Hello tout le monde! Aujourd'hui, LE chapitre sans doute le plus compliqué à écrire de cette fanfiction, évidemment par le thème qu'il aborde. Initialement, il était bien plus long que ça mais justement, parce que son thème est lourd, j'ai préféré le raccourcir à une "unité d'intrigue" si on peut dire ça comme ça, histoire de ne pas vous surcharger d'infos. J'espère qu'il vous plaira. Comme d'habitude, n'hésitez pas à me faire un retour, ça fait toujours plaisir, même si c'est qu'un tout petit mot!

Jeudi 21 décembre 2023

CHAPITRE DOUZE: NO PLACE IN HEAVEN - MIKA

I'm down on my knees
I'm begging you please
There's no place in Heaven for someone like me
Won't you open the door
And try me once more
'Cause there's no place in Heaven

Castiel ne parla pas de tout le trajet jusqu'à son appartement. Il était tellement nerveux qu'il en avait mal à la poitrine et bien qu'il ait recouvert la main de Dean de la sienne sur le levier de vitesse, comme pour se donner du courage, il n'en était pas moins anxieux. Dans sa tête, toutes les paroles qu'il avait un jour répété seul devant son miroir, pour révéler son orientation sexuelle à sa famille se rejouaient en boucle. En particulier celles sur lesquelles il s'était arrêté le jour où il avait rencontré Dean. Ce jour où il n'avait pu se résoudre à le leur dire.

Et Castiel ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'il serait advenu s'il avait eu le courage de dire la vérité. Peut-être Dean et lui auraient franchi le pas plus vite? Peut-être aurait-il eu moins de réserves, de doutes, de questions existentielles? En même temps, aurait-il eu ces discussions à cœur ouvert avec Dean s'il ne s'était pas trouvé dans la même situation que lui près de dix ans plus tôt? Castiel n'en avait aucune idée.

Et cela n'arrangeait en rien son état de nerfs. Comment allaient-ils réagir? Allait-il faire partir en fumée, voler en éclat l'équilibre familial?

«On est arrivé, Cass.

La voix de Dean le tira de ses pensées. Castiel ne put s'empêcher de resserrer la prise qu'il avait sur la main de Dean. Ce dernier lui adressa un regard qu'il voulait rassurant mais le doctorant doutait que quoi que ce soit puisse faire disparaître son stress. Il sourit à Dean mais son rictus avait sans doute des allures de grimace. Castiel prit une longue inspiration et sortit de la voiture. Dean l'imita une seconde plus tard et à peine eut-il verrouillé les portes de l'Impala que Castiel se saisissait de sa main. Il avait besoin d'une ancre dans l'océan de nervosité qui menaçait de l'engloutir. Dean serra ses doigts entre les siens et déposa un baiser léger sur le haut de son crâne. Castiel aurait voulu lui faire savoir à quel point son soutien lui était précieux mais sa voix restait bloquée dans sa gorge.

Il fut incapable de taper le digicode tant il tremblait alors Dean s'en chargea sans un mot. Pas une fois, Castiel ne surprit un once de jugement dans le regard de son petit ami, pas une fois Dean ne ne lui fit remarquer à quel point son anxiété était stupide. Il savait que Dean ne se permettrait jamais une chose pareille mais une voix dans son esprit ne pouvait s'empêcher de penser qu'il aurait raison de le faire. Castiel ne pouvait empêcher la gratitude à son égard de l'envahir même si Dean lui aurait sans doute dit qu'elle n'avait pas lieu d'être.

Ce dernier prit d'autorité les clefs de Castiel de ses mains quand il les eût faites tomber pour la troisième fois et se chargea d'ouvrir la porte de l'appartement toujours en silence. Puis il tira en douceur sur le bras de Castiel pour le faire entrer. Jamais l'endroit ne lui avait paru si peu accueillant. D'un geste patient mais ferme, Dean fit s'asseoir Castiel sur le canapé, après l'avoir débarrassé de son trench coat et d'avoir enlevé sa propre veste. Puis il s'installa sur sa droite et prit le doctorant dans ses bras. Castiel enfouit son visage dans son torse presque aussitôt tandis que Dean s'appliquait à lui prodiguer des caresses apaisantes dans le dos.

– Je ne vais pas y arriver, Dean…

– Bien sûr que si, Cass.

– Non, je…

De nouveau, d'un geste autoritaire mais toujours empreint d'une grande douceur, Dean posa deux doigts sous son menton pour le forcer à le regarder.

– Tu vas y arriver, Cass. Tu es courageux et tu es fort. Tu vas y arriver.

Castiel n'osa pas lui dire qu'il n'y croyait pas vraiment. Il préféra capturer ses lèvres avec les siennes pour se donner du courage. Quand ils se séparèrent, Castiel se saisit de son portable d'une main et serra celle de Dean de l'autre.

– Allons-y.

Puis il ouvrit la conversation de groupe qu'il partageait avec ses frères et sœurs.

Mais il fut incapable d'aller plus loin. Il n'était même pas certain de pouvoir dire quoi que ce soit une fois l'appel lancé. Qu'allaient-ils penser de lui? Il leur avait menti toute sa vie – ou du moins depuis qu'il avait été capable de poser des mots sur ses ressentis. Et s'ils le rejetaient? S'ils n'acceptaient pas la personne qu'il était? Dean entrelaça leurs doigts, le sortant de ses pensées.

– Prends ton temps, murmura-t-il à son oreille avant de tendrement embrasser sa tempe. Castiel frémit et se laissa aller contre son petit ami.

– Je ne sais même pas comment leur dire… par où commencer… Avec Balthazar c'était facile parce qu'il savait déjà mais là… je…

Dean l'enferma dans une étreinte forte et rassurante. Castiel ferma les yeux pour mieux l'apprécier. Soudain, il eut une idée. Il se détacha de son compagnon et rejoignit en quelques enjambées la bibliothèque sur laquelle il avait posé son carnet de poèmes. Le regard de Dean le suivit jusqu'à ce qu'il se rassoie à ses côtés.

– J'ai… J'avais écrit un poème. Un qui parlait de tout ce que j'aurais voulu leur dire, ce que j'étais incapable de leur dire. Peut-être que… peut-être que s'ils comprennent avant… peut-être que ça sera plus facile.

Dean acquiesça.

– Si c'est la façon dont tu te sens le plus à l'aise de le faire, alors c'est la bonne.

Il lui sourit, comme pour l'encourager. Castiel ouvrit le carnet. Il savait parfaitement où se situait ce poème-là. Les mots avaient coulé tout seuls. Son écriture était presque précipitée. C'était un cri, un appel qu'il avait lancé. Castiel relut rapidement le poème avant de le prendre en photo.

Tired of hiding
[Fatigué de vous le cacher]

I'm sorry of the lies
[Je suis désolé pour les mensonges]
Sorry that I hide
[Désolé de vous l'avoir caché]
But I don't know
[Mais je ne sais pas]
And never knew
[Je n'ai jamais su]
How I could tell you
[Comment vous le dire]

I'm not the one you think I am
[Je ne suis pas celui que vous pensez]
The one you want me to be
[Celui que vous voudriez que je sois]
I've got secrets, keeping me awake at 3 AM
[J'ai des secrets qui me gardent éveillé jusqu'à à 3 heures du matin]
I don't want them to burden you like they burden me
[Je ne veux pas qu'ils deviennent pour vous le fardeau qu'ils sont pour moi]
But I'm just so tired of hiding
[Mais je suis juste trop fatigué de vous le cacher]

So I'll just get out of that closet
[Alors je vais sortir de ce placard]
Mom, Dad, I'm sorry
[Maman, Papa, je suis désolé]
You'll never get
[Vous n'aurez pas]
Little toddlers looking like me
[Ces petits-enfants qui me ressemblent]
Running and laughing in your garden
[Courant et riant dans votre jardin]
I'm sorry to ruin the dreams you had for me
[Je suis désolé de briser les rêves que vous aviez pour moi]
Sorry I can't share them
[Désolé de ne pas les partager]
I'm not the one you wanted me to be
[Je ne suis pas celui que vous pensez]
But I'm tired of hiding
[Mais je suis fatigué de vous le cacher]

Castiel pressa la touche «Envoyer». Puis il refusa de regarder l'écran après ça.

Conversation de groupe : ANGEL RADIO : Castiel, Gabriel, Balthazar, Lucifer, Anna, Duma, Anael

Mer 20/12 – 19h13 – Castiel – [Photo]

Dean le tenait toujours fermement dans ses bras, ses doigts dessinant des cercles apaisants dans son dos. Castiel enfouit son visage dans la nuque de son petit ami. Il sursauta, l'impression que son cœur tombait, lourd, au fond de son estomac, quand le téléphone vibra sur la table.

Mer 20/12 – 19h17 – Lucifer – Qu'est-ce qu'il se passe, Cassie? Qu'est-ce que ça veut dire?

Mer 20/12 – 19h17 – Castiel – Il faut que je vous parle. C'est important.

Mer 20/12 – 19h17 – Castiel – Anna, tu peux dire aux parents de venir?

Peu à peu, tous ses frères et sœurs se connectaient. Et au fur et à mesure que leurs noms apparaissaient, Castiel sentait sa nervosité monter d'un cran.

Mer 20/12 – 19h18 – Balthazar – Cassie, qu'y a-t-il?

Mer 20/12 – 19h18 – Castiel – Je dois vous dire quelque chose.

Mer 20/12 – 19h19 – Anna – C'est bon, on est tous là.

Mer 20/12 – 19h19 – Anna – Ca veut dire quoi ce poème? Maman est en train de se faire de ces films…

Castiel ignora sa sœur et le sentiment de culpabilité qui grandissait au fond de lui.

Mer 20/12 – 19h19 – Castiel – Tout le monde est là?

Mer 20/12 – 19h19 – Gabriel – Oui.

Mer 20/12 – 19h19 – Balthazar – Oui.

Mer 20/12 – 19h19 – Anael – Oui. Duma est avec moi.

Mer 20/12 – 19h20 – Lucifer – Oui.

– Respire, Cass. Respire, lui murmura Dean avant de lui-même prendre une longue inspiration.

Castiel se cala sur le même rythme que lui et ferma les yeux. La main de Dean était toujours serrée dans la sienne. Le doctorant y puisa toute la force dont il aurait besoin pour affronter la prochaine conversation. Castiel s'autorisa une dernière étreinte réconfortante avant de se détacher un peu de son petit ami.

– Ca va aller.

Dean se pencha avec douceur vers lui et déposa un baiser sur ses lèvres.

– Je suis avec toi si tu as besoin. Tout le temps que ça durera.

Castiel acquiesça. L'instant d'après, Dean se levait et se postait près de l'îlot de la cuisine. Depuis le canapé, Castiel pouvait encore le voir. Il se gorgea de la vision de Dean avant d'inspirer une nouvelle fois et d'appuyer sur la minuscule icône du téléphone et de lancer cet appel vidéo qui aurait le pouvoir de chambouler son existence. Castiel secoua la tête pour chasser cette pensée qui ne l'aiderait en rien.

Peu à peu, chacun des visages des membres de sa famille s'affichaient sur l'écran. Gabriel en haut à gauche, Balthazar en bas à droite et Lucifer juste sur sa gauche. Duma et Anael, assises dans le canapé de l'appartement qu'elles partageaient, occupaient le coin supérieur droit. Quant à Anna et leurs parents, ils se situaient tous les trois au centre de l'écran de Castiel. Ce dernier leur adressa un signe de la main en tentant d'ignorer tant bien que mal l'étendue de sa nervosité. Il jeta un œil vers la cuisine. Dean lui adressa un sourire engageant et Castiel se tourna de nouveau vers sa famille.

– Bonsoir.

Il essaya d'ignorer le fait que sa voix semblait vouloir rester coincée dans sa gorge, que chaque mot l'écorchait, que chaque mot prenait des allures de longue torture. Il savait que ce serait difficile, il ignorait que cela le serait autant. Son regard se reporta une nouvelle fois sur Dean. Ce dernier ne l'avait pas lâché des yeux. Castiel laissa échapper un discret soupir.

Castiel, mon chéri, que se passe-t-il? fit sa mère, d'un ton alarmé. Qu'est-ce que poème veut dire. Est-ce que tu es st…

Castiel leva une main pour l'interrompre. Pour quiconque savait la vérité, les mots de son poème étaient clairs comme de l'eau de roche mais évidemment que le fait que son fils soit homosexuel ne serait pas la première pensée qui traverserait l'esprit de sa mère. Elle l'observait d'ailleurs avec une expression presque larmoyante. La culpabilité de son mensonge revint à la charge parce que sa mère s'inquiétait de son état et lui s'apprêtait à bousculer son monde. Castiel se mordit la lèvre. Il fallait qu'il se lance maintenant. Sinon la tentation de raccrocher sans rien dire deviendrait trop forte. Il inspira à pleins poumons et contempla l'ensemble des membres de sa famille. Lucifer, dans la cuisine de la maison qu'il partageait avec sa femme, Sarah et leur fils de quelques mois, Teddy. Gabriel assis sur son lit, une sucette à la bouche. Balthazar qui l'observait de cet air qui disait qu'il savait exactement de quoi il allait en retourner. Cet air qui voulait lui donner un peu de courage. Anna, Duma et Anael qui affichaient la même expression, celles qu'elles avaient quand elles essayaient de lire en lui. À moins qu'elles n'aient déjà deviné? Son père et sa mère qui le contemplaient dans l'expectative, affichant une mine soucieuse.

Castiel ouvrit la bouche, la referma, comme si aucun son ne voulait en sortir. Il serra le poing. Ses ongles s'enfoncèrent dans sa paume et il ferma brièvement les yeux avant de se lancer:

– Je… J'ai quelque chose à vous dire. Quelque chose que je voulais vous confier depuis longtemps, des années en fait. Je n'en ai jamais trouvé le courage.

Castiel marqua une pause et ferma de nouveau les yeux.

– J'aurais préféré pouvoir vous le dire en face et de vive voix mais… les circonstances… et Castiel lança un regard appuyé dans le coin supérieur gauche de son écran, là où Gabriel avait cessé de mâchonner sa sucette, les circonstances ne m'ont pas laissé le choix.

Toute sa famille l'observait, pendue à ses lèvres, attendant que Castiel cesse de faire durer ce suspens qu'il ne pouvait pas s'empêcher d'instaurer, comme pour retarder l'échéance.

– Je vous ai menti et j'en suis désolé.

Castiel pouvait presque entendre le hoquet choqué de l'autre côté de l'écran. Ou peut-être était-ce son esprit exalté, galvanisé par son angoisse qui exagérait les réactions réelles de ses proches.

– Je n'ai pas de petite amie et je n'en aurai jamais. Je n'en aurai jamais parce que je… parce que…

Castiel leva un instant les yeux de son écran. Dean était toujours installé dans la cuisine et il écoutait attentivement la conversation. Leurs regards se croisèrent et il lui sourit. Castiel ferma les yeux un instant. Il ne pouvait pas faire ça. Il ne pouvait pas… C'était au-dessus de ses forces. Quand il rouvrit les paupières, Dean hocha la tête, comme pour lui signifier qu'il se débrouillait bien. Il avait l'air de brûler de vouloir le rejoindre, de le serrer dans ses bras pour lui montrer son soutien et Castiel aimerait tant qu'il le fasse. Mais ce serait trop d'informations d'un seul et même coup pour sa famille qui n'avait déjà pas l'air de comprendre mais se refusait à poser une quelconque question, de peur de brusquer Castiel et l'empêcher d'aller au bout de sa difficile et douloureuse confession. Seul Balthazar l'observait avec des yeux emplis de compréhension. Il savait ce que Castiel essayait de dire. Alors le doctorant puisa dans son soutien silencieux, dans le hochement de tête de Dean la force d'achever sa phrase.

– Je n'aurai jamais de petite amie parce que je suis gay.

Un silence de mort suivit ses paroles. Gabriel le fixait avec l'expression d'une chouette éblouie par le soleil. Lucifer semblait persuadé qu'il avait mal entendu et ses sœurs avaient haussé un sourcil surpris. Quant à ses parents, ils étaient sans réaction, à croire que Castiel venait de les assommer. Et le doctorant aurait voulu rentrer sous terre. Dean avait raison, c'était peut-être même pire que des cris et des larmes. Ce silence était pire que tout.

Pardon? retentit finalement la voix de leur père, calme, presque inaudible.

Étrangement, elle était aussi dénuée d'un quelconque ton que l'expression qu'il affichait et c'était sans doute pire que si Castiel avait pu lire le dégoût, la haine ou la déception dans ses yeux. Cette absence de réaction ne faisait qu'alimenter son stress.

– Tu m'as parfaitement entendu, Papa.

Castiel jeta un regard vers Dean. Lui aussi s'était efforcé de gommer toute expression de son visage. Pour le ménager, Castiel le savait. Il ne voulait pas lui laisser savoir ce qu'il pensait de cette réaction et le doctorant lui en était aussi reconnaissant qu'il avait envie de leur hurler à tous de dire quelque chose, de faire quelque chose, de manifester une quelconque émotion. Ils n'en firent rien.

– Je n'ai jamais ressenti et ne ressens aucune attirance physique ou émotionnelle pour les femmes. Jamais. Je… je suis gay, répéta-t-il et sa voix se brisa sur le dernier mot parce qu'ils restaient tous, encore, muets.

Pendant un moment, Castiel et sa famille ne firent que se contempler au travers de l'écran, interdits. Le silence qui s'éternisait semblait durer des siècles à Castiel et il sentait déjà les battements de son cœur s'accélérer et sa main s'agiter de tremblements. Il y'avait longtemps qu'il n'avait pas fait de crises de panique. Il serra le poing comme si cela allait l'empêcher de trembler, comme si cela avait le pouvoir de tenir la peur éloignée, de l'empêcher de se transformer en terreur pure.

Puis enfin, la voix de Gabriel parvint de son portable, incertaine:

Mais alors… avec qui… avec qui tu discutais quand j'étais chez toi?

Il semblait sonné. Castiel se mordit la lèvre. Il jeta un œil à Dean. Ce dernier l'encouragea de nouveau du regard. Il tapait frénétiquement du pied une mesure que lui seul entendait. Castiel se demandait s'il se retenait simplement de le rejoindre ou si la question, l'air grave de ses proches y étaient pour quelque chose.

– Tu n'as lu que les premières lettres d'un nom et tu en as tiré des conclusions hâtives. Je parlais à Dean. Mon… mon petit ami.

De nouveau, il y'eut un silence funèbre. Et puis sans crier gare, la mère de Castiel se leva avec brusquerie et sans même lui adresser un seul regard, elle disparut du champ de la caméra. Il fallut quelques secondes à Castiel pour comprendre ce qu'il venait de se passer, tout comme à son père pour se mettre à crier à sa femme de revenir. Mais Castiel n'entendait pas les «Naomi!» répétés de son paternel, il n'entendait plus rien.

La seule chose qu'il percevait, c'était l'image de sa mère fuyant loin de lui se rejouant encore et encore devant ses yeux alors qu'une voix essayait de s'infiltrer dans son esprit pour lui susurrer qu'il était un monstre, une ignominie, une honte. Et cette voix ressemblait bien trop à celle de sa mère. Sans même s'en rendre compte, Castiel avait porté les mains à son crâne et serrait à se les arracher des mèches de cheveux bruns. Au fond, lointaines, les voix de son père et de ses frères et sœurs qui l'appelaient lui parvenaient mais celle de sa mère était trop forte.

Soudain, deux mains se posèrent sur ses épaules. Castiel n'y voyait toujours pas clair.

– Cass. Cass, regarde-moi. Regarde-moi. Cass. Cass!

Quand Dean haussa la voix, Castiel fit brusquement la mise au point sur son visage. Il s'était agenouillé devant lui et le tenait fermement par les épaules, tout en cherchant son regard du sien. Castiel toussa violemment et il se rendit compte que pendant près d'une minute, il avait oublié comment respirer. La voix de sa mère résonnait encore à ses oreilles. Monstre. Honte. Déception.

– Cass. Cass. Cass, concentre-toi sur moi.

Castiel hocha la tête sans parvenir à reprendre son souffle et il se força à plonger dans le regard de Dean. Ce dernier masquait tant bien que mal l'inquiétude dans ses yeux mais Castiel n'eut aucun mal à la lire. Sa culpabilité grandit encore. Il ne voulait pas faire ressentir ce genre de choses à Dean. Ce dernier continua de lui parler sur un ton doux et rassurant, comme s'il essayait d'atteindre un animal blessé.

– Cass, fais comme moi. Inspire.

Dean prit une longue inspiration. Castiel essaya de l'imiter mais il s'étouffa une nouvelle fois.

– C'est pas grave, on recommence. Expire. Allez, Cass. Inspire.

De nouveau, Dean inspira à pleins poumons. Castiel fit de même, cette fois sans accroc.

– Expire. C'est bien, Cass, continue comme ça. Inspire... Expire. Inspire… et expire.

Bientôt, Dean ne disait plus rien et se contentait de donner le rythme à Castiel. Et au fur et à mesure que sa respiration se calmait, ses tremblements reprenaient de plus belle. Dean ne cessait de lui parler, ses yeux fichés dans les siens et il lâcha prudemment son épaule pour prendre sa main dans la sienne. Un instant, elle fut secouée de tremblements mais Dean serra plus fermement sans jamais le quitter des yeux. Il prit ensuite son autre main dans la sienne et se redressa pour venir s'installer près de Castiel.

– Hey. Ça va. Ça va aller, Cass, calme-toi.

Le doctorant secoua la tête. Une larme perla au coin de son œil et il voulut la chasser d'un geste rageur mais Dean prit d'autorité sa main dans la sienne pour l'en empêcher. Puis il se chargea lui-même d'essuyer sa joue avec douceur.

Castiel se jeta dans ses bras. Il ignorait si sa famille était toujours en ligne mais ça n'avait plus d'importance. Il avait besoin de sentir Dean contre lui ou il allait devenir fou. Dean maintenait la voix de sa mère, l'image de sa mère loin de lui. Alors il enfonça son visage dans la nuque de Dean qui l'enserra fort entre ses bras. Ses mains caressaient de nouveau son dos et bientôt, Dean avait lui aussi baissé la tête. Son nez chatouillait la nuque de Castiel.

– Je suis là, Cass. Je suis là.

Castiel s'accrocha à lui. Ses doigts se resserrèrent, tels des serres, sur le tee-shirt de son compagnon. Ses larmes coulaient librement cette fois-ci mais il pouvait les dissimuler dans le giron de Dean qui continuait de lui parler sur un ton rassurant. Il fallut de longues minutes pour que Castiel puisse calmer ses sanglots et ses tremblements, pour que la crise de panique perde du terrain et devienne latente. Il redressa lentement la tête pour regarder Dean. Ce dernier essuya de nouveau ses yeux du bout de son pouce et lui sourit.

– Merci, murmura Castiel, d'une voix brisée par les larmes.

Dean l'embrassa tendrement sur le front et Castiel laissa échapper un soupir. Puis il se tourna vers le portable, laissé à l'abandon sur la table là où il l'avait posé en équilibre avant de démarrer l'appel.

Ils étaient tous encore là et l'observaient comme s'il était sur le point d'exploser. Seule sa mère brillait par son absence. Castiel déglutit. Dean s'était éloigné un peu de lui mais le doctorant avait pris sa main dans la sienne. Il ne pourrait pas supporter la suite de la conversation s'il ne sentait pas la présence de Dean à ses côtés, s'il n'avait pas sa chaleur réconfortante près de lui.

Pendant un instant, Castiel contempla sa famille silencieuse. Il lisait des dizaines de questionnements dans leurs yeux mais c'était comme s'ils hésitaient à lui demander de les éclaircir. Ce fut son père qui se lança en premier.

Depuis combien de temps?

Son ton était toujours neutre. Il n'y avait aucun jugement dans son regard et Castiel s'autorisa de respirer à nouveau. Son père ne semblait pas vouloir le renier dans l'immédiat et cela suffisait à lui donner du courage pour la suite. Ça et la main de Dean dans la sienne.

– Depuis toujours, je crois. Je… Je n'ai pas de souvenir d'avoir un jour été attiré par une fille. Par contre je…

Castiel ne parvint pas à terminer sa phrase mais il savait qu'il s'était fait comprendre.

Pourquoi tu n'as jamais rien dit? demanda Gabriel au bout d'un moment.

Castiel eut un rire faux et Dean serra un peu mieux sa main dans la sienne.

– Je… J'imagine que j'ai trop souvent entendu que je finirai en Enfer pour seulement penser à...

Castiel se mordit la lèvre. Il baissa la tête. Dean serra sa main une nouvelle fois et le doctorant acheva d'une voix à peine audible:

– Pour seulement penser à embrasser un autre homme.

Il risqua un regard par-dessus l'écran. On l'observait toujours mais il n'y avait pas plus de jugement qu'avant dans leurs yeux.

– Et je… La façon dont… je veux dire… on allait tous les dimanches à la messe et je me disais… je me disais que vous…

Que nous étions d'accord? le coupa son père.

Castiel lui adressa un long regard. Et puis il hocha la tête.

– Vous n'avez jamais rien fait ou dit qui m'aurait indiqué le contraire. Je ne vous fais aucun reproche, s'empressa-t-il d'ajouter. Mais quand j'ai compris… je… j'avais peur, Papa. Peur de ce que vous penserez de moi.

Il y'eut un moment de silence.

– Je suis désolé.

Non, c'est moi qui suis désolé que tu aies pu penser cela, Castiel. Nous aurions dû vous faire comprendre que vous pouviez tout nous dire, tout nous confier. Je suis désolé, Castiel, désolé de ne pas t'avoir fait te sentir à l'aise avec nous au point que tu aies pu nous cacher une part de toi toutes ces années.

Ce dernier adressa un léger sourire à son père. Chuck le lui rendit mais son regard était empli de tristesse, de culpabilité. Castiel sentit la sienne remonter en flèche. Il ne voulait pas que sa famille croie qu'il leur tenait rigueur de n'avoir pas montré de soutien. Après tout, il était le seul responsable de ses secrets.

Ton bonheur est tout ce qui compte pour moi, Castiel. Je me fiche de la personne avec qui tu veux le partager. Sans vouloir vous offenser, ajouta-t-il à l'intention de Dean. Je veux simplement dire que si tu es heureux, je le suis aussi.

Ses frères et sœurs hochèrent vivement la tête quand leur père eut prononcé ces paroles. Instantanément, une vague de soulagement s'empara de Castiel qui s'autorisa un léger sourire. Mais l'ombre de l'absence de sa mère planait. Encore plus quand Chuck avait bien spécifié que ça n'avait pas d'importance pour lui. Il dut lire dans le regard de Castiel car il eut un rictus contrit.

Laisse-lui le temps de faire la part des choses. Elle ne s'y attendait vraiment pas.

Castiel avait envie de lui répondre qu'eux non plus et que pourtant, ils n'avaient pas fui mais il décida de garder son amertume pour lui. La pilule était sans doute déjà assez difficile à avaler, malgré ce que son père disait. Il y'avait tout un tas de choses à accepter avec le fait qu'il était gay, Castiel le savait. Il était lui-même passé par ces étapes et la dernière – l'annoncer – lui avait pris des années.

Alors… c'est ton petit ami qui est avec toi? demanda Anael au bout d'un moment.

Castiel rougit et baissa la tête.

– Oui. Je vous présente Dean, marmonna-t-il tandis que l'interpellé faisait un maladroit geste de la main à l'écran.

Castiel redressa la tête pour faire un discret sourire à son compagnon.

Heureux de faire votre connaissance, Dean.

– Moi de même, Mr Novak, répondit l'intéressé en se passant une main dans les cheveux.

Castiel serra ses doigts entre les siens. Dean tourna la tête vers lui et sourit timidement.

Si on avait su que tu avais de si bons goûts, Castiel, on t'aurait inclus plus souvent dans nos discussions, lança Anna au bout d'un moment. Pas vrai les filles?

Duma et Anael acquiescèrent. Le doctorant eut un sourire amusé tandis que Dean devenait cramoisi et détournait le regard.

Vous vous êtes rencontrés comment? intervint Duma.

Manifestement, ses sœurs n'avaient pas encore reconnu Dean.

C'est plutôt une question pour le réveillon, ça! fit Gabriel avant que Castiel ou Dean n'ait eu le temps de répondre.

Ce dernier s'éclaircit la gorge, attirant l'attention de tous sur lui.

– Je ne veux pas… je ne veux pas m'imposer ou… instaurer un malaise entre vous…

Le père de Castiel secoua vivement la tête.

Je le dis et le répète, il faut simplement un peu de temps à ma femme. Vous êtes le bienvenu chez nous, Dean, si vous souhaitez vous joindre à nous, évidemment.

Dean passa une main nerveuse dans ses cheveux et Castiel ne put s'empêcher de sourire.

– Oh, je… hum… merci. Merci, Mr Novak.

Appelez-moi Chuck.

Dean hocha la tête.

Si vous voulez bien m'excuser à présent.

Castiel déglutit. Il se doutait sans mal que son père allait tenter de parler à sa mère. Dean lui serra la main alors que Chuck disparaissait de l'écran. Ne restait plus que les frères et sœurs de Castiel. Le doctorant songea qu'il faudrait sans doute mettre fin à l'appel rapidement. Il ne voulait pas entendre une éventuelle dispute.

– Je suis désolé de vous avoir menti.

Et nous de t'avoir donné l'impression que tu ne pouvais nous faire confiance, répondit Lucifer et ses paroles faisaient écho à celles de Balthazar quelques temps plus tôt.

Castiel leur adressa un sourire avant de s'éclaircir la gorge.

– Je ne vais pas vous retenir plus longtemps. On se voit dimanche.

Oui, le temps qu'on prépare tout un interrogatoire pour vous deux, répondit Gabriel avec un sourire de conspirateur. A dimanche, petit frère!

A dimanche Cassie! firent Balthazar et Lucifer d'une même voix tandis que Anna, Duma et Anael lui adressaient un signe de la main.

L'instant d'après, un calme presque surnaturel s'était installé dans la pièce. Castiel laissa sa tête retomber contre le torse de Dean et soupira. Ce dernier s'empressa de l'enlacer. Castiel serra ses poings sur le tee-shirt de Dean qui embrassa tendrement son cuir chevelu. Ce fut la bouche encore enfouie dans ses cheveux bruns qu'il murmura:

– Je ne pars pas, Cass. Je te le promets.

– Je suis désolé que tu aies eu à assister à… ça.

Sur la table, son portable vibra mais Castiel ne le regarda pas. Il préféra rester tout contre Dean même si les souvenirs de sa crise de panique étaient là, sous ses paupières.

– Il n'y a pas de problème, Cass.

L'interpellé releva un peu la tête et embrassa la mâchoire de son compagnon. Ce dernier baissa la tête pour permettre à leurs lèvres de se rencontrer.

– Comment tu as su comment gérer ça?

– Sammy faisait des crises d'angoisse quand il était petit. Mon père m'avait appris à le calmer au cas où ça arrive quand il n'était pas là.

Castiel resta silencieux un moment.

– Je ne sais pas comment j'aurais fait si tu n'avais pas été là, Dean.

Dean posa un doigt sur ses lèvres.

– Shhh. N'y pense pas.

Bientôt, le doigt fut remplacé par la bouche de Dean et Castiel se laissa aller contre celle-ci, entrouvrit les lèvres pour que Dean vienne caresser sa langue. Il avait besoin de ce baiser comme de respirer, il en avait besoin pour être certain de ne pas perdre pied et il savait aussi qu'il avait besoin que Dean reste près de lui ce soir. Quand le baiser prit fin, Castiel se réinstalla contre son compagnon.

– Tu ne dois pas vraiment avoir envie de venir, maintenant…

C'était futile de penser à Noël dans ces circonstances mais c'était la seule chose qui traversait l'esprit de Castiel en cet instant.

– Au contraire, Cass. J'ai déjà envoyé un message à ma mère pour la prévenir que je ne serai pas là cette année.

Castiel lui adressa un long regard surpris. Puis il comprit ce que Dean essayait de lui dire. Qu'il ne le laisserait pas seul. Et le doctorant sourit avant de capturer ses lèvres avec les siennes, une main caressant sa joue avec tendresse. Et il mit toute l'intensité de ce qu'il ressentait dans ce baiser. Toute l'intensité de ses sentiments, de son affection grandissante et pendant un instant, il se demanda s'il n'y avait pas déjà plus, bien plus que ça.

Ils se séparèrent et Dean lui sourit.

– Tes parents vivent…

– A Amherst. A deux pas de l'Université.

Castiel acquiesça.

– On devrait partir demain matin dans ce cas.

Castiel haussa un sourcil.

– Ce serait plus rapide et moins fatiguant en avion, non?

Dean le contempla un moment, son expression indéchiffrable ce qui ne fit qu'accentuer la confusion de Castiel. Finalement le jeune homme secoua la tête.

– Non et puis ça te changera les idées. Juste toi, moi, la route et les motels.

Dean lui sourit et bien que la suggestion soit attrayante, une étincelle inhabituelle dans ses yeux fit froncer les sourcils à Castiel.

– Quoi? demanda Dean en imitant son expression.

Castiel retint un sourire quand il réalisa ce que lui cachait son petit ami.

– Tu es certain que tu n'as rien à me dire?

– Je ne vois pas de quoi tu parles, fit innocemment Dean et Castiel ne put empêcher ses lèvres de s'incurver cette fois-ci.

Le doctorant se pencha avec lenteur vers son compagnon, enfouit son visage au creux de son cou, juste en-dessous de la mâchoire. Il sentit la peau se couvrir de chair de poule et il sourit.

– Est-ce que Dean Winchester aurait peur des avions? murmura-t-il sur un ton bas, presque enjôleur.

– Bien sûr que non! se récria l'intéressé peut-être un peu trop rapidement et Castiel dut étouffer tant bien que mal un rire dans sa gorge. Dean devait être sorcier pour être capable de le faire rire ce soir. Il ne voyait aucune autre explication.

Il embrassa délicatement la naissance de la mâchoire de Dean qui frémit.

– Tu es sûr?

Il fit remonter ses lèvres le long du visage de Dean avec une lenteur calculée, se rapprochant encore et encore de l'oreille de son compagnon. Il mordilla le lobe avec tendresse et Dean étouffa un juron dans sa barbe.

– Qu'est-ce que tu essaies de faire au juste?

– Te forcer à dire la vérité…

Castiel laissa ses doigts parcourir un à un le bras de Dean tandis que ses lèvres déposaient de langoureux baisers le long de sa gorge.

– Alors c'est de la torture?

Ses doigts migrèrent vers le ventre de son petit ami qui étouffa une nouvelle exclamation. Castiel cessa une seconde ses baisers pour regarder Dean et hocher la tête.

– Je crois que nous n'avons pas la même définition du mot «torture», toi et moi…

Un sourire étira les lèvres du doctorant.

– Imagine une seconde si je m'arrêtais.

Dean le contempla une seconde, interdit.

– Tu es… tu es machiavélique, Cass.

Pour toute réponse, Castiel lui adressa un sourire victorieux.

– Alors? murmura-t-il, ses doigts en suspens au-dessus du corps de son compagnon.

Dean roula des yeux.

– D'accord. Moi vivant, tu ne me feras jamais monter dans ces espèces de cercueils volants.

Cette fois, Castiel rit de bon cœur.

– C'est pas drôle, Cass.

L'intéressé gratifia son compagnon d'un baiser rapide qui fit aussitôt disparaître l'expression boudeuse sur le visage de Dean. Ce dernier posa une main sur sa joue sans rompre le contact de leurs lèvres. Quand il fut libre de parler, Castiel murmura:

– Tu m'as convaincu à «toi et moi».

Dean lui sourit. Son expression se fit grave quelques secondes plus tard.

– Pas un mot à qui que ce soit. Et surtout pas à Sam.

Castiel rit de nouveau et déposa un baiser papillon sur le nez de Dean.

– Promis.

Puis il se blottit un peu mieux contre son petit ami et laissa sa tête reposer sur son épaule. Dean raffermit sa prise sur la taille de Castiel et ce dernier laissa échapper un long soupir. Pendant un instant, la phobie quelque peu saugrenue et inattendue de Dean l'avait distrait de ses tourments. Mais il sentait toujours l'ombre du rejet silencieux de sa mère, comme une épée de Damoclès au-dessus de ses épaules. Dean embrassa sa tempe, le sortant de ses sombres pensées. Castiel tourna la tête vers lui.

– Hey. Ca va aller, Cass.

Le doctorant ne répondit pas. Mais il espérait que Dean ait raison. Ce dernier lui vola un baiser.

– Je te le promets.

Castiel laissa ses doigts errer le long de la joue de son petit ami. Dean lui sourit à nouveau et se leva non sans embrasser son front.

– Je vais nous préparer à dîner.»

Castiel acquiesça et le regarda rejoindre la cuisine et ouvrir les placards. Puis il laissa échapper un petit soupir avant de se saisir de son portable. Il avait un message non lu de la part de Balthazar.

Mer 20/12 – 20h04 – Reçu – Tu as été courageux, petit frère.

Mer 20/12 – 20h04 – Reçu – Je suis fier de toi.

Un sourire étira ses lèvres. Tout n'était pas parfait mais la situation aurait pu être pire, bien pire. Peut-être que Dean avait raison en fin de compte.

Mer 20/12 – 20h14 – Envoyé – Merci, Balth.


AN: Le poème écrit par Castiel est de ma composition. Honnêtement, je ne sais pas trop ce qu'il vaut, j'écris très très rarement de la poésie. Et je ne sais pas non plus pourquoi je l'ai rédigé en anglais. C'est simplement venu à moi de façon organique pendant ma réécriture. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez!

En ce qui concerne le titre de ce chapitre, je ne suis pas totalement sûre que Mika ait écrit cette chanson par rapport à son orientation sexuelle, en tout cas, je trouve que les paroles peuvent très bien le faire. Et ce titre a été une évidence pour moi en regard du thème de ce chapitre.


Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Le fluff revient demain, promis. Ca reste une fic de Noël alors ne vous inquiétez pas trop pour la suite qui je l'espère, vous plaira. Le chapitre de demain s'intitule Life is a highway.