Note de l'auteur : repère temporel : nous sommes un jeudi, le départ pour Alféa est prévu un dimanche.
Lorsque les portes coulissantes de l'ascenseur s'ouvrirent sur le hall, Tecna se demanda si elle avait pris la bonne décision. Passer toute la journée chez Eva aurait été, lui semblait-il d'un coup, une idée plus judicieuse. Elle aurait pu rester chez son amie jusqu'à ce que les Winx repartent à Alféa et elle les aurait accompagnés sans repasser par sa maison.
« Tecna, voyons, sois un peu rationnelle. » pensa-t-elle en osant enfin sortir de la cage de l'ascenseur.
Oui, il fallait qu'elle soit un peu plus logique. Il fallait bien qu'elle repasse par chez elle. Rien n'était encore réglé. Il fallait que ses parents signent les papiers de réinscription pour qu'elle puisse partir. Elle avait également besoin de leur autorisation pour quitter la planète. Puis, elle ne pouvait pas s'enfuir ainsi sans dire au revoir à Valencia, Lucio et Andromeda.
Tecna fit quelques pas dans l'entrée puis s'arrêta. Elle s'étonna du silence qui régnait dans l'appartement.
Pourquoi ?
En toute logique, ses parents devaient travailler, Valencia et Lucio devaient être en cours. Andromeda, quant à elle, devait soit travailler soit se trouvait être chez Electronio.
Alors, pourquoi cela l'étonnait-elle ? Pourquoi avait-elle ce terrible sentiment de déception qui lui étreignait le cœur ?
Peut-être parce qu'Andromeda lui avait dit au téléphone qu'ils n'avaient pas à s'en faire pour les cours ?
Peut-être parce qu'elle avait crût que les choses pouvaient réellement changer dans cette maison ? Que ses parents pourraient enfin agir comme elle aurait toujours voulu qu'ils le fassent ?
Hier, sa famille avait appris qu'elle avait dû survivre dans la Dimension Omega durant deux semaines, que tous sauf eux l'avait cru morte et enterré. Tout ça, ils l'avaient tous appris la veille. Sa mère avait même fini par… Par la gifler.
Tecna se toucha la joue droite.
C'était curieux, c'est comme si elle ressentait encore la chaleur de la paume de sa mère sur sa peau. Comme si cet incident venait seulement de se produire.
C'était encore très vif dans son esprit et pourtant toute sa famille avait repris une vie normale. Comment était-ce possible ?
Tecna resta de marbre. Elle n'était pas sûre de vouloir faire le tour de l'appartement de peur que cela lui donne raison.
Elle se sentit très seule à nouveau. Trop seule.
Ce sentiment, elle le connaissait bien. Même avec Valencia pour sœur, Tecna s'était souvent sentie seule. Seule face à l'impatience de adultes lorsqu'elle les interrogeait et qui lui reprochait son intérêt trop vaste et aléatoire pour une petite fille. Seule avec toutes ses questions angoissantes. Seule en voyage sans autres enfants avec qui s'amuser et seule à Alféa lorsqu'elle avait envie d'oublier ses responsabilités et qu'elle sortait un jeu vidéo. On la traitait de nerd là-bas. On lui faisait sentir que les jeux vidéo : c'était pour les enfants, ce n'était plus de son âge, mais Tecna ne voulait rien entendre. Elle voulait à tout prix garder cette part de son enfance. C'était, en partie, grâce aux jeux vidéo qu'elle s'était forgée un groupe d'amis sur Zénith et c'était la seule chose qui la distrayait lorsqu'elle accompagnait ses parents.
Elle détestait ça.
Se sentir seule.
Cette solitude la prenait même lorsqu'elle était entourée.
Quand Stella la taquinait, lorsque les filles se taisaient après une de ses explications non pas par respect mais par incompréhension, ça lui rappelait cette solitude aussi.
Alors qu'elle partait dans des ruminations, Tecna saisit un bruit quasiment imperceptible, celui d'une page que l'on tournait
Il y avait quelqu'un à la maison.
Et il n'y avait que deux personnes dans cette famille qui lisait des livres papiers : son père et sa mère.
Tecna déglutit. Elle allait devoir faire face à l'un d'eux et elle ne pouvait pas dire que cela l'arrangeait. Pour des raisons évidentes, elle craignait de faire face à sa mère. Leur dernière interaction s'était conclue par une gifle. Pour son père, elle avait clairement défié son autorité la veille. Elle savait que c'était quelque chose qui l'insupportait. Elle devrait sûrement répondre de ses actes si c'était lui qu'elle croisait.
Tecna se sentit trembler. Oserait-elle entrer dans la pièce de séjour seule ? Ou partirait-elle vers une autre pièce ?
Comptes-tu rentrer ou vas-tu faire demi-tour ? l'interpella une voix masculine.
Tecna soupira en reconnaissant la voix de son père. Elle n'avait plus le choix désormais. Elle marcha d'un pas résigné et entra dans la salle de séjour. Son père était assis, dos à elle, dans l'un des canapés. Il feuilletait un livre.
Lorsqu'il entendit les pas de sa fille, Terence referma doucement son livre et le posa sur la table basse.
Il se leva et se tourna vers elle.
- Bonjour Tecna.
- Bonjour père. Répondit-elle informellement.
- Je t'attendais.
« Pour des remontrances » compléta Tecna dans sa tête.
Elle hocha la tête tandis que son père lui désigna le canapé. Il l'invitait à s'y asseoir.
- Je suis bien debout.
Tecna aurait voulu se gifler, mais ce fut plus fort qu'elle. Son esprit de contradiction avait souvent tendance à prendre le dessus lorsqu'elle faisait face à ses parents et cette fois-ci ni faisait pas exception. Ça ne sentait pas bon pour partir sur de nouvelles bases.
- D'accord, alors, tu n'as qu'à rester debout, répondit Terence sans réagir à cette petite provocation, j'ai à te parler.
- Je t'écoute.
- Tecna, ce que tu as dit à ta mère hier est inacceptable tout comme le fait que tu nous as caché des choses concernant ta scolarité à Alféa.
La jeune femme baissa la tête. Même si elle aimait bien avoir raison, elle devait reconnaitre qu'elle avait mal agi. Jamais elle n'aurait dû cacher son passage sur Oméga à sa famille et ses amis Zénithiens. C'était égoïste. Elle n'avait pas réalisé à quel point ils tenaient à elle.
- Sur ce point-là, tu nous… Tu m'as beaucoup déçu. Car, bien que je ne le montre pas, ta franchise est un des traits de caractères que j'apprécie beaucoup chez toi. Alors, apprendre que tu as nous caché pareille chose m'a … fait du mal.
Tecna releva la tête, les yeux écarquillés. Attendez une minute : venait-il de lui faire un compliment ? Voilà qui était rare. Surtout en de telles circonstances.
- Sans vouloir vous blessez Père, la franchise et l'honnêteté n'ont rien à voir. Lorsqu'on est franc, on dit les choses telles qu'on les pense. Quand on est honnêtes, on dit ce que l'on sait sans rien cacher. Je suis bien franche, mais je n'ai jamais prétendu être honnête. C'est plutôt une qualité que j'attribuerai à Andromeda.
Tecna fixa son père. Il sembla être, dans un premier temps, déstabilisé par sa réponse puis un sourire discret naquit sur ses lèvres. L'avait-elle fait rire à sa façon ? Comme si Terence s'était rendu compte de ce microscopique débordement, il reprit un ton sérieux.
- Cela n'a pas d'importance. Je souhaiterai te poser une question. Dit-il en l'invitant, à nouveau, à s'asseoir sur le canapé.
Suspicieuse, Tecna finit par s'exécuter. Son père prit place à ses côtés.
- Laquelle ?
- Pourquoi souhaites-tu à tout prix retourner à Alféa ? Tu es une bonne élève. Les études Zénithiennes offrent des débouchées que nulle autre planète ne puisse t'offrir alors pourquoi souhaites-tu retourner là-bas ?
C'était une question difficile. Une question dont la réponse ne conviendrait pas à son père car elle n'avait rien de logique. Du moins, dans son mode de pensée à lui et Tecna le savait pertinemment. Elle aurait bien voulu lui dire ce qu'il avait envie d'entendre. Lui affirmer qu'être diplômé d'Alféa lui offrirait des avantages non-négligeables qu'elle pourrait mettre en avant sur le marché du travail si compétitif de Zénith. Que ce n'était pas du temps perdu.
Mais cela était faux et c'était épuisant de mentir tout le temps. Et surtout, dans cette famille, on le constatait, les mensonges ne menaient à rien.
Sur d'autres planètes, celles où la magie était monnaie courante, on pouvait trouver du travail où les compétences magiques étaient valorisées. Aller à Alféa était un grand avantage. En en sortant, on avait toutes les compétences pour devenir fée gardienne du bien. Bien que sur toutes les élèves diplômées, seule une poignée le devenait. Les planètes influentes comptaient environ une cinquantaine de fée gardienne travaillant main dans la main avec les autorités pour sécuriser le royaume. Celles qui ne devenaient pas des fées gardiennes à la fin de leur scolarité se tournaient vers d'autres métiers. Elles pouvaient devenir professeur de magie ou des fées guerrières. En fonction de leur pouvoir, elles pouvaient prétendre à diverses professions. Sur Limphéa, celle de faiseuse de potions et décoctions magiques était assez fréquente, sur Solaria, les métiers artistiques étaient en vogues. La planète natale de Stella était réputée pour ces spectacles de lumières magiques. Pour peu que la fée ait une magie liée aux animaux, elle pourrait être embauchée pour soigner les créatures magiques. Les possibilités ne manquaient pas dans les autres royaumes. Sur Zénith, cet horizon était bouché. Ce royaume s'était construit pratiquement sans magie. Le peu de magie présente était utilisée avec intelligence pour permettre aux Zénithiens de mieux créer. Que pourrait-elle envisager faire avec ses pouvoirs ? Quand bien même elle pouvait désormais prétendre au titre de fée gardienne du bien, Zénith n'aurait pas besoin d'elle. Une fée gardienne, c'était ridicule d'autant plus quand cette dernière n'y avait pas ses racines.
- Père, je sais que ça peut paraître illogique. Ça l'est, sans aucun doute. De votre point de vue mais pas du mien.
- Viens-en aux faits je te prie.
- Je souhaite rester à Alféa car je m'y sens bien. Tant au niveau de l'environnement que des études et des défis que j'y rencontre. J'y suis bien entourée malgré l'absence de Valencia qui m'est pénible par instants. Les études de magie ne sont pas un avantage majeur quand on est de Zénith. J'en ai conscience, elles ne m'aideront certainement pas à y trouver du travail mais elles me permettent de développer des compétences que je n'aurais pas nécessairement développer en restant à Nocturna. Ici, on nous demande seulement de restituer, souvent sans chercher à comprendre. Ce n'est pas le cas à Alféa. On nous demander d'aller plus loin dans la réflexion, d'aller au-delà de la matière et on est poussés à la mettre en application dans la vie réelle. Tout cela, c'est concret, c'est vivant. Et au moins, là-bas…
Tecna reprit son souffle avant de poursuivre.
- Là-bas, on ne me demande pas de me taire quand je pose des questions. Les professeurs me complimentent pour ma curiosité, mon envie d'apprendre. J'ai l'impression de pouvoir y être totalement moi-même.
Son père n'avait toujours pas prononcé un mot. Tecna n'arrivait pas à définir si c'était bon ou mauvais signe mais elle se doutait que ce n'était pas ce qu'il avait envie d'entendre donc elle penchait un peu plus pour la seconde option.
- Si vous vous inquiétez de ce que je ferais en revenant, vous me connaissez, vous savez que je suis capable de réussir cet examen d'entrée. Alors, je le passerai l'année prochaine. Valencia et moi sommes de fin d'année. Je n'aurais pas énormément de retard…
Tecna vit son père se lever et partir dans le couloir. La fée de la technologie sentit la pression sur sa poitrine s'intensifie. Elle ne comprenait pas grand-chose à ce qu'il se passait et il n'y avait pas plus terrible que le silence comme réponse à ce qu'elle venait de dire. Ne rien répondre à un tel étalage de sincérité : c'était comme une offense. Comme si son père lui signifiait qu'il n'en avait pas grand-chose à faire mais était-ce réellement le cas ?
Argh, il n'existait rien de pire dans ce monde que les suppositions.
Deux minutes s'écoulèrent, Tecna commença à se dire qu'elle aurait mieux fait de suivre son père.
Il n'était pas parti travailler, pour cela : il aurait dû emprunter l'ascenseur et elle ne l'avait pas entendu fonctionner.
Attendait-il qu'elle parte à sa recherche ?
S'était-il isolé pour réfléchir ?
Que devait-elle faire ?
Des bruits de pas la tirèrent de ses pensées.
Son père était de retour dans la pièce. Il vient se rasseoir à ses côtés, un papier dans la main qui lui tendit.
- Qu'est ce que… Marmonna Tecna en prenant le papier en main.
- Ta réinscription à Alféa. Je l'ai signé.
- Mais… Comment ?
- Ta directrice l'a déposé à la réception ce matin.
Tecna lut le papier. Son père ne lui faisait pas une mauvaise blague, d'ailleurs il était incapable du moindre trait d'humour, il s'agissait bien du formulaire d'inscription à Alféa. Dans son cas, légèrement modifié pour être à cent pour cent en adéquation avec sa situation particulière. Une bouffé de joie s'empara de son cœur, mais retomba très vite lorsqu'elle se rendit compte d'une chose.
- Il faut la signature de deux tuteurs légaux…
- En effet. Andromeda signera.
- Andromeda ? Mais…
Son père se leva tout en déclarant.
- Allons réveiller ton frère et tes sœurs. Il est près de deux heures de l'après-midi et aucun d'entre vous n'a encore manger.
- Père ! S'exclama Tecna.
- Que veux-tu ?
- Pourquoi Andromeda ?
- Ta mère, commença-t-il avec gravité, n'est pas en état de prendre de décisions… Et même si elle l'était, je doute fortement qu'elle aurait accepté que tu retournes à Alféa. Mon objectif personnel est de vous épargnez, à Lucio, Andromeda, Valencia et toi, de connaitre la misère. Ta mère… C'est votre intégrité. Morale et physique.
Si Tecna avait eu à cœur de faire de l'esprit, elle aurait souligné, à juste titre, que cela ne se voyait pas. Après tout, sa mère avait consenti à ce qu'Andromeda épouse Electronio. Mais elle préféra s'abstenir de commentaires. Son père, comme s'il lisait dans ses pensées, intervient :
- Je devine ce à quoi tu penses. Tu peux remettre en question mes intentions si tu le souhaites, mais pas celle de ta mère. Terra a beaucoup souffert par le passé. Si j'ai manqué d'un toit fixe au-dessus de ma tête et de quoi manger, ta mère est passée par des épreuves plus difficiles encore. Son souhait le plus cher a toujours été de vous protéger de toute forme de souffrance. C'était une… obsession à dire vrai. Si elle l'avait pu, elle vous aurait tous enfermé dans un cocon.
La fée de la technologie demeura silencieuse se remémorant les paroles de Meena. Que la colère pouvait cacher une tristesse. Elle comprenait maintenant que sa mère s'était sentie impuissante, désemparée. Elle lui avait reproché de faire souffrir ses enfants. De vive voix. Si sa mère tenait à eux, cela devait être un choc. En tout cas, cela rappela à Tecna l'instant où tous ses amis l'avaient confronté hier. Elle ne s'était pas énervée lorsqu'ils lui avaient reproché de les avoir négligés volontairement car c'était la pure vérité. Mais cela avait été brutal pour elle. Alors, pour sa mère.
Tecna sentit la culpabilité lui prendre à la gorge.
- Elle est à la maison ?
Son père hocha la tête.
- Elle se repose dans la chambre.
- Je vais aller la voir. Répondit Tecna en se levant
- Non !
Le ton sec de son père la figea sur place. Elle le regarda, choquée. Son père se frotta les yeux et pour la première fois elle réalisa qu'il était fatigué.
- Ta mère a besoin d'être seule… Je… j'ai des choses à vous dire à vous quatre. On va réveiller ton frère et de tes sœurs pour manger puis nous discuterons autour d'un bon repas.
- Mais…
- Ne pose pas trop de questions.
Tecna ne put rien ajouter. Son père avait déjà pris la direction de l'étage. Elle le suivit, la tête basse. Elle aurait voulu parler à sa mère. Elle se demandait bien pourquoi son père le lui interdisait. Était-ce parce qu'elle ne voulait pas la voir ? Elle ne savait plus trop quoi en penser…
Arrivée en haut des escaliers, Tecna constata que son père était entré dans la seconde chambre. C'était la sienne. Andromeda devait y avoir dormi cette nuit… Etant donné son absence, elle avait dû prendre son lit. Avant, elle en aurait profité de l'occasion pour déclencher une conversation houleuse avec son ainée, mais ce comportement n'était plus d'actualité. Tecna pénétra dans la première chambre de l'étage : celle de Valencia.
Le papier d'inscription serrer contre elle, elle se déplaça à l'aveuglette dans la chambre de sa sœur et s'assit au bord du lit.
- Tecna ? C'est toi ? marmonna une voix encore endormie.
Tecna aurait dû être surprise que sa sœur se réveille aussi vite. Sur Zénith, toutes les habitations possédaient des occulteurs de son et de lumière. La leur ne faisait pas exception. Tous les Zénithiens étaient également équipé d'un occulteur de son portatif. C'était devenu un indispensable du quotidien. Bon nombre ne s'en séparait pas pour dormir. Valencia faisait partie de ses exceptions : elle ne les employait jamais durant la nuit et avait visiblement un sommeil très léger. Tecna ne les utilisait que chez elle. Le bruit incessant des robots de maisons lui tapait sur les nerfs. C'était un sujet de discorde fréquent avec ses parents : éteindre ou laisser les appareils allumés durant la nuit ? Ses parents jugeaient que c'était la période où ils pouvaient être le plus efficace.
Tecna pensait être intolérante au bruit comme bon nombre de Zénithiens. Alors, elle avait embarqué ses occulteurs de bruits portatifs à Alféa mais elle n'en eut nul besoin. Les bruits de fonds sur Magix était beaucoup plus réconfortant que ceux de Nocturna puis les nuits au dortoir était agréable. Tout le monde dormait. Aucun robot de service de nuit ou de parents rentrant aux petites heures du matin pour la déranger. Puis, ses oreilles étaient alertes au moindre bruit suspect du côté de Musa. Cette dernière faisait régulièrement des cauchemars et le fait de pouvoir l'en réveiller lui prodiguait une sensation d'utilité très agréable.
Cela devait être le cas pour Valencia également. Elle n'avait jamais hésité à la réveiller lorsqu'elle faisait des cauchemars elle aussi.
- Oui,murmura-t-elle, je suis rentrée. Il est presque quatorze heures tu sais ?
- Déjà ?
- Oui. Faut que tu te lèves. Père veut nous parler…
- Nous parler ? Articula-t-elle entre deux bâillements.
- Oui… Je crois que ça concerne mère…
Tecna ressentit avec force la présence d'une sorte de boule dans sa gorge. La culpabilité la gagnait à nouveau. Elle avait la sensation que tout ce qu'elle avait dit hier avait provoqué une réaction en chaine. Sa sœur perçut son malaise dans sa voix. Elle se mit en position assisse dans son lit et posa une main sur son épaule.
- Hey, Tec. Qu'est ce que tu as ?
- J'ai l'impression que quelque chose ne va pas et que… tout est à cause de moi.
- Non Tec… C'est pas vrai. Les choses n'allaient pas avant. On a dit tous les quatre qu'on voulait que ça change. Et on persévéra sur cette voie. Mais c'est normal au début que ce soit un peu difficile.
Tecna eut un sourire au coin. Pourquoi les paroles rassurantes de Valencia marchaient mieux que celles de certaines de ses amies ? Elle n'en savait rien mais c'était tout ce qu'elle avait besoin d'entendre.
- Toc toc, je peux entrer ?
Les jumelles reportèrent leur attention vers la porte. Andromeda se tenait debout dans l'encadrement de cette dernière. Elle portait un des pyjamas de leur mère et semblait encore très fatiguée.
- Salut Andromeda, tu as bien dormi ?
- Bonjour Tecna. Contente de te voir. Désolée, j'ai emprunté ton lit cette nuit… Et tes occulteurs de son vu qu'ils étaient là et que j'avais pas les miens.
- T'inquiète pas, je les désinfecterai à l'eau de javel dès que tu auras le dos tourné.
Tecna se mordit tout de suite les lèvres avec nervosité. Pa réflexe, elle avait parlé à sa grande sœur comme elle le ferait avec Musa. Sa colocataire et elle partageaient des traits d'humours assez spécifique et leurs échanges étaient à prendre au second voire au troisième degré. L'échange d'amabilités était, pour elles, une façon de se montrer leur appréciation mutuelle. Etant donné leur passif houleux récent avec Andromeda, Tecna se maudit de s'être permise si vite tant de légèreté à son égard.
A son grand étonnement, Andromeda ne sembla nullement choqué par ses propos. Elle ajouta même :
- Je comprends. Je les ai plongés dans de l'alcool avant de les mettre. Avec toi, on ne sait jamais ! Enfin, papa veut qu'on descende dans le salon maintenant. Il est en train de sortir Lucio de son lit… Tu sais ce qu'il veut ?
Andromeda fit un signe de la main à Valencia qui se décida à se lever.
- Pas vraiment. Il m'a dit qu'il voulait qu'on parle autour d'un bon repas.
A l'entente du mot « repas », Andromeda sembla se tendre. Cela n'échappa pas aux jumelles qui la regardèrent légèrement de travers.
- Ca va Andro ? l'interrogea Valencia.
- Je vais aider papa à sortir Lucio de son lit. Il n'a pas la manière pour… Marmonna la jeune femme en ignorant la question.
Andromeda repartit en un coup de vent laissant les jumelles seules avec leurs interrogations.
Quelques minutes plus tard, la fratrie Anderson était réunie dans en bas faisant face à leur père. Terence se sentait étrangement moins confiant devant ses quatre enfants qui le regardaient soit avec un air fatigué, pour Lucio et Valencia, soit d'un air interrogateur pour Tecna et anxieux pour Andromeda. C'est ce dernier qui sortit l'homme de son mutisme.
- Hum… Je vous ai réveillé car… Ce n'est pas parce que vous êtes exceptionnellement dispensé de cours aujourd'hui que vous devez passer la journée au lit. J'aimerais, je souhaiterais que cette journée soit un minimum productif.
- Où est mère ? demanda Lucio.
Terence aurait voulu éviter la question, mais son fils le ramenait à la cruelle réalité. Il allait devoir aborder le sujet tôt ou tard avec eux.
- Votre mère… Hum… Ne va pas très bien et je… J'aimerais parler avec vous de certaines choses.
- Lesquelles ?
- Sur ce que vont être ces prochains jours… Et des…
Décidément, Terence n'avait pas les bons mots. Il le savait pertinemment. Ce n'était pas son fort de s'entretenir de choses personnelles… Et particulièrement avec ses enfants.
- Bon, dit-il d'une voix forte comme pour regagner en contenance, nous en discuterons à table. Cela fait longtemps que vous n'avons plus manger ensemble. Nous en profiterons.
Terence vit Tecna lancer des regards dans toute la pièce avant de l'interroger.
- Manger ? Je ne vois aucun robot en mouvement depuis que je suis rentrée…
Tecna avait toujours été la plus sensible à la présence des robots domestiques chez eux. Elle avait la sale manie de tous les couper lorsqu'elle rentrait de l'école et cela n'avait pas vraiment changer depuis. C'était une petite guerre silencieuse qu'elle semblait mener contre lui. Terence aimait que tout soit bien fait, en temps et en lieu. Il aimait que le ménage soit en permanence parfait. Cependant, lorsque A337 l'avait averti de l'arrivée de sa fille, il les avait tous coupé. Terence n'était pas très doué en communication, mais il avait lu quelque part que, lorsqu'on souhaitait se réconcilier avec quelqu'un, il était préférable de faire un pas vers cette personne. Dans son cas : c'était plutôt un geste. Il ne comprenait pas la manie que sa fille avait de couper les robots systématiquement, mais il espérait qu'elle comprendrait qu'il était… désolé à sa manière.
Elle avait intérêt à en profiter car la présence de poussière sur l'un des meubles le titillait fortement.
Bon et cette interruption des robots lui permettait aussi de justifier la suite. Ce qui l'arrangeait fortement. Depuis qu'Andromeda n'était plus là, il n'y avait que les robots qui se chargeaient de la cuisine.
- Etant donné que tout se fait à titre exceptionnel aujourd'hui, j'ai pensé que nous pourrions commander de quoi manger. Que souhaiteriez-vous avoir pour le… déjeuner ?
Ses quatre enfants échangèrent des regards confus. Cela l'irrita bien qu'il ne le montra pas.
- Euh… Commander ? finit par l'interroger Valencia, on ne pourrait pas plutôt aller tout de suite au restaurant ?
- Non, ce dont j'aimerais m'entretenir avec vous relève de l'ordre du privé. Nous mangerons donc ici.
- Est-ce qu'on pourrait commander des plats Esmeraldiens alors ?
Terence haussa un sourcil à l'entente de cette proposition qui émanait de Tecna. Son petit frère ne fut pas en reste.
- Oh oui ! Ça fait longtemps !
L'homme voulut protester ne pensant pas que cela était une très bonne idée. Terra était très sensible pour l'instant. Le moindre rapprochement avec son passé pourrait sûrement la faire sombrer davantage. Ses filles ne lui laissèrent pas le temps d'argumenter.
- Je me souviens. La dernière fois qu'on en a mangé : c'était pour les quarante ans de Mère !
- Ça fait déjà deux ans ? C'est vrai que c'est long…
- C'est une bonne idée ça Tec ! Elle a beau essayé de le cacher, on sait tous que ça lui fera plaisir.
Tout en les écoutant, Terence se remémora le fameux soir des quarante ans de sa femme. Terra et lui-même n'étaient pas friands des anniversaires et des leurs en particulier. Ils ne prenaient pas de plaisir spécifique à les célébrer donc, mis à part ceux de leurs enfants jusqu'à leur majorité. Ils n'organisaient rien pour eux. Exception faite des quarante ans de Terra. Terence avait été chercher des plats de leur planète natale pour toute la maisonnée. Terra était née le jour de la rose. Tecna était donc présente ce jour-là. Pourquoi avait-il fait cela ? Il ne sait plus. Peut-être bien parce que, lorsque sa femme mangeait de la nourriture de sa planète d'origine avec ses enfants, elle avait d'un coup l'air… Plus paisible. Et peut-être bien parce que, lorsqu'il mangeait de cette nourriture dont il avait aussi dû se contenter une grande part de son enfance, il se sentait appartenir à ce peuple qu'il n'avait jamais vraiment connu.
Il hocha doucement la tête.
- Vous êtes tous d'accord ?
Ses enfants hochèrent la tête.
- Je vais devoir me rendre sur place.
- Ils ne livrent pas ?
- Non Valencia, mais ce n'est pas grave. Je ferai le trajet.
- Pour combien de temps en aurez-vous père ? l'interrogea Lucio.
- Une cinquantaine de minutes sûrement.
- Est-ce que je peux vous accompagnez ?
Terence se détourna.
- Je n'en vois pas l'intérêt. Je vais juste chercher de la nourriture.
L'homme prit la direction du couloir. Il avait quelque chose à chercher dans son bureau. Alors qu'il avait parcouru la moitié du chemin, une main se posa sur son épaule. Il se retourna, il s'agissait de Tecna.
- Père ?
- Qui a-t-il ?
- Je voulais vous remercier pour les robots.
- Il n'y a pas à me remercier. Il n'y avait rien à nettoyer aujourd'hui.
Tecna baissa les yeux, un peu déçue. Terence comprit qu'il avait commis une bourde et tâcha de se rattraper.
- Et… je me suis dis que tu serais plus encline à discuter sans les robots.
Sa fille lui fit un petit sourire.
- Merci. Je sais que cela vous rend fou de les réactiver tout le temps. Je ne supporte pas le bruit qu'ils font, ça m'empêche de réfléchir.
- Un bruit ?
- Oui, un léger bourdonnement. C'est très irritant vous savez. Je ne comprends pas pourquoi vous n'avez jamais cherché à régler ce problème.
Terence la regarda avec confusion. Un bruit ? Ses robots faisaient du bruit ? Tiens donc, il ne s'en était jamais aperçu. Tiens, maintenant qu'il y pensait, il est vrai que, lorsqu'elle était encore jeune, Tecna avait déjà fait allusion à un son qui la dérangeait. Il avait toujours cru que c'était une excuse… Hum… C'est vrai qu'il avait lu récemment une étude intéressante sur les capacités des différents êtres vivants à percevoir les sons. Un individu jeune peut entendre plus de sons aigus qu'un individu plus âgé. Peut-être que lui n'entendait rien…
- Vous savez, poursuivit Tecna, je ne suis pas la plus douée pour interpréter les comportements, mais je pense que vous devriez laisser Lucio venir avec vous. Je pense qu'il veut passer du temps avec vous seul à seul. Ça n'arrive pas souvent.
- Comment peux-tu penser ça ?
- Il s'est décomposé quand vous avez refusé qu'il vienne. J'en conclu que c'est pour ça qu'il voulait venir…
Décomposé ? Une autre grande nouvelle. Terence n'avait rien remarqué. Il commençait à croire qu'il avait un souci.
- Décidément… Marmonna-t-il.
- Je sais… Ce n'est pas facile de comprendre cette communication non-verbale. J'ai du mal aussi, mais c'est rassurant de savoir qu'on a toujours de nouvelles choses à apprendre n'est ce pas ?
- Je dirais plutôt que c'est effrayant. Marmonna-t-il dans sa barbe.
- Père ?
Terence reporta son attention vers sa fille. Il posa une main sur son épaule comme pour la rassurer, chose qu'il ne faisait pas en temps normal.
- Ce n'est rien. Va dire à Lucio de m'attendre dans le hall. Nous partirons ensemble.
Sa fille lui fit un petit sourire et fit demi-tour. Terence se remit à marcher dans le couloir pour se donner une contenance. Il ne savait plus ce qu'il était venu chercher ni dans quelle pièce mais il ne voulait pas paraitre ridicule… Cela le perturbait de savoir que des choses lui échappaient. Son fils souhaitait passer du temps avec lui et il ne s'en rendait pas compte. Cette perspective le dérangeait curieusement. Il en avait passé du temps seul avec un père qui ne parlait guère. Ce n'était pas des instants dont il aimait se rappeler. Quel était l'intérêt de passer du temps avec ses parents si on ne savait pas quoi leur dire ? Il en avait tiré la conclusion que ce n'était pas nécessaire pour le bon développement d'un enfant de passer trop de temps avec ses parents. Pourtant… N'avait-il pas lui aussi voulu, à une époque, que son père passe ses instants en tête à tête avec lui à échanger, rire, s'amuser ? Sa mémoire lui faisait défaut. Tout ce qui concernait son enfance semblait lui faire défaut. Peut-être était-ce son enfance en elle-même qui lui faisait défaut ? Une mère décédée dont il avait peu de souvenirs, un père affable qui n'avait jamais vraiment travaillé vivant des aides du système Zénithien et de la générosité des bonnes âmes. Toujours à fixer quelque chose dans le lointain comme Terra pouvait le faire. Paranoïaque.
Terence sentait que beaucoup de choses se bousculaient à l'intérieur de lui et il avait la cruelle impression qu'en plus d'avoir manqué de quelque chose de crucial dans sa vie d'enfant, il se condamnait tout seul à manquer la vie de ses enfants.
Musa, Layla, Flora, Stella et Bloom s'étaient réunies dans l'une de leurs chambres autour d'un jeu que la fée de la flamme du dragon avait ramené de la terre : le monopoly et, tout en jouant, elles évoquaient les récents événements survenus ces derniers temps.
- J'ai comme l'impression, dit Bloom alors que Stella lançait le dé, que nous sommes un peu spectatrices de toute cette histoire. Je veux dire, ce n'est pas comme si on avait dû combattre les Trix ou une quelconque menace obscure.
- Je vois ce que tu veux dire, renchérit Flora, pourtant j'ai trouvé ça beaucoup plus épuisant.
- Ça, c'est parce qu'il y a un cruel manque de plantes sur cette planète Flora. Grimaça Stella en se rendant compte de la case où son pion en forme de chaussure tombait.
- Ahahaha ! s'exclama Bloom, rue Neuve ! C'est chez moi ! File-moi ton argent !
Stella le consentit de mauvaise grâce.
- C'est injuste. J'ai le plus de maisons mais c'est toi qui as le plus de sous.
- Tu te moquais lorsque j'investissais sur les dernières cases mais ce sont les plus rentables !
- Pour en revenir à ce que tu disais Bloom, je suis d'accord avec toi aussi, intervient Layla, c'est comme lorsque mes parents m'ont embarqué dans ce mariage arrangé. Ça m'a plus fatigué de gérer cela que de combattre Valtor.
- Au moins, ça s'est bien terminé, renchérit Musa en lançant le dé, Nabu et toi : vous vous aimez et le mariage n'est plus d'actualité il me semble.
- Pour le moment, on veut surtout apprendre à se connaitre sans pression.
- Pour le moment, roucoula Stella, ça veut dire que tu n'es pas fermée à cette possibilité ? Les filles, je crois que notre amie vient de franchir un cap dans sa perception de l'amour.
- Stella !
-Allez Layla, avoue-le, il y a peu, tu disais vouloir bannir tous les hommes de ta vie. Admets que j'ai raison !
- « Allez en prison et si vous passez par la case départ, ne touchez pas vos deux cents euros ». Sérieux, c'est quoi cette blague ? se lamenta Musa en lisant la carte qu'elle venait de piocher.
- Je l'admets Stella. Okay, mon discours pouvait paraitre excessif. Par contre, si ça t'intéresse Musa, j'ai une carte pour sortir de prison que je peux te verser pour la modique somme de trois cent euros.
- Layla ! Ce n'est pas dans les règles.
- Les règles sont faites pour être habilement contournées très chères.
- Pour Tecna, vous pensez que ce sera une fin heureuse ? Demanda Flora tout en baillant.
- Sur ce coup, ça ne dépend pas de nous. Nous avons pu lui parler et madame Faragonda est passée chez elle ce matin. La balle est dans son camp et celui de ses parents. J'espère qu'elle arrivera à les convaincre avec ses sœurs et son frère. Répondit Bloom.
- Dans le cas contraire, est ce qu'on ne pourrait pas intervenir ? Un petit coup de magie et hop !
- Stella !
- Ben quoi les filles. Soyons honnêtes deux minutes on a pas fait tout ça pour que ça n'aboutisse à rien. On irait kidnapper Tecna et si tout ça n'est qu'une question d'argent, je lui en prêterai.
- Cette dernière remarque de la fée du soleil et de la lune fit rire ses amies de bon cœur.
- Stella, tu es incorrigible. Rétorqua Layla.
- Je sais.
- Et totalement irréaliste, poursuivit Bloom, car tu es totalement à sec !
- Je crois bien que je commence à détester les jeux terriens…
Flora, assisse en tailleur sur le lit ne put retenir un bâillement. Musa, assisse à ses côtés, la prit dans ses bras.
- Courage Flora. Plus que trois jours à tenir et on retourne à Magix.
La fée de la nature remercia son amie du regard. Il est vrai que ce séjour sur Zénith la fatiguait plus que n'importe quelle autre planète sur laquelle elle avait pu se rendre auparavant. Même si elle s'y attendait, elle aurait quand même cru que quelques plantes auraient été susceptibles de pousser dans la ville. Mais non. Bien qu'il dût y avoir de la végétation naturelle qui demeurait sur cette planète, les grandes villes en étaient dépourvues à son grand désespoir.
Seul demeurait ce mystérieux saule lumineux dans le hall de leur hôtel. Elle l'avait beaucoup observé depuis qu'elle était arrivée et elle devait se retenir actuellement pour ne pas aller se planter à nouveau devant.
Être face à lui lui faisait un certain bien. Elle devait le reconnaitre. Cet arbre n'avait été en rien créer artificiellement ou modifier de la main de l'homme. Non. Il était à cent pour cent naturel et cela lui donnait un semblant d'énergie de sentir sa présence. Tout à la fois, se retrouver face à lui la rendait extrêmement mélancolique.
Elle n'arrivait pas à communiquer avec cet arbre. Elle n'entendait pas sa voix mais elle captait ses émotions.
Et de ce dernier, une grande solitude émanait.
Comme un appel à l'aide.
- Flora ?
La fée de la nature sursauta.
- Quoi ?
- C'est à toi de jouer.
Flora sourit et attrapa le dé que Layla lui tendait. Tout en le secouant dans le creux de sa main, elle se jura de réussir à communiquer avec cet arbre avant leur départ.
Elle ne pouvait pas le laisser dans une telle détresse.
Bonjour, bonjour !
Jingle bells, jingle bells ! C'est bientôt Noël !
Par ici, il a neigé au début du mois. Maintenant, il fait assez bon en terme de températures. Je suis un peu déçue, ce ne sera pas un Noël blanc.
Ah, j'aurais voulu poster le 24 novembre (je l'avais suggéré dans le dernier chapitre). Sans surprise, je n'ai pas su m'y tenir. La vie appelle la vie. J'ai été un peu débordé par l'existence.
Bonne nouvelle : j'ai fais un plan de la fin de TZ. Il devrait y avoir environ 34-35 chapitres au total. On approche bien de la fin.
J'ai galéré avec cette histoire ces derniers mois car j'avais dur à mettre en place la logique pour la fin. J'ai eu du temps pour me poser et poser mes idées, ça m'a aidé.
Je n'ai pas grand chose à ajouter, je manque d'inspiration pour cette note. En tout cas, je peux vous affirmer que les chapitres 26 et 27 sont quasiment prêts ;)
Pour ceux qui sont en manque des autres Winx, elles ont eu droit à une petite apparition ici. Avec un Monopoly car j'ai une grande nostalgie de ce jeu qui était très présent dans mon enfance. Elles seront beaucoup plus présente à partir du chapitre 27. Patience donc.
D'avance de bonnes fêtes à tous.
Merci pour votre lecture,
Memori Plume
