Ce texte est un cadeau pour AvaTarbleu qui voulait lire un peu de sadisme. J'espère que Voldemort sera à la hauteur x)

Le texte a été écrit pendant la 168ème nuit d'écriture du Forum Francophone de site (le FoF) à partir des thèmes « contracter » , « piqûre » et diamètre. Théoriquement il faut écrire une heure par thème... bon... j'ai écrit en plusieurs fois et à l'inspiration ;) Pour plus de précisions sur ce jeu d'écriture vous pouvez m'envoyer un MP.


Tom Jedusor se matérialisa dans une petite clairière en plein forêt, la baguette à la main et tous les sens en éveil. Il replia la carte usée qui lui avait permis de transplaner. Le jeune mage noir ignora l'abondante végétation qui l'entourait et s'avança vers l'ancienne arche qui se situait au centre de la clairière.

Le Serpentard jeta plusieurs sortilèges de détection. L'arche était sans conteste imprégnée de magie, de même que la vieille cloche métallique qui pendait à la clé de voûte. L'édifice ne semblait pas piégé, mais les apparences pouvaient être trompeuses, surtout quand on en rendait visite à un autre mage.

Il se trouvait au Pays de Galles pour consulter un sorcier dont l'existence même était incertaine.

Tom avait dû déployer des trésors de persuasion auprès du père d'Abraxas pour obtenir cette carte parcheminée et accéder à la clairière qu'il arpentait.

Tom savait par Abraxas, que le père de se dernier, avait utilisé une vieille malédiction contre un adversaire politique pour le conduire lentement à la folie. Or celui-ci n'avait pas agi seul.

« Mais c'était il y a plus de trente ans, avait bredouillé le père d'Abraxas. Il est sûrement mort depuis longtemps. »

Le jeune mage noir rassembla son courage et fit sonner la cloche.

« Pourtant il se murmure son nom depuis plusieurs des siècles. C'est ce que vous m'aviez dit Père, murmura Abraxas »

La cloche tinta en douceur, mais Tom sentit que le signal était plus magique que sonore.

« Il ne travaille pas gratuitement. »

La magie sembla le reconnaître comme un sorcier au potentiel suffisamment sombre car un petit sentier apparut dans un frémissement de magie.

« Et que demande t-il ? »

Tom prit conscience que la forêt était devenue brusquement très silencieuse. Comme si tous les animaux s'étaient tu et la brise avait disparu.

« De signer un contrat de confidentialité très détaillé. »

Le jeune homme s'engagea prudemment le long du sentier. Il éclaira le chemin car la lumière commençait à baisser. Non le feuillage commençait à s'épaissir.

« Sinon je devrai assassiner moi-même chacun de mes héritiers. »

La promenade prenait doucement des allures de cauchemar car le sentier semblait très vivant. Chacun de ses virages semblait un clin d'œil ironique à son visiteur. Même si Tom avait déjà deux horcruxes à son actif, il ne pouvait s'empêcher de redouter la suite.

« Père ! C'est une plais… Père ?! Vous allez bien ? »

L'héritier de Serpentard se trouva soudain face à un torrent grondant. Une frêle passerelle semblait la suite logique.

« Ce… ce n'est rien Abraxas. Juste une petite piqûre de rappel magique si je vais trop loin dans cette histoire. »

Tom pivota sur ses talons et frissonna en réalisant que le sentier avait disparu derrière lui. Il n'y avait plus de retour en arrière. Il se rémora ses sortilèges de lévitation, testa la solidité de la fragile passerelle et grimaça avant de poser prudemment le pied dessus.

« Combien l'avez-vous payé ? avait demandé Tom. »

À sa grande surprise, le jeune Serpentard parvint vivant de l'autre côté du torrent. En poursuivant son chemin, il entama l'ascension d'un petit escalier de pierre.

« Il ne demande pas toujours de l'or. »

Quand soudain, Tom aperçut au loin un petit manoir sombre. Un frissonnement de joie et appréhension le traversa. Il touchait à son but. Le jeune mage noir s'approcha prudemment, ce qui ne l'empêcha pas de trébucher dans la mi-obscurité. La lumière du crépuscule n'éclairait plus grand-chose quand il parvint à la porte du petit manoir.

Toute l'attention de Tom se porta sur le heurtoir en cuivre qui ornait la porte. Il ne fit pas attention aux pierres suintantes. Si la lumière était plus vive, il aurait peut-être remarqué que les pierres étaient plus brunes que noires. Si son odorat était plus aiguisé, il aurait su que la façade était couverte de sang.

« Bienheureuse ignorance ! »

Tom utilisa le heurtoir et poussa un hurlement alors que la porte lui déchira la main et éclaboussa la porte de son sang. Il jura et referma sa blessure, bénissant de ne pas avoir blessé sa main directrice.

La porte pivota pour révéler une jeune femme qui lui adressa un sourire cruel.

« Bienvenu charmant visiteur, l'accueillit-elle.

— Qu'est-ce que c'était que cette horreur ? grogna Tom d'un ton qui se voulait menaçant.

— Une petite précaution, expliqua-t-elle joyeusement. Si jamais tu comptes utiliser de la magie offensive, le manoir lui-même s'en prendra à toi. Alors si tu te pensais en sécurité jusqu'ici, laisse-moi te dire que ce n'est plus du tout le cas. »

Tom serra les dents. Il comptait bien survivre à cette entrevue.

« Je viens voir le propriétaire des lieux.

— Comme c'est surprenant !

— Où est-il ?

— Puis-je d'abord vous proposer de prendre votre cape ? Nous irons voir mon maître très bientôt. »

Le jeune mage noir s'agaça, mais lui accorda un sourire faussement aimable, avant de se raidir face au maître d'hôtel qui s'approcha. L'homme était mort depuis longtemps, mais l'inferi semblait bien conservé.

« Vous n'avez jamais vu d'inferi, comprit-elle.

— Non, répondit-il sèchement en confiant sa cape avec dégoût. Ce n'est pas si courant aujourd'hui. Vous avez beaucoup ici ?

— Un certain nombre. Ils posent moins de questions que les vivants. »

En d'autres circonstances, Tom lui aurait déjà lancé un Doloris, mais il se sentait suffisamment en danger pour éviter. Par ailleurs, les trophées de chasse, les discrètes sculptures tout lui semblait potentiellement mortel. Même les tapisseries médiévales semblaient hostiles.

La sorcière lui accorda un sourire ironique puis lui fit signe de le suivre. Elle le guida vers une petite salle dépourvue de fenêtres. Tom ne sentait pas claustrophobe, mais il était de plus en plus effrayé. La jeune femme lui désigna une chaise en bois qui semblait peu confortable. Elle s'attela ensuite à allumer le vieux chandelier qui trônait sur une table circulaire cabossée au diamètre incertain.

« Bien, je vais avertir de votre présence celui qui écrit nos contrats de confidentialité. Dois-je vraiment vous dire de bien rester ici en attendant ?

— Il sera là dans combien de temps ? s'enquit Tom d'une voix qu'il espérait polie.

— Quand il sera disponible, répondit-elle ironiquement. Ne fais pas trop attention à la gargouille qui dort là-bas, tant que tu restes dans cette pièce, elle ne tentera pas de t'écharper. Le maître d'hôtel va bientôt va t'apporter une petite collation. Crois-moi, tu vas en avoir besoin. »


Pour l'instant, Voldemort n'est pas encore le plus terrible :D

Il peut y avoir plusieurs raisons bien sûr, mais il y a un indice sur celle que j'ai en tête ;)

Est-ce que ça mérite une suite ? Ça dépend si vous trouvez pour quoi Voldemort est venu consulter un autre mage noir ;)

Merci d'avoir lu !