Chantonne : Vacances, j'oublie tout. Plus rien à faire du tout...

Alors cela n'est pas vrai, j'ai encore plein de truc à écrire et à poster.

Voilà le nouveau chapitre, encore désolée pour ma longue absence et encore un immense merci à celles et ceux qui suivent fidèlement cette histoire et me laissent des reviews à chaque chapitre. Ils me réchauffent le cœur à chaque fois.

Chapitre 61

Harry était en colère et ce pour plusieurs raisons. D'une part, voilà une semaine que madame Pomfresh le retenait à l'infirmerie sans possibilité de recevoir de visite et d'autre part, le jour du tremblement de terre, lui et ses amis étaient persuadés que c'était un fait de Voldemort pour s'emparer de la pierre et ils avaient eu raison, car le soir même ils ont dû passer par la trappe pour arrêter Quirrel. Ce qui mettait Harry en rogne est qu'avant d'y aller eux-mêmes, Ron, Hermione et lui s'étaient accordés pour se montrer raisonnables et d'abord prévenir la mère de Harry, en espérant qu'au moins un adulte responsable puisse les écouter, les croire et se charger de l'affaire à leur place. Sauf qu'elle n'était pas là, pas plus que le professeur Lokison. Elle avait promis à Harry qu'elle serait là pour lui quand il en aurait besoin et elle n'avait pas tenu parole. Il se sentait trahi. Il n'aurait pas dû la croire, lui faire confiance. Harry fut sorti de ses mornes pensées par un tambourinement à la porte de l'infirmerie. Madame Pomfresh sortit rageusement de son bureau et entrebâilla la porte de l'infirmerie pour disputer la personne de l'autre côté : c'était Ron et Hermione.

"Mais il faut absolument qu'on lui parle !

-Non ! Il a besoin de repos et de rien d'autres, alors vous attendrez qu'il sorte pour partager avec lui cette nouvelle qui vous met dans un état d'énervement qui ne sera absolument pas bon pour lui !

-Mais c'est à propos de ce qu'il s'est passé à New York ! Il y a du nouveau !

-Vraiment ? Madame Pomfresh semblait désormais très intéressée.

-Certaines personnes ont pu être identifiés !

-S'il vous plaît Madame, laissez-nous rentrer. On vous promet qu'au moindre signe de fatigue de sa part, on s'en va.

-Bon, d'accord, mais pas plus de quinze minutes, finit par céder l'infirmière après un instant de silence hésitant et Harry vit avec bonheur ses deux amis le rejoindre.

-Alors, comment tu te sens, mon pote ?

-En pleine forme ! Cela n'empêche pas, malheureusement qu'elle me retienne toujours prisonnier ici.

-J'ai entendu cela, Monsieur Potter !

-Vous aviez quelque chose pour moi, demanda-t-il en baissant la voix.

-Oui ! On est content qu'elle nous ait laissé entrer, on commençait à désespérer de pouvoir te voir avant le retour en train, ce qui ne nous laisserait que peu de temps ensemble !

-En plus, il fallait absolument que tu vois ça ! Hermione lui tendit avec empressement deux Gazette du sorcier. Le premier est sorti le lendemain de notre passage par la trappe et le second date de ce matin."

Les deux éditions avaient été travaillées pour être sûr d'attirer les regards. De la magie dans le monde moldu?et Deux professeurs de Poudlard sur le champ de bataille ! s'étalaient en gros titres sur la première page. Harry s'empressa de les lire.

De la magie dans le monde moldu ?

Hier, chers lecteurs, tandis que tout le Royaume-Uni était secoué par un violent tremblement de terre, ce qui était alors du jamais vu, il semblerait que nous n'ayons pas été les seuls touchés. En effet, cet étrange phénomène s'est également produit aux États-Unis et plus précisément à New York. Pour assouvir votre curiosité, nous nous sommes donc chargés d'aller nous informer pour vous.

Il apparait alors que la source d'un tel phénomène, bien que magique, vienne du monde moldu ! De la magie dans le monde moldu ? Nous comprenons votre trouble. Pourtant, rien de plus vrai ! En effet, il semblerait qu'une bataille importante se soit produite hier dans la périphérie de cette grande ville entre des êtres étranges venus du ciel (Oui, vous lisez bien ! Du ciel !) et des êtres magiques et pourtant moldus. Cette dernière information nous fut confirmée par le MACUSA, qui atteste que ces combattants magiques ne font absolument pas partis de notre monde et n'ont donc pas briser le code international du Secret magique. Selon le MACUSA, ces personnes magiques seraient même très importantes et connues dans le monde non-magique.

Qui sont donc ces personnes ? Sont-ils des sorciers ou autre chose ? Quelle magie ont-ils utilisée ? Le monde magique serait-il enfermé à ce point sur lui-même pour avoir manqué l'existence de tels êtres ? Nous vous assurons que La Gazette du sorcier fera tout pour répondre très prochainement à toutes les questions que vous vous posez.

Deux professeurs de Poudlard sur le champ de bataille !

Voilà bien une semaine, chers lecteurs, que nous vous avons annoncé l'existence de la magie dans le monde moldu et depuis nous n'avons pas cessé de chercher pour pouvoir vous informer. Et c'est chose faite !

Nous avons découvert dernièrement l'identité de certains des combattants. Et quelle ne fut pas notre surprise de découvrir parmi eux deux actuels professeurs de l'école de sorcellerie Poudlard : Leila Vyns, professeur de potion, et Sleipnir Lokison, professeur de soins aux créatures magiques. Nous ne sommes malheureusement pas parvenus à obtenir les motifs de leur présence à cet endroit, mais tout porte à croire que ces deux professeurs connaissent et peut-être même pratiquent cette forme de magie étrangère.

Qu'ont-ils pu cacher d'autres ? Ont-ils omis volontairement de partager cette nouvelle magie ? Ou le professeur Dumbledore et peut-être leurs collègues enseignants étaient au courant ? Pouvons-nous alors leurs faire confiance ? Nos enfants sont-ils en sécurité ? Comme toujours, l'équipe de La Gazette du sorcier fera son maximum pour répondre le plus rapidement possible à toutes vos questions.

Harry tombait et de très haut. Voilà donc où était sa mère ! Elle ne l'avait pas ignoré, elle n'était simplement pas là, sans doute déjà en train de se battre contre ces extraterrestres. Les journalistes étaient parvenus, nul ne savait comment à prendre des photos. En se concentrant sur la première, celle du combat, Harry crut même reconnaitre la forme de Hulk sur l'une d'entre-elles. Son papa y était ? Donc sa maman aussi. Les Avengers au complet avaient donc dû être appelés, ce qui lui paraissait logique puisque l'article faisait mention d'extraterrestre, donc d'une menace pour la Terre. Mais pourquoi ses parents n'avaient pas tenté de le prévenir, au moins ? Cela avait-il été si brusque qu'ils n'en avaient pas eu le temps ? Ne recevant pas de courrier à l'infirmerie, Madame Pomfresh ne voulait pas voir un seul animal dans son antre, il ignorait depuis une semaine s'ils lui avaient envoyé une quelconque lettre. La seconde photo montrait les visages de personnes blessées. Six pour être exactes. A la qualité, il était facile à comprendre que ces photos furent prises plus difficilement que la première, donc d'assez loin. Cependant, Lily était clairement identifiable avec une brulure sur le front. Celle-ci se retrouvait d'ailleurs sur cinq des photos, le dernier visage, un humanoïde, ayant une pierre à cet emplacement.

"C'est incroyable, non ? intervint Ron, sortant Harry de ses pensées. Au moins, tu es sûr qu'elle ne t'a pas ignoré.

-Mes parents semblaient y être aussi, on parvient à distinguer Hulk sur la photo du premier article.

-Ils ne t'avaient pas prévenu qu'il y avait la possibilité qu'ils soient rappelés ?

-Il y a toujours la possibilité qu'ils soient rappelés, mais ils ne m'ont parlé d'aucun combat à venir où ils pourraient l'être. Cela a dû être très soudain.

-Il faudra que tu leur demande et à ta mère aussi, si elle revient avant notre départ ou si tu la vois durant les vacances.

-Elle n'est pas encore revenue à Poudlard ?

-Non, et le professeur Lokison non plus.

-Vous pensez qu'elle est encore blessée avec les autres de la bataille ? demanda Ron.

-Possible, mais nous n'avons aucun moyen d'en être sûr.

-Tu les connais, Harry ? Les autres ?

-Certains, Papa et maman m'en ont parlé, mais pas tous. Je sais que lui c'est Vision, il désigna chacun avec son doigt, on peut voir le reste de l'équipe des Avengers derrière. Je sais qu'elle fait partie d'une équipe extraterrestre du nom de Gardiens de la Galaxie, mais je ne connais pas son nom.

-On voit bien que les deux femmes font parties de la même famille. Tu sais qui elles sont ?

-Non. Mes parents acceptent de me raconter certaines choses, mais outre les Avengers, ils n'aiment pas me parler des autres ou entrer dans les détails. Ils ne veulent pas non plus me raconter un seul des combats qu'ils ont menés. Ils disent que je suis trop jeune ou que ce ne sont pas des choses qu'ils sont en droit de me dire.

-Donc même si tu es un enfant des Avengers, tu ne sais pas grand-chose sur eux.

-Je n'ai pas grandi parmi eux. Ils étaient à New York et avec mes parents nous étions près de Londres. Nous ne nous sommes pas beaucoup rencontrés, j'ignore pourquoi.

-Bon, tout ce que nous pouvons faire pour le moment est d'attendre, conclut Hermione, donc pour profiter des quelques minutes qui nous restent avant que Madame Pomfresh nous expulse de l'infirmerie... Qu'est-ce que vous comptez faire pendant les vacances ?

0o0o0o0o0

Celia se réveilla avec un mal de tête phénoménal. Elle avait l'impression que quelqu'un ne cessait de lui taper sur le crâne avec un marteau. Les murmures constants qu'elle percevait en arrière-plan n'arrangeaient pas les choses. Son corps était également tout engourdi et elle se sentait plus épuisée que jamais, physiquement et magiquement. Rien en elle ne lui répondait. Frustrée et souffrante, elle gémit faiblement tentant d'attirer l'attention de quelqu'un.

"Celia ? Tu es réveillée ? Celia ? Elle gémit de nouveau. Attend, va doucement."

Elle sentit une prise sur sa nuque qui lui releva la tête et un verre avec de l'eau se coller à ses lèvres. Elle tenta péniblement de boire, mais elle eut encore besoin d'aide, car elle peinait à avaler. Douces Normes, ce qu'elle détestait être aussi faible.

"Tente d'ouvrir les yeux. Doucement, prends ton temps."

Quand ses yeux furent entrouverts, elle parvint à distinguer des formes. Elle se trouvait dans une infirmerie de fortune. Sa mère était à son chevet.

"L'infirmerie du complexe a été fortement endommagée, donc on vous a installés où on a pu loin des débris.

-Les autres ? demanda Celia la voix cassée.

-Ils sont dans les lits à côtés. Ton père et tes frères sont déjà en train de voir pour la reconstruction et les autres travaux désagréables, avec tous ceux qui étaient disponibles. Sleipnir est cependant resté aux côtés de Lily. Elle se tourna vers le lit d'à côté, où Sleipnir dormait, appuyé contre la literie de Lily et tenant sa main. Groot veille sur Gamora. Wanda ne lâche pas Vision, même s'il s'est déjà réveillé et bien remis, il se limite encore à de courts déplacements pour ne pas trop se fatiguer. Ils se promènent à l'extérieur en ce moment. Et Frigga et Eir sont avec Hela et Regulus en Heilheim."

Juste à ce moment, Eir fait irruption dans la salle et se précipita vers lui.

"Ou du moins, elle l'était, Sigyn adressa un sourire penaud à sa fille.

-Mon sort m'a averti que tu allais te réveiller, mais le temps que je revienne, c'est trop tard et tu l'es déjà. Ma Dame, puis-je vous demander de ma laisser seule avec ma patiente pour que je puisse l'examiner ?

-Pourquoi faire, je vais bien ! Rien qu'à s'entendre, Celia elle-même n'arrivait pas à se croire.

-Je vais tout de même vous examiner, Princesse, simple mesure de précaution et de sécurité."

Celia poussa un grand soupir, laissant la déesse guérisseuse faire son œuvre, étendant un drap autour de son lit, que sa mère franchie, lui assurant un peu d'intimité.

"Et sinon, continua-t-elle de discuter avec sa mère à travers l'auvent, avons-nous perdu beaucoup de monde ?

-Assez peu. Les renforts sont venus rapidement, de tout Yggdrasil et même au-delà et de tous êtres de l'univers connu. Nous en avons eu, mais beaucoup moins que ce à quoi on aurait pu s'attendre et pas de personne que tu connais personnellement.

-Des mesures ont été prises pour assurer que les défunts reçoivent les honneurs et funérailles qui leur sont dûs ? Et pour leur famille ?

-Ne t'en fais pas, tout est déjà assuré et réglé. On attend juste qu'un maximum de nos blessés se soient rétablis, pour qu'ils puissent à leur tour leur rendre un dernier hommage et assister à leur grand départ pour le Valhalla.

-Très bien. Et pour les civils ? Nous étions proches de la ville. Ont-ils été touché ?

-Nous n'avons pas pu éviter tous les débordements, tu t'en doutes. Il y avait des civils curieux qui se sont un peu trop approchés des combats dans l'espoir de voir ou d'enregistrer quelque chose pour les réseaux sociaux et qui n'en sont pas revenus et il y a également certains Chitauris et autres serviteurs de Thanos qui ont réussi à se faufiler hors du champ de bataille, mais les pertes sont également assez faibles.

-Tu ne me diras pas combien.

-Pas de mémoire en tous les cas, ce serait surestimer mon intellect et ma mémoire. Celia sourit doucement à la boutade de sa mère. Mais comme je sais que cela t'importe, je te montrerai tous les papiers avec le recensement.

-Merci.

-Sinon... En parlant de civil qui se dont glisser sur le terrain... La fille sentait clairement l'hésitation de sa mère.

-Quoi ?

-Eh bien... Il y en a qui ne sont pas revenus... Et d'autres si.

-Que veux-tu dire ?

-Ben, ils ont réussi à s'en sortir, à trouver un lieu sûr où se refugier.

-Oui, mais qu'est-ce que tu veux dire, en dehors de l'évidence qu'ils sont toujours en vie, heureusement pour eux.

-Ils ont réussi à prendre des photos et des vidéos de vous, Celia. Elle sentit son sang se glacer dans ses veines. Ils n'ont pas pu filmer la scène où vous aviez les gemmes, mais après. Ils ont vos visages avec les brulures sur le front. Tony a tout fait pour les intercepter le plus rapidement possible, mais c'était déjà trop tard. Elles avaient déjà été diffusées en masse et reprises par des journaux papiers. Je suis désolée."

Celia se sentait engourdie et Eir dut la déposer doucement sur son matelas, pour qu'elle n'y chute pas. Tout aussi silencieuse que depuis le début de son contrôle, elle se retira, permettant à la déesse de la fidélité de reprendre sa place au chevet de son enfant.

"Ils savent donc. Tout le monde va savoir et...

-Chut chut chut, murmura Sigyn calmant la crise de panique de sa fille. Ils n'ont rien de concret, tu n'as pas à t'en faire. Certes, ils ont ton visage, mais c'est le féminin, que tu portes encore. Tu as toujours ta forme masculine, que tu favorises la plupart du temps pour passer inaperçu. Pour le reste, ils ne peuvent qu'émettre des hypothèses. Personne, en dehors de notre famille et du noyau central des Avengers, les six originaux, n'est au courant pour les pierres, alors tant que nous ne leur communiquons rien, pas même leur existence, le reste de Midgard continuera à supputer, mais ne saura jamais. Pour les autres planètes, si jamais elles obtiennent ces images, ce qui me semble assez improbable en soi, la majorité savent déjà que tu détiens les gemmes et que tu ne t'en serviras pas, comme Thanos a tenté de le faire, donc je ne pense pas que tu as le moindre souci à te faire de ce point de vue-là.

-Tu as raison. Que serais-je sans toi, ma petite maman.

-Alors premièrement, je ne suis pas petite !-

-Je suis plus grande que toi !

-Et deuxièmement, tu ne serais pas née, ma petite chérie."

Celia adressa un doux sourire à sa mère, avant de sentir ses yeux papillonner.

"Dors, entendit-elle chuchoter à son oreille, repose-toi, je veille sur toi."

0o0o0o0

Lily se sentait harassée, épuisée. Soutenue par Sleipnir, elle traversait le parc de Poudlard, la nuit. Ils regagnaient actuellement tous les deux leurs appartements respectifs. Du moins, c'était son projet à elle. Elle ignorait si Sleipnir compter rejoindre le sien ou occuper ceux qu'elle avait, comme il l'avait fait ces derniers jours, depuis qu'elle avait pu quitter l'infirmerie de fortune et récupérer l'une des chambres du complexe. Depuis sa petite possession par une gemme d'infinité, il semblait très réticent à la quitter. Ils avaient décidé de finalement quittés New York, simplement le temps de faire une apparition au banquet de fin d'année le lendemain, avant de retourner au complexe, pour retrouver les autres, assister aux funérailles des combattants contre l'armée de Thanos. Elle comptait partager les grandes vacances entre passer du temps avec Severus, qui restait sur Midgard, avec Harry et revoir ses cours pour l'année prochaine. Sleipnir avait finalement décidé que le canapé de ses appartements à elle était plus confortable que son lit dans les siens. Même au banquet, il continua de roder autour d'elle, craintif qu'elle ne s'effondre à tout moment. Aucun d'eux ne manqua le regard craintif, admiratif et curieux qu'ils, mais elle en particulier, recevaient des étudiants et même de leurs collègues. Sigyn avait raison, les nouvelles avaient fini par aller vite, tellement vite qu'elles avaient même gagnées le monde sorcier, Habituellement si renfermé au monde moldu et indifférent à ce qui s'y produisait. Elle sourit doucement, prévoyant déjà de s'amuser de tout cela l'année prochaine, ce soir elle était juste encore trop épuisée de son expérience.

"Harry meurt d'envie de te parler, lui chuchota Sleipnir.

-Je sais, mais je crains que je n'aurais pas la force ce soir et nous repartons demain pour New York. Je compte lui rendre visite courant juillet, au plus tard pour son anniversaire.

-Bruce et Natasha sont d'accord ?

-Oui. Et pour qu'ils puissent eux aussi assister aux funérailles, ils ont envoyé une lettre à Harry pour qu'il passe au moins la première semaine des vacances chez un de ses amis.

-D'ailleurs, je te raccompagne à tes appartements et j'irai parler à Dumbledore.

-Pourquoi ?

-Disons que tu n'es pas la seule à t'être penchée sur le cas de deux innocents actuellement enfermés, contrairement à ce que tu as pensé durant toute l'année et que je suis assez mécontent du rôle que notre cher directeur à jouer pour qu'ils se soient retrouvés à une telle place.

-C'est Hela qui te l'a demandé ?

-Non, c'est de ma propre initiative.

-Mais alors-

-Dumbledore appartient certes à Hela, mais pas seulement. Il est à elle, par sa tentative de posséder ses Reliques, elle a donc la prédominance. Mais en vérité, il appartient désormais à notre famille, les enfants de Loki. J'ai donc également pleine autorité sur lui. Tu sais l'importance que l'un a encore pour Severus et le second est un des chiots de Fenrir. En contribuant à les enfermer, il a fait du tort à ma famille et je compte bien le recadrer et le faire contribuer à réparer ce qu'il a fait. Il va rapidement comprendre qu'il a eu tort de tenter de nous dépasser, d'outrepasser les instructions et le but qu'Hela lui a donné.

-Ne soit pas trop dur non plus, il ne faudrait pas que tu le tues et que Dumbledore soit donc soudainement déclaré disparu avant même qu'il n'ait pu accomplir ses ordres.

-Ne t'en fait pas, je n'en ferais pas qu'une bouchée... Au contraire, je vais lentement les savourer.

0o0o0o0

Pendant ce temps, sur une île isolée, froide, pluvieuse et où il faisait sans cesse nuit, au nord du Royaume-Uni, se trouvait la prison d'Azkaban, qui avait également été gagné par la frénésie de la nouvelle. Même les détraqueurs avaient ressenti l'énorme manifestation de pouvoir et il avait été difficile pour les aurors postés sur place de les calmer. Intrigué par tout le remue-ménage, un chien noir, décharné, affamé, se glissa entre les barreaux de sa cellule et se faufila discrètement dans la salle de repos des aurors, vide à cette heure. Il ne trouva rien de concret, outre un journal récent, encore posé sur la table. Il le prit entre ses crocs et regagna sa cellule. Cela faisait quelques temps déjà qu'il pouvait se glisser entre les barreaux comme ça, mais il n'avait pas tenté de s'évader, malgré toute la tentation que cela suscitait. Son camarade de la cellule d'à côté était trop faible, épuisé par les pleines lunes passées sans tue-loup. Les détraqueurs étaient suffisant à contenir le loup, mais il n'en demeurait pas moins que les transformations étaient fatigantes. Ils devaient trouver un moyen pour que Remus retrouve suffisamment de force pour qu'ils puissent sortir. De retour dans le clos de sa cellule, Sirius reprit forme humaine et déplia le journal. Il n'eut même pas le temps de se concentrer sur le titre s'étalant en première page, que son regard fut attiré par un visage plus que familier. Celia. Elle était là, parmi d'autre visage, avec une marque de brulure sur le front, comme les autres. Une myriade d'émotions le saisit : Amour, colère, protection et envie. Elle était là. Elle était de retour. Et quelqu'un l'avait blessée. Il devait la revoir, la rejoindre. Mais si elle était là, alors sa famille devait l'être aussi, dont Fenrir. C'était cela ! L'idée de retrouver son alpha motiverait suffisamment Remus pour s'évader de prison !