Défi : écrire une histoire courte en 15 minutes
"Comment commencer ça ?" se demandait Hermione, assise au bureau de la chambre de Ron au terrier, devant sa page presque entièrement blanche…Elle contemplait le titre de la dissertation qu'elle devait rendre à la rentrée de vacances de Noël, songeuse : "Potions, philtres, sorts et enchantements d'amour".
Les sujets devenaient vraiment ardus en année d'ASPIC. La seule potion dont elle avait entendu parler en cours était l'amortentia, il y avait deux ans, durant le cours du professeur Slughorn. Elle en avait senti le parfum caractéristique, un mélange d'herbe coupée, de parchemin neuf et d'une troisième fragrance qu'elle n'avait osé admettre à l'époque. Celle que dégageait Ron Weasley. Un délicat et unique équilibre boisé et musqué à la fois, qu'elle aurait pu reconnaitre entre mille. Aujourd'hui, son plus grand bonheur était d'enfouir son visage contre le torse de son amoureux, ce qui n'était pas difficile à cause de leur différence de taille - elle était juste à la bonne hauteur - et de respirer à plein nez son odeur, inlassablement, engrangeant ce souvenir dans son cerveau pour les jours où elle serait loin de lui, poursuivant ses études à Poudlard, tandis que lui retournerait à sa formation d'Auror.
Impossible de penser à autre chose qu'à Ron et de se concentrer sur son travail : elle frotta rageusement sa tignasse bouclée et épaisse, essayant de recentrer son cerveau sur la consigne qui semblait flotter sur la feuille, mais hélas, tout ce qui lui venait dans la tête était l'amortentia, l'odeur de Ron, Ron… Elle était si absorbée par ses pensées qu'elle n'entendit pas la porte s'ouvrir et sursauta lorsqu'une grand silhouette se pencha au-dessus d'elle :
- Je te laisse seule à ta demander pour travailler pendant une heure, et tu n'as rien écrit du tout ? Miss Granger, c'est très décevant ! A quoi avez-vous pensé ?
- A toi ! avoua Hermione honnêtement. J'ai besoin de toi pour ma dissertation sur l'Amortentia.
Et attirant Ronald Weasley contre elle, elle enfouit son nez contre son cou, bien décidée à vérifier à nouveau l'odeur addictive à laquelle elle était définitivement accro…
