Hello les girlz !
J'espère que vous allez bien !
Après presque un mois de pause, (purée, je ne pensais pas que j'avais mis aussi longtemps à rédiger ce chapitre..) me voici de retour avec un DOUBLE chapitre, car trop long encore une fois, tout ça tout ça... (quasi 30000 mots)
Donc, pour vous faciliter la lecture et à votre demande, je l'ai coupé en deux celui-ci également.
Sur ce, enchaînons directement... ENJOY ! J'espère sincèrement que cette suite vous plaira, car elle m'a donné pas mal de fil à retordre mine de rien et j'avais vraiment hâte de vous la présenter !
Il se réveilla d'un seul coup.
En sueur.
Comme s'il venait de se prendre un coup de jus.
Haletant, les sensations encore vives de rêve tout frais parcouraient tout son corps.
L'électrisant.
Sa gorge était aussi sèche que son boxer EN SOIE SAUVAGE DE CHINE (C'est comme la porcelaine de Chine, mais en version sous-vêtements... Car oui, seules les matières nobles semblaient autorisées à assurer son... maintien. Et à effleurer sa peau, accessoirement.) était inversement trempé. Non, détrempé même. Un véritable tsunami ! Au point que Kise se demanda immédiatement s'il n'avait pas commis l'erreur fatale de trop picoler pendant son - par ailleurs - frugal dîner. Au point de prendre des vessies – la sienne en l'occurrence – non pas pour des lanternes, mais pour des CITERNES. (ça rime en plus...)
A moins que l'Evian ne possède des propriétés diurétiques plus prononcées que les autres eaux minérales ? Hmm... piste à étudier ! Cependant, rassure-toi Kise, il ne s'agit en aucun cas du type de liquide auquel tu penses, bien qu'en quantité anormalement abondante il est vrai ! Ouf ! Et désolée pour les potentielles lectrices urophiles et autres adeptes de la golden shower qui passaient par-là ! Paniqué en réalisant l'origine de ce qui débordait de son caleçon moite et lui collait maintenant de façon peu agréable au bassin, Kise essaya de se redresser pour fuir. Fuir pour cacher sa honte et son désarroi le plus total.
Mais peu trop précipitamment.
Sans y parvenir.
Et pour cause : le renard se trouvait actuellement immobilisé...
Coincé dans un piège à loup...
Haizaki avait en effet passé un bras possessif autour de sa nuque et Kise se retrouvait à présent donc blotti contre le flanc droit de son rival, en train lui bavouiller joyeusement dessus. Plus précisément, sur son torse NU (Heuuu... Haizaki s'était vraiment couché déjà dénudé ou avait-il enlevé son immonde chemise bariolée à vous en rendre épileptique, durant son sommeil...? Kise ne se rappelait plus... Enfin, pas que ce soit d'une grande importance dans le cas qui nous occupait...) ET musclé ET dur ET moelleux ET appétissant et tout autre adjectif qualificatif positif, voire même mélioratif...
... ARGH NON !
STOOOOOOOP !
SUCE... HEUUU NON (LAP)SUS AUX SUPERLATIFS !
Kise aurait bien mis ses précédentes menaces d'éjection (d'expulsion... ?) à exécution, (Amusez-vous à répéter cette phrase à toute vitesse, vous verrez c'est marrant !) malheureusement, il réalisa que ce serait mettre un sacré coup de canif à leur contrat – contrat qu'il avait totalement imposé à l'autre garçon, faisant fi de son consentement - étant donné qu'Haizaki avait respecté sa part du marché. Effectivement, le brun – qui, de son côté, semblait toujours pioncer profondément, allongé sur le dos tel un bienheureux sans se douter du geyser qui venait de jaillir du calcif de Kise – n'avait pas bougé d'un iota, lui. Contrairement à Kise... Car c'était en effet bel et bien le renard qui était venu se greffer au loup au cours de leur (brève, mais vraisemblablement intense...) nuit (à peine entamée) et non l'inverse ! LUI qui avait pris l'initiative de franchir la propre frontière qu'il s'était pourtant démené à ériger entre eux !
...
Des flashs de son rêve lui revinrent en mémoire...
... Lui et Haizaki colocataires à la fac ! (Un bon sujet pour une prochaine fic', grand classique de l'AoKaga d'ailleurs, ce setting-là ! Ou alors peut-être vous raconterai-je le rêve en entier dans un prochain chapitre bonus, qui y sera entièrement consacré si je me sens en courage... ? Ça pourrait être drôle dans tous les cas, donc dites-moi ce que vous en pensez dans les commentaires !) Obligés de partager la même chambre, le même dortoir (puis, assez rapidement, le même lit également...) et bien-sûr, toute la troublante promiscuité que cela engendrait inévitablement.
Sur fond de sombre histoire de short de basket malencontreusement baissé (par accident) à la fin du lycée durant un match et du harcèlement forcené qui en avait découlé. Wow... Satanée imagination ! Mais tu m'étonnes que si un truc pareil lui était arrivé en vrai – par chance, ce n'était pas le cas fiooouuu – Kise aurait eu de quoi en vouloir à MORT à Haizaki... et ce, sur plusieurs générations.
Qu'est-ce qui pourrait en effet s'avérer plus humiliant pour n'importe qui, mais encore plus pour un mannequin défini par son image publique, que de se retrouver CUL NU et ZIZI AU VENT, devant tout un GYMNASE plein à craquer, à cause d'une malheureuse glissade (in)volontaire de la part de son éternel rival, qui en trébuchant avait entraîné dans sa chute un short et celui qui se trouvait à l'intérieur ? Après tout, ce n'était pas de la faute d'Haizaki s'il avait eu le réflexe de se rattraper au premier truc qui lui était passé sous la main, à savoir le short de Kise... ? (et son slip, au passage. Oui, parce que le blond portait encore d'adorables slipounets aussi infantiles que minimalistes en ce temps-là. Autant vous dire qu'un tel événement aurait eu de quoi vacciner à ce sujet !)
Well...
Pas grand-chose n'aurait pu être pire aux yeux de Kise...
Comme quoi, jusque dans ses rêves, (ou plutôt ses cauchemars...) Haizaki le poursuivait hein, déjà, ne lui laissant aucun répit façon Michael Myers... (on va remplacer par « Ghostface » pour les plus jeunes d'entre vous, histoire que vous ayez une réf à peu près équivalente vous aussi...) mais par-dessus tout, cela signifiait que le cerveau du jaune associait constamment Haizaki au pire. (In)consciemment. Ou pas, d'ailleurs.
Le constat était sans appel à ce sujet.
...
Raaaah ! C'que ça pouvait être rageant !
Comme si ça ne suffisait pas que toute sa vie tourne autour d'Haizaki dernièrement, baaaah non, Monsieur se payait le luxe de venir le chasser – hmmm le POURCHASSER même - jusque dans ses rêves, squattant toutes ses pensées de jour, comme de nuit ! Un cercle vicieux, un cercle sans fin, la boucle infinie de laquelle on ne peut se sortir ou rompre.
Encore.
Toujours.
Kise avait fui au bout du monde pour le briser ou du moins, y échapper, même temporairement, mais en vain. Et cela le frustrait A UN POIIIIIIIIIIIIINT !
Mais au-delà même de cette frustration, il en existait une autre, de nature sexuelle, elle. Et nettement plus ardue à contenir, il fallait se rendre à l'évidence. Comme en attestait actuellement l'état poisseux de son caleçon collant. Désagréablement rempli. Kise avait honte... Honte d'éprouver une telle attirance contre nature et défiant toute logique envers Haizaki. Bon ok... Physiquement... le brun s'avérait indéniablement à son goût, inutile de prétendre le contraire. Haizaki n'avait pas foncièrement changé depuis le lycée, mais disons qu'il avait pris du muscle ce qui était toujours un plus, cependant, il avait surtout laissé au vestiaire ses HORRIBLES corn rows ou nattes Africaines pour les non-anglophones qui me lisent.
Et ça, mine de rien, ça changeait tout !
Kise piqua un fard en réalisant à quel point Haizaki le tenait possessivement blotti contre son torse. Comme s'il le gardait rien que pour lui. La sensation qui en découlait était assez étrange... Voire même déroutante...
En tout cas, cette situation semblait beaucoup trop naturelle...
Certes, Haizaki ne s'était jamais caché de ses sentiments. Du moins, il avait assez rapidement clamé en nourrir certains à l'égard de Kise. Pourtant, le blond ne lui faisait pas de cadeau de son côté et il le rabrouait même régulièrement. Malgré tout, Haizaki s'accrochait. Par déni ou du fait d'une confiance en lui inébranlable ? Kise ne parvenait pas à le déterminer, mais toujours était-il qu'en dépit de l'absence totale de retour d'affection (... vraiment ?) de la part du renard, le loup n'en démordait pas. Il l'enlaçait avec une certaine tendresse là encore... Un peu comme s'il était en train de veiller sur lui et de le protéger dans son sommeil. Or, d'ordinaire, Kise appréciait les mecs protecteurs, même s'il n'avait nul besoin de leur protection, disons-le clairement.
Sauf que bizarrement - et il s'était d'ailleurs déjà fait la réflexion - le jaune se sentait bien en présence du loup. En sa présence physique, sous-entendu hein. Genre rien que là, il avait dormi comme un bébé jusqu'à ce qu'il se fasse réveiller par une fuite dans sa couche... Or, Haizaki dégageait cela de manière presque innée si je puis dire. Un sentiment de protection, de sécurité... Wow. Kise n'aurait jamais cru penser cela un jour n'empêche ! Surtout à propos de son rival... Rival qui lui avait toujours majoritairement inspiré de la méfiance et bon... peut-être pas du dégoût (le mot serait un peu fort de café noir et sans sucre...), mais avouons que le décoloré se montrait très souvent agressif. Ce qui mettait inévitablement mal à l'aise en sa présence.
Mais non, rien de tout cela dernièrement. Kise se sentait même un peu trop bien en présence d'Haizaki. Et malgré ses remontrances et le fait que le blond repoussait son ex-Némésis dès qu'il en avait l'occasion... Haizaki continuait à doucher Kise de son affection. Comme c'était actuellement le cas, par exemple. Dormant collés-serrés, profitant de la chaleur et du poids rassurant l'un de l'autre, bercés par la respiration de son alter ego... Ce serait presque... romanesque...
PRESQUE !
« Presque » étant ici le mot clé...
... Si ce n'était qu'ils ne formaient en aucun cas un couple, que ce soit officiellement ou même officieusement à ce stade, malgré ce qu'à peu près la moitié de la Terre semblait croire... Pour couronner le tout, Kise avait comme qui dirait « gâché » le romantisme de cet instant à deux en mode « jizz in my pants » ! Or, il devenait URGENT pour lui de foncer se réfugier aux toilettes afin de se débarrasser du sous-vêtement incriminé. Présentement souillé. Au plus vite et de préférence avant qu'Haizaki ne s'en aperçoive. Mais pour cela... il devait d'abord trouver un moyen de se soustraire à l'étreinte/prise d'étranglement (difficile à déterminer de quoi il s'agissait exactement, tant Haizaki s'accrochait à lui comme si sa vie en dépendant...) de son compatriote.
Sans le réveiller, bien entendu. (ce serait trop facile sinon !)
Sauf que le bel endormi le ceinturait BIEN. Par conséquent... l'option consistant à se tirer en toute discrétion semblait fortement compromise. Hmm... mais dès lors, comment se dégager de cette sangsue mieux agrippée qu'une moule à son rocher !? Argh... Kise réalisa même qu'il avait allègrement bavouillé par inadvertance sur le torse d'Haizaki durant son sommeil. A peu près autant que dans son slip... une vraie patinoire ! Décidément, il tenait plus de la LIMACE que du renard ce soir !
Boooooon trois... deux... un... doucement, Kise commença par se dessouder du flanc d'Haizaki puis lentement, trèèèèèèèès lentement, retenant son souffle et décomposant chacun de ses mouvements, il souleva le bras d'Haizaki, celui qui était passé autour de sa nuque pour s'en défaire et cette fois... avec la même langueur, il s'efforça de ne pas le lâcher, mais de le reposer avec la grâce d'une plume sur l'oreiller. OUUUUUUUUUUUF ! Mission accomplie ! Enfin, pas tout à fait : restait le meilleur pour la fin : s'extirper du lit maintenant !
Car aussitôt, le matelas – assurément taquin – se mit à grincer sinistrement pour dénoncer sa tentative de fuite... AH LA SALE BALANCE ! Pookie la Poucave ! (Toi-même tu sais, si tu as déjà eu le malheur d'entendre de manière totalement fortuite – ou pas - cette poète des temps modernes dénommée Aya Nakamura...) Kise serra les dents, la respiration coupée lorsqu'Haizaki s'agita en réponse dans le lit. Le poussin jaune se figea aussitôt. Mais par chance, le lupin ne fit que se tourner sur le côté, offrant sa croupe à Kise. Faisant le dos rond quoi. Le blond soupira de soulagement, mais pas trop fort, histoire de ne pas réveiller Haizaki et il se redressa tant bien que mal, avant de filer aux toilettes.
Enfin encore une fois... « filer »... constituait un bien grand mot pour décrire ses pointes dignes d'un danseur étoile ! Il se déplaça en effet sur le bout des orteils afin d'étouffer tout bruit suspect. Merci les années de danse classique avec sa storasyster ! Bon, au moins... Haizaki semblait avoir le sommeil lourd, ce qui s'avérait plutôt être une bonne chose dans le cas présent pour le fuyard en chef... Finalement, Kise parvint à atteindre sa destination sans encombre majeure et il s'engouffra sans demander son reste à l'intérieur de la petite salle de bain intégrée à sa chambre. Malgré la chaleur tropicale qui régnait même encore la nuit, le blondin se félicita d'avoir gardé son T-shirt. T-shirt licorne-arc-en-ciel-combo-de-la-muerte sur lequel il tira nerveusement pour couvrir ce qui pouvait encore l'être et... !?
Tiens... !? Il avait remis ce truc informe appartenant à Haizaki !? Ou plutôt à Nijimura son EX ! Mais quand ? Comment ? A quel moment précis ? Surtout sans s'en rappeler ? Pfff... qu'importait... ce n'était qu'un détail qui l'arrangeait bien dans le cas présent, parce que le textile détendu tenait plus de la toile de camping que du vêtement. Ce qui fut bien pratique pour dissimuler la nudité de la partie inférieure de son corps.
Car aussitôt arrivé aux toilettes, il ferma la porte derrière lui, veillant à ne surtout pas la claquer histoire de ne pas réduire ses efforts de ninja à néant et il se débarrassa dans la foulée de son boxer maculé de semence. Beurk... il fallait se rendre à l'évidence : jamais Kise n'aurait pu se rendormir en barbotant, pataugeant de la sorte dans ses propres fluides... Même avec la meilleure volonté du monde, un somnifère avalé ou un coup derrière la tête... Voire l'action conjuguée des trois à la fois...
Booooon... restait maintenant à évaluer l'étendue des dégâts et OMG... Par Saint Karl Lagerfeld, c'était LOIN d'être glorieux ! En fait, le résultat réel s'avéra aussi terrible que Kise se l'était mentalement représenté, rien qu'au ressenti. Ça débordait. Ça lui coulait le long des jambes (oui, oui, carrément, c'était dire l'abondance de la fuite...), mais surtout, ça lui collait à la peau. Froidement. Humidement. Erk... un véritable carnage dont Kise devait se nettoyer avant que l'air chaud n'ait eu le temps de faire sécher son jus d'amour. Parce que le mannequin se connaissait : avec sa peau sensible, c'était un coup à se payer des gerçures, voire un bel eczéma dès le lendemain !
Bruh.
Rien que d'y penser, un frisson d'effroi le parcourut en constatant que sa chair commençait à rougir en réaction à l'humidité, mais aussi et surtout à la nature du liquide qui avait malencontreusement jailli de son propre corps...
Adieu image glamour de mannequin durement acquise !
Enfin... pas totalement parce qu'heureusement... cette mésaventure resterait entre lui, son caleçon imbibé et... le lavabo. Enfermée à jamais et à double, non à triple tour même, dans la boîte de Pandore de ses mauvais souvenirs. Le beau blond ne perdit pas une seule seconde, commençant par se savonner les jambes et se rincer abondamment au pommeau de douche. L'eau chaude lui fit un bien fou, semblant cautériser les plaies de son amour propre, mais surtout désinfecter sa peau qui retrouva son aspect propre et satiné caractéristique. Tant mieux, il s'y était vraisemblablement pris à temps pour éviter la catastrophe pourtant annoncée, parce que demain il avait encore des photos à prendre en petite tenue et il ne tenait pas à ce qu'il maquilleuse le plâtre au fond de teint à cet endroit où la peau se révélait particulièrement fine et fragile.
Hélas pour lui, le plus DUR (CSB il y a encore quelques minutes de cela apparemment, si l'on en croyait le contenu douteux de son caleçon...) restait à venir...
Il se souvenait vaguement avoir déjà eu une discussion avec Midorima à ce sujet... Hmm... dans quel contexte par contre... ? Aucune idée et il préférait ne pas s'en rappeler, honnêtement, parce que déjà rien que vu la teneur de leur conversation aheeeemmm... Bref, toujours était-il que le vert lui avait fait la morale une fois... à propos... de la difficulté... consistant à laver du sp*rme incrusté dans les fibres d'un tissu, quelle qu'en soit la composition, une fois qu'il avait séché. A plus forte raison lorsque la matière en question était de la soie précieuse, réputée pour sa délicatesse et ne supportant pas qu'on la malmène. Exit d'office donc la machine à laver et toute action mécanique ne résultant pas de la main de l'Homme. Ne restait donc plus que cela pour espérer faire disparaître toute trace suspecte : la main de l'homme, justement ! Et plus précisément, le bon vieux nettoyage à la main comme il était pratiqué il n'y a encore pas si longtemps par nos (arrières-arrières) grands-mères.
Kise s'empressa subséquemment de faire couler de l'eau (bénite, ça aurait été mieux à ce stade...) dans le petit lavabo qu'il s'évertua à remplir à ras bord et une fois cela accompli, il y plongea l'objet du délit. L'objet du péché. Et du pêcheur ! Qui demande l'absolution par le baptême ! Kise se mit alors à le frotter frénétiquement, avec du savon (bon marché, ce fut tout ce qu'il trouva hélas pour l'aider dans sa croisade contre la Luxure...) évidemment, parce que de l'eau claire seule, ne suffirait pas à effacer son forfait... A désincruster le MAL ! Oui, le rituel vaudou auquel Kise se livrait actuellement tenait plus de l'EXORCISME que du simple nettoyage ahem... Toute trace suspecte d'ECTOPLASME devait retourner en Enfer, via le siphon du lavabo !
« Allez, allez, allez... disparais saleté de tâche ! Je t'en supplie, paaaaaaars ! » Incanta t-il, en frottant comme un possédé/forcené.
Un possédé forcené, même.
VADE RETRO ANANAS !
ERADICATIIIIIIIION !
Beurk... normalement, il aurait ressenti des hauts le cœur à prendre à bras le corps une telle tâche (dans tous les sens du terme...) mais là... le temps lui était compté ! Haizaki ne devait SURTOUT rien savoir ! Il serait bien trop content (en plus de s'empresser de sauter sur les conclusions qui fâchent...) et puis, c'était quand même bien la honte ! Alors tant pis, son honneur primait sur son dégoût ! Et tant pis également s'il ruinait le tissu fragile et luxueux. A force de frotter, il risquait clairement de faire un trou dedans mais si c'était le prix à payer pour étouffer, non NOYER même, les preuves, alors... Kise était plus que disposé à en faire son deuil !
Accaparé par son entreprise de dissimulation du crime, Kise ne remarqua même pas qu'un intrus venait de faire son entrée dans la minimaliste salle de bain. La faute au manque de verrou sur la porte, assurément...
... Absence que le top model n'avait même pas remarquée, by the way...
Ce qu'il ne manqua pas de remarquer, par contre, fut la glorieuse « fierté-MATINALE-mais-pas-matinale-du-tout-finalement-car-on-se-trouve-au-beau-milieu-de-la-soirée-en-cet-instant » (dédicace à Caro) pressée contre son tout aussi glorieux postérieur... Kise sursauta à nouveau, telle une pucelle assistant à son premier gang bang. Non parce que là... vu la dureté + la taille du machin, il pourrait tout aussi bien s'agir d'une lame de COUTEAU de cuisine (couteau d'salle à manger !) qu'il sentait toquer contre la mince barrière de tissue composée par son T-shirt. Alors autant vous dire que le blond ne savait pas s'il était sur le point de se faire troncher ou plutôt assassiner vilement. Peut-être les deux à la fois, à moins que ce ne soit l'un après l'autre ? Dans tous les cas, il semblait par contre très clair, voire même inévitable, qu'il allait très prochainement se faire EMPALER par cette fameuse arme blanche... (jaune... ?)
« Aaaaah bon sang Haizaki ! Ça n'va pas d'entrer comme ça par surprise sans pr'venir !? »
Et s'il avait été occupé ? Hein ? Assis sur le trône, les pattes écartées, en train de pousser par exemple ! (Ne me remerciez surtout pas pour cette image mentale des plus distinguées...)
« Sauf que si j'avais tapé à la porte au préalable pour prévenir, ben ça n'aurait plus été une surprise, justement... Et ça aurait dès lors cassé tout mon effet... » Avec une douceur toute calculée, Shogo se mit à caresser les bras de Kise et sa voix se fit exagérément mielleuse. « On peut savoir c'que tu fais ? »
« Ça n'se voit pas peut-être !? » L'agressa quelque peu le blondinet.
Parce que ça lui semblait quand même assez évident pour ne nécessiter aucun commentaire, ni analyse détaillée...
« Bah pas des masses, non. J'suis pas trop sûr de l'intention qu'il y a derrière... J'hésite entre la possibilité que tu sois en train d'essayer de faire disparaître un cadavre... de manière particulièrement agressive, je dois dire... du style... morbac squatteur de slip que tu aurais occis sans le moindre scrupule et qui aurait eu la malencontreuse idée de laisser une vilaine trace de sang et d'organes sur les murs de sa nouvelle maison... Ou alors... peut-être que t'es en train d'essayer d'lancer une mode ? Celle du sous-vêtement troué de manière artistique ! A moins que tu ne tentes de faire du feu à frotter comme ça, mais si c'est l'cas, faudrait p't'être envisager d'virer la flotte d'abord... Enfin moi, j'dis, ça, j'dis rien... A ce sujet, depuis quand c'est considéré comme une matière inflammable, le savon... ? »
...
... Est-ce qu'il c'était possible de déblatérer plus de conneries à la seconde, tout en conservant un tel débit... ?
Kise décréta mentalement que NON.
Et qu'il valait donc mieux mettre un terme aux paroles débiles d'Haizaki, genre maintenant, parce que la situation était déjà suffisamment précaire pour en pas qu'il ait à en supporter davantage.
« Va t-en, tu n'vois pas que tu m'empêches de me concentrer avec tes bêtises, abruti !? »
« Te 'concentrer' ? » Le canidé mima des guillemets avec ses doigts, dans son dos, mais Kise n'en loupa pas une miette grâce à leur reflet dans le miroir situé face à lui. « Mais te concentrer sur quoi, au juste ? Ton trou risque d'être de la mauvaise forme ? Et quand je dis « trou » je ne parle pas de celui-ci hein, que ce soit clair... » Fit-il en frottant scandaleusement son bassin contre ledit... « trou »... orifice appartenant au blond et véhiculant ainsi un message plus que limpide, qui engendra un rougissement encore plus prononcé de la part de Kise.
« Arrête... ça ne m'amuse pas ! Il s'agit d'un sujet très sérieux ! »
« Non, toi, arrête... Et viens plutôt te recoucher avec moi... »
Haizaki déposa quelques baisers dans son cou pour l'encourager à le suivre. Le convaincre de lui obéir. Kise sentit sa volonté vaciller dangereusement. Il devait remettre de toute urgence une distance physique raisonnable entre lui et Haizaki.
« Je-je peux pas... J'dois terminer... J'ai eu un petit accident au lit, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué... »
Ah ça.
Si léger en effet... !
Un bien bel euphémisme. Mais qu'est-ce qui était le plus humiliant, au final ? Faire croire qu'il avait fait pipi au lit comme un gamin de six ans ? (ce qui aurait été fort probable en plus, vu que son repas avait davantage consisté à boire, plutôt que manger...) Vu l'abondance du liquide, cela n'aurait pas été difficile à faire croire tout en restant parfaitement crédible... Ou alors serait-il préférable d'avouer à Haizaki qu'il avait été victime d'une honteuse « pollution nocturne », (oui, oui, c'est bien le terme adéquat) digne d'un ado excité, à cause de la trop grande proximité qui avait régné entre eux ?
Sans oublier d'ajouter que si l'ex-délinquant continuait à danser la Lambada avec son bassin, ça risquait fort de recommencer, sauf que cette fois, c'était la licorne dessinée sur son T-shirt qui risquait de se recevoir un bukkake inopiné ? Parce que là... avec ce que Kise sentait sans la moindre équivoque poindre contre lui, une furieuse envie de refaire pleurer le Cyclope était en train de l'assaillir à nouveau...
« Si, si j'avais tout à fait r'marqué, j'te rassure... Le matelas est complètement détrempé... juste de mon côté en plus... Difficile de passer outre... »
A ces mots, il essaya de capter le regard de Kise dans le reflet du miroir. Une pointe d'espièglerie
Ahahaha super !
Haizaki avait donc parfaitement noté que Kise s'était permis d'outrepasser la propre frontière qu'il avait lui-même instaurée entre eux... Ah ben nickel, de mieux en mieux... Va justifier une telle entorse au règlement, toi !
Bon courage !
...
Si seulement son rival pouvait se contenter de se barrer de là le temps qu'il finisse, Kise serait prêt à le laisser penser qu'il était pris d'incontinence temporaire... Sauf qu'apparemment, c'était trop demander. Haizaki sentait qu'il tenait ENFIN sa proie entre ses crocs, alors pas question de l'autoriser à filer sans avoir pu y goûter cette fois !
« Gnnhh Shogo... » Tenta Kise dans un dernier élan de lucidité avant de succomber. « Je suis encore convalescent et toi aussi... Ce ne serait pas raisonnable... »
En effet, ce ne serait pas raisonnable tout court, même sans leurs blessures actuelles.
« Je sais... mais y a plein de trucs agréables qu'on peut faire quand même... et qui n'sont pas proscrits par le docteur, eux... »
Ses mains dérivèrent sur les hanches du blond qui répliqua... en se mordant la lèvre inférieure. FORT. Un peu de douleur ne lui ferait pas de mal, tout bien réfléchi... Enfin, façon de parler, disons plutôt qu'elle pourrait l'aider à s'y raccrocher tant bien que MAL, (terme plus qu'adéquat pour le coup...) afin de lutter contre ses dévastatrices pulsions sexuelles...
Mais plus les secondes passaient, plus il devenait difficile de nier que la présence de son plus ancien ennemi l'émoustillait... au-delà de toute compréhension. Au-delà de toute raison...
Au-delà de toute autre chose, de manière inintelligible et intoxicante.
Nocive.
« Haizaki... hmm... non... stop... » Il était temps de changer de tactique... et surtout de sujet pour tenter de faire diversion... De recentrer le semblant de « conversation » qu'ils avaient en orientant sciemment leur confrontation orale dans une autre direction. « J'suis désolé de t'avoir réveillé à cause... du matelas mouillé... Mais retourne dormir s'il te plait... Tu n'auras qu'à prendre mon côté du matelas qui est encore sec, lui... Je t'y autorise... »
Quitte à ce que ce soit lui, le renard, qui dorme par terre pour éviter tout contact physique. Ce serait sa punition pour avoir fauté, pour avoir péché.
« C'est pas ça qui m'a réveillé... Et je sais aussi que c'est pas d'l'urine non plus, même si ça en a la consistance et que donc, ce serait logiquement le premier truc auquel on penserait... »
Hein... ?
« ! »
Cela aurait dû le rassurer... qu'Haizaki ne le prenne pas pour un bébé cadum incapable de contrôler ses muscles pelviens, mais ce fut tout le contraire.
Cette fois, Kise se retourna en sursaut pour lui faire face et ainsi le contrer dans ses mouvements, comme ses paroles. Mais il n'en demeurait pas moins choqué. Comment Haizaki était-il au courant de la nature de « l'offrande » de Kise et surtout, comment pouvait-il l'affirmer avec autant d'aplomb !? Erk... l'ancien Miracle priait mentalement pour que son compagnon ne se soit livré à aucune pratique... moralement et hygiéniquement douteuse pour le vérifier ! (Petit indice tout de même Kise : C'EST PAS LA BONNE COULEUR !)
« Du calme. » Répondit-il du tac-o-tac et non du Tic au Tac. « C'est pas du tout c'que tu crois. » Sembla t-il deviner, rien qu'en croisant le regard interrogateur de son goupil. « Enfin, c'est rien de crado en tout cas. Mais disons... que je sais encore faire la différence entre une vessie trop pleine et un rêve... « mouillé »... en particulier lorsque celui-ci me concerne. »
Le loup dévoila alors ses canines en un rictus prédateur et Kise se braqua encore davantage, s'appuyant sur le rebord du lavabo pour mieux se redresser et se donner de la consistance afin de pouvoir se rendre plus impressionnant dans l'optique d'affronter son adversaire.
...
Il était encore temps de faire appel au bon vieux bluff !
Pas question de laisser Haizaki prendre le dessus et se vanter de sa supériorité autoproclamée !
« Tu m'as l'air bien sûr de toi Haizaki... Tu parles de rêve érotique, mais ne serait-ce pas plutôt toi qui es en train de prendre tes rêves pour des réalités, là ? Parce qu'au risque de te décevoir, ce n'est pas du tout toi que j'ai imagi-... »
« C'est pourtant mon nom que tu as appelé... Mon nom que tu as crié dans ta transe, au moment d'atteindre l'orgasme... Bordel de merde, Ryota ! Je t'ai très distinctement entendu ! Impossible de se méprendre ! C'est d'ailleurs c'qui m'a réveillé, ça et rien d'autre, pas même l'inondation digne de la saison des pluies qui a suivi ensuite ! Les chutes du Niagara version collante ! Et ce, également bien avant ta pathétique tentative de t'extirper du pieu, pas du tout discrète soit dit en passant, comme s'y serait pris le dernier des lâches ! Alors n'essaie pas d'me faire croire que t'étais en train d'penser à Daiki ou à qui que ce soit d'autre ! » Le coupa t-il, paraissant légèrement s'énerver, haussant même le ton en conséquence. « Parce que je n'te croirai pas ! »
...
Qu'ajouter à cela ? Tout avait été dit, non ?
Tenter de mentir à nouveau ou refuser d'affronter la réalité, ne ferait qu'attiser la colère d'Haizaki.
Ce qui était TOUJOURS, en toutes circonstances et quoi qu'il arrive, LE mauvais choix à effectuer.
Alors mieux valait faire profil bas.
Assumer et ravaler son orgueil.
Minimiser l'incident.
Jouer la carte du rationalisme.
« A ta place, je n'enflammerai pas trop Shogo... C'était juste un tout petit accident insignifiant comme je te l'expliquais précédemment. Du genre qui arrive occasionnellement et inconsciemment à tous les mecs dans la force de l'âge, sans que cela n'ait la moindre valeur particulière. Sans compter qu'il y a une très bonne explication à cela dans mon cas : je suis physiquement et mentalement épuisé, j'ai à peine mangé et dormi au cours des trente-six dernières heures et comme tu le sais, bien que je ne balancerai aucun nom précis, cela fait des semaines voire des mois que je suis frustré sexuellement à cause d'une certaine personne, qui ne manquera pas de se reconnaître j'en suis sûr. Ce relâchement incontrôlé n'est donc que le reflet du chaos qui règne dans ma vie actuellement et rien d'autre... ça n'prouve absolument rien à ton sujet... Désolé de ruiner tes espoirs... »
« Ou plutôt tes fantasmes... »
« Mais... au risque de me répéter : tu rêves en couleurs, là ! »
« Non, ne mélange pas tout ! De nous deux s'il y a bien quelqu'un est désolé de décevoir l'autre, c'est moi Ryota. Parce que sache que malgré tous tes efforts, ton joli discours calibré ne prend pas. Je sais très bien c'que tu t'es levé pour aller foutre au chiottes à onze heures du soir... Et c'était certainement pas pour couler un bronze, pris d'une subite envie de chier comme le veut l'expression ! Parce que, de toi à moi, un péon qui se retrouve à devoir savonner en catastrophe et en loucedé son caleçon sale à une heure aussi avancée de la nuit, ne le fait pas juste pour un banal et ordinaire « petit » accident comme tu le dis si bien... J'crois qu'tu réalises pas à quel point tu t'es lâché Ryota, t'as carrément dessiné la carte du Japon dans les draps ET t'en as même profité pour peindre celle de l'Australie juste à côté avec le rab' qu'il te restait en réserve, alors cesse de m'prendre pour plus con qu'je n'le suis ! »
Las, Kise serra les poings.
Le début de raideur qu'il avait commencé à sentir soulever son T-shirt se recroquevilla aussitôt comme un escargot dans sa coquille, sous les paroles accusatrices d'Haizaki. Pour qui se prenait-il ce satané terroriste capillaire !? Il débarquait comme un poil pubien sur la soupe, sans invitation, et affirmait des choses dont il estimait que cela allait lui conférer des droits sur Kise ? Et bien, autant dire que Zaki se trompait lourdement s'il s'était convaincu de son propre baratin au point de finir par y croire... Non mais c'est vrai quoi, le culot sans borne de ce mec ! A se croire irrésistible alors que... que... bah pas du tout quoi ! Absolument pas ! Certes, Kise se rappelant particulièrement bien de son rêve, ne pouvait nier l'identité et le rôle assumé par le brun à l'intérieur. Cependant, et au risque de décevoir Haizaki, ça ne voulait rien dire ! Ça ne comptait pas !
Déjà, parce qu'il était déjà arrivé à Kise de rêver de son prof de biologie grisonnant et CHAUVE par le passé ! Oui, oui, vous avez bien lu ! Celui qui au collège ne quittait jamais sa blouse blanche informe qui empestait les produits chimiques et arborait fièrement une moustache grise mal taillée et jaunie par le tabac. De même que ses dents tordues ! Quelle idée, n'est-ce pas !? Hmm... les mystères des fantasmes des adolescents en pleine poussée d'hormones sont impénétrables... Enfin... façon de parler, parce que côté pénétration, c'était plutôt gratiné de ce côté-là... Mais si ça, ce n'était pas la preuve INDUBITABLE (plus « bite » qu'« indu » ou que « table » d'ailleurs...) que sa petite rêverie et bien... ne prouvait rien justement, Kise n'aurait dès lors plus qu'à s'avouer vaincu.
Mais à son tour sûr de lui et regonflé dans son ego truculent, le blond croisa les bras sur son torse pour se donner un air plus ferme et imposant.
La riposte allait faire mal...
« Et alors... ? Oui, c'est vrai, j'ai mouillé les draps sans retenue, comme un ado boutonneux incapable de maîtriser ses désirs charnels et donc ? C'est juste ça qui te rend si jovial et vantard ? Tu crois sincèrement avoir pris le dessus uniquement parce que j'ai pu prononcer ton nom par inadvertance ? Il ne t'est pas venu à l'esprit qu'il pouvait s'agir d'une simple coïncidence Shogo... ? Cette fois, c'est vrai, c'était toi mais la prochaine, ce sera un autre. It doesn't always have to be you... »
Sous-entendu : « Toi ou un autre, c'est PAREIL. Zéro différence ! »
Tu n'es pas spécial...
Un trou est un trou et une kikoute n'a pas d'œil après tout, pas vrai ?
Kise regretta instantanément la dureté de ses paroles, mais il n'en laissa rien paraître. Car presque aussitôt que ces durs mots emplis de dédain et de mépris eurent quitté sa bouche, Haizaki vit rouge. Son visage affichait une expression blessée... mais son poing, lui, se crispa avant de s'écraser rageusement sur le miroir situé derrière Kise. Sous la violence de l'impact, la surface lisse se fendilla même. Mais pas question pour le Kitsune de se laisser démonter, ni même impressionner par les accès de colère de l'ancienne – ou peut-être pas si ancienne que ça d'ailleurs au vu de sa réaction - racaille...
Il devait tenir bon.
Il devait maintenir le cap...
Coûte que coûte.
Au risque de voir sa volonté et ses résolutions se fendiller lui aussi...
« Ah ouais ? T'es bien sûr de toi bébé ? Alors comme ça, d'après toi, je joue dans la même catégorie que tous les autres tocards ? Non, pire, c'est toi-même qui OSES me m'abaisser d'office à leur niveau !? »
Là, c'était l'orgueil d'Haizaki qui s'exprimait.
Le brun était indubitablement vexé.
En réponse, le cœur de Kise s'affola, se mettant soudainement à faire du saut à l'élastique, puis du yoyo dans sa cage thoracique. La peur... mais aussi l'excitation indéniable qui en découlait conjointement. Parce que oui, cet homme l'excitait et pas juste à cause de la crainte qu'il lui inspirait. Sauf qu'encore une fois, le blond se devait de camper sur ses positions. Il ne lui restait plus que cela pour conserver un semblant de face. Et ainsi pouvoir continuer à se la voiler...
« Exact ! C'est tout à fait ce que je viens de te dire, oui. D'ailleurs, tu sais quoi ? Je vais même me payer le luxe de le réaffirmer une seconde fois. Et autant que nécessaire, jusqu'à ce que ça te rentre dans le ciboulot. Que ça te plaise ou non. »
« Hmm... Il faut avoir un sacré cran pour oser m'parler d'la sorte, j'te r'connais au moins ça... Mais... »
Toujours aussi furieux, mais bouillant à présent d'une colère froide, il coinça brusquement Kise contre la surface dure en céramique pour l'empêcher d'échapper à la confrontation, mettant bien chaque bras de part et d'autre du lavabo, exactement comme il l'avait déjà fait par le passé, à l'occasion de leur explication au sujet du plan à trois foiré chez Miss R.
...
Soudain, son bassin se souda à celui du jaune, entamant une danse lascive et hypnotique à laquelle Kise eut toutes les peines du monde à résister. Difficile de rester de marbre et encore plus difficile ne pas y répondre, de ne pas se mettre à onduler lui aussi pour augmenter la friction et ainsi faire jouter leurs deux érections déjà bien douloureuses.
Impossible de ne pas céder...
« A ce petit jeu-là, tu ne gagneras jamais contre moi. Alors écoute-moi bien Cendrillon... vu que je suis plutôt un chic type dans l'fond, j'vais t'accorder la permission d'minuit. T'as environ une heure. Une heure et pas une minute de plus pour me prouver que j'ai tort... »
« ... Et comment j'suis censé m'y prendre au juste pour accomplir le petit miracle qui te fera fermer ta grande bouche pour toujours ? » Fit celui qui l'enlaça pour les rapprocher, n'y tenant plus, tout en appuyant son front fiévreux contre le sien.
« Baise. Autant que tu veux et autant que tu peux, avec tous ceux qui te feront envie. Je n'en n'ai strictement rien à carrer. Parce que moi, je sais que tu vas r'venir la queue entre les jambes dans tous les sens du terme à l'issue du temps imparti... ça ne fera qu'attiser ta fringale. Car il est grand temps que tu l'admettes Ryota, cet appétit inextinguible qui te dévore ces derniers temps, moi seul peux le combler. Moi et personne d'autre, malgré ce que tu t'entêtes à répéter juste pour me provoquer et essayer de me faire chier... Alors suis mon conseil et profite-en bien. Parce que dans très peu de temps on le sait tout aussi bien l'un que l'autre, c'est toi qui ramperas à mes pieds et non l'inverse... Toi qui me supplieras pour que je te la mette bébé et que j'épanche ta soif de sexe... »
Kise ferma les yeux, haletant, son souffle chaud se mélangeant à celui d'Haizaki.
C'était agréable.
Juste ça.
Cette masturbation mutuelle, sans même utiliser leurs mains.
Juste ça.
Qui lui faisait tant de bien. Non, lui faisait perdre la tête même. Il n'avait pas besoin de plus. Car tel était le pouvoir toxique qu'avait Haizaki Shogo sur lui... Alors imaginez s'il se trouvait carrément EN lui...
Là ce serait...
Hmm... Mais mieux valait ne même pas l'envisager, puisque Kise était encore convalescent. Cependant, son entêtement l'obligeait à tenter le coup quand même. A sa façon. Car de la même manière que cela n'avait pas être Shogo, ça n'avait pas forcément à être son corps qui... recevait de la visite. Puisque de l'avis de Kise, se vider dans (ou même sur...) quelqu'un plutôt que sur un matelas, constituerait déjà un progrès significatif.
Et même décisif.
Cela devrait suffire à marquer son point de vue et à le faire triompher de celui d'Haizaki.
Lui prouver qu'il avait tort et qu'un corps est un corps. Tous se valent dans la recherche du plaisir.
Or, c'était le principal. Presque tout ce qui comptait.
Gagner.
Vaincre.
Triompher.
Avoir le dernier mot.
A partir de là, coucher avec quelqu'un, n'importe qui, suffisait.
Il n'y avait pas besoin que ce soit obligatoirement Haizaki, ni que le brun soit le donn eur d'orgasme et pas seulement d'ailleurs... Car il était grand temps qu'Haizaki comprenne qu'aux yeux de Kise, il ne possédait rien d'exceptionnel. Aussi, suivant cette cruelle logique, le premier clampin venu ferait très bien l'affaire ! De toute façon, aux dernières nouvelles, (heuu... revois tes sources Kise...) c'était le motard qui était AMOUREUX de lui, car oui, Haizaki lui avait en effet déjà confessé plusieurs fois ses sentiments. Pour autant, Kise de son côté, s'il éprouvait bien une forme d'attirance (purement basée sur le physique, attention...) voire même une certaine affection (ou disons plutôt... « sympathie ») envers Haizaki, était tout bonnement incapable de lui retourner cet amour en apparence sincère, mais à sens unique...
Et le fait qu'il ait HYPOTHETIQUEMENT pu être jaloux (un si grand mot au final...) de Miss Robinson, d'Amber ou même plus récemment de Kagami et Nijimura, ne constituait pas une preuve suffisante, puisqu'effectivement y avait là davantage un besoin de possession, justement. Pas de réels sentiments purs et innocents, mais plutôt une sorte d'affirmation du concept de propriété. Car à partir du moment où Haizaki s'était déclaré, Kise avait instantanément décrété que le brun lui appartenait. Comme une espèce d'engagement tacite.
J'ai nommé la bonne vieille et si utile roue de secours, Mesdames et Mesdemoiselles ! La rustine. Celle qu'on se garde péniblement de côté, en cas de dernier recours ! Un peu comme de bonnes vieilles charentaises confortables : on est se sent bien dedans, mais on oserait jamais sortir avec dans la rue par honte... Il n'en demeure pas moins que la fameuse cinquième roue du carrosse reste pratique cependant, notamment lorsqu'on a besoin d'un boost d'un ego destiné à se rassurer sur ses capacités de séduction ou que l'on n'a personne à se mettre sous la dent, en période de disette sexuelle.
Tout à coup et au moment où Kise s'y attendait le moins Haizaki se recula, s'arrachant à l'étreinte de sa Cendrillon dans l'optique de la priver de sa jouissance déjà toute proche, étant donné le blond se révélait extrêmement sensible ce soir. N'appréciant guère la manœuvre, mais ne parvenant pas à le retenir, le mannequin grogna sa frustration.
« Ben quoi ? C'est pas toi qui viens tout juste de dire que ça n'avait pas besoin d'être moi ? Que n'importe qui ferait l'affaire ? Et bah t'as qu'à aller demander à n'importe qui de te finir alors ! »
Ah mais non hein ! Il ne manquait plus grand-chose pourtant !
L'enfoiré, il avait réellement l'outrecuidance (et l'intention...) de le laisser sur la béquille, dans cet état !? Kise fronça des sourcils, fortement contrarié et Haizaki répondit en levant les mains en l'air, d'un air pseudo innocent :
« Hé ! Tu d'vrais plutôt m'remercier si on y réfléchit bien ! J't'ai mis en forme pour que tu sois directement prêt à l'emploi avec tes futures conquêtes ! Allez go ! Avant que le carrosse ne se retransforme en citrouille et que je ne décide de venir te chercher par la peau du cul, où que tu te planques sur cette fichue île... Est-ce que je me suis bien fait comprendre Sunshine ? »
Le tout, ponctué de la petite caresse faussement tendre sur la joue qui va bien.
Haizaki semblait tellement convaincu que Kise allait se vautrer et que cette sortie imprévue suffirait à le prouver. Quelque part... une telle confiance en soi et en ses capacités, ça pouvait se révéler très séduisant... Et merde, ça l'était totalement d'ailleurs... ! Kise se mordilla la lèvre inférieure, sachant pertinemment qu'il allait regretter son entêtement... Non, il le regrettait déjà même. Mais... impossible de l'avouer à Haizaki. Et tout aussi impossible de rester ici, avec lui et de demander à l'ex-gigolo de le « finir », lui. Finir ce qu'il avait commencé... Non, vraiment. Aucune chance. Ce serait bien trop risqué, en plus d'être un aveu à la fois de faiblesse et de défaite.
Kise se devait donc de faire bonne figure et de garder la tête haute. Du moins, faire semblant. Il ravala sa dignité déjà bien esquintée et il poussa Haizaki avec conviction hors de la salle de bain dont il claqua la porte, histoire de bien l'envoyer bouler d'une part, mais surtout de ne plus être tenté par ce vil serpent sifflant à son oreille. Ne plus être tenté de rester, tenté de renoncer. Parce que... Si jamais Haizaki réalisait qu'il revêtait une certaine importance aux yeux de Kise et peut-être même un peu plus que cela, il ne se sentirait plus pisser. (... pour rester dans le thème de cette soirée décidément... humide.)
Pour autant, le blond ne se serait jamais attendu à ce que ce soit le brun en personne qui l'autorise et le pousse même à aller se faire sauter ailleurs ! Non pas qu'il n'y ait pas pensé lui-même d'ailleurs pour prouver à Haizaki-la-grand-gueule qu'il avait parfaitement tort d'affirmer être le seul, l'unique, celui qu'il fallait à Kise. Mais de là à ce que ce soit Haizaki directement qui suggère ce défi tordu... Kise soupira en refaisant surface dans la chambre. Ces quelques secondes salutaires enfermé dans la salle de bain, avec un mur et une porte le séparant d'Haizaki, avaient porté leurs fruits :
« Tu dois être sacrément maso n'empêche pour agir comme tu le fais... Tu clames m'aimer, mais ce que tu aimes réellement et par-dessus tout, c'est la douleur. La souffrance. Avoir mal. Parce que c'est tout ce qui te pend au nez là, à me jeter dans les bras d'autres hommes. J'espère simplement que tu sais ce que tu fais Haizaki, parce qu'à ce petit jeu tordu et malsain, tu ne gagneras jamais. Et tu n'en ressortiras pas non plus indemne. »
Il était encore temps.
De faire marche-arrière.
Quel le loup ploie devant lui et renonce à son plan diabolique.
Mais au lieu de cela, Haizaki piqua plutôt un dernier baiser sur sa joue, avant d'aller s'installer sur le bord du lit (sec, donc...), sûr de lui.
« Oui, j'aime souffrir je l'admets. Parce que c'est la souffrance qui nous fait sentir vivant Ryota ! Sauf que moi au moins, je ne me voile pas la face à ce sujet. » Grand sourire carnassier. « Contrairement à une certaine personne dont je tairais le nom et qui est plus têtue qu'un troupeau de bourriques entier, moi, je suis honnête envers moi-même... et c'est très précisément ce qui me permet d'affirmer que le seul qui va avoir mal dans toute cette histoire Ryota, c'est toi quand je me serai enfin occupé de ton cul. »
Face à de telles menaces plus risibles qu'effrayantes, Kise manqua de s'esclaffer d'amusement. Néanmoins, il parvient à se retenir de justesse. Haizaki fumait la moquette, s'il espérait vraiment un jour réussir à le mettre dans son lit. Enfin, pas juste au sens littéral, sinon ce serait déjà fait... rien que ce soir déjà, par exemple. Bien que techniquement, on eut aussi pu arguer qu'il s'agissait de celui du blond...
« Oh oui... tu auras mal au cul ET au cœur aussi de surcroît, parce qu'à l'instant même où j'aurai tenu parole en te tringlant comme il faut, tu ne pourras plus te passer de mon corps... et tu en ressortiras le cœur brisé. Et moi, je serai au première loges pour admirer le spectacle de sa destruction et piétiner les morceaux que tu tenteras vainement de recoller. Ce sera jouissif ! »
Ignorant tout des terribles desseins de sa Némésis, Kise vint se planter devant lui, sans se méfier, mais les sourcils froncés de contrariété. Il entreprit alors de se changer – ou plutôt de se rhabiller pour sortir - sans la moindre pudeur face à Haizaki. En fait, pour se donner un peu de challenge, il aurait très bien pu garder cet affreux T-shirt licorne prêté par le brun et partir draguer accoutré de la sorte, mais histoire de le provoquer au maximum, Kise se débarrassa de cette horrible guenille en la lui jetant en pleine face. Il fouilla ensuite méthodiquement dans sa valise, pour y piocher le premier et plus important « vêtement » : aka un adorable string en dentelle blanche qu'il exhiba exagérément devant le loup, qui s'était recouché sur le matelas encore maculé des fluides du blond, sans la moindre gêne.
« Oh oh oh... mais qu'est-ce donc que ceci... ? Je ne me rappelais même plus l'avoir embarqué avec moi, tiens... »
BEN VOYONS ! QUEL DRÔLE DE HASARD, TOUT DE MÊME QU'UN AUSSI MINUSCULE BOUT DE TISSU SE SOIT FAUFILE AINSI DANS SA VALISE SANS PREVENIR ! La présence tout sauf fortuite d'un tel dessous affriolant semblait au contraire indiquer que Kise avait prévu de se la donner grave aux Maldives ! Ou que du moins, il n'excluait en rien cette possibilité... et avait donc fait le choix de pouvoir apparaître de manière apprêtée, si une telle occasion se présentait...
« Dis... tu m'aides à l'enfiler ? » Demanda Kise en papillonnant des cils, charmeur. « Après tout, tu es mon « assistant », non ? »
C'était en effet ce que le jaune avait clamé à l'équipe technique en tout cas, après sa petite « baignade » qui avait mal tourné...
Certes, il aurait très bien pu s'habiller tout seul, mais... autant se divertir un peu en essayant de pousser Haizaki à bout. Histoire de bien lui montrer ce qu'il ratait, à côté de quoi il passait et ce dont il se privait. (oui, tout ça à la fois, trois façons de dire exactement la même chose, afin de bien enfoncer le clou !) Sans oublier que le brun avait bien aidé Astrid de la même manière lors du shooting ! Alors pourquoi Kise n'aurait pas droit au même traitement de faveur ? A sentir les doigts d'Haizaki sur lui, posées sur son entrejambe... ? Taquin, le renard se pencha bien en avant, mains posées sur ses genoux, pour offrir sensuellement sa croupe soumise à l'autre canidé. L'arrondi de ses fesses était si ferme et parfait que de dos, jambes serrées, il formait un cœur parfait.
Soupirant à son tour, Haizaki abdiqua sans même avoir cherché à lutter. Il se redressa et tendit les bras d'un air hagard en mode zombie jusqu'à Kise. Qu'il aida évidemment bien volontiers à se vêtir, laissant même s'attarder ses mains sur ce corps si désirable à la peau soyeuse plus que de raison. Le bout de ses doigts vint même effleurer la lisière entre les deux mots et l'entrée du Paradis. Mais sans pour autant le franchir... Ni même se priver de faire connaître le fond de sa pensée :
« T'es vraiment une belle p*te, tu l'sais ça ? » Susurra t-il en titillant le renflement sensible encore un peu meurtri.
« Ça tu l'as dit ! Et j'en suis fier ! » Gloussa Kise, en se tortillant sous l'intrusion. « Mais pas la tienne par contre, dommage... »
Wow... ça tirait à balles REELLES !
Mais bon, chacun les préliminaires de son choix hein ! WHO AM I TO JUDGE ?
Passée sa punchline, le jaune tenter de repousser l'ex-gris aux mains baladeuses pour terminer de se pomponner sans l'avoir sur le dos. Mais... pas évident avec cette main toujours en train de faire de la spéléologie dans son string...
« Hmm... Par contre, quoi que tu fasses, n'oublie pas que ça c'est à moi... » Murmura t-il d'une voix rauque et possessive. « Alors, tu n'as pas intérêt à t'en servir sans mon autorisation préalable... »
Le « ça » en question s'avérant être le petit nunus encore tout meurtri du mannequin.
Qui allait finir par ne jamais guérir s'il le sollicitait avant sa totale rémission !
« Dès que tu ne seras plus convalescent, je veux pouvoir y goûter en étant le premier à m'y glisser... »
Sous-entendu : « Le reste, tu en fais ce que tu veux mais ton adorable troutrou, je m'en réserve la primauté, donc interdiction de le bazarder à un autre avant moi ! »
Un frisson d'émoi secoua Kise au plus profond de lui-même, remontant jusque dans sa chair et dans sa carcasse. Quand Haizaki parlait ainsi... en adoptant ce ton dangereux, similaire à sa période « ça m'appartient », lorsqu'il volait des techniques, cela avait une fâcheuse tendance à exciter Kise plus que de raison et plus qu'il n'était raisonnable de l'admettre surtout. Ignorant le brun du mieux qu'il le put afin de ne pas lui succomber, Kise continua son petit manège. Sa séquence d'habillage tenait presque du strip tease inversé, tant Kise se trémoussait. Haizaki, qui avait regagné son radeau de la Méduse (en mousse et à ressors) entre temps, observa le petit manège de son rival sans en perdre une miette. Il faut bien dire que Kise possède quelques arguments qui font qu'il est très difficile de détacher son regard de lui... Il le savait et il en jouait, d'ailleurs. Haizaki s'alluma une clope et se rinça copieusement l'œil, se permettant même de donner quelques conseils à son adversaire pour que celui-ci soit encore « plus bonne que la plus bonne de tes copines. »
Afin de parachever son ŒUVRE, sa CREATION, son monstre de Frankenstein, Haizaki para même Kise d'une de ses propres chemises. Pas une Hawaiienne cette fois, non. Le but n'étant pas que Kise ressemble à une pizza géante... (sans champignon, Dieu merci !) Il opta donc pour une noire satinée brodées de motifs dragons de la même couleur qui ressortaient par relief et conféraient à Kise des airs de parrains de la Triade. Chemise aussi près du corps et révélatrice (et de la même couleur...) que le string porté par le copycat... (Si ça, c'était pas du masochisme pur et dur, brut de pomme...)
Au summum de son potentiel de séduction, Kise tourna sur lui-même pour qu'Haizaki puisse admirer le résultat de son travail, sa touche finale et comprendre à quel point il allait se mordre les doigts de l'envoyer tapiner de la sorte dans les rues de ce Paradis tropical. Mais finalement, ce serait mentir que de dire que leur petite guéguerre n'arrangeait pas Kise. Le mannequin avait en effet besoin de plus...
De se relâcher... d'évacuer son « trop plein » dans tous les sens du terme. Parce que mine de rien, il avait encore du stock à... « écouler », dans tous les sens du terme également et il se retenait depuis trop longtemps ! Mais pas question de succomber à Haizaki. Kise comptait bien lui prouver que du sexe reste du sexe. Peu importe la personne en face, cela peut être tout aussi satisfaisant d'un point de vue strictement mécanique. Restait que cela demeurait bizarre... de préparer ainsi, aussi méticuleusement son « mec », du moins, la personne dont on se réclamait amoureux et de le balader ainsi à l'appétit sexuel du premier venu...
Il y avait indéniablement un côté malsain à toute cette triste affaire... mais hélas, c'était quelque chose qu'avaient sciemment ou non décidé d'ignorer Haizaki et Kise. Leur fierté était en jeu et dans ces moments-là, plus rien d'être n'avait de sens ou d'importance. Car force était de constater qu'on demeurait bien loin de la rivalité bonne enfant de Kagami et Aomine, de leurs perpétuelles chicaneries qui les poussaient à se donner à fond, n'ayant pour but que de déterminer lequel était le meilleur.
Non, là...
Au lieu de cela...
On était davantage sur un objectif néfaste ici, autre que se tirer mutuellement vers le haut.
Celui de se faire mal. Le plus mal possible.
De se blesser...
Puis, achever l'adversaire au sol, d'un dernier coup de talon méprisant et bien placé.
Oh mais ça tombait bien si l'on partait du principe qu'Haizaki adorait justement se faire marcher dessus, comme il l'avait (dé)montré un peu plus tôt dans la journée !
« Alors, comment tu me trouves ? »
« Carrément bandant. » Affirma t-il instinctivement, avec une honnêteté brutale et sans concession.
Ah, pas juste beau donc... Parfait ! Kise en aurait été vexé sinon... Là, l'objectif clairement avoué était quand même de dégoûter Haizaki, pour lui signifier à côté de quoi il passait... Haizaki qui se leva justement pour se diriger vers lui et au moment où Kise attrapait ses affaires pour filer à la Japonaise, le loup lui fila une dernière petite tape lourde de sens sur les fesses. Pour la route. Comme si Kise était sa meilleure « gagneuse » et lui, son proxénète...
Sordide...
Pervers...
Mais aussitôt que le blond eut franchi le seuil de la porte de leur chambre, Haizaki lança le chronomètre sur son téléphone, déclenchant ainsi la course contre la montre.
La course à l'orgasme.
La course au déni.
« Il y a ce bar-karaoké que j'ai aperçu sur le chemin de l'aéroport... Je pense que je vais commencer par-là. » Sourit Kise. « Je compte bien charmer tous les mecs présents grâce à ma voix de... » Crécelle... ? « ... sirène ! »
HEU OUAIS.
DOUTE. GROOOOOOS GROS DOUTE LAAAA.
« Hé, pars pas sans munition ! Tiens... C'est ton cul que je veux que tu me ramènes sur un plateau, pas des MST ou pire encore, un gosse ! » Répliqua Haizaki avant de lui lancer une boite de préservatifs neuve. Devant l'air accusateur de Kise concernant d'éventuels plans d'accouplement frénétique durant ce séjour, Haizaki s'empressa de se justifier : « Cadeau de la part d'Astrid. Simple précaution ! »
« Mouais... Laisse-moi deviner : elle comptait en faire usage avec toi, non ? Ben oui, suis-je bête... si c'est à toi qu'elle les a confiées, forcément... »
« En tout cas, je t'ai légué l'intégralité mon stock là... »
Sous-entendu : « Je ne pourrai pas faire grand-chose sans, du coup... »
...
Etrangement, ce simple fait suffit à rassurer quelque peu Kise... Qui n'avait pourtant toujours aucun droit sur Haizaki à ce stade. Ni aucun sentiment à son encontre non plus, ALLONS BOOOOON MAIS PAS DU TOUUUUUUT.
...
Et NON, la petite pique de jalousie que l'ex-as de Kaijo venait d'éprouver succinctement ne prouvait rien !
Enfin bref, il fut donc convenu qu'Haizaki ne bougerait pas de la chambre durant l'heure et demie de liberté de Kise et qu'il attendrait sagement son retour. Finalement, c'était peut-être le brun qui avait raison... Ça allait faire du bien à Kise de se vider... encore une fois, sans mauvais jeu de mots. Au moins, se vider la tête, l'esprit... A défaut d'autre chose... et arrêter de penser à Haizaki sur lequel il bouclait depuis trop longtemps. Et puis, dans le fond, c'était son actuel colocataire qui avait raison : ça ne pouvait pas lui faire de mal d'évacuer un peu de sa frustration...
Ayant définitivement besoin d'AIR, ce fut donc plus conquérant que jamais, qu'il s'élança dehors...
... Sans se douter un seul instant de comment cette soirée allait (mal ?) tourner...
Dès que Kise eut pénétré dans l'enceinte du bar-karaoké tel qu'annoncé à Haizaki, il passa la salle principale – là où l'on servait les boissons, le côté bar doooooonc - en revue, scannant soigneusement les lieux pour localiser les entrées, sorties et autres points d'intérêts du type toilettes et box de chant. Mais avant tout bien entendu pour s'assurer que les pintades à chasser ce soir étaient à son goût dans ce poulailler-là.
En effet, Maître Renard n'avait pas de temps à perdre, celui-ci lui étant compté. En vérité, de l'avis de Kise, un seul et unique partenaire ferait amplement l'affaire, du moment qu'il pouvait remettre le couvert plusieurs fois (d'affilée, donc, juste me temps de se recharger...) avec lui durant le temps généreux imparti par Haizaki.
Partenaire potentiel qu'il ne tarda d'ailleurs pas à identifier, à peine entré...
Un mignon petit asiatique à la frimousse mutine...
... et familière... ?
Peut-être un Japonais ? Avec un peu de chance, un compatriote... Pas que Kise ne se sente pas à l'aise pour draguer en anglais hein. Mais son Coréen était par contre un peu rouillé et son Chinois, balbutiant. Quant aux autres langues d'Asie, sa maîtrise en était inexistante...
Hmm... Kise s'avança, sûr de lui, jusqu'à sa proie en roulant des hanches autant que des mécaniques. Sourire aussi séducteur qu'éclatant aux lèvres, il s'installa sur le tabouret à côté du garçon et se pencha vers celui sur qui il avait jeté son dévolu, pour en capter l'attention en même temps que celle de la barmaid.
« Un whisky on the rocks, please. » Commanda t-il d'une voix légèrement rauque de désir.
Et vas-y que je fais péter mon plus bel accent anglais au passage !
Sa voix sembla également évoquer quelque chose au type assis près de lui, puisqu'aussitôt, ce dernier se tourna vers lui pour le regarder et parvenir à l'identifier formellement.
« Et pour vous, ce sera quoi... ? » Interrogea t-il son homologue d'une voix sensuelle.
« Ki-Kise-san !? » Hoqueta l'autre de surprise.
Tiens dooooooooooooonc... L'impression de Kise était donc la bonne on dirait ! Il en profita pour se tourner à son tour vers son interlocuteur, qui le fixait de ses yeux exorbités par la surprise. Mais hélas... impossible de le remettre, de son côté à lui ! Kise savait juste qu'il le connaissait de... quelque part. Enfin, « connaître » semblait bien au-delà de la vérité, disons plutôt que le renard avait déjà dû le croiser auparavant. Mais où ? Et surtout, quand ? S'agirait-il d'un ex ? Naaaaan Kise s'en souviendrait, s'il avait déjà croqué dans les cuissots tout roses d'un si joli poulet... Arf mais comment lui redemander son nom sans qu'il ne se vexe... ?
Kise prit le temps de le détailler davantage, comme si cela allait magiquement lui rafraichir la mémoire. Et force était de constater qu'il s'avérait encore plus mignon vu de près. Plus petit que lui, caractéristique physique qu'il appréciait tout particulièrement chez ses bottoms. Une bouille un peu ronde, comme à peine sortie de l'adolescence – voire même de l'enfance - et le faisant paraître plus jeune que son âge ne le laisserait supposer. Tout bonnement adorable. De grands yeux de biche couleur noisette. Très expressifs.
Et profonds.
Des cheveux de la même teinte, coupés courts, mais laissant une frange fournie cacher son front. Des traits fin et réguliers. Un peu féminins avec ses longs cils de biche encore une fois. (ou de faon plutôt...) Des lèvres qui semblaient douces au toucher, couleur pétale de sakura... (quelle originalité pour un homme originaire également du Pays du Soleil Levant !) Mais ce fut timidité certaine se dégageant de ce jeune homme qui eut le don de plaire instantanément à Kise, qui le trouvait décidément très, trèèèèèès à son goût.
Sans exagération.
Parce qu'il représentait tout l'inverse d'Haizaki.
Physiquement, comme ce qu'il renvoyait.
Soit pile ce dont Kise avait besoin pour faire son deuil du brun incendiaire, donc.
VENDU !
D'autant que ça ne lui ferait pas de mal de se glisser à nouveau dans la peau du chasseur. Et oui, il ne fallait pas oublier que le renard est un prédateur par nature lui aussi ! Sans compter que cela faisait longtemps qu'il n'avait plus réellement chassé pour se nourrir, ressentant par conséquent le besoin impérieux de se dégourdir les pattounes...
Faisant tourner ses glaçons dans son verre, Kise s'apprêtait à déclamer une phrase bateau toute faite, une prose séductrice, lorsque le garçon le devança :
« C'est moi, v-vous ne me reconnaissez pas ? Sakurai Ryo ! »
Ah ben tant mieux, il avait donc fini par vendre la mèche tout seul et assez rapidement en plus ! Nickel, ça lui éviterait de continuer à chercher ! Cependant... ne nous réjouissons pas trop vite, Kise ne se trouvait pas sorti du sable pour autant. « Sakurai Ryo » hein ? Nope, ça ne lui évoquait toujours rien ! Inconnu au bataillon ! Mignon petit minois certes, mais pas assez mémorable pour appartenir à un mannequin... Dans ce cas à quel endroit et dans quelles circonstances pourraient-ils bien s'être rencontrés... ?
N'importe qui, à ce stade, aurait déjà pensé à BASKET, qui avait constitué une bonne partie de la vie de Kise et lui avait permis de croiser plein de monde, sauf le principal concerné apparemment...
N'empêche, ça restait plutôt drôle comme situation que de croiser un autre Japonais, ici, au beau milieu de nulle part, sur une île perdue dans l'océan et si loin de leur archipel natal...
Constatant cependant que Kise pataugeait allègrement dans la semoule en essayant de le remettre mentalement (sans succès...) et se heurtant donc à un douloureux silence de sa part, Sakurai poursuivit, main sur le poitrail, espérant qu'un coup de pouce lui rafraîchirait la mémoire :
« Le-le coéquipier d'Aomine-san à Too Gakuen. Le shooter de l'équipe de basket... »
Ah heu... oui, peut-être tiens ! Ma foi, c'était bien possible !
XD... Non, décidément rien à faire, malgré cette révélation, Kise ne parvenait pas à se souvenir ! C'était dire la marque IMPERISSABLE que Sakurai avait laissée sur lui ! Pourtant, de tous les Miracles, Kise pouvait se vanter de figurer parmi les plus physionomistes ! (CF Midorima qui avait bien complètement zappé Takao, même lorsqu'ils s'étaient par hasard retrouvés dans la même équipe !) Et de loin ! Mais en même temps, à cette époque-là, ils n'étaient tous qu'une bande de sales gosses pourris-gâtés et imbus d'eux-mêmes, ce qui n'aidait pas à s'intéresser à autrui sorti de sa petite personne...
« S-Sumimasen ! C'est entièrement de ma faute si vous ne vous souvenez pas de moiiiiiiiii ! Je suis si banal et parfaitement oubliable ! Indigne d'intérêt ! Totalement insipide ! Vous avez bien raison de ne pas vous être embarrassé à retenir mon insigniiiiiifiant nooooom ! » S'excusa t-il platement en courbant l'échine si brusquement et FORT que... sa tête heurta maladroitement la surface du baaaaaaaar !
Sisi, je ne mens pas !
« Ouch ! » Pleurnicha t-il, des larmes de douleur au coin des yeux, en frottant sa frange, qui avait amorti une partie du choc par chance.
« Ola attention... » Fit Kise en l'aidant à se redresser pour vérifier s'il ne s'était pas blessé quand même. « Tu t'es fait mal ? »
Parce que tant qu'à faire la bête à deux dos – ce qui était toujours dans ses projets et au programme avec ce « Sakurai », donc, malgré sa maladresse confondante... (en espérant qu'il se montre plus adroit avec un chibre !) – autant que son partenaire soit conscient quand même et ne se soit pas assommé sur un coin de table avant même d'avoir lancé les festivités !
« V-voui... snif... »
« Hmm... ça ne m'a pas l'air trop sérieux heureusement... Avec un peu de chance, tu n'auras même pas de bosse Sakuraicchi ! » Fit-il mine de se rappeler, en prenant bien soin d'employer son nom pour le rassurer.
...
... Et eut-il aussi l'audace d'affirmer malgré le filet de sang qui coulait du cuir chevelu de Sakurai et dévalait à présent son front.
AHEM...
AH BEN CA COMMENCAIT BIEN DITES DONC !
WAOUH ! SUPER PREMIERE IMPRESSION !
Hahaha... fallait pas être hémophile...
Embarrassé, mais ne voulant pas effrayer son (potentiel) coup d'un soir sur la gravité de sa plaie, Kise fouilla patiemment dans la poche de son pantalon en lin noir, à la recherche de mouchoirs. Car bien qu'il ne soit pas un « clean freak » du niveau de Midorima, le mannequin de classe internationale ne se déplaçait jamais sans un paquet de Kleenex sur lui ou à défaut, quelques lingettes parfumées... (Parce que « saleté » égale « mocheté » dans son esprit !)
... Sauf que ce faisant, il fit tomber la seule chose que contenait sa poche.
C'est-à-dire un paquet aussi, certes.
Mais de CAPOTES.
Merci Haizakiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
Dont le bruit en frappant le sol attira immédiatement l'attention sur elles...
Paie ta discrétion !
Absolument pas grillé, là tiens...
Si avec tout ça l'ex-shooter n'avait pas compris de quelle manière Kise comptait finir sa nuit...
Cependant et contre toute attente, Sakurai ne sembla prendre ni ombrage du trou de mémoire de Kise, ni de ses velléités d'accouplement à peine dissimulées, puisqu'il piqua un fard et un timide sourire naquit même sur son doux visage. Et bien ma foi, déjouant tous les pronostics, (ou peut-être pas...) le champignon ne semblait pas contre la perspective de se faire dévorer par le renard, puisqu'il prit même l'initiative de proposer :
« ... Et si on allait s'isoler dans une des cabines de chant pour faire plus ample connaissance ? On y serait plus tranquilles pour discuter un peu du bon vieux temps... »
DISCUTER HEIN... ?
BAH VOYONS.
ET PUIS, IL AVAIT BON DOS L'BON VIEUX TEMPS, TIENS !
Et le chant aussi, tant qu'à faire !
Bien que techniquement, Kise comptait en effet entendre le son de la voix, mais d'une toute autre manière, lui...
Enfin à vrai dire, ça arrangeait Kise d'aller droit au but. Il n'avait guère de temps à perdre en draguouilleries à peine subtiles et tout juste courtoises pour la politesse. Déjà, parce qu'il était limité par un certain délai, mais surtout parce qu'il avait naïvement espéré que sur le chemin du karaoké que sa la TUMESCENCE provoquée par Haizaki dégonflerait dans son pantalon, or, ce n'était clairement pas le cas !
« Excellente idée, faisons donc ça ! » Sourit Kise, reprenant du poil de bi-...ête.
Finalement, la soirée avait peut-être mal débuté, mais elle paraissait sur le point de s'achever de façon plus que correcte !
Une fois le vilain bobo de Sakurai soigné par la gentille barmaid qui, devant en avoir vu d'autres à son poste, possédait une trousse de secours derrière son comptoir (Sakurai avait même eut la chance d'hériter d'un pansement Hello Kitty, la classe...), les deux hommes s'installèrent plutôt confortablement dans la petite pièce qui leur était réservée. L'ambiance était agréablement tamisée, bien que minimaliste... il y avait en effet un écran géant sur lequel on pouvait sélectionner la chanson de son choix et lire les paroles, ainsi qu'un grand canapé d'angle cosy en velours qui, vu sa taille, ne devait pas servir qu'à y poser ses fesses en attendant son tour de chanter dans le micro AHEM... Enfin, ça dépendait quel TYPE de micro cela dit... Grand prince, Kise commanda sans hésiter une bouteille de champagne, afin de les accompagner dans ce moment d'intimité à deux. Heureusement que Sakurai ne s'était pas blessé assez sérieusement pour finir la soirée aux urgences, il n'aurait plus manqué que ça pour que le tableau soit complet...
Sakurai ouvrit les hostilité en chantant le premier, optant pour un air connu de Pop Japonaise et Kise fut aussitôt subjugué par sa voix ! Il chantait vraiment très, très bien. Trop bien, presque. Aucune fausse note. Comme un pro. Ce qui aurait naturellement dû lui mettre la puce à l'oreille... mais pas plus que ça, puisque notre blondinet ne se douta de rien.
« Waouh ! T'es vachement doué ! » S'émerveilla t-il avec franchise.
« Oh j-je n'ai pas de vraiment de mérite, vous savez... Après tout, c-c'est pour ainsi dire mon métier ! » Bégaya t-il, toujours aussi intimidé par la présence charismatique de Kise.
Ce n'était pas tous les jours heuuu soirs en effet, qu'un mec aussi beau s'intéressait à quelqu'un d'ordinaire comme lui... D'autant que Kise était une véritable star au Japon, avec toute la notoriété que cela comportait... Normal, dès lors, que le modeste Sakurai se sente légitimement impressionné...
« Ton métier ? Ah bon ? Comment ça ? »
« Je suis chanteur... en-enfin... c-c'est récent, parce que je ne faisais que les chœurs jusqu'ici... A la base, je suis batteur dans un groupe ! »
« Vraiment ? »
Joueur de batterie, donc ? Bah heu pourquoi pas... ? Kise ouvrit pourtant des yeux ronds comme des soucoupes. En tout cas, là comme ça, jamais il ne l'aurait deviné ni même parié dessus ! Hmmm... Ca avait le don de le surprendre, parce que dans l'imagerie populaire, les batteurs étaient plutôt associés... aux tatouages, dont ils avaient leurs bras musclés bardés en général, non ? D'autant qu'on leur prêtait également souvent un penchant prononcé pour la violence et la débauche... Une vie décousue. Façon Tommy Lee ou encore Haizaki, par exemple...
NAAAAN ON AVAIT DIT QU'ON ARRETAIT DE PENSER A LUIIIIII ! N'était-ce d'ailleurs pas le but premier de toute cette petite escapade... ?
Enfin bref, comme quoi, les préjugés – quels qu'ils soient - avaient la peau dure...
Mais quoi qu'il en soit, cela ne collait absolument pas avec l'image résolument timide et effacée qui collait à la peau du discret et peu charismatique Sakurai...
« Oui ! Mais vous avez bien dû entendre parler de nous... même si notre groupe s'est récemment dissolu... »
Hmm ? Et en quel honneur ? Kise avait beau adorer chanter et surtout danser, il ne s'intéressait pas plus que cela à la scène.
« Je doute que ce soit le cas... Je ne m'intéresse pas trop à la musique, enfin, plutôt aux artistes qui se trouvent derrière... »
« J'étais pourtant certain qu'Himuro-san vous avait déjà fait écouter l'une de nos chansons, tout de même. Il me semblait avoir compris que vous continuiez à le fréquenter régulièrement, non ? »
Himuro ? Gné ? Quel rapport ?
Et comment le châtain était-il au courant que lui et le brun se voyait encore ?
« Heu oui en effet, mais... »
Où voulait donc en venir Sakurai ? Kise se sentait largué...
« Su-sumimasen ! Il ne vous a peut-être jamais dit qu'il avait fondé et été le leader d'un groupe de pop rock ? Et bien, il se trouve que j'en faisais partie également. Les 'Amazing Three Pointers' ! On a même connu un certain succès d'estime il y a quelques années... »
WHAAAAAAAAAAAAAAAAT !?
Alors ça, jamais Kise ne l'aurait deviné ni vu venir !
Mais ceci expliquait cela effectivement...
« Ohhh d'accord, je comprends mieux ! Il m'a fait écouter quelques-unes de vos chansons, c'est vrai... »
Ouiiii enfin, c'était il y a looooooooooooooooooongtemps et Kise était passablement imbibé à la gnole à ce moment-là, d'où le peu de souvenirs et plutôt vagues, qu'il avait gardé des performances du groupe de son ami et ex-amant... (même si d'un seul et unique soir.)
« On faisait majoritairement des reprises de chansons déjà existantes mais version rock, dont celle qui nous a propulsés sur le devant de la scène : « Crush » de Jennifer Paige, (celles qui ont eu la malchance de voir le dernier film Resident Evil « Welcome to Raccoon City » sauront. Quelle scène légendairement nanarde !) cependant il nous arrivait également de composer nos propres morceaux et j'en étais souvent le parolier, tandis qu'Himuro-san assurait la partie musique et Momoi-san notre communication/marketing. » Précisa Sakurai, visiblement très fier de ses talents. « C'est d'ailleurs elle qui a pris l'initiative de tous mis en contact pour fonder le groupe. »
« Et donc toi, tu étais juste le batteur et le parolier du coup ? Enfin « juste »... ce n'est pas vraiment le terme approprié. En vrai, ça fait déjà pas mal et... ah non, tu m'as dit que tu faisais les chœurs aussi pardon... ça s'entend d'ailleurs... Tu chantes très bien et laisse-moi te dire qu'en plus, tu as un très joli grain de voix, ce qui n'est pas négligeable. Tu n'as jamais pensé à te lancer dans une carrière solo ? »
« E-et bien, puisque vous a-abordez le sujet... » Fit-il en s'agitant sur son siège. « C'est effectivement le cas... mais je n'ai pas fait qu'y penser, étant donné que je vais bientôt tourner mon premier clip... »
« Ça, c'est une super nouvelle ! Félicitations ! Et ça ne m'étonne pas, après t'avoir entendu chanter aussi bien. Alors, il est prévu pour quand ce fameux clip ? »
« Hmm... Demain ! » Wow... déjà... ? « A vrai dire, c'est la raison de ma présence ici, aux Maldives. Un cadre aussi paradisiaque me semblait tout indiqué pour servir de décor à une chanson d'a-amour... » Rougit la Princesse Peach (souveraine du Royaume Champignon, pour celles qui n'ont pas la réf...)
« C'est vrai qu'on peut difficilement imaginer un paysage plus idyllique à partager à deux... » Reconnut Kise.
...
Ah ben bravo, c'était malin ça... Maintenant, il avait presque envie de rentrer fissa auprès d'Haizaki pour pouvoir pleinement profiter de la magie de cet endroit avec lui... Car il fallait bien reconnaître que les Maldives étaient un lieu particulièrement propice au romantisme et aux rapprochements physiques en tous genres. Pas étonnant dès lors, qu'autant de couples originaires des quatre coins du monde, viennent y passer leur lune de miel... Une sorte de jardin d'Eden préservé, perdu au milieu de l'océan...
... Où un Kise en tenue d'Adam n'aurait aucun mal à camper le rôle d'Eve en croquant non pas dans la pomme, mais dans le serpent d'Haizaki...
Erf non, ce n'était pas le moment de penser à lui ! Kise était justement venu ici pour éviter cela et il préféra donc plutôt se concentrer sur le récit PASSIONNANT débité par Sakurai :
« En fait, je dois tourner ce clip avec deux mannequins de la célèbre agence Reigns, qui ont accepté de jouer bénévolement dedans. Vous qui êtes top model de renommée, peut-être les connaissez-vous, Kise-san ? »
« Si je connais ? J'en fais moi-même justement partie, c'est amusant le hasard ! »
Et puis soudain... La bribe de conversation qu'il était parvenu à capter au réfectoire lui revint en mémoire avec la force d'un boomerang aborigène lancé à pleine vitesse.
Ou un boulet de canon...
« Attends une seconde Sakuraicchi... est-ce que tu connaîtrais une certaine Astrid Sophie Marie Germain de La Tour, par chance ? Enfin, « chance », tout est relatif hein entendons-nous bien ! C'est avec elle que tu es supposé tourner demain, n'est-ce pas ? »
« Oui, comment le savez-vous ? » Sourit-il. « Vous la connaissez personnellement ? »
En effet, il avait cette terrible malchance !
Quoiqu'il en soit, WOW ! Ce n'était pas rien de réussir à s'attacher ses services, Sakurai devait être sacrément bon, parce qu'il y avait fort à parier que la Française ne se serait pas engagée dans un tel projet, sans avoir écouté la chanson en question...
Bon courage, du coup ! Pauvre Sakurai, il n'avait probablement aucune idée de ce dans quoi il s'embarquait, en ayant accepté la participation de cette furie ahem... Mais encore une fois et malgré l'explication assez sommaire des deux autres mannequins masculins à table, cela étonnait grandement Kise que sa rivale Française ait accepté de figurer dans le clip fauché d'un anonyme, sans être payée pour sa prestation...
« Il me semblait juste avoir entendu quelque chose dans ce goût-là et je voulais vérifier... »
Il se garda bien de faire le moindre commentaire désobligeant sur sa collègue, ça ne risquait pas de l'aider à marquer des points (positifs) auprès de Sakurai, que de critiquer sa providentielle « muse » !
« Je vois... Mais malheureusement, cela ne se fera sûrement pas, car je crains que le projet ne soit purement et simplement annulé... »
« Que veux-tu dire ? » S'étonna à nouveau Kise.
« C'est que... Le mannequin homme qui devait figurer dans le clip aux côté de Miss Germain de la Tour m'a appelé en début de soirée pour annuler sa participation... »
HEIN, QUOI, COMMENT, PLAIT-IL !?
« Mais pour quelle raison ? »
« Apparemment une sordide histoire de salmonellose présente dans l'eau potable de l'hôtel... la rendant donc impropre à la consommation... Et il en a bu, hélas... »
OH LE CON !
Kise l'avait pourtant vue venir celle-ci et de loin en plus... Dès qu'il avait aperçu le panneau indiquant des travaux sur la tuyauterie de l'hôtel, il avait craint le pire et à juste du titre du coup... Pas étonnant que ce pauvre gars soit malade... sans doute cloué au lit avec une bonne chia... heuuu bref... ! Mais Miss Astrid ne devait (HELAS) pas être concernée, elle, vu qu'elle carburait uniquement à l'Evian, contrat d'exclusivité oblige...
« Ahaha ! J'en étais sûûûûûûr, non mais sincèrement, c'était gros comme une maison ! Ça se voyait venir à des kilomètres ! Ah la tronche de Shoggochi quand je vais lui raconter ça ! Dire que j'avais raison depuis le début, mais que Monsieur ne me croyait pas et me traitait de chochotte avec des goûts de luxe ! »
« Shogo... cchi... ? » Répéta machinalement Sakurai, sans comprendre.
Ni faire le lien avec un certain ancien autre basketteur comme eux à l'époque...
A aucun moment.
Kise piqua un fard et fixa son verre – vide – dans lequel se battaient en duel trois glaçons à moitié fondus malgré la climatisation.
« Heu c'est heu... mon chien... ? » Tenta Kise sans grande conviction.
Allez, plus c'est gros, plus ça passe c'est bien connu !
N'empêche, cette comparaison animale collait à la peau d'Haizaki...
Mais de l'avis de Kise, c'était amplement mérité !
« Oh, vous avez amené votre chien en voyage avec vous ? De quelle race est-il ? » Sembla s'intéresser Sakurai, souriant et avenant.
Le petit champignon avait l'air d'aimer les animaux.
Bon point pour lui, ça !
Et il ne se douta de rien non plus, tout juste tiqua t-il légèrement sur ce nom décidément bien étrange pour un clébard... Mais après tout, il ne s'agissait même pas d'un véritable mensonge, tout juste d'un léger tacle puisque Vivi en personne l'avait mainte fois comparé à un sac à puces indiscipliné... Alors si Haizaki pouvait être celui d'une vieille rombière mal embouchée, pourquoi pas le sien également... ?
« Hmpff je n'crois pas qu'il ait d'race celui-là... Maiiiiiiiis ouais, c'est ça voilà ! AUCUNE RAAAACE ! Pas la moindre ! C'est juste molosse agressif, moche, baveux et puant, qui ne sait pas se tenir en public ! Sans doute issu du croisement douteux entre une hyène galeuse et un chacal coprophage ! (heuuuuu c'est quel genre de CANIDE des enfers çaaaaa ?!) »
Et pan ! Dans les crocs ! Dommage qu'Haizaki ne soit pas physiquement présent pour l'entendre, parce que c'était la pure vérité ! Après tous les tours pendables dont ce sale corniaud mal éduqué lui avait offert la démonstration et l'affaire « Miss Robinson » (digne de la chanson éponyme des Beatles), cet état de fait n'était plus à prouver ! Zéro race, assurément et aucun honneur !
Rien !
Une description décidément très fidèle à la réalité, en plus d'être extrêmement flatteuse...
D'ailleurs les hyènes, plutôt canidés ou félins d'après vous... ?
Rien que d'imaginer dans sa tête le magnifique portrait qu'il venait tout juste de dresser de son ex-rival, Kise se mit à pouffer comme un comique troupier qui rit de ses propres blagues, laissant un Sakurai perplexe au sujet de ce qu'il pouvait bien y avoir de drôle là-dedans...
Une fois ce fort sympathique petit décrassage des zygomatiques passé, Kise fit mine de se montrer compréhensif quant au drame qui touchait de plein fouet l'autre Japonais. En premier lieu parce qu'il risquait bien de se retrouver impacté lui aussi, même indirectement...
« Hmmm... » Voilà qui pourrait en effet remettre en question sa campagne publicitaire à lui aussi, néanmoins Kise décida de passer outre ce point. Il posa gentiment sa main chaude sur celle de Sakurai en signe de compassion. « Malgré tout... je trouve regrettable que tu veuilles tout abandonner... C'est vrai, après tout, tu t'es tellement investi dans ce beau projet de carrière, il serait donc dommage de laisser un imprévu tout gâcher si près du but ! »
« Mais... Je n'ai pas d'autre alternative, pas d'autre plan de secours... Comme il s'est désisté à la dernière minute, cela ne me laisse pas le temps de m'organiser pour lui prévoir un remplaçant au pied levé... »
« Hmm... et si par exemple... » Souhaitant réellement (et de manière TOTALEMENT désintéressée...) aider le mignon Sakurai, tout à coup, une idée de génie lui traversa l'esprit. Erf... Kise sentait qu'il allait probablement regretter ses paroles, mais tant pis ! « ... C'était moi qui assurait la partie figuration dans ton clip ? En lieu et place de mon collègue souffrant. Ça pourrait te convenir ? »
Question purement rhétorique. Bien-sûr que ça pourrait lui convenir ! A qui cela ne le pourrait pas, franchement ? (Décidément, toujours autant les chevilles qui enflent ce cher Kise et cette fois, ce n'était même pas à cause d'une hypothétique blessure infligée par Haizaki...)
« Quoi ? V-vous feriez vraiment cela pour moi, Kise-san !? »
« Ben oui évidemment, puisque j'te l'propose ! »
« Alors par pitié, dépêche-toi de dire oui avant que je ne change d'avis ! » Pensa t-il néanmoins.
« C-ce serait pour moi un immense HONNEUR ! V-vous êtes si talentueux ! Jamais, même dans mes rêves les plus fous je n'aurai osé envisager ne serait-ce que... » Il s'interrompit, les étoiles dans ses yeux cessant brusquement de pétiller. « M-mais je n'ai pas le moindre argent à vous donner, sumimasen ! Non... Je ne peux décemment pas accepter que vous travailliez gratuitement, ce serait dégradant pour un professionnel de votre renommée ! »
« Allons, où est le problème, puisque c'est moi qui te le propose ? Il faut bien aider les jeunes talents à se lancer ! A plus forte raison lorsqu'il s'agit d'un compatriote dans la panade ! Alors disons que... ton succès futur sera ma rétribution, si cela peut peser dans la balance. Donc, tu vois que je ne le fais pas totalement à titre gracieux ! »
Le tout, suivis d'un clin d'œil appuyé et d'un air complice...
Mais en réalité se cachait sous cette alléchante et décidément bien généreuse proposition des desseins nettement plus égoïstes... Parce que... si cette garce de Frenchie pouvait le faire pour pas un rond, alors Kise décréta qu'il pouvait bien en faire autant ! Et tout aussi bien qu'elle, non mais ! Depuis quand valait-elle mieux que lui, celle-là !? De plus, ainsi qu'il l'avait dit et ce qui était vrai d'ailleurs, Sakurai restait son compatriote et à défaut d'être son ami, à minima une lointaine connaissance du passé. Aussi, en souvenir de la bonne vieille époque, cela valait bien que Kise s'asseye sur sa rémunération !
Mais surtout... cela eut l'effet escompté/calculé : grappiller des points d'affection dans le cœur du petit champignon, qui n'en finissait plus de rougir en fixant nerveusement ses pieds. En particulier depuis que la main de Kise ne quittait plus la sienne... Mais ce n'était rien en comparaison de la température qui monta encore d'un cran au moment où Kise glissa son index et son majeur (... non, pas encore là où vous pensez BANDE DE COQUINES !) sous son menton pour l'obliger à redresser la tête et à le regarder droit dans les yeux et ainsi tenter de l'hypnotiser grâce à son beau regard doré propre aux malicieux renards.
...
Ok, on n'va pas s'mentir à ce stade vous et moi, ça ne servirait à rien.
Il se pouvait donc que... la démarche de Kise ne soit pas TOTALEMENT désintéressée au final... et que proposer ses services de la sorte, non plutôt, voler au secours du châtain n'ait rien à voir avec un quelconque élan de solidarité entre Japonais, ni même avec un vague esprit chevaleresque...
Non, clairement, Kise Ryota ne donnait pas de sa personne et de son image pour la gloire. De même qu'il n'était pas venu ici pour enfiler des perles. Mais plutôt autre chose. Ou autrui, dans le cas présent. Car il existait bien d'autres façons de payer qu'avec des espèces sonnantes et trébuchantes... Avec son corps par exemple, faisait partie des moyens de paiement acceptés par le blond...
En nature et en liquide...
Et pour cause, l'afflux sanguin canalisé dans la partie sud de son corps ne l'avait en effet pas quitté un seul instant de toute la conversation et menaçait à présent de former un caillot à cet endroit, s'il ne fourrait pas sa queue quelque part dans les prochaines minutes... Laissant le choix du lieu à l'appréciation et à la discrétion de son futur partenaire...
Ou peut-être pas tout à fait.
Il avait déjà une idée en tête sur ce qu'il aimerait ou tout du moins, par quoi il aimerait commencer.
Parce que notez que cela n'empêchait pas d'enchaîner plusieurs positions et endroits différents...
Aaaah quel gentleman, n'empêche ! Lui, on pouvait affirmer sans se tromper qu'il savait s'y prendre en matière de séduction !
Quel dommage qu'Haizaki ne soit pas là pour assister à sa petite démo et en prendre de la graine ! Ce gros rustre manquait en effet cruellement de subtilité par rapport à lui et un peu de finesse ne lui ferait sans doute pas de mal !
En douceur, il donc invita Sakurai à poser son micro et mit en pause la prochaine chanson - qui devait être la sienne - avant même qu'elle n'ait eu le temps de se lancer... Se penchant vers l'ex-batteur, il en profita pour se rapprocher :
« Et si tu venais chanter dans mon micro à moi avec ta jolie bouche maintenant Sakuraicchi... ? » Fredonna Kise de sa voix la plus tendre, avant de se mettre à caresser les lèvres du shooter.
Histoire que le message passe bien et sans ambigüité...
Ses yeux brillaient à présent d'une lueur dorée effrayante, sournoise, libidineuse.
Mais irrésistible pour ses proies.
Après tout, deux hommes adultes comme eux, savaient très bien l'un comme l'autre pourquoi ils étaient là ? L'ennui, c'est que taper la causette au sujet du bon vieux temps montrait rapidement ses limites... On faisait vite le tour de la question, à plus forte raison lorsque l'on partageait peu de souvenirs en commun...
Sakurai comprit dès lors qu'il n'y couperait pas, hypnotisé au même titre que bien d'autres avant lui par l'aura écrasante et charismatique du malicieux Kitsune des légendes... Honnêtement, jamais le docile champignon (... Restait juste à espérer qu'il ne soit pas vénéneux avant de taper dedans ou du moins qu'il ne lui en refile pas... Des champignons.) n'aurait cru intéresser ni même un jour réussir à attirer l'attention d'un mannequin aussi désirable et désiré que Kise Ryota... Une véritable sommité, une idole brillant au firmament des célébrités dans leur pays natal. C'était... presque un honneur. Un privilège. Un rêve de gosse (enfin, peut-être pas à ce point quand même...) qui était sur le point de se réaliser.
Nombreux étaient en effet ceux qui se battraient pour être à sa place, à lui, qui n'avait pourtant rien de particulièrement notable à offrir, ni pour se détacher du lot. Et que ce soit de surcroît Kise en personne qui fasse le premier pas... ? La tomate cerise sur le Mc Do ! Quelle chance inespérée ! Dès lors, comment dire non ? Comment se refuser au grand, au magistral Kise Ryota ? Sakurai se sentait comme ses propres groupies, celles qui venaient le voir en concert en lui balançant leurs petites culottes sur scène. (usagées)
C'était presque trop beau pour être vrai d'être parvenu à capturer dans ses filets une aussi belle et prestigieuse prise...
La prise de toute une vie, même !
Hmm...
Et si ça l'était bel et bien, trop beau, pour son plus grand malheur ?
A suivre...
