Sukuna avait disparu, alourdissant le cœur de l'européenne de plomb. Kali avait laissé échapper un profond soupire, retournant d'un pas trainant dans le sable brulant vers ses camarades de classe ayant abandonné le volley depuis la raclée qu'avait mis Nobara à l'équipe adverse, jouant avec un enthousiasme débordant au bord de la plage.
Kali retrouva alors yuji presque entièrement enseveli sous du sable mouillé prenant la forme d'une queue de sirène, la lycéenne aux cheveux châtain s'affairant à peaufiner l'opulente poitrine qu'elle lui créait au-dessus du torse, visiblement ravie.
"Euh..." commença Kali, dubitative, haussant un sourcil. "Je peux savoir ce qui se passe ici ?"
Megumi vient alors se planter à ses côtés, ajustant la casquette qu'il avait enfoncé sur son crâne pour échapper au soleil incandescent s'abattant sur eux, aplatissant ses cheveux fous autour de son visage.
"C'était le deal, Kali... L'un des perdants de l'équipe adverse serait enterré sous le sable... Et on a perdu. Du coup, ELLLE transforme Itadori-kun en sirène à grosse... TRES grosse poitrine, visiblement."
"Sans... déconner ?" lâcha Kali, incrédule, scrutant le frère cadet de Sukuna transformé en une créature étrange, difforme et un peu dérangeante sous les mains sadiques de Kugisaki.
"Moi je trouve ça poilant !" Intervint alors Gojo qui s'approcha des lycéens, un large sourire aux lèvres, armé de son téléphone afin d'immortaliser la scène.
"Et moi, on me demande mon avis ?! Je crame là-dessous !"
Yuji, le teint particulièrement rouge, s'offusqua brusquement, l'air boudeur. Il avait l'air de littéralement être en train de cuir sous son déguisement de sable, inquiétant un peu l'européenne à qui l'ainé des jumeaux avait confié sa garde pendant son absence. A ce rythme-là, son camarade de classe serait à point avant l'heure du gouter, c'était certain...
"Les perdants n'ont pas le droit à la parole, Itadori ! Souffre en silence !" rétorqua une Nobara particulière jouette, s'affairant avec véhémence à recouvrir le plus possible du corps de l'adolescent avec les grains dorés. "Déjà que je t'enterre pas entièrement avec juste des pailles dans le nez pour respirer... Tu vas pas te plaindre !"
"Euh... ça aurait été vachement dangereux quand même, non ?" tenta de temporiser Kali, effarée devant la situation.
La lycéenne lui glissa un regard un rien dédaigneux avant de lâcher un simple "Mouarf !", réfutant ainsi tous doutes concernant son art. Visiblement, elle était dans l'une de ses phases où il était difficile de lui faire entendre raison...
La jeune femme aux yeux d'or chercha alors du soutien au près de son professeur, allant se saisir du bas de sa chemise pour attirer son attention, portée apparemment plus loin sur la plage. "Gojo-sensei...Il va faire une isolation, vu la chaleur... Il est déjà rouge comme une pivoine. Il va finir par faire un malaise, c'est pas raisonnable !"
"Ah bon ?" laissa tomber l'adulte, reportant son regard toujours dissimulé derrière ses sempiternelles lunettes de soleil vers son élève aux cheveux rose gold, comme découvrant les faits. "C'est pas faux qu'il est un peu rouge... mais bon, il est solide, notre Yuji ! Et c'était le deal !"
"inutile, comme d'hab..." soupira lourdement Megumi non loin, levant ostensiblement ses yeux cobalt au ciel.
"Parrrrdon ?" Satoru prit un air des plus sérieux, pointant du doigt l'adolescent septique dans une pause théâtre. "Tu es beaucoup trop sérieux, Megumi ! C'est drôle et sans risque ! Et je vais de ce pas te le prouver en allant demander un avis purement objectif et professionnel !"
Sans laisser le temps au garçon incriminé de répondre, l'homme aux cheveux de neige fit volte face pour s'éloigner d'un pas décider sur la plage, plantant là ses élèves dubitatifs.
Fugiguro se tourna vers sa camarade européenne, visiblement exaspéré par avance par le plan de leur surveillant, soupirant avec une lassitude non feinte.
"Il va pas oser quand même... Viens, kali, on va le suivre. Je ne me doute que trop de ce qu'il a tête, ce neuneu..."
"Ah bon ?" s'étonna cette dernière en emboitant le pas à son camarade à la suite de leur ainé, haussant les sourcils. "Je ne sais pas comment tu fais, Megumi... Gojo-sensei est tellement difficile à suivre !"
"Tu ne le connais pas depuis aussi longtemps que moi, c'est pour ça." éluda le brun avec un haussement d'épaules. "Il louche sur elle depuis qu'on est arrivé tout à l'heure, il va forcément saisir l'occasion d'aller lui faire son sketch..."
"Elle ... ?"
Pour toute réponse, l'adolescent pointa dans une direction devant eux, faisant s'orienter le regard de la demoiselle à quelques mètres en avant. Là bas, au milieu du sable brulant, se tenait une haute chaise blanche s'élevant à plus de deux mètres de hauteur, un large parasol bleu en protégeant l'assise. Jonchée au sommet de cet échafaud de métal semblait se tenir une jeune femme portant un t-shirt de secouriste couleur bouton d'or ainsi qu'un court short de bain orange, ses longs cheveux bruns étant maintenu en une haute queue de cheval afin de soulager sa nuque de l'écrasante chaleur environnante. Elle se tenait pencher en avant, scrutant avec étonnement un individu lui adressant la parole depuis le bas de d'échelle menant à son siège, l'intriguant apparemment.
"Elle." lâcha simplement Megumi. "Et voilà l'autre andouille, comme prévu..."
En effet, c'était bien Gojo qui se tenait face à la chaise haute, apostrophant la sauveteuse d'une voix de crooner arrachant un sourire à Kali.
"Mademoiselle la secouriste !" commença-t-il alors que ses deux élèves arrivaient tout près, ne les voyant même pas se positionner à ses côtés. "Je viens quérir votre aide bienveillante !"
L'intéressée plissa un peu ses paupières sur ses magnifiques yeux verts, ne sachant visiblement pas trop comment réagit face à cet adulte d'un mètre quatre-vingt-dix paraissant ne courir aucun danger immédiat. "Euh... je vous écoute ?"
"Ah ! Une voix douce comme du miel, j'en aurais mis ma main à couper ! J'ai besoin d'un avis objectifs face à mes turbulents élèves ici présents, belle demoiselle !"
Megumi glissa un regard dépité vers Kali qui, pour sa part, commençait à comprendre de quoi il en retournait, un léger sourire faisant frémir la commissure de ses lèvres. ça risquait de donner, cette histoire...
"Ils maintiennent que transformer quelqu'un en sirène de sable est dangereux !" reprit Satoru, désignant d'un mouvement ample du bras Nobara qui continuait toujours à œuvrer au loin, ensevelissant consciencieusement Yuji. "Mais je suis certain qu'il n'en est rien et que se sont juste des rabat-joie ! Qu'en pensez vous ? Je me fierai à votre jugement !"
La jeune femme se redressa alors, haussant les sourcils, avant d'aller se saisir de ses jumelles afin de mieux voir la scène en question. Ils allaient passer pour des fous, c'était sur ...
"Vous... Vous êtes le professeur ?" lâcha-t-elle après une poignée de secondes à détailler le travaille de l'adolescente, un léger sourire apparaissant sur ses lèvres malgré le sérieux qu'elle tentait de garder. "Même d'ici il me parait un peu... Rouge, votre élève. Faudrait peut-être le sortir de là dessous."
"AH !" cria le brun, victorieux
"Mais il est super résistant !" Objecta immédiatement l'homme aux cheveux de neige, avant de se tourner vers son protégé, sifflant entre ses dents." Arrête de me faire passer pour un monstre, Megumi !"
"Je ne fais rien, vous y arrivez très bien tout seul..." répliqua l'adolescent, croisant les bras sur son torse pâle.
"Ah, douce inconnue !" Gojo fit ouvertement la sourde oreille, se tournant théâtralement vers la secouriste. "Vois comment cette jeunesse est ! Ils essaient de me dévaloriser à tes yeux pour tuer dans l œuf l amour devant naitre entre nos deux cœurs, les fourbes !"
Kali ne put s'empêcher de laisser échapper un pouffement de rire, partagé avec la brune en haut de sa chaise de surveillance. L'européenne attrapa la manche de la chemise de Megumi, lui glissant à l'oreille "Il fait quoi là ? C'est pas lui qui souffre d'insolation, plutôt ?"
Il leva outrageusement ses yeux cobalt au ciel, secouant doucement la tête, abandonnant l'idée de résonner son professeur. "Je crois que c'est son état naturel, il n'y a rien à faire..."
"Mais moi !" continuait Gojo de son côté, lancé visiblement dans une tirade épique le faisant s'approcher de l'échafaudage de métal, allant se saisir du barreau d'une des marches. Il retira dans un mouvement dramatique ses lunettes sombres avant de braquer ses yeux incroyables vers le siège le surplombant, jouant là l'un de ses atouts majeurs. "Moi, je sais que tu m'as vu, tout comme moi je t'ai vue ! Telle l'aurore après une sombre nuit trop longue, tu es l'apparition éclatante du soleil dans les ténèbres de mon cœur esseulé !"
Fushiguro se claqua violemment le front, souffrant physiquement du comportement de son professeur. "Il me fatigue..."
"Je sais pas si je veux voir ça..." commenta doucement Kali, ayant de plus en plus de mal à ne pas éclater de rire face à la danse du paon qu'exécutait son surveillant.
"On peut appeler la police si vous voulez, mademoiselle..." lança d'une voix très sérieuse l'adolescent, dégainant déjà son téléphone portable.
"Fourbes enfants aux cœurs de pierre !" S'emporta théâtralement Gojo tout en passant savamment une main dans sa chevelure de lune, montant à l'une des marches de l'échelle menant au siège de la secouriste. " Vois, ma douce aux cheveux d'ébène, comme ils jugent l'évidence de notre amour !"
"Oh le boulet..." laissèrent échapper en cœur, Megumi et sa camarade, l'un visiblement au bout de sa vie, l'autre frôlant l'hilarité la plus totale.
D'un coup un rire cristallin retentit du haut de la chaise, faisant se figer les trois comparses. La belle brune avait finit par perdre son sérieux, cédant à l'incongruité de la scène, posant une main sur sa bouche pour tenter de se calmer un peu. Au bout de quelques instants, elle parvint à retrouver son sang froid, allant essuyer une larme au coin de ses yeux verts brillant de mille feux.
"Ne vous inquiétez pas, les jeunes, je ne pense pas que la police soit nécessaire..." glissa-t-elle avec un clin d'œil mutin aux adolescents avant de se pencher vers le professeur, un sourire en coin aux lèvres, avant de se tourner vers l'homme roucoulant depuis le bas de sa chaise haute. "Puis-je au moins connaitre le nom de mon soupirant éperdu, monsieur ?"
"Ah ! Ma dulcinée, je m'appelle Satoru Gojo, pour te servir !"
En disant cela l'intéressé effectua une révérence exagérée, arrachant un nouveau soupire poussif et bruyant à son élève aux yeux cobalt, ainsi qu'un nouvel éclat de rire à la jeune femme perchée. Étonnement, elle paraissait autant s'amuser que Megumi était à la torture.
"Eh bien... Gojo- san..." Reprit-elle en se calant avec nonchalance dans l'assise de sa chaise, croisant ses longues jambes nues devant elle, féline. "Sachez qu'il est possible que mon service se termine à 18h et qu'après cela... Je serai libre comme l'air..."
A ces mots, le professeur se redressant, un éclat victorieux faisant pétiller son regard azuréen de mille feux.
"Mais..." Reprit la sauveteuse, braquant son regard au loin, y percevant visiblement une chose déplaisante qui lui arracha une légère grimace. "Entre temps... Allez vous occuper de vos élèves, je suis presque sure que la jeune fille est en train d'ensevelir complètement son camarade !"
En entendant cela, Gojo, Kali et Megumi se tournèrent comme un seul homme, découvrant avec effroi que Nobara avait entièrement recouvert le corps de Yuji, seul un tuba rouge dépassant à présent du sable.
"Oh merdouille !" Laissa tomber l'européenne, posant une main sur sa bouche, effarée. "Elle va le tuer ! Gojo-sensei, faut y aller là ! ..."
"Elle connait pas la demi mesure, franchement !" Commenta le brun en s'élançant vers sa camarade, les deux autres lui emboitant le pas. "Kugisaki ! Tu vas trop loin là !"
L'adulte dépassa aisément ses élèves, bondissant comme un cabri sur le sable brûlant. " Ah, l'amour sous le soleil les enfants! Je me sens pousser des ailes !"
"Le harcèlement sur la plage oui !"rétorqua Fushiguro, levant les yeux aux ciels, plaquant sa casquette sur son crâne.
"Mais pas du tout !" objecta l'homme aux cheveux de neige, se retournant vers la secouriste, lui faisant de grands signes de la main, un sourire extatique aux lèvres. "Beauté fatale ! Je t'ai pas harcelé, pas vrai ?"
"Je m'appelle Taesu, Gojo san !" Cria-t-elle en retour du haut de sa chaise, mettant ses mains de part et d'autre de sa bouche pour faire porter plus loin sa voix. "ET ALLEZ DÉTERRER VOTRE ÉLÈVE !"
L'intéressé se contenta de hausser légèrement les épaules, offrant un sourire radieux à ses deux élèves le jugeant ouvertement. "La timidité, les enfants..."
"Le malaise TO-TAL !" s'écria Nobara en se relevant, les voyant arriver ventre à terre, croisant les bras sous sa poitrine. "J'ai tout vu, et même si je n'ai rien entendu, c'était pas beau à voir !"
D'un coup Yuji se redressa, s'extirpant de son carcan de sable d'un mouvement brusque faisant sursauter Kali, crachant son tuba non loin. Il se tourna vers ses camarades, époussetant ses cheveux courts plein de grains dorés, se tapant même une oreille comme s'il en avait dans le conduit auditif. "Punaise, ça gratte ! J'ai loupé quoi ?"
Un silence de mort tomba instantanément sur le groupe, tous fixant le plus jeune des Itadori, sa peau habituellement halée ayant à présent virée au rouge tomate. D'un coup Gojo éclata d'un puissant éclat de rire, pointant le garçon encore un peu enseveli du doigt, complètement hilare.
"Un homard ! C'est un homard maintenant !"
Kali, partagée entre le côté comique de l'aspect de son camarade et l'urgence de le refroidir, préféra aller jusqu'à leurs affaires abandonnées non loin afin de récupérer une large bouteille d'eau fraiche, dissimulant ainsi le sourire flottant sur ses lèvres. Et dire que Sukuna lui avait demandé de veiller sur son petit frère... La mission s'avérait bien plus compliquée que prévue !
"C'est pas drôle, Gojo !" temporisa Megumi, secouant doucement la tête. "Vous imaginez les conséquences sur son cerveau ? Déjà qu'il a pas beaucoup de neurones connectés..."
"EH !" s'offusqua Yuji, terminant enfin de s'extraire du sable, se relevant dans un bond. Cependant, l'insolation faisant son œuvre, il tangua sur ses pieds, la tête lui tournant terriblement. "éh..."
Immédiatement, le brun réagit au quart de tour, venant prendre à bras le corps le jeune garçon pour empêcher sa chute, le plaquant contre son torse malgré leur différence de stature.
"T'es pas sortable, Itadori ! Et pour l'amour du ciel, tes os sont en plomb ou quoi ?" maugréa doucement Megumi, raffermissant sa prise sur le corps brûlant de son camarade de classe, une lueur inquiète traversant malgré tout le bleu profond de ses yeux qu'il encrait sur le visage de son collègue.
"J'y suis pour rien, c'est que du muscle..." souffla doucement l'intéressé, tout en tentant de se remettre d'aplomb, relevant son minois pour pouvoir faire face à son sauveur.
Kali, qui tenait toujours sa bouteille d'eau à quelques pas seulement d'eux, les regardait, la bouche un peu entre ouverte, étrangement chamboulée en voyant ses deux amis ainsi enlacés dans les bras l'un de l'autre, la pâleur de neige de la peau de Fushiguro hurlant contre la rougeur de celle de Yuji. Il y avait quelque chose de troublant dans leur étreinte, la vive préoccupation de Megumi perlant au travers du carcan d'indifférence qu'il maintenait habituellement toujours dressé entre lui et les autres. Il avait beau jouer les indifférents, ce n'était qu'une manière de se défendre, son comportement en cet instant le prouvant plus que mille mots...
"EEET ... Le bisous !"
D'un coup Gojo jaillit comme un diable de sa boite à côté des garçons, posant avec rapidité une main derrière chacune de leur tête pour les faire se heurter, leurs lèvres se plaquant ensemble dans un baiser surprise laissant tout le monde sans voix. Seul le bruit des dents des deux jeunes s'étant entrechoquées dans le stratagème retentit, comme en suspension, s'étirant quelques secondes dans le silence de mort s'étant abattu sur eux.
Seul Gojo éclata de rire, visiblement ravi au plus haut point de son forfait, bientôt suivi par une Fugisaki hilare, armée de son téléphone.
"Tu les as eu, Nobara ?" demanda le professeur en relâchant les deux adolescents de son emprise, des étincelles de malices crépitant dans ses yeux turquoise.
"C'est dans la boîte, chef !"
L'intéressée tendit victorieusement son portable face au reste du groupe, dévoilant ainsi le cliché qu'elle était parvenue à prendre sur le vif. On pouvait y voir les deux camarades de classe bouche contre bouche, les yeux écarquillés dans une surprise dévastatrice, la tête ravie de Satoru les dépassant tous les deux. "Qu'ils sont mignons, franchement..."
"L'amour à la plage..." chantonna l'adulte, retournant vers les parasols d'un pas dansant.
Kali pour sa part s'approcha de ses deux amis, un peu inquiète face au bruit terrible qu'avait fait leur... baiser imposé. Ils s'étaient éloignés l'un de l'autre, se tournant à présent le dos, une main posée sur leurs lèvres malmenées.
"Yuji... Megumi... ça va vous deux ? Vos dents sont toujours toutes en place ?"
"Ou... Oui, Kali..." répondit d'une petite voix un Itadori dont le visage venait apparemment de trouver une nouvelle teinte de rouge à adopter, comme brillant au soleil, ses yeux noisette hurlant un trouble immense. "Qu'est est qu'il est crétin des fois ce prof !"
L'européenne alla se planter à coté de son camarade, lui versant un peu d'eau froide sur le crâne pour lui apporter un peu de fraicheur. Il laissa immédiatement échapper un profond soupire de bien être, arrachant un sourire à sa vis-à-vis alors qu'elle ébouriffait avec douceur ses cheveux courts. Dieu que son crâne était chaud sous ses doigts ! C'était même étonnant qu'il parvienne à être encore debout... C'était indubitablement une force de la nature, ce garçon là !
"Merci, ça fait du bien..."
"Tu devrais aller te mettre un peu dans l'eau, histoire de retrouver une couleur un peu plus humaine..." lui souffla l'adolescente, rebouchant sa bouteille à présent vide. "Ton frère va me gronder en voyant dans quel état tu es ..."
"oh, ne t'inquiètes pas. D'ici à ce qu'il revienne, je serai comme neuf, à n'en pas douter !" Il lui offrit l'un de ses sourires éblouissants dont il avait le secret, ce qui ne parvint cependant pas à chasser les doute de la jeune femme aux cheveux d'automne.
"Megumi ..." Kali se tourna vers le brun qui n'avait pas bougé d'un iota, l'intriguant un peu. "ça va de ton côté ?"
"Il est sous le choc." ironisa Nobara en s'approchant de lui, le narguant avec son téléphone affichant toujours le cliché volé. "Le début d'une belle histoire ?"
"Donne..." commença d'une voix dangereusement basse Fushiguro, le visage particulièrement rouge à son tour, avant de braquer d'un coup ses yeux assombri par la colère sur sa camarade, lui bondissant dessus sans crier gare. "Donne moi ce téléphone, ou je t'étrangle !"
Mais la fille aux cheveux châtains fut plus rapide, esquivant avec souplesse l'attaque de son camarade, s'éloignant à toutes jambes sur le sable brulant.
"Dans tes rêves, Mr je-suis-mieux-que-tout-le-monde ! Je vais peut-être même en faire des T-shirts... des posters ? Des mugs assortis pour vous deux ? Tellement de possibilités..."
"Fugisaki !" siffla l'adolescent entre ses dents, s'élançant à sa poursuite à travers la plage sous le regard un rien inquiet de Kali.
"Elle acceptera jamais de supprimer la photo..." soupira-t-elle doucement, une moue aux lèvres.
"Non... c'est clair..." renchérit Yuji, passant une main dans sa nuque. "Et Fushiguro lâchera pas l'affaire aussi facilement non plus..."
A la mention du nom de son camarade, les joues du jeune Itadori prirent une teinte plus cramoisie encore que le reste de son visage, faisant frémir les lèvres de l'européenne. Gojo, avec sa subtilité de poids lourds, avait-il mis le doigt sur quelque chose lui ayant jusqu'alors échappé ?
"Il peut toujours effacer le cliché de Nobara..." vint leur dire l'intéressé tout bas sur le ton de la confidence, se plantant entre les deux adolescents en les faisant sursauter. "Mais elle me l'a déjà envoyé de toute façon!"
Il éclata alors de rire tout en se redressant de sa haute stature, les surplombant complètement. Pourtant, jamais il n'avait parut aussi gamin aux yeux de Kali qui sentit une certaine colère gronder en elle face à cet homme sensé les protéger. Elle planta ses mains sur ses hanches, dévisageant avec une mine revêche son professeur, de mauvais poil.
"Gojo-sensei ! Franchement, c'est pas cool ce que vous avez fait ! C'est carrément étonnant que vous n'ayez jamais perdu d'élèves auparavant ! Yuji aurait pu faire une hyperthermie sous le sable ! Et vous auriez pu leur péter les dents à tous les deux ! C'est pas très responsable..."
"Roh, Kali-chan, on a assez de Megumi pour jouer les rabat-joies..." éluda-t-il en balayant l'air d'une main, comme s'il repoussait ses accusations. "Et puis tu sais..."
Il se pencha vers elle, venant lui murmurer à l'oreille, de sorte que Yuji ne puisse pas entendre les mots qu'il s'apprêtait à lui dire.
"Si je devais être à cheval sur le règlement, il n'y aurait eu qu'un seul Itadori présent aujourd'hui..."
Il se s'éloigna un peu, plantant son regard turquoise à présent perçant dans l'or des siens, un sourire un rien machiavélique aux lèvres. Un vrai brasier enflamma instantanément le visage de la demoiselle, complètement prise de court par les insinuations de son surveillant. Apparemment, elle ne savait pas bien dissimuler ses intentions...
"Je... Je vois pas..." tenta-t-elle maladroitement de se défendre, bien consciente que son interlocuteur voyait clair dans son jeu, son sourire s'élargissant un peu plus encore.
"Pas très subtile, le coup de la crème, Kali-chan..." susurra-t-il du bout des lèvres, jouant avec les nerfs de son élève.
*Touchée-coulée !* Pensa immédiatement l'européenne dont le sang se figea dans les veines, re visualisant toute la fameuse scène dans sa tête, pouvant presque sentir à nouveau la douce fermeté de la peau du lycéen tatoué sois ses doigts...
"Mais... Mais absolument PAS !" nia-t-elle malgré tout avec obstination, refusant de baisser les armes face au démon aux cheveux de neige lui faisant face. "C'était en tout bien tout honneur, il n'y avait rien de... Il n'y avait pas de..."
"Tension sexuelle débordante ?" Gojo termina sa phrase, lui adressant un clin d'œil narquois faisant rater un battement au cœur de l'adolescente. Elle n'avait aucune envie d'entendre ce genre de mots dans la bouche de son professeur, surtout si cela devait la concerner !
"RAAAAH !" Elle se plaqua les mains sur les oreilles, arrachant un éclat de rire à un Satoru complètement victorieux dans leur joute verbale. "Je veux plus vous parler, vous me fatiguez !"
Elle fit volte-face avec humeur pour retourner à grandes enjambées jusqu'à leurs affaires entre posées non loin, un rien blessée dans son égo. Elle se sentait légèrement humiliée, mais surtout totalement mise à nue dans ce qui lui tenait le plus à cœur ...
Kali fouilla avec hargne dans son sac de plage, cherchant n'importe quoi qui pourrait être salutaire à son état de trouble, ne trouvant hélas rien, au contraire. Elle sentait une sorte d'angoisse monter en elle, insidieuse et fourbe, rampant jusqu'à son cœur pour le serrer dans ses griffes.
S'il était si facile de lire en elle... Sukuna savait-il lui aussi ce qu'elle ressentait pour lui ? Voyait-il ses agissements comme les maladresses puériles d'une gamine inexpérimentée dont il pouvait se jouer à loisir, histoire de rigoler un coup ?
L'européenne se figea, déglutissant faiblement, l'image du visage tatoué du garçon hantant ses pensées jaillissant dans son esprit. Non... Elle l'avait vu se comporter vis-à-vis d'elle et de son frère malade. Elle avait vu sa gentillesse et sa patiente. Il n'était pas ce genre de personne, elle en était convaincue au plus profond de son être !
Elle avait besoin de bouger... Elle avait besoin de reprendre ses esprits, loin du regard moqueur de Gojo, loin de la désapprobation de Nobara qu'elle devinait (encore une qui avait vu clair dans son jeu... le monde entier était-il donc au courant ?).
Kali se saisit de son paréo aux fleurs multicolores pour le nouer autour de ses hanches avant de récupérer ses tongs et son téléphone. Elle commença à s'éloigner pour rejoindre la route, criant par dessus son épaule sans se retourner.
"Je vais chercher des glaces au village, je reviens !"
"Tu veux que je t'accompagne, Kali ?" lui répondit instantanément Yuji, arrachant une légère grimace à l'intéressée.
Non... Elle voulait juste être tranquille. Et ne pas se retrouver côte à côte avec la copie presque conforme du garçon la chamboulant autant.
"Merci, Yuji !" Elle se retourna vers lui, encrant un sourire de façade à ses lèvres pour donner le change et ne surtout pas inquiéter son camarade. "Mais ça va aller, ne t'inquiète pas ! J'ai mon téléphone, j'en ai pas pour longtemps ! Va faire trempette toi !"
"Pas de bêtise, Kali-chan ! Et prend moi un granité au melon !" Entendit-elle Gojo la héler, lui arrachant une nouvelle grimace.
Lui, franchement... S'il existait pas, faudrait l'inventer ! C'était de l'art conceptuel, sa façon d'appréhender l'enseignement. Enfin, tant que pour l'heure il lui laissait l'espace dont elle avait besoin, elle s'en satisferait. Peut-être même lui ramènerait-elle sa glace pillée... Sans y avoir rajouter un quelconque laxatif.
Cette idée arracha un léger sourire à la fois sadique et coupable à l'adolescente, lui redonnant un peu de baume au cœur alors qu'elle s'avançait sur la route d'asphalte menant au petit village jouxtant la plage. Elle ne mit que quelques minutes à atteindre la rue principale, balayant de son regard d'or les façades des quelques magasins et restaurants se trouvant là, incapable de décider où aller.
Le plus logique aurait été d'aller acheter des glaces, comme elle était sensée le faire, et retourner au près de ses camarades...
C'était ce qu'elle devait faire... assurément...
Pourtant, elle restait plantée là, au milieu de la petite avenue où se comptaient les badauds sur les doigts d'une main, à balayer des yeux l'espace environnant, comme si elle cherchait à trouver un visage familier dans la foule.
Comme si elle cherchait... Son visage...
Kali laissa échapper un faible soupire tout en fermant les yeux, incapable de museler ses pensées et de les empêcher de retourner, encore et toujours, vers lui... Vers Sukuna.
A présent qu'elle était ici, elle n'arrêtait pas de se demander où il se trouvait actuellement, ce à quoi il pouvait bien passer son temps, s'il était seul... ou bien accompagné...
Elle était une putain de junkie, voilà ce qu'elle était ! C'était insensé. Il n'y avait pourtant rien entre eux. Il n'avait jamais rien fait pour alimenter ses délires, il s'était simplement montré gentil, lui offrant quelques sourires taquins à l'occasion et un surnom un rien condescendant... Rien qui pouvait raisonnablement expliquer une telle obnubilation !
La demoiselle rouvrit les yeux, serrant le poing autour de son téléphone portable. Elle devait reprendre le contrôle de ses pensées. Comme face à toute addiction, elle se devait de la combattre, de se montrer forte et intransigeante ! Elle en était capable...
Elle porta son pouce à ses lèvres, en mordillant un peu la pulpe, à la torture.
Ou bien...
Elle pouvait prendre quelques minutes pour explorer un peu la ville, innocemment, histoire de visiter un peu et de voir si elle ne tomberait pas par le plus grand des hasard sur lui, juste pour être sure qu'il allait bien et ne s'était pas attirer de problème...
Parce qu'il était mignon, l'ainé Itadori, à jouer les grand frères en lui confiant la garde de Yuji, mais entre les deux jumeaux, c'était lui qui finissait régulièrement mêlé à des bagarres ! Bon, il fallait également admettre que Yuji prenait des risques à sa manière, mais ce n'était jamais sciemment, contrairement à son frère. Mais là n'était pas la question !
Kali secoua doucement la tête, envahie d'une détermination nouvelle. Elle allait juste faire un tour et jeter un œil aux alentours, par simple inquiétude pour Sukuna. Ni plus. Ni moins !
Tout en pensant cela elle s'élança d'un pas dynamique, ne se doutant que trop bien que le garçon tatoué n'était pas du genre à trainer dans le genre d'endroits présents dans cette ruelle. Elle se laissa guider par ce que lui aurait normalement déconseillé son instinct, s'enfonçant un peu au hasard dans les ruelles reculées de la ville en suivant les panneaux d'établissements bien moins fréquentables que ceux exhibés sur la grande avenue. Bientôt, le vernis d'apparat que voulait se donner le petit village s'effrita sous les yeux de l'européenne, le décor de carte postale laissant place à des murs décrépis et des visages beaucoup plus patibulaires.
Immédiatement, Kali comprit son erreur. Cet endroit n'était pas pour elle, et les hommes qu'elle croisait et qui la toisaient de haut en bas le savaient aussi bien qu'elle. Elle n'avait rien à faire ici, avec ses 15 ans, son haut de maillot et son paréo à fleur lui arrivant à peine mi cuisse. Elle serra son téléphone contre sa poitrine, doutant même que Sukuna, avec son côté mauvais garçon, ait eu envie de s'aventurer dans des endroits tels que celui-ci.
Cependant, il ne lui fallait pas paniquer ni faire d'amalgames clichés . Même si ces gens donnaient l'impression de tremper dans des trucs louches, cela ne signifiait aucunement que c'était bel et bien le cas ni qu'ils étaient armés de mauvaises intentions...
"EEEEEEH, mais regardez moi la jolie p'tite chose qu'on a là, les gars !"
L'adolescente sursauta et se retourna, les mains crispées sur son mobile, son assurance fondant comme neige au soleil. A quelques mètres d'elle, se trouvait un groupe de 4 jeunes garçons, visiblement dans la vingtaine, arborant des dégaines de racailles lui donnant froid dans le dos. Ils l'avaient suivi ? Non... Kali s'interdit de penser ainsi, refusant de succomber à la paranoïa et à la panique. C'était juste des jeunes un peu lourds, rien de plus...
"Alors, petite souris... on s'est perdue ?"
Un blond peroxydé s'avança un peu vers elle, son long manteau de cuir ouvert sur son torse nu flottant dans son sillage, la rabattant mine de rien vers un cul de sac, un sourire faussement sympathique aux lèvres. En entendant son ton, Kali sentit de l'eau glacée lui couler le long du dos, la faisant presque frissonner. Mais quelle idiote elle avait été ! En plus, avec ses tongs, elle ne risquait de pouvoir courir très rapidement en cas de fuite...
"Tu veux venir t'amuser avec nous ?" continua-t-il face à son silence, s'approchant encore un peu d'elle, prédateur, la faisant se reculer de quelques pas.
"Je... Non, merci, je dois retrouver mes amis. Ils m'attendent." tenta-t-elle d'une voix qu'elle espérait assurée, s'interdisant intérieurement de trembler.
Elle fixa son interlocuteur avec détermination, la tête haute, le regard tranchant, décidant que le moment était venu de se carapater. Elle tenta donc de passer à côté de lui pour retourner vers la rue principale d'un pas vif, désirant ardemment sortir de ce piège se refermant doucement mais lentement sur elle. Hélas, il lui barra immédiatement le chemin, la toisant de son regard émeraude, un sourire mauvais aux lèvres. Derrière lui, ses comparses laissèrent échapper des rires goguenards faisant se serrer les tripes de l'adolescente au creux de son ventre.
"Oh, bébé... Ne sois pas comme ça, on a tout ce qu'il faut pour bien s'amuser... Pas vrai les gars ?"
De nouveaux rires retentirent dans la ruelle, augmentant encore la frayeur de Kali. Du coin de l'œil elle pu même voir l'un des mecs se toucher l'entre-jambe d'un mouvement obscène, la dégoutant au plus haut point. Comment allait-elle se sortir de ce traquenard ? Il fallait qu'elle parvienne à téléphoner à n'importe quel membre du groupe sans qu'ils ne la voient, ou même à la police ... N'importe qu'elle aide aurait été la bienvenue présentement !
"Sans toi l'aprem sera pas bonne, tu voudrais pas nous faire de la peine, pas vrai, bébé ?"
Le faux blond continuait à déblatérer sans discontinuité, s'approchant sans cesse plus de la jeune femme, allant même jusqu'à essayer de lui toucher les cheveux. Kali réagit sans réfléchir, repoussant violemment la main du garçon d'une des siennes, le fusillant du regard.
"Foutez moi la paix !" cracha-t-elle avec virulence. "Je suis pas intéressée !"
Le chef du groupe haussa les sourcils, visiblement surprit par l'intervention de l'européenne, sa main toujours suspendue dans le vide alors que les rire se taisaient derrière lui. L'atmosphère dans la ruelle devint brutalement plus lourde et menaçante, mais avant que la lycéenne n'ait pu faire quoi que se fut, le blond la poussa violemment en arrière, l'envoyant sans ménagement contre le mur tout proche.
Le choc fut terrible, lui coupant le souffle, le bruit de la collision résonnant dans son crâne en écho. Elle ne se rendit même pas compte qu'elle avait lâcher son portable qui tomba au sol, l'écran se brisant dans un bruit sourd. Kali papillonna des paupières, complètement déboussolée, tanguant sur ses jambes. Sa vision était parasitée par une multitude de flash lumineux et sombres couvrant tout son champs de vision pendant quelques instants, transformant la scène en une sorte de kaléidoscope lui donnant presque la nausée.
Le peroxydé profita de son état second pour fondre sur elle, empoignant avec hargne ses cheveux d'une main pour tirer son visage en arrière, arrachant un petit cri de surprise et de douleur à sa prisonnière. Il lui arracha brutalement le haut de son maillot, faisant instinctivement enserrer son buste de ses bras à la jeune fille qui sentait les larmes lui monter aux yeux, une vague de panique l'étreignant toute entière.
Mais quelle idiote elle avait été !
"Olala, on a tiré le jackpot les gars !" commenta avec un sifflement appréciateur le chef du groupe, donnant presque la nausée à l'européenne. "On va se régale..."
Sans réfléchir, poussée une bouffée de haine viscérale pour cet individu méprisable lui faisant déjà si mal, Kali ne pu se retenir de lui cracher au visage, faisant mourir dans sa gorge le reste de sa phrase.
"Mange déjà ça, connard." siffla-t-elle entre ses dents, prête à en découdre. Elle ne savait peut être pas se battre mais elle ne se laisserait pas faire bien gentiment, ça il pouvait y compter !
"Ça... Tu vas me le payer, salope !"
Il relâcha soudainement sa prise sur ses cheveux, mais, avant qu'elle n'ait pu faire un pas ou un mouvement pour se défendre, il lui donna un violent coup de poing dans le ventre, lui coupant complètement le souffle. Partiellement sonnée par la douleur, elle pouvait sentir la bile lui remontait dans la gorge alors qu'elle cherchait sa respiration, tombant lourdement à genoux par terre, sa peau s'ouvrant sur le bitume sale.
De nouveaux rires s'élevaient tout autour d'elle, comme l'encerclant telle une nuée de vautours prêts à bondir sur leur proie. Elle n'arrivait plus à réfléchir, la peur saturant la moindre parcelle de ses neurones, faisant encore un peu plus s'amplifier la terreur qui courait dans ses veines.
Putain... Elle devait réfléchir, elle devait absolument réfléchir... Elle devait faire quelque chose... N'importe quoi !
"C'est que le début, petite pute, je vais t'apprendre le respect !" éructa au-dessus d'elle le mec aux yeux verts, de la rage pure transpirant de sa voix, lui vrillant les tympans et les tripes.
Elle avait été tellement idiote et inconsciente...
Une larme glissa le long de sa joue pour aller s'écraser sur le birume alors qu'elle serrait à s'en faire mal les mâchoires, refusant de laisser le moindre sanglot. ça, au moins, elle ne le leur concèderait pas... Incapable de se relever, comme clouée au sol par la peur et la douleur tétanisant son corps et son cerveau, Kali ne parvint qu'à se préparer mentalement à la souffrance imminente, attendant l'avalanche de coups qui allait s'abattre sur elle.
"Je te conseille de t'éloigner d'elle, plutôt, le décoloré. Et genre... Immédiatement."
Son cœur rata un battement... Incrédule, Kali releva périlleusement le visage, découvrant avec une stupeur incommensurable la silhouette tremblotante de Sukuna un peu plus loin dans la ruelle. A cause du choc de son crâne contre le mur un peu plus tôt et les larmes emplissant ses yeux d'or, elle voyait toujours un peu flou mais elle pouvait sentir une aura terrible émaner de lui, le rendant à peine reconnaissable. Il avait l'air... hors de lui.
"T'es qui toi putain ?" cracha le blond en se retournant vers lui, se désintéressant pour le moment de la jeune femme qu'il avait laissé au sol.
"Moi ?"
Sukuna prit son temps pour répondre, faisant jouer avec nonchalance les muscles de ses bras et de ses poignets, comme s'échauffant. Quand il reprit la parole, sa voix était plus tranchante qu'une lame, faisant légèrement frémir Kali.
"Je suis celui qui va vous faire bouffer vos dents, bande de bouffons. "
"Qu'est ce que tu dis, espèce de..."
L'ainé des Itadori ne lui laissa pas le temps de finir, se jetant sur le mec du groupe le plus proche de lui pour lui asséner un crochet du droit en pleine mâchoire, un bruit terrible raisonnant dans la ruelle. Il émanait de lui une force bestiale complètement délirante, lui donnant des airs de fauve alors qu'il s'avançait vers les autres hommes, prêt à en découdre. Il glissa cependant un regard vers elle, avant de se focaliser à nouveau vers ses adversaire, ses mâchoires se crispant sous ses tatouages.
"Crevette... Ferme les yeux, j'en ai pour 5 minutes."
"Connard..." cracha le blond, sa voix étant cependant bien moins assurée que quand il s'en prenait à l'adolescente quelques instants plus tôt. "T'y crois pas trop !"
Il s'élança alors sur Sukuna qui esquiva son attaque avec une facilité déconcertante, joignant ses mains ensemble pour assener un violent cou au niveau de sa nuque, le faisant tomber au sol. Malgré l'ordre du frère de Yuji, Kali était incapable de fermer les yeux, comme hypnotisée par le spectacle qui se déroulait sous ses yeux, dans un état second.
"En fait..." souffla le lycéen d'une voix basse et menaçante, envoyant un puissant coup de pied dans le ventre de la racaille au sol.
"Une minute va..."
Un nouveau coup de pied, arrachant un râle de douleur à l'homme.
"Très certainement..."
Encore un coup, plus violent encore que le précédent, faisant sursauter les deux autres lâches n'osant même pas bouger pour aider leur chef qui gémissait misérablement face contre terre.
"suffire..."
Il lui donna un dernier coup pour faire bonne mesure, arrachant une sorte de bruit sanglotant au corps étendu à ses pieds. Sukuna lui jeta un regard empli de dédain avant de lui cracher dessus, s'adressant alors par dessus son épaule aux deux autres hommes s'étant un peu éloigné de lui, visiblement effrayés.
"Eh, les cafards. Ramassez-moi ces déchets et cassez vous avant que je m'occupe de vous aussi."
Sans plus faire attention à eux, l'adolescent tatoué se dirigea vers Kali qui le fixait, sous le choc de la situation qu'elle venait d'endurer, s'agenouillant face à elle. Il la regarda une poignée de secondes sans dire un mot, la rage dans le feu de ses yeux laissant place à une lueur bien plus douce amer et complexe qu'elle ne pouvait déchiffrait, bien trop secouée pour pouvoir réfléchir correctement.
Avec une immense douceur, il approcha sa main aux phalanges à vifs de sa joue, venant essuyer les larmes qui s'étaient remises à couler sans même qu'elle s'en soit rendue compte. Elle était incapable de détacher son regard du sien, comme si elle avait du mal à croire en sa présence face à elle, à tout ce qui venait de se passer en quelques minutes à peine.
D'un coup elle se mit à trembler, resserrant un peu plus encore l'étreinte de ses bras sur son torse nu, ses dents se mettant à s'entrechoquer sans qu'elle ne puisse rien y faire. Kali pouvait sentir comme une peur viscérale s'embraser en elle, l'adrénaline qui retombait en son sein, à présent que le moment de crise était passé, laissant une abime de terreur derrière elle.
Immédiatement, Sukuna retira sa chemise noire, la passant autour des épaules de la lycéenne, l'ajustant pour la recouvrir le plus possible avec.
"Tu peux la boutonner ?"
Entendre sa voix parvint à extraire un peu l'adolescente de sa torpeur. Elle laissa choir son regard vers les boutons sombres du vêtement, déglutissant faiblement.
Des boutons... Elle était quand même capable de faire ça !
Périlleusement, chacun de ses mouvements étant rendus plus compliqués par les tremblements secouant son corps malmené, elle parvint à passer ses bras dans les manches mais fut tout ce dont elle réussit à faire... Ses doigts n'avaient plus aucune dextérité, comme si elle les avait plongé dans la neige pendant des heures, ne parvenant même pas se saisir des petits cercles en plastiques.
Sans un mot, Sukuna posa ses mains sur les siennes pour mettre un terme à ses veines, tentatives, les éloignant un peu des boutons. Il se chargea alors de la tâche avec précaution, boutonnant presque entièrement la chemise en veillant bien à ne pas dévoiler son corps à ses yeux, bouleversant un peu la jeune femme. Jamais elle n'avait été aussi reconnaissante envers quelqu'un... Quand il eut fini de l'habiller, il fit volte face pour offrir à sa vue son dos tatoué, la prenant un peu de court.
"Grimpe." se contenta-t-il de dire, lui glissant un regard par dessus son épaule, tapotant d'une main contre son épaule musclée, comme pour l'encourager.
Kali hésita, mêlant ses doigts fébriles, fuyant son regard.
"Sem...sempai..."
sa voix était faible et nouée, et rien que le fait de dire ce simple mot fit remonter dans sa gorge un violent sanglot, la faisant taire.
"Allez, crevette." Reprit Sukuna d'un ton calme et patient. "Ne discute pas. Passe tes bras autour de mon cou et grimpe. On se barre d'ici."
Kali reporta alors son regard vers son ainé, hochant doucement la tête de façon négative. La situation était déjà assez compliquée comme ça, elle ne voulait pas le déranger d'avantage encore. Elle aurait préféré pouvoir se lever mais ses jambes tremblaient comme des feuilles et étaient présentement incapable de supporter son poids, elle le sentait bien... Cependant, si elle essayait, elle parviendrait peut être à se mettre debout malgré tout et...
L'ainé des Itadori soupira doucement, comme suivant le fil de ses pensées, la coupant dans son élan.
"Crevette, à trois, je te mets sur mon épaule comme un sac à patate, c'est toi qui choisit. Un... Deux..."
Avant que le lycéen ait atteint le dernier chiffre, Kali se tracta difficilement au près de lui, se laissant tomber au milieu de ses omoplates, le nez contre sa peau brulante . Elle releva ses yeux pour capter le léger sourire qu'il lui offrait par dessus son épaule, réchauffant un peu son être frigorifiée.
"Tu vois, quand tu veux... Allez, encore un petit effort."
Lentement, elle passa ses bras autour du cou du garçon tatoué, se plaquant contre son dos, profitant de la douce chaleur de son épiderme. Dès qu'elle fut assez bien positionné, Sukuna passa ses bras sous ses fesses pour la maintenir contre lui, se relevant d'un mouvement puissant. Inconsciemment l'européenne se plaqua à lui, enfouissant son nez contre sa nuque tatouée, fermant avec force les yeux. Elle ne voulait plus voir cette ruelle. Elle ne voulait pas savoir si les hommes étaient encore là.
"Ne t'en fais pas, on s'en va..." lui glissa doucement le garçon en commençant à marcher, comme percevant la tension qui la traversait, emmenant la demoiselle loin de ce triste théâtre. "Ils ne viendront plus d'embêter, je te le garantis."
Rapidement, ils atteignirent la ruelle principale et ses façades touristiques. Kali finit par rouvrir les yeux et regardait le chemin dans un état second, des larmes emplissant à nouveau son champs de vision sans qu'elle ne puisse rien y faire. Elle avait eu peur, plus que jamais auparavant dans sa vie, et elle s'était sentie tellement démunie et fragile.
Et si Sukuna n'était pas intervenu... Si elle était restée seule face à ces hommes au rire malveillant...
Elle resserra un peu son étreinte autour du cou du jeune homme, se mordant les lèvres pour ne pas laisser échapper de sanglots. Il fallait qu'elle se re saisisse... Rien ne s'était passé.Il était arrivé à temps...
De son côté le jeune homme ne dit rien, se contentant de resserrer imperceptiblement la prise sur les jambes nues de l'adolescente en sentant son trouble, serrant les mâchoires.
Au bout de quelques minutes le lycéen s'arrêta, s'asseyant sur un banc pour y déposer sa passagère, venant la scruter avec intensité de son regard carmin déstabilisant. Il posa finalement une main sur sa tête, ébouriffant un peu ses cheveux d'automne désordonnés, terriblement sérieux.
"Je reviens, crevette, ne bouge pas."
Instinctivement, Elle attrapa son poignet, ne voulant pas qu'il s'éloigne, lui jetant un regard suppliant. Elle ne voulait pas être seule... Cette simple idée la faisait à nouveau trembler. L'ainé Itadori la fixa un bref instant avant de se penche vers elle et de dépose son front contre le sien, encrant ses prunelles dans les siennes, sa main caressant doucement sa joue.
"Tu ne crains rien, je te le promets. Personne n'osera plus te toucher, tu es en sécurité."
Kali ferma les yeux, essayant d'assimiler au plus profond de son être ses paroles, venant poser sa main sur la sienne. Elle voulait tant le croire ! Au bout d'une poignée de secondes le lycéen tatoué, toujours torse nu, se redressa hélas, arrachant la douce chaleur que lui apportait son être à la demoiselle. Il se mit à fouiller dans les poches de son short, l'intriguant malgré tout, avant d'en extraire une petite chose qu'il vint poser sur ses genoux.
C'était une petite boule cotonneuse que Kali attrapa entre ses mains toujours gauche, découvrant avec étonnement un porte clé en forme de chauve souris albinos, absolument redressa son minois un rien perplexe vers son ainé qui fuit un peu son regard, passant une main dans sa nuque, comme mal à l'aise.
"C'est... C'est pour toi..." expliqua-t-il en croisant finalement les bras sur son torse musclé, cherchant à se rendre contenance. "J'étais à la salle d'arcade toute l'aprem... Il y fait bien plus frais qu'en plein cagnard... Enfin bref je reviens de suite, d'accord ? Il te faut un peu de désinfectant pour tes genoux."
Elle acquiesça doucement et il s'en alla alors, la laissant seule sur le banc, profondément chamboulée. Elle fit rouler au creux de ses mains le petit porte clé, se focalisant dessus pour essayer de s'extraire de sa torpeur. Elle tapa des pieds au sol, cherchant à chasser le tremblement résiduel affaiblissant encore ses jambes. Il lui semblait déjà avoir moins froid que tout à l'heure... Elle devait certainement cela à la chemise que lui avait prêté Sukuna, ainsi que la chaleur de son corps dont elle avait pu profiter pendant qu'il la porter contre son dos...
A cette idée, Kali pu sentir son cœur accélérer dans sa poitrine, comme sortant d'une brève hibernation, lui arrachant un faible soupire.
*junkie...* ne put-elle s'empêcher de penser, frappant ses pieds plus fort sur le pavé du sol.
Au bout de quelques minutes, le lycéen tatoué revint du Konbini, un sac en papier dans les bras. Il se planta devant elle, l'observant un bref instant, un léger sourire aux lèvres.
"Tu as repris un peu de couleur, crevette. C'est cool. On va aller se poser au soleil, ça va te faire du bien. Tu veux que je te porte ?
Elle hocha doucement la tête de façon négative, sure de pouvoir à nouveau se tenir debout par elle même. "Merci, Sempai... Je crois pouvoir marcher maintenant."
"Tu as même retrouvé ta langue..." se moqua-t-il gentiment, la lueur ombrageuse dans ses yeux se dissipant un peu. "C'est bon signe..."
"Et vous votre sens de la taquinerie..." répondit-elle au tac au tac, se remettant prudemment à la verticale, son instabilité lui donnant l'impression d'être un faon découvrant la marche.
Sukuna la jaugea du regardant, comme s'il cherchait à estimer si elle pouvait réellement marcher par elle même ou s'il devait la jeter en travers de son épaule pour la porter jusqu'à l'endroit où il comptait les mener. Elle soutint son regard comme elle le put, repoussant vaillamment la sensation presque poisseuse sur sa peau du choc dont elle s'extrayait à grande peine. Elle ne cessait de se répéter en boucle que la ruelle était loin à présent, que rien de dramatique ne s'était produit et que son ange gardien était à ses côtés, la protégeant de tout risque.
La dernière partie était, assurément, la plus efficace pour faire reculer la peur au plus profond de son esprit...
Finalement, le lycéen tatoué dut juger qu'elle était apte à se tenir sur ses propres pieds car il commença à s'éloigner avant de se retourner vers elle, attendant visiblement qu'elle le suive. Elle lui emboita alors le pas, arrivant à sa hauteur, quand il vint passer une main autour de ses épaule, la faisant se coller à lui.
"Tu es encore glacée, crevette. Reste près de moi."
Elle fut incapable de répondre, se laissant guider par le jeune homme à travers les ruelles de la ville. Bientôt ils atteignirent le bord de mer, mais sur le front opposé à celui où se trouvaient le reste de leur groupe. Ils marchèrent encore un peu en silence, l'un contre l'autre, Kali pouvant sentir chacun des endroits en contact avec la peau du garçon comme s'il irradiait de chaleur. Finalement, Sukuna les dirigeant vers un banc les pieds dans le sable un peu isolé où ils s'assirent tous les deux.
Il se mit alors à fouiller dans le sac en papier du super marché pour en sortir un grand gobelet de café qu'il déposa entre les mains de l'européenne qui le regarda, étonnée.
"Du café ?" demanda-t-elle, se tournant vers son vis-à-vis.
"Ouvre le couvercle." se contenta-t-il de lui répondre, continuant de farfouiller dans son cabas.
Intriguée, la jeune femme obtempéra, se demandant ce qu'elle allait bien pouvoir découvrir à l'intérieur du verre en carton. Elle souleva alors le couvercle et tomba des nues en ne découvrant rien d'autre qu'un liquide couleur café au lait tout à fait normal, l'odeur agréable venant lui chatouiller les narines et sa chaleur lui imprégnant les doigts.
"C'est du cappuccino ? Merci beaucoup Semp... Eh !"
Sukuna tendit soudainement une flasque en verre sombre vers elle, versant une bonne rasade d'un liquide couleur sirop d'érable dans son gobelet de café, faisant sursauter la jeune femme.
"Qu'est ce que..." commença-t-elle, retournant humer son breuvage avec méfiance, les yeux un peu plissé. "C'est quoi ?"
"Du whisky." Éluda simplement le jeune homme, portant la bouteille à ses lèvres, en avalant une grande gorgée.
"Du whisky ?" Elle répéta, reportant son attention sur son café customisé, brusquement un rien intimidée. Elle n'avait jamais rien bu d'autre quelques gorgées de bière auparavant. "Mais comment vous avez fait ? Vous êtes mineur !"
Elle se retourna vers lui et Il lui glissa un regard entendu, haussant un sourcil amusé en reprenant une lampée d'alcool, s'accoudant avec nonchalance au dossier du banc. Un sourire parvint à faire frémir la commissure des lèvres de la jeune femme qui venait de se souvenir à qui elle avait à faire.
"Fausse carte d'identité, c'est ça ?"
Sukuna passa sa main libre dans ses cheveux courts dressés sur son crâne, lui offrant un sourire faussement innocent. "Je vois absolument pas de quoi tu parles... Et bois, crevette. ça va te faire du bien."
L'intéressée soupira doucement, levant un peu les yeux au ciel. Le bad boy, le retour...
Enfin bad boy... En apparence tout du moins...
Kali scruta de son regard d'or le liquide chaud du gobelet qu'elle tenait toujours, un peu écartelée. Elle n'avait jamais vraiment bu d'alcool, mais elle avait une confiance aveugle en Sukuna, encore plus en cet instant que jamais auparavant. S'il pensait que cela lui ferait du bien... Elle voulait bien le croire.
Courageusement, elle porta le verre à ses lèvres pour prendre une gorgée petite gorgée du mélange improbable improvisé par son ainé, le découvrant étonnamment bon contre son palais, caressant comme du caramel à peine cuit. C'était sucré et chaud, mais pas seulement à cause de la température du liquide qu'elle venait d'ingérer. L'alcool glissait en elle comme une braise tiède, traçant un sillon réconfortant dans son sillage, lui apportant un réconfort inattendu.
L'ainé des Itadori avait eu raison, indubitablement.
"C'est super bon, sempai..." commença-t-elle doucement en continuant à siroter sa boisson, les yeux clos pour savourer la chaleur l'emplissant à nouveau. "Comment ça s'appell... Aie !"
Kali rouvrit brusquement les yeux en sentant une violente brûlure au niveau de l'un de ses genoux, la faisant sursauter. Elle découvrit avec stupeur son sauveur face à elle, genoux à terre dans le sable, une compresse posée contre sa peau malmenée lors de sa chute dans la ruelle. Il releva son regard carmin vers elle, une lueur indéchiffrable animant ses prunelles incroyables, faisant rater un battement à son cœur malmené.
"Ne bouge pas, crevette" souffla-t-il tout bas, continuant à passer la gaze contre sa plaie, imperturbable. "ou ça va durer plus longtemps."
Sukuna avait visiblement profité de son moment de distraction avec son café arrangé pour s'agenouiller devant elle, tenant entre ses doigts des compresses imprégnées de liquide désinfectant qu'il appliquait sur la peau à vif de l'un de ses genoux. Sentant la demoiselle gigoter malgré son ordre, il attrapa doucement son mollet entre ses doigts pour l'empêcher de s'enfuir, reprenant sa tache méticuleusement, arrachant une petite grimage à Kali qui ne pouvait s'empêcher de rougir un peu en le voyant ainsi, torse nu à ses pieds.
"Je ... je peux m'en occuper moi même, sempai..."tenta-t-elle faiblement, serrant un peu plus son gobelet entre ses mains.
"Ne dis pas de bêtises." Objecta-t-il, d'un ton sans appel. "J'ai bien plus l'habitude que toi de ce genre de chose."
Il nettoya ses plaies pendant quelques minutes avant d'y apposer des pansements multicolores, intriguant un peu la demoiselle qui avait continuait à boire son cocktail pour se donner contenance pendant le soin. Une fois qu'il eut fini il vint se rassoir à coté de la demoiselle qui ne put s'empêcher de tendre ses jambes devant elle, découvrant d'adorable petites têtes de licornes décorant à présent les endroits malmenés de ses genoux, lui arrachant un sourire amusé. La lycéenne se tourna vers son soigneur pour lui adresser un regard plein de reconnaissance, sentant son cœur se gonfler d'une joie douce et incandescente terminant de repousser au loin les ombres de sa peur.
"Et ta tête, ça va ?" finit par demander à voix basse le garçon tatoué, se tournant un peu vers elle, passant sa main derrière le crane de la demoiselle, là ou une bosse commençait déjà à se former, faisant naitre un courant électrique le long de son échine.
"Ou... Oui... C'est rien de grave, j'ai la tête dure." répondit Kali doucement, le feu lui montant aux joues. "Et vous ?"
Elle vint frôler du bout des doigts les phalanges à vif de la main droite de Sukuna, se sentant immédiatement coupable de l'avoir mis dans une situation où il aurait pu être grièvement blessé.
"Oh, ça ?" Il scruta un instant sa main, une moue aux lèvres. "C'est rien du tout, ne te tracasse pas."
Elle posa son gobelet de café vide à coté d'elle avant de se tourner vers lui, encrant courageusement son regard dans le sien, allant se saisir de sa main blessée entre les sienne, la ramenant avec douceur vers elle.
"Vous êtes sur ?" souffla-t-elle tout bas, ne le lâchant pas du regard, sentant la chaleur du soleil, de l'alcool et de la peau de Sukuna emplir son être, lui donnant une audace qui la surprenait elle même. "Laisser moi au moins mettre un peu de désinfectant..."
"Non, ça va... Vraiment."
L'ainé des jumeaux Itadori retira alors sa main des siennes, douchant un peu à froid Kali qui se retrouva un peu idiote, préférant se détourner un peu de lui.
Un silence un peu gêné s'étira quelque minutes entre eux, mettant de plus en plus mal à l'aise l'européenne, les évènements récents jaillissant fourbement dans son esprit comme un feu d'artifice malsain. Évidemment que Sukuna devait la considéré comme un boulet... Elle avait agit sans réfléchir, s'était mise en danger et sans son intervention inopinée, la suite aurait été très certainement des plus glauques, la faisant frisonner sous la chemise sombre du lycéen...
Et dire elle n'avait même pas pris la peine de le remercier pour tout ce qu'il avait fait depuis son sauvetage, le rendant encore plus penaude...
Au bout de quelques instants à rassembler son courage et sa voix, Kali parvint à reprendre la parole, fixant de son regard d'or les pansements girly ornant à présent ses genoux.
"Su... Sukuna-Sempai...J'aurais du vous le dire avant... Je voulais vous dire... Merci... Pour... Pour m'avoir sauvée..."
L'intéressé ne dit rien dans un premier temps, faisant se tendre imperceptiblement l'adolescente. L'avait-elle énervé ? Elle aurait peut-être du lui dire tout cela avant ...
"Je..." reprit-elle d'une petite voix, sentant son cœur se broyer à la simple idée qu'il puisse la détester. "Je m'excuse que vous ayez été blessé par ma faute... Je..."
"Arrête, Crevette."
Il la coupa d'une voix sèche, faisant se rapporter son regard sur lui, la prenant de court. Le lycéen avait encré son attention au loin, vers l'horizon, serrant le bord du banc entre ses doigts.
"Je m'en fous complètement de ma main." Il se tut une poignée de secondes, fermant les yeux, comme écartelé.
Kali l'observait, ne sachant que dire, voyant les muscles de ses mâchoires travailler sous sa peau tatouée. L'avait-elle mit à ce point en colère ?
"Su... Sukuna- sempai..."
D'un coup le garçon laissa échapper un profond soupire, se laissant lourdement tomber contre le dossier du banc, passant ses mains sur sur visage.
"Pour l'amour du ciel, crevette... Mais qu'est ce que tu foutais là bas ?"
Elle baissa la tête, honteuse, ne sachant que répondre. Comment pouvait elle lui dire qu'elle s'était mise dans une telle situation juste pour le retrouver ?Juste parce que... Il l'obsédait complètement...
"Gojo n'aurait pas du te laisser partir seule.." Finit-il par reprendre, un profond énervement perlant dans sa voix, surprenant un peu l'européenne. "Il est complètement inconscient ce mec ! Tout ça pour un putain de granité, sans déconner..."
"Co... Comment savez-vous... pour le granité ?" questionna Kali, un peu perdue.
Le jeune homme tatoué lui glissa un regard complexe, allant avaler une nouvelle gorgée de whisky avant de répondre. "C'est Yuji qui m'a téléphoné... Il s'inquiétait de pas te voir revenir et il savait que j'étais déjà en ville. Mais je comprends pas comment tu as pu passer de l'allée centrale aux coupes gorges ? Ils t'ont entrainé là bas, ces enfoirés ?"
Ah, l'enfer... Elle ne voulait pas lui mentir mais elle ne pouvait pas non plus lui dire la vérité dans passer pour une stalkeuse...
"Non..." murmura-t-elle en baissant la tête, dissimulant son visage derrière ses cheveux d'automne emmêlés. "Non c'est moi qui y suis allée..."
"Quoi ?" Sukuna se se tourna complètement vers elle, visiblement dubitatif. "Mais pourquoi ? ... Tu cherchais de la drogue ou quoi ?"
"Hein ?" La remarque eut pour effet de faire se redresser la jeune femme, qui se tourna à son tour vers son interlocuteur, prise de court par l'hypothèse saugrenue qu'il venait de lui jeter au visage.
"Mais non, enfin ! Je touche pas à ça !" se défendit-elle, faisant la sourde oreille à la petite voix dans sa tête qui lui chuchotait que vu que sa drogue, c'était lui, alors il venait de taper dans le mille car elle était effectivement allée dans la basse ville pour le chercher, lui et personne d'autre...
"Mais alors... Pourquoi ?" Questionna-t-il à nouveau, mettant à mal les nerfs déjà à vif de la lycéenne.
Elle ne savait pas si c'était à cause du choc qu'elle avait reçu, de l'agression qu'elle avait subi, de l'alcool qu'elle avait bu, même en petite quantité, ou de l'aura écrasante du jeune homme enveloppant de toute part, mais elle avait le plus grand mal à réfléchir et surtout à lui mentir, lui faisant mordre l'intérieur de ses joues pour éviter de parler. Si seulement il pouvait lâcher l'affaire ...
"Crevette, explique moi ! Dis quelque chose !" insista-t-il, faisan céder la demoiselle.
Elle se tourna vers lui, plaquant ses deux mains sur le bois de l'assise les séparant tout en encrant son regard brillant dans le sien, lui criant presque sa réponse.
"Mais parce que je vous cherchais, vous !"
Sukuna parut prendre son aveu tel un uppercut, se reculant imperceptiblement, les yeux écarquillés, son souffle mourant entre ses lèvres. Il la fixa sans rien dire pendant un temps qui parut interminable à Kali, regrettant déjà amèrement ses mots. D'un coup il se leva du banc, faisant sursauter la camarade de son frère cadet, s'éloignant de quelques mètres vers la mer, lui tournant ostensiblement le dos.
La fille aux yeux d'or se mordit la lèvre en fixant le jeune homme refusant à présent ne serait-ce que de la regarder, sentant de la glace envahir son système sanguin. Putain... Elle venait de tout gâcher. Il devait la prendre pour une pauvre gamine inconsciente et psychopathe... Elle devrait certainement s'excuser ...
"Je ne peux pas l'accepter."
La voix du garçon retentit dans le silence, la faisant sursauter. Qu'est ce qu'il voulait dire par là ?
"Qu... Quoi ? Je ne comprends pas, sempai. " Elle fronçait les sourcils, complètement perdue." Accepter quoi ?"
"Tu ne peux pas te mettre ainsi en danger" reprit-il d'une voix un rien plus hésitante qu'à son habitude. "Surtout pas pour... Pour ça."
Ça ...?
La jeune femme réfléchissait à toute vitesse, cherchant à savoir ce qu'il essayait de lui dire...
Ça... Voulait-il parler du fait de le retrouver ?
Si c'était bien le cas alors... Bien sur que si, elle le pouvait... Elle avait même eu beau essayer de se résonner, brièvement, elle en avait été incapable. Elle était attirée vers elle comme un aimant, comme une abeille vers une fleur, comme s'il était le centre d'apesanteur de son cœur aux abois.
Maintenant qu'elle avait déjà avoué une partie des faits, peut être pouvait-elle pousser un peu plus avant encore sa folie au fond...
Kali se releva doucement et s'approcha un peu de lui, fixant son dos tatoué avec intensité.
"Sempai... Je... je n'aurais pas du m'aventurer dans des ruelles comme ça, vous avez raison. Mais... "
"Mais rien du tout !" Il se retourna vers elle, la saisissant soudainement par les épaules, sans lui faire mal mais fermement, une lueur terrible animant ses prunelles carmins. "Tu aurais pu te faire ... Ils auraient pu ... Putain, Kali ! S'ils t'avaient fait du mal ... vraiment du mal... Je..."
Il poussa un soupire presque douloureux, incapable de trouver ses mots, chamboulant au plus haut point sa vis-à-vis. Il avait l'air de s'être tellement inquiété pour elle, la faisant profondément culpabiliser... Elle fit un pas vers lui, venant poser avec une profonde douceur une main contre sa joue tatouée, encrant ses yeux dans les siens avec détermination.
"Mais vous êtes arrivé... Et je vais bien.. Grâce à vous... Je vais bien, Sukuna-sempai."
Il la fixa une poignée de secondes sans dire un mots, comme cherchant les blessures invisibles qu'elle aurait pu avoir à cause de ses récents déboires dont il paraissait se rendre responsable. Cependant l'adolescente ne se déroba pas à son attention, viscéralement désireuse de rassurer son sauveur.
"Tout va bien..." chuchota-t-elle tout bas, faisant un nouveau pas vers lui, dévorant presque l'intégralité de la distance séparant encore leur deux corps, allant poser sa deuxième main contre son autre joue, prenant ainsi son visage en coupe. Elle ne put s'empêcher de déglutir faiblement alors qu'elle sentait la douceur de sa peau brulante sous ses doigts, son regard couleur sang, à la fois implacable et ébranlé ne lâchant pas un instant le sien.
"Arrête ça, crevette..." souffla faiblement l'adolescent à la sombre réputation, ses mains glissant cependant des épaules de la jeune femme jusqu'à sa taille, l'enserrant sans même s'en rendre compte. "Je sais pas à quoi tu joues, mais c'est une mauvaise idée..."
"Je ne joue pas..." Elle le regardait, le coeur au bords des lèvres, comme hypnotisée par son parfum, sa chaleur, son aura, sa voix... Maintenant qu'elle était si poche de lui, alors qu'il l'avait vue complètement désarmée, elle ne souhaitait plus faire machine arrière. "Je n'ai jamais joué, je ne saurais même pas comment faire ..."
"Et le pire... C'est que je le sais parfaitement..." Lentement, il glissa une main au creux de ses reins, contre le tissu sombre le chemise qu'il lui avait donné sans l'ombre d'une hésitation pour protéger sa pudeur, griffant lentement l'étoffe de ses ongles, la rapprochant encore un peu plus de lui. "Ça n'en demeure pas moins une très... très mauvaise idée. Tu dois t'éloigner de moi..."
"Pourquoi ?" Kali laissa aller ses mains dans la nuque de son déstabilisant interlocuteur, ses pouces se retrouvant contre ses tempes striées de lignes sombres, ses doigts savourant enfin la douceur extrême des cheveux rasés ornant le bas son crâne.
"Regarde, rien qu'en essayant de me suivre, tu es passée à deux doigts de te faire agresser. Ça ne te suffit pas ?"
C'était comme s'il cherchait à se convaincre lui-même plus qu'elle, lui arrachant un léger sourire.
"Mais ce n'est pas vous qui m'avez fait du mal..." argumenta-t-elle d'une voix caressante, sentant une assurance nouvelle l'envahir toute entière alors qu'elle pouvait sentir l'étreinte possessive de Sukuna sur son corps, contredisant complètement les mots sortant de sa bouche sensuelle. "Vous... vous m'avez sauvée, sempai..."
En entendant cela, le jeune homme ne put s'empêcher de laisser échapper un léger ricanement, surprenant un rien la demoiselle qu'il tenait dans ses bras. "Désolé, crevette, mais je n'ai rien d'un preux chevalier."
"Et bien, ça tombe bien." Répondit au tac au tac l'intéressée, toisant un peu son interlocuteur d'un regard plein d'assurance. "Moi, je n'ai rien d'une princesse en détresse !"
Il haussa alors un sourcil, incrédule, un sourire un rien moqueur étirant sa bouche, lui rendant son air condescendant habituel.
"Pas une princesse en détresse ?" répéta-t-il, taquin. "Si tu crois ça, crevette, c'est que tu as eu un pète au casque bien plus violent que je ne le pensais..."
La pique fit mouche, arrachant une moue légèrement gamine à la lycéenne. "Certes... Je vous l'accorde... Aujourd'hui j'étais carrément une princesse en détresse."
"Une princesse crevette..."rajouta avec malice le frère ainé des Itadori, offrant un sourire ravageur à al jeune femme qu'il tenait toujours dans ses bras.
"Sauvée par un preux chevalier bad boy..."répliqua à son tours Kali, venant poser ses mains sur son torse sculptural, une légère rougeur s'étirant sur ses pommettes en sentant ses biceps puissants contre ses mains.
En entendant cela Sukuna prit un air faussement outré, venant se saisir es hanches de la jeune femme pour la repousser un peu, affichant une mine courroucée. "C'est moi le bad boy ? Tout ça parce que je suis tatoué, que j'ai une fausse carte d'identité, que je bois de l'alcool en étant mineur, que je sèche les cours, que je me bats régulièrement..."
Il suspendit un bref instant sa tirade avec de glisser un regard amusé à Kali, se penchant un peu vers elle, rendant les armes.
"Bon okay, ça commence à faire un peu bad boy, je veux bien t'accorder ce point là..."
Sa remarque arracha un léger rire à Kali, faisant naitre un sourire étincelant sur le visage de son ainé. Elle aurait été incapable d'expliquer comment il avait fait, mais il était parvenu à chasser la peur et les souvenirs sombres survenus pourtant peu de temps auparavant de son esprit.
A présent qu'elle se trouvait là, dans ses bras, sous son regard de feu la couvrant avec une sorte de bienveillance mêlée à ce petit quelque chose qu'elle n'aurait su nommer et qui faisait s'accélérer son cœur au creux de sa poitrine, rien d'autre au monde ne lui semblait plus exister.
Elle avait l'impression d'être comme dans une bulle, hors du temps et de l'espace, un rêve bien trop beau pour être vrai, alors qu'elle encrait ses yeux d'or dans ceux de son troublant vis-à-vis, une petite voix au fond de son esprit lui chuchotant qu'un tel moment ne se reproduirait certainement plus à l'avenir. C'était sa chance, elle le sentait. Il lui fallait faire le grand saut, avant que cet instant magique de complicité ne se volatilise et que la magie ne disparaisse à nouveau...
Rassemblant toute la hardiesse qu'elle pouvait posséder en elle, Kali reprit finalement la parole, une légère rougeur allant s'épanouir sur ses pommettes pâles.
"Vous savez...Dans les contes, le chevalier sauvant la princesse est toujours remercié pour ses exploits..."
Sukuna la dévisagea silencieusement en entendant ses mots, un vif étonnement traversant ses prunelles dans un premier temps. Il demeura silencieux quelques secondes, mettant à la torture l'adolescente qui craignait déjà d'être allée trop loin, sentant une tension insidieuse monter progressivement en elle.
Heureusement, cela ne dura pas, un sourire malicieux naissant sur les lèvres du garçon tatoué la rassurant déjà.
"Oula..." commença-t-il sur le ton de la plaisanterie. "Tu parles du 'ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants' ?" Il vint alors se saisir du menton de la demoiselle pour encrer ses yeux dans les siens, terriblement joueur. "T'es une rapide toi, dis donc ... Tu pourrais m'offrir un verre avant de vouloir me trainer devant l'hôtel. "
Le feu embrasa les joues de l'intéressée alors qu'elle sentait une gêne incommensurable l'embraser toute entière, la faisant battre l'air d'une main pour réfuter les dires du frère de Yuji. "Mais non mais non mais non ! Je ne parlais pas de cette partie là ! ...Je... je parle... Je parle juste... "
"De la partie avec le baiser ?" compléta-t-il, resserrant légèrement sa prise sur son menton, caressant furtivement ses lèvres du pouce, la dévorant de son regard rubis. "C'est plutôt... tentant... comme proposition..."
Cette confession fit rater un battement au muscle cardiaque de la lycéenne, décidément mis à rude épreuve aujourd'hui. Avait-elle... bien entendu ?
"Mais c'est une mauvaise idée, crevette..." souffla-il à contre cœur, remettant un peu de distance entre eux en se redressant, douchant à froid la demoiselle.
Elle était si près du but ! Quelque puisse être l'argumentation du tatoué, elle la refusait catégoriquement. Elle ne le laisserait gâcher son moment parfait avec des doutes bancales !
"Pourquoi ?"chuchota-t-elle alors, se rapprochant imperceptiblement de lui pour effacer l'espace séparant leur corps, scrutant les lèvres finement ourlées du jeune homme qu'elle avait terriblement envie de posséder dans l'instant, l'obnubilant de façon irraisonnée... "Prenez cela comme... votre récompense... pour m'avoir sauvée... tout simplement..."
Elle n'était qu'à quelques ridicules centimètres de franchir la frontière en ses fantasmes innombrables et l réalité. Juste quelques ridicules petits centim...
"Non... parce que tu es comme un curly." laissa soudainement tomber Sukuna, faisant brusquement éclater la bulle idyllique de la jeune femme qui se redressa un peu, le fixant, perplexe, comme si elle venait de recevoir une chataigne.
Kaly écarquilla les yeux, complètement prise de court par cette remarque sortie de nulle part, la laissant momentanément sans voix. Il avait dit quoi là ?
"Euh..." parvint-elle finalement à dire, secouant un peu la tête pour s'extirper de son étonnement. "Pardon... ? Un... curly ?"
Il ricana doucement, visiblement fier de son effet. "Exactement... Les curly, si tu en manges un seul, tu es condamné à ne plus jamais t'arrêter. Toi, je suis certain que tes lèvres, c'est exactement pareil..."
L'adolescente se sentait complètement perdue... Son charabia là... C'était plutôt flatteur ou pas, au final ? Il aurait pas pu rester sur la lancée romantique du moment, au lieu de jouer les idiots, ce magnifique crétin ?
Malgré ses récriminations internes, un léger sourire naquit sur les lèvres de l'européenne qui afficha une moue boudeuse et amusée à son terrible interlocuteur, s'amusant grandement à ses dépends.
"Vous venez de me déchoir de princesse crevette à un bout de truc chimique soufflé à la cacahouète... C'est pas très chevaleresque ça !"
"Tu n'aimes pas ?" continua-t-il sur sa lancée, un sourire terrible aux lèvres. "Les deux ont pourtant des formes carrément similaires, tu ne trouves pas ? Je peux t'appeler princesse curly si tu ve..."
Ah... Et puis zut !
S'il voulait jouer à ça, elle pouvait lui montrer que dans un conte moderne, les princesses n'étaient pas juste bonnes à attendre que les princes se décident à agir, qu'elles fussent crevette, curly, ou dieu seul savait quoi.
N'y tenant plus, Kali se hissa sur la pointe des pieds, venant plaquer ses lèvres contre celle du jeune homme tatoué, faisant mourir sa blague sans chute au fond de sa gorge. Elle ferma les yeux, savourant la sensation de leur premier baiser, rapidement rejointe par celle d'une paire de bras puissants se refermant avec autorité autour d'elle, venant la plaquer contre le torse brulant de Sukuna.
Elle avait l'impression qu'une nuée de papillons parcourait chaque centimètre carré de son corps, effaçant la peur, la peine, les doutes, la douleur, tous sentiments négatifs ayant pu exister en son sein. Tel le baiser magique délivrant la princesse dans les contes anciens, le simple fait de poser ses lèvres sur celles, si ardemment désirées, du garçon tatoué lui donnait l'impression de lui offrir une force nouvelle, un courage qu'elle ne soupçonnait pas l'existence, et également un désir abyssal de conquérir son corps d'apollon enfin à portée de mains...
Au bout d'une poignée de secondes qui lui parurent suspendu hors du monde, ils se séparèrent cependant, s'éloignant l'un de l'autre de quelques centimètres seulement. Le frère ainé des Itadori la scruta quelques instants sans rien dire, un brasier d'émotions traversant le feu de ses yeux, ses pupilles dilatées détaillant son visage avec une intensité déconcertante.
"Ah..." finit-il par venir lui susurrer contre les lèvres, sa voix grave et sensuelle coulant sur elle comme du miel. Il glissa une main dans ses cheveux d'automne, les empoignant doucement. "J'en étais sur... Il est hors de question que je me contente de ça, crevette..."
En disant cela il vint à nouveau capturer les lèvres de la jeune femme, dans un baiser bien moins innocent que celui qu'ils avaient échangé juste auparavant. Il prit les reines de leur échange, pour le plus grand plaisir de la demoiselle qui se laissa guidée sur ce nouveau terrain de jeux dont elle désirait tout apprendre, allant glisser ses mains dans son cou pour savourer la sensation incroyablement douce de ses cheveux courts sous ses doigts.
Bientôt, alors que Sukuna amplifiait encore l'intensité de leurs embrassades en faisant entrer dans la danse sa langue experte, faisant perdre pied à la lycéenne inexpérimentée, il vint passer ses bras contre ses cuisses pour la soulever, retournant s'assoir avec elle sur le banc un peu plus à l'abri des regards. Il s'installa sur l'assise en bois, manquant d'écraser le porte clé chauve souris qui avait été abandonné là un peu plus tôt, la jeune femme se retrouvant ainsi à califourchon sur lui, le feu lui montant aux joues. Cette position était tellement... équivoque... Elle ne put s'empêcher de se reculer un peu, un rien intimidée, scrutant, le cœur au bord des lèvres, le magnifique visage de son vis-à-vis, le souffle un rien raccourcis.
Ce dernier vint poser une main légère sur sa joue, caressant du pouce sa pommette, la dévorant littéralement du regard.
"Kali..."
Il resserra son étreinte sur elle, la faisant doucement se couler contre son torse alors qu'il allait déposer des baisers papillonnant sur ses lèvres, les yeux mis clos.
" Kali, putain..." lui chuchotait-il entre deux baisers, sa voix rendue plus rauque par un désir mal contenu enflammant le sang de cette dernière qui écoutait, comme subjuguée, son prénom enfin prononcé par les lèvres du jeune homme la chamboulant tant. "Tu me rends complètement dingue... Je sais pas quel sort tu m'as jeté, depuis la fois où Yuji a été malade et que tu as débarqué chez nous... Mais tu ne sors plus de mes pensées..."
En entendant cela, la lycéenne pu presque sentir une explosion de joie secouer tout son être, des paillettes semblant lui courir sous la peau. Elle avait tant rêvé de recevoir de tels paroles de Sukuna. Au comble du bonheur, elle se jeta littéralement à son cou, venant l'embrasser avec une fougue qu'elle se découvrait, arrachant un grognement appréciateur de son partenaire.
"Je savais qu'on aurait pas du faire ça... " finit-il cependant par chuchoter contre sa bouche, faisant se froncer les sourcils de la demoiselle. "Maintenant... c'est mort, il est hors de question que je m'arrête de t'embrasser... Tu es ma prisonnière, crevette ..."
Il la regarda avec un sourire en coin exquis, une lueur vorace, possessive et enflammée dans le regard faisant naitre un feu d'artifice au creux du ventre de l'intéressée.
"Qui vous dit, sempai..." lui souffla-t-elle, féline, faisant courir ses doigts le long du trait noir ornant sa mâchoire. "Que je ne suis pas complètement, entièrement... désespéramment consentante ?"
Il laissa échapper un grognement sourd, avant d'aller enfouir son visage dans le cou de sa captive, dévorant sa peau fine de milles baisers, la faisant un peu sursauter de surprise. "Tu es inconsciente, crevette... Et maintenant tu es à moi..."
En disant cela, il fait progressivement glisser ses lèvres depuis l'oreille de la demoiselle jusqu'à son décolleté, mordillant doucement sa peau claire et tendre entre ses dents, lui arrachant des petits soupires de plaisir. Il tira un peu sur l'ample ouverture du vêtement sombre pour venir embrasser la naissance d'un des seins de la lycéenne avant de lui mordre un peu plus sauvagement la peau, juste au niveau du cœur, arrachant un petit cris de surprise à Kali.
"Su... Sukuna-sempai !"
Elle ne le repoussa cependant pas, se laissant aller à la douce torture qu'il lui infligeait, sentant son corps devenir brulant sous ses lèvres. Son muscle cardiaque battait la chamade dans sa cage thoracique, faisant se demander à la jeune femme si son tortionnaire pouvait le sentir contre ses lèvres voraces...
Au bout de quelques instants, l'ainé des Itadori se redressa, l'air satisfait, un sourire ravi et machiavélique aux lèvres. Kali put alors découvrir une marque violacée ornée le sommet de son sein, hurlant avec la nacre de sa peau, faisant s'enflammer ses joues. Il lui avait fait un suçon de compétition, le démon !
"Comme ça..." commença-t-il, venant planter un léger baiser sur son œuvre avant d'aller encrer son regard dans celui de sa captive, malicieux au possible. "Tu n'auras plus le choix... Soit tu es obligée de rester habillée, soit... si tu recommences à te balader aussi sexy devant tout le monde... Eh bien tout le monde saura que tu es déjà à moi..."
Kali le fixa un instant, incrédule, assimilant à grande peine ses paroles. "Qu... Quoi ? Qu'est ce que vous voulez dire ?"
Sukuna laissa échapper un profond soupire, allant enfouir son visage au creux du cou de la demoiselle, respirant son parfum à pleins poumons.
"Je veux dire que tu m'as rendu dingue, crevette... Quelle idée de te balader comme ça, comme une tentation ambulante !" Il se redressa un peu, venant planter un baiser sur les lèvres de la jeune femme avant d'aller lui murmurer plus bas à l'oreille, taquin. "Je devrais peut être faire pareil avec une de tes fesses, tient... Juste histoire d'être certain que le message soit assez clair..."
En disant cela il glissa ses mains vers le bas du dos de sa prisonnière, griffant doucement sa peau au travers du tissu, possessif, faisant naitre un frisson de plaisir le long de sa colonne vertébrale. Il était... Jaloux ? Cette idée plut terriblement à l'européenne, lui arrachant un sourire mutin.
"Idiot..." soupira-t-elle doucement, lovant son visage contre le sien, allant poser une main sur son torse parfait. "Vous n'avez rien à craindre de qui que se soit... Tout ça, c'était juste pour vous, vous ne l'aviez pas compris ?"
"Juste... pour moi ?" répéta-t-il à voix basse, venant se saisir de son menton entre deux doigts pour la jauger de son regard rubis, implacable. "J'y compte bien, crevette ... Je ne suis pas partageur..."
"Vraiment ?" Kali haussa un sourcil, faussement incrédule. Elle se dégagea alors de la prise du jeune homme en lui attrapant doucement la main, se coulant contre lui pour venir lui murmurer à l'oreille. "Eh bien, sempai... je dois vous avouer une chose..."
Sukuna tourna inconsciemment un peu plus la tête sur le côté, visiblement plus que réceptif au comportement de l'adolescente. "Quoi donc... crevette ?"
D'un coup cette dernière vint attraper entre ses dents un peu de la peau douce et halée du cou de du lycéen, la mordillant sans violence mais avec fermeté, imitant ce que lui avait fait le garçon un peu plus tôt.
"Eh !" Il sursauta sous l'attaque, laissant cependant la demoiselle torturer sa peau une poignée de secondes encore avant de la repousser doucement, découvrant une lueur incandescente animant l'or en fusion de ses yeux.
"Moi non plus, Sempai..." lui souffla-t-elle avec un sourire carnacier et victorieux qu'elle n'avait jamais eu auparavant. "je ne suis pas partageuse..."
La remarque arracha un léger ricanement au jeune homme qui porta sa main à son cou, pouvait presque sentir sa peau malmenée palpiter sous ses doigts.
"Petite sauvageonne..." siffla-t-il, une lueur amusée au fond des yeux alors qu'il pouvait voir la fierté de Kali face à son coup d'éclat, sa bonne humeur crépitant presque littéralement tout autour d'elle. "et comment je vais pouvoir le cacher, moi ? C'est toi qui a ma chemise !"
"quel dommage..."susurra-t-elle, féline, venant se blottir contre son torse, s'imprégnant du parfum chaud de sa peau tatouée.
"Mais quelle insolence, crevette..."
II lui fit relever le visage vers le sien, la dévorant du regard avec une intensité délirante, venant capturer à nouveau ses lèvres dans des baisers passionnés auxquels elle répondit avec sensualité, passant ses bras autour de son cou à présent marqué.
"Au fond..." finit-il par lui dire tout bas entre deux baisers, les yeux mis clos, une main s'égarant au milieu de ses cheveux libres alors que l'autre se glissait au creux de ses reins, sous sa chemise, goutant à la douceur exquise de sa peau. "Au fond, que le monde sache que je suis à toi, je m'en fous complètement... ça me va, crevette. Parce que, honnêtement..."
Il se recula un peu pour encrer son regard de braise dans le sien, déglutissant faiblement, la dévisageant avec possessivité. Elle pouvait sentir son cœur tambouriner contre le sien, la bouleversant complètement, effaçant le reste du monde à ses yeux.
"Kali..." reprit-il de sa voix de baryton caressante mais brusquement des plus sérieuse, un trouble terrible animant ses prunelles, son étreinte sur son corps se resserrant un peu plus encore, comme s'il craignait qu'elle ne disparaisse de ses bras. Comme si cette seule idée lui était insupportable... "Honnêtement... Je crois que je... je crois qu'en vérité... que je t'ai..."
BIBIBIBIBIBIBIBIBIBIP!
"Ah !"
Kali se redressa d'un bond, extirpée du sommeil par un terrible bruit strident, balayant la pièce plongée dans l'obscurité du regard, complètement perdue.
Où était-elle ?
Où était Sukuna ?
N'était-elle pas u bord de plage il y avait quelques secondes encore ?
N'était-il pas sur le point de lui dire les seuls mots qu'elle avait envie de lui entendre dire ?
Putain... Qu'est ce qui venait de se passer ?
"Ka... Kali-sempai ?" murmura une voix endormie à ses côtés, faisant choir son regard égaré vers le visage de Yuji, qui dormait visiblement au prés d'elle, dans son propre lit. Les méninges de la demoiselle tournaient à pleins régimes afin de parvenir à retrouver le fil de la réalité, mais pour le moment elle n'y parvenait pas.
"Mon réveil vous a fait sursauter ?" reprit l'adolescent ensommeillé, frottant doucement ses yeux de ses poings fermés. "Je suis désolé, j'en mets toujours un assez tôt, histoire de me laisser un peu de temps pour trainer un peu au lit..."
Son... réveil...?
Les évènements de la veille revenaient doucement en mémoire à l'hybride, la chasse, le retour de Kyu, la session télé partagée avec Yuji, le coup d'éclat de Sukuna, Yuji qui avait débarqué complètement trempé, sa proposition qu'ils dorment ensemble lui et elle...
Kali passa ses mains sur son visage avant de les passer dans ses cheveux fous, son sang lui montant brusquement aux joues alors que de la glace lui couler le long du dos, terminant dans dans les bras de la dure réalité.
OH
GRAND
DIEU !
Tout le reste n'avait été qu'un rêve... UN RÊVE !
Elle s'était rêvée comme une lycéenne lambda, camarade de classe de Yuji, Megumi et Nobara.
Elle avait imaginé Sukuna comme étant le frère jumeau de Yuji, bad boy ayant en réalité un cœur tendre.
Elle avait fantasmé leur journée à la plage, drôle, touchante, quoiqu'un peu tumultueuse (un psy aurait certainement adoré !).
Mais, pire que tout... Insensé au plus haut point...
Elle avait cru que Sukuna allait lui dire qu'il l'aimait, sous le soleil couchant, tel un cliché de film romantique.
Mais n'importe quoi ! Cet homme là n'aimait rien mis à part sa propre personne et ses propres désires, il n'aimait pas, il possédait , point final !
"Sem... pai ?"
Qu'est ce qui avait pris à son cerveau d'imaginer de telles choses ? Franchement ! Même elle, elle n'était pas assez naïve pour croire cela !
Elle se sentait tellement... déboussolée... Tout lui avait parut... Si réelle...
"Il me faut une bière." laissa-t-elle tombée, chamboulée au plus profond de son être par les réminiscences de ses songe, rejetant le drap la recouvrant à ses pieds.
"Sempai... Il est 8h du matin..."
Itadori l'observait avec une certaine perplexité, ne comprenant pas la fébrilité hurlante de la demoiselle. Qu'est ce qui avait bien pu se passer pour la mettre dans un tel état ?
"Ah. Exact." laissa-t-elle tomber, dubitative. "Alors il me faut une douche froide... Et après une bière. "
Elle enjambe alors Yuji pour se faufiler hors de la chambre, se précipitant vers la salle de bain, le cœur tambourinant à tout va et le feu aux joues. NON MAIS FRANCHEMENT !
"Je connais une crevette qui a eu des songes mouvementés..." s'amusa Sukuna, se matérialisant sur la joue de son hôte alors que ce dernier s'asseyait sur le matelas, l'esprit plein de questions sans réponse.
"La ferme, pervers."se contenta-t-il de rétorquer à son démon personnel, ne pouvant cependant s'empêcher de se demander s'il n'avait pas un peu raison, pour une fois...
Sukuna, de son côté, ricana doucement depuis son espace intérieur, s'enfonçant au milieu de son trône de crânes. N'empêche... Il aurait bien aimé savoir quel genre de rêve avait pu mettre dans un tel état la petite hybride...
Il était certain qu'il aurait grandement apprécié...
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MOT DE L'AUTEUR :
M : Saluuuut tout le monde ! Ça va bien ? Vous profitez de l'été ? Perso mes vacances viennent ENFIN de commencer ! YATTA ! Voilà donc la deuxième partie de ce hs (que j'ai quand même réussi à rattacher au fil principal, oui oui oui !) Voilà donc la deuxième partie de ce hs (que j'ai quand même réussi à rattacher au fil principal, oui oui oui !)
Et dire qu'à la base ça devait être un chapitre rapide... Le voilà être le plus long que j'ai jamais écrit ! Et d'ailleurs, avec lui... L'histoire vient de dépasser les 200 000 mots ! Incredible ! (oui désolée, c'est un peu un fait 'j'ai mangé une pomme' mais pour moi c'est dingue, fallait que je le partage lol
Sukuna, descendant de son trône pour aller se planter devant M, les bras croisés sur le torse, la toisant du regard : Je suis OUTRE !
M, les yeux au ciel : Oui, Sukuna ?
Sukuna, de mauvais poils : Tu m'as transformé en guimauve, impudente !
M : De 1, c'est pas moi, c'est le rêve de Kali !Et de 2, je t'ai trouvé trop choupinou, c'était complètement adorable !
Sukuna, plissant les yeux, se tournant vers l'intéressée.
Kali, le feu aux joues : MAIMAIMAI c'est mon inconscient, j'y suis pour rien moi !Vous pouvez pas me tenir rigueur de mon inconscient ! Et puis moi je vous ai trouvé cool dedans !
Sukuna, moyennement convaincu : Moué... Y a vraiment des fessées qui se perdent, moi qui te le dit... Que ça se reproduise plus, crevette !
Yuji, allant se planter devant Sukuna : Bah quoi, graaaaaand frère, un soucis ? T'es pas content de réussir à embrasser Kali sempai même dans ses rêves ?
Sukuna : PEUH ! Je m'en moque des rêves, je préfère le faire en vrai, morveux ! Et puis qu'est ce que tu me veux ? Toi aussi tu as eu ton baiser...
Yuji, virant au cramoisi : maimaimaimaimai... ça a rien à voir !
Nobara, brandissant son téléphone : J'ai même la preuve !
Megumi, lui bondissant dessus, les joues étrangement colorées sur son visage d'albatre : Fugisakiiii ! Efface moi ça !
Nobara, détalant à toute vitesse : JAMAIS !
Gojo, débarquant avec un t-shirt orné de la fameuse photo : On se calme les jeunes ! Vous au moins vous avez pu conclure, moi j'ai jamais eu droit à la suite de ma romance T_T
Megumi : C'était pas de la romance, c'était du harcèlement de plage !
Gojo : Mais absolument pas, ignare !
M, se grattant la joue, évitant de regarder Gojo : vrai que ça me faisait penser à Vash the stampede dans Trigun pour le style de drague... Mais bon, hein ! ça collait plutôt bien à l'ambiance !
En tous cas, un grand merci à tous de nous suivre ! J'espère vraiment que ce petit HS vous a plu ! N'hésitez pas à nous laisser un petit com pour nous dire votre ressenti ;) N'oubliez pas aussi que je poste des images pour illustrer l'histoire de nos deux zouzous sur insta sous le nom de sukuna_kali !
Je vous dis à très vite pour le prochain chapitre, le retour au fil principal de l'histoire et de nouveaux rebondissements se profilent déjà !
Des bisous tout le monde, portez vous, tâcher de pas faire comme Yuji et pensez à pas faire les homards ! Kiss Kiss !
