Pour cette vingt-et-unième case, je vous présente un autre de mes OC qui apparaîtra dans une prochaine fanfic: Yingzi. Et elle sera en duo avec Shion. Alors je le dis de suite: c'est un peu triste et ça dévoile un peu l'histoire que je suis en train d'écrire. Mais vu que ces informations sont présentes dès le premier chapitre, ce n'est pas très grave et puis, je voulais vraiment présenter un peu cet OC.

Merci ViMiKi, junon2 et ShaSei pour vos reviews.

ViMiKi: Je crois que c'est la première fois que je vois le qualificatif "mignon" dans un texte avec Rhadamanthe XD. Mais c'est vrai que c'est adorable.

ShaSei: Ah mais un sapin de Noël au Cocyte ce serait quelque chose !

junon2: Effectivement, Hadès aurait du mal à dire non à Pandore. Et j'en conviens, c'est dommage que Pandore ne soit pas plus mise en avant que ça dans les fanfics.


Adossée à une colonne, Yingzi regarda le sapin qui trônait dans le hall avec un air sceptique. La jeune femme avait du mal à croire que Athéna ait décidé de fêter Noël au Sanctuaire. Et surtout avec un énorme sapin dans le hall du Treizième.

- Et j'imagine que c'est moi qui vais devoir m'y coller ? marmonna-t-elle en regardant les cartons de décorations.

Elle s'agenouilla pour en ouvrir un. Blanc et violet. Bon, au moins, les couleurs allaient bien ensemble. Se redressant, Yingzi leva la tête vers le haut du sapin.

Je vais commencer par le haut, songea-t-elle.

Inutile d'avoir une échelle. Utilisa sa psychokinésie, Yingzi fit léviter les guirlandes et commença à les positionner sur le sapin. Elle évitait d'utiliser ses pouvoirs hors combat mais elle n'avait pas très envie de s'amuser à grimper sur une échelle branlante pour suspendre des guirlandes. Après une bonne heure, la jeune femme contempla, ravie, les guirlandes blanches et mauves qui s'entrelaçaient. Maintenant, il fallait mettre les boules.

Alors que Yingzi suspendait les boules, une voix s'éleva dans son dos la faisant sursauter et perdre sa concentration.

- Tu t'amuses bien ?

Une boule blanche manqua de terminer sa course en éclats de verre et ce ne fut que grâce à ses réflexes que Yingzi rattrapa in-extremis la décoration. Avant de se tourner vers le nouvel arrivant, ses yeux roses lançant des éclairs.

- Et toi, répliqua-t-elle, tu t'ennuies dans ton bureau ?

Shion soupira mi-amusé et mi-agacé. Mais depuis le temps, il savait que Yingzi avait un caractère bien trempé. Et puis, il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir.

- Pas particulièrement. Je suis venu voir où en était la pose des décorations pour les sapins.

- Les sapins ? répéta Yingzi en accrochant la boule à une branche.

- Cinq au total.

- Eh bien Athéna a vu les choses en grand.

Shion hocha la tête. Il s'approcha de Yingzi et admira son travail.

- En tout cas, celui-ci est magnifique, dit-il.

- J'ai fait au mieux.

Le Grand Pope resta silencieux un moment. Il regarda la jeune femme un instant. En presque quinze ans, elle était devenue une adulte silencieuse et froide. Assez loin de l'adolescente plutôt amicale qu'il connaissait. Mais il ne pouvait pas lui en vouloir. Yingzi avait donné tout ce qu'elle pouvait pour protéger Mû et Jamir de l'influence de Saga. Et ce sacrifice n'avait pas été sans conséquences.

Shion sentit son cœur se serrer. Mais l'heure n'était plus aux regrets. Il soupira avant de reporter son attention sur le sapin.

- Tu sais que je t'ai trouvé durant le solstice d'hiver ?

Yingzi se tourna vers lui, perplexe. Shion commença alors à raconter.

- Je revenais du Sanctuaire pour m'occuper des armures quand je t'ai trouvé dans la neige pas loin de Jamir. Tu étais toute petite et tu pleurais. Alors, je t'ai ramené avec moi. Je revenais pour m'occuper de la tour de Jamir et au final, je t'ai trouvé toi.

Le Grand Pope sourit.

- Je sais que je n'ai sûrement pas été le meilleur des pères. Mais je t'aime de tout mon cœur, Yingzi. Tu as été un peu mon cadeau de Noël avant l'heure.

Yingzi détourna le regard, les larmes aux yeux. Oui, Shion n'était sûrement pas le papa du siècle mais il lui avait donné ce dont elle avait besoin pour être heureuse.

- Moi aussi, je t'aime, murmura-t-elle. Et même si tu n'as pas toujours été là, je suis contente de t'avoir comme père.

Ce disant, elle essuya ses larmes et se remit à faire léviter les décorations.

- Bon, ce sapin ne va pas se décorer tout seul, dit-elle.

Manifestement, elle ne voulait pas encore en discuter. Shion décida alors de s'éloigner. Peut-être que l'année prochaine, il pourra parler à cœur ouvert avec sa fille.