« Bonjour, chère cliente. Où souhaitez-vous-vous rendre ? »

« Samakuwa. Je vais vous donner l'adresse exacte. »

Kali jeta avec force et mauvaise humeur son sac à dos sur la banquette arrière du taxi qu'elle avait commandé avant de se laisser tomber lourdement sur le siège, sa colère ne retombant pas. Le conducteur referma doucement la portière derrière elle, bien trop professionnel pour relever le ton sec avec lequel la jeune demoiselle s'était adressée à lui. Et se fut une très bonne idée de sa part car, de son coté, l'hybride aux cheveux de feu se sentait littéralement au bord de l'implosion.

Une fois l'homme anonyme assis derrière son volant, l'européenne lui tendit son téléphone où s'affichait une capture d'écran lui indiquant leur destination. En la découvrant, l'employé ne put s'empêcher de lever un sourcil, dubitatif.

« Chère cliente… C'est bien là où vous souhaitez vous rendre ? » ne put-il se retenir de demander, se questionnant sur ce que pourrait faire une personne comme elle dans un endroit désaffecté comme celui où elle lui demandait de la conduire.

« Absolument. Et le plus rapidement que vous le pourrez. » répliqua Kali d'une voix sans appel en récupérant son téléphone une fois que l'homme eut activé son gps.

Assurément, elle n'avait aucune envie de faire la causette. Elle alla se plaquer contre son dossier en ajustant sa ceinture de sécurité contre sa poitrine, laissant échapper un soupire contrarié. Tout en enserrant avec fermeté son torse de ses bras, elle se mit à se mordre inconsciemment l'intérieur des joues pour essayer de se calmer. Mais c'était impossible…

Les récents évènements ne faisaient que passer en boucle dans son esprit, jetant du sel sur son égo meurtri.

Ça.

Nanamin, cet exorciste sorti de nulle part l'avait appelé 'ça'.
Même pas 'elle', ce qui aurait déjà était malpoli mais l'aurait au moins placé comme étant une fille, un être vivant.

'Ça'. Comme si elle était un simple objet, une chose gênante et défectueuse que Satoru ferait mieux de jeter à la poubelle.

Sans s'en rendre compte, la demoiselle resserra ses mains autour de ses bras, se griffant la peau jusqu'au sang, ne voyant même pas le paysage estival qui défilait sous ses yeux aux pupilles étrécies par la rage.

'Ça.'

Ce simple mot semblait la brûler, embrasant son être tout entier, la noyant dans un flot chaotique d'émotions diverses. La douleur, le choc, l'offuscation, la peine, l'injustice, la colère, la violence… La fatigue également… Une profonde lassitude envers cette condition d'hybride qu'on lui jetait au visage à tout bout de champs. Ni humaine, ni fléaux. Un entre deux à la mord moi le nœud…

C'était cette nature qui avait volé ses souvenirs et l'avait laissé prisonnière dans les limbes glacées de la solitude pendant des siècles, la jetant dans un monde dont elle ne connaissait rien.
C'était cette nature qui l'avait empêché de vivre libre depuis son réveil, la transformant en une chose fragile et incapable de prendre soin d'elle même.
C'était cette nature qui l'avait transformée en cible pour une raison qu'elle ne connaissait même pas.
C'était cette nature qui faisait que Gojo l'avait dans un premier temps aidé.
C'était cette nature qui faisait à présent qu'il réfléchissait visiblement avec le plus grand des sérieux à la tuer.
Et, c'était cette nature et uniquement cette nature qui avait fait que Sukuna s'était intéressé à elle à la base.

En pensant au démon millénaire, Kali ferma les yeux, déglutissant faiblement. Ce dernier point était aussi douloureux pour elle que réconfortant dans une certaine mesure. D'un coté, c'était un peu vexant que l'homme tatoué ne l'ait sauvée que pour son apparente rareté et sa virginité.
Mais, d'un autre côté… Jamais elle n'aurait pu l'approcher si elle n'avait pas été qui elle était. Et jamais il n'aurait cherché à se rapprocher d'elle non plus, vu, qu'en temps normal, il ne s'intéressait à personne.

Cette idée apaisa un tout petit peu la demoiselle, lui faisant relâcher un peu la pression qu'elle exerçait toujours sur ses bras.

Maintenant qu'elle connaissait le roi des fléaux, une existence où il ne serait pas là lui semblait… Un rien incongru. Assurément fade. Et, de toute manière, s'il n'avait pas été là, elle n'aurait pas survécu bien longtemps.

Lentement, la rousse amena ses poignets devant elle, observant ses tatouages.

Qu'avait-il dit, le blond famélique avec ses lunettes de salon uv ? Qu'elle avait pactisé avec une bombe à retardement ? L'idée lui arracha un léger sourire, un rien mauvais. Effectivement. Sukuna était une bombe à retardement. C'était un raz de marée qui n'attendait qu'à s'abattre sur le Japon une nouvelle fois. Et peut être même sur le monde. Cependant, à l'instant, elle s'en foutait complètement…

A cette idée, Kali sursauta, se redressant sur son siège, un rien honteuse.

Qu'est ce qu'elle venait de penser ? Si jamais Ryomen était à nouveau libre… Des milliers, voir peut être des millions de personnes mourraient. Parce que c'était ce qu'il voulait faire, pas vrai ? Il voulait se battre. Il voulait profiter de sa puissance quasi sans borne. Il voulait mettre à genoux l'humanité, les exorcistes et les fléaux.

La jeune femme déglutit faiblement, passant une main dans ses cheveux. La plus part du temps elle essayait de ne pas penser à tout ça. Hélas, c'était bien ce qu'il était. Derrière son sourire ravageur et narquois, son corps sculptural et sa voix qui lui faisaient perdre la raison, il y avait un être sanguinaire dont le souhait été simple : être à nouveau libre pour dominer et vaincre tout ce qui serait sur son chemin.

Et, accessoirement, se faire des brochettes d'humains…

Face à cette réalité, Kali laissa échapper un soupire déchirant, attirant brièvement l'attention du conducteur.

Vraiment, les gens qui n'étaient pas à sa place ne pouvaient pas comprendre à quel point sa situation était compliquée… De Sukuna elle ne connaissait que l'homme moqueur et fascinant lui ayant sauvé la vie pour pouvoir posséder son corps, l'amant implacable la faisant sentir plus vivante que jamais, la source même de l'énergie la maintenant en vie. Rien de dramatique en somme !

Les exorcistes eux la voyait comme une gourgandine à présent plus fléaux qu'humaine, s'étant jeté de son plein gré dans les bras de leur plus grand ennemi pour sauver ses fesses, jouant avec le corps d'un pauvre adolescent innocent n'ayant pas demandé à se retrouver dans cette situation… C'était pas une image très glorieuse, assurément…

Alors que, concrètement, elle aussi avait été une innocente jetée dans une arène sans y être préparée. Elle ne faisait que tenter de survivre avec les cartes qui lui avaient été données. Et sa carte maitresse… Eh bien au diable les exorcistes, qui voulaient de toute façon la faire disparaitre du paysage, sa carte maitresse, c'était incontestablement Sukuna.

Et, aussi dangereux soit-il… Pour le moment, il était toujours prisonnier du corps de Yuji. Il n'avait récupéré que quelques doigts. Elle avait demandé à Prasad de les rechercher, ce qui faisait qu'avec un peu de chance, il en aurait bientôt quelques uns en sa possession. Si cela arrivait… Le roi millénaire n'aurait aucun moyen de le savoir. Elle pourrait parfaitement le lui dissimuler et faire transférer ses reliques à l'autre bout du monde. La demoiselle ne savait pas si quelques doigts pourraient faire la différence, mais c'était là de potentielles pièces maitresses qu'elle ne pouvait laisser s'échapper.

Contrairement à ce que le démon semblait penser, elle était plus fine stratège qu'elle n'y paraissait. Si Sukuna était son atout le plus puissant, par l'énergie qu'il lui offrait, il était aussi le plus imprévisible. Prasad, lui était son atout le plus stable. Son protecteur, avec ses moyens et ses réseaux, possédait une puissante très différente du tatoué, mais cela ne la diminuait en rien dans le monde moderne qui était le leur. Et son amour pour elle était indéfectible…

Kali ferma les yeux, respirant profondément, toujours troublée mais malgré tout plus calme.

Hybride.
Pactisante de Sukuna.
Les exorcistes et le monde pouvaient bien la résumer à ces choses là. Car, en réalité, c'était effectivement une partie de ce qu'elle était.

Pourtant… Ils oubliaient tous quelque chose d'important…

« Chère cliente, nous sommes arrivés à destination. »

L'européenne paya avant de récupérer ses affaires, balayant de son regard d'or les bâtiments délabrés constituant cette zone d'activité désaffectée. Déjà, elle pouvait sentir des énergies de fléaux d'ici et là, faisant naitre un léger sourire sur ses lèvres ourlées.

Ils oubliaient tous qu'elle était Kali, la reine des flammes d'ombres.

Et qu'à présent, elle n'était plus limitée par son pentacle, grâce à l'énergie fournie par son amant millénaire.

Il était plus que temps d'enfin voir ce qu'elle était réellement capable de faire…

Dans son dos, le taxi s'éloignait rapidement, la laissant seule dans le silence fantomatique de la zone industrielle abandonnée. L'air caniculaire s'abattait sur sa peau, emplissant ses poumons d'une moiteur désagréable. Aucun chant d'oiseau ne se faisait entendre aux alentours, aucune cigale non plus. Personne, à part elle, n'osait plus s'aventurer ici depuis des années déjà.

La zone avait été jugée comme 'maudite' il y avait un moment déjà. Les entrepôts n'avaient cessé de subir des incidents inexplicables aux yeux du commun des mortels, les faisant rapidement quitter les lieux. Et les exorcistes, vu l'éloignement de l'endroit par rapport à la ville, ne s'étaient pas donné la peine de venir exterminer les fléaux errants. Le temps passant, leur nombre n'avaient fait qu'augmenter.

Jamais, avant le pacte, Kali ne se serait aventuré dans un espace possédant une si grande concentration d'âmes damnées. Avec ses pouvoirs limités dans le temps et dans leur utilisation, cela aurait été simplement du suicide.

A présent, tout avait changé.

Réajustant la lanière de son sac à dos sur son épaule dénudée, la demoiselle commença à explorer les environs, seul le bruit de ses baskettes faisant crisser le gravier couvrant le sol se faisant entendre à chacun de ses pas. Bien qu'étant partie du sanctuaire à toute vitesse, elle avait cette fois ci pensé à prendre quelques affaires avec elle, notamment des vêtements (et des sous vêtements) de rechange. Le souvenir de son entrevue avec Sukuna après qu'elle ait cramé ses dessous était encore vivace dans son esprit.

« Tu vas être à moi. Et à moi seul. » avait il déclaré cette nuit là, alors qu'il était découvert sa virginité du bout de ses doigts experts. Comme une évidence, comme une certitude.

Et, pour ainsi dire, il avait vu juste. A présent elle était bel et bien à lui. Leurs âmes étaient liées, tout comme leurs corps…

En pensant à cela, Kali alla attraper le seul scellé qu'elle s'était donné la peine de mettre en quittant l'abri où se trouvaient les exorcistes. Celui-ci se contenter surtout de dissimuler aux yeux des non exorcistes ses traits physiques atypiques, à savoir ses prunelles félines, la couleur améthyste qui venait normalement encercler l'or de ses yeux ainsi que les petites pointes terminant ses oreilles. Cependant, à présent qu'il n'y avait plus qu'elle, elle s'en débarrassa rapidement. Elle en avait tant porté auparavant qu'elle ne les supporter maintenant plus.

Immédiatement, alors qu'elle fourrait le bout de ruban dans son sac, elle se sentit bien plus légère, bien plus consciente de son environnement.

Elle était libre.

Lentement, elle fit passer sa robe fluide par-dessus sa tête, se retrouvant en sous vêtements au milieu de nulle part. Elle retira également ses chaussures avant de fourrer le tout dans son sac à dos qu'elle jeta sans ménagement dans un coin à l'ombre.

Elle ferma les yeux, ressentant plus que jamais l'air chaud sur son corps presque nu, la morsure brulante du soleil sur sa peau laiteuse, le sol inégal sous ses pieds. Et l'énergie. L'énergie occulte qui grésillait partout autour d'elle. Elle pouvait sentir dans les hauts bâtiments apparemment vides des fléaux grouiller par dizaines.

Mais, surtout… Elle pouvait sentir les ombres qui l'entouraient. Alors même qu'elle n'était pas sensée voir quoi que se fut, son âme percevait l'espace l'environnant par leurs biais, découpant le paysage en un tableau monochrome allant de l'incandescent pour les parties soumises à la lumière aveuglante de ce début d'après midi au noir d'encre pour l'intérieur des édifices. Les murs n'étaient plus qu'un détail inerte, presque conceptuel. Ainsi concentrée, laissant son énergie se répandre tout autour d'elle, elle pouvait voir par delà de ce que ses yeux se contentaient de percevoir. C'était comme découvrir le monde en quatre dimensions, ce qui finit par rapidement lui donner un peu le vertige.

Kali finit par rouvrir les paupières, clignant des yeux à plusieurs reprises, un peu instable sur ses jambes. Il lui faudrait s'entrainer pour s'accoutumer à cette vision là…

Entre temps, des fléaux avaient commencé à se rapprocher, rodant contre les murs fissurés des bâtiments, restant encore hors de vue, sans aucun doute attirés par l'odeur de la chair fraiche que l'hybride représentait. Hélas pour eux, se cacher dans l'obscurité ne les aidait en rien. Bien au contraire…

Ils allaient tous voir qu'elle n'était plus aussi sans défense qu'ils semblaient se l'imaginer.

D'un pas décidé, Kali s'avança vers l'édifice contenant le plus d'énergie occulte. Elle était partie du sanctuaire sans ses armes maudites, ne lui laissant du coup que ses flammes comme seul moyen de défense… Non, d'attaque plutôt.

L'hybride laissa son feu s'embraser en son sein, des flammèches sombres commençant à courir le long de sa peau de nacre.

C'était fini le temps où elle devait chronométrer l'utilisation de son pouvoir. Elle n'avait plus à user de son énergie au compte-goutte. Elle allait enfin pouvoir s'en donner à cœur joie.

La haute porte métallique du bâtiment poussa un cri strident et plaintif alors qu'elle l'ouvrait à grande peine à cause de la rouille accumulée au fil des ans, faisant entrer brutalement de la lumière dans l'espace noyé dans l'obscurité la plus totale.

Immédiatement, une forme se jeta sur elle, jaillissant des ténèbres tel un diable de sa boite, la prenant un peu de court par sa vitesse.

« Putain ! »

Encore peu habituée à user sans restriction de ses dons, Kali protégea par instinct son visage de ses bras, et fut projetée en arrière sur plusieurs mètres, tombant à la renverse sur le sol accidenté, s'écorchant la peau au milieu des graviers. Elle manquait assurément d'entrainement !

Au-dessus d'elle une forme mi humanoïde mi insecte la surplombait, toutes dents dehors, son corps de scolopendre l'encerclant complètement. Alors que le monstre laissait échapper des gémissements trainant tout en rapprochant sa bouche qui résumait l'intégralité de ce qui aurait du être un visage, la jeune hybride ne perdit pas une seconde supplémentaire et en appela à son feu, embrasant tout son corps dans une nuée de flammes d'encre parsemées d'étincelles allant du bleu au violet. Le brasier fondit sur le fléau en un instant, s'étirant sur son corps difforme avec voracité alors que la jeune fille profita de son état presque dématérialisé pour se hisser sur son dos.

Sentir son énergie couler librement en elle avait quelque chose d'euphorisant lui donnant presque le tournis. Elle ne ressentait aucune douleur au niveau de son pentacle, juste une douce chaleur le parcourant due à la puissance qui courait le long de ses traits sombres.

La mort ne planait plus au-dessus de sa tête, comme une épée de Damoclès.

A présent, c'était elle, la mort.

Alors que son feu continuait à dévorer le corps de l'insecte géant qui se débattait pour rien, Kali voulu tenter quelque chose. Cette idée de menace enfin disparue l'inspira brutalement. Elle leva alors ses mains devant elle, imaginant tenir une épée au creux de ses paumes, lame baissée vers le fléau qu'elle chevauchait. Se concentrant quelques instants, elle parvint à créer une forme fébrile entre ses doigts, lui arrachant un sourire. Mais ce n'était pas suffisant. Il lui fallait lui donner consistance

Etait ce seulement possible en partant de feu ?

Peut être que si elle augmentait drastiquement leur intensité, comme si elle voulait condenser un brasier entier au creux de sa main…

Obnubilée par cette nouvelle idée, Kali continua à se focaliser sur sa création, lui insufflant plus de feu qu'elle ne l'avait jamais fait auparavant dans aucune de ses attaques. L'exercice était épuisant, elle pouvant sentir son corps entier s'échauffer et son cœur tambouriner à tout rompre dans sa poitrine. Elle n'y prêtait cependant que peu attention.

Elle voulait réussir.
Elle devait réussir.
Pour se prouver quelque chose à elle-même.
Pour voir ce dont elle était vraiment capable.

Au bout de quelques instants, l'arme auparavant immatérielle dans ses mains finit par enfin résister sous ses doigts, tant la quantité de feu accumulée dans la forme flottante était importante. L'épée se dessina plus précisément sous la volonté de sa créatrice, et, bientôt, sa longue lame obsidienne au fil affutée se mit à refléter la lumière du soleil, devenant presque aveuglante.

Un sourire victorieux s'étira alors sur les lèvres de la demoiselle qui, sans plus attendre, planta à deux mains sa nouvelle création dans la nuque de l'immondice pour en tester son tranchant. Ce fut comme enfoncer un couteau brûlant dans du beurre…

La lame, faite de flammes d'ombres condensées, était visiblement brulante au contact de la chaire du fléau, la faisant littéralement calciner à son passage. Elle continua son chemin sans rencontrer la moindre résistance, apportant une incommensurable satisfaction à l'hybride qui ne s'arrêta que lorsque son épée eut complètement traversé le fléau. Celui-ci, déjà agonisant au cause du feu le consumant lentement, tomba mollement au sol, vaincu. Kali retira alors sa création du cou de la bête d'un coup sec avant de sauter jusqu'au sol, lui jetant un regard quelque peu dédaigneux.

« Et dire qu'il y a peu, tu m'aurais sans doute tué et dévoré sans aucune difficulté… »

Brusquement, la rousse donna un nouveau coup d'épée au monstre à terre, lui coupant presque sans effort la tête. Immédiatement, le fléau commença à se désintégrer, disparaissant dans l'air dans une multitude de parcelles occultes et de flammèches tentant de consumer les derniers morceaux de chaires de la créature.

Kali observa de ses yeux félins bicolore le spectacle, écartelée entre une multitude d'émotions. Elle porta ensuite son attention sur l'arme qu'elle tenait toujours dans une main, cette longue épée massive dont la lame était aussi longue que ses jambes et qui, pourtant, ne pesait rien entre ses doigts.

C'était elle qui l'avait créé. Elle était parvenue à solidifier des flammes pour en faire quelque chose d'unique, que seule elle pouvait utiliser… une arme meurtrière qui lui était propre…

Cette idée serra étrangement son cœur au creux de sa poitrine.

« Toi… » murmura-t-elle tout bas, la gorge serrée par une émotion qui la dépassait. « Tu me plais bien… »

Du bruit non loin attira son attention et l'arracha à la contemplation de son oeuvre. Les fléaux, attirés par le combat qu'elle venait de mener, commençaient à lentement sortir de leurs cachettes obscures pour se rapprocher d'elle. Il y en avait des dizaines, sortant des quelques bâtiments qui l'entouraient.

Au fil des années, ils avaient assurément eu le temps de se multiplier à loisir…

Kali, un rien fatiguée par sa prouesse de création, glissa son regard alternativement entre son arme et les démons environnant. Ils étaient tellement nombreux et elle était si peu habituée aux combats de grande envergure qu'il aurait été un peu suicidaire pour elle de tenter de les abattre les uns après les autres. Cependant, il lui rester une autre chose qu'elle souhaitait tester aujourd'hui…

D'un mouvement ferme, kali planta son épée dans le sol, fermant les yeux, se concentrant à nouveau sur les ombres l'environnant.

Immédiatement, elle retrouva cette vision monochrome détaillée dans laquelle elle pouvait même percevoir les ombres grouillantes de ses assaillants s'approchant inexorablement d'elle.

Toutes ces masses obscures semblaient résonner avec elle, comme si un lien invisible la liait à chacune d'elles.

Comme lors de son dernier combat, face aux agresseurs vêtus de noirs, où elle était parvenue à embraser l'ombre de l'un de ses adversaires, le faisant périr dans les flammes, elle sentait que toutes attendaient son commandement pour s'embraser.

C'était une idée de dingue.

C'était bien plus qu'elle n'avait jamais fait auparavant. Bien plus qu'elle n'avait jamais pensé pouvoir faire auparavant.

C'était peut être bien trop pour elle…

Mais, de toute manière, si elle n'agissait pas, elle allait se faire dévorer vivante par la meute affamée de fléaux qui l'entourait.

Alors, autant tenter l'impossible…

« Embrasement… » murmura Kali, tirant mentalement sur la multitude de liens l'unissant à toutes les ombres l'environnant, leur exhortant d'une parole à lui obéir. Tous ces fils invisibles se tendirent d'un coup, essayant de puiser directement en son sein l'étincelle nécessaire à son ordre, lui coupant presque le souffle.

Durant un bref instant où rien ne se produisit, kali craignit de ne pas avoir été à la hauteur et d'avoir échoué. Elle avait certainement vu bien trop grand, ce qui lui fit serrer sa main autour de la garde de son épée à s'en faire saigner.

La colère et la frustration gonflèrent son sang dans ses veines, saturant son esprit d'une vive indignation. Elle était la reine des flammes d'ombre, elles devaient lui obéir !

« J'ai dit… » recommença-t-elle avec hargne, ne prêtant pas garde aux êtres infâmes et affamés se tenant maintenant à quelques centimètres d'elle seulement. « EMBRASEMENT ! »

Son hurlement retentit dans tout l'espace de la zone, se répercutant avec force sur les murs délabrés des édifices abandonnés.

D'un coup, kali pu sentir la multitude de liens se tendre à nouveau, plus violemment encore que lors de son premier essai, faisant rater un battement à son cœur. Mais, contrairement à la fois précédente, elle accepta la douleur et relâcha d'autant plus d'énergie qu'ils en quémandaient, sentant son corps devenir presque incandescent. Elle pouvait entendre ses flammes gronder autour d'elle, en elle, et bientôt de nouveaux brasiers se mirent à lui répondre en écho. Les premiers incendièrent les fléaux qui étaient le plus proche d'elle, les faisant tomber au sol et les consumant rapidement.

Comme un effet boule de neige, les ombres continuèrent à s'embraser tout autour de la jeune femme qui se transforma en l'épicentre d'un véritable incendie vorace, brûlant absolument tout autour d'elle. Si les premiers à en pâtir furent les démons dans son giron immédiat, les bâtiments eux même, dont l'intérieur était baigné d'obscurité, prirent rapidement feu à leur tour.

Au fil des minutes, la jeune reine des ombres dépensa une quantité absolument délirante d'énergie, comme elle-même prise au piège du brasier gargantuesque qu'elle avait créé et qui semblait ne plus voir s'arrêter de croitre, enflammant toutes les ombres aux alentours, toujours plus loin. La demoiselle, en plus de l'épuisement qui la gagnait, la faisant tomber à genoux, les mains toujours crispées autour de la garde de son épée, sentit bientôt une sorte de peur naitre au creux de son ventre face à ce pouvoir délirant qui était en train de tout ravager.

Elle avait l'impression qu'elle-même allait finir par être engloutie et dévorée par ses propres flammes, la faisant un peu paniquer. Sans l'énergie fournie par Sukuna, énergie qu'elle pouvait sentir passer dans son corps par le biais de ses tatouages qui semblaient la bruler tant elle les sollicitait, son pentacle aurait sans doute cédé depuis belle lurette. Mais, à présent qu'elle avait lancé cette folie, elle ne savait plus comment l'arrêter… Peut être allait-elle devoir tenir jusqu'à ce que toutes les ombres autour d'elle aient consumé ce qui était possible de brûler… Mais jusqu'où pourrait-elle tenir et jusqu'où allaient-elles pouvoir aller ?

D'un coup, quelque chose vibra en elle, la faisant un rien sursauter. En plus de l'énergie du démon millénaire qui coulait en elle comme un flux continu, il lui sembla presque le ressentir lui, près d'elle. Sa présence, contre son corps agenouillé au milieu des gravats et des incendies surnaturels, son souffle de creux de son cou brulant, sa voix profonde et grave, un rien moqueuse, contre son oreille.

« A quoi tu joues, crevette ? Tu vas pas te laisser tuer par des ombres qui sont censés t'obéir quand même ? Fait les taire, petite reine… »

En entendant l'homme qui lui paraissait si proche, Kali rouvrit les yeux, balayant les environs où elle ne découvrit cependant rien, mis à part son feu improbable. Est-ce qu'elle l'avait rêvé ?

Dans tous les cas, hallucination ou pas, Sukuna avait incontestablement raison. Ce feu, c'était elle qui l'avait créé. Elle pouvait l'arrêter. Les ombres devaient se plier à sa volonté, et non pas à elle à la leur. Tel était dans l'ordre des choses.

Courageusement, la jeune femme se releva à nouveau, tremblant malgré tout sur ses jambes affaiblies, bien décidé à stopper cet incendie récalcitrant. Elle ferma à nouveau les yeux, se concentrant une nouvelle fois sur les liens l'unissant à toutes les ombres à présent embrasées. Elle les sentait vibrer férocement tout autour d'elle, nourrit par l'étincelle de flamme qu'elles puisaient directement en son sein. Et c'était bien là, la solution. Inspirant profondément, kali se focalisa sur la source de toutes ces flammes, tendant une main ouverte devant elle. Puis, d'un mouvement sec et déterminé, elle referma son poing, s'imaginant couper net une arrivée d'eau, stoppant l'alimentation en énergie qu'elle apportait à tous les brasiers l'environnant.

Instantanément, elle se retrouva isoler de tous les feux l'entourant qui cessèrent de croitre, ainsi privé de leur source première d'embrasement. Tous s'éteignirent lentement au fil des minutes qui suivirent s'évaporant dans le ciel dans une nuée de petites flammèches aux couleurs sombres allant du noir au violet.

Kali, elle, complètement exténuée, se laissa tomber au sol, le souffle court. Ses propres flammes disparurent de sa peau, la laissant nue sur le sol noirci, tâche de nacre et de feuilles d'automne au milieu d'un océan de cendres. L'épée qu'elle avait matérialisée se dissipa doucement à son tour dans le vent, comme dans un songe. La jeune femme, la peau brulante, roula sur le dos et laissa tomber ses bras en croix, fixant de son regard félin le ciel azur immaculé la surplombant. Tout autour d'elle, il ne restait quasiment plus rien. Elle ne ressentait plus l'énergie occulte de fléaux et les bâtiments l'entourant n'étaient plus que des décombres. L'odeur du bois brulé emplissait complètement ses poumons, la faisant légèrement sourire.

Au bout d'un temps qu'elle aurait été incapable de quantifier, la jeune femme leva un bras devant elle, découvrant sa peau couverte de cendres à la couleur noire terriblement profonde, parsemées de ce qui semblaient être de minuscules paillettes. Des résidus de ses flammes occultes peut être… Dans tous les cas, le contraste avec la blancheur de sa peau était saisissant. Elle pouvait également voir autour de son poigné le tatouage de son pacte avec Sukuna, faisant encore plus s'agrandir son sourire.

Au fil des minutes, son rythme cardiaque commença à se calmer, ainsi que sa respiration. L'agitation laissa sa place à un étrange calme, lui donnant à la fois envie de rire et de pleurer. Ce qui venait de se passer était... complètement dingue. A présent que ses flammes s'étaient taries, que l'adrénaline se dissipait dans ses veines, elle pouvait sentir avec une terrible intensité une chose : la présence de l'énergie de Sukuna dans chaque cellule de son corps. Il était là, partout en elle, abreuvant son être tout entier.

C'était la première fois qu'elle faisait vraiment usage de ce que lui avait promis le démon en échange de son corps. Et, il lui fallait le reconnaitre, il ne lui avait pas menti sur la marchandise ! C'était absolument… irrémédiablement… fou ! Elle ne savait pas si la quantité d'énergie occulte qu'elle venait d'utiliser était réellement aussi importante que cela, vu qu'elle n'avait pas beaucoup de points de comparaison, cependant pour elle c'était incontestablement énorme. Pas une seconde elle n'avait senti de diminution dans l'apport occulte offert par le fléau millénaire.

Quelle pouvait bien être sa réelle puissance, à lui ?

Assez pour mettre le monde à genoux, elle en était certaine…

Soupirant doucement, Kali ramena son poignet jusqu'à ses lèvres, y pressant inconsciemment le fin tracé de son tatouage.

Tant de choses lui échappaient, tant de choses lui étaient dissimulées.
Elle ne savait pas qui elle avait été.
Elle ne savait pas qui elle était réellement aujourd'hui.

Mais le lien qu'elle avait avec Sukuna. Sa présence, son énergie. Ça, elle pouvait en être certaine.
En cet instant de profonds doutes et où tant de choses échappaient à son contrôle, rien n'était plus réel que ce fil improbable liant l'âme de roi millénaire à la sienne, aussi sûr que le sol sous son corps.

Il était aussi bien sa survie que sa puissance. Et ça, elle lui en était indubitablement reconnaissante…

Elle avait hâte de le retrouver, lui et son sourire narquois. Hâte de voir ce qu'il trouverait à dire de sa prouesse. Parce qu'elle en était certaine, il avait senti son coup d'éclat. Aussi puissant qu'il était, elle n'avait pas rechigné à la dépense d'énergie occulte pour sa première fois ! Elle pouvait presque déjà l'entendre, avec sa voix grave et caressante, lui demander ce qu'elle avait bien pu fabriquer. A tous les coups il allait exiger une contrepartie…

A cette idée, la rousse se rassit d'un geste vif au milieu des restes fumants de la zone désaffectée, le feu lui montant aux joues. Ce simple geste lui fit tourner la tête, tout son corps se retrouvant parcourut d'une violente chaire de poule. L'hybride se figea, aux aguets, guettant l'éventuelle apparition de signes de faiblesses de son pentacle. Mais rien ne vint… Ce qu'elle ressentait présentement, c'était simplement l'épuisement normal après son utilisation inhabituellement intense de ses pouvoirs. Son être n'était tout simplement pas coutumier de la chose.

« Va falloir t'entrainer, ma grande… » grommela Kali qui se releva sans grande grâce, pouvant déjà sentir ses muscles courbaturés crier leur indignation.

Elle s'étira un peu tout en balayant le théâtre chaotique de cette première tentative fructueuse, un léger sourire aux lèvres. Une grande partie de la zone industrielle était à présent réduite en centre, les bâtiments aux alentours s'étant métamorphosés en squelettes noircis dont quelques fumées s'échappaient encore. Rien n'avait échappé à son feu sur des dizaines de mètres autour d'elle, faisant gonfler sa poitrine de fierté.

« Pas mal, pas mal… » murmura-t-elle, ravie du spectacle, balayant la scène désolée de son regard bicolore. « Mais va falloir que je décampe, ça va attirer du monde cette histoire… »

En disant cela, la demoiselle se tourna vers l'endroit où elle avait jeté son sac un peu plus tôt avant de se statufier, de l'eau glacée coulant le long de son échine.

« Oh, merde… »

Elle s'élança alors, ignorant la morsure des graviers sous ses pieds, découvrant avec effroi que ses affaires n'avaient hélas pas échappé à l'incendie, se transformant en une masse sombre ratatinée. La demoiselle s'agenouilla près de feu son sac à dos dont le tissu artificiel avait presque complètement fondu sur sa partie supérieure, lui arrachant une grimace. Ses affaires de rechange, ainsi que son scellé, avaient subi un sort similaire, les rendant inutilisable. L'écran de son téléphone, quant à lui, avait explosé, arrachant un soupire déchirant à l'européenne.

« Pu-Tain ! »

S'asseyant nue à même le sol, Kali retira précautionneusement la protection de son mobile hors d'usage, découvrant avec effarement que sa carte bleue avait fondue dans la bataille, la rendant inutilisable.

« Mais la tuiiiiiiiile ! »

La rousse se passa une main cendrée sur le visage, faisant mentalement le bilan de la situation : elle se trouvait dans un bled paumé à plus de 30 minutes de voiture de Kamakura, nue comme un vers, couverte de cendre, sous son apparence fléautique, sans téléphone ni argent… C'était… La panade.

La jeune femme laissa échapper un grognement frustré contre sa main, essayant de réfléchir à toute vitesse. Elle devait bouger, c'était une priorité absolue. Et retourner au sanctuaire. Que Gojo ait décidé de la foutre dehors ou non, c'était là où se trouvaient ses affaires et Hiroaki. Donc, pour l'heure, c'était l'unique destination qu'elle allait devoir réussir à atteindre. Il serait toujours bon de réfléchir à la suite des évènements plus tard…

Récupérant les restes de ses effets personnels histoire de ne pas laisser de trace de son passage (autre que la destruction de la zone), la demoiselle décida de continuer à user et abuser de l'énergie de Sukuna afin d'user à nouveau de ses flammes afin de se transporter le plus discrètement possible jusqu'à la ville portuaire non loin. Elle aviserait au fur et à mesure du chemin.

Assurément, il ne manquerait pas de lui faire payer toute cette énergie qu'elle consommait éhontément …

A cette pensée, l'image du corps sculptural du démon jaillit dans l'esprit de l'européenne, chose qu'elle repoussa farouchement en secouant la tête. Elle ne pouvait pas se laisser divaguer, elle avait présentement d'autres chats à fouetter !

« Allez, Kali… C'est parti ! Transfert ! »

Après cet auto encouragement, l'intéressée laissa à nouveau ses flammes embraser sa peau avant de se faire complètement envelopper, disparaissant dans un doux murmure nimbé d'ombres virevoltantes.

Le silence retomba alors lourdement sur la zone abandonnée dévastée. Non loin de là, dissimulés par l'orée du bois encerclant les anciens bâtiments, un homme se tenait debout, les mains crispées dans les manches immaculées de son kimono. Ses cheveux, coupaient dans un carré strict lui arrivant sous la mâchoire, était aussi blanc que les flammes de l'hybride étaient noires. Seule une tache rougeoyante s'étirait le long de sa tempe gauche, pouvant faire penser à la robe d'une carpe Koï.

Il était venu, attiré par l'énergie occulte qu'il avait pu sentir en ces lieux reculés. Une énergie qu'il aurait reconnu entre mille. Celle de son maître… Quelle n'avait pas été sa déconvenue et sa surprise quand il avait découvert, à la place de son roi millénaire, une gourgandine étrangère se battant à moitié nue dans les décombres ! Pourtant, cette gamine à la nature incertaine portait indubitablement en elle l'empreinte de Sukuna… Au milieu du brasier brouillon et chaotique qu'elle avait créé – et qui avait d'ailleurs bien faillit la consumer elle-même ! – l'homme n'avait pu que constater la présence du pouvoir du fléau millénaire.

L'autre lui avait bien dit être à la recherche d'une hybride qui aurait été caché par Satoru Gojo. Le même exorciste qui protégeait également Yuji Itadori, l'adolescent réceptacle de son roi. Mais ce qu'il venait de voir dépassait l'entendement. Les tatouages qu'arborait la rousse, l'horrible pentacle de fusion dans son dos mis à part, appartenaient sans aucun doute possible au fléau couronné.

L'homme s'avança un peu dans les décombres, touchant du bout des doigts un mur calciné couvert de cendres sombres et brillantes, plongé dans une perplexité abyssale.

Son maître aurait-il passé un pacte avec cette petite chose ? Lui offrant à loisir son énergie qu'elle semblait dépenser à tord et à travers ? Et si oui… Pourquoi diable ?

Tout ça n'avait incontestablement aucun sens…

S'époussetant les mains l'une contre l'autre, le japonais ferma les yeux, secouant doucement la tête, réprobateur. Il lui tardait de retrouver son maître afin que tout puisse enfin retrouver leur place. Et en attendant, il allait devoir retourner après de l'autre énergumène… Cette seule pensée l'exaspéra au plus haut point. Il ne lui dirait d'ailleurs rien pour l'hybride. Si Sukuna-sama avait décidé de lier son âme à la sienne de la sorte, il devait avoir une bonne raison. Il ne laisserait pas le misérable fou mettre la main sur le jouet de son maître…

Entendant au loin des sirènes de pompiers, l'inconnu soupira une dernière fois avant de disparaitre d'un bond, ne laissant derrière l'une qu'une brise glacée rapidement dévorée par l'air brulant de l'été.


Mot de l'auteur :

M : Saluuuut tout le monde ! ça faisait longtemps n'est ce pas ? j'espère que vous allez tous bien !
Navrée du temps de publication mais je devais finir mes concours ! D'ailleurs, bonne nouvelle, j'ai eu mes trois concours ! C'est fini c'est teeeeeeeeeerminé ! (Bon maintenant je vais juste devoir choisir mon école, préparer mon déménagement….. mais bon hein !) Je vais pouvoir faire autre chose maintenant et, entre autre, reprendre mieux l'écriture ! J'espère que celui-ci vous aura plu ! Je voulais vraiment faire une chapitre un peu focus sur Kali qui s'en est pris un peu plein le museau ces derniers chapitres… Voilà, elle a pu expérimenter un peu ce qu'elle pouvait faire et se prouver à elle-même ce qu'elle avait entre les mains !

Kali, un rien boudeuse : Alors, oui, c'était super cool de cramer tout… Mais fuck le sac !

M, ricanant sous cape : C'était la boulette… La boulettasse maximasse XD

Kali, offusquée : MAIS JE PENSAIS PAS QUE CA CRAMERAIT SI LOIN !

Sukuna, taquin : Quand je dis que c'est une crevette cochonne… La voilà qui se balade nue dehors ! Et après elle chouinait pour deux suçons…

Kali, rougissante : mais quelle mauvaise foi… On en revient encore à cette histoire de suçons ?

Sukuna : Tu préfères qu'on en revienne à l'histoire des fessées ?

Kali, mouchée, préférant faire la sourde oreille : …. Et puis, M, c'est qui encore ce mec louche qui me mate dans les fourrés ? Je peux pas avoir un allier pour une fois ?

Sukuna, haussant un sourcil : Encore un mec louche ? Tu les attires vraiment, crevette…

Kali, observant lourdement Sukuna : …

M, essayant de ne pas rire : ça ne fait pas de toi aussi un mec louche ?

Sukuna, outré : PARDON, insolente ?

Kali, enchainant : Non mais sans rire ! C'est qui lui encore ?

M : Après tu en as plein des alliés derrière toi, choupette … Hiroaki, Prasad et tous ses hommes, Yuji… Sukuna, dans un sens…

Sukuna, se prenant le menton entre deux doigts, ronronnant : derrière elle et d ans tous les sens, je suis plutôt d'accord…

Kali, virant au rouge tomate : Dîtes pas çaaaaaaa !

Sukuna, ravi de son effet : On pourra le voir dans le prochain chapitre d'ailleurs… Vu toute cette énergie que tu as dépensé…

Kali et M : on s'en doutait…

M, un sourire malicieux aux lèvres : Bon, on va laisser Sukuna faire ses échauffements pour le prochain chapitre visiblement XD
Merci pour votre lecture ! Merci beaucoup de nous suivre et de commenter ! ça fait super plaisir ! Si tout va bien, le prochain chapitre sortira ce week end, le squelette est fini faut juste que j'embraille lol
Dans tous les cas, passez un bon wk ! Et on se dit à très vite, portez vous bien ! love love !