Bonjour à tous.

Je me suis rendue compte durant ces quinze jours qu'il vous fallait une petite explication sur la manière dont je vais poster les chapitres.

Certes, j'ai bien entamé la 6ieme année. Mais sur l'une de mes fictions précédente je me suis fait avoir. Je n'avais aucune avance sur mes chapitres et le dernier que j'ai posté ne m'a pas plu... Je me suis retrouvée idiote, à être bloquée, sans pouvoir continuer car je ne savais pas comment rattraper.

Donc pour PJED je veux absolument garder mon avance. Pour pouvoir remanier l'écriture si j'en ressens le besoin.

N'hésitez pas à me mettre des commentaires sur comment vous voyez la suite de l'histoire, cela pourrait me donner des idées. ^^

N'hésitez pas non plus à me dire si il reste des coquilles, je corrigerai.

Le chapitre arrive car j'ai justement terminé celui que j'étais en train d'écrire.


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Il n'était pas content, il pouvait dire de manière certaine qu'il était même fortement contrarié. Les élèves l'avaient d'ailleurs bien compris et aucun d'entre eux ne s'étaient risqués à aller lui parler. Son aura était terrible, elle flottait autour de lui comme une limite qu'il ne fallait pas franchir.

Sur le quai : il ne l'avait pas vu !
Dans le train ; il ne l'avait pas trouvé !
Sur les calèches : il avait fait chou blanc !
Et le summum avait été la grande salle : il n'était tout simplement pas là et cela l'avait rendu dingue !

Il en avait cassé son verre et une sorte de no man's Land s'était formé autour de lui. Les premières années étaient terrifiés, et il s'était levé pour aller parler aux préfets ; dégouté, il ne voulait pas manger, et il leur avait demandé le mot de passe de la salle commune. Apeurés, ces derniers lui avaient donnés rapidement voulant à tout prix qu'il s'en aille.

Le blond s'en voulait.

Il laissait s'échapper sa magie en vagues successives mais il était véritablement en colère et avait beaucoup de difficultés à la contrôler. Il espérait juste que les humains arriveraient à passer au dessus de cet épisode. Il avait eu une relativement bonne année, l'année d'avant sans sentir la crainte qui suintait par tous les pores de la peau des élèves et il avait espéré qu'il en soit de même pour cette rentrée.

Son père voulait que son héritier ait une connaissance du monde de la surface afin d'avoir un aperçu de ce qu'il fallait dire ou faire lors des relations commerciales, ou pour la signature des traités par exemple.
Draco trouvait que c'était une idée louable et excellente mais il regrettait de devoir passer les trois quarts de son année avec une espèce qui avait peur de lui.

À raison d'ailleurs.

Pourtant, tout avait été organisé pour que sa scolarité ainsi que la sécurité des autres occupants du château soient conservées.

Il ne comptait plus le nombre de rendez-vous au ministère de la magie anglaise que son père et lui avaient dû subir pour réglementer son arrivée au château. Toutes ses possibles actions et leurs conséquences avaient été décortiquées, éviscérées à la loupe et les deux parties en présence ne souhaitaient pas avoir à gérer les conséquences d'un manquement à l'une ou l'autre des règles.

Il espérait qu'Harry n'avait été que retardé, parce que sinon les retombées allaient être terrifiantes.

Alors, qu'il faisait les cent pas dans le dortoir, il entendit les autres élèves arriver. Et, il fut extrêmement soulagé de se rendre compte qu'aucun d'entre eux n'était assez dingue pour monter le connaissaient suffisamment maintenant pour savoir qu'il fallait attendre que sa colère parte.

Il les écoutait parler à voix basse, et tous sans exception se demandaient dans combien de temps ils pourraient, sans risque, aller se coucher. Certains priaient sur une ou deux heures, quand d'autres parlaient timidement de la nuit complète. Draco avait envie de leur crier d'arrêter et que cela ne dépendait pas de lui, que si Harry ne se pointait pas, il y en aurait pour la semaine et que ce serait tant pis !

Au moment où il allait faire une descente cauchemardesque pour ces pitoyables petits humains de pacotille, enfin, enfin il la discerna !

Sa voix !
Cette voix merveilleuse qui pouvait rire et sourire avec lui sans ressentir une once de peur.

Il l'entendit expliquer que le passage du quai, s'était bloqué, qu'elle avait attendu toute la journée et que c'est au moment du comptage à l'arrivée à Poudlard que les professeurs s'étaient rendus compte qu'ils leur manquaient un élève.

Ce que les humains pouvaient être débiles, pensa Draco, incapables de mettre en place des consignes de sécurité logiques au départ d'un voyage en train pour leur progéniture plutôt que de les faire à l'arrivée !

Il fit irruption dans la salle commune au moment où Harry expliquait l'arrivée providentielle d'un auror, alors qu'il faisait déjà nuit et qu'il commençait à ce dire qu'on l'avait véritablement oublié.

Draco sentit précisément le moment où on le vit, puisque collectivement ils eurent tous un mouvement de recul et que même le professeur de potion eu un frisson de peur. Mais, ils ne craignaient plus rien puisqu'il s'était calmé...

- Draco ? Tu étais où ? Lui demanda Harry avec un grand sourire.

- Dans le dortoir en train de ranger mes affaires personnelles. Tu as du culot de me questionner là dessus Potter, alors que c'est toi que l'on a cherché toute la journée.

- Oui, je sais, mais comme j'expliquais...

- Viens, le coupa le blond qui ne voulait certes pas réentendre les explications sur l'incompétence crasse des sorciers, on monte.

Et Harry, complètement inconscient du murmure de soulagement qu'il y eu unanimement dans la salle commune des verts et argents emboita le pas à Draco.

Une voix dit après quelques secondes de silence total, en s'adressant à Théodore, Blaise, Gregory et Vincent :
- Ça va aller les garçons pour cette nuit où vous préférez être répartis dans les autres chambres ? On peut se serrer vous savez...

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L'ensemble des Serpentards savait donc qu'il avait des vues sur Potter. Draco nota dans un coin de sa tête qu'il devait leur en parler rapidement. Il l'aimait bien innocent, inconscient et il tenait à ce que cela reste ainsi.
Il voulait voir le moment précis où il comprendrait de lui même...

Il était déjà impatient.

En première année, Draco avait choisi le lit le plus au fond de la pièce, bon prince, pour être le plus loin possible de ses camarades de chambre. Mais cette année, avec ce qu'il avait en tête, le fait que le lit d'Harry soit au milieu le dérangeait.

- Tu veux bien que l'on change de place Harry ? Je n'aime pas trop être loin des douches finalement. Il avait dit la première bêtise qui lui passait par la tête, mais Harry rigola juste.

- Oui, cela ne me dérange pas, sauf que j'aime bien mon matelas. Je m'y suis habitué, tu vois ? Est-ce-que tu crois que l'on pourrait intervertir aussi les lits plutôt que seulement nos affaires ? Ils ont l'air lourds, je ne sais pas si à deux on peut y arriver.

Il était trop mignon ! décida Draco, Il voulait l'aider à déplacer les lits, alors que lui même aurait pu le faire avec une seule main... Adorable ! Et il dirait même plus : cette insouciance était a-d-o-r-a-b-l-e.

Souriant, le blond lui dit : ''oui, bien sûr que l'on va y arriver''. Et se positionnant près du lit, il enchaîna ; '' on y va à trois : un,... deux,... trois !''

Plus tard, après trois éclats de rire, et une engueulade (à droite Draco, je t'ai dit à droite, pas à gauche,... Aie attention tu viens de me le poser sur le pied, crétin idiot !) Harry lui sortit :
- Finalement, c'était plus facile que ce à quoi je m'attendais. Ils avaient l'air plus lourds que ça. Vraiment. Tu prends ta douche et je range mes affaires et ensuite on inverse ?

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Dans une alcôve d'un des couloirs de l'école :

- Vladimir ?... Murmure mécontent.

- Oui ?

- Tu me trouves celui où celle qui a bloqué le passage et tu me l'eviscères, d'accord ?

-...

Pas de réponse.

Et en presque deux mois, Draco avait appris que lorsque son premier né ne répondait pas c'est qu'il avait une idée, sûrement meilleure que la sienne, mais qu'il ne voulait pas le brusquer.

- Vladimir ?

- Oui ?

- C'est quoi le problème ? Lui demanda énervé, avec un regard de tueur, le blond.

- Les humains n'aiment pas trop tuer pour tuer, ils parlent souvent de circonstances atténuantes, ils essaient de comprendre le problème avant de donner une sanction en règle générale, Draco. Je ne suis pas certain que tuer la personne fasse partie des accords que votre père et vous avez signés lorsqu'ils vous ont admis pour élèves.

-... Très bien, enchaîna l'adolescent après avoir réfléchi quelques instants. Tu mènes l'enquête, si c'est une maladresse malencontreuse, tu t'arranges pour lui faire suffisamment peur pour que cela ne se reproduise jamais. Mais, si c'est fait exprès, dans le but d'embêter Harry tu lui fais bouffer ses doigts, tu lui arraches la peau et tu t'arranges pour que l'on retrouve son corps en lambeaux : je veux envoyer un message. Tu m'as compris ?

Plus Draco parlait, plus il s'approchait de son premier né, plus ses yeux devenaient rouges.

- Tu m'as compris, Vladimir ?

- Oui, Draco, j'ai compris.

Et Harry ne revit plus Dobby.

D'ailleurs personne ne revit plus jamais le petit elfe de maison qui voulait bien faire et sauver Harry Potter.

Dobby voulait simplement que Harry Potter soit suffisamment blessé pour être renvoyé chez lui !

Que cela soit pour le protéger ne rentrait pas en ligne de compte. Ce n'était pas une maladresse, et Draco avait choisi un premier né effectivement implacable...

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Harry finissait d'écrire un devoir de métamorphose à la bibliothèque et Draco venait d'arriver à la salle commune des Serpentards.
Les élèves jouaient, parlaient et étaient globalement insouciants. Cela changea du tout au tout. Lorsqu'Harry n'était pas avec Draco ; la peur des enfants était plus présente, plus prégnante. Le petit brun temporisait beaucoup l'aura menaçante, mais lorsqu'il n'était pas là on voyait plus nettement que le blond n'était pas humain.

- Il m'est apparu que vous saviez, commença d'une voix trainante Draco, je profite de ce moment entre nous, sans oreilles indiscrètes pour vous prévenir tous que je serai véritablement mécontent si par hasard l'un ou l'une d'entre vous laissez échapper ma condition à Harry, enchaîna t'il en s'adressant à l'ensemble des élèves présents. Je compte sur vous pour prévenir les absents de la salle commune, et je tiens à vous dire que même un indice, ou un bégaiement de peur au moment inopportun ne seront pas acceptés. Faites attention, il ne se doute de rien et je souhaite que cela reste ainsi.

Est-ce-que je me suis bien fait comprendre ? Menaça Draco.

Des hochements de têtes et des déglutitions mal à l'aise furent vues à la suite de ses paroles. Et donc, Draco poursuivit :
-Théodore, Blaize, Gregory et Vincent, j'ai conscience que cela ne doit pas être simple à gérer tous les jours pour vous quatre. J'ai recherché un sort adapté et je crois que je l'ai trouvé. Il fait disparaître une partie de la crainte que vous ressentez. Il doit néanmoins être utilisé avec parcimonie parce qu'il rend dépendant et que nous devons encore nous côtoyer pour quelques années.
Je pense que vous devriez l'utiliser deux nuits par semaines, que les deux autres nuits vous alliez dormir dans la salle commune, par deux et à tour de rôle. Cela vous fera quatre jours sur sept de repos plein et entier mais c'est tout ce que je peux vous donner.
Je ne veux pas non plus que vous fassiez un quelquonque commentaire à qui que ce soit sur ce qu'il se passe dans le dortoir la nuit, est-ce bien clair ? Pas même entre vous, d'accord ? assena t'il d'une voix méchante.

Après avoir reçu quatre ''oui'' timides en réponse, Draco leur donna un bout de papier avec écrit le nom du sortilège et sortit de la salle commune.

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Vincent et Gregory étaient dans les canapés en bas. Théodore et Blaize dormaient sous l'emprise du sortilège et n'auraient donc, pour une fois, pas à subir un cauchemar où ils se feraient bouffer.

Le dortoir était calme, la lune était ronde, il n'y avait pas de nuage et Draco était assis sur une chaise.

Il regardait Harry dormir.

Il regardait Harry dormir depuis deux bonnes heures maintenant, et sa respiration était sereine.
Le blond était toujours fasciné de constater à quel point son camarade de chambre n'avait pas peur de lui.
Déjà l'année dernière, Harry était le premier à s'endormir et à lui dire qu'il avait bien dormi. Alors que les autres avaient des cernes immenses à l'approche de chaque vacances, Harry était reposé et paisible.

Son père lui avait dit de l'habituer à sa présence, alors c'est ce que Draco faisait. Au lieu de passer ses nuits loin de ses camarades pour leur laisser une ou deux heures de sommeil, il avait positionné sa chaise juste à côté du petit brun endormi.

Il voulait voir combien de temps il mettrait avant de se tourner dans son sommeil.
De se tourner vers lui.
Naturellement, tout doucement.
De se tourner vers lui, comme pour sentir plus facilement sa présence.

Pour le moment, Harry le faisait vers deux/trois heures du matin, Draco espérait qu'avant la fin de l'année il le fasse dès qu'il s'assierai sur la chaise.

Proche de lui, il l'était.
Mais il ne le touchait pas.

Pas encore. C'était un test. Une avancée. Harry ne devait pas avoir peur de lui de toute l'année. Il devait progressivement, inconsciemment l'accepter à ses côtés.
Draco était patient. Très patient. Cela ne le dérangeait pas d'attendre plusieurs heures à écouter seulement la respiration de son voisin de chambre. Il n'avait pas de réel besoin à dormir, lorsqu'il se laissait aller à la rêverie c'était plus pour son plaisir, que par nécessité.

Il était bien, là, à l'observer, à compter ses respirations. À vivre sereinement à ses côtés. Il pouvait faire ça longtemps.

Il se voyait le faire dans le futur, et cela le faisait irrémédiablement sourire.

Harry leva un bras, se gratta le nez et souffla doucement.
- On y est, pensa tout excité Draco.

Il adorait le voir hésiter dans son sommeil à se tourner. C'était le moment de la nuit qu'il préférait presque. Ça commençait toujours par un grattage du nez, puis un froncement de sourcils quelques minutes après. La tête qui tourne et qui se retourne deux-trois fois et qui laisse entrevoir du même coup cet adorable cou.
Draco approcha sa tête d'Harry pour l'amener à la verticale au dessus du lit. C'était le moment délicat, le moment où il profitait de la volt-face pour le frôler.
Il s'autorisait un frôlement par jour, une seconde de bonheur pur où il pouvait entrevoir le futur.

Harry bougea ses jambes, soupira un peu, Draco respira à plein poumon cette odeur délicieuse, et le petit brun fit sa rotation. Cette nuit là, ce furent ses doigts qui touchèrent légèrement la joue du blond.
Draco sourit, et se rassit. Il était content.
Pleinement content, Harry s'était mis de côté, les bras tendus vers lui, ils n'étaient qu'à quelques millimètres de sa main, et il voyait une veine bleutée qui palpitait doucement sous la peau.

Il était une heure de matin, et c'était un spectacle magnifique.