Bonjour à tous !

J'ai encore eu le temps de progresser dans l'écriture durant les vacances scolaires, alors je vous remets un chapitre maintenant.

Comme cela on fini la deuxième année et on entamera la troisième la prochaine fois.

Encore merci à tous ceux et toutes celles qui m'ont mis en favoris ou qui me suivent. Cela me touche énormément !

Merci beaucoup.

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C'était le dernier soir où les élèves dormaient à Poudlard avant de reprendre le train.
Les jours précédents avaient été mouvementés. Il avait fallu organiser l'enterrement de Ginny Weasley, qui à la demande de ses parents reposait désormais près du terrain de Quidditch.
Une Molly en larmes, avait expliqué à toute l'école que sa fille rêvait de faire partie de l'équipe de Quidditch et que là où elle était désormais, elle espérait que cette dernière attention lui ferait plaisir.

Le directeur avait accepté. Ce n'était pas très conventionnel d'enterrer un élève dans une école, mais la jeune fille était morte sur place. Albus espérait qu'ainsi les générations suivantes se rappelleraient à quoi menait la non-tolérance.

Salazard Serpentard avait enfermé une créature très dangereuse au sein d'une école parce qu'il ne croyait pas aux capacités des nes-moldus. L'un de ses descendants avait été si convaincu par cela qu'il avait caché un morceau d'âme destiné à accomplir le souhait de son ancêtre.

Et la victime principale n'avait pas été une née moldue, ce qui aurait été tout autant tragique pas ailleurs. C'était une jeune fille de sang pur qui avait juste eu le malheur d'être au mauvais endroit au mauvais moment.

Déjà qu'elle ait pu dire adieu à ses parents était extraordinaire. Aucun sorcier ne comprenait très bien pourquoi exactement l'héritier du clan Malfoy les avait aidé à ce sujet. Dumbledore soupçonnait qu'il y avait bien plus dans l'histoire qu'une aide désintéressée. Même si il n'avait pas encore compris quoi exactement.

Draco, pour sa part, trouvait ça un peu glauque de mettre une tombe prêt du terrain, surtout pour les frères Weasley qui, faisant partie de l'équipe de leur maison, passeraient devant à chaque fois qu'ils se rendraient au stade...
Mais le directeur avait accepté, ainsi que le conseil d'administration de l'école et si Draco considérait cela comme une idée idiote il n'avait de toute façon pas le droit au chapitre,...

Lucius Malfoy avait d'ailleurs été vu durant l'enterrement, ainsi que l'ensemble du conseil d'administration. Il avait affiché un visage de circonstance pour l'occasion, et Draco ne s'était pas montré.

D'une part parce qu'il se fichait royalement de l'enterrement, voir des humains en larmes ne l'intéressait pas plus que cela et d'autre part parce qu'il n'avait pas envie d'entendre encore une fois la question qu'au moins un des pontes du ministère ne manquerait pas de poser ;
- C'est ton fils Lucius ? Je croyais qu'il était bien plus jeune, il est déjà en âge d'aller à Poudlard... Que le temps passe vite.

Il avait eu le coup lorsqu'il s'était rendu au ministère des sorciers d'Angleterre pour signer le contrat régissant son apprentissage au sein de l'école de sorcellerie et une fois lui avait suffit, merci bien !

Les humains ne pouvaient-ils pas comprendre que l'on pouvait avoir le même nom de famille que quelqu'un ?
Ne sentaient-ils pas que son aura était diamétralement opposée à cet humain de pacotille ?
Ne connaissaient-ils personne du nom de Smith ou de Cook ?

Au ministère cette question idiote l'avait tellement énervé, qu'il avait plaqué l'impudent sur le mur avant de le lâcher sous l'injonction de son père, Abraxas.

C'était une toute autre explication en plus, qui faisait qu'il avait le même nom de famille que cet homme blond qu'il méprisait royalement.
Le voir aussi bien habillé avait failli lui faire faire un acte irréfléchi qu'Abraxas ne lui aurait pas pardonné.

Aucun des conseillers du ministre anglais n'avait trouvé la vraie raison et sûrement qu'ils n'en avaient pas les capacités intellectuelles, d'ailleurs.
Mais le Malfoy - Draco avait pensé au mot avec toute la médisance dont il était capable - avait tremblé en les voyant apparaître dans son champs de vision, et il s'était même légèrement incliné.

Bien.

Bien. Il n'avait pas oublié ce qu'il leur devait.

Ce matin, la gazette du sorcier avait relayé l'information comme quoi le jeune Tom Jedusor avait été retrouvé écartelé dans sa cellule la veille au soir, après qu'on lui ai fait manger ses doigts apparemment... Puisque ces derniers lors de l'autopsie avaient été récupérés dans son estomac. Ce qui était fort dommage puisque son procès devait initialement se dérouler aujourd'hui...

Dans son article, la journaliste détaillait avec moult détails ''croustillants'' la scène, et même si il n'y avait pas de photo l'imagination fertile des humains faisait le reste.

Le jeune Crivey en avait vomi son petit déjeuner !

Et Draco était très fier de Vladimir qui devenait excellent à ce jeu là.

Certains élèves de Serpentards avaient regardé dans sa direction, puisque tout le monde à Poudlard savait qui était Tom, et ce qu'il avait fait à bébé-Harry, mais Draco n'avait rien laissé paraître.
Que tout le monde aie des doutes cela lui allait très bien : il envoyait un message après tout. Que personne n'aie de preuves de son inculpation lui allait encore mieux ; la vengeance personnelle n'était après tout pas quelque chose que son père et lui avaient envisagé lors de la signature des contrats pour sa scolarité.

Il ne souhaitait pas être pris en flagrant délit de jeu avec les règles, presque tengancieux, un peu en dehors des clous, mais pas de trop pour que cela ne se voit pas...

Lorsqu'il avait choisi son premier né, il ne se doutait pas qu'il deviendrait une fois transformé et éduqué aussi parfait, et le blond était véritablement très content. Il s'autorisa un sourire satisfait puis dirigea son regard vers la fenêtre.

Il adorait positivement les fenêtres !
Depuis deux ans qu'il côtoyait les humains, si il y avait bien une de leur invention qu'il reconnaissait géniale, c'était bien ces trous de lumière à travers les murs, qui donnaient à l'ensemble de leur habitat un éclairage tout à fait singulier.

Il avait d'ailleurs placé sa chaise pile en face de celle de leur dortoir, afin de pouvoir en profiter tout son contentement.
Il était vingt-deux heures, et Harry s'était couché relativement tôt. Il lui avait dit qu'avec les émotions de la journée, il ne rêvait plus que d'un bon lit (savoir qu'une résurrection de l'homme qui a voulu vous tuer bébé, a fini torturé laisse forcément des traces) .

-Le dernier vrai sommeil avant deux mois lui avait-il dit en plaisantant.
Draco pensait qu'un jour il irait vérifier par lui-même si les blagues d'Harry sur son enfance au numéro 4 étaient véritablement des blagues ou pas.
Mais pour l'instant, il était juste heureux de lui même et de ses projets : l'avenir s'annonçait serein et il voulait en profiter.

L'idée qu'avait eu les autres garçons humains de disparaître du dortoir avait été excellente. Cela ne faisait que quelques semaines mais Draco avait fortement apprécié chacune de ses nuits passées seulement à deux avec Harry.

De fait, il ne restraignait plus autant son aura qu'au début de l'année et il était très satisfait du comportement d'Harry. Le petit brun n'avait pas une seule fois ressenti de la crainte avec Draco à ses côtés cette année. Et même si le blond devait encore en parler avec son père, il était confiant sur la réponse qu'il recevrait.

Depuis deux jours, Harry s'endormait la tête vers le mur. Draco attendait à peine cinq minutes avant de s'installer, il faudrait d'ailleurs qu'il songe à amener un fauteuil pour l'année prochaine, et Harry quasiment immédiatement changeait de sens.

Il passait ensuite toute sa nuit penché vers Draco, les mains se rapprochant imperceptiblement du blond au fur et à mesure que les aiguilles de l'horloge avançaient.

Non seulement, il ne le craignait pas, mais en plus il recherchait inconsciemment sa présence ! Ce n'était pourtant que le début de l'apprivoisement, et Draco ne l'avait pas retouché depuis la nuit où il avait dû le réveiller.

Parfois, durant la nuit, le brun fronçait les sourcils, lorsque Draco se levait pour changer de livre ou pour boire un verre d'eau par exemple. Des fois, le blond sentait qu'il aurait eu besoin de se retourner, pour soulager son dos ou ses muscles. Du coup, il avait déjà songé aux améliorations à apporter à leur dortoir commun : l'année prochaine le lit ne serait pas collé dans le coin enfoncé entre deux murs, mais plutôt au milieu avec seulement la tête du lit qui toucherait le mur, afin de pouvoir changer de place si le besoin s'en faisait sentir.

Il était capable d'être le pire des enfoirés parfois, souvent même, mais avec Harry, cet humain qui lui avait directement accordé la simplicité d'une relation amicale, ce petit bout d'homme pas encore grandit qui lui avait montré ce que cela faisait de respirer sans que cela ne pue, il était délibérément attentionné.

Pour lui, il était capable de patience, de tolérance, de douceur. Envers lui, il ressentait une affection bienveillante qui, il le savait déjà se transformerait plus tard, lorsqu'ils auraient tous les deux grandit, en une passion dévorante.

Délicatement, Draco s'autorisa à remettre en place une mèche de cheveux qui tombait devant les paupières fermées d'Harry.
Il rêvait d'être à l'année prochaine et à celle suivante. Ou encore à celle d'après... Il rêvait du futur parce qu'alors il aurait le droit de le toucher, de le tenir contre lui en plein jour et qu'Harry serait d'accord, en redemanderait même.

C'était tellement frustrant de ne pas pouvoir aller plus vite. Il aurait voulu que leur relation soit déjà pleine et entière mais il ne se l'accordait pas.
Il n'avait pas encore eu l'approbation officielle de son père après tout, et ces nuits passées aux côtés d'Harry n'étaient sensées n'être qu'un test encore.

Le blond arrêta là sa rêverie. Il venait de constater que depuis quelques instants un phénomène venait de se réaliser.

Les battements de leur deux cœurs étaient complètement réguliers, ensembles.

Au début de l'année scolaire, ceux d'Harry pulsaient encore avec une intensité qui leurs étaient propres, mais pour la première fois, remarqua Draco, ils s'étaient calqués sur ceux du blond.

C'était étonnamment étrange de constater que leur deux cœurs battaient à l'unisson depuis cinq petites minutes. Mais l'adolescent blond en tira une mimique satisfaite.

Il les écouta comme ça durant la nuit entière, regardant par cette fenêtre aux reflets bleutés dans lesquels il entrapercevait parfois un tentacule de calamar. Cette vision sur l'extérieur qu'il trouvait fascinante et pas une fois, Harry ne sembla être dérangé dans son sommeil.

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Vous pouvez me donner votre avis ? S'il vous plaît. ... (petite voix)

Sur la mort de Ginny par exemple, ou sur la non réaction d'Harry, ou sur la satisfaction que ressent Draco. . .