NdlA : Petit chapitre de transition pour faire avancer l'intrigue... J'étais pas trop motivée, mais il en faut bien. Pis j'ai chopé la crève pendant l'écriture de ce chapitre alors bon...
Chapitre 5 : Suspect en fuite et planning
Lorsque l'officier Sansa, Eraser Head, Fat Gum et, au grand dam de Katsuki, Burning se présentèrent à la porte de Kat et Kiri, le blond était en train de préparer le petit-déjeuner.
Les héros et l'officier de police s'assirent dans le salon comme leur avait suggéré Bakugo, tandis que Burning étudiait la décoration de la maison de son apprenti préféré. Aizawa ferma ses yeux fatigués, signifiant à Fat que non, il n'était pas d'humeur à discuter aujourd'hui et qu'il était là seulement pour écouter.
— Red Riot n'est pas là? Il m'avait semblé que Eraser avait dit qu'il serait là aussi. interrogea la policière.
— Il est sous la douche, il devrait pas tarder. répondit Bakugo avant de goutter un légume qui rissolait dans son wok.
Burning, intriguée vint jeter un coup d'œil par-dessus son épaule avant de retourner se poster à un endroit où le blond ne pourrait pas l'atteindre avec sa spatule en bois.
Étant donnée l'heure qu'il était, Bakugo devrait sans doute repartir en même temps qu'elle, c'est pourquoi il était déjà presque prêt: ne lui manquait que ses gantelets à enfiler et cela fit bizarre à la jeune femme de le voir sans son masque qui lui servait actuellement de serre-tête.
Mais ce qui la rendait encore plus curieuse, c'était de voir comment était le jeune homme dans son habitat naturel et comment il interagissait avec ce fameux coloc qui lui prenait souvent la tête ces temps-ci.
Oui, Burning était immensément curieuse et le désert de sa vie sentimentale accentuait son envie de fourrer son nez partout.
— Désolée de vous réveiller si tôt, s'excusa l'officier. Nous attendons Red Riot pour commencer ensuite nous vous laisseront vous préparer tranquille.
— Pas de problème. On commence à huit heures donc il fallait qu'on se lève de toute façon, répondit Katsuki en sortant des ingrédients du frigo.
Des flocons d'avoine, des bananes, une tablette de chocolat, du lait et des œufs. Concentré, il prépara deux bols avec tous les ingrédients qu'il avait préparé et les mit au micro-onde pendant trois minutes avant de préparer des smoothies. Le blond jeta un œil dans la pièce principale et revint faire un bol de plus.
— Je savais pas que tu cuisinais, lui dit-elle dans l'espoir de le ramener à de meilleurs sentiments à son endroit pour qu'il l'autorise à piquer dans la poêle. C'est quoi que t'as mis au micro-onde?
— Des bowls cake. Et je fais ce qui doit être fait. grommela-t-il avant d'adresser un regard mauvais aux occupants du salon. Est-ce que j'étais censé vous nourrir aussi?
Fat éclata de rire et donna une bourrade dans les côtes d'Eraser qui failli tomber du canapé.
— Tu nous avais pas menti, ce gosse est direct comme un carreau d'arbalète! rigola-t-il. Non, mon gars, tu n'es pas censé nous nourrir, dit-il à Dynamight alors que Sansa secouait la tête pour refuser également. Salut Red, comment va?
— Bonjour!
Eijiro s'avança dans la pièce, vêtu de sa tenue de héro d'été, avec une serviette sur les épaules et leur offrit un sourire solaire avant de se diriger vers la cuisine. Passant derrière l'îlot, il posa une caresse sur l'abdomen du blond avant de lui demander du regard, quoi prendre. Celui-ci lui toucha brievement la main avant de lui indiquer les bols, tandis que lui terminait leurs assiettes.
— Désolé, ça vous dérange si on mange pendant qu'on vous parle, Officier Sansa? demanda-t-il à la police tandis que Aizawa se redressait un peu sur le sofa.
Bakugo s'approcha de la table basse avec les assiettes, tandis que Kiri attrapait leurs bols dans le four et ils s'installèrent pour manger.
Burning les observait en souriant en biais et Bakugo lui rendit un regard mauvais car il se doutait qu'elle allait faire sa Casse-Burning dès qu'ils seraient seuls. L'ignorant délibérément, il posa une assiette de légumes sautés devant un Aizawa surpris alors que Eijiro déposait aussi devant lui un bowl cake avec une tasse de café noir comme la nuit. Ensuite seulement il indiqua à Burning qu'elle pouvait finir ce qu'il y avait dans la poêle et celle-ci ne se fit pas prier. Elle revint dans le salon avec le wok, la spatule en bois et s'assit à même le sol pour manger en les écoutant.
— Vous avez un truc à vous faire pardonner et je suis pas au courant? demanda le prof en attaquant par le cake.
— Non, mais… hésita Red.
—… Vous avez une sale g-... tête, sensei. compléta Bakugo.
— J'ai eu une petite fille de sept ans qui a dormi tout l'après-midi avec vous deux, à gérer. repondit Aizawa. À minuit, elle était encore d'attaque hier soir. La prochaine fois, je vous la laisse...
Les deux compères ne dirent rien et se concentrèrent sur leur petit-déjeuner.
— Je n'arrive pas à faire la différence… se dit à voix haute la policière avant de se mettre à tousser. Du coup! Pourquoi étiez-vous à Okabe hier soir?
— Comme on vous l'a dit hier, on voulait changer de mall et trainer un peu. répondit le rouge entre deux bouchées.
— C'est moi qui en ai eu l'idée. expliqua Kat. Red Riot ici présent à le don d'attirer tous les cassos des environs et je voulais être peinard hier soir. Pour ce que ça nous a valu, on aurait dû faire comme d'habitude, tiens…
— Comment va votre dos, Red?
— Bah, quelques bleus et j'étais raide ce matin mais à part ça, ça allait. dit-il en tapant plus fort que nécessaire dans le dos de Dynamight qui s'étouffait avec une courgette. On sait ce qui s'est passé?
— D'après les témoignages et les entrées dans les registres que tiennent les centres d'urgence, il y a eu un braquage de banque à deux rues de là. Les malfaiteurs se sont enfuis et sont tombés sur le héro Asphalto qui les as arrêté mais il y a quelques incohérences concernant l'accident.
— Comment ça? demanda Bakugo qui s'était remis à manger.
— Certains témoins disent qu'ils ont perdus le contrôle de leur véhicule, mais d'autres témoins disent avoir entendu un bruit bizarre avant l'accident.
— Bizarre comme quoi?
— La description qu'on a de plus claire est, je cite «comme le bruit d'un manche à balai qui se casse» et on sait tous ce que ça veut dire…
— Non, moi che chais pas. les coupa Burning, la bouche pleine.
— Un coup de feu. rétorquèrent Dynamight et Eraser en même temps.
— Ce qui n'est pas si fou que ça, si on considère ce qui s'est passé après. ajouta Fat.
Tous se turent et réfléchirent un moment pendant que Kirishima débarrassait la table.
— A vrai dire, ce n'est pas la première fois. leur annonça l'officier à tête de chat. Depuis quelques mois, plusieurs cas de ce genre se sont répétés, résultant la plupart du temps par l'emprisonnement de petites frappes ou dans le pire des cas, par le décès des malfaiteurs.
Diverses exclamations de surprise se firent entendre dans le salon avant que le chat ne poursuive.
— Avec le sous-effectif permanent que nous subissons, nous n'avions pas vraiment fait le lien jusqu'à hier. Mais maintenant, nous sommes sûrs qu'il s'agit du même tireur. Nous attendons encore les résultats de la balistique, mais je ne crois pas me tromper.
— Vous êtes en train de dire qu'un justicier solitaire se balade en pleine nature, c'est ça? grogna Bakugo. Attendez, pourquoi il nous a tiré dessus alors? Sans nous vanter, Red et moi on facilement reconnaissable, avec ou sans masque…
— Attends. l'enjoignit le carmin. Le seul moment où il nous a tiré dessus c'était quand…
— Ah oui, merde! comprit Bak.
— Une explication pour ceux qui n'étaient pas là, s'il vous plaît. badina Eraser en sirotant son café.
Katsuki interrogea son partenaire du regard, pour avoir son avis et comme Riot opinait, il expliqua aux autres ce qu'ils venaient de comprendre.
— En fait, le premier tir a été pour blesser le vilain que Red allait charger dans le fourgon…
— Tuer. corrigea Eijiro. Le fait qu'il ne l'ait que blessé n'était qu'un fruit du hasard parce que j'avais encore mon alter activé et mon corps a dévié la balle. Son objectif était de tuer le vilain et comme je le bloquais, il a dû décider que me blesser était acceptable s'il tuait sa cible.
— Bref, quand j'ai capté qu'on nous canardait, j'ai balancé des grenades sur la carcasse de la bagnole accidentée qui a explosé.
— Ce qui nous a plongé dans la fumée. On y voyait plus rien, donc il a dû nous confondre.
— Par contre, après il ne tirait plus pour tuer ni blesser. On dirait que c'était plutôt pour nous faire peur. Il voulait nous faire dégager.
— Un sniper avec une conscience, donc. commenta Sansa qui notait tout au fur et à mesure. Autre chose?
— Vu ce que vous dites, vous recherchez un tireur isolé ayant une formation de sniper. avança Aizawa. Selon ce que les gosses viennent de dire, il a dû équiper son fusil d'une lunette à infrarouge, sinon je ne vois pas comment il aurait réussi à tirer et toucher Red Riot en plein brouillard.
— C'était pas moi qu'il visait. le corrigea Red qui avait la mine sombre et à qui Dynamight donna un coup d'épaule discret.
— Pourquoi il fait ça? demanda Fat
— Pour pouvoir répondre à cette question, c'est à moi de faire mon boulot. clôtura l'officier de police. Burning, Fat et Aizawa-san, j'aurais peut-être besoin de votre aide, ainsi que de la vôtre, dit-elle à nos deux héros qui opinèrent tout de suite.
— On veut aider, dit Kirishima à Fat qui se frotta la tête.
— Je vais pas t'en empêcher mais… Vous êtes encore en apprentissage à UA donc…
— Je ne m'y oppose pas. répondit Eraser. Je devrai en parler au proviseur avant de vous donner une réponse officielle mais je ne crois pas que ça pose de problème si vous nous garantissez que vous mettrez tous les moyens possibles pour assurer la sécurité des élèves.
— Ce sera fait. affirma l'officier.
— Dans ce cas, ce sera fait aussi chez nous. Fat, Burning, je vous laisse voir comment vous voulez vous organiser?
— On va patrouiller aujourd'hui et on te tient au courant, Eraser, répondit Fat. Je t'attends dehors, Red Riot!
— Désolée, je ne peux pas…
— Oui, C-Burning. On sait que tu peux pas prendre de décision. On verra avec Endeavour tout à l'heure. la coupa Bakugo. Lâcha ça! Kiri doit faire la vaisselle et tu vas trouer le wok si tu continues de racler dedans… Je termine de me préparer et j'arrive. lui dit-il en la poussant. Allez, dehors!
Une fois tout le monde sorti, Bakugo se tourna vers Eijiro qui avait les mains plongées dans l'eau savonneuse, et réfléchissait ardemment. Il vérifia rapidement qu'il ne restait plus personne dans le salon avant d'aller se plaquer contre le dos du rouge pour entourer son torse de ses bras musclés. Calant son menton dans le creux de son épaule, il le serrât fort contre lui.
— Ton dos, ça va aller?
— Ouais, je vais y aller mollo aujourd'hui, t'inquiètes.
— C'est quand tu dis ça que ça m'inquiète le plus. marmonna le blond.
— Et c'est toi qui dis ça? se moqua Kiri en lui touchait le bout du nez avec le doigt.
— Ta gueule. Embrasse-moi que je me casse.
Le carmin rit et se pencha en arrière pour lui donner un baiser langoureux et prometteur qui fit jurer le cendré quand il en eut fini avec lui.
Le blond allait atteindre la sortie quand il se ravisa pour revenir une dernière fois dans la cuisine. Poussé par il ne savait quel démon, il mordit la nuque du rouge avant de passer son index sur toute la longueur de la colonne vertébrale du rouge qui faillit gémir à haute voix. Kirei se tourna pour le toiser d'un regard accusateur. Hilare, le blond lui serra la fesse droite avant de lui plaquer une dernière bise sur la bouche. Enfin, il se carapata hors de la maison, poursuivi par les jurons de son écarlate.
— T'as de la mousse sur le nez, Dynamight. l'informât Burning avec un sourire goguenard.
_T-T_
— OK pour moi. Vois ça avec Plan, au deuxième étage. C'est elle qui s'occupe des plannings, l'informât Endeavour.
— Merci. dit Katsuki qui s'apprêtait à sortir avant que le Numéro Un ne le rappelle.
— Dynamight, aujourd'hui tu patrouilles avec Shôto.
— Ô joie. commenta-t-il seulement avant de sortir.
Après tout, la journée avait tellement bien commencé qu'il était naturel qu'elle commence à tomber en couille.
— On fait le quartier est de Musutafu aujourd'hui, l'informa Todoroki en le suivant dans les couloirs de l'agence Endeavour. Où tu vas, la sortie est par là.
— Je dois voir Plan pour changer mes rotations, alors on va au deuxième.
— Je suis obligé de venir aussi?
— Non, mais comme on peut pas te laisser seul deux minutes sans que tu disparaisses… Et puis merde, en fait ouais, t'es obligé de venir.
— T'avais pas besoin de dire ça, hein.
— Quoi?
— Laisses tomber. dit Shôto.
Après tout, la bombe semblait de bonne humeur ce matin. Même le fait qu'il doive patrouiller avec lui ne l'avait pas encore fait gueuler comme un putois, donc inutile de réveiller le monstre.
Surtout s'il devait passer la journée entière avec.
Arrivés au deuxième étage, ils se rendirent dans un bureau dont la porte était surmontée d'un «Plan planifie pour vous!» agrémenté de papillons de toutes les couleurs dont les ailes battaient au moindre courant d'air.
— Ça doit être là. constata inutilement le rouge et blanc.
Le cendré leva les yeux au ciel avant de lui adresser un regard qui en disait long, mais il ne dit rien. Todoroki comme lui-même avait une tolérance limitée au sarcasme, même si là, il méritait une médaille pour n'avoir rien dit.
Les deux héro entrèrent sans frapper car la porte était déjà ouverte sur un comptoir derrière lequel se trouvait un bureau occupé par une petite femme replète et souriante.
— Bonjour! Que puis-je pour vous? Vous voulez échanger vos horaires?
— Non, c'est moi. la détrompa le blondin. Endeavour a dû vous prévenir de changer mes horaires pour les faire coïncider avec ces rotations. expliqua-t-il en glissant un petit calendrier dans la fente prévue à cet effet.
L'employée étudia un moment le calendrier avant de lever des yeux brillants sur les deux héros.
— Hum… Ce calendrier n'est pas un des nôtres…
Bakugo crispa la mâchoire pour éviter d'agresser la personne en face de lui.
— Oui, effectivement. articula-t-il lentement afin de ne pas perdre patience. C'est un calendrier de l'agence de Fat Gum.
Dans son dos, Todoroki fit un petit bruit de surprise mais n'en laissât rien paraître quand la bombe lui lançât un regard torve.
— Mais pourquoi… poursuivit-elle avant de s'interrompre en voyant le visage de Bak. Je suppose que Endeavour a ses raisons et que je le saurai plus tard…
La femme d'âge mur commençât à tapoter son écran en marmonnant pour se concentrer sur sa tâche. Katsuki ne sût jamais ce qui l'avait poussé à donner une explication à cette femme qu'il ne connaissait pas, mais il le fit.
— C'est pas Endeavour, c'est moi.
— Pardon?
— C'est moi qui ai des raisons et pas Endeavour. Lui il a juste accepté et m'a dit de venir vous voir.
— D'accord. accepta-t-elle avec un sourire avant de se remettre au travail. Ça doit être le calendrier de quelqu'un d'important pour votre mission…
— C'est le calendrier de mon mec. dit-il simplement mais Plan et Shôto, qui s'était rapproché du comptoir, le contemplèrent avec des yeux ronds. Quoi? On doit bosser ensemble sur un truc.
— Un truc… C'est comme ça qu'on dit? demanda Todoroki.
C'en était trop.
Alors que la main de Bak commençait à dorer, l'exclamation ravie de Plan réussi à le distraire suffisamment pour qu'il annule ses plans d'assassinat.
— Désolée, mais c'est juste que ça m'a surprise. Pas que... Vous soyez des hommes, mais que... Ahem, je vais me taire, ça vaut mieux.
— Je pense aussi, suggéra Shôto.
— Quoi? On est deux hommes et alors? les brava Dynamight avec un sourire moqueur. C'est pas comme si la société avait de quoi me jeter à la poubelle parce que je sors avec un mec. Même les héros sont en sous-effectifs, comme la police d'ailleurs.
— Oui, bien sûr. C'est juste que je suis heureuse que l'on vienne me demander de changer un planning pour ce genre de raison.
— De quoi vous parlez? Je viens de vous dire qu'on devait travailler sur un truc ensemble.
— Oui, mais le changement que tu as demandé, c'est juste pour la durée de la mission ou bien pour le restant de ton apprentissage? demanda Todoroki.
— Non, j'allais demander de changer de toute manière. confirma le blond.
— Donc c'est pour «pour ce genre de raison», vous savez, raison familiale, un truc comme ça. Et c'est tant mieux, je me réjouis pour vous Dynamight!
— C'est si bizarre que ça ou vous vous foutez de ma gueule?
— Je n'oserai pas. Figurez-vous que je suis assez âgée pour avoir vu nombre de familles de héros se désintégrer face au sacrifice que ça demande. dit-elle en évitant de regarder Double-Face à qui ça ne faisait ni chaud, ni froid.
— Si ces héros y avaient réfléchis, il y aurait moins de fatigués de la vie comme toi, mon pote. dit-il à Shôto.
— Je suis d'accord. dit-il simplement. Et je suis... satisfait que tu y aies pensé pour vous deux.
Bakugo Katsuki cligna des yeux en entendant ces mots sortir de la bouche de son coéquipier du jour avant de secouer la tête pour chasser de drôles d'idées qui lui passaient par la tête.
— Du coup, c'est bon? demanda-t-il à Plan.
— C'est tout bon. A partir de demain, vous tournez avec...Avec qui vous tournez! Bonne journée!
Ce ne fut qu'une fois dans l'ascenseur que le cendré se décida à poser la question qui lui trottait dans la tête.
— Dis, Unifolié(1). Ça voulais dire quoi ton «Je suis satisfait que tu y aie pensé»? Tu me crois vraiment aussi con que ça?
— Non.
—Alors pourquoi t'as dis ça?
Todoroki le dévisagea pendant quelques secondes avant de répondre.
— Parce que si vous deux ça marche, ça veut dire qu'il y a de l'espoir pour Midoriya et moi.
Lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, les personnes qui l'attendaient furent les témoins d'une situation inédite: Shôto avec un sourire en coin et un Bakugo coi.
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Fat Gum goba son dernier takoyaki et jeta le cure-dent de bois dans une poubelle avant de poursuivre son chemin en compagnie de ses deux acolytes: Sun Eater et Red Riot.
L'homme chewing-gum réfléchissait à la conversation qu'ils avaient eut plus tôt, avec la police au domicile du rouge et le héro professionnel se demandait si Red Riot et son partenaire avaient de la chance ou de la poisse, en fait. Ayant attentivement lu son dossier quand il l'avait pris en apprentissage, puis ayant lui-même participé aux événement qui avaient suivi, il savait ce que la génération de Red avait traversé.
Sa scolarité de héro avait été, grâce au ciel, beaucoup plus calme que celle de Red. En revanche, Riot était beaucoup plus solide que bon nombre de héro plus âgés, justement à cause de cela. En dehors des heures de travail, Fat n'interagissait pas avec ses apprentis, au-delà d'un repas partagé à la fin d'une journée ou des rassemblements du genre, c'est pourquoi il avait mit un certain temps avant de comprendre que Red Riot et Dynamight étaient bien plus que des camarades de classe ou des colocataires.
Cette pensée lui en rappela une autre, celle du visage émacié et épuisé du rouquin quand Bakugo-kun avait été dans le coma sans savoir s'il allait s'en sortir ou non. Certes, tout ses camarades avaient été inquiets, mais pour Red Riot, cela avait été différent et il l'avait bien vu. Lui seul paraissait au bord du précipice, se raccrochant à la main du blond en pleurant et lui murmurant des choses quand il pensait que personne ne voyait. Fat avait comprit cela, de même qu'il avait tout de suite compris quand Dynamight s'en était sorti. Apparemment, ils devaient venir de surmonter une crise tous les deux, car le fan de Red Crimson était redevenu le héro solide et enjoué qu'il avait toujours été.
Voyant une petite dame hésitant à s'engager sur un passage piéton fréquenté, ledit rouquin se précipita en entraînant son partenaire dépressif à sa suite pour lui venir en aide. Ils formaient une bonne combinaison tous les deux. Sun Eater était un héro très doué et puissant, mais comme tout le monde le savait, c'était aussi quelqu'un qui avait une estime de soi au ras des pâquerettes, ce qui le limitait considérablement. Red Riot, lui, sans être un monstre de puissance comme son blond ou le fils Todoroki était une personne consciente de ses forces et de ses faiblesses mais aussi de celles de ses alliés.
Ce qui faisait de lui un coéquipier parfait dans un sens comme dans l'autre. Grâce à son caractère sociable, il arrivait à dérider Sun Eater tout comme il arrivait à calmer son partenaire explosif. Son petit doigt lui disait que l'apprentissage fini, il ne l'aurait pas longtemps dans son agence et cela l'attristait d'avance.
Étant le dernier à s'engager sur la chaussée, Fat resta planté sur le passage piéton afin que les véhicules s'arrêtent. Il adressa un sourire aux automobilistes et des signes de la mains aux enfants qui se trouvaient dans un bus scolaire. Seulement, leur monde n'était pas peuplé de bonne personnes, car une petite camionnette leur grilla la priorité juste devant la vielle dame, faisant hurler et klaxonner les témoins de l'infraction.
En jurant Fat fit un pas vers eux mais Kirishima avait déjà protégé la vielle dame de son corps et dans le même mouvement, rayé tout le côté droit de la carrosserie du petit camion qui s'arrêta quelques mètres plus loin, laissant filtrer les cris de colère du conducteur. (2) Sentant que la situation n'allait pas tarder à dégénérer entre le concert de klaxons et le conducteur qui descendant de la camionnette, Fat se dirigea vers celui-ci pour le calmer quand le chauffard se fit attraper par le collet par un Sun Eater complètement vert de rage, à la grande surprise de Fat.
— Qu'est-ce que vous croyiez faire, hein? menaça le héro en secouant le grand homme qui le dépassait d'une tête au bout de sa main qu'il avait changé en palourde. Cet endroit est limité à 50 km/h et en plus, vous grillez la priorité au piéton!
S'il y avait quelque chose que Sun Eater appréciait, c'était de pouvoir faire son travail sans trop stresser ni déprimer. Or, là, le chauffard avait visiblement fait exploser les compteurs du brun qui continuait à le secouer comme un prunier pendant que Kirishima amenait la vielle dame à bon port. Faire peur à Sun Eater n'était jamais une bonne idée.
Laissant le brun ramener le conducteur récalcitrant sur le bas côté par la peau des fesses, Fat sauta à la barre de la camionnette qu'il gara sur le bas-côté pour libérer la chaussée. Le trafic reprit calmement, non sans quelques klaxon supplémentaire à leur attention et quelques noms d'oiseaux aussi, pour le chauffeur désormais aux mains des policiers qui surveillaient les routes réglementées. La dame âgée tira sur le bras du Rouge qui se baissa à sa hauteur et elle lui fit un bisous sur la joue pour le remercier avant de reprendre son chemin.
— Bien joué, Red. lui dit Fat en se retenant in extremis de lui mettre une tape dans le dos. En effet, les bleus de la veille étaient encore bien visibles et il n'allait pas en rajouter une couche.
— C'est rien, mais franchement ce mec perd rien pour attendre, grogna Kirishima et Tamaki gronda en retour. Le carmin allait ajouter quelque chose quand son téléphone émit un bip. Ah désolé, j'ai pris mon téléphone avec moi.
— Pourquoi tu t'excuses, y a que toi qui ne le prends jamais avec toi quand on patrouille. dit Tamaki en commençant à marcher.
— Je pensais que c'était interdit, en fait.
— En stage, peut-être mais pas en apprentissage. répondit Fat. T'as une autre affaire pour laquelle il faut que tu reste joignable.
— Oui, c'est pour ça que je l'ai pris mais... dit-il avant de répondre rapidement au message qu'il avait reçu.
— Et puis, comment veux-tu qu'on t'appelle si on est séparés?
Un autre bip se fit entendre et le rouge fronça les sourcils avant de répondre encore une fois.
— Un soucis? demanda l'homme chewing-gum.
— Non, on essaye de faire coïncider nos rotations pour pouvoir intervenir en même temps pour la police mais... Mais bon sang, qu'est-ce qu'il y a? se demanda-t-il en entendant un autre bip.
— On dirait que quelqu'un n'a pas fait la vaisselle... commenta Sun Eater, arrachant un éclat de rire tonitruant à Fat.
— Il a fait la vaisselle, j'en suis témoin. Peut-être que t'as pas sorti les poubelles, Red? demanda encore Fat, riant toujours.
Red Riot se retint d'insulter ses sempai pour répondre à Bakugo, car oui, c'était sa bombe qui le bombardait littéralement de SMS.
— Fat, normalement, je suis pas de quart de nuit, ce soir, c'est bien ça?
Le sourire de Fat glissa sur le côté.
— Ouais, petit chanceux. Pirantas et moi on assure la sécurité d'une soirée mais toi, t'as quartier libre mon gars.
— OK je vais lui dire ça en espérant qu'il aille patrouiller avec ça.
— Ça fait bizarre de l'imaginer inquiet... se dit l'ami de Nejire Hado.
— Il a pas du tout aimé me voir me faire tirer dessus, hier soir. répondit Kirishima en rangeant son téléphone.
Tamaki bleuit.
— Qui aimerait ça, au juste? T'as des noms?
NdlA:
(1) L'unifolié est le nom du drapeau du Canada. J'avais vu cette allusion je ne sais où et ça m'a tellement fait rire qu'elle me reste en mémoire.
(2) Cette situation m'est déjà arrivée et j'aurais tellement aimé faire de même que Kiri. Bon, après je lui ai lâché un bon gros «B* * * * d!» dans sa caisse au moment où il passait, bref, soyez vigilant même sur les passages piétons, surtout quand les voitures qui vous laissent passer vous masquent aux autres arrivant derrière.
