Bon ! Comme c'est mon histoire et que je fais que ce que je veux, avant d'enquiller sur la suite, je vais me permettre de répondre aux reviews, tout d'abord en vous remerciant de votre fidélité ! Je constate que le chapitre précédent vous avait bien plu, même si... j'ai bien remarqué que certaines n'avaient pas forcément apprécié la petite séance de sado-masochisme pédestre. Alooooooors... pour me défense, ce moment, il n'est pas sorti de nulle part, cela fait depuis plusieurs chapitres que j'ai instauré et mis en place le fait qu'Haizaki kiffe la douleur, de manière sessouelle. La petite nouveauté, c'est juste que Kise s'y est laissé prendre cette fois. Mais rassurez-vous : il ne lui a pas non plus broyé les burnes, hein. Elles sont toujours parfaitement intactes et fonctionnelles. Ca tenait plus du massage un peu appuyé que de la castration... Donc chiiiill !
De même, mini mise en garde concernant la suite de ce chapitre que vous vous apprêtez maintenant à lire :
ATTENTION SESKE UN PEU CRU ! Parce que ça aussi, on me l'a reproché, mais toutes les scènes de zizi-panpan ne peuvent pas être romantiques et à base de pétales de roses et autres promesse d'amour infini...
Vous voici donc prévenues, maintenant ENJOY ! (quand même. Du moins, j'espère.)
MAJ du 10/12/2023 : j'ai retravaillé et changé la fin pour plus de cohérence :)
ENJOY !
De son côté, Haizaki comptait les mouches (enfin, plutôt les moustiques vu l'heure et la saison...) au collées au plafond.
Il n'avait rien (ou si peu...) de mieux à faire de toute façon. (du moins, d'après lui...)
En un mot comme en cent (Mouais, trois, en vérité...) : IL SE FAISAIT CHIER ! Royalement ! (Comme un rat mooooort quoi !)
A la place, il aurait pu pioncer.
Ou bien profiter de sa tranquillité pour se tirer sur l'élastique.
Sortir courir sur la plage en pleine nuit afin de mettre au point son Tir du Tigre, en shootant dans des vagues déchaînées de plusieurs mètres de haut ou tenter d'inverser le cours du fleuve Yangtzé en faisant des Shoryuken dans une cascade glacée et heu... no wrong animes, sorry ! (BIG UP à celles qui ont deviné auxquels je faisais référence...)
Mais non, au lieu de tout cela, il végétait sur son lit, dans les sucs séminaux de Kise par-dessus le marché, air blasé et clope au bec... La même qu'il s'était allumée tout à l'heure, juste avant que Kise ne se fasse la malle, je précise hein ! Donc autant vous dire que ça faisait un sacré looooong MOMENT qu'elle s'était éteinte (de même que lui...) et qu'il ne l'avait pas remarqué... De même que cela faisait un tout aussi longtemps par conséquent, que Kise s'était tiré...
Et que depuis, le brun n'avait pas la moindre nouvelle de son aimé.
Bon, vous me direz, pour commencer, il n'avait jamais été convenu que Kise lui en donnerait. Mais surtout, il ne valait peut-être mieux pas, au vu de la teneur de ce qui devait se passer actuellement à son niveau AHEM...
Putain !
Dire que c'était Haizaki qui l'avait poussé lui-même dans les bras d'autres types !
Monsieur le Maquereau opportuniste commencerait-il à regretter son coup de « génie »... ?
Hmm... peut-être bien. Parce qu'au concours de celui qui avait la plus grosse avec Kise, ils allaient finir par y laisser des plumes tous les deux si ça continuait. Mais c'était de la faute du blond, pas la sienne ! Lui, il avait déjà dit ce qu'il avait à dire ! Et plusieurs fois, même ! Contrairement à son comparse qui se refusait toujours à lui avec détermination ! Une détermination sans faille à lui briser les couilles surtout, apparemment...
Pourquoi ce maudit faux-blond ne jouait-il pas avec ses couilles d'une autre façon nettement plus agréable !? Mais surtout, Kise ne pouvait-il pas simplement admettre qu'il éprouvait des sentiments réels et profonds envers lui également ? Est-ce que ça allait lui percer un deuxième trou au cul, que de faire preuve d'un peu d'honnêteté pour une fois dans sa vie ?
Mouais, possible... si tel était le cas, ça expliquerait bien des choses.
Parce que faire montre d'un tel entêtement, non, d'acharnement même et à ce point, en plus d'être pathologique, relevait du congénital. Et du psychiatrique aussi.
Haizaki était-il donc si repoussant aux yeux de son éternel rival ? Si... laid ? Naaaan... en toute objectivité et modestie, ça ne pouvait pas venir de son physique... Alors de quoi s'agissait-il ? Son caractère ? Mouaiiis bon d'accord, peut mieux faire à ce niveau-là, il était même le premier à l'admettre. Mais Kise avait déjà dû sortir avec bien pire que lui, non ? Jusqu'ici, l'ancien tressé avait même plutôt démontré une certaine maîtrise et pas mal de patience. De gentillesse, même. Vous ne me croyez pas... ? Tiens, vous en voulez la démonstration ? Bah rien qu'en débarquant ici, Haizaki aurait très bien pu attraper Kise par les cheveux façon homme des cavernes et rapatrier son fiak de force jusqu'à Los Angeles, sans même le consulter au préalable, ni lui demander son avis.
Ben quoi ? Ce ne serait que justice avec tous les cacas nerveux que le blond lui avait démoulés depuis leurs retrouvailles, dont le dernier en date concernant Vivi ! Non mais qu'est-ce que ça pouvait bien lui foutre avec qui il s'envoyait en l'air et contre quelle somme d'argent ? Sérieusement, en quoi ça le regardait si Kise ne comptait pas aller plus loin avec lui... ? Tsss... encore un caprice de mec adulé et trop gâté par la vie, ça ! On sentait bien que le Kitsune n'avait jamais, pas une seule fois dans sa putain d'existence, dû se battre pour sa survie.
Elle se situait là toute la différence entre eux !
...
Merde... et s'il trouvait vraiment un couvercle à son pot ce soir ? Et s'il parvenait réellement à se dégoter un gosse de riche ultra BG ou un cadre sup' pété de thunes... ? (ahaha tu ne crois pas si bien dire...)
Attends tout bien réfléchi, il en serait même CARREMENT capable, ce con en fait !
Ah mais ça n'allait pas du tout ça hein !
Pas du tout du tout !
Cela ferait une bonne raison (supplémentaire...) à Asami de le BUTER s'il l'apprenait ! (Bon, ce n'était pas comme si le chef yakuza n'en avait pas déjà des MILLIARDS...)
Se redressant sur son lit tel un macchabé atteint de rigidité cadavérique, Haizaki commença (il serait peut-être temps...) à paniquer, (mieux vaut tard que jamais...) lorsque tout à coup, son téléphone se mit à faire du limbo à côté de lui sur le matelas encore humide. Qui pouvait bien chercher à le contacter à une heure aussi tardive ? Hmm... ? Et si s'agissait de Kise ? Couillon comme il était et le connaissant, l'inénarrable goupil avait encore dû se fourrer dans un guêpier pas possible... et maintenant, il appelait tout naturellement à l'aide le braaaave Zaki pour l'en sortir, comme d'habitude ! Le brun se dépêcha donc de décrocher sans se poser de question ni même penser à vérifier le numéro qui essayait de le joindre, s'attendant fort logiquement à tomber sur son comparse.
Mais que nenni mes ami(e)s, que nenni...
Puisque la personne se trouvant à l'appareil n'était nulle autre que...
« Allô Haizaki ? Veux-tu bien avoir l'obligeance de me passer Kise je te prie. Il s'agit d'une affaire urgente, de la plus haute importance, qui requière donc sa coopération totale et immédiate ! »
« ... Gné ? Céki ? » Se méfia instantanément l'ex-délinquant, ne reconnaissant pas à qui appartenait cette voix.
Si ce n'était qu'elle était indéniablement masculine et qu'elle paraissait le (re)connaître, elle.
Mouais... ça limitait pas mal les options et pourtant...
« C'est Midorima, imbécile ! Ne me dis pas que tu ne l'avais pas instantanément compris triple buse ? »
Heuuuu OUAIS OK ooooh l'autre quoi, il balançait ça comme si ça allait de soi et qu'on ne pouvait pas se tromper !
« Hein, Shintaro ? Kesstuveu ? »
« Je viens de te le dire, espèce de poisson rouge ! Bien que techniquement, les poissons rouges possèdent une bien meilleure mémoire que ce qu'on leur accorde. Certainement meilleure que la tienne en tout cas... »
Hmm... pour qui était-ce le plus insultant de voir ses capacités mémorielles comparées à l'autre : Haizaki ou un mignon poisson rouge n'ayant rien demandé ?
« Ouais bah dans c'cas, fais-le chier lui directement Shintaro ! »
« Et pas moi... »
Non parce que très clairement, Haizaki n'aurait pas la patience de se farder ce débile de superstitieux du dimanche à la place de Kise ! C'était son pote A LUI, pas le sien ! Il raccrocha donc. Mais aussitôt, le téléphone sonna de nouveau. Numéro inconnu. Bon, à tous les coups c'était encore certainement ce foutu binoclard... mais Haizaki répondit quand même.
« Quoi encore !? Je t'ai dit de voir ça en direct avec lui ! »
« J'aimerai bien, cependant il ne daigne pas répondre à mes appels sur son téléphone cet anthropopithèque de malheur ! » Dixit le Capitaine Haddock heuuuu Midorima. (Enfin, c'était à s'y méprendre...)
« Ben continue à le harceler, qu'est-ce que tu veux que j'te dise, il finira bien par décrocher quand il en aura marre. Moi j'peux pas t'le passer de toute façon, il est pas à mes côtés là. »
« Comment ça ? »
« Il est sorti. »
« Mais quelle heure est-il chez vous ? » Pause. « Ah, je vois. Nous n'avons que quatre heures de décalage horaire pourtant. Ici à Tokyo, nous sommes en avance sur vous. »
« ... Ça veut dire qu'il est presque quatre heures du mat' de ton côté et tu n'dors toujours pas ? T'étais occupé à t'branler ou quoi ? »
« Pas du tout, espèce de grossier personnage ! Que vas-tu t'imaginer ? »
« Bah justement, tu devrais p't'être t'y mettre ! Ça pourrait t'aider à trouver l'sommeil ! »
« Ce n'est pas pour cela que j'appelais Kise ! »
« Encore heureux ! »
C'est vrai quoi, manquerait plus qu'ça !
« Non mais écoute-moi imbécile ! C'est vraiment très important ! Il faut que je lui dise que... » ... Il marqua un nouveau temps d'arrêt, semblant chercher ses mots. « ... Que je lui demande de me ramener un certain objet, ou plutôt de l'acheter pour moi et de l'envoyer dès demain à la première heure sans plus tarder, si je tiens à l'avoir à temps. Car vois-tu, il s'agit d'un objet porte-bonheur qui ne peut se trouver qu'ici, aux Maldives et dont j'ai absolument besoin pour la semaine prochaine, sous peine de me coltiner la poisse sur plusieurs générations ! Or, comme tu le sais peut-être les délais postaux internationaux sont très aléat-... »
« Je m'en bats les steaks Shintaro, d'ailleurs je me fous de tes histoires à un point que tu n'imagines même pas... » CHARMANT ! Il se massa les tempes, soulé, avant de reprendre : « Et en plus, comme je te l'ai déjà dit et répété : Kise n'est pas là ! Je n'peux rien faire ! »
Cependant comme il fallait s'y attendre de sa part, Midorima ne se laissa pas dicter sa conduite.
« Et bien qu'attends-tu pour aller me le chercher, andouille ! Je crois que tu ne réalises pas la gravité de la situation ! »
« Raaah mais va t'pieuter au lieu d'me casser les couilles... ça attendra demain, t'es plus à quelques heures près là ! »
« SI, JUSTEMENT ! » S'égosilla Midorima, à tel point qu'il manqua de lui percer un tympan.
« Bordel de merde, j'suis pas sourd ! Pas la peine de gueuler comme un sagouin ! »
« Alors fais ce que je te demande au lieu de me faire perdre mon précieux temps ! Où Diable se trouve donc ce maudit blond dégénéré, s'il n'est pas avec toi ? »
« J'te réponds uniquement si tu commences par me dire comment tu as eu mon numéro en premier lieu... »
« Hmpfff ! Je ne l'ai pas trouvé comme par magie dans une pochette surprise, ni en utilisant l'art ancestral de la divination, si c'est ce que tu veux savoir ! » Non parce que s'il était capable de faire cela, autant en profiter pour directement deviner les chiffres du Loto ! Et puis ça se saurait si une telle prouesse était possible, depuis l'temps... « Momoi me l'a transmis. »
Ah, apparemment lui non plus n'arrivait pas à s'habituer à son nouveau nom de femme mariée...
« Ah ben ouiiiii évidemment pffff... J'aurai dû m'en douter, tiens... » Celle-là alors j'te jure... la tenace rose ne semblait pas décidée à le lâcher apparemment... « Mais pour en revenir à Ryota, j'en suis pas sûr, j'me souviens juste qu'il a vaguement évoqué un bar-karaoké ou chépatrokwa avant d'partir... »
« PAAAAAAAARDON ? Qu'est-ce que tu viens de dire à l'instant ? »
Waaaah purée, encore les oreilles ! Ça faisait deux fois déjà ! A ce rythme-là, il allait finir sourd à l'issue de cet appel et ce ne serait même pas à cause de la branlette, quelle tristesse !
« ... »
« Haizaki ! Je t'en conjure, ne fais pas ta tête de mule ou tu pourrais le regretter ! Le sujet est extrêmement sérieux et mérite toute ton attention ! »
« J'ai dit... que techniquement, s'il ne m'a pas menti hein... il devrait se trouver à un karaoké... Sûrement en train de faire des vocalises d'un certain genre, mais rassure-toi, ça m'étonnerait que ça s'apparente de près comme de loin à du chant... Ou même que ça ait un quelconque rapport... »
« En es-tu bien certain... ? »
« C'est moi ou on dirait que tu veux que j'aille vérifier ? »
Question purement rhétorique hein... Haizaki n'ayant pas la moindre intention de bouger son royal fessier. Cependant...
« Non, on ne dirait pas. Car c'est bel et bien le cas. Si ce n'est pas trop demander... » ... LOL bien-sûr que si ça l'était CARREMENT hein qu'on soit d'accord ! « ... je préférerai que tu t'en assures, en effet. »
WUT ?
Qu'est-ce que ça cachait cette requête sortie de derrière les fagots encore ?
Dans tous les cas, ça semblait suffisamment grave pour que Midorima le Braillard ait baissé d'un ton...
« What the fuck ? Nan mais je plaisantais mec ! Il est hors de question que je sorte me peler le jonc (Risquer d'attraper froid ? AUX MALDIVES, MAIS BIEN SUUUUUUR !) dehors à cette heure-ci ! Et surtout pas pour cette tête de gland de Ryota... Si ça s'trouve j'étais en train d'pioncer pépouze quand tu m'as appelé, d'ailleurs... »
« Je ne te crois pas. Tu as répondu beaucoup trop vite pour quelqu'un qui dormait. »
Ah ! Alors lui aussi, il voulait jouer au plus malin ? Et bien Haizaki allait jouer avec lui alors ! Après tout, il n'était pas encore trop tard pour entrer dans la course...
« Tu m'en diras tant... Toujours est-il que j'ai aucune envie d'sortir uniquement pour tes beaux yeux. Alors, dis-moi plutôt : tu comptes faire quoi pour m'y contraindre quand même ? Ou du moins vainement essayer. » Le provoqua t-il en se curant nonchalamment le nez.
« Tout d'abord, je te répondrai que si tu ne dormais pas encore, c'est parce que j'en déduis que tu étais présentement en train d'attendre Kise. » Répondit calmement le vert.
« Continue, tu m'intéresses. Si t'es aussi intelligent que tu sembles l'affirmer, pour quelle raison je pourrai bien attendre qu'il rentre ? J'm'en tamponne de c'qu'il fait d'sa vie, moi ! »
Et si Midorima avait réellement été malin, il aurait immédiatement rétorqué « De sa vie, peut-être, mais pas de son cul ! ». Sauf que le vert possédait une bien meilleure réponse dans sa besace :
« Encore une fois, si c'était le cas, tu ne te trouverais pas actuellement aux Maldives. »
« J'avais peut-être juste envie et besoin de vacances comme tout un chacun, non ? Après tout, c'est beau, les Maldives ! D'autant que l'monde entier le sait et s'accorde même à le dire ! Surtout quand c'est tous frais payés par Satsuki... Donc, pas l'genre de cadeau qui s'r'fuse, si tu vois c'que j'veux dire... »
« Allons. Nous savons très bien tous les deux que jamais aucun être humain censé ne prendrait sciemment le risque de partir en même temps que Kise ! Parce que ce ne sont jamais des vacances, à partir du moment où cette fichue tornade jaune se trouve dans les parages ! »
AH ! (Denis Brogniart style)
Il marquait un point là l'enfoiré. Un sacré bon point même !
Raaaaahhh pourquoi fallait-il constamment que ce groupe de Skittles l'empêche de bander en rond ? C'est vrai quoi, il n'avait rien demandé à personne lui ! Qu'on lui foute la paix, qu'on le laisse enfin tranquille dans son coin ! Après tout, ces gars-là n'avaient éprouvé aucun remord à le jeter comme un malpropre une fois qu'ils n'avaient plus eu besoin de lui... Pour que l'arc en ciel capillaire de la Génération des Miracles puisse se former, il avait fallu que le Roi Soleil prénommé Kise chasse les nuages gris comme la cendre... « Cendres »...
Or, c'était justement la signification de son nom en Japonais « Haizaki ». Mais ne dit-on pas que le flamboyant phénix est supposé en renaître... ? Quoi qu'il en soit, il estimait avoir assez donné pour cette bande de tortionnaires, mais non, ça ne leur suffisait apparemment pas et Midorima voulait achever de le rincer complètement !
« Ouais bah j'suis p't'être maso, va savoir ! »
Il aurait vraiment mieux fait de dire « inconscient » à la place, car aussitôt... le retour de bâton fut violent...
« Sans vouloir te vexer Haizaki, je pense très sincèrement que le « peut-être » était de trop dans ta phrase... »
Mouais, elle était facile celle-là !
« Ecoute, je ne suis pas tombé de la dernière pluie. Je suis bien conscient qu'il se passe des choses peu glorieuses entre vous, en plus d'être totalement contre nature. Et contre le bon sens commun, également. C'est pourquoi je ne chercherai pas à savoir davantage, mais si tu tiens à pouvoir les poursuivre, je t'invite très fortement à aller récupérer Kise avant que la situation ne t'échappe complètement... » Nouvelle pause, avant de reprendre sur un ton grave. « Est-ce que tu te rappelles de la tragédie qui a frappé le Festival scolaire de Teiko, lorsque nous étions en Troisième... ? »
Heu... ? Là, comme ça, à brûle pour point, pas vraiment non ? Et puis, c'était quoi cette façon de passer du COCA LIGHT sans prévenir !?
« Du tout, pourquoi ? Ça a un rapport avec Ryota ? »
Evidemment que oui, sinon, Midorima se serait bien gardé d'aborder ce sujet visiblement douloureux...
« ... Mais avant que tu ne te mettes à me traiter de poisson rouge ou tout animal de ton choix à nouveau, laisse-moi remettre les choses dans leur contexte et te préciser que je n'y étais pas, moi, à ce putain de festoche... »
« Ah bon ? » Ah. Excuse recevable quant à son trou de mémoire, donc. « Et peut-on savoir où tu te trouvais encore !? » Le harangua t-il à la manière d'une daronne en colère contre son mouflet fugueur.
Connaissant Haizaki, il n'y avait que deux possibilités :
Baise ou Baston.
Mais dans tous les cas, assurément en train de faire les quatre cent coups...
« Laisse-moi deviner : tu devais certainement être en train de chercher querelle à un pauvre type qui n'avait rien demandé ! »
« Pas du tout espèce de mauvaise langue ! Pour ta gouverne, j'te f'rai savoir qu'j'étais bien à un festival, ouais. Juste pas le nôtre, c'est tout. Celui d'un autre collège. J'avais repéré quelques filles pas trop mal parmi leurs supportrices, lors d'un de nos précédents matchs. Et de fil en aiguille, j'ai réussi à apprendre la date de leur festival et à m'y faire inviter... »
Hmm... Evidemment, comme à son habitude, à force de rôder loin de la meute, le loup solitaire avait fini par s'en désintéresser totalement, au point de ne plus prendre part aux activités communes. Enfin, Haizaki n'était pas complètement fautif, du moins, pas le seul, dans la mesure où cela coïncidait avec le moment où il s'était fait éjecter sans remord de l'équipe de basket par Akashi. Pas étonnant dès lors donc, qu'il se soit cherché un nouveau terrain de jeu à conquérir...
« D'accord, mais après avoir fini de courir la gourgandine ? As-tu habité dans une grotte, Haizaki ? »
« Hein ? »
« Je te demande si tu as vécu dans une caverne. Parce que sauf si c'était le cas, il est tout bonnement IMPOSSIBLE que tu n'aies pas eu vent de ce qui s'est passé ce jour-là... Un fait particulièrement notable qui a affecté notre collège ! Allez, fais un effort ! »
« Heuuu... attends, laisse-moi essayer d'm'en souv'nir... Voyons voir... » Il ferma les yeux et sonda sa mémoire. « Je me rappelle vaguement... que la Salle des Fêtes a été fermée pendant plusieurs mois pour rénovation ou un truc comme ça ensuite... Apparemment, ça avait un rapport avec un incident qui se serait produit en parallèle du Festival, le même jour... Coïncidence ? »
« C'est bien, tu chauffes. Comme quoi, il reste un infime espoir te concernant ! »
« Hey ! » Le houspilla Haizaki, susceptible.
« Est-ce que tu te rappelles qu'en troisième, moi, Akashi et Kise nous avons rejoint la chorale de Teiko ? Enfin, plus exactement, Kise ne s'est joint à nous que par surprise et le jour de notre représentation, au moment du Festival justement. Parce que jusqu'à cet événement fatidique, il faut bien précise à notre décharge que nous n'avons jamais voulu le laisser intégrer notre club de chant, sachant qu'il prévoyait de le transformer en... » Il frissonna si fort de dégoût que cela s'entendit même au téléphone. « ... J'ose à peine le dire... « Glee Club. » Quelle hérésie ! Il n'y a vraiment que lui pour avoir des idées aussi... affreuses. Non mais tu te rends compte, quelle faute de goût impardonnable de la part de quelqu'un qui se revendique pourtant comme un esthète... Toujours est-il que malgré nos nombreux refus assidus, il a trouvé le moyen de s'imposer à notre groupe ce jour-là, profitant de ce que de l'un de nos membres soit souffrant et absent pour le remplacer au pied levé. Vu qu'il venait assister à toutes nos répétitions sans relâche dans l'espoir de nous faire plier et qu'on l'accepte parmi nous, il était malheureusement le seul à connaître le contenu exact du répertoire que nous comptions interpréter lors du Festival... Sa présence nous arrangeait donc sur le moment, mais rien ne s'est déroulé comme prévu. Quant au reste, cela appartient désormais à l'Histoire... »
Nouveau silence.
Pesant.
Lourd de sous-entendus.
Comme si... quelque chose de GRAVE était arrivé...
« Heu allô Shintaro, t'es toujours là... ? »
Un tel manque de réponse devenait carrément flippant et Haizaki commençait à s'imaginer le pire...
« Il s'est passé quoi du coup à ce fameux festival !? »
« ... Est-ce que tu as déjà lu... non, mauvaise question te connaissant... Disons plutôt vu... Oui, vu le film « Carrie », Haizaki ? »
Et alors que Midorima s'attendait légitimement à ce qu'Haizaki lui demande « La version de De Palma, le téléfilm ou celui avec Chloé Moretz ? », le brun le désarçonna une nouvelle fois :
« ... ? C'est un film d'horreur à propos d'un dentiste qui tue ses patients à coups de roulette... ? »
« MAIS NON SOMBRE IDIOT ! Je parle de l'œuvre de Stephen King ! Avec l'adolescente dotée de pouvoirs psychiques qui décide de massacrer toute son école pour se venger du harcèlement dont elle est victime, à l'occasion du bal de fin d'année ! »
« Déso, ça m'dit toujours rien... Mais avoue que mon idée du dentiste-tueur claquait bien plus que celle de la pisseuse qui plie des petites cuillères grâce à la télékinésie ! »
« BREF ! Je disais donc... Tant que nous couvrions sa voix avec les nôtres, tout se passait plutôt normalement. Voire même très bien. Mais dès lors que Kise a ouvert la bouche pour se mettre à chanter durant son solo, la situation a dégénéré en quelques secondes et on a eu droit au remake de Carrie... D'abord, les plombs se sont mis à sauter. L'installation électrique de secours crépitait mais a pris le relais, tant bien que mal ce qui fait qu'on ne s'est presque rendus compte de rien. Au début, on n'a pas fait le lien tout de suite d'ailleurs... Puis, ce fut au tour de tous les ballons et toutes les ampoules d'exploser. Seuls les quelques lampions que nous avions accrochés ça et là continuaient à nous fournir tant bien que mal un peu lumière. Malheureusement, à cause du son strident émanant de la voix de crécelle de Kise, qui à ce stade, se prenait pour la Castafiore, j'imagine que les vibrations émises ont provoqué le décrochage de l'une des lanternes... »
Il soupira, comme blasé lui-même par ce qu'il s'apprêtait à raconter.
« ... qui a elle-même mis le feu à un des rideaux de la scène... Un vieux rideau en velours, extrêmement inflammable, sûrement à cause des produits d'entretien utilisés pour le nettoyer et lui redonner une seconde jeunesse... Il s'est embrasé comme une torche, formant une colonne de flammes furieuses. Encerclé par un brasier hors de contrôle dévorant tout sur son passage, Kise ne s'est pas arrêté de pousser la chansonnette pour autant. C'était presque comme s'il était en transe et ne remarquait donc pas ce qui l'entourait. Il a donc continué son récital sans se soucier de rien. Par chance, ou pas vraiment dans ce cas précis, le système anti-incendie s'est déclenché et on a pris une douche d'eau glaciale, qui a détrempé le sol et les murs. Adieu parquet en bois d'époque ! Nouveau problème cependant : les portes coupe-feu se sont verrouillées toutes seules due à une erreur électronique. A croire que le système de protection de notre école a dû prendre la voix de Kise soit pour une attaque terroriste, soit pour un virus informatique, qui l'a détraqué. Impossible d'ouvrir ces maudits battants, ce qui a rendu la pièce totalement hermétique. L'eau qui ne s'arrêtait plus de couler, a alors commencé à monter dangereusement, menaçant de transformer la pièce en aquarium. Ou en piscine, difficile à déterminer avec certitude... »
Ah ouaiiiiiiis quand même ! Le radeau de la Méduse, version Kise ! Une version quelque peu... différente de celle sur lequel se trouvait actuellement Haizaki. Et qui avait bien pris la flotte lui aussi. Un autre type de flotte quoi... Décidément, il n'y avait donc pas qu'en sexe que Kise était NULACHIAY...
Etonnant quelque part.
Haizaki aurait sans doute dû s'en réjouir mais... le cœur n'y était pas vraiment. Tout au plus, se sentit-il légèrement amusé. Diverti par cette mésaventure contée par Midorima et dont il savait que l'issue avait majoritairement été heureuse, en dehors de gros dégâts matériels et de quelques blessés superficiels.
... Et en parlant de blessés...
« Au bout d'un moment, des grenouilles vivantes, celles qu'on dissèque habituellement en cours de biologie, ont décidé d'envahir les gradins. Que fichaient-elles ici, me demanderas-tu ? Et bien, l'un des participants précédents les avait utilisées pour un tour de magie... Il y avait aussi des colombes issues du même endroit, qui voletaient à présent en liberté. Sans compter les rats et même la nuée de... criquets en pagaille, qui tentaient également de s'échapper. Je crois même avoir aperçu un essaim de frelons. D'après moi, tout ce petit monde animal provenait des conduits d'aération, mais ce n'est qu'une théorie ! On aurait dit l'Arche de Noé se changeant en Titanic au beau milieu du déluge avec tous ces animaux en liberté ! En tout cas, je t'assure qu'on aurait pu croire que les Dix Plaies d'Egypte venaient de s'abattre sur notre collège ! A l'intérieur de la salle, le chaos régnait. Tout le monde criait et courait dans tous les sens, s'agglutinant contre les portes solidement fermées. Sans compter ceux qui se sont fait écraser et marcher dessus dans un élan de panique collectif ! Je te laisse imaginer la scène... Mais le summum du désespoir fut atteint lorsque l'un des projecteurs est tombé du pilier de métal rongé par le feu auquel il était fixé... heurtant le crâne d'Akashi et l'assommant sur le coup. »
ALORS LA.
S'IL S'Y ETAIT ATTENDU.
Wow... Kise avait vraiment fait très fort sur ce coup-là et lui inspira instantanément la plus grande sympathie...
Fracasser la tête du chef des Gremlins, il fallait oser. Même lui n'était jamais allé jusque-là, bien que l'envie ne lui en ait pourtant pas manqué... Et effectivement, après cet incident, Haizaki avait ouï dire qu'Akashi était resté forfait pendant quelques semaines, même si son trauma crânien n'avait pas été très sérieux. En tout cas, bien fait pour sa (sale) gueule (de nain des Carpates) !
Un fou rire manqua de lui échapper, mais Haizaki parvint à le réprimer de justesse...
« On se serait crus dans un film de guerre. Partout autour, la désolation. L'horreur absolue. Armageddon. Ne manquait plus que les Valkyries débarquent et le tableau eut été complet ! On avait de l'eau jusqu'à la taille, (et vu que Midorima était déjà grand à cette époque-ci, je vous laisse imaginer jusqu'où l'eau était montée pour les autres...) je tenais tant bien que mal Akashi contre moi pour ne pas qu'il se noie, car il était inconscient. Mais le pire demeurait encore à venir... Et cette grosse buse de Kise dans tout cela ? Toujours perché sur son estrade, il continuait à beugler de plus en plus fort pour mieux couvrir les hurlements, comme si de rien n'était. » Ce qui n'étonna qu'à moitié Haizaki, tant l'égocentrisme et le narcissisme du blond n'étaient plus à prouver ! « A tel point que ce qui devait arriver, arriva. Je croyais à tort que seule la danse du même nom pouvait provoquer la pluie. Mais le chant aussi, apparemment... Nous avons alors eu droit à un déluge de grêle qui a détruit le plafond vitré. Grêlons aussi gros que des balles de ping-pong et morceaux de verre brisé ont commencé à s'abattre sur nous comme des stalagmites acérées. L'instabilité de la pression atmosphérique engendrée par l'action combinée de la chaleur caniculaire de l'été et par le froid de la tempête glacée, a donné naissance à un micro-climat. Qui a lui-même été à l'origine d'une mini-tornade, dont les vents ont balayé le bâtiment, achevant de faire voler en éclat les vitres des fenêtres... ce qui nous a tout de même permis de sortir au final, après de longues minutes d'angoisse et au prix d'efforts conjugués pour nous extraire de ce piège mortifère... »
Ah ouiii voilà, ça lui revenait maintenant ! C'est exactement de ça dont Haizaki avait entendu parler à son retour au collège ! Quelque chose comme... un phénomène météorologique imprévu et imprévisible avait ravagé la salle des fêtes ! Comme ça, sans prévenir ni sans aucune explication plausible. Mais bon, il ne s'était pas posé plus de questions que cela. De même que la direction de l'établissement, puis les compagnies d'assurance, ayant gobé cette excuse et s'en étant satisfaits sans autre forme de procès. Difficile de leur en vouloir... Après tout, les typhons étaient légion dans cette région du monde...
En tout cas, cette anecdote laissa Haizaki assez... sidéré.
Et perplexe.
Mais impossible de départager ces deux émotions et de déterminer laquelle prenait l'ascendant sur l'autre.
Alors c'était donc ça le pouvoir de destruction (en or...) MASSIF de Kise...
Il y avait de quoi être rêveur quelque part...
Est-ce que la même catastrophe climatique risquait de se reproduire lorsqu'il le ferait crier au pieux... ? Hmm... le masochiste qui sommeillait en lui avait hâte de le découvrir... Quoi qu'il en soit, cette anecdote lui rappelait davantage le jeu vidéo « Parasite Eve », niveau référence culturelle, avec sa cantatrice démoniaque. Image qui seyait extrêmement bien à Kise...
« Et tel que j'le connais, je suppose que ce mongoloïde de Ryota ne s'est rendu compte de rien jusqu'au bout... ? »
« Je ne te le fais pas dire... »
« Et bah... c'est heu... waouh... à peine croyable cette histoire... Mais ça ressemble bien à Ryota de ne penser qu'à lui et ne surtout rien laisser perturber son heure de gloire. Après tout il fallait s'y attendre : sorti de sa petite personne, pas grand-chose ne recueille son intérêt... »
Kise avait tout d'une sirène qui ne charme pas les hommes par sa voix, mais les pousse plutôt au suicide avec ! Suicide auditif, en perçant leurs tympans sans répit jusqu'à ce que mort s'en suive !
« Oui et maintenant, il s'apprête à refaire EXACTEMENT la même chose par ta faute ! Tu comprends mieux pourquoi je suis inquiet à présent !? »
« Oi oi oi une petite minute ! Comment ça 'par ma faute' !? »
« Je ne sais pas encore exactement ce que tu as fait, bien que j'ai déjà ma petite idée sur le sujet, mais en revanche je sais de source sûre que c'est ce qui a causé sa fuite ! J'en suis même intimement persuadé ! »
Erf... et pour le coup, Haizaki ne pouvait pas vraiment lui donner tort... Il avait bien fait quelque chose... En effet, c'était pour ainsi dire lui qui avait fichu Kise à la porte et lui qui lui avait soufflé cette idée ridicule d'aller se taper le plus de mecs possibles... en un temps record en plus d'être stupidement court. (CSB... ?)
« Que j'ai ma part de responsabilité ou non dans le cataclysme qui s'annonce n'a pas la moindre espèce d'importance... Ce qui compte, c'est plutôt que j'inverse la tendance en l'empêchant de se prendre pour Mariah Carey façon période des fêtes de fin d'année, tant qu'il en est encore temps ! J'espère juste qu'il n'a pas eu le temps de commencer à chanter... parce que si j'en crois ton récit, dès qu'il se sera saisi du micro, il ne le lâchera plus et ce, même si une invasion d'aliens devait avoir lieu en direct. »
« Tu peux me croire sur parole... Si Kise s'était mis à émettre le moindre son ressemblant de près ou de loin à une mélodie, tu en aurais été le premier informé car un tsunami aurait déjà balayé cet endroit aurait et on l'aurait renommé l'Atlantide ! »
Baaaaaah quelque part, Midorima n'était pas tout à fait éloigné de la vérité, sans même le savoir... A cela près qu'il s'était déjà produit, ledit tsunami. Dans le plumard qu'Haizaki et Kise partageaient. Sans compter sur si une invasion de vilains petits hommes verts se produisait bel et bien et qu'ils tombaient en premier lieu sur Kise en train de s'égosiller, ils extermineraient la race humaine sans sommation, après avoir conclus que la Terre n'abritait aucune civilisation douée d'intelligence et digne d'être préservée !
« Ouais ben... je n'tiens pas spécialement à c'que ça arrive non plus hein, au cas où tu en douterais encore. Doooooonc, t'as gagné, je m'en vais de ce pas l'ram'ner par la peau du cul, d'autant que... »
L'alarme de son téléphone s'enclencha pile à ce moment-là et sonna le glas de la petite escapade nocturne du renard, prévenant par la même occasion que le temps imparti était écoulé.
Ayé. Il était temps pour Cendrillon de rentrer au bercail et de délaisser sa chatoyante tenue de bal. Le carrosse s'apprêtait à redevenir citrouille et Haizaki comptait bien faire une petite entorse à ses propres règles, en les lui assénant lui-même, les douze coups de minuit... Mesurant la gravité de la situation, il posa son téléphone – sans raccrocher – le temps de sauter dans son jean pour se préparer à sortir. Haizaki enfila également sa chemise qu'il ne boutonna pas dans la précipitation, la laissant ouverte sur son débardeur blanc.
Le temps leur était compté et cette fois, c'était lui qui avait un délai à respecter pour empêcher la fin du monde.
Sauf qu'il restait un problème – et de taille celui-ci – à régler avant. Car c'était bien beau de vouloir rejoindre Kise afin de lui interdire de se lancer dans le Top 50, mais le karaoké devait se situer à une bonne vingtaine de bornes d'ici, à vue de nez...
Et à vol d'oiseau, aussi.
Or, Haizaki ne possédait pas d'aile.
Ni aucun autre véhicule lui permettant de se rendre rapidement sur les lieux du crime.
Seulement ses pieds.
Et puisqu'il ne maîtrisait pas encore les rudiments de la téléportation, déjà qu'Haizaki n'avait pas de temps à perdre, il paraissait hautement improbable que le brun arrive à destination par la seule force de ses petons AVANT que Kise n'ait le loisir de se prendre pour Pavarotti...
Suite à cette funeste réalisation, Haizaki ne comprit pas trop pourquoi Midorima choisit, lui par contre, de rester en ligne. Comme s'il n'avait-il rien de mieux à faire à quatre heure du mat'... Du style, pioncer par exemple ? Toujours fut-il qu'au moment précis où Haizaki quitta la chambre qui avait été attribuée au blond, il tomba aussitôt sur une figure bien connue qui semblait guetter à leur porte... Mais depuis combien de temps ? Dieu seul le savait...
« Ass' !? » S'étonna Haizaki.
Mais qu'est-ce qu'elle fabriquait là, la pétrisseuse de Baguettes !?
Il ne s'attendait pas à tomber sur elle et surtout à une heure aussi tardive...
Surtout « vêtue » (encore une fois, un terme dont la signification dépassait ce qu'il était censé désigner...) du combo petite culotte + mini débardeur crop-top très fin et à moitié transparent, (s'arrêtant juste sous sa poitrine – qui dépassait même un peu par en dessous – et dévoilant tout son ventre, dont son nombril fièrement piercé) chose que ne remarqua même pas le Grand Méchant Loup, tant il se révélait plus préoccupé par le sort du Kitsune que par l'accoutrement de la future Miss France... Enfin bon, si elle venait de s'extirper de son pieu et vu la canicule qui régnait, cette tenue minimaliste pouvait se comprendre et se justifier.
« Salut ! Je n'arrivais pas à dormir avec cette chaleur étouffante, alors je me suis dit que errrm... j'allais me dégourdir un peu les jambes, histoire d'aider le sommeil et la fatigue à venir... Puis, avant même que je n'ai eu le temps de comprendre ce qui se passait, je me suis retrouvée PAR HASARD devant votre chambre, au gré de mes pérégrinations et j'ai TOUT ENTENDU ! »
Sacré hasard, en effet ! Sachant que sa chambre à elle se trouvait complètement à l'opposé d'ici, d'après ses propres dires... Pas du tout sur son chemin a priori, donc. Et bientôt, si Haizaki avait le malheur de ne pas la croire sur parole, ce serait quoi ? Elle allait subitement se mettre changer de discours, pour lui faire croire qu'elle avait été prise d'une crise de somnambulisme aigüe et que c'était ce qui l'avait conduite ici ? Et puis quoi encore ?
Haizaki soupira de lassitude rien que d'y penser...
Il n'avait de toute manière pas le temps de se battre avec elle...
Et puis après tout, si elle voulait se joindre à lui, pourquoi pas ? Se mettre à tergiverser pour en arriver à refuser finalement, risquait d'impacter négativement le temps réduit dont il disposait... De plus, il paraît que plus on est de fous, plus on riz...
Jaune.
Asiatiques obligent.
L'occasion semblait donc venue de vérifier ce célèbre adage.
« Ok, tu sais quoi ? Je suis tellement blasé que je me fiche éperdument de l'excuse bidon que tu viens sans doute d'improviser... J'espère juste que t'es prête à te taper le sprint de ta vie et que t'es endurante, si tu comptes m'accompagner, parce qu'à mon avis, nous sommes déjà très à la bourre... et pas question pour moi de ralentir la cadence pour que tu arrives à suivre. » Abdiqua t-il finalement, non sans lui passer devant pour prendre courageusement la tête de l'expédition.
Kise était en danger et c'était tout ce qui comptait pour lui.
Certes, à l'époque, il était miraculeusement ressorti indemne de la catastrophe naturelle qu'il avait lui-même causée, mais l'intenable copy cat aurait peut-être moins de chance cette fois... Et honnêtement, Haizaki ne voulait prendre aucun risque. Car s'il arrivait quelque chose – quoi que ce soit – à Kise, jamais il ne se le pardonnerait. Et pire encore, jamais Asami ne le pardonnerait non plus...
« A-attends ! » Fit-elle en lui attrapant le bras pour retenir son attention. Avant de se mettre à agiter devant lui... des clés !? Qui ressemblaient à s'y méprendre à d'un véhicule motorisé ! Quelle veine ! Mais heuuu sachant qu'elle ne portait qu'une toute petite culotte tellement échancrée qu'on aurait juré qu'elle avait rétréci au lavage, d'où les sortait-elle au juste... ? Sûrement pas de son débardeur qui frôlait l'indécence, en tout cas... « Cela ne se voit peut-être pas, mais je suis moi-même très inquiète pour Ryota, tu sais ! Je l'aime bien dans le fond, il est un peu comme le petit frère turbulent que je n'ai jamais eu (bien que le blond soit plus vieux qu'elle, cherchez l'erreur...) même s'il est un peu... non, complètement même, barjot. Et attardé. Mais puisque tu as la gentillesse de me laisser venir avec toi sans broncher et malgré la nullité de mon mensonge précédent, permets-moi d'ajouter ma pierre à l'édifice en me rendant utile ! Moi aussi je veux pouvoir aider ! Je suis très sérieuse, s'il te plaît ! Car non seulement je suis certaine qu'à un moment donné tu auras besoin de moi et de mon talent inné à faire me faire apprécier instantanément par n'importe qui ! » Heuuuuuuuuu... il y avait de quoi se montrer plus que dubitatif sur ce dernier point... « Mais en plus, il se trouve que sans vouloir me jeter de fleurs, j'ai justement eu la riche idée de louer une décapotable (sans doute celle de Barbie...) pour pouvoir me déplacer à ma guise sur l'île le temps du séjour... Et au vu de l'urgence de la situation, on dirait bien que j'ai eu le nez creux, n'est-ce pas ? »
Oh.
D'où les clés, donc.
Bien, bien...
Haizaki retrouva brusquement le sourire. Voilà une initiative bienvenue qui arrangeait ses affaires, mine de rien. Cela méritait donc quelques remerciements en bonne et due forme, ou tout du moins, une certaine reconnaissance...
« Tu sais où s'trouve le karaoké par hasard ? Non, encore mieux : tu saurais m'y guider ? »
« Oui, sans problème, mais heuuuu si je puis me permettre : pourquoi avoir pris la peine d'aller si loin ? Je veux dire... l'hôtel dispose d'un salon lounge avec bar et musique jazzy... Tout ce qu'il faut pour draguer, pas besoin donc de faire autant de chemin pour se dégoter un mec potable avec lequel passer la nuit. »
« J'en sais rien, c'est Ryota, ça fait longtemps que j'ai arrêté d'essayer d'chercher une quelconque logique à ses actes... Par contre... » S'interrompit-il en la détaillant soudain de la tête aux pieds.
Semblant enfin réaliser que QUELQUE CHOSE clochait... (on ne dira pas quoi, bien entendu tant ça sautait aux yeux... au point de risquer de les CREVER, tant c'était... « tendu »...) Car avec la vitesse de son nouveau bolide, la Fée (pachié) Clochette risquait d'avoir les nénés au vent, si Haizaki conduisait pied au plancher... Comme il comptait justement le faire, afin de rejoindre Kise le plus rapidement possible.
Déjà qu'elle avait les tétons qui pointaient comme des fers de lance, prêts à transpercer son débardeur indécemment court...
« Bouge pas de là, je reviens tout de suite... »
De toute façon, elle ne comptait aller nulle part sans lui et quand bien même, sûrement pas très loin vu qu'ils créchaient dans le même hôtel...
Haizaki retourna donc dans leur chambre à lui et à Kise, avant d'en ressortir presque aussi sec, le fameux T-shirt licorne délaissé par son compatriote sous le bras. Faisant preuve de douceur et de dextérité, il aida la brunette à l'enfiler. Ou plutôt l'y obligea sans consulter son avis. Le vêtement était si ample sur elle, qu'il lui faisait office de chemise de nuit. Non, robe, plutôt. Robe informe aux épaules dénudées et robe courte, certes, mais suffisamment longue pour cacher l'essentiel aux yeux des pervers de tous bords.
Parce que si Astrid ne s'embarrassait pas de la moindre gêne physique, pas sûr en revanche qu'on la laisse entrer ou même sortir quasi nue, sans que cela ne déclenche un attentat à la pudeur à chacune de ses apparitions... Or, Haizaki ne tenait pas à attirer exagérément l'attention... Le but était simplement de ramener Kise dans ses pénates, pas de passer le casting d'une production porno... Aussi, le brun eut-il la décence de couvrir un peu les miches de sa belle avant de se lancer à la poursuite du diamant non pas vert comme dans le film éponyme, mais jaune.
En tout cas, le vêtement tombait pile poil sur elle, nickel ! Parce que clairement, au vu de l'urgence de la situation, Astrid n'aurait jamais pu retourner se changer dans sa chambre dans les temps... Bon... c'est sûr, on avait connu plus flatteur niveau fringue, mais elle le portait bien. Ça lui donnait un certain style, un peu de cachet – mannequin oblige - et puis, de loin et dans l'obscurité de la nuit, ça ferait l'affaire.
LARGEMENT.
Alalala quel galant homme ! Et en parlant de ça, justement...
Putain, dans quoi il s'était embarqué, encore ?
Lorsqu'il arriva dehors après avoir traversé tout le rez-de-chaussée comme une flèche, Haizaki n'eut aucun mal à localiser la voiture louée par Astrid : une bonne vieille Porsche Carrera à l'ancienne. Version décapotable, bien entendu. Oh et couleur rouge pétard, parce que décidément, cette nana semblait adorer la DISCRETION et passer inaperçue ! C'est qu'il commençait à bien la cerner la petite Ass'... et il devait bien reconnaître qu'elle avait bons goûts dans tous les domaines, mine de rien ! (La preuve la plus irréfutable en était qu'elle le draguait lui...)
Haizaki se glissa en toute hâte à l'intérieur du véhicule en enjambant la portière et il mit le contact, préférant assurer le volet conduite de leur expédition nocturne. Bah quoi ? C'est un truc de mecs ça, de vrais bonhommes, que de se prendre pour un pilote de rallye ! Il confia donc bien volontiers son portable à Astrid, qui assurerait quant à elle le rôle de copilote et guide. N'ayant toujours pas raccroché, Midorima se trouvait encore à l'autre bout de la ligne, en attente. C'est que le vert voulait pouvoir assister et surtout LES assister, eux, dans leur sauvetage du Skittle jaune.
Or cette drôle de configuration, de la décapotable de luxe aux plages de sable fin, en passant par un Kise en danger, tout cela rappelait étrangement au brun le voyage scolaire à Okinawa...
En croisant les doigts pour que cette fois encore, Haizaki arrive à temps pour METTRE UN TERME A LA FOLIIIIIIE HUMAINE... Heu enfin non, juste celle de Kise quoi. (Qui possédait un véritable don pour se mettre dans la panade... Non, à ce stade, on pouvait même parler de VOCATION, carrément !)
Et ce serait déjà pas mal...
« Aaaaah Kise-saaaaan ! Dou-doucement... gnhhhmm... ralentissez, je vous en s-supplie ! » Couinait un Sakurai désespéré, qui, à ce rythme de fou malade, n'allait plus pouvoir s'asseoir pendant au moins deux semaines complètes...
A genou sur le sofa, solidement arrimé au dossier et la tête enfoncée dans celui-ci, tandis que, placé dans son dos, Kise s'évertuait apparemment à... creuser un puits de pétrole, à l'aide de son gros foret !? En tout cas, une chose était sûre : le renard n'était pas lancé dans la cueillette aux champignons ! Non, non, là, parti comme il l'était, Kise semblait plutôt avoir pour but de les PLANTER lui-même ! Mais jugez-en plutôt : agrippé à la taille de Sakurai, se tenant debout derrière lui pour être à la bonne hauteur, Kise s'afférait à secouer le jeune homme comme un palmier que l'on voudrait forcer à lâcher ses précieuses noix de coco ! Ne lui avait-on point appris que les truffes et autres morilles ne poussent pas dans les arbres !? Mâchoire crispée, yeux fermés, il se déchainait comme un beau diable depuis plusieurs minutes dans l'écrin de chair plus que consentant qui s'était offert à lui. (et de lui-même, en plus !)
Peut-être un peu trop vite d'ailleurs... puisque ledit écrin commençait non seulement à le regretter, mais surtout à montrer des signes de faiblesse de plus en plus appuyés... Et pour cause, Kise ne lui épargnait vraiment RIEN ! Physiquement, leur intense corps à corps s'avérait aussi rude qu'ininterrompu, sollicitant toute les réserves d'énergie (et pas que d'énergie, d'ailleurs comme vous le constaterez très bientôt...) du frêle Sakurai qui n'en pouvait plus d'encaisser les assauts toujours plus débridés de son amant.
C'était comme si Kise n'avait plus aucune barrière, plus aucune décence ou retenue ! Mais malgré l'élimination de tous les tabous, rien n'y faisait. Kise ne montrait toujours pas la moindre fatigue, là où son partenaire se trouvait déjà au bord de l'épuisement. Il ne semblait pas non plus avoir dans l'intention de s'arrêter de sitôt, en tout cas pas avant d'avoir totalement démonté Sakurai selon toute vraisemblance. Sakurai, qui à ce stade, commençait sérieuse à s'interroger sur le fait que le blond l'avait apparemment confondu avec une commode Ikéa... Quoi qu'il en soit, s'il continuait à ce rythme dépourvu de la moindre retenue, Kise allait finir par déboîter le bassin du fragile champignon qui n'en demandait certainement pas tant... Alors tant bien que mal, Sakurai tentait de raisonner son compagnon, essayant de tant bien que mal si ce n'était de calmer ses ardeurs, au moins de les satisfaire.
En vain.
« Haaa ! Kise-saaaan ! Je sens que... que... ça vient... encooooore ! »
Et splurt sur le coussin du canapé...
Oh la belle blanche !
Sakurai s'écroula à moitié, désireux de reprendre ses esprits, terrassé par ce nouvel orgasme au moins aussi dévastateur que les coups de reins de Kise...
... qui ne faiblissaient pas...
Argh nom d'un ballon de Basket mais... ! Il avait le bangala ON FIRE le goupil !
N'importe qui s'en serait réjoui à la place de Sakurai, sans doute, sur le papier... Mais croyez bien qu'au bout du huitième orgasme d'affilée cette séquence d'accouplement frénétiquement canine, se rapprochait de plus en plus d'un acte de torture. D'une longue et lente sentence à mort. Parce que c'était bien ce qui l'attendait au bout du compte notre téméraire petit champignon, si Kise ne lui accordait pas le répit nécessaire pour récupérer ! La MORT ! Le décès ! Sakurai se sentait vidé dans tous les sens du terme, il était même certain de ne plus rien avoir à éjaculer !
Plus la moindre goutte dans son corps ! Et à ce rythme-là, le châtain alors finir par donner son sang, faute d'avoir un autre liquide à relâcher au moment de l'orgasme ! Oui, on en était bel et bien là ! Le pire étant sans doute qu'il n'y avait là aucune once d'exagération... tant Kise semblait s'être lancé dans une entreprise de démolition qui tenait plus du bulldozer qu'autre chose. Ah ça... si Sakurai espérait un tant soit peu de tendresse dans leurs ébats, il était bien mal tombé. Ce qui n'était même pas le cas...
Bien entendu, au vu du contexte de leur (ré)union corporelle, Sakurai ne s'attendait pas à ce que Kise le couvre de baisers doux, en lui glissant des mots d'amours à l'oreille et au soleil couchant... Mais il y avait un minimum de considération à avoir. Ne serait-ce qu'avoir la décence de le laisser en vie à la fin, après avoir conclu sa petite affaire... ? Et justement, en parlant de FIN, celle de Kise n'avait pas du tout l'air proche ! C'était... incompréhensible, comment pouvait-il encore posséder la force de continuer, après presque une demi-heure de va et viens effrénés !? D'autant que le mannequin n'avait pas encore joui une seule fois, lui de son côté... Comment était-ce possible ?
Nul ne le savait !
La magie du corps humain et les vils desseins de l'autrice, sans doute !
Toujours était-il que Kise poursuivait sa tâche, implacable, non, son entreprise même à ce niveau-là, pilonnant Sakurai avec la férocité et l'endurance d'un lapin Duracell dopé aux hormones. S'écroulant à présent sur le sofa maculé de sa propre semence, Sakurai haletait, dépité... Au début, ça avait pourtant été relativement plaisant. Que le sublime Kise, l'irrésistible top model de classe internationale le trouve à son goût et lui fasse sa fête en bonne et due forme. Qu'il se montre si passionné... Sakurai ne demandait même que cela, à vrai dire. Mais à présent... la fougue et la résistance de son partenaire s'apparentaient davantage à de la torture ! A tel point que le champignon commençait à en avoir de sacrées courbatures ! Ça allait être beau demain sur le tournage de son clip, heureusement qu'il avait d'ores et déjà prévu de chanter en playback !
N'en pouvant plus et sentant carrément son existence MENACEE, Sakurai rassembla ses dernières forces pour s'adresser une dernière fois à Kise, tentant vainement de se redresser dans le même temps afin de mieux résister à la déferlante blonde :
« Kise-san... ça suffit... je... je n'arrive plus à hmmm... »
Il se tourna vers son amant, le regard larmoyant et suppliant. Mais ne se heurta qu'à un mur, à un énième refus de la part de Kise, qui ne semblait plus pouvoir se raisonner ni interrompre sa frénésie.
« Hmpfff... Désolé Sakuraicchi... il n'y a rien à faire, ça ne vient pas ! J'ai besoin de plus... ! »
Quelle étrange ressenti. Il avait l'impression que son corps ne lui appartenait plus. Ne lui obéissait plus. Il ne sentait presque plus les sensations, c'était comme si ses tissus s'étaient insensibilisés... Une course à l'orgasme, qui lui paraissait s'éloigner toujours plus... Et pour reprendre la métaphore du Ketchup employée par Haizaki à Okinawa, Kise sentait que tout le sien restait coincé dans le fond de la bouteille, peu importe avec quelle violence et quelle intensité il la secouait...
Mais dans tous les cas, ce n'était absolument pas normal et même plutôt inquiétant...
« S'il vous plaît... Aaaah temps-mort ! Je n'en peux plus... » » Il l'implorait pour sa VIE là ! Mais surtout, il venait de comprendre avec HORREUR que Kise n'était pas près de finir, lui ! Alors autant l'y aider un peu et faire usage d'une autre partie de son corps, histoire de permettre à son corridor de l'amour déjà bien repeint par Kise, de sécher un peu... Ah bon sang ! Pourvu qu'il parvienne à détourner l'attention du blond en faisant diversion ou à défaut, à trouver un bon compromis ! « Gnnhhh attendez... j-j'ai une proposition à vous faire ! Et si on terminait par une fellation à la place ? Cela pourrait peut-être vous aider à atteindre la ligne d'arrivée... ? »
Utiliser sa bouche ne pouvait pas être une plus mauvaise idée qu'utiliser son fessier déjà bien maltraité au point où en était. D'autant qu'au pire du pire, il serait toujours en capacité de respirer par le nez au cas où...
Hmm...
Kise ralentit soudainement la cadence, semblant considérer la sage proposition du châtain. Du moins, prenant le temps de la réflexion. C'est vrai après tout, qu'avait-il à perdre à accepter ? Un peu de diversité et de changement ne pourraient lui faire que du bien et sûrement l'aider à déclencher son orgasme coincé... De plus, ce serait achever leur séance de sport de la même façon qu'ils l'avaient commencée et la boucle serait ainsi bouclée. Sans compter que Kise devait bien admettre que Sakurai était plutôt doué pour passer le grand oral BLANC...
Se retirant abruptement de son fourreau de velours, Kise se débarrassa rapidement de son préservatif, l'envoyant valser dans un coin et il présenta son membre toujours aussi douloureusement enflé au petit brun, le tenant bien à la base pour offrir une meilleure prise à ces lèvres pulpeuses et douces qu'il désirait à présent sentir sur la partie la plus sensible de son anatomie. Sakurai se retourna difficilement, les reins en compotes, mais il abdiqua et tint parole. Plus vite il serait parvenu à faire jouir Kise à l'aide de sa langue et plus vite il serait tranquille et pourrait ENFIN aller se coucher ! Ah ça, il ne rêvait plus que du confort de son lit en cet instant pour pouvoir calmer ses fichues douleurs dorsales !
Sans hésiter, il se jeta sur le sexe tendu dans l'espoir de l'aider à se dégorger dans le fond de sa... gorge, justement. Et le moins que l'on puisse dire fut qu'il mit du cœur à l'ouvrage, fixant Kise de ses grands yeux innocents... Ce qui aurait achevé de faire venir tout homme normalement constitué. Mais pas Kise...
Ah bordel ! Mais qu'est-ce qu'il lui arrivait à la fin !? Et s'il était malade ? Et si plus jamais de sa vie il ne réussissait à connaître la jouissance ultime !? Argh non ne surtout pas y penser ! Kise essaya donc plutôt de se concentrer sur son plaisir mais... même s'il en prenait indéniablement, tant Sakurai faisait preuve de maîtrise en alternant l'amplitude de ses mouvements, force était de constater que tous ses efforts ne s'avéraient pas suffisant... Il ressentait moins les choses. Moins fort que d'habitude et même la gâterie appliquée de Sakurai ne parvenait pas à changer cet état de fait... Le réalisant rapidement, c'est-à-dire avant de se payer une sympathique luxation de la mâchoire – déjà qu'il la sentait bien engourdie - l'ancien coéquipier d'Aomine délaissa sa sucette à peine entamée...
« S-Sumimasen ! Tout est de ma faute ! Je suis tellement mauvais que je n'arrive pas à vous soulager ! C'est à cause de moi, j'en suis sûûûûûr ! Je ne suis ni assez beau, ni assez mémorable pour vous servir de... % &% [CENSORED] »
Et voilà ! C'était reparti pour de la bonne vieille auto-flagellation, comme du temps du lycée ! Sauf que le malheureux Sakurai n'y était pour rien dans le fond... Non, le problème provenait exclusivement de Kise... Ce maudit blocage qui paraissait insurmontable...
« P-pour me faire pardonner de ma nullité, vous avez le droit de me jouir sur le visage Kise-san ! D-donnez tout ce que vous avez, aspergez-moi ! Soyez sans pitié ! Je recevrai avec joie et honneur votre offrande ! Jusqu'à la dernière goutte ! »
... Ben quoi ? Après tout, Kise lui avait généreusement offert plusieurs orgasmes d'affilée ET en un temps record ce qui était à souligner (preuve qu'il n'était sûrement pas aussi à chier en matière de sexe que ce qu'un certain décoloré le clamait à tout va...), alors il semblait normal de lui rendre la pareille ! Ajoutez également à cela que le blond s'était porté volontaire pour remplacer son collège mannequin s'étant fait porter pâle et vous vous retrouvez avec un Sakurai gonflé à bloc et ultra motivé ! C'était sa manière à lui, toute personnelle, de le remercier. Brave petit champignon comestible et pas du tout vénéneux !
« Allez-y, videz-vous ! Je ne mérite pas que mieux que celaaa ! Vous servir de serpillère ! De paillasson, tout ce que vous voulez Kise-saaaan ! » Braillait l'ancien shooter, totalement déçu de sa piètre performance et le cul toujours en feu.
Oui, il ne méritait que cela. Pas même que l'on se vide à l'intérieur de lui, mais dessus. Pour la symbolique. Qu'on l'éclabousse de fluides impurs ! N'empêche, quelle déchéance... surtout lorsqu'il posa docilement ses mains bien à plat sur ses cuisses, prêt à voir Kise se transformer en Manneken Pis sans le moindre regret, malgré l'humiliation que cela pouvait potentiellement représenter... Et... sans le moindre remord, la main de Kise s'activa comme demandé sur sa virilité. De toute façon, il s'agissait du souhait de Sakurai, non ?
Et puis... en toute honnêteté, quel homme ne se sentait pas excité au plus haut point par ce genre de pratique un peu... dégradante... sale... et emprunte d'interdit... ? Ok, à la base, Kise ne s'attendait pas à ce genre de proposition. Surtout pas de la part de quelqu'un d'aussi effacé et poli que Sakurai, mais... il s'agissait au final d'une surprise aussi plaisante qu'elle était rare et qu'il ne comptait par conséquent certainement pas décliner...
Pour autant...
« Souillez-moi ! » L'encouragea Sakurai à pleins poumons, dans l'espoir de lui procurer un déclic.
Le couperet ne tarda pas à tomber comme le le bouchon de la bouteille de Champagne refusait tout bonnement de sauter, laissant le Dom Pérignon de Kise fermement et peut-être même définitivement scellé ! Même pas une petite mousse à la surface du goulot, rien, nada, aussi sec que le désert du Sahara en plein mois d'août. Non décidément, son gros canon à Chantilly manquait de pression, ou alors il s'était enrayé. Se pourrait-il qu'il ait déjà déversé tout son saoul dans les draps, précédemment ?
Vexé, honteux, Kise remballa la marchandise avec le peu de dignité qu'il lui restait, blessé dans sa fierté d'homme et il tourna le dos au pauvre Sakurai, toujours en position de recevoir ou de... recevabilité... ? Mais il fallait se rendre à l'évidence : rien ne semblait fonctionner et poursuivre dans ces conditions s'apparenterait à un impardonnable acharnement thérapeutique !
« Non, c'est inutile ! Il n'y a rien de plus à faire ! On a déjà tout essayé... » Avant de se mettre à rougir de déception. Sakurai allait s'imaginer qu'il était un... Oh mon Dieu, rien que d'y penser, quelle déchéance ! Un... un... Kise n'osait prononcer ce terme si irritant. UN PEINE A JOUIR ! Ce qui, à ses yeux, était encore pire que de se révéler impuissant ! N'en était-ce d'ailleurs pas l'une des nombreuses formes... ? « En tout cas, je peux t'assurer que c-c'est bien la première fois que ça m'arrive ! Je n'y comprends rien ! » Essaya t-il de se justifier.
Il ne faudrait surtout pas que Sakurai aille répandre des rumeurs sur lui... Il avait une image et un certain standard à tenir et si ce genre d'affaire venait à s'ébruiter, on allait bientôt lui proposer des rôles dans des pornos... (déjà que c'était arrivé par le passé...)
« Moi je comprends... » Murmura t-il d'une voix éteinte. « C'est moi le problème, j'en étais sûr... »
« Quoi ? Mais non ! Bien-sûr que non ! Tu as été parfait Sakuraicchi ! Et j'aurai adoré te cracher au visage, tu peux m'croire ! »
« La preuve que non... mais on pourrait peut-être réessayer plus tard, si vous voulez ? »
« J'ai bien peur que ça ne veuille tout simplement pas ce soir... D'habitude, ça jaillit au quart de tour pourtant ! Enfin heuuu façon d'parler hein ! Va pas croire que j'suis du genre précoce non plus ! M-mais là j-je suis crevé, la journée a été longue et épuisante... c'est sans doute pour cela et rien d'autre ! » Il tenta vainement de (se) le rassurer mais sans grand succès.
Mais invoquer une cause extérieure ne suffisait pas. En réalité, Kise était persuadé que TOUT CELA ETAIT ENCOOOOOOOOORE DE LA FAUTE D'HAIZAKI ! Quoi, comment cela « il n'était même pas présent » !? Et bien, justement ! Kise avait pourtant bien essayé de penser à lui pendant qu'il faisait mougou-mougou avec cet autre garçon, mais cela n'avait pas suffi. A le rendre dur comme du béton, ça oui, peut-être, mais pas à relâcher la purée... Enfoiré d'Haizaki !
Il était forcément au courant, il savait que ça allait se passer comme ça et il s'agissait donc de la raison pour laquelle l'ex-racaille l'avait envoyé au casse-pipe ! Et pas celle qu'on taille, de pipe hein hélas... Comment s'y était-il pris et comment avait-il su ? Hmmm... Kise l'ignorait, mais il était à présent convaincu de la culpabilité du grand absent ! De toute façon, il fallait se rendre à l'évidence : dernièrement, dès qu'il avait des ennuis, ils étaient liés à Haizaki quatre-vingt dix pour cent du temps et sa « panne » du soir n'échappait donc pas à la règle !
« Ce n'est pas grave... ce sont des choses qui arrivent à tout le monde... Même des hommes très biens, vous savez... »
« Mais pas à moi ! Jamais ! » Se défendit un Kise outré en remontrant la braguette de son pantalon, tournant toujours le dos à son interlocuteur.
Econduit, Sakurai se rhabilla également en silence. Kise n'osait plus le regarder... Il devait lui en vouloir... ce qui était bien légitime. Mais pour éviter de laisser le malaise s'installer, le mignon petit bolet devait trouver quelque chose. Une diversion. Essayer de rétablir le dialogue... au risque que l'ambiance ne soit définitivement plombée. Et en voulant sans doute trop bien faire, en voulant remonter le moral de Kise, il ne réalisa pas qu'il tendait le bâton pour se faire battre, littéralement, lorsqu'il attrapa le micro et qu'il le passa à Kise. Chanter avait tendance à détendre les gens. Or, quand Kise daigna enfin se retourner vers lui, Sakurai ne put que constater à quel point il était encore tendu, de l'entrejambe... A croire que ça ne dégonflerait jamais, aïe... il en avait presque mal pour lui. Et je dis bien « presque », s'il n'avait pas déjà été occupé à avoir mal pour son propre cul martyrisé à lui...
« T-tenez Kise-san ! C'était à votre tour de chanter ! »
Chanter ? Oh... Kise avait quasiment oublié... mais c'est vrai qu'ils s'étaient isolés ici pour ça, à la base. Enfin, pas que, mais principalement. Ouais... chanter lui ferait probablement du bien. Disons qu'au moins, cela aurait le mérite de lui changer les idées... L'intention n'était pas mauvaise en tout cas et disons qu'il ne perdait rien à tenter le coup. Se saisissant fermement du micro présenté par Sakurai comme s'il s'agissait d'une bouée de secours, il lança le mode « aléatoire » de la machine, n'ayant pas la moindre inspiration quant au choix d'une chanson de son côté.
Et le verdict tomba amèrement.
« Animal » des Maroon 5...
Baby I'm preying on you tonight
Hunt you down eat you alive
Just like animals
Animals
Like animals
Maybe you think that you can hide
I can smell your scent for miles
Just like animals
Animals
Like animals
Baby I'm
So what you trying to do to me
It's like we can't stop we're enemies
But we get along when I'm inside you
You're like a drug that's killing me
I cut you out entirely
But I get so high when I'm inside you
Yeah you can start over you can run free
You can find other fish in the sea
You can pretend it's meant to be
But you can't stay away from me
I can still hear you making that sound
Taking me down rolling on the ground
You can pretend that it was me
But no...
(Je vous laisse chercher toutes seules comme des grandes la traduction :D ... )
Merde... Haizaki commençait à se demander s'il avait eu une bonne idée d'allumer la radio dans la bagnole tout compte fait, vu la chanson qui passait actuellement et dont les paroles lui semblaient tellement à propos... Hmmm... Pas qu'il n'aimait pas le groupe Maroon 5 hein, bien qu'un chouia trop commercial pour lui, mais il fallait admettre que les nanas en raffolaient généralement et qu'il n'y avait rien de mieux ou disons bien peu de choses pour pécho... Cependant, si on se prenait la peine de se pencher légèrement sur ses paroles, cette chanson en particulier lui rappelait UN PEU TROP sa situation présente avec Kise !
Putain, mais pour quelle raison cet espèce d'âne bâté beaucoup trop têtu pour se propre bien ne pouvait-il pas tout simplement se contenter d'avouer qu'il éprouvait des sentiments forts envers lui, lui aussi !? Bordel, on en revenait toujours au même point à force d'inertie et de déni, bordel ! Le serpent qui se mord la queue, alors qu'Haizaki rêverait de la mordre, la sienne de queue, justement ! Celle du mannequin, hein... Il ne demandait même pas mieux, uniquement ça !
Non mais rendez-vous compte, quel INTOLERABLE gain de temps ce serait si Kise décidait ENFIN de baisser les (l)armes et de simplement se laisser faire ! Mais nooooooooope, ça ne ferait pas assez chier le monde de toute évidence, doooooonc pas question ! Brusquement, son téléphone portable se mit à vibrer fort dans les mains d'Astrid, le tirant de sa réflexion. Tiens, il avait un double appel ? (Car oui, si vous vous posiez toujours la question : Midorima se trouvait toujours en ligne... et non, il ne s'était pas encore endormi... (je vous dis pas la note de téléphone astronomique qu'il allait se payer...) Sans doute voulait-il s'assurer qu'Haizaki n'assassinerait pas lâchement Kise dès qu'il aurait mis la main dessus...)
« Merde, c'est qui encore à c't'heure ? »
« Il y a écrit... Mura... Murasaki-Barbara heu non... Barbe à papa, sur l'écran... ? » Ecorcha t-elle le nom de famille affiché.
Heureusement qu'il n'était pas écrit en hiéroglyphes, heuuuu dans les katakanas de sa langue d'origine...
...
Attendez, quoi ? Atsushi ? Manquait plus qu'lui pour se joindre à la fête, tiens ! Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien lui vouloir l'ogre d'Akita ? Et surtout, Haizaki ne se souvenait même pas avoir conservé son numéro... Hmm... selon toute vraisemblance, le violet n'en avait jamais changé depuis l'époque du collège. Mouais, remarque le connaissant, c'était plausible... tellement flemmard celui-là que choisir un nouvel opérateur lui aurait demandé trop d'énergie.
« Décroche et passe-le moi. Et mets Shintaro en attente pendant l'double appel steup'. »
Ça faisait un moment qu'il n'avait pas eu le géant en ligne. D'ailleurs... à bien y réfléchir, il ne se souvenait même pas lui avoir jamais téléphoné, même au collège... Et vice-versa. Mais bon... peut-être que le mauve avait senti que son ami Force Jaune Poussin était en danger... ? C'était la seule explication recevable à laquelle parvint Haizaki... Il ne serait même pas étonné d'apprendre que les membres de la fameuse bande des Skittles était liés TELEPATHIQUEMENT les uns aux autres. Bah ils étaient tellement tarés en même temps... que ce serait hautement possible...
« Ouais, Atsushi ? Qu'est-ce que tu veux ? J'peux pas trop t'parler là, j'suis au volant alors fais vite, même si je m'doute que c'est difficile quand on tient plus de la tortue en hibernation que de l'être humain... »
Ben quoi ? Le géant ne se trouvait pas dans les parages, ni même physiquement présent, alors que risquait Haizaki à l'insulter frontalement ? Si tant était que Murasakibara l'eut compris d'ailleurs...
« Allô Zacchin, c'est Murocchin et Momocchin qui m'ont dit de t'appeler pour te sermonner. Mais je ne sais plus pourquoi. »
« ... »
« ... »
« Comment veux-tu que moi je le sache, si même toi, tu ne le sais pas... ? »
« ... »
« ... »
Grand silence.
Astrid cligna des yeux, tenant bien le téléphone collé contre l'oreille d'Haizaki pendant qu'il conduisait.
« ... Bon ben tu m'excuses, mais je raccroche alors. Tcho. »
« D'accord, bonne route Zacchin. »
Et il fit signe à la brune de le faire. Ce qu'elle exécuta instantanément.
Mais à peine deux secondes plus tard, le téléphone se remit à convulser.
« Ah... ça y est, je viens de me rappeler. Il paraît que tu as laissé une vieille édentée piquer le sandwich de Kisecchin. Et que tu préfères le pain rassis, toi. »
WHAT.
THE.
ACTUAL.
FUCK... ?
Qu'est-ce que c'était censé vouloir dire !?
Raaah maudit géant ! Toujours à s'exprimer par métaphores et autres obscurs rébus culinaires...
« C'est pas bien, tu sais. On ne plaisante pas avec la nourriture, il ne faut pas jouer avec, ça me met en colère quand j'entends des choses pareilles... et ça me donne même envie de te gronder très fort après... »
Heu oui, ça se sentait en effet, ahem quelle ENERGIE ! Quelle VEHEMENCE dans le ton et les propos ! Oulala... Haizaki en suait du derche à grosses gouttes sur les sièges en cuir ! Enfin... se faire comparer à un sandwich triangle digne de deux qu'on trouve sur une aire d'autoroute n'avait rien de franchement flatteur non plus... Car c'était bien ce dont il s'agissait en réalité : une métaphore. Qu'Haizaki n'eut aucun mal à comprendre par ailleurs... Mais bon sang, aucun des Miracles ne lui lâchait la grappe ! Ils semblaient tous s'être passés le mot pour se liguer contre lui ! Et sa version à lui, alors !? Comme si dans tout ça, c'était uniquement Kise la victime !
Bon d'accord... le blond était une VICTIME dans l'âme, toujours à chouiner et à chercher les coups, mais ce n'était pas de sa faute à lui ! Enfin disons pas toujours quoi ! Et si même le léthargique Murasakibara s'y mettait à grands renforts de métaphores culinaires, mais où allait-on ? Ne manquait plus que l'intervention (sans doute en dernier recours, heureusement...) du tout puissant Akashi et Haizaki n'avait vraiment aucune hâte que ce moment-là arrive. Déjà qu'il était miraculeusement parvenu à esquiver Kuroko jusqu'ici... (sans savoir que Kise y avait déjà eu droit lui.)
« Il ne faut pas écouter tout ce qu'on dit Atsushi... Et puis, je ne suis pas le seul responsable ! Ça fait je ne sais combien de temps que je propose à Ryota de me laisser tremper mon Chorizo dans son pot de Nutella, en vain. Il a donc bien fallu que j'aille bouffer d'la crever par fraîche pour éviter de crever la dalle... »
« ... Pouah c'est vraiment dégoûtant comme pratique sexuelle. Tu me déçois Zacchin. »
Wow... se faire faire la morale par Murasakibara n'empêche, on se trouvait à quel niveau de déchéance, là !?
Et sans prévenir, il raccrocha, sous l'air éberlué d'Haizaki. Aurait-il compris à quoi l'ex-cendré faisait référence ? Hmm quelle qu'en soit la réponse, Murasakibara n'avait pas manqué de noté la référence sexuelle de la chose donc... tout était possible. Cela étonnait quelque peu Haizaki à vrai dire... Car depuis quand Murasakibara qui avait du panda la lenteur ET le manque de libido, s'intéressait-il au sexe ? Et surtout, y comprenait-il quelque chose, en relevant les références qui y étaient faites plus ou moins indirectement ? Quoiqu'il n'était pas impossible qu'une fille – ou un garçon – un peu plus maline que la moyenne ait trouvé le moyen de l'attirer dans sa chambre, en ayant semé des chips au sol, façon Petit Poucet pour l'y conduire...
Et tant qu'elle lui avait donné l'autorisation de manger au plumard, il avait dû se laisser faire... ? Et s'il s'agissait d'un mec et bien, on pouvait totalement imaginer et même concevoir que ce dernier se soit badigeonné la bistouquette de miel, chocolat ou toute autre gourmandise liquide pour la transformer en sucette. Bon. Chacun faisait ce qu'il voulait hein. Mais Haizaki ne s'y serait pas risqué, lui : c'était en effet d'après ses calculs le meilleur moyen de finir eunuque, castré par l'impitoyable Titan Mâchoire...
Brrr... rien que d'y penser, il pouvait presque sentir sa queue essayer de se recroqueviller dans son urètre...
Et en parlant de queue...
« C'est ici ! Arrête-toi ! » S'écria Astrid en pointant du doigt un grand bâtiment (toujours debout, ce qui était plutôt bon signe...) bordé d'un parking.
(Non aucun rapport du coup... XD Je cherchais juste une transition sympa...)
Haizaki hocha de la tête et il se dépêcha de garer leur bolide. A peine eut-il le temps d'en descendre qu'il aperçut une silhouette familière en sortir en boitant... Merde, c'était comment son nom à lui déjà ? Haizaki n'était pas très doué pour retenir les visages et encore moins les noms et pourtant... Il s'agissait d'un Japonais, comme lui. Et il était certain de le connaître de vue... Arrachant presque des mains son téléphone à Astrid, il préféra s'informer auprès de Midorima avant de commettre une bourde...
« Il y a un type à cinquante mètres de moi que je suis sûr d'avoir déjà croisé de loin... Mais j'arrive pas à l'remettre... Tu penses pouvoir me dire de qui il s'agit ? »
« Montre-moi. »
Haizaki se servit alors de l'objectif caméra/appareil photo de son téléphone pour le pointer vers le jeune homme qui titubait toujours, l'air hébété. Presque traumatisé... Il alla même d'ailleurs se prostrer dans un coin.
« C'est Ryo Sakurai, le shooter de l'équipe d'Aomine au lycée. »
« Oh, voilà donc pourquoi sa trogne m'évoquait vaguement un truc... Mais qu'est-ce qu'il fout là ? »
« Heuuu... c'est à moi que tu le demandes abruti !? Qu'est-ce que j'en sais ! »
« Mouais bref ça m'aurait étonné aussi que tu serves à quelque chose... Il a pas l'air bien en tout cas... J'devrai p't'être aller lui parler, avec un peu d'bol, il aura aperçu Kise dans les parages. »
Et puis, communiquer en Japonais serait plus facile que dans son anglais somme toute assez approximatif, sorti du champ lexical du sexe...
« Heu salut mec, dis-moi... »
« Ha... Haizaki-san !? »
« Wow, tu m'connais d'jà à c'que j'vois tant mieux, ça nous f'ra gagner du temps en présentations inutiles ! T'aurais pas vu Kise dans l'coin par hasard ? Tu sais, la grande gigue blonde hyperactive et un peu écervelée de Kaijo... ? »
« Kise-san... ? V-vous le cherchez ? »
« Dans l'mille Emile ! »
« Non, moi c'est Ryo... »
« Heu bref, fais pas attention... Tu sais où il est ? »
« Il vient à peine... de partir... » Prononça t-il en palissant de manière inquiétante.
« Merde ! Ça veut dire qu'on l'a raté ! » Lança t-il à Astrid en anglais pour qu'elle comprenne. « Mais on avait juste, il était bien là. » Puis, il se tourna de nouveau vers Sakurai. « Tu saurais où il est allé, par chance ? »
« ... Il est retourné à son hôtel. Je crois qu'il m'a parlé... d'un bar qui se trouvait là-bas... »
« Oh putain de merde... dire qu'on a fait tout ce ch'min pour rien, fais chier ! Retour à la case départ Ass' ! »
Bon au moins, Kise s'était montré raisonnable en respectant plus ou moins l'horaire qui lui avait été fixé mais...
« Hmm... mais il n'a pas l'air en forme ton pote ! Qu'est-ce qu'il a ? Tu crois vraiment qu'on peut se fier à son discours ? Je me demande s'il n'a pas un peu trop forcé sur la boisson... »
Et sûrement pas de l'eau plate...
« Heu... c'pas mon pote mais... Attends deux secondes, j'me renseigne ! Hé toi, Sakurai, c'est bien ça ? T'as trop picolé ou quoi ? Tu d'vrais faire gaffe, t'es pâle comme un linge mec... mais du coup t'étais avec Kise là, si je comprends bien ? Est-ce qu'il a bu lui aussi ? Beaucoup ? »
« ... Oui, j'étais avec lui... et... noooooooooon, c'est trop dur d'en parler... » Fit-il en s'agrippant soudainement à la manche d'Haizaki, le regard vide.
Flippant.
« Hein ? »
KESKIL LUI PRENAIT A CELUI-LA MAINTENANT... ?
« Il s'est passé quelque chose de vraiment terriiiiiiiiiiiible ! N'insistez pas pour que je vous raconte tout ! »
« Heu... mais j'avais encore rien demandé de toute façon... ? »
« Très bien, je vais vous le dire, après tout, vous avez le droit de savoir... Kise-san m'a... » PAUSE. Air affolé. REPAUSE. Tremblements. « ... montré son GROS ORGANE... ! »
oO !
« Je savais pourtant que j'aurai dû me méfier lorsqu'il a dit qu'il allait tout donner ! Se mettre entièrement à nu ! Vous n'imaginez pas à quel point c'était horrible... cette puissance... lorsqu'il a commencé à l'exhiber devant moi... j'ai bien cru qu'il allait me déchirer... j-j'en ai encore des sueurs froides... surtout lorsqu'il l'a poussé à fond au moment où je m'y attendais le moins... »
« ... De quoi, sa bite... ? » Hasarda Haizaki, l'air choqué.
Et bah mon cochon ! Il s'était lâché le blondinet débile ! Ah ça, il cachait bien son jeu ! Dire que d'habitude, il était le premier à s'offusquer de la moindre blague graveleuse ou allusion au zgegou ! Mais il ne perdait rien pour attendre, foi de loup ! En attendant, Haizaki ne se serait jamais douté que Kise aurait eu le temps de s'envoyer en l'air et certainement pas de manière aussi... crue ! Parce que pour avoir traumatisé à ce point Toad le copain champignon de Mario, Kise devait y être allé FORT. Façon Bowser enragé qui détruit tout sur son passage quand il enlève la Princesse Peach !
« Non ! En-enfin si, ça aussi, sumimasen vous avez raiiiiiiison ! Mais je voulais diiiiiire sa voiiiiix ! Son gros organe vocal ! »
« AH TU VOIS JE TE L'AVAIS BIEN DIT TRIPLE ANDOUILLE QU'IL NE FALLAIT LE LAISSER CHANTER SOUS AUCUN PRETEXTE ! » Hurla Midorima si fort qu'on l'entendit gueuler jusqu'au Sri Lanka. « Mais personne ne me croit jamais et après, vous ne savez faire que pleurer lorsqu'il est trop tard ! »
« ... A c'point-là ? Nan... vous déconnez... Ça n'peut pas être humainement possible... »
« Et pourtant... Sans exagérer, j'ai cru mourir... vraiment... et je pensais pourtant déjà avoir vu le pire... au moment où il m'enfonçait dans les coussins du sofa... Mais non, en comparaison, voir sa vie défier était quasiment une sinécure, je puis vous l'assurer... Au départ, je voulais simplement lui changer les idées... Il semblait si déprimé et je me suis naïvement dit que ça ne lui ferait pas de mal de pousser la chansonnette, que ça pourrait même l'aider à penser à autre chose et à se défouler... Cependant, je n'ai réellement compris la portée de mon erreur qu'au moment où Sadako a essayé de sortir de l'écran où défilaient les paroles... (heuu sans doute dans l'espoir de fuir aussi loin que possible de ce tintamarre elle aussi, rassure-toi Sakurai !) Kise-san chantait tellement mal en anglais, avec un accent si atroce, qu'elle a dû croire qu'il s'agissait en réalité d'une incantation satanique prononcée en latin... »
Oh le bazar...
Le jeune homme s'interrompit alors, semblant se déconnecter l'espace d'un instant salutaire, avant de reprendre de manière totalement décousue :
« Hahaha... tiens... je ne me souvenais pas avoir mangé de la marmelade de fraise ce matin au petit déjeuner pourtant... ? » Fit soudainement Sakurai, en remarquant que quelque chose de ROUGE se trouvait sur sa joue...
« Heuuu c'pas d'la confiture mon gars, c'est juste du sang qui te coule des tympans en fait... » »
« Hahaha... ça alors comme c'est bizarre... m-même pas mal... j'dois simplement être en train de faire un AVC... » Lâcha t-il l'air de rien, avant de se mettre à tourner de l'œil, d'un coup sous le regard sidéré d'Haizaki et Astrid.
« Putain manquait plus qu'ça ! Merde, on peut pas l'laisser là, évanoui sur le parking... Aide-moi à le hisser dans la bagnole, on retourne à l'hôtel en vitesse et une fois qu'on aura retrouvé Ryota, on l'conduira à l'hôpital... Enfin peut-être, ça dépendra... »
Seulement s'ils avaient l'temps, hein !
Pas qu'ça à foutre non plus, clairement !
Et puis, faire la charité à des presque inconnus, ce n'était de toute façon pas le style d'Haizaki Shogo. A plus forte raison lorsque ceux-ci avaient avoué sans la moindre vergogne avoir engagé des rapports sexuels avec SON Ryota ! Rapports qu'il espérait bien nazes au passage ! Complètement ébahie, Astrid s'exécuta pourtant et elle soutint Sakurai également pour aider Haizaki à le coucher à l'arrière.
Bon !
Dooooooonc, retour à la case hôtel du Monopoly ! Au bar plus précisément, d'après les indications de Sakurai et fissa de préférence ! Car apparemment, Kise estimait ne pas avoir suffisamment joué à touche-pipeau pour la soirée...
Haizaki ne put s'empêcher de faire un signe de croix par réflexe. Pas qu'il soit spécialement croyant, mais il commençait vraiment à avoir peur de la position compromettante/dangereuse dans laquelle il risquait de trouver Kise...
Hélas, le brun n'avait pas idée à quel point ses craintes allaient s'avérer vraies, malheureusement...
Encore légèrement éméché (ohhhh si peu !), Kise eut bien des difficultés à s'extirper du taxi qui l'avait ramené à l'hôtel. Gnhh... La tête lui tournait et il avait sacrément mal à la gorge, la faute à avoir chanté à TUE-tête, justement... (« tue » étant le mot clé.) Dire que son véhicule avait croisé celui d'Haizaki sans le savoir à un moment sur la route déserte qui bordait la mer, chacun faisant chemin opposé...
Lentement, au lieu de se regagner sa chambre où devait l'y attendre sagement Haizaki, il se traîna par instinct jusqu'au lounge, en réalisant qu'il avait grand soif tout à coup. Encore une fois, la faute à avoir vomi ses poumons lors de sa chanson... Et tandis qu'il scannait la salle à la recherche d'un aimable et généreux badaud qui se chargerait aussi bien d'épancher sa soif de b... (« boisson » et « baise »), Kise en repéra justement un qui lui sembla prometteur de loin. Aussi, décida t-il de se rapprocher lorsqu'il constata hélas que le son prince – le seul potable de toute la salle – était déjà fort afféré à conter fleurette à une demoiselle à l'apparence peu farouche, drapée dans une robe écarlate de la longueur d'un gant de toilette. Mais par masochisme ou inconscience, Kise fut pris d'une envie soudaine de les épier et d'entendre comment cet homme s'y prenait pour séduire...
Grand, d'une blondeur aryenne, vêtu d'un élégant costume bien taillé d'une blancheur immaCULée. Chemise col pelle à tarte d'un rouge profond en dessous... Ah ça c'est sûr, il boxait dans une toute autre catégorie que Sakurai ! Celle du dessus... Cet homme-là avait belle et fière allure, dégageant une certaine noblesse. Sans doute un aristocrate au sang bleu, issu d'une lointaine monarchie et non pas l'un de ces nouveaux riches à l'audace insupportable. Un homme aussi désirable et remarquable ne pouvait être qu'un Cyrano en puissance... Kise se surpris même à fermer les yeux, comme pour mieux se laisser bercer par de les futures paroles de son promis, qu'il devinait d'ores et déjà...
« Hé Poupée... » Commença le charismatique gars à la voix virile dans un anglais impeccable. (à consonance fortement... américaine même... ?) « T'as d'belles gambettes tu sais ! Et sinon, elles ouvrent à quelle heure ? Hahaha ! »
Aka la façon distinguée et tout public de demander : « A quel moment de la soirée tu comptes les écarter pour que je puisse glisser mon pipou entre elles ? »
WUUUUUUUUUUUUUUUT !?
Non mais LOOOOOL c'était KWAAA CAAAA ENCORE ?
Une façon de draguer encore plus scandaleuse et rentre dedans qu'Haizaki ! Il fallait le faire quand même... Si Kise avait été en train de boire à l'heure actuelle, il se serait étouffé en entendant des paroles aussi indignes ! MAIIIIIIIS OU ETAIT LE ROMANTISME DANS TOUT CAAAA ? Lui au moins, avait fourni quelques efforts un peu plus tôt avec Sakurai. Par politesse et pour la forme. Mais ce type-là, il s'en battait carrément les steaaaaaks ! Et ne correspondait pas du tout à l'image d'Épinal que s'en était fait Kise.
Adieu beau prince distingué et bonjour roturier vulgaire.
La palme du plus gros rustre/beauf' revenait donc à...
...
Mais passée la surprise... Kise sentit un étrange et à la fois irrépressible frisson électrique le parcourir de la pointe des orteils à celle des cheveux... Presque contre nature. Il fut même pris d'une forte envie de se gausser... Finalement, cette attitude rentre-dedans ne lui déplaisait pas sur le papier non plus... C'était peut-être même au contraire exactement ce dont il avait besoin. La magie avait disparu et le carrosse était redevenu citrouille, certes, mais cela ne voulait pas dire que le blond ne pouvait pas passer un bon moment avec ce rustre...
Et si jusqu'ici tout semblait bien se passer entre les deux jeunes gens, suite à ces paroles suaves, arriva rapidement ce qui devait arriver d'ailleurs : le gars se mangea un verre d'eau ou tout autre alcool à la robe transparente en pleine face (et les glaçons avec !), tandis que sa future ex-compagne se levait précipitamment pour quitter la table au plus vite, ainsi que ce grossier personnage dans le même temps.
« Waaah salope ! » La répudia t-il à son tour, visiblement touché dans son orgueil, sa chemise trempée devenant couleur lie de vin.
Kise ne put réprimer un gloussement.
Le lexique décidément... très respectueux de cet homme agissait sur lui comme le chant d'une sirène...
Et puis... étant donné que se taper Sakurai n'avait pas fonctionné pour taire sa frustration sexuelle, peut-être que... dans l'autre sens cela marcherait mieux ? Or tant qu'à faire, mieux valait tenter sa chance auprès d'un vrai mâle, un qui rote, un qui pète et un qui ne dit pas pardon quand il le fait ! Charmé, Kise décréta finalement que c'était Haizaki qui était dans le vrai... enfin presque... Pas question de lui donner entièrement raison non plus... Car même si le renard maintenait que ça n'avait techniquement pas besoin d'être lui, il reconnaissait en revanche fort volontiers que, tant qu'à se faire casser ses jolies petites pattes arrières dans la position de la femelle du lévrier, autant jeter son dévolu sur un mec aussi tout aussi viril et « aimable » que le brun...
Sur ce qui s'en rapprochait le plus, du moins sur le papier. Et ce type ferait parfaitement illusion le temps d'une nuit de débauche. Bien-sûr, c'était mal et Kise le savait. De même qu'il se savait être sur le point de trahir la confiance d'Haizaki... en s'apprêtant à laisser un inconnu ramoner son conduit de cheminée. Il s'agissait pourtant de la condition sine qua non pour laquelle Haizaki avait accepté de la laisser sortir mais... Kise n'en avait plus rien à faire à ce stade... Il avait besoin d'évacuer sa frustration et puisque jouer le wagon n'avait pas suffi avec Sakurai, autant se transformer en locomotive et demander à ce gars de s'accrocher à son train arrière...
Sauf qu'au moment où la fille s'échappait, l'autre blond sembla reprendre ses esprits après sa douche glacée et force était de constater que la tentative de rébellion de sa (re)belle l'avait mis d'une humeur massacrante. Dans un élan de colère aussi noire que son âme, l'Américain lui attrapa le poignet et commença à la secouer avec la même délicatesse qu'un prunier...
« Ah mais tu n't'en tir'ras pas comme ça pétasse ! De quel droit tu OSES me résister !? J'ai payé pour un service et je compte bien l'avoir ! J'crois qu'tu n'réalises pas à quel point j'ai l'bras long et pas qu'le bras d'ailleurs si tu vois c'que j'veux dire et j'peux faire en sorte que tu n'puisses plus jamais travailler ici ! Père possède une armada d'avocats carnassiers qui se feraient un devoir de de réexpédier une p*** comme toi du trottoir d'où elle vient ! Tu te pensais peut-être sortie d'affaire parce que tu étais passée de vulgaire prostituée à escorte de luxe grâce à la chirurgie de tes nibards, mais tu te trompes lourdement ! »
Alors cette fille était une escort girl ? Et ce gars l'avait louée pour la soirée ?
Glauque...
Mais Kise n'eut pas vraiment le temps d'y réfléchir que soudainement, l'impensable se produisit et la scène manqua de basculer dans le sordide. Le type qui l'avait férocement empoignée ne lâchait plus cette pauvre fille et il décida même de la malmener davantage en levant la main sur elle, cette fois ! Devant tout le monde ! Et comble de l'indifférence, aucun des clients ni employés présents ne broncha !
« Tu vas voir de quelle manière je m'y prends pour dresser les chiennes récalcitrantes dans ton genre... Et n'espère pas que quelqu'un ici bouge le petit doigt pour te sauver les miches, ça t'apprendra à ruiner un costume qui vaut plus à lui seul que les implants en silicone de ton cul... Oh et inutile d'envisager de porter plainte contre moi après : jamais tu n'obtiendras gain de cause face aux requins engagés par Père pour me défendre... »
Requins ? Ce serait plutôt lui le requin en cet instant ! Et même les pires avocats du monde, les plus procéduriers et pugnaces sans foi ni loi, auraient eu l'air d'inoffensifs poissons rouges à côté de lui !
Ne supportant pas l'injustice et n'écoutant que son courage, l'ivresse aidant – et un peu son envie de se faire troncher SALEMENT, (parce qu'on ne va pas se mentir : ça avait son charme aussi de se faire déshonorer comme une fille de mauvaise vie !) - Kise se décida à intervenir. Il se dirigea d'un pas assuré vers le gars qui s'était levé et s'apprêtait donc présentement à en coller une à la nana OKLM. D'un geste rapide, malgré des réflexes amoindris par l'alcool qui courait dans ses veines, Kise lui attrapa fermement le poignet au moment où sa main allait s'abattre sur la joue de la malheureuse et son adversaire se figea net de surprise, lâchant la fille traumatisée qui en profita pour s'enfuir sans demander son reste.
« Hé Hank Hulley, attaque-toi plutôt à quelqu'un de ta taille ! »
Kise fronça des sourcils pour se rendre plus impressionnant et montrer le sérieux de son agacement. De face, ce gars et lui avaient à peu près la même stature et bien que le mannequin d'or soit adepte de la non-violence, il n'avait pas hésité à faire barrage de son corps et était bien décidé à en découdre, si nécessaire.
« A ma hauteur ? » Répéta approximativement l'autre en ricanant, pas du tout effrayé. « Pour ça, encore faudrait-il que tu grimpes sur un cocotier, sale macaque asiatique ! »
Et tandis que leurs regards se croisèrent, Kise tiqua enfin et son sang se glaça dans ses artères.
Remarquant que Kise semblait l'avoir reconnu, le malotru enchaîna sans lui laisser le moindre répit :
« Quoi, qu'est-ce qu'il y a ? Tu te portes volontaire pour prendre la place de la demoiselle, peut-être... ? Moi ça m'dérange pas, j'ai une belle grosse banane à te donner à manger, juste là, joli petit singe... et je suis même prêt à t'apprendre à faire la grimace s'il le faut... » Le provoqua t-il en s'empoignant l'entrejambe d'un geste obscène, à l'aide de sa main libre.
Ce visage arrogant, ce ton hautain... ce racisme puant à peine voilé...
Kise les reconnaissait à présent, avec horreur.
Car il s'agissait de ceux appartenant à...
CHAPTER END !
Oui, je sais, je suis vilaine de vous laisser sur un suspense pareil, sans vous avoir dévoilé l'identité du mystérieux BLOND ! Fouettez-moi ! Mais au moins, ça vous laisse encore une chance de trouver par vous-mêmes de qui il s'agit. Alors, à vos commentaires ! (Allez, c'est facile, j'ai disséminé assez d'indices pour le deviner...)
En ce qui concerne les notes de fin :
- Dans le chapitre précédent : je me faisais une joie d'utiliser le fameux trope/cliché "Two persons, one bed" depuis siiii longtemps ! C'est devenu un grand classique au fil des années, mais je crois que la première itération que j'en ai vue, date de la série "Madame est Servie" (oui, ça remonte), dans une configuration légèrement différente, puisqu'il s'agissait d'une variante par laquelle Tony et Angela étaient forcés de partager non pas un lit à deux... mais un PYJAMA. Madame avait donc pris le haut et Monsieur le bas... Obvious sexual tension ensues...
- Concernant notre double chapitre à présent : J'avais déjà sous-entendu que Sakurai jouait dans le groupe de Rock d'Himuro ;) si vous y aviez prêté attention. Ce qui nous donnait donc : Himuro à la guitare, Moriyama bassiste, Reo au clavier et Saku à la batterie.
- Le coup de Kise qui chante extrêmement mal et traumatise son auditoire est une référence à l'anime/manga "Kaguya-sama", lors d'un épisode où Miyuki participe à un karaoké avec Hayasaka et la laisse choquée par sa nullité catastrophique en la matière, comme le veut le running gag traditionnel selon lequel Shirogane peut être cruellement (et douloureusement) NAZE dans certains domaines, lui qui frise pourtant habituellement la perfection... Le dialogue qui s'y déroule ressemble peu ou prou à celui qu'ont Haizaki et Sakurai dans ce chapitre, avec tout ce que cela comporte de sous-entendus sexuels complètement à côté de la plaque...
- Kise qui n'arrive pas à jou*r : hmmmm... encore une référence à "Under the Green Light"... (décidement... et ce n'est même pas mon BL favori...) lorsque Jin se dégote un amant (qui ressemble vaguement à Sakurai d'ailleurs, c'est amusant quand on y pense...) d'un soir dans le but oublier Matt et de le chasser de son esprit, en évacuant sa frustration sexuelle galopante. Sauf que bien évidemment, ce type ne lui suffit absolument pas car ce n'est pas lui que son corps réclame... Par conséquent, Jin est bien obligé de se rendre à l'évidence et d'avouer que c'est Matt uniquement qu'il désire et que lui seul peut le satisfaire. C'est du moins cet événement qui lui permet d'en arriver à cette réalisation. Ahhh le déni ! Que ferait-on, nous autres scénaristes/auteurs sans lui en matière de romances ?
- Et soudain, un Murasakibara sauvage apparaît ! Parce que... pourquoi pas ?
Sur ce, je vous laisse les girlz, j'espère que ce double chapitre de la muerte supplément fromage vous aura plu...
Encore un peu de patience, je vous promets qu'on arrive TRES BIENTOT à la résolution pour Haizaki et Kise ! Mais ces deux-là sont encore plus têtus que des mules, non, des moules mêmes ! Celles qui s'accrochent à leur rocher, contre vents et marées sans la moindre intention d'en bouger ! Donc oui, ça prend légèèèèèèèèèrement plus de temps qu'avec de l'AoKaga, ce qui est un exploit en soi...
Comme d'habitude, les commentaires sont les bienvenus, me motivent et m'aident à avancer/m'améliorer ! Je remercie donc Sweety, Caro et Arakys en priorité pour leurs retours constructifs.
P.S. : MAJ du 10/12/2023, j'ai légèrement retravaillé et changé ma fin de chapitre pour plus de cohérence.
A bientôt !
