PDV Steve
Pendant le repas je m'éloignais un moment, je me perdis dans mes pensées. Je sentais le colonel Sheppard me suivre du regard et m'observer un instant. Je regardais Danny s'occuper de ses enfants qui nous avaient rejoints. J'eus un sourire tendre qui devint triste. Il me voyait lutter contre mes larmes mais malgré cela je crois qu'il a pu en apercevoir une qui se frayait un chemin le long ma joue. Il s'approcha de moi et posa sa main sur mon épaule en me disant:
-Hey !
-Hey ! Lui dis-je.
-Est-ce que tout va bien? Me demanda t'il.
Je lui répondis:
-Oui...
-Menteur, me dit-il pas convaincu.
Je le regardais surpris. Il reprit:
-Je sais qu'on se connait peu Commandant...
- Appelez moi Steve...Le corrigeais-je.
-Ok Steve, me dit-il, on se connait pas beaucoup mais du peu que j'ai vu, vous êtes comme moi. Et quand je suis dans cet état là, c'est que je vais mal...
J'étais soufflé par son analyse. Je lui souris charmeur et il fit de même. Cela me réconforta un peu. Je le regardais et je réalisais que c'était un bel homme. Il m'attirait beaucoup. De toute façon Danny m'avait quitté et je n'avais de compte à rendre à personne. Aussi je décidais de me consoler dans ses bras. Je lui dis:
-Çà va aller Colonel. Merci beaucoup.
Il me sourit et on retourna à table. Le repas se passa dans la joie et la bonne humeur. John lançait des piques au Dr McKay qui répondait au quart de tour. Je souris un peu tristement en voyant leur manège. Cela me rappelait trop les joutes verbales que j'avais avec Danny. Lou qui n'était pas au courant de notre rupture nous dit:
-Tiens donc ça me rappelle deux personnes çà.
-Ah oui et qui? Demanda le major Lorne.
-Le commandant McGarrett et le lieutenant Williams, fit Junior.
-Ah oui? Demanda Teyla.
-Oh oui, fit Adam.
Je souris malgré moi. Après avoir mangé je regardais ma montre et je vis qu'il était l'heure. Je leur dis:
-Si vous êtes prêt on peut aller à l'institut médico légal.
John me souris et me dit:
-Ça me va.
Je lui demandais:
-Vous remontez avec moi Sheppard?
-Avec plaisir McGarrett, me dit-il.
Je voyais qu'il avait le sourire jusqu'aux oreilles. Je me tournais vers mon équipe et je leur dis:
-On se retrouve à nos locaux? Je vais chez Noélanie.
-Pas de soucis Steve, fit Lou.
-Steve tu veux que j'emmène le Dr Beckkett? Me demanda Adam.
-Oui s'il te plaît Adam. Merci, lui dis-je.
On regagna les voitures et Eddie monta derrière. Il engagea la conversation et il me dit:
-Woolsey nous a dit que vous êtes un militaire.
-Oui enfin je suis un SEAL, lui dis-je, je dirais même un ex Navy SEAL, je ne suis plus en service actif depuis un certain temps et vous?
-Moi je suis dans l'armée de l'air, me dit-il, comment? Enfin dans quelles circonstances êtes-vous devenu commandant du 5.0 si ce n'est pas trop indiscret?
Je soufflais un bon coup puis je répondis:
-Je suis revenu à Hawaï pour enterrer mon père i ans de cela et la gouverneur m'a demandé de monter une unité d'élite pour lutter contre le crime. Elle voulait que je sois à la tête de cette unité alors j'ai accepté.
-Wow ! En effet, me dit-il, mais c'est pas trop dur?
-Si par moment mais j'aime ce que je fais, lui dis-je.
-Tout comme moi, me dit-il en souriant.
S'il continuait comme ça j'allais pas pouvoir me retenir longtemps et j'allais lui sauter dessus. On arriva à l'institut Médico légal et on alla dans le bureau de Noélanie. Adam était arrivé en même temps que moi. Je fis les présentations:
-Noélanie je te présente le colonel John Sheppard et le Dr Carson Beckett du projet Atlantis.
-Enchantée messieurs, leur dit-elle en leur serrant la main.
-Nous de même, fit John en souriant.
-Colonel, Dr Beckett je vous présente Noélanie notre médecin légiste.
-Enchanté, fit le Dr Beckett en souriant.
-Bien Noélanie le Dr Beckett va rester avec toi pour l'autopsie de Peter Grodin.
-D'accord, fit-elle.
-A plus tard Carson, fit John.
-A plus tard John, fit le Dr Beckett.
On quitta l'institut médico légal et on retourna au 5.0. Quand on arriva le Dr McKay et Danny discutaient ou je dirais qu'ils se chamaillaient. John leur dit:
-Et bien messieurs à vous deux vous mettez de l'animation.
Les deux hommes râlèrent dans leur coin et on se replongea dans l'enquête. Un peu plus tard alors qu'on n'avançait pas je leur dit de rentrer. On se sépara. Moi j'avais envie d'aller boire un verre. Le colonel me dit:
-Je vous invite dans l'endroit sympa de votre choix. Si vous voulez.
-Allez pourquoi pas, lui dis-je.
30 minutes plus tard on entra dans le bar. On avait tous les deux envie de passer une bonne fin de soirée. L'enquête n'avançait pas et je n'arrêtais pas de penser à Danny...John et moi nous sommes installés à une table. Le serveur vint prendre notre commande, une bière blonde pour moi et une brune pour John. On se ressemble vraiment... On commença à discuter de tout et de rien, de nos vies. Il avait eu une vie difficile lui aussi, son père qui n'a pas accepté sa carrière militaire, l'éloignement de sa famille, ses sanctions suite à sa mission en antarctique. Son départ pour Atlantis...Une discussion en entraînant une autre, on a continué à enchaîner une bière après l'autre. Et puis... Je ne sais plus très bien... Je crois que j'ai beaucoup bu... trop certainement.
PDV de John
On doit en être à la douzième bière ou plus... enfin le commandant, parce que moi, même si je tiens bien l'alcool (merci aux athosiens et leur alcool léger...) j'en bois une quand il en avale deux. Je crois qu'il boit vraiment trop. Il commence à être bien imbibé. On se raconte nos vies, je compatis, j'ai eu des moments franchement pas drôles mais je crois que là il me bat. Je comprends un peu mieux pourquoi il enchaîne les consommations comme ça. Toute cette culpabilité par rapport à la mort de son père et de son meilleur ami, Freddie. Elle en devient presque palpable, à tel point que s'en est insoutenable. Et il n'y a pas que ça. Il y a autre chose, d'important, mais je n'arrive pas à mettre la main dessus. Il y a un élément déclencheur à tout ça, à ce sentiment d'abandon qui émane de tout ça. J'ai l'impression qu'il va pleurer. Je lui dis:
-Je vais vous ramener Commandant.
-Appelez-moi Steve...Me dit-il.
-D'accord Steve, Donnez-moi vos clefs de voiture, je vais appeler quelqu'un et je vous ramène ok ? Lui dis-je.
-Hum, je vous attends là, fit-il en fermant les yeux.
-Très bien je reviens dans une seconde, lui dis-je.
Je prends son téléphone sans qu'il ne s'en rende compte. Je sors et je fouille dedans pour trouver le numéro composé le plus souvent. C'est celui de Williams. Je le compose et j'attends. J'entends que ça décroche au bout de plusieurs sonneries. Il répondit:
-Steve ! Non mais t'as vu l'heure ! je t'ai déjà dit que...
Oups ! Il était énervé. Je lui dis:
-Lieutenant Williams ?
-Qui est à l'appareil ? Demanda t'il, ou est Steve ?
-Il euh... C'est moi Sheppard, fis-je, désolé de vous déranger lieutenant, mais euh... mais McGarrett est incapable de rentrer seul, j'ai ses clefs de voiture pour le ramener mais, je n'ai pas son adresse et il n'est pas vraiment en état de me la donner.
-Qu'est-ce qui se passe ? Demanda t'il inquiet.
-Rien de grave, rassurez-vous, il a juste beaucoup trop bu et je pensais que c'était mieux de ne pas laisser prendre le volant, lui expliquais-je.
-Ok j'arrive. Soupira le lieutenant.
-Très bien, fis-je.
J'entendis une voix féminine qui demanda ce qui se passait, il lui soufflait que ce n'est rien, qu'il devait partir mais qu'il n'en avait pas pour longtemps, qu'il ne fallait pas qu'elle s'inquiète et qu'elle se rendorme.
-Le boulot ? Demanda la voix.
-Non, enfin, juste un collègue qui a besoin d'un coup de main au bureau, rien d'important ou de dangereux, pas d'intervention sur le terrain, lui dit-il.
Il raccrocha. En attendant qu'il arrive, je partis rechercher le commandant pour l'installer dans la voiture, il commença à fermer les yeux, mais il ne voulut pas bouger. Williams arriva une dizaine de minutes plus tard. On se salua:
-Merci d'être venu, vous n'étiez pas obligé.
-Pas de problème. Où-est-il ? Me demanda-t-il.
-A la table, il refuse de partir, lui dis-je.
-Je vois...Fit-il.
Il se dirigea vers la table en question et je vis le commandant relever la tête en entendant son ami approcher. Mais son visage changea. Il devint dur, tout son corps se tendit et il serra les poings. Avec colère il lui dit:
-Qu'est-ce que tu fous là ?
-Je viens juste te parler ok? Tenta-t-il de le calmer.
Je voyais que Williams venait de se mettre sur la défensive, comme si il avait peur du conflit, il avait mis les mains en avant et il restait à une certaine distance. En entendant McGarrett lui hurlait de ne pas s'approcher, je compris mieux pourquoi. Williams ne bougeait pas, il connaissait son patron, ça se voyait Il y avait même une certaine tendresse entre eux alors qu'ils étaient en conflit en permanence. Je m'approchais pour intervenir au cas où et le commandant m'interpella :
-J'ai pas besoin de toi ! John? Vous pouvez me ramener?
-Bien sûr Steve, lui dis-je.
Je lançais un regard au lieutenant et l'incitait à me suivre dehors en disant au commandant que je le retrouvais à la voiture. Je lui dis:
-Donnez-moi l'adresse, et rentrez lieutenant. Je m'en sortirais.
-Nan, nan, fit-il, je vais passer devant et vous guider, ce sera plus simple.
-Ok, fis-je.
Et nous voilà partis pour la maison du commandant. Dans la voiture il était silencieux et il était mal, je le voyais bien... Il s'était passé un truc avec Williams c'est évident. Quand on arriva, il sortit sans un regard, sans une parole, il arrivait je ne sais pas comment à ouvrir sa porte et il se réfugia à l'intérieur. Moi je tentais d'arrondir les angles avec le blond. Confus je lui dis:
-Je suis désolé, lieutenant, je n'aurais pas dû vous appeler...
-Bah c'est pas grave, me dit-il avec un sourire triste, ne vous en faites pas... en ce moment c'est un peu compliqué entre nous, et on va dire que je l'ai mérité.
Je ne savais pas quoi dire alors je restais silencieux, pour ne pas être impoli avec mes questions. Soudain on revit le commandant sortir et se diriger droit sur le lieutenant. Il lui asséna un coup de poing magistral et se mit à hurler à nouveau:
-Va-t'en ! Fous-moi la paix ! Dégages de chez moi ! Et ne remets plus jamais les pieds ici ! T'entends ! Plus jamais ! Je te déteste !
Il retourna dans la maison. Williams soupira, son regard se teinta d'une immense tristesse, il tourna les talons, se remit au volant et disparut avec sa voiture. Je rentrais à la recherche du commandant et je le retrouvais sur sa terrasse, une bière à la main, le visage inondé de larmes. Je m'avançais doucement et posais ma main sur la sienne au moment où il reprenait une gorgée de sa boisson. Je lui dis:
-On a bu assez d'alcool pour ce soir Steve, vous ne croyez pas?
Il ne répondit pas. Son regard se perdit dans le mien et je le vis déchiré de désespoir. Je me suis agenouillé devant lui pour lui demander ce qui se passait entre Williams et lui, il me répondit que ce n'était rien. Je rétorquais que c'était forcément important pour qu'il se mette dans un état pareil. Il soupira en disant:
-Pourquoi il me fait ça?
-Vous faire quoi? Lui demandais-je.
-Pourquoi il m'abandonne...Me dit-il.
Il se jeta sur moi et il m'embrassa. Je me demandais une seconde comment je devais réagir... Il insista... Je savais que c'était l'alcool qui parlait mais il avait besoin de soutien et puis j'avoue que moi aussi j'avais envie de réconfort en ce moment et que Steve était plus que très attirant... j'avais flashé sur lui dès que Woolsey m'a parler de lui. Après tout, j'avais de comptes à rendre à personne... Je me décidais et je répondis à son baiser. Les choses s'enflammèrent vite. Je sentais qu'on n'allait pas dormir beaucoup cette nuit, mais c'est ce dont on avait besoin et surtout envie en ce moment alors...On se sépara pour respirer et je repris ses lèvres langoureusement. Il s'accrocha et il me conduisit dans sa chambre tout en laissant sa bouche traîner sur la mienne, sur mon cou, mes épaules, ma clavicule. On sema nos vêtement sur le chemin, arrivés à destination je le poussais doucement sur le lit tout sourire. Il était nu et je ne pus pas m'empêcher de le dévorer du regard. Je le caressais, il se laissa faire en me dévorant des yeux aussi. Je descendis doucement les mains sur son corps, il frissonna. Au bout de plusieurs minutes il murmura un « A ton tour » rempli d'un tel désir que je me mis à trembler. Il inversa nos positions et me fit subir la torture de ses lèvres. Je ne savais plus où donner de la tête, j'avais l'impression qu'il était partout. Nos regards ne se lâchèrent pas... Il me demanda de le laisser m'aimer... Je ne pus résister...Steve posa doucement ses lèvres sur les miennes puis se recula légèrement pour me regarder dans les yeux, surveillant ma réaction. Je posais ma main sur sa joue et la caressais du pouce en lui disant:
-Steve j'ai confiance en toi.
Steve me regarda et lut du désir dans mes yeux ce qui éveilla le sien. Je lui souris et l'embrassais, d'abord tendrement, puis passionnément. Ma main glissa dans la nuque de mon amant pour approfondir notre baiser. Le commandant, jusque-là immobile, se mit soudain, sans stopper notre baiser, à califourchon sur moi, Steve quitta mes lèvres pour aller dans mon cou, ce qui fit me gémir de plaisir. Tout en me faisant un suçon. Et moi je n'étais pas en reste. Une de mes mains était posée sur sa hanche et l'autre lui caressait le torse et le dos, savourant la douceur de sa peau. Steve glissa ses doigts dans mes cheveux et murmura mon grade. Mon grade, pas mon prénom. Je m'arrêtais et Steve, frustré, me questionna du regard. Je chuchotais alors à son oreille:
-Au point où on en est, tu pourrais m'appeler par mon prénom, tu ne crois pas?
Il avala difficilement sa salive et chuchota mon prénom qu'il s'était interdit de prononcer jusque là:
-John...
Je lui souris avec tendresse et Steve reprit mes lèvres tandis que je lui prodiguais milles caresses sur son torse et dans son dos en ignorant où ça allait nous mener.
