l'approbation du seigneur des ténèbres. Comment il avait exécuté ses cousins, sa tante et son oncle sous les rires démoniaques de sa tante et le rictus de voldemort. Dans cette même salle, celle préférée de Voldemort et qui a vu de très nombreuses exécutions.
Au fur et à mesure de l'histoire, Hermione blanchissait et les larmes menaçaient de sortir. Une immense boule apparue au creux de son ventre. Pendant une ou deux minutes, Drago attendit qu'elle réagisse, mais rien ne vient. Alors, il quitta la salle tel un automate et alla s'enfermer dans sa chambre.
Après son départ, tandis qu'elle retournait vers la salle à manger, Hermione se mit à pleurer silencieusement et des larmes coulèrent enfin sur ses joues. Larmes qu'Harry essuya en la consolant. Il se doutait que le groupe n'allait pas rester très uni pendant quelques jours. Mme Malfoy était bouleversée par la réaction d'Hermione.
— je crois que nous allons partir Madame – dit Harry en prenant Hermione dans ces bras.
Après de brefs au revoir, ils rentrèrent alors au 12 square Gruimaud. Harry fit faire un thé à Kreatur, sans provoquer de remarque d'Hermione. Le reste de la journée et de la soirée se passa sans qu'Hermione ne desserre les dents.
Quand Ginny rentra, Harry se borna à lui dire qu'Hermione connaissait le secret de Drago et qu'elle n'avait pas très bien réagi.
De retour dans sa chambre, elle réfléchit très longtemps et finalement elle prit une décision qui elle le savait, allait modifier sa relation avec Harry. Elle espérait juste qu'Harry comprendrait.
Au manoir Malfoy, Drago avait dormi une partie de l'après-midi. Il avait réussi à esquiver sa mère et ses très probables questions. Puis, il s'était mis à son bureau et se mit à écrire une lettre où il couchait par écrit son autre secret, au cas où.
Le lendemain matin, il arriva dans le bureau d'Harry. Profitant que celui-ci était seul, il lui remit la lettre en lui disant de la donner à Hermione si jamais, il lui arrivait quelque chose.
— Veux-tu parler d'hier ? – demanda Harry
— Pas vraiment, je savais que tôt ou tard, il aurait fallu que je le lui dise. Et tu avais raison, je me sens plus léger depuis mais inquiet aussi.
— Inquiet. Mais pourq… – commença Harry
— Drago Malfoy, vous êtes en état d'arrestation pour le meurtre de la famille de Scorpio Malfoy – déclara son chef accompagné de trois Aurors qui venait d'entrer dans le bureau d'Harry.
Drago se retourna lentement les mains en l'air, laissant un des Aurors prendre sa baguette. Il partit pour Azkaban. Harry vit arriver Hermione avec un petit sourire narquois. C'est un regard plus d'incompréhension que colère qu'Harry posa sur Hermione dont le sourire s'effaça.
— Le ministre veut nous voir immédiatement.
Le duo entra dans le bureau du ministre qui était très en colère.
— Harry, mais qu'est-ce qu'il t'a pris de couvrir Malfoy, je vais avoir de sérieux problème avec la communauté des sorciers. Je t'interdis d'intervenir dans le procès pour faire innocenter Malfoy.
— Je n'en avais pas l'intention. Disons que je suis surpris que vous le sachiez – répondit-il en regardant Hermione qui avait baissé les yeux.
— Ne t'en prends pas à Hermione, elle a parfaitement eu raison de me le dire. La mission est suspendue, car je commence à me poser des questions sur l'état mental de l'élu. Toi et Hermione, vous reprenez les enquêtes standards.
— Bien monsieur le ministre, mais je préférerais changer de partenaire pendant un temps.
— Non Harry, Hermione tu surveilleras Harry durant toute la préparation du procès et toi Harry, aucun contact avec Malfoy. Vous avez vos ordres, à vos bureaux.
Sans un mot, le duo sortit de chez le ministre. Harry passa au secrétariat des Aurors et pris une sombre histoire de moldus prétendant qu'ils avaient été attaqués par des gens sur un balai volant. Hermione ne disait rien non plus. Aucun des deux ne sortit de leur bureau de la journée.
L'ambiance du bureau des aurors était plus que bizare. La plupart des aurors avaient fini par accepter voir apprécier Drago. Une certaine incompréhension sur la position d'Harry et sur le besoin du ministère de rouvrir cette affaire. Beaucoup se doutaient que Drago avait dû faire des choses de ce type. Mais en avoir la preuve était autre chose.
La résolution des affaires en prit un coup, les aurors étant plus intéressés par cette histoire que par leur travail. Le chef ne s'en aperçut pas. Il passa une bonne partie de la journée soit enfermé dans son bureau, soit en réunion avec le ministre.
Un des plus âgé se rendit dans le bureau d'Harry pour en échanger avec lui. Ce n'était pas de la curiosité mal placée, mais juste qu'il était persuadé que si cette situation s'installait, cela rendrait le travail plus complexe.
Harry accepta de lui donner une partie des informations, n'ayant ainsi pas le besoin de se répéter. Ce dernier n'émit aucun commentaire. Il avait toujours pensé que les aurors avaient failli dans cette affaire et que ces jeunes s'étaient retrouvés au milieu sans pouvoir y échapper.
Avant de partir, il donna l'accolade à Harry et lui conseilla d'aller se changer les idées. Ce qui arracha un petit sourire qui ressemblait plus à une grimace, à Harry
Le soir venu, Harry et Hermione rentrèrent au square, toujours sans prononcer un mot. Ginny s'aperçut rapidement que quelque chose n'allait pas entre Hermione et Harry. Elle tenta de savoir ce qui s'était passé mais aucun ne voulut lâcher le morceau. Au bout d'un certain temps, Harry, à la fin du repas, répondit à son épouse avec tristesse :
— Tu n'as qu'à demander à ta meilleure amie la trahison qu'elle vient de faire ou attendre la gazette du sorcier de demain matin pour tout savoir.
Puis Harry se leva et se dirigeât vers son bureau.
— J'ai du travail à terminer ma chérie, ne m'attends pas, je risque de finir très tard.
Puis Harry s'enferma dans son bureau et termina son rapport sur l'enquête du passé de Voldemort en notant les événements racontés par Mme Malfoy la veille. Il était plus d'une heure du matin quand il finit d'écrire. Puis se dirigeant vers le fauteuil dans lequel il aimait réfléchir, il appela Kreatur lui demandant une bouteille de whisky pur feu et d'allumer un feu dans la cheminée.
La, dans le silence de la nuit, en regardant les flammes du feu dansaient et illuminait le bureau, il prit la décision d'informer Hermione qu'elle avait une semaine pour quitter le square. Il ne se sentait plus le courage de la côtoyer en dehors du travail. Le trio d'or avait réellement cessé d'exister.
Son esprit repartit vers les plaines enneigées où se situait Durnstang. Ron, son vieil ami, qui allait sûrement vomir sur Drago et lui pendant des semaines en apprenant la nouvelle.
Dans le salon, Hermione en pleur venait de finir de raconter les événements de la veille et du matin. Ginny ne comprenait pas la réaction d'Hermione. Elle comprit qu'elle ne verrait pas Harry de la soirée, ni même de la nuit. Elle avait bien compris qu'il avait besoin d'être seul dans ces moments-là. Elle espéra juste qu'Harry ne s'isole pas trop, comme après la guerre.
Hermione ne lui cacha pas sa mission de surveillance d'Harry imposé par le ministre en personne. Ginny consola comme elle put, Hermione, se doutant bien qu'elle n'allait pas rester longtemps au square. Ce qui la réjouit, même si elle aurait préféré que cela se fasse dans d'autres conditions. Elle demanda à Kreatur de prendre soin de son mari chéri puis partit se coucher.
