NdlA: D'habitude, j'ai un peu de mal avec les chapitre de transition mais là... Je me suis fait plaisir. Attention: Pas mal de guimauve ici, faites gaffe aux caries!
Chapitre 8: Le jour d'après.
Le lendemain matin, Kirishima Eijiro se réveillât bien trop tôt à son goût. Encore fatigué et légèrement courbaturé, le rouge s'étira langoureusement dans le lit avant de se mettre sur le côté pour observer son amant qui dormait toujours. Nu, le blond était sur le ventre et il avait la tête enfouie dans l'oreiller d'Eijiro qui avait dormi sans. Certains piquaient les couvertures. Bakugo, lui, piquait tous les oreillers si on ne le surveillait pas et Eijiro avait appris depuis à faire sans. Le fait qu'il se serve du blond comme oreiller l'avait aidé à s'en passer et le rouge sourit, heureux. Dans la nuit, tous deux avaient envoyé valdinguer la couette et ils n'avaient gardé que le drap. Drap sous lequel se trouvait le carmin mais qui ne recouvrait que le bas du corps de l'autre qui avait aussi gardé les jambes à l'air libre.
L'écarlate observa longuement son chéri endormi, sans le déranger. Son visage détendu, les muscles de ses bras et son dos complètement relâchés. Et ce foutu drap qui ne couvrait que ses fesses mais dont on pouvait en voir la naissance et un début de rondeur qui mettait l'eau à la bouche de Kirei. Il regarda ces cuisses musclées qui, la veille, étaient enroulées autour de sa taille. Le blond avait aussi la taille marqué de zébrures qui ne tarderaient pas à devenir légèrement bleues. Il arborait aussi des griffures dans le dos, ainsi que quelques morsures sur la gorge et sur la nuque.
Ah ouais...Quand même... pensait le rouge, sans arriver à se sentir coupable. Au contraire, voir les traces qu'il avait laissé sur le corps de son amant à la suite de leur nuit passionnée lui donnait envie de sourire comme un idiot et de recommencer aussi sec. Son antenne à Katsuki se mit au garde-à-vous, visiblement intéressé par cette idée.
Quelle idée d'être aussi sexy aussi...
Pour se soustraire à la tentation de faire des galipettes avec un Dynamight à moitié réveillé, Eijiro se leva pour enfiler un boxer afin d'aller se faire un café et un thé noir pour le blond toujours endormi.
Si Bakugo adorait manger épicé, sa langue ne supportait pas les trop hautes températures. C'est pourquoi Kirishima avait appris à préparer ses breuvages pour qu'ils soient juste à la bonne température. D'après le blond, seul Kirishima arrivait à lui faire un thé suffisamment chaud pour le réchauffer et en même temps, assez froid pour qu'il puisse le boire direct sans avoir à attendre qu'il refroidisse.
Je sais pas comment tu fais, même moi j'y arrive pas. lui avait-il dit un jour, ce qui avait ravi le rouge.
Jetant un œil à l'horloge de la cuisine qu'il voyait depuis la chambre, Eijiro se décida à réveiller Kat en lui caressant le dos et l'embrassant sur le bras après avoir déposé la tasse sur la table de chevet. La sensation de la bouche du rouge sur son bras donna des frissons au blond qui cachât celui-ci sous le drap pour le mettre hors d'atteinte. Attendri, le rouge continua de dénuder l'autre avec des baisers sur son épaule, quand Kat se résigna à grogner dans sa barbe.
— Kirishima...
— Hm?
— Embrasses plus bas... dit-il sans ouvrir les yeux, ce qui fit rire Kirishima.
Le rouge se rapprocha pour lui embrasser la tempe, tout en continuant ses caresses.
— Comment tu te sens? lui demanda-t-il.
Soupirant, Kat se mit sur le dos pour que Kirishima puisse continuer à lui faire des câlins et que lui, puisse le caresser en retour.
— J'ai mal à des muscles dont j'ignorais l'existence, répondit-il avant d'attirer le rouge pour l'embrasser à pleine bouche. Hmm... T'as un goût de café.
— Désolé.
— Pourquoi?
— Je sais que t'aime pas ça.
— Sur tes lèvres, ça me dérange pas. répondit Kat en souriant paresseusement.
Kirishima eût un petit rire avant de l'embrasser.
Encore.
— Je t'ai amené du thé, il est sur la table.
Bakugo se mit précautionneusement en position assise dans le lit, avant de saisir sa tasse pour en prendre une gorgée. Eijiro le regarda faire et s'étendit entre les jambes du blond pour continuer de le regarder en riant doucement. Côté face aussi, Dynamight portait des morsures, et de sacrées morsures mais au moins, il avait fait en sorte que ça ne se voit pas trop quand il mettrait son costume! Bakugo, lui, n'avait pas pensé à ça hier et il aurait du mal à dissimuler les griffures et autres morsures, mais il s'en fichait éperdument. Son sourire s'élargit.
— Quoi? demanda le blond en reprenant du thé.
— T'as l'air du chat qui a mangé le canari.
Le blondin pouffa à son tour et posa une main caressante sur certains endroits du torse de son homme avant de jeter un coup d'œil distrait à son propre torse.
— On dirait qu'on y est pas allé avec le dos de la cuillère, hein? plaisanta-t-il. Ça va être compliqué à cacher...
— C'est pas grave, je mettrais ma tenue d'hiver, si tu veux. balayât le carmin. Je savais que je te grifferait sûrement un peu, mais je m'attendais pas à ce que tu me marques aussi. Peut-être que je devrais te couper les griffes?
— Tout est de ta faute. répondit Bakugo avec une mauvaise foi patente.
— QUOI? s'écria Kirishima avant d'éclater d'un rire communicatif.
Tous les deux rirent tellement fort que Katsuki fut obligé de reposer sa tasse de peur de la chavirer sur le rouge.
— Comment ça, c'est ma faute? On était deux je te signale, rit encore le carmin en lui prenant la main.
— Tu m'as mordu la nuque... se justifia-t-il en entrelaçant leurs doigts.
— Et? lui répondit Eijiro avec un grand sourire qui le fit craquer.
Le blond se pencha sur Kirei et lui prouva sa souplesse en plaquant ses mains sur le torse de Kirei et se laissât glisser tout le long de celui-ci jusqu'à se retrouver juste au-dessus des lèvres du carmin, les mains sur ses hanches.
— Et, si tu me mords la nuque, je ne suis, par défaut, plus responsable de mes actes. lui murmura-t-il, avant de lui donner un baiser aguicheur, puis un autre bisou avant de se redresser. Tu veux faire quoi, aujourd'hui?
Eijiro lui caressa les jambes pendant un moment avant de se décider à lui répondre alors que Kat terminait sa tasse de thé.
— J'aimerai aller au poste, voir si l'Officier Sansa pourrait nous parler des précédentes victimes du sniper, qu'est-ce que t'en dis?
— J'en dis qu'on pourrait peut-être l'appeler avant pour savoir si il est disponible?
— Ah oui, bonne idée mais hum... Je sais pas où t'as mis les téléphones...
Ledit Kat baillât s'en décrocher la mâchoire.
— Quelque par sur le canapé ou en-dessous, je pense. Ils sont dans le coin en tout cas. dit-il en passant une jambe au-dessus de Kiri pour pouvoir se rallonger à côté de lui. Tu veux l'appeler tout de suite?
— Non. On est pas pressé et je suis extrêmement bien, là tout de suite. Pas envie de bouger.
Ei l'attira dans ses bras pour pouvoir le garder tout contre lui.
— Râles pas, j'ai envie de te garder là un petit moment.
— J'ai rien dit. répondit Bakugo en se laissant faire et fatalement, ils se rendormirent tous les deux.
_T-T_
Quand il se réveillât pour la deuxième fois de la journée, Dynamight se dit qu'il se sentait en pleine forme. Un coup d'œil à la pendule lui apprit qu'il était dix heures.
Il y a quelques temps, lorsque sa libido s'était éveillée, Bakugo Katsuki avait fait des recherches... plutôt poussées sur le sujet. Ce qu'il en avait retenu principalement était qu'il y aurait de la douleur d'où l'importance des préliminaires, ce qui avait peut-être joué un rôle dans le malaise qu'avait ressentit Kirishima. Inconsciemment, il avait dû flipper sa race et du coup, avait tenté d'étouffer son désir en s'éloignant de son écarlate et il avait failli le perdre à cause de ça. Non pas qu'il se soit senti obligé de coucher avec Kiri pour le garder, car lui aussi en crevait d'envie depuis un moment mais il s'en voulait de ne pas en avoir parlé avec l'intéressé. Par contre, hier soir...
Hier soir, Kirishima Eijiro avait été parfait.
Le carmin n'avait été que tendresse, attention, prévenance et patience. Le cœur de Bakugo en battait encore de travers et la manière dont le rouge l'avait réveillé ce matin n'arrangeait pas les choses. En tout cas, il avait pris un pied pas possible et s'il savait qu'il lui fallait rester tranquille au moins pour la journée, il avait hâte de recommencer mais d'abord: Sortir du lit.
Le blond embrassât furtivement le rouge sous le menton et se livra à un numéro de contorsionniste afin de se défaire de sa prise de catch. Une fois sorti, il remarqua que la chambre avait été rangée et qu'il était propre. A tous les coups, Ei avait dû faire le ménage et les nettoyer avant de se coucher. Dynamight eu soudain envie de l'embrasser encore une fois, mais il valait mieux qu'il aille prendre un vraie douche et qu'il aille se faire un autre thé sinon ils n'allaient jamais sortir de chez eux de la journée. Pas que ça le dérange mais Ei avait des projets et ça avait l'air de lui tenir à cœur.
De bonne humeur après sa douche, Katsuki allât préparer le déjeuner et se mit à la recherche des téléphones qu'il avait balancés la veille. Vêtu d'un simple short, le blond eût la flemme d'aller chercher un t-shirt propre dans la panière et il décida que se trimballer torse-nu dans leur maison était acceptable. Il allait rallumer son téléphone avant de changer d'avis en retournant dans la chambre, bien décidé à faire sortir Kiri du lit.
Il l'appela du seuil, mais le rouge fit la sourde oreille. Le blond, sourit en coin et se rapprocha pour l'appeler par son nom encore une fois, mais le rouge continua de faire le mort. D'humeur joueuse, le blond s'adressa au bel endormi.
— D'accord, môssieur fait le sourd...
Le blond prit son élan et couru pour jeter sur le lit et faire rebondir le rouge qui se réveillât en poussant un cri d'orfraie. Kirishima essayât de se remettre d'aplomb mais sans y parvenir à cause du blond qui continuait de sauter sur le lit, mort de rire devant la tête et les promesses de morts inventives que lui faisait Kirishima en gueulant. Soudain, un disque blanc qui leur paru familier, se ficha dans la tête de lit juste au-dessus des leurs. Surpris, ils activèrent automatiquement leurs alters avant les désactiver à nouveau en reconnaissant la personne qui venait de faire irruption dans leur chambre en passant par la baie vitrée.
Kaminari Denki se tenait devant leur lit, une lueur mençante sur le visage et la main tendue prêt à balancer une décharge.
— Putain, mais qu'est-ce que vous foutez? leur demanda-t-il en les dévisageant plusieurs secondes avant réaliser qu'il venait de les surprendre au lit.
Il rougit et il leur tourna le dos illico, ce qui déclencha un nouveau fou rire chez Bakugo et un sourire contrit chez Kirishima qui se couvrit avec le drap en quatrième vitesse. Le carmin s'assit pour se donner une contenance mais Kat resta allongé sur le lit.
— Je... Non, ne répondez pas, je veux pas savoir. se rattrapa le petit-ami de Jirô. Désolé...
Rouge de honte, l'utilisateur de foudre continuait à parler au canapé alors que Bakugo peinait à s'arrêter de rire et que Kirishima se retenait difficilement de faire pareil.
—Euh... Tu voulais nous voir? lui demanda laborieusement Kiri.
— Hum... Non, j'accompagnais Jirô qui voulait récupérer un truc aux dortoirs et je me disais que j'allais passer en l'attendant mais ensuite j'ai vu le panneau «Ne pas déranger» sur la porte alors j'ai attendu dehors.
— T'as mit le panneaux hier soir? demanda Eijiro à Katsuki.
— Ouais, et donc, tu as vu le panneau et donc tu rentres par effraction? demanda Katsuki à Kaminari pour le taquiner et celui-ci se rebiffa.
— Mais non, j'ai appelé mais vos téléphones sont sur répondeur! s'écria-t-il en se retournant. J'allais attendre que vous vous leviez, mais j'ai entendu Kirishima crier alors...
Katsuki se remit à rire et Eijiro lui assena un coup d'oreiller pour le faire taire.
— C'est à cause de ce couillon... Désolé Denki.
— Non mais... commençât l'autre blond avant de fermer les yeux et de soupirer. Écoutez, c'est trop bizarre, moi là et vous deux là-bas. Je vais aller voir Jirô, elle doit avoir fini maintenant. On repassera plus tard. leur dit-il avant de s'enfuir purement et simplement.
Lorsqu'ils entendirent la porte d'entrée claquer, les deux héros se regardèrent avant de pouffer.
— Merde, je crois qu'on a choqué Kaminari...
Dynamight pouffa dans l'oreiller.
— En même temps... Ho, pis c'est bon Kiri te prends pas la tête. On était au lit, oui, mais on était habillé, ça aurait pu être pire...
Kirishima regarda son amant et lui fit un sourire soucieux.
— Oui, je sais mais j'espère que ça va pas devenir bizarre. C'est différent de savoir que deux potes sortent ensemble et les surprendre au pieu...
Dynamight soupira car son carmin se prenait encore la tête avec quelque chose qu'il jugeait inutile... Il lui tira le bras pour que le rouge s'allonge sur lui et lui caressa les cheveux.
— Comme je l'ai dit, c'est pas comme si il nous avait surpris en pleine action, Kiri.
— Oui mais...
— Et si vraiment ça le dérange, c'est pas notre problème, Ei. lui expliqua-t-il mais il voyait bien que l'autre n'était pas convaincu. C'est sûr que ça sera dommage si ça devient bizarre avec Kami mais tu peux pas changer ce qu'il ressent et on ne se séparera pas pour lui faire plaisir... Je ne te quitterai pas pour lui faire plaisir.
Eijiro le regarda longuement, frappé par le changement qu'il constatait chez son blondin. S'il avait pu se plaindre auparavant que Dynamight ne communiquait pas assez et qu'il le mettait de côté, ce n'était absolument plus le cas. Le vermeil comprit alors combien il était chanceux d'être en couple avec quelqu'un comme lui.
Bakugo Katsuki est quelqu'un qui dit ce qu'il pense et pense ce qu'il dit.
Rassuré par sa moitié, Ei hocha la tête et lui plaqua une bise sur la bouche. Bouche qui afficha bientôt un sourire satisfait avant de se remettre à rire silencieusement.
— Quoi?
— Au moins, t'es fixé maintenant. lui dit-il.
— A quel sujet?
— Sur le fait que j'en ai vraiment rien à foutre de ce que les gens pensent de nous deux.
Red Riot rit avant de lui donner un nouveau coup d'oreiller.
— Effectivement... Allez Dynamight, on se lève maintenant.
Le héro grogna en croisant les bras derrière la tête et en lui adressant un regard de braise, qui fit frémir le vermeil.
— T'es sûr que tu veux pas venir un peu par ici, Red Riot?
— Ooh non! Tu ne vas pas m'avoir, Dynamight! répliqua Red en se levant pour aller chercher de quoi s'habiller.
— Mais quoi?
— Si je t'approche, on va pas sortir du lit de toute la journée et je veux vraiment faire un tour au poste.
— L'un n'empêche pas l'autre...
— Kat...
— Hm?
— Pour aller au poste, il faut que tu puisse marcher et ça ne sera plus le cas si je te rejoins...
— Prétentieux...
_T-T_
Eijiro et Katsuki s'étaient présentés au poste de police où travaillait l'officier Sansa trois heures plus tard. Celui-ci leur avait envoyé un message sur le trajet pour s'excuser de ne pas pouvoir les accueillir en personne, mais il avait mis à leur disposition les dossiers qu'ils voulaient voir dans une salle qu'il leur avait réservé.
Cela faisait à présent près de deux heures que Red Riot et Dynamight épluchaient les dossiers des vilains qui avaient été assassinés par leur suspect. Sûrement par égard pour leur jeune âge, l'officier chat avait fait enlever toutes les images des corps sur les scènes de crime, mais avait laissé tout le reste: rapport du médecin légiste, photo des scènes de crimes en elles-mêmes et les casiers judiciaires des victimes qui n'étaient vraiment pas des enfants de cœur.
— OK je vois le topo. déclara Dynamight en jetant le dernier des dossiers sur la pile. Ce mec se prends pour un justicier qui assassine les vilains.
— Ouais, je suis d'accord. accorda Kirishima. Mais ce que je ne comprends pas, c'est comment il sélectionne ses victimes? Est-ce qu'il se balade comme un héro et qu'il agresse toutes les petites frappes qu'il croise ou bien, est-ce qu'il a une liste?
— Faudrait qu'on puisse faire la liste des délits de toutes ces personnes et voir si des lieux se recoupent et s'ils ont déjà travaillé ensemble ou dans une même région... réfléchit à haute voix, Bakugo.
— OK, attends, j'ai ma tablette dans mon sac, l'informa Kiri qui la sortit.
— Tu vas faire quoi avec ta tablette? Faudrait carrément voir avec les flics si on peut consulter leur système ou bien qu'ils nous prête quelqu'un, non?
— Oui, lui accorda Kirishima. Mais on peut déjà mettre ces informations sur un vieux fichier excel et travailler en fonction des doublons avec des filtres, ça dégrossirait le travail. Si on trouve quelque chose, on aura gagné du temps et on empruntera quelqu'un à se moment-là. lui expliqua-t-il en créant un nouveau classeur. Donnes-moi les noms, le type du délit, le quartier et la province où s'est passé le délit.
Étant donné que Kat n'avait pas de meilleurs idées pour l'instant, il s'attela docilement à la tâche en rapprochant sa chaise de celle du rouge qui pianotait sur l'appareil, concentré.
Mignon. pensait Bakugo lorsqu'on frappa à la porte trois quart d'heure plus tard.
Bakugo invita la personne à entrer avant de continuer à la dictée à Kirishima. En levant les yeux, le rival de Deku sursauta en voyant un personnage qui devait faire dans les un mètre quatre-vingt-dix avec une tête de Saint-Bernard, qui les observait avec un air concentré. Bak donna un coup de coude à Kirishima qui leva enfin le nez et celui-ci salua l'homme (le chien?) qui se tenait devant eux.
— Bonjour Commissaire! le salua Kirishima en se levant, l'entraînant à sa suite.
— Bonjour messieurs. Red Riot, je suis heureux de voir que wouf wouf remettez bien. Sansa m'a parlé de votre affaire. dit-il d'une voix profonde à Red Riot tandis que Katsuki se demandait s'il avait bien entendu 'Wouf' dans la phrase. Wouf devez être Bakugo, c'est ça?
Katsuki opina simplement, trop désarçonné par la manière de parler du commissaire.
— J'aimerai que cette affaire soit rapidement réglée mais malheureusement, je n'ai pas assez de ressources à mettre dessus afin de la faire avancer. Je vous en suis reconnaissant.
Les deux héros en fin d'apprentissage, hochèrent simplement la tête.
— Je n'ai pas beaucoup de temps, et Sansa n'est pas là, mais peut-être que je pourrais vous aider? Je vois que vous avez consulté les dossiers qu'il a préparé pour vous, qu'est-ce que vous en avez pensé?
Les trois acolytes s'installèrent autour de la petite table, pendant que Kirishima reprenait le dossier en cours des mains de Kat pour continuer ses recherches tandis que le blond mettait le commissaire au courant de leurs réflexions.
— Je vois. Je pense que c'est une bonne approche.
— Nous n'avons pas terminé, mais on a traité à peu près le trois quart des dossiers et on a déjà quelque chose. les avertit Kiri. Apparemment les victimes ont toutes opérés dans le quartier d' Okabe, pendant le règne de All For One.
— … Le règne de All For One, hein. répéta le chien. Je sais que vous avez enquêté et combattu pendant ce temps, mais est-ce que vous saviez comment la plupart des gens ont vécu cette période?
Les deux héros répondirent par la négative. Honnêtement, ils avaient été trop occupé à se maintenir en vie et chercher un moyen de vaincre le super vilain pour s'occuper de ce qu'il se passait en ville. Les choses avaient été suffisamment difficiles pour eux et ils savaient que personne ne leur en tenait rigueur. Néanmoins, non, les deux héro en devenir ne savaient pas du tout comment avait été vécu cette ère sombre.
— C'était le chaos. commençât simplement l'homme-chien. Les forces de l'ordre étaient débordées, les héros aussi, surtout après la réduction drastique de leur effectifs après l'affaire avec la Ligue de Libération.
Kirishima arrêta de tapoter son écran et donna toute son attention au policier et Bakugo posa le dossier qu'il avait reprit.
— Vous savez que des refuges avaient été mis en place, n'est-ce pas? demanda le saint-bernard qui poursuivit quand les deux héros hochèrent la tête. A ce moment-là, oui il y avait des refuges, mais tout le monde ne pouvait pas y aller, faute de place. Ils étaient donc obligé de rester dans leur quartier ou les malfrat et les petites frappes avaient formés de véritables de mafia. Menaces, extorsions, racket, passage à tabac. Les vilains se sont laissés allés à leur plus bas instincts.
Le policier s'appuyât contre le dossier de sa chaise et croisât les bras.
— Une fois All For One vaincu, les vilains qui régnaient sur ces quartiers ont senti que c'était la fin pour eux aussi, c'est pourquoi nous avons assisté à de véritables ravages dans certains quartiers.
— Pourquoi? demanda Bakugo.
— Pour la plupart, c'était juste par dépit. Certains, par appât du gain, ils devaient juste avoir besoin de récupérer de l'argent avant de pouvoir aller s'enterrer quelque part je pense. Le fait est que des familles entières ont perdu tout ce qu'elles avaient: maison, voiture, effets personnels... Certaines familles ont été déchirées et d'autres ne s'en sont pas sorties indemnes.
Triste pour ces familles, Red Riot baissât la tête.
— Merde...
— Je ne vous raconte pas ça pour vous faire culpabiliser car sans vous, nous y serions encore. le réconforta le commissaire. Je le fais pour vous expliquer que les victimes avaient beaucoup de gens qui leur en voulaient, ce qui ne fait qu'allonger la liste des suspects.
—Je pense que l'idée de Riot est bonne. Chercher des points communs. Ensuite on laissera ce qu'on a trouvé à un de vos officier en partant. Si quelqu'un pouvait...
— Oui. Je devrais pouvoir trouver au moins un analyste qui pourra faire des recherches sur les pistes que vous lui donnerez.
— Merci Monsieur. dit Red au commissaire qui s'en allait. On continue?
Une heure plus tard, les deux apprentis avaient enfin terminés d'éplucher la liste des noms des victimes, ainsi que leur innombrables méfaits. Kirishima s'adossa contre son dossier et bougeât la tête pour détendre les muscles de sa nuque. Bakugo, debout derrière lui, regardait le résultât de leur recherches par-dessus son épaule.
— Le seul point commun que je vois, c'est Okabe. commenta le rouge.
— Ils ont tous opéré dans ce quartier à un moment ou à un autre, compléta Bakugo.
Remarquant que Red Riot se frottait le côté du cou, il commençât à lui masser la nuque avec les pouces, tout en réfléchissant. Le rouge grognât de bien-être.
— A cause d'eux, une trentaine de famille ont tout perdu. Ce qui nous laisse l'embarras du choix. râla le carmin. Descends un peu, sur la droite s'il te plaît.
— Ici? demanda Bak en appuyant pile sur le trapèze douloureux du rouge qui gémit. Allons, allons Red Riot pas si fort. Nous sommes dans un commissariat...se moqua-t-il, mais sans arrêter. Je crois qu'on peut demander à la police de faire des recherches sur ces familles.
— Ouais. On devrait rapporter aussi à l'analyste, ce qu'Eraser a dit au sujet de la carrière militaire et la formation de sniper, ça pourrait aider...
Katsuki libéra Ei et tous deux remirent de l'ordre dans la salle avant d'aller chercher l'analyste que le commissaire devait avoir briefé.
_T-T_
Assis dans le bus qui les ramenait chez eux, Dynamight surveillait son carmin du coin de l'œil. Celui-ci n'avait pas pipé mot depuis qu'ils avait quitté le poste de police et paraissait perdu dans ses pensées. Kirishima rêvassait en regardant la par fenêtre, tandis que Bakugo était assis côté allée. Le bus était presque vide à cette heure de la journée car la majorité des gens étaient encore au boulot ou bien commençaient à quitter leurs lieux de travail. Un léger mouvement en périphérie de son champs de vision, attira son attention et Bakugo jeta un coup d'oeil furtif à la jeune femme qui se trouvait là.
La jeune femme devait avoir dans la vingtaine, brune avec un visage engageant, mais Katsuki ne lui adressa qu'un bref regard agacé. Pourquoi, vous demanderiez-vous? Pour la bonne et simple raison que Kat avait remarqué qu'elle essayait de prendre des photos de Kirishima à la dérobée.
Simple fan ou journaliste? se demanda le blond, avant de passer un bras autour des épaules de son carmin qu'il ramena sur terre par la même occasion.
— A quoi tu penses? demanda Dynamight en retenant un sourire quand Eijiro se laissât aller contre lui.
— Je réfléchis à ces familles sinistrées et...
— Et?
— Je pensais aussi à la soirée du Velvet.
— Pourquoi?
La jeune femme se leva, sans doute car elle devait descendre au prochain arrêt, pensait Bakugo. Mais en fait non, elle se rapprochât des héros pour leur demander si elle pouvait prendre une photo d'eux. Le couple se consulta du regard avant d'acquiescer.
Kirishima fit le signe de la victoire alors que Bakugo contrairement à son habitude, se contentait d'un très léger sourire en coin en gardant son bras où il était. Elle pris sa photo, les remercia d'une courbette et descendit à son arrêt.
— Et donc, pourquoi le Velvet? reprit Kat.
— Ah. Ben en fait, tu sais, la soirée où tu es venu me chercher? Et bien cette soirée était justement pour aider les familles qui avaient perdus leur maison, à les reconstruire.
— D'accord, je vois. répondit le fan d'All Might avant de sonner leur arrêt.
A présent sur le trottoir de la rue qui menait à UA, les jeunes hommes ressérèrent la fermeture de leur vestes pour se protéger de l'air frais.
— J'aurais aimé aider... reprit Eijiro. Tu sais... Donner un peu, même si j'ai pas beaucoup.
— Ouais, je sais. Mais tu peux donner autre chose, non?
— Comme quoi?
— Au lieu de donner de l'argent, tu pourrais donner de ton temps?
— Comment ça? En tant que bénévole, tu veux dire?
— Ben ouais, ou sinon tu leurs fais cadeau des heures que tu as passé à la soirée? proposa Kat en shootant un cailloux.
— Ah ben oui, tiens. Je pourrais demander à Fat de ne pas facturer ses heures, mais je sais pas si ça serait possible...
— Hm... réfléchit le blondin. Il pourra peut-être pas le faire pour lui et l'autre feignasse de Pirantas, mais si c'est juste toi et juste pour cette soirée, ça devrait passer, non?
— C'est vrai. Je lui en parlerai demain. accepta le rouge avant de relever le nez pour observer les étoiles qui se pointaient tout en continuant à avancer.
— Kiri, qu'est-ce qui te tracasse vraiment? lui redemanda le fils de Masaru qui ne s'en laissait pas conter.
Le blond l'attrapa par le bras pour qu'il se retourne, inquiet mais l'autre lui sourit. Glissant le bras dans la poigne du blond, Kiri referma sa main sur la sienne et l'entraînât pour qu'ils continuent à discuter en marchant.
— Je sais pas...
— A d'autres...
— … Disons que j'ai quelque chose qui me trotte dans la tête mais c'est flou et ça m'agace.
— A propos de quoi?
— De cette fameuse soirée.
— Dans quel sens?
Kirei s'arrêta.
— Je vais te le dire, mais ne rigole pas, OK? demanda le rouge et le doré commençât à vraiment s'inquiéter. Cette soirée, était au Velvet qui est un club du quartier d'Okabe.
— Hum hum.
— C'est une soirée pour récolter de l'argent qui va servir à aider les familles à reconstruire leurs maisons et leur quartier.
— Ouais.
— Le commissaire disait tout à l'heure que les victimes avaient beaucoup de gens qui leur en voulait, donc on peut penser que le sniper «pourrait» éventuellement, chercher à se venger, non?
Ce fut au tour de Bakugo de le tirer pour qu'ils se remettent à marcher.
— Je te suis jusque là...
— Si je te disais qu'il serait «possible» qu'il soit présent à la soirée?
— Je ne vois rien qui pourrait l'en empêcher mais pourquoi voudrait-il tirer sur des personnes qui pourraient l'aider à rebâtir son quartier?
— Justement Kat. C'est là où mes tripes me disent que mon idée est bonne et où mon cerveau me dit que c'est un peu capillotracté... Je pense qu'il y était mais pas en tant que sniper...
— Accouches Kiri, on va bientôt arriver à la maison et je sais toujours pas ce que tu rumines... D'après toi, s'il n'y était pas en tant que sniper, il y serait allé en tant que quoi?
Ei pinçât les lèvres, en regardant fixement Bak, qui s'arrêta.
— Je pense qu'il y était en tant que serveur, Bak.
Le membre du Big 3 de UA fronçât les sourcils.
Pas en tant que sniper, mais en tant que serveur? Un peu, que c'est capillotracté! Mais pourquoi Kiri penserait que...
— Pourquoi un serveur, Ei? Qu'est-ce que tu ne dis pas?
— Tu te souviens qu'un serveur m'a renversé de la bière dessus, au moment où on sortait, non?
— Ouais, vaguement. Il a pas arrêté de s'excuser...
— Oui, mais à un moment, il m'a dit «Désolé pour votre dos», Bak.
Bakugo ravala un jurons parce que cette conversation tirait en longueur et il ne voyait pas où le carmin voulait en venir.
— Bak, j'avais ma tenue hiver ce soir-là, insista Red Riot.
Qu'est-ce qu'elle a sa tenue hiver? Elle empeste l'alcool dans la panière de linge sale, elle est noire et elle est entièrement...
— Elle est fermée. murmura le dieu des explosions.
— Oui! Et comme elle est fer-
— Il pouvait pas savoir que ton dos est couvert de bleus, ni pourquoi.
— C'est ça. Mais bon, après tu m'as dit qu'il y avait des personnes qui avaient filmé l'incident...
— Avant l'incident oui, mais quand j'ai balancé mes grenades on y voyait plus rien et tout le monde s'est barré en entendant les coups de feu.
— J'ai pas fais gaffe, j'étais en train de te chercher...
— Pour pouvoir savoir que tu as été touché, il fallait être soit des services d'urgence, soit...
— Soit avoir tiré soi-même. conclut Kirishima, satisfait par la réaction du blond à sa théorie.
Une voix venant de chez eux se fit entendre.
— Hé, magnez vous le cul, c'est lourd et les pizza refroidissent! leur gueulait Kaminari, chargé de boites à pizza tandis que Jirô, Ashido et Zero portaient visiblement les boissons.
— On dirait qu'on a de la compagnie, ajouta Kiri, amusé par l'agacement du blond à côté de lui qui était palpable.
— Putain, mais qu'est-ce qu'ils foutent là?
NdlA: Je ne savais pas de quelle race était la tête du commissaire et donc j'ai pris une photo de lui pendant l'arc Stain et j'ai fais une recherche avec Google Lens. Hé bé, ça fait un moment que je n'avais pas autant rigolé toute seule devant mon écran.
