Chapitre 48 : émotions

Ça ne faisait pas longtemps qu'on s'était vu. En fait, on s'était vu la veille pour aller patiner. On s'était également vu deux jours avant cela pour sa fête. Par contre, ça faisait une semaine que nous n'avions pas eu de relation sexuelle. C'était une chose avec laquelle je vivais très bien et je ne ressentais rien de particulier par rapport à cela. En fait, ce qui me manquait le plus était qu'il me prenne dans ses bras et qu'il m'embrasse. C'était drôle de penser qu'on s'était vu beaucoup les trois jours précédents, mais les 2 dernières fois que je l'avais vu, je ne l'avais ni collé, ni embrassé et semblerait-il que c'était cela qui me manquait.

En route vers chez lui, je me sentis déjà ouverte au niveau émotionnel. À simplement penser à le voir, j'en avais presque les larmes aux yeux : ça allait être horrible une fois en sa présence!

Une fois arrivée chez lui, on se colla comme toujours. Bien que j'appréciais toujours la chose, il y avait un quelque chose de plus cette fois-là de par l'attente de la chose puisque ça faisait quelquefois qu'on se voyait sans trop de contact physique. Nous parlâmes quelque peu. D'un côté, j'attendais avec impatience la partie sexuelle de la soirée puisque ça faisait une semaine que ça ne s'était pas produit. D'un autre côté, je n'étais pas si horny que cela à ma grande surprise.

Tranquillement, les choses évoluèrent vers une relation sexuelle et, dès que les intentions furent claires, je passai de « pas horny » à « oups, je ne peux pu attendre que tu sois en moi » à l'intérieur de 2 secondes.

Je profitai de tous les moments qui précédèrent la pénétration, quoique, pour une rare fois, j'attendais vraiment la chose avec impatience. Je dis « pour une rare fois », mais en fait c'était de plus en plus fréquent que j'attende la chose avec impatience. J'imagine que mon corps apprenait peu à peu tout le plaisir potentiel de la chose quand ça se passait avec Mage.

Le moment vint enfin et, sans surprise, directement, il y eut un flot d'émotion qui me traversa. À la fois un bienêtre et un sentiment d'être à ma place; d'avoir quelque chose que j'avais tellement longtemps attendu, d'être en sécurité, d'être protégé. Heureusement, il y eut une minuscule douleur lors de la pénétration, ce qui me retint de pleurer. J'avais alors deux choix : 1- ne rien dire puisque ce n'était pratiquement rien et apprécier le fait de ne pas pleurer ou 2- dire quelque chose, auquel cas tout deviendra encore plus parfait et c'était 100% certain que j'allais pleurer. Évidemment, je décidai de dire quelque chose. Aussi minime que la douleur fût, je ne voyais aucune raison de la laisser dans le chemin sachant très bien qu'un seul mouvement la ferait disparaitre. Je lui demandai donc de sortir et entrer de nouveau, ce qu'il fit. Comme je le savais bien, la douleur était ensuite complètement disparue.

Il s'installa pour se mettre à genou, mais je lui indiquai de rester collé à moi; cette journée, le plaisir sexuel n'était vraiment pas ce que je recherchais apparemment, j'avais plus besoin de cette connexion émotionnelle (ou énergétique?) qui survenait certainement plus lorsqu'il était collé à moi.

Lorsque ce fut trop, je lui dis qu'il pouvait se mettre à genoux. C'était une fausse bonne idée. Si le plaisir émotionnel avait diminué un tout petit peu, l'augmentation du plaisir sexuel avait, elle, était trop intense. Ce fut donc avec aucune possibilité de contrôler la chose que je me mis à pleurer. Arg! J'avais essayé d'éviter ce moment, mais bon, je n'avais pas vraiment le choix.

Je le tirai ensuite vers moi pour qu'il soit collé à moi de nouveau. À la fois dans l'acceptation des pleurs et dans le désir d'arrêter de pleurer pour reprendre les activités plaisantes, je profitais quand même du moment. Évidemment, il ne pouvait pas simplement reste là à attendre, il fallait qu'il rendre la chose encore plus parfaite. Il attendait, certes, mais tout en attendant il m'embrassait doucement et ça ne faisait qu'empirer tous les sentiments de bienêtre qui avait mené aux pleurs! Au final, ce fut la reprise des activités qui permis d'arrêter de pleurer : à un certain moment, trop c'était trop.

On aurait dit que ce trop-plein émotionnel s'était transformé en trop-plein sexuel parce que j'étais soudainement vraiment trop horny. Pour une rare fois, je sentis que j'étais proche de venir, mais de la même manière que lorsque j'étais seule. À l'habitude, je sentais qu'il y aurait un trop gros décalage entre le plaisir sexuel et l'orgasme, ce qui empêcherait la chose. Je me dis que je n'allais probablement pas avoir d'orgasme – comme toujours – mais que certainement il y avait place à diminuer mon niveau d'hornyness.

Sans surprise, lorsqu'il finit, mon niveau d'hornyness avait certainement diminué, mais il était loin d'être à 0. Je lui demandai alors ce qui le surprendrait que je dise à ce moment. Il me répondit qu'il serait surpris que je dise que je voulais qu'on se rhabille et qu'il n'y ait rien d'autre de sexuel.

Il avait bien raison : cela aurait été surprenant! En même temps, ce n'était pas très difficile à trouver dans le sens que je n'avais même pas été capable d'attendre qu'il soit sorti de moi pour poser la question. Pourtant le moment post-orgasme (le sien évidemment) où nous étions collés était toujours parmi mes préférés, mais, cette fois, je ne pouvais absolument pas profiter du moment. Mes jambes ne faisaient que bouger dans tous les sens en signe d'attente de quelque chose d'autre. À l'habitude, à ce moment, tout mouvement était dirigé pour le serré contre pour ou pour être le plus collé à lui, mais, cette fois, mon corps trahissait mon attente pour quelque chose d'autre en allant dans tous les sens.

Il attendit donc que je lui dise quoi faire, ce que je fis. Sans surprise, je n'eus pas d'orgasme, mais ce fut parfait sur le plan sexuel et cela permit de remettre mon niveau d'hornyness à 0.

Par la suite, on resta enlacé comme toujours et nous discutâmes. Malheureusement, j'oubliai complètement de lui demander de me raconter une histoire qui lui était déjà arrivée (une habitude que j'avais prise); ça n'allait être que partie remise!